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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:06

Alassane Dramane Ouattara a pris hier, mardi l’avion pour se rendre en France. La raison officielle qui conduit le dirigeant ivoirien au bord de la Seine cette fois-ci est la suivante : prendre part au Forum des dirigeants qui se tiendra mercredi et jeudi au siège de l’UNESCO. Il est prévu qu’il y prenne la parole aujourd’hui sur le thème "Comment l’UNESCO contribue-t-elle à l’édification d’une culture de la paix et au développement durable ?"

 

Mise à part les réelles difficultés que l’homme aura pour parler de paix et de développement durable ( après avoir ameuté toutes les armées du monde pour régler un contentieux électoral dans le sang, sa volonté de faire vraiment la paix avec son opposition sur place, en exil et en prison reste encore à démontrer), nous notons que c’est le sixième voyage que Dramane Ouattara, en six mois de gouvernance, effectue en France. Cela donne un ratio d’un voyage par mois.

 

Oui, la France est un pays prestigieux. Et pour le petit peuple, c’est un bonheur de pouvoir y aller régulièrement. Mais, pour un chef d’Etat dont l’ampleur de la tache est telle que les minutes sont ce qu’il a de plus chères dans la gestion quotidienne des problèmes du pays, surtout quand ce pays ne finit pas de sortir d’une guerre interminable, prendre l’avion à la moindre invitation, est un problème.

 

Soit Dramane Ouattara pense que diriger un pays, c’est être perpétuellement en vacance et se promener dans l’Etat de l’autre comme un touriste en manque de destinations plus imaginatives ; soit il est vraiment au travail, comme il tient à le faire croire et ses déplacements en France sont des visites régulières de travail. Dans les deux cas, il ya problème.

 

Primo la Côte d’Ivoire n’a jamais eu autant de difficultés. La sécurité des citoyens est précaire depuis qu’on a armé et déversés dans les rues du pays tous les désœuvrés qui croient travailler en commettant des exactions à tout bout de champ. Comment relever le taux de réussite à l’école après avoir, pour des raisons politiques, lancé des boycotts des cours pour que l’adversaire quitte le pouvoir ? Comment rouvrir les universités pour que les rares admis au bac ne deviennent pas des désœuvrés à armer. Le coût de la vie qu’on a promis réduire dès la prise du pouvoir prend chaque jour l’ascenseur pour un peuple a qui on a très tôt arracher ses petits commerces par des opérations de déguerpissement qui ont tourné court. Nous ne parlerons pas de la santé des ivoiriens que les effets d’annonce de gratuité de soin tuent à petit feu…la Côte d’ivoire a plus que jamais besoin d’un chef d’Etat qui épluche les dossiers pour régler les nombreux problèmes des Ivoiriens. Un Dandy entre deux avions, n’est vraiment pas celui qu’il nous faut en ce moment.

 

Secundo, si c’est pour régler les problèmes des ivoiriens que Dramane défile en France, il faut le dire tout net, six voyages en six mois, c’est trop pour aucun début de solution. A moins que ces voyages ne soient des occasions de rencontre avec le véritable patron qui gère notre pays pour lui faire un compte rendu régulier du mécanisme de prédation des ressources de la Côte d’Ivoire. Ce n‘est pas nouveau. Tout le système colonial a été organisé sur ce modèle. Le néocolonialisme, plus connu sous le vocable de Françafrique aussi.

 

Les ordres du jour des conseils de ministres élaborés à l’Elysée ont seulement cessé avec le président Laurent Gbagbo. Ce n’est peut-être pas anodin, le lapsus de l’historienne Henriette Dagri Diabaté lors de l’investiture de Dramane Ouattara à Yamoussoukro le 21 mai dernier.

 

La Côte d’Ivoire est-elle encore un pays souverain ? Cette dernière lecture des voyages de Dramane Ouattara en France nous semble plus plausible parce que le constat crève les yeux. Plus Dramane Ouattara va en France, plus les Ivoiriens s’appauvrissent.

Joseph Marat

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 17:00

Gérard Bert Koenders, successeur de Young Jin- Choi à la tête de l’Onuci, est arrivé en terre ivoirienne, le lundi 24 octobre dernier. Tout en lui souhaitant le traditionnel Akwaba, voici ce qui l’attend en Côte d’Ivoire.

“Je m’adresse au peuple de Côte d’Ivoire qui a enduré des souffrances énormes et enregistré des pertes importantes pendant la crise et au cours des années ayant conduit à cette période difficile. Je le félicite pour le progrès accompli jusqu’ici et je voudrais d’entrée de jeu qu’il sache que je suis là pour le servir”. C’est la profession de foi faite par le Néerlandais Gérard Bert Koenders, nouveau patron de l’onuci, à son arrivée, lundi dernier, à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouet. Il remplace à ce poste, le Sud-Coréen, Young Jin-Choi, qui a mis feu à la Côte d’Ivoire avant de s’en aller.


Le contexte post-crise dans lequel se situe la mission de Gérard Bert Koenders commande qu’on lui donne les vraies nouvelles du pays.

 

En effet, deux défis majeurs se dressent devant le successeur de Choi.

 

Le premier défi est celui de l’organisation des élections législatives dans un climat de totale confiance. C’est-à-dire des élections justes, transparentes et démocratiques dans un climat qui assure à tous les candidats des chances égales sur le terrain.

 

Le deuxième défi est celui de la réconciliation entre les Ivoiriens.

 

En ce qui concerne les élections législatives, le gouvernement a fixé la date du 11 décembre 2011 pour leur tenue. Cette date ne rencontre pas l’assentiment de l’opposition, notamment le Cnrd et Fpi. Ces partis estiment que les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’élections justes, transparentes et démocratiques. Ces conditions sont : la sécurisation et la pacification du pays par le désarmement des milices pro-Ouattara dont les dozos. La presse proche du pouvoir et la radio française, Rfi, ont cru indiqué que Gérard Bert Koenders arrive avec 2500 casques bleus qui vont sécuriser les élections législatives afin de rassurer l’opposition. Cette information sonne creuse. D’autant que ce qui est véritablement en jeu et cause la crispation politique en Côte d’Ivoire, c’est moins le nombre de casques bleus sur le terrain que la rupture de confiance existant entre les populations ivoiriennes et les forces onusiennes depuis 2002.

 

En effet, les casques bleus de l’Onuci étaient présents et en nombre important, dans le nord du pays pendant l’élection présidentielle, quand les forces pro-Ouattara ont empêché, avec une violence inouïe, les électeurs soupçonnés d’être des partisans du candidat Laurent Gbagbo d’accomplir leur droit de vote. Ces casques bleus ont même assisté au bourrage des urnes par les forces pro-Ouattara dans les zones centre-nord-Ouest (Cno).

 

Des indiscrétions affirment même que Choi aurait reçu de la part des observateurs dépêchés par l’Onuci, un rapport sur toutes les graves irrégularités dans ces zones. Mais il n’en a jamais fait cas. Par ailleurs, les casques bleus étaient bien présents dans l’Ouest du pays quand les forces pro-Ouattara ont perpétré, en 2003 puis en 2011, de pires crimes contre l’humanité.

 

Le cas du génocide de Duékoué a été dénoncé par les organisations internationales de défense des droits de l’homme. Enfin, il y a la part prise par l’Onuci dans le renversement du Président Laurent Gbagbo après le bombardement de certaines communes d’Abidjan. Pour toutes ces raisons, la crise de confiance qui existe entre les forces onusiennes et les populations ivoiriennes est extrêmement profonde. De sorte qu’on peut même déployer un million de casques bleus pour les élections législatives, cela ne rassurera pas les Ivoiriens dans leur large majorité. La seule chose qu’ils attendent, c’est le désarmement effectif des ex-rebelles, des dozos et autres forces pro-Ouattara. Le Fpi et le Cnrd demandent également le rééquilibrage de la Commission électorale indépendante (Cei) qui est composée à plus de 98% de partisans de Ouattara.


Enfin le Fpi et le Cnrd demandent la démission de Youssouf Bakayoko de la présidence de la Cei parce qu’ils n’ont plus confiance en lui après ce qui s’est passé à la présidentielle.

 

S’agissant de la réconciliation nationale, Après les professions de foi du régime Ouattara, les ivoiriens attendent de lui, des signaux forts susceptibles de rassurer les uns et les autres sur sa volonté réelle de ressouder le tissu social effiloché. Sur ce point, l’opposition, principalement les partis du Cnrd estiment qu’il ne peut y avoir de réconciliation vraie sans la participation du Président Laurent Gbagbo.

 

Or dans l’entendement de Ouattara et de ses parrains occidentaux, il faut conduire Gbagbo à la cour pénale internationale (Cpi) et se réconcilier avec les autres ivoiriens. Dans la tradition africaine, pour régler un différend entre deux frères en palabre, on le faire dans la maison familiale, loin des regards indiscrets. C’est pourquoi, l’adage dit qu’on voit des frères faire des palabres. Mais, on ne les voit pas se réconcilier.


En Côte d’Ivoire, les principaux protagonistes de la crise qui secoue le pays sont, d’un côté, Laurent Gbagbo ; et de l’autre côté, Alassane Dramane Ouattara et Henri Konan Bédié. C’est donc autour de ces trois personnalités que doit se faire la réconciliation nationale. Loin des oreilles indiscrètes de ceux qui n’ont pas intérêt à ce que la Côte d’Ivoire retrouve la paix pour des raisons évidentes d’intérêts économiques.

 

Il en résulte que la libération de Gbagbo, détenu dans des conditions exécrables, s’impose à Ouattara si sa volonté réelle est de réconcilier véritablement les Ivoiriens. C’est lorsque Gérard Bert Koenders aura réussi à relever le défi de l’organisation des législatives dans des conditions démocratiques et transparentes, et celui de la réconciliation des Ivoiriens, qu’il aura sentiment d’avoir fait œuvre utile. Ce qui n’était pas le cas pour Choi.

Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:57

En conclave hier au siège du Cnrd à l’exception du Fpi qui a déjà donné sa position sur le sujet, les partis membres du Congrès national de la résistance pour la démocratie (Cnrd) ont appelé le gouvernement à reporter les élections législatives le temps de boucler le dialogue entamé avec le président Ouattara. Si cela était fait, le Cnrd se dit disposé à jouer pleinement son rôle dans un processus électoral équitable. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration.

Les partis politiques membres du CNRD, signataires de la présente déclaration :

- Se félicitent de l'ouverture du dialogue entre le Chef de l'Etat et le CNRD amorcé le 29 septembre 2011

- Rappellent les préoccupations essentielles exprimées lors de ladite rencontre, à savoir :

1) La prise, par les autorités dirigeantes du pays, de décisions courageuses pour le rétablissement de la sécurité à travers tout le pays.

2) La libération de nos camarades détenus, le retour des exilés et des déplacés.

3) La révision de la composition de la CEI dont la structuration actuelle n'en garantit pas l'impartialité.

4) Le dégel des avoirs des cadres de l'opposition.

Alors que les discussions se poursuivent avec le Gouvernement, notamment avec le Ministre d'Etat, Ministre de l'intérieur, la Commission Electorale Indépendante, de son côté, a arrêté le chronogramme des différentes opérations conduisant aux élections législatives.


Les partis politiques membres du CNRD, signataires de la présente déclaration, notent que les élections peuvent constituer un élément important du processus de réconciliation nationale, si elles se déroulent dans un climat de confiance et de sérénité. C'est pourquoi aller aux élections dans la précipitation, en éludant les problèmes en amont, ne fera qu'amplifier, en aval, la situation actuelle avec son cortège de drames et de souffrances indicibles. Nous en avons eu la malheureuse expérience avec les élections présidentielles de 2000, puis de 2010 dont les conséquences sont encore très visibles.

Continuer de faire ce que nous avons toujours fait ne nous donnera que ce que nous avons déjà, c'est-à-dire cette descente aux enfers où chaque jour nous allons de mal en pis.
De ce qui précède, les partis politiques membres du CNRD, signataires de la présente déclaration,

- Demandent instamment aux Autorités compétentes, le report des élections législatives prévues pour le 11 décembre 2011.

Conscients qu'en tant qu'institutions voulues par le législateur, ils concourent à l'expression du suffrage universel et donc au jeu démocratique, les partis politiques membres du CNRD, signataires de la présente déclaration sont disposés à jouer pleinement leur rôle dans un processus électoral équitable.

Ils demandent à leurs militants de demeurer sereins et mobilisés autour des idéaux communs de démocratie et de liberté, en attendant les mots d'ordre qui leur seront donnés incessamment à l'issue des pourparlers en cours.

Fait à Abidjan, le 25 octobre 2011
Pour l'AIRD Pour le CAP UDD
Pour le MNC Alternative
Pour le RPP Pour l'UDCY
Pour l'UDP
Pour l'UNO
Pourl'URD

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:52

Plus rien ne va entre Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) basées à Buyo et les opérateurs économiques de ladite sous-préfecture. Et pour cause, les opérateurs économiques ne supportent plus les frais de route qu'ils jugent fantaisistes et élevés dans les nombreux barrages illégaux dressés sur les pistes rurales menant à la sous-préfecture.

 

« Aujourd’hui, on a le sentiment que la sous-préfecture de Buyo ne fait pas partie de la Côte d’Ivoire tant les FRCI font régner l’arbitraire. Alors que le gouvernement demande la levée des barrages, c’est en ce moment que ces barrages illégaux se multiplient à Buyo. Ceux des FRCI chassés à Abidjan ont trouvé attache à Buyo car convaincus que le ministre ne viendra jamais dans cette localité à cause de l’état de la route», nous a confié le lundi 24 octobre dernier, très remonté, Konaté Souleymane, acheteur de produits café-cacao dans le département de Soubré.

 

« Avant, ils nous disaient que les laissez-passer payés étaient déversés dans les caisses de leur centrale à Bouaké, mais cette centrale a été dissoute. Aujourd’hui encore, on paye sinon le cacao ne sort pas. Pour un camion remorque chargé c’est la somme de 100 000 FCFA, contre 50 000 Fcfa pour les camions 10 tonnes, et 20 000 et 10 000 FCFA quand lesdits véhicules sont vides », commente, pour sa part, Youssouf Bah, président de coopérative à Buyo que nous avons également rencontré.

 

Selon lui,« pour la distance Buyo-Issia longue de 60 km environ, vous pouvez trouver facilement 06 barrages. Faites vous-mêmes le calcul ». Dans ce tableau sombre, les transporteurs ne sont pas épargnés. « Dans les nombreux barrages dressés, les FRCI demandent la somme de 500 f CFA obligatoirement à chaque passagers sous la menace de leurs armes. Quant au véhicule, c’est 2000FCFA à l’aller et 1000 FCFA au retour et à chaque barrage des FRCI », dénonce Koffi Marc, propriétaire de véhicule de transport en commun.

 

En plus des FRCI qui sèment la terreur, il y a surtout la brigade routière, qui comme par enchantement, a envahi les axes Buyo-San-Pedro via Soubré. « Sur l’axe Buyo Soubré via Issia, il y a au moins 07 barrages de la brigade routière. Et entre Soubré et San-Pedro, nous dénombrons au moins 09 barrages. Ils sont à l’entrée et à la sortie des villages et des sous-préfectures et exigent la somme de 10 000 FCFA par poste. C’est inacceptable et la situation est devenue intenable. Si rien n’est fait, nous allons fermer nos magasins et ranger les véhicules, car on ne peut pas s’en sortir dans ces conditions », regrette Namory Cissé, chauffeur de camion remorque.

 

Face au racket des FRCI, un collectif des opérateurs économiques du département vient d’adresser des correspondances aux différents chefs militaires (FRCI, gendarmes, policiers, Eaux et forêts et brigade routière) pour dénoncer le comportement de leurs éléments sur le terrain. Et annoncer même une action d’envergure à compter du 1er novembre, si la situation perdure.

Y.DOUMBIA

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:49

La mort vient de frapper encore la famille des artistes. Seulement 3 jours après le décès du talentueux comédien, Victor Cousin, c`est Rogine Zouzouo alias ``Marie Laure`` dans le téléfilm ``Ma famille``, qui vient de disparaître à jamais.

 

Cette voix montante de l`art dramatique ivoirien s`est éteinte le dimanche 23 octobre 2011 au Chu de Treichville.

 

Dans une interview accordée à un confrère au mois de juillet, l`artiste qui n`a pas voulu épiloguer sur son mal, a appelé à la rescousse: « Je souffre de quoi? Hum… je ne voudrais pas rentrer dans les détails…ça fait près de 6 mois que je suis malade. Vraiment, je veux que les gens m’aident. Je suis seule, je suis seule. J’ai besoin d’argent, de soutien. J’étais hospitalisée au Chu de Treichville. Mais par manque d’argent pour subvenir aux nombreuses charges, j’ai demandé à sortir pour prendre les soins à la maison. Mais avec les allers et venues à l’hôpital, je suis fatiguée, je suis épuisée. Aidez-moi, je veux reprendre mon travail… », a-t-elle confié au confrère.

 

Hélas, le travail, ``Marie Laure`` ne le reprendra pas. Le mal dont elle souffrait depuis plus de 8 mois, a fini par avoir raison d`elle. Révélée au grand public par l’émission ``Dimanche Passion`` de la RTI, Rogine Zouzouo a fait ses premiers pas à travers des sketchs de la troupe ``Fèbou Yessè`` de l`émission ``Dimanche Passion``. Avant d`être recrutée par Akissi Delta pour le téléfilm ``Ma famille``, où elle a campé le rôle de la fille de ménage perfide qui causait des misères avec ses commérages. L`artiste a forcé l`admiration de tous dans ce Téléfilm à succès. Elle sera éloignée de la scène, puis rongée par ce mal qui l`a clouée dans son lit pendant plus de 8 mois, avant de l`emporter finalement.

Germain DJA K

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:46

La CEI sera contrainte de proroger d'une semaine ou plus la date du dépôt des dossiers de candidatures. Officiellement pour permettre aux candidats de bien constituer leurs dossiers; officieusement-et c'est la véritable raison-pour permettre qu'il y ait un véritable jeu démocratique.

 

Hier mardi 25 octobre 2011, une source bien introduite au PDCI nous a révélé qu'il ne serait pas bon pour la Côte d'Ivoire d'organiser des élections législatives sans l'opposition. « Ce serait mal vu. Donc la date sera prorogée pour permettre à d'autres forces de compétir. L'objectif est d'assurer un jeu démocratique », nous a confié notre interlocuteur. « La date a été prorogée d'une semaine. En principe, le samedi au plus tard, tout doit être bouclé », nous a confié également un candidat aux législatives, hier dans la soirée.

 

En réalité, le fait que le FPI rechigne à se jeter dans la bataille électorale embête le pouvoir en place. Même s'il refuse de le dire haut, le régime du président Alassane Ouattara ne veut pas donner l'image d'un pouvoir autoritaire. Après s'être proclamé démocrate, le chef de l'État ne souhaiterait pas se retrouver sous les feux des critiques de la presse et de la communauté internationale.

 

C'est pourquoi, dès son retour des États-Unis, Ouattara avait annoncé qu'il discuterait avec son opposition. Ce qu'il a fait sans pour autant obtenir la participation de celle-ci aux élections législatives. Pour l'instant, les discussions achoppent sur les revendications de l'ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), qui exige la libération « ici et maintenant » de l'ancien président, Gbagbo Laurent. Le président de la République veut donc obtenir de son opposition, qu'elle participe à ces élections, ou à tout le moins montrer sa bonne foi aux Ivoiriens et à la communauté internationale.

 

Par ailleurs, le nouveau patron de l'Onuci aurait plaidé auprès du numéro un ivoirien, la participation effective du FPI à ces élections. Repousser de quelques jours la date du dépôt des candidatures viserait à boucler les discussions afin d'obtenir un gentlemen agrément avec l'opposition. Une autre stratégie serait en cours d'élaboration, si ce n'est déjà fait. Faire en sorte qu'un autre parti d'opposition émerge.

 

L'objectif, c'est de contourner le FPI qui pose des conditions « irréalisables », selon des proches de Ouattara, et assurer le jeu démocratique. A cet effet, le parti du Pr Mamadou Koulibaly, Liberté et démocratie pour la République (LIDER) ferait l'affaire. D'ailleurs, l'ex-président de l'Assemblée nationale a entrepris une tournée d'explication et de débauchage des militants du FPI dans le bastion naturel de Laurent Gbagbo. En amenant plusieurs candidats à se présenter sous la bannière de LIDER, Koulibaly enlèverait une épine du pied du régime Ouattara qui n'en demanderait pas mieux. Et ce sera le FPI le plus grand perdant, vu que les conditions d' « une élection démocratique et ouverte » seront réunies. C'est cela qui justifie la prorogation de la date du dépôt des candidatures; en plus d'autres raisons relatives à la finalisation de la liste des candidats issus du PDCI et du RDR, qui constitue également un problème pour le RHDP.

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:34

En relisant les discours du président Laurent Gbagbo, avec du recul l’on se rend compte que tout ce qui se passe aujourd’hui, il l’avait déjà vécu avant nous. Comme le Christ qui anticipait les événements à venir en parlant d’eux à savoir sa passion, sa résurrection etc., le président aussi avait déjà parlé des événements actuels. Revisitons ensemble certains passages de ses discours.

Sa vision de la politique

1 - Je fais la politique depuis longtemps.
2- Pendant que j’étais dans l’opposition, je n’ai jamais fait la guerre. 
3 - Mes positions sur la conquête et l’exercice du pouvoir son connues. Pour moi, il ne faut pas vouloir le pouvoir pour le pouvoir. On veut le pouvoir pour servir le peuple.
4 - Vous connaissez mes ambitions pour la Côte d’Ivoire. Je les ai exprimés tout au long de mon parcours politique. 
5 - Je me bats pour améliorer les performances de notre économie, c’est pour faire de la Côte d’Ivoire un pays de solidarité, de bien-être et de générosité.

6 - J’ai choisi d’être acteur de l’histoire de la Côte d’Ivoire et non une marionnette. Je suis fier d’être celui par qui le changement s’opère5.

Son avis sur la crise

7 - Cette crise, dont nous avons subi la forme la plus aiguë, avec la guerre a couvé longtemps avant d’éclater ouvertement.
Ce n’est pas la première tentative coup d’Etat. On eu décembre 99. Ensuite quand j’ai été élu à la fin octobre 2000, il y a eu une autre tentative en 2001, et en fin de septembre qui s’est muée en rébellion. Pour moi, c’est la même chose. C’est le même coup d’Etat décliné en plusieurs phases. Parce que l’objectif n’a pas été atteint.
 8 - Je n’ai jamais fait mystère de l’implication de l’Etat français dans la tentative de renversement de mon régime. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais dire le contraire. Je ne comprends pas que des dirigeants s’arrogent le droit de vouloir faire partir de là où le peuple l’a mis, un chef d’Etat légalement élu, légitime, légitimé par une élection démocratique et populaire.
 9 - Ils nous font la guerre, non pas parce que nous aurions empêché l’expression démocratique des Ivoiriens, mais parce qu’ils renient au peuple ivoirien son droit souverain de choisir lui-même ses dirigeants, de respecter les institutions qu’il s’est données et de vivre dans un pays libre. 
 10 - Nous sommes combattus aujourd’hui parce que nous avons des grandes idées pour l’Afrique.9

A ses amis « déserteurs » comme non « déserteurs »

11 - On peut rester le même homme dans ses convictions, dans sa démarche. Le tout, c’est de tout faire, de prier pour ne pas changer dans le mauvais sens. 
12 - Un homme ne se renie pas. Un homme qui est un homme, assumant totalement sa détermination dans l’action doit agir ; et il agit selon ce qu’il a décidé. Moi, je n’ai rien d’autre que l’honneur. Et je m’efforce de vivre et de lutter sans haine. Je m’efforce de vivre et de combattre sans nuire. C’est pourquoi je marche, je marche et je marcherai toujours !
 13 - J’ai un combat à mener, je le mène. Je peux gagner ou le perdre. Mais je le mène. Il faut être maître de son destin. Le combat pour une cause juste n’est jamais vain même si celui qui le mène n’en voit pas l’aboutissement. Quand on veut une chose, il faut se battre pour l’avoir.
 La construction de la République et de la démocratie est une chose difficile.
 14 - Plus tard nos enfants vont commenter les événements d’aujourd’hui et ils vont nous juger.
 15 - Chacun va expliquer de quel côté il était, dire où il était et quel côté il s’est rangé. Du côté du peuple ou du côté de ceux qui nous agressés ? 
 16 - La question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir si le changement indispensable, inéluctable, s’opère par notre volonté ou par l’étranger. Est-ce nous, les Ivoiriens, qui transformons la Côte d’Ivoire selon ce que nous voulons ou est-ce quelqu’un qui nous dicte un changement ? Ma conviction, c’est que c’est nous.
 17 - Le monde change. Nous passons d’une ère à une autre. La question est de savoir si nous allons être de simples spectateurs ou des acteurs à part entière des temps nouveaux qui se dessinent. La question est de savoir comment la Côte d’Ivoire, en tant que nation et les Ivoiriens en tant que peuple vont affronter les nouveaux enjeux de la démocratie, de la paix, et de l’économie. C’est sur ces questions que chacun doit méditer. Il ne tient qu’à nous et à nous seuls de continuer à vivre libre. A vivre en paix. A vivre libre et en paix. Il ne tient qu’à nous seuls de donner à notre pays tous les atouts de la prospérité.

Ce qu’il pense de la paix

18 - La guerre nous a tragiquement réveillés. Elle est venue nous montrer brutalement qu’il ne suffisait pas d’invoquer la paix pour avoir la paix. Nous avons tous vu où cette aventure a conduit notre pays. La paix doit reposer sur l’Etat de droit, sur la République et sur les institutions qui l’incarnent, sur le respect des choix exprimés par les Ivoiriens à travers des élections.
 En dépit des souffrances et des drames qu’elle a engendrés, la guerre ne nous a pas brisés. Bien au contraire, elle aura révélé et renforcé le sentiment patriotique des Ivoiriens ; elle a raffermi les liens qui font l’unité de la nation. J’en veux pour preuve le courage devant l’épreuve, la détermination à rester débout et à refuser qu’on lui dicte sa conduite. Ensemble nous avons préservé les bases de l’Etat. La fonction de Chef de l’Etat impose des responsabilités à celui qui l’assume vis-à-vis de son peuple. Ayant fait front, avec vous, j’ai voulu montrer que pour sauver la République, il faut être capable de résister et de faire échec à la guerre.
 19 - Ce que nous avons cru impensable s’est produit. Il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire. Nous avons constaté qu’avec la guerre, nous étions tous menacés dans les mêmes droits élémentaires. Quelles que soient nos appartenances régionales, religieuses ou politiques, quelques soient nos positions sur guerre elle-même, nous avons frôlé une catastrophe collective. Mais les peuples entrent en action quand l’Histoire l’exige. Les peuples se mobilisent toujours pour sauver les nations en péril. Nous sommes restés débout. Aujourd’hui, la guerre est terminée. Il s’agit à présent de gagner la paix. Il ne suffit pas d’invoquer la paix pour l’avoir, ni de la décréter pour la vivre. Nous ne voulons pas la paix du parti unique. Or, les solutions que nous recherchons pour sortir notre pays de la crise et bâtir l’avenir de notre nation ne se trouvent pas dans ce passé nostalgique. Le passé pour la Côte d’Ivoire, c’est le parti unique et son ordre. Et le parti unique n’est pas et ne peut être un modèle à revendiquer. Au contraire, nos difficultés actuelles sont le legs de ce régime politique dont nous n’avons pas su tirer les leçons. Partout où les peuples ont été longtemps soumis à un régime de parti unique, il y a tôt ou tard de grandes turbulences. 
 La paix du parti unique est en effet une paix factice imposée dans la violence, et sous laquelle la violence couve en permanence. En Côte d’Ivoire, le parti unique a engendré la guerre des héritiers qui débute en janvier 1993 qui entraîne le coup d’Etat de décembre 1999 et le régime militaire de 1999 à 2000. Ce sont les contrecoups de ces rivalités qui conduiront à la tentative de coup d’Etat de janvier 2001, et à la guerre civile déclenchée en 2002. Une paix réelle et vraie, une paix à nous, habitants de la Côte d’Ivoire doit reposer sur l’ordre démocratique ; une paix pour jouir de nos libertés et vivre notre indépendance.

Aux ivoiriens

20 - Vous qui souffrez/ Ne désespérez pas ; / Demain sera fait de votre courage / Et vos maux d’aujourd’hui / peuvent être votre bonheur de demain. Dixit Laurent Gbagbo
 Malgré l’acuité des questions, l’espoir est permis, quand les hommes et les peuples croient en eux-mêmes, en leur capacité à opérer les changements appelés par leur histoire et leur culture. Nous avons connu la guerre. La crise née de cette guerre a crée dans le pays une situation inhabituelle. Ayons confiance en nous-mêmes. La guerre a perturbé nos vies. Ne lui permettons pas de briser aussi nos rêves. C’est maintenant qu’il faut bâtir la Côte d’Ivoire pour le milieu du 21eme siècle. Les crises sont les aiguillons de l’histoire. Je refuse la fatalité pour mon pays. Je veux que nos enfants aillent à la rencontre de l’avenir en toute confiance.
 21 - Nous devons restés dignes et forts dans l’épreuve.
 22 - C’est pourquoi nous devons rester soudés. N’oublions jamais que le chemin de la démocratie est long. Les pays qui comptent aujourd’hui parmi les plus démocratiques et les plus stables au monde ont mis du temps pour mettre en place les institutions dont ils ont raison d’être fiers. Notre pays aura mis cinquante ans à chercher la voie de la démocratie. Hier, le pays négociait le passage de la colonisation à l’indépendance. Aujourd’hui, il passe de la culture du parti unique à celle de la démocratie. Nous devons rester sereins. Depuis 2002, le pays montre qu’il est capable de résister pour défendre l’essentiel. Ce n’est pas le moment de nous décourager. Nous avons garder intacts nos atouts pour mettre notre pays pleinement sur la voie de la modernisation, de la paix, de la démocratie et de la prospérité. Gardons confiance en nous-mêmes, en notre pays. C’est nous et nous seuls qui pouvons le faire avancer. Soyons sereins. Préparons-nous.

Une contribution de Charles Tiekpo
tiekpocharles@yahoo.fr


1 ; 13 Frat-Mat 06/12/10
2 ; 7 ; 15 Frat-Mat 31/05/10
3 ; 8 ; 14 Frat-Mat 22/10/10
4 ; 11 ; 18 Frat-Mat 19/10/09
5 ; 16 Frat-Mat 14-15/02/11
6 ; 21 Frat-Mat 02-03/01/10
9 Frat-Mat 23/12/10
10 Frat-Mat 21/05/10
12 Frat-Mat 06-07/08/10
21 Frat-Mat 31/03/09

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:30

Laurent Gbagbo leur a coupé les herbes sous les pieds. Il les a supplantés dans leur projet funeste de mettre ce pays à sac et de lui arracher son âme.

 

C’est toute la leçon que les Ivoiriens devraient tirer de tout ce qui se passe en Libye actuellement. Oui ! Vu de loin ce qui est arrivé en Côte d’ivoire est un moindre mal en comparaison à ce qui arrive au peuple libyen. Les images qui nous parviennent des villes comme Syrte, Benghazi, Tripoli… fleurons de l’émergence africaine, les images de la torture et de l’assassinat du Guide Libyen, étalé sur un grabat, face aux cameras du monde, pour montrer que l’Afrique est le sol par « excellence » de l’indignité, nous saisissent dans une sorte de méditation métaphysique sur le sens de la nature réelle de l’homme et singulièrement sur le sens de ce qu’on devrait retenir de son histoire.

 

Un ami de l’ex Zaïre me disait, au vu des événements récents en Côte d’ivoire, qu’il était parvenu à la conclusion que Mobutu a trop aimé le peuple zaïrois. Ce ne sont pas les armes et les hommes qui lui manquaient pour écraser la rébellion de Kabila et s’il fallait, engager une guerre de cent ans contre les soutiens de ce dernier. Au risque de ravager le Zaïre. Quoique décrit comme des dictateurs, ce sont des cœurs de chair qui battent dans la poitrine de ces dirigeants pour leurs peuples dont ils incarnent finalement l’âme à force de les avoir guidés.

 

On se hâte souvent de parler de «reconstruction» comme s’il suffisait de le dire pour revenir de la mort. Kadhafi sur un grabat de fortune, comme un vulgaire malfrat, c’est ce que la Libye moderne a de plus haut en honneur, de plus haut en dignité, de plus haut en notoriété, en somme c’est toute l’âme du peuple libyen qui se trouve ainsi piétinée et anéantie. Laurent Gbagbo, en allant aux élections malgré le non désarmement, en refusant de faire la guerre à la France alors qu’il en avait les moyens, en se laissant prendre et incarcérer, a fait un choix. Le choix entre la mort et la prison. Il a fait le choix de sauver la Côte d’Ivoire.



Joseph Marat

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:26

Les FRCI menacent d’abattre des gendarmes. La «ligne» est interrompue entre la gendarmerie nationale et les Frci en faction dans l’immense commune d’Abobo. Plusieurs patrouilles de gendarmes ont été prises à partie par des éléments des Frci.

L’incident paraissait bénin, il y a une semaine, lorsque qu’une patrouille de la gendarmerie appartenant à la toute nouvelle Brigade de sécurité, a été encerclée par des éléments Frci, puissamment armés à Abobo. Avant de les prier de regagner leur base, le camp Agban, d’où étaient venus ces gendarmes. Avec un message clair pour leur hiérarchie : «allez dire à ceux qui vous ont envoyé ici (abobo, ndlr) que nous ne voulons plus voir de gendarmes chez nous. Sinon la prochaine fois, vous allez voir ce qu’on va vous faire. C’est le message que devrait transmettre ces gendarmes à leur hiérarchie, notamment au Lieutenant Sonkonté Issa, commandant de la Brigade de sécurité. Aussitôt mise au courant, la hiérarchie a minimisé l’incident d’Abobo.

La semaine dernière, les jeudi et vendredi dernier, d’autres patrouilles de la Brigade de sécurité à Abobo, relevant du secteur 5 avec Anyama, ont subi le même sort. Selon une source au sein de la gendarmerie, la semaine dernière deux véhicules de types 4x4 en patrouille dans la commune d’Abobo, ont une fois de plus été pris à partie dans les environs de Samaké et aussi non loin de PK 18. Cette fois, les éléments des Frci se sont faits plus menaçants.

Après avoir encerclé puis «désarmé » les éléments du Général Gervais Kouassi, les seigneurs de l’«enclave» d’Abobo ont retenu pendant plus d’une heure leurs «otages». «Nous allons commencer à vous abattre comme des chiens. Comme cela vos chefs vont prendre au sérieux nos menaces. Nous n’avons pas besoin de gendarmes chez nous. Abobo, c’est notre territoire. C’est la dernière fois que nous voyons des patrouilles de gendarmes, la prochaine fois on tue un d’entre vous», a lancé à l’endroit des «gendarmes- otages» celui qui paraissait être le chef des «ravisseurs». Selon nos sources, cette interdiction de séjour et de patrouille faite aux gendarmes s’étend sur tout le territoire de la commune où règne un nombre incalculable de commandants Frci jusque-là quasi «incontrôlés» par l’état-major des Frci.

Ce énième incident survenu à Abobo, a été pris très au sérieux au commandement supérieur de la gendarmerie. Et depuis le début de cette semaine, a-t-on appris auprès de la gendarmerie, aucune patrouille de gendarmes, de jour comme de nuit, n’a foulé le sol d’Abobo, en attendant que des mesures idoines soient prises pour «pacifier» la commune qui apparaît comme une véritable poudrière à ciel ouvert.

 

Les éléments Frci d’Abobo sont-ils en rébellion avec la hiérarchie militaire, au point de menacer d’abattre des frères d’armes ? En tout cas, la discipline est loin d’être à l’ordre du jour dans les rangs des Forces républicaines, créées le 17 mars dernier par ordonnance d’Alassane Ouattara.

Gérard Koné

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 16:24

Les prix du carburant à la pompe connaîtront inéluctablement une hausse dans les semaines à venir, selon une analyse faite par la Banque mondiale. « Afin de garantir l'équilibre du secteur et de réduire son poids sur les finances publiques, l'Etat de Côte d'Ivoire n'aura d'autre choix que d'investir dans la modernisation de la Sir (Société ivoirienne de raffinage, ndlr), qui est la plus grande entreprise industrielle de Côte d'Ivoire et de pratiquer la vérité des prix dont la conséquences devra être une hausse des tarifs à la pompe », a noté Emmanuel Noubissié Ngankam, du bureau Côte d'Ivoire de la Banque mondiale (in « L'espoir » n°5 d'octobre 2011).

 

Selon cette analyse, bien que la Côte d'Ivoire soit un (petit) producteur de pétrole et qu'elle se soit dotée d'une des raffineries les plus performantes de l'Afrique subsaharienne, son secteur aval des hydrocarbures (qui part de la raffinerie à la distribution des produits pétroliers) est en crise. « Pour des raisons sociales, l'État a décidé, depuis plus d'un an, de procéder à un blocage des prix à la pompe malgré la hausse tendancielle du prix du pétrole brut sur le marché international depuis environ 10 ans, prix auquel est astreinte à la Sir. Cette situation induit à la fois des risques financiers pour la Sir et une subvention de fait des prix à la consommation qui pour la seule année 2011 coutera à l'État plus de 100 milliards de francs Cfa », a-t-il expliqué.

 

Ajoutant que la Sir qui exporte près de 50% de sa production doit faire face à la concurrence farouche d'autres raffineurs en surcapacité et bientôt à celle des raffineries ghanéennes, nigérianes et camerounaises en cours de modernisation. Des facteurs qui n'offrent pas une grande marge de manœuvre au gouvernement. A moins qu'une décision politique n'intervienne, les Ivoiriens doivent s'attendre à une autre flambée des coûts des produits de grande consommation liée à une incontournable augmentation du prix du carburant à la pompe.

Jonas BAIKEH

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