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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 12:14

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Treize (13) ans après, l’ancien président de la Cour suprême de Côte d’Ivoire, Tia Koné, a vidé son sac de confidences ! A Gbangbégouiné (S/P de Man), lors d’une cérémonie à laquelle il a été invité le samedi 9 février 2013, le haut magistrat a libéré sa conscience.


C’est un bouquet de repentances mêlées de regrets et d’excuses qu’il a présenté à cette occasion, à propos de l’arrêt rendu par la chambre administrative de la Cour suprême en 2000 à l'occasion de l'élection présidentielle.

 

Le tout premier constat frappant, c’est que Tia Koné a choisi de porter seul l’entière responsabilité de cet arrêt qui, a-t-il avoué, a causé du tort au chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Mais en fait, quelles peuvent être les raisons inavouées qui justifient cette sortie de ce praticien respecté du droit ? Devoir de vérité du haut magistrat à la retraite ? Soit ! Cependant, une analyse rigoureuse laisse apparaître des cheveux sur la soupe de l’intervention inattendue de Tia Koné bien décidé ce jour-là, à tout dire ! La présence du ministre des Affaires présidentielles,  frère cadet du président ide la République, Ibrahim Ouattara, dit « photocopie » à cette cérémonie a davantage motivé l’ancien procureur général.

 

Qui mieux que le frère cadet du président ivoirien pourrait lui traduire fidèlement ses propos, à défaut pour Tia Koné de parler directement au chef de l’Etat ? Deux hypothèses, en tous cas, s’affrontent derrière la sortie de Tia Koné abondamment relayée par la presse, selon diverses sources que nous avons sondées. La première, c’est que Tia Koné, depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara  a senti monter  à sa gorge, l’arrêt qu’il a rendu en 2000, écartant le président Ouattara de la course au pouvoir. Comment avaler désormais cette décision, avec le sentiment que depuis lors, le nouvel homme fort du pays lui tiendrait, sans doute, rigueur ? Comment vivre donc avec ce sentiment  quand l’ancien patron de la Cour suprême traverse des moments difficiles, ses comptes étant gelés ? Regretter  sincèrement ( ?) tout ce qu’il a posé comme actes quand il occupait le fauteuil le plus important de la plus haute juridiction du pays, souscrire et contribuer au processus de réconciliation nationale. Cela éviterait à Tia Koné de répondre, sait-on jamais, devant les tribunaux pour cet arrêt et de voir ses comptes dégelés, de circuler librement et de vivre sa retraite sans être inquiété.

 

La seconde hypothèse, elle, revêt un caractère purement politique, même si elle est prise avec des pincettes. Et la présence du ministre des Affaires présidentielles, Ibrahim Ouattara, répondrait à cette logique. Cette hypothèse, avance, en effet,  que Tia Koné a pu être approché afin qu’il se dédise sur cet arrêt, qu’il le remette en cause dans un élan de réhabilitation du président Alassane Ouattara dont la nationalité ivoirienne et son attachement à la Côte d’Ivoire ont été mis en doute.

 

Cette sortie de Tia Koné donnerait donc les coudées franches au chef de l’Etat pour élaguer l’article 35 de la constitution. L’ancien président de la Cour suprême n’a-t-il pas demandé pardon au président de la République  au point de se faire l’Avocat des partisans de tous ceux qui contestent cette disposition de la Loi fondamentale et qui militent pour son retrait ou sa modification ? Vrai ou faux ? Le discours de l’ancien procureur général et ancien président de la Cour suprême viserait  un intérêt certain.

 

A.BOUABRE    

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