La Côte d’Ivoire a ceci de très particulier que, selon les circonstances, un vaurien devient héro et est célébré sans précautions ni vergogne, ou un individu de devoir, se voit vilipendé par les pires personnages de nos cauchemars ! Le drame de ce genre d’incongruités, c’est que le culte de la médiocrité et du mensonge devient un fondement primordial de notre identité, pour conduire notre pays dans des aventures incertaines, quand ailleurs, dans d’autres pays, les efforts pour réunir les forces vives et les meilleures compétences, constitue une démarche fédératrice et structurante pour la construction nationale. Pendant que la majorité des autres pays africains se construit un destin commun donc, notre chère Côte d’Ivoire se détruit sous les coups de personnes médiocres uniquement mues par le besoin de vengeance, par la haine et la peur d’oser des débats objectifs.
Tout semble se passer dans notre pays comme si, pour assoir sa mainmise sur l’ensemble du pays, le pouvoir actuel s’est convaincu
qu’il n’y arrivera qu’en détruisant la réputation des responsables et en leur attribuant toutes sortes de culpabilités. Le crédit qui pourrait conduire le pouvoir actuel à une sorte
d’approbation concernant sa capacité à tenir le pays, consisterait donc à organiser d’abord et avant tout la négation de la qualité du travail produit auparavant et montrer que rien n’a été
fait, si vols, malversations, détournement et abus de toutes sortes, comme preuves de l’incompétences notoires des personnes concernées ! Bien que, pour leur majorité, les actuels et principaux
collaborateurs de Mr Ouattara aient été impliqués dans la gestion des 10 ans de transition forcée subit par notre pays et le président Gbagbo, seuls les personnes qui sont restées fidèles à
leurs convictions et donc à ce dernier, sont coupables de tous les mots et pêchés d’Israël !
La côte d’Ivoire a tenu et a maintenu ses fondamentaux, malgré la division du pays en deux et son corollaire, la perte de revenus
significatifs (on parle de plus de 2000 milliards disparus sur l’exploitation des zones CNO par la rébellion, pour les estimations les plus pessimistes !) Durant ces 10 ans, tout a été fait
pour tenir les engagements les plus astreignants, soutenir les exigences les plus farfelues, accepter de supporter les imprévus les plus incroyables mais présentés comme nécessaires pour la
sortie de crise, la prise en charge de tous les leaders politiques impliqués dans le partage de pouvoir, etc. Le coût payé pour sortir de la crise est quant à lui estimé plus de 3000 milliards,
pour couvrir toutes sortes de nécessités dont on se demande encore l’utilité. Par ailleurs, si l’on considère que près de 60% des différents gouvernements de la période appartenaient au RHDP,
on peut imaginer sans trop d’efforts, combien ce groupement à peser sur les finances de l’État durant la période. Par ailleurs, si les responsables de cette période doivent être considérés
comme des voleurs et des incompétents, on peut se demander pourquoi ces caractéristiques devraient être limitées et appliquées uniquement aux personnes ayant gardé leurs soutiens au président
Gbagbo ?
Car, en réalité, les mauvais résultats, s’ils le sont effectivement (ce qui reste encore à débattre !), doivent engager l’ensemble de l’attelage. N’oublions pas, durant la période, les 3 premiers ministres ayant conduit les différents gouvernements appartiennent tous au groupe RHDP, en plus, comme déjà mentionné, plus de 60% des ministres sur toute la période ! D’un point de vue purement objectif, la qualité des résultats devrait engager l’ensemble, et en particulier les membres du groupe le plus nombreux ou dominant. Mais, comme on dit, c’est la Côte d’Ivoire et rien ne s’y fait, ne s’y apprécie, ne se juge et ne s’appréhende avec l’objectivité nécessaire !
Alors, nous allons assister bientôt, à un flot d’accusations de toutes sortes et d’interpellations pour n’importe quoi, mais
uniquement dirigé contre les partisans de Laurent Gbagbo. Des réputations bâties à la force du poignet, par engagement pour le pays et dans le souci unique de servir, seront détruire, ou en
tous cas, tentées d’être détruites. Il faut absolument réduire à néant toutes forces potentielles du camp Gbagbo, capable de venir porter une contradiction forte et objective ! Il faut salir
par tous les moyens toutes ces personnes et ne rien leur autoriser qui puisse permettre de contester quelque peu l’image fabriquée et superficielle d’un régime qui navigue à vue et accroît les
incertitudes des Ivoiriens à mesure que le temps passe. Il faut souiller toute figure qui pourrait constituer une position de critiques objectives et solides contre un régime qui ne doit pas
échouer. Il faut tuer toute capacité ou toute velléités de contestation crédible de la part de qui que ce soit faisant partie de la galaxie Gbagbo. Rien ne doit être négligé et pour se faire,
tous les moyens sont bons ! La menace, la traque, la justice aux ordres, le harcèlement et toutes techniques qui mettent une telle pression que la peur dissuade toute envie ou toute
détermination. Il faut construire une Côte d’Ivoire qui ne se perde pas dans la multitude de pensée ou dans des débats inutiles. Au contraire, c’est le règne d’une dictature que même le feu le
président Houphouët Boigny lui-même n’aurait pas osé appliquer.
Toutes les forces de critiques objectives doivent être mises sous l’éteignoir, soit sous une association factice, soit par la force,
pour les récalcitrants. Ainsi, le groupement RHDP n’existe que pour servir de faire-valoir au RDR, dont l’ambition enfin évidente pour ceux qui ne voulaient pas le voir, est de s’approprier
tous les pouvoir possible et de contrôler tous les rouages significatifs de l’État. L’expérience des dernières législatives a fini par démontrer cette évidence, mais, jamais, aucun des autres
membres du RHDP, en tout cas des leaders des différents partis, n’osera opposer une remise en cause de l’attelage hétéroclite qui sert de marchepieds au RDR dans sa quête folle d’imposer sa
dictature. Malgré les affrontements exacerbés qui ont eu cours durant la prétendue campagne électorale et la manipulation des résultats pour donner une majorité parlementaire aussi excessive
que surréaliste aux RDR, personne n’osera exprimer une inquiétude qui vienne tester la solidité du groupement. Les observateurs internationaux ont pu objectivement observer combien ces
élections s’étaient dérouler, rien ne les autorisera à décrier quoi que ce soit de réel qui soit survenu contre la crédibilité d’un scrutin attendu. Et, plus en avance, moins il sera possible
ou loisible au aux membres du groupement d’exprimer une quelconque critique ou un début de mécontentement face à la domination croissante et sans partage du RDR et des ex-FN ou rebelles. Que
cette assemblée nationale ne soit finalement pas représentative de la réalité politiques de notre pays ou même, simplement de l’association au pouvoir, cela importe bien peu. Nul ne doit se
permettre de critique ce pouvoir et tout ce qu’il dit ou dira doit être accepter sans recul ni interrogations quelconques !
Pour ce qui est de l’opposition, c’est soi de la faire disparaître, soit de la salir pour que ses propos ne soient pas crédibles.
Donc, on va identifier certains de ses responsables ou représentants, peu importe leur niveau, ou même qu’il soit politiciens ou non et brandir contre eux toutes sortes d’accusations capables
de porter préjudice à leur honorabilité, pour réduire l’impact de leurs propos et critiques sur la gestion du pays. La recherche de la félicité absolue ne peut autoriser de laisser poindre
quelques velléités de contestations, même face des résultats bien médiocres produits par la gestion actuelle du pays par le régime et son chef. Ouattara est présenté comme un grand et en
tant que chef du pays, nul ne peut escompter questionner sa gestion, car il faut qu’il reste grand, envers et contre tout bon sens et contre la réalité de son incompétence, de ses mauvaises
décisions, de la dictature qu’il impose avec ses gants de velours. Ses collaborateurs, affidés parmi les affidées, porte-voix d’une cause dirigée visiblement contre la Côte d’Ivoire, qui pour
la plupart sont pourtant notoirement incompétents, et pour la plupart ont participé à la gestion du pays pendant les 10 dernières années, aucune remise en cause de leurs pouvoirs ou de
leur responsabilité ne doit être autorisée. Dans tous les cas, étant partisans de Ouattara, ils ne peuvent être que forts et inattaquables, propres et supérieurs à tout ce qui a été vu
avant. Peu importe qu’ils aient été coupables des pires vols et détournements par ailleurs, ils n’en restent pas plus propres et plus honorables que tout ce qui reste déterminé à soutenir
Laurent Gbagbo, à représenter une opposition crédible ou à opposer une analyse critique de la gestion actuelle du pays. La force du pouvoir ne doit nullement permettre d’opposer la qualité de
la gestion d’une administration ou d’une entreprise avant avec celle exercée actuellement, sous l’autorité de Mr Ouattara le grand !
L’incertitude des Ivoiriens est visible, au moins et réelle ? Peu importe, le régime Ouattara est bon, fort et efficace ! Les
résultats de la gestion actuelle sont contestables, ou n’existent pas ? Ce n’est pas important, car Ouattara et son régime doivent être forcément efficaces et capables, et cela, bien plus que
tout autre pouvoir ayant existé auparavant. Il faut à la tête de notre pays un personnage inattaquable, parce que capable de servir des intérêts qui ne sont répondent nullement aux attentes des
Ivoiriens et toute capacité à mettre cela en évidence ne saurait être tolérée. Il faut que notre pays se soumette à une logique de libéralisme exacerbée et contradictoire des besoins réels de
nos populations, et pour ce faire, personne, aucune voix ne doit être capable d’interférer contre cela. Donc, il faut bâillonner toute opinion contraire, contestatrice ou opposée pour permettre
au pouvoir d’avoir libre cours dans sa logique contestable pourtant de la gestion du pays. Quiconque peut représenter une voix crédible et porteuse de critiques fondamentales et proches des
attentes contraires de nos populations ? IL faut lui nier la capacité de faire prospérer sa dynamique contestatrice au profit des populations ivoiriennes. Aucune opposition ne doit exister ou
prospérer et tous les moyens seront utilisés pour l’étouffer !
La démocratie prétendue du régime actuel, peut donc se faire sur des bases de toutes évidences contestables, mais peu importe, car le
régime et son chef doivent présenter une unicité de pensée qui suppose une légitimité qui n’existe pas et n’existera jamais au profit de Ouattara. Même les observations d’experts internationaux
indépendants, dont celles qui dénoncent ou interpellent sur la fragilité de certains aspects du quotidien des Ivoiriens, ne sont pas acceptables. Et pourtant, nous sommes tous d’accord que ces
derniers sont neutres et objectifs. Toutes objections des affirmations péremptoires du régime passent pour une inimitié manipulée et est donc rejetée sans ménagement, car il faut que tous les
avis, toutes les opinions, tous les observations soutiennent la viabilité d’un régime pourtant en train de mourir sur les ferments de ses propres démons et contradictions. Tout ce qui ne va pas
dans le sens des affirmations et des manipulations médiatiques du régime est présenté comme subjectif, inamical et peu soucieux des efforts consentis par le régime et un rejet de résultats
invisibles, mais pourtant défendus. Si on n’est pas d’accord, c’est qu’on n’aime pas Ouattara et donc la Côte d’Ivoire, sa Côte d’Ivoire et celle de ses soutiens. Il peut violer la constitution
autant qu’il le désir, cela ne doit déranger ni interpeller. Il peut fouler du pays des engagements vis-à-vis de partenaires, peu importe, tant que son pouvoir se renforce et que les bases
d’une certaine légitimité peuvent être défendues, même contre une réalité contraire et implacable.
Les nominations se font contre les promesses de bonne gouvernance ? Qui cela intéresse-t-il pour autoriser une dénonciation ? des centaines de personnes sont renvoyés, pour délit d’opinion ou de convictions ? Pourquoi s’en offusquer, car Ouattara doit remplir les entreprises et l’administration de ses partisans et même si cela porte le sceau d’une exclusion avérée d’autres pans de la population sur des bases aussi iniques que la religion, l’ethnie, la région ou l’opinion politique contraire. Que cela débouche sur une dictature avérée ou que cela pose les germes d’un conflit futur plus violent et exacerbé, peu importe, car après Ouattara, le déluge peut submerger notre pays. Au moins, Ouattara aurait obtenu la satisfaction de nous imposer sa totale irrationalité et son incompétence qui se met progressivement en évidence, tant les erreurs, les impairs et décisions incompréhensibles sont légions. Nous autres de l’opposition, nous ne saurions de toutes façons dénoncer quoi que ce soit de tout cela, de toute cette destruction de note pays, car déjà, nous avons été savamment souillés par la fabrication de toutes sortes d’accusations, dont en réalité Ouattara et son régime sont devrais experts et champions. Car, d’où vient la fortune de tous ces gens, qui ont été à des postes de responsabilité pendant 10 ans, avant d’être aujourd’hui les juges de notre gestion commune passée ? Quand le mensonge, la délation et la manipulation sont érigés en mode de gestion de l’État et contre d’honnêtes serviteurs du pays, faut-il espérer que ce régime consente à favoriser des débats démocratiques sur les questions à enjeux nationaux et dont l’intérêt pour l’ensemble de nos populations ne peut se démentir ?
Sauf à vouloir se contenter de peu et à abandonner totalement le pays aux mains souiller de ces juges prétentieux et de ces décideurs dépourvus de sens de l’État et de l’intérêt national, nous devons nous poser la question désormais des méthodes à mettre en œuvre contre cette imposture dont la seule qualité réside dans l’animosité systématique et la haine antisociale. Car, nous avons œuvrer avec détermination pour la construction d’une nation, et la gestion de notre pays dans l’intérêt premier des Ivoiriens et s’il est possible, toute œuvres humaines étant en soit, imparfaite, de nous reprocher des erreurs inévitables, nous ne saurions accepter de nous laisser accabler d’accusations que tous, nous partageons, pour avoir été aussi responsables les uns que les autres de l’état du pays et des déperdition qui la Côte d’Ivoire a subi, précisément du fait de leur volonté de détruire le pays, pour mieux le récupérer et s’installer à sa tête, sans aucune se préoccuper des conséquences évidentes qu’ils prétendent dénoncées aujourd’hui pour nous ne rendre seuls responsables. Quand un responsable n’est pas capable d’assumer sa part dans ce qui est contestable, comment peut-on lui accorder une quelconque crédibilité dans les accusations qu’il peut porter contre les autres ? L’enfer ce n’est certainement pas toujours les autres et franchement, sauf à vouloir réécrire l’histoire et ignorer la vérité, ces gens-là sont bien mal placer pour le camp Gbagbo et ses responsables ! Si c’est cela leur programme de gouvernement, alors, il faut craindre que la situation de notre pays ne continue de se dégrader gravement ! Pour l’éviter et quoi qu’ils portent comme accusations contre nous, nous ne devons pas baisser les bras, car la vérité finit toujours par s’imposer, même contre la plus puissante machine de propagande qui puisse être appliquée. Maintenant, faut-il le rappeler, nous aussi, nous avons des choses sur leurs actes et leurs responsabilités concernant des faits avérés et si nécessaire, nous engagerons aussi notre détermination à divulguer leurs nombreux méfaits, sans ménagement. C’est à eux donc de décider de ce qui doit prévaloir pour que notre pays retrouve sa sérénité et sa dignité, car si nous arrivons à démontrer qu’ensemble, nous sommes tous des vandales, alors que restera-t-il d’espoir et d’hommes et femmes pour espérer donner une quelconque perspective optimiste à nos populations dont les meurtrissures sont encore vivaces et qui aspirent à bien autre chose qu’un vulgaire déballage de poubelles !
La force ne peut pas toujours vaincre la détermination et les menaces ne seront jamais suffisantes pour faire taire des gens de foi, de responsabilité et de vérité. Et, malgré tout, il en a encore dans notre pays, malgré le niveau de fiente qui lui est imposée par une clique d’individus dont la peur de la critique la dispute avec l’incapacité qu’elle a de démontrer sa capacité à réaliser les promesses démagogiques qu’elle a vendues aux pauvres Ivoiriens qui ont eu le malheur de leur faire un peu confiance ! Alors, soit ce régime nous respecte, soit il prend la responsabilité de faire prospérer une logique qui finira par le perdre, sans aucun doute, en plus de ses propres contradictions internes, il ne peut faire croire à une quelconque bon sens que lui et ses membres sont si propres que cela, au point que le reste du pays est de la simple souillure que lui-seul est capable de démontrer. S’il y a un seul Ivoirien de ce niveau qui soit propre, qu’on nous le présente, on commencera le débat là et le reste suivra, à commencer par Ouattara lui-même et tous ses exécuteurs de basses œuvres ! L’honorabilité pour certains reste encore une caractéristiques non négociables, même devant la pire des terreurs, fusse-t-elle celle de Ouattara, car maintenant, on connaît sa vraie nature ! Nous ne nous laisserons pas faire sans réaction ! L’hôpital doit savoir faire preuve d’un peu d’humilité devant la charité, malgré les faiblesses de cette dernière, car rien n’est jamais définitif !
Auteur : K.K