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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:02

Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, est que le « curseur » du régime Alassane Ouattara est calé sur le « bétonnage » de son pouvoir. Comme si un réel péril de déstabilisation planait sur lui, Alassane Ouattara a entrepris d’ériger, ce que l’on pourrait qualifier de « muraille militaire » autour de son pouvoir.


De fait, le président de la République  dont le régime a essuyé, à maintes reprises, des attaques, tant, aux frontières que  dans  des villes, notamment, d’Abidjan et de l’intérieur du pays, et qui ont été attribuées «  à des pro-Gbagbo en exil », semble avoir pris la mesure réelle du danger. Il a donc  choisi, à tout crin,  de créer des unités  de défense et de sécurité et de les équiper conséquemment. L’illustration a été faite, le lundi 11 mars 2013, avec l'inauguration d'une nouvelle unité, vouée, officiellement, à la «  lutte contre le grand banditisme dans la capitale économique ivoirienne dénommée « Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo) ».


Cette nouvelle création vient s’ajouter à  une kyrielle  d’unités existantes, notamment, la Frap, la Force spéciale, le Gspr, police militaire… qui peine à venir à bout du banditisme et de la grande criminalité.  Le Ccdo  va permettre, selon Ouattara,  une "surveillance rapprochée de tous les déplacements" à Abidjan afin de mettre fin aux "grands moments d'insécurité" qui ont jalonné l'année écoulée.  Cette unité, composée de 750 gendarmes, policiers et militaires, permettra de mettre fin, ou, à  tout le moins, de réduire au strict  minimum, « les tentatives de déstabilisation, le grand  banditisme, le racket, les difficultés des concitoyens avec les barrages anarchiques ».


La création du Ccdo, à qui «  tous les moyens ont été donnés »  est un «  investissement important, nécessaire et urgent » qui devrait permettre de « suivre de très près » le renforcement de la sécurité dans la capitale économique ivoirienne, a assuré le chef de l’Etat. Si l’expérience d’Abidjan marche, tout le pays sera couvert par le Ccdo.  Le chef de l’Etat a donc décidé d’ériger, autour de son régime, une véritable forteresse au point d’enfermer son régime  dans un  « cocon » militaire.  Car, la nouvelle unité, le Ccdo va s’inscrire, selon des sécurocrates dans la logique «  réversibilité en cas d’atteinte à la sureté de l’Etat ». Cette force, rattachée directement à la Présidence de la République, et dont le siège est au ministère de l’Intérieur,  est née pour protéger les Institutions, y compris les hommes qui les incarnent, ce d’autant qu’il prend directement «  ses ordres  au palais présidentiel ».


Le Lt-colonel Kouyaté Youssouf  travaillera de concert avec les conseillers militaires du chef de l’Etat.  Disposant de véhicules blindés pour des interventions rapides, le Ccdo viendra en appui tactique, notamment, au groupe de sécurité de la Présidence (Gspr), à la Garde républicaine (Gr), à la gendarmerie nationale, aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), l’unité spéciale de la police nationale (Frap). Si l’on en croit des spécialistes de la question militaire, le Ccdo dispose de véhicules de type Acmat, blindé, dont l’autonomie est de 1.600 km. «  Ces véhicules peuvent  parcourir la distance Abidjan-Ouagadougou ou Abidjan-Bamako sans escale, peuvent être montés de fusil de type 12/7 (anti-aérien).


En renforçant ainsi son dispositif militaire, Ouattara ne veut donner aucune chance aux déstabilisateurs de l’atteindre. Mais, il n’y a pas de risque zéro. La preuve, les derniers événements de l’ouest, qui interviennent au moment le chef de l’Etat se dote de moyens militaires, se présentent comme un véritable pied de nez, si ce n’est pas  un défi que ses ennemis lui lancent.


 Au moins  7 personnes, quatre civils, deux éléments des Frci et un assaillant ont été tués dans l’attaque du village de Zilébly, dans la préfecture de Bloléquin, dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars 2013. L’attaque qui n’a pas été revendiquée, a été  menée par des hommes armés venus du Liberia. 


 Armand B. DEPEYLA

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 14:00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le président de la République libanaise, le général Michel Sleiman, est, depuis hier, en visite officielle en Côte d’Ivoire. Il est arrivé en terre ivoirienne avec une délégation forte de 88 personnes, parmi lesquelles des directeurs de banque, des responsables d’entreprises commerciales, ainsi que plusieurs ministres du gouvernement libanais. Au menu du programme, un tête-à-tête avec Alassane Ouattara, aujourd’hui, et des rencontres avec les opérateurs libanais et ivoiriens.

 

C’est à 12h 47 min que l’avion du général Michel Sleiman a foulé le sol ivoirien, à l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan. Alassane Ouattara et ses ministres attendaient leur hôte au salon d’honneur. Après l’accueil, le cortège s’est ébranlé tout de suite vers l’Hôtel Ivoire où le président Sleiman a pris ses quartiers. Sur la route, une forte mobilisation de la communauté libanaise. Les Libanais sont sortis nombreux pour saluer leur président. A leur côté, il y avait les élèves et étudiants des communes de Port-Bouët, Marcory, Koumassi et de Treichville. En effet, des instructions ont été données pour que les jeunes soient mobilisés.

 

A tous les carrefours, il y a de grosses affiches à l’effigie de Sleiman et Ouattara. Selon des sources dignes de foi, ces affiches sont l’œuvre des opérateurs économiques libanais vivant en Côte d’Ivoire. « Ce sont des puissants hommes d’affaires et pour l’arrivée de leur président, chacun a mis la main à la patte pour que les choses se passent bien. C’est le résultat de tout ça que nous voyons », nous a indiqué un des membres du protocole.

 

Visite en pompe, avec une délégation de 88 personnes. Il est clair que cette visite revêt un intérêt particulier pour le pouvoir Ouattara. En effet, engagé dans la reconstruction post-crise, le régime ivoirien a besoin aujourd’hui d’aides financières. Autant Alassane Ouattara fait des pieds et des mains pour obtenir le soutien des bailleurs de fonds, autant il fait tout pour que les investisseurs privés acceptent de venir aider son gouvernement.

 

L’arrivée du président de la République libanaise pourrait donc être perçue comme une perche aux hommes d’affaires libanais. Dieu seul sait comment les Libanais. A travers le monde, il y a de puissants hommes d’affaires libanais qui ont fait fortune et qui pourraient, dans divers domaines, aider la Côte d’Ivoire. Mais les choses ne seront pas aussi simples. Le pays connaît une insécurité inqualifiable, comme l’attestent bien les rapports des organisations de défense des Droits de l’Homme. Alors comment prétendre investir dans un pays si la paix et la stabilité ne sont pas garanties ?


César Ebrokié

© Copyright Notre Voie

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:23

bureaudevote2010

Bureau de vote à Abidjan.

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Alors que la Côte d'Ivoire avait l'opportunité de mettre un terme à onze années de crise politique et économique, le pays menace de s'embraser, à nouveau, à l'issue de l'élection présidentielle de novembre-décembre 2010.

Une élection maintes fois reportée depuis 2005

La dernière fois que les Ivoiriens avaient été appelés aux urnes pour élire leur président, en 2000, Laurent Gbagbo avait lui-même qualifié de "calamiteux" le scrutin qui l'avait porté au pouvoir. Celui-ci se tenait en effet au lendemain du coup d'Etat de 1999 qui avait ouvert une période d'instabilité politique dans le pays.


 En 2002, un mouvement de rébellion s'emparait de la moitié nord du pays instaurant une partition de la Côte d'Ivoire qui n'a pris fin qu'avec la signature des accords de paix de Marcoussis en 2007.


Ces accords établissaient notamment les conditions de l'élection présidentielle reportée depuis 2005. A partir de 2007, le gouvernement ivoirien s'est donc engagé dans un processus électoral très coûteux qui comprenait l'identification et le recensement des populations, la formation des agents, l'informatisation des données et la fabrication de cartes d'identité ainsi que la couverture médiatique nationale et internationale de ces différentes opérations. On a estimé à quelque 200 milliards de francs CFA (environ 305 millions d'euros), le coût de son organisation. Le scrutin a finalement été fixé à l'automne 2010. Quatorze candidats se sont présentés, bénéficiant pour certains de l'investiture de partis politiques tandis que d'autres étaient indépendants. Ils se sont soumis au vote des 5 725 520 électeurs inscrits.

Un deuxième tour contesté

Le premier tour a eu lieu le 31 octobre 2010. Le Président sortant, Laurent Gbagbo, a recueilli 38 % des suffrages, devançant son adversaire Alassane Ouattara, qui a obtenu 32 % des voix, ainsi que l'ancien Président, Henri Konan Bédié (25,1 %). Le taux de participation s'est élevé plus de 83 %. L'élection "s'est globalement tenue dans un climat démocratique", selon le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies.


Le deuxième tour, qui a opposé le Président sortant Laurent Gbagbo et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara s'est tenu le 28 novembre 2010.


Cependant, la Commission électorale indépendante (CEI), organisme composé de représentants des principales tendances politiques, notamment de celles des deux adversaires, ayant rencontré de nombreuses difficultés dans ses travaux, les résultats n'ont pu être annoncés dans le délai légal de trois jours après le scrutin. Le camp présidentiel a alors exigé que le Conseil constitutionnel, institution contrôlée par des proches de L. Gbagbo, soit chargé de la proclamation officielle des résultats.

blessesdecembre2010

Blessés lors des affrontements de décembre 2010.

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Le 2 décembre 2010, dans une salle de conférence de l'Hôtel du Golf à Abidjan, et sous la protection de blindés des Nations unies, la Commission électorale indépendante a proclamé la victoire d'Alassane Ouattara avec 54,1 % des voix contre 45,9 % pour Laurent Gbagbo. Les Nations unies ont salué l'annonce de ces résultats. Le Président sortant a alors déposé un recours devant le Conseil constitutionnel, lequel a jugé les résultats de la CEI non valables et a annoncé le 3 décembre 2010 la victoire de Laurent Gbagbo avec un score de 51,5 %.
 
 La Côte d'Ivoire s'est alors trouvée dotée de deux Présidents, de deux Premiers ministres et de deux gouvernements.

La reconnaissance d'Alassane Ouattara par la force

ouattara

Alassane Ouattara reçoit les honneurs militaires le
21 mai 2011, à Yamoussoukro, après son investiture.

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Reconnu légitimement élu par la communauté internationale, Alassane Ouattara s’en remet aux organisations internationales pour obliger Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Ainsi dès le 5 décembre 2010, l’Union africaine (UA) s’attelle à cette tâche par l’entremise de Thabo Mbeki, ancien président sud-africain, tandis qu’entre fin décembre 2010 et début janvier 2011 la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) organise des rencontres entre ses émissaires et  les deux prétendants au pouvoir ivoirien.


L’échec de ces négociations déclenche début janvier 2011 des heurts entre partisans des deux camps à Abidjan, principalement concentrés dans le quartier d’Abobo, majoritairement favorable à Alassane Ouattara. La Résolution 1967 du Conseil de sécurité de l'ONU, en date du 19 janvier, autorise l'envoi de 2 000 casques bleus supplémentaires dans le cadre de l'ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire). Les combats se poursuivront jusque fin mars, alors qu’au début de ce même mois, les violences s’étaient propagées à l’ouest du pays. Les Forces nouvelles, pro-Ouattara, enregistrent plusieurs succès militaires en prenant successivement les villes de Toulépleu, Doké et Bloléquin. La création des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) par Alassane Ouattara, permet de faire tomber Duékoué.


Le 30 mars 2011, la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l'ONU impose des sanctions ciblées contre Laurent Gbagbo et exige son départ immédiat. Progressivement les affrontements se généralisent. Le 31 mars Abidjan est totalement encerclée par les forces pro-Ouattara. Le 11 avril, au cours d’un assaut contre le palais présidentiel où il est retranché, Laurent Gbagbo est fait prisonnier, en compagnie de son épouse, par les forces d'Alassane Ouattara, soutenues par l'ONUCI et la Force Licorne. Des combats sporadiques continuent dans le secteur d'Abidjan. Le 4 mai, les FRCI contrôlent la commune de Yopougon, dernier bastion des fidèles à l'ancien président. Le même jour, une décision du Conseil constitutionnel proclame Alassane Ouattara président de la République, lequel est investi le 21 mai 2011 en présence de chefs d'Etat africains, du président français Nicolas Sarkozy et du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 12:04
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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 12:01

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dernière déclaration en date de la procureure Fatou Bensouda dans le dossier kenyan, associée à cette folle rumeur sur la démission de la Gambienne, a ravigoté les partisans de Laurent Gbagbo qui espèrent un abandon des charges contre leur champion. Ont-ils raison ? Décryptage.

 

Fatou Bensouda était certainement loin d’imaginer l’effet que susciterait sa récente déclaration sur les sympathisants de Laurent Gbagbo, lequel a comparu, récemment, à La Haye, dans le cadre de l’audience de confirmation des charges. La déclaration de la procureure auprès de la Cour pénale internationale dans le dossier kenyan avait ceci de spécifique qu’elle relayait un abandon des charges à l’encontre de Francis Muthaura, co-accusé du président élu, Uhuru Kenyatta. C’est une annonce, certes, peu fréquente mais, prise dans son contexte, elle reste chargée de sens.


Fatou Bensouda explique, dans son texte suffisamment médiatisé, qu’elle renonçait à poursuivre Francis Muthaura notamment parce que le gouvernement du Kenya n’a pas fourni « d’éléments de preuve de poids » à son bureau et que le principal témoin à charge dans l’affaire, a reconnu avoir « accepté des pots de vin ». Le successeur de Luis Moreno Ocampo évoque une « décision exceptionnelle » qu’elle n’a pas prise sur un coup de tête. La magistrate gambienne jure- surtout- que l’abandon des poursuites contre Muthaura, soupçonné comme Kenyatta, de crimes dans les violences post-électorales entre 2007 et 2008, n’a strictement rien à voir avec les « récents développements dans la vie politique kenyane ».


Quand bien même la déclaration de Bensouda ne concerne pas les affaires ivoiriennes, les partisans de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, se sont trouvé, au moins, une raison d’espérer que leur champion n’ira pas en procès ; que les juges de la Chambre préliminaire 1 ne confirmeront pas les charges contre celui qui est soupçonné d’être co-auteur indirect de crimes contre l’humanité dans les événements post-électoraux, dans son pays, entre décembre 2010 et avril 2011.

 

Quatre possibilités, explique Me Altit

 

Sur la toile et dans certains cénacles plutôt favorables à l’ancien président, on agite, volontiers, la thèse de « l’erreur judiciaire » et on revient amplement sur certaines déclarations de la défense lors de l’audience de confirmation des charges. Un internaute ressasse, ainsi, la preuve de l’image kenyane que Bensouda assure avoir reçu par erreur. Cet internaute publie la déclaration de Me Altit, conseil principal de Laurent Gbagbo, sur le sujet : « S’il avait réellement enquêté, le procureur n’aurait pas transmis à la défense comme preuve à charge des images de violence s’étant déroulées au Kenya. S’il avait enquêté, il aurait dû prendre en compte la réalité de la situation et prendre en compte les éléments innocentant le président Gbagbo ».


Fatou Bensouda ne sait probablement pas l’interprétation que font les pro-Gbagbo de sa sortie dans le dossier kenyan. Ils ne sont pas les moins nombreux ceux de ses partisans qui espèrent un revirement. Un revirement signifierait l’abandon des charges et la relaxe de leur mentor.


Emmanuel Altit, premier défenseur de Laurent Gbagbo, ne se laisse pas aller à l’euphorie. Ici, un extrait de son seul entretien à un journal, au sortir de l’audience de confirmation des charges contre son client : « il y a quatre possibilités. La première est que les juges estiment que les éléments étayant les accusations du procureur ne sont pas convaincants. Deuxièmement, les juges peuvent confirmer seulement certaines charges et en infirmer d'autres. Ils peuvent également confirmer l'intégralité des charges. Enfin, les juges peuvent demander au procureur des précisions ou un complément d'enquête » (In le Point.fr). Les explications de l’avocat sont d’une extrême clarté. Son équipe déposera ses observations auprès de la Chambre préliminaire ce 28 mars 2013. Les juges auront, ensuite, soixante jours pour se décider.


En attendant, partisans et sympathisants de Laurent Gbagbo continueront à tourner dans tous les sens les déclarations de la procureure de la Cpi et- quand bien même la probabilité reste faible- ils espéreront encore un hypothétique abandon des charges contre le prisonnier de Scheveningen.

 

Kisselminan COULIBALY

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:57

Présentée par Alassane Ouattara comme une de ses priorités, la réconciliation nationale constitue aujourd’hui un indicateur fiable de l’échec du régime et du blocage du pays. C’est que deux ans après la crise postélectorale marquée par le changement brutal à la tête du pays, le chantier de la réconciliation est toujours au stade zéro. En dehors des discours de bonne intention produits à longueur de journée pour  embobiner l’opinion publique et particulièrement la communauté internationale, aucun acte concret n’a été posé dans le sens du rapprochement des Ivoiriens. Bien au contraire, la fracture sociale s’est aggravée.

 

La Côte d’Ivoire est toujours divisée en deux blocs antagonistes : le camp de Ouattara et le camp Gbagbo. Le premier, qui s’est emparé du pouvoir le 11 avril 2011, grâce à un appui décisif de l’armée française et de l’Onu, continue de faire régner la terreur. Les partisans de Laurent Gbagbo sont tués, persécutés et emprisonnés au nom d’une justice des vainqueurs qui couvre honteusement les crimes odieux du camp Ouattara.  Cette justice à sens unique maintient, depuis deux ans et sans jugement, des personnalités de l’ancien régime dans des mouroirs disséminés  dans le nord du pays. Pire, Ouattara s’est même permis de transférer le président Gbagbo à la Cpi.


    Deux ans après le changement brutal à la tête de l’Etat, le jeu politique reste ouvert aux seuls membres de la coalition au pouvoir. Seuls les partis du Rhdp ont été autorisés à participer aux simulacres d’élections législatives qui ont débouché sur une assemblée nationale monocolore au sein de laquelle aucune contradiction n’est tolérée. Le Fpi de Laurent Gbagbo, principal parti de l’opposition ivoirienne, n’a pas le droit d’organiser un simple meeting. Les partisans de l’ancien chef de l’Etat sont renvoyés à la pelle de la Fonction publique et des sociétés d’Etat.


   Devant un tel constat, tout porte à croire que la réconciliation est un vil slogan. Le pouvoir continue d’entretenir la terreur et refuse de poser le moindre acte de décrispation. Même le dialogue direct engagé avec le Fpi n’a pas fléchi la position du régime. Dans un tel contexte, la réconciliation nationale ne peut demeurer qu’un simple slogan. La vérité, c’est que le feu couve toujours en Côte d’Ivoire par la volonté du régime Ouattara. L’on comprend pourquoi la Commission dialogue, vérité, réconciliation (Cdvr), dirigée par l’ex Premier ministre Charles Konan Banny, tourne en rond.


Jean Khalil Sella

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:48

Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d'Ivoire a mis en place, depuis le lundi 11 mars 2013, le Centre de coordination des décisions opérationnelles (Ccdo).


Cette force de 750  gendarmes, policiers et militaires est la « solution au grand banditisme, au racket et aux barrages anarchiques à Abidjan ». Elle est appuyée de matériels sophistiqués, à savoir, des caméras de surveillance (haute définition) du grand territoire d'Abidjan pour faciliter sa tâche. Si l'expérience d'Abidjan est réussie, le Ccdo pourrait être déployé à l'intérieur du pays. Bien que le chef de l'Etat a tenté  de couper court à la polémique qui confondait le nouvel instrument de lutte contre le banditisme au défunt Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), les rôles semblent quasiment identiques, eu égard aux missions de sécurisation.


En effet, si le Ccdo a bénéficié de véhicule de type Acmat et non de type 4x4 ordinaires dont bénéficient les services de la Police grâce à l'Union européenne, c'est qu'il s'inscrit dans la logique de réversibilité en cas d'atteinte à la sûreté de l’Etat. En clair, le Ccdo se convertit en une force de réaction pour protéger les Institutions de la République et ceux qui l'incarnent. En effet, le Ccdo est directement rattaché à la Présidence de la République, même s'il a son siège social au ministère de l'intérieur. « Le Ccdo prend ses ordres au palais. Il est tenu de faire un rapport détaillé au quotidien au Président de la République afin qu'il s’imprègne de l'évolution de la sécurité à Abidjan. Pour ce faire, nous avons confié la direction dudit centre à un homme expérimenté (Lt-Colonel Youssouf Kouyaté ndlr).


Ces conclusions ou rapports sont ensuite analysés par les conseillers militaires et en sécurité », nous a confié une source sécuritaire. C'était le cas du Cecos dont le commandement a échu au Colonel Guiai Bi Poin Georges (l'un des meilleurs éléments de la gendarmerie)  à sa création en 2005. Les véhicules dont dispose le Ccdo sont ceux utilisés aujourd'hui par les forces d'intervention, de combat ou  d'appui tactique à savoir, le Groupe de sécurité de la Présidence de la république (Gspr), la Garde républicaine (Gr), la gendarmerie, les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), l'unité spéciale de la Police (Frap) et le Groupement des sapeurs pompiers militaires (Gspm). De fait, les véhicules Acamat présentés par le chef de l'Etat  sont de type blindé. Ils disposent d'une autonomie de 1.600kilomètres.


En clair, ces véhicules pour les besoins, peuvent partir, sans escale d'Abidjan à Bamako, Accra, frontière ivoiro-burkinabé, ivoiro-malienne, ivoiro-libérienne. En cas d'attaques ou de combats, ils constituent un rempart sûr de protection pour les occupants (blindage de la carrosserie). Ils peuvent supporter une charge de plus de deux tonnes de matériels et d'hommes. Ils sont adaptés aux zones accidentées et aux pistes difficilement praticables. Les véhicules Acmat de Ccdo sont aéroportables, en cas de nécessité. C'est un outil idéal pour monter un fusil de type 12/7 (anti-aérien).


Un tel matériel est plus fait pour la riposte contre un ennemi connu ou non qui a un matériel militaire redoutable. Le Ccdo va au-delà de la simple sécurité des biens et des populations. Car il est composé de policiers (première force) de gendarmes (deuxième force) et de militaires (dernier recours avec les forces et unités spéciales). Une telle force ne viendra pas uniquement pour traquer les bandits, mais s'opposer, quand il le faut, à une velléité d'attaque de grande envergure (sûreté d'état).

 

M'BRA Konan

 

 

ACMAT: grosse commande ivoirienne pour la société nazairienne

frci.jpg

Bientôt, au sein des FRCI et des forces de sécurité ivoiriennes, moins de pick-up (comme sur la photo) et à la place des VLRA!


Mon confrère Cyrile Pitois, de la rédaction de Saint-Nazaire, a publié ce matin un article consacré à la commande passée par la Côte d'Ivoire à Acmat. Une commande qui porte sur des véhicules de type VLRA. Ce véhicule militaire tout terrain fabriqué à Saint-Nazaire est utilisé par une cinquantaine d'armées au monde. L'entreprise reste discrète sur le nombre d'exemplaires commandés mais cette grosse commande ivoirienne permettra de créer des emplois.


La société Acmat de Saint-Nazaire, qui fabrique des véhicules tout terrain depuis 1948, vient de signer une importante commande avec l'état de Côte d'Ivoire. Le gouvernement français a donné son feu vert et la compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) vient de confirmer qu'elle apportait sa garantie au contrat. De quoi assurer le carnet de commandes de l'entreprise nazairienne pour les cinq prochaines années et créer entre vingt et cinquante emplois supplémentaires. L'effectif actuel est de 120 salariés. 


Une bonne nouvelle qui pourrait en cacher d'autres : dans le sillage de la Côte d'Ivoire, plusieurs autres pays d'Afrique de l'ouest sont intéressés. Acmat fait partie depuis 2006 du groupe Renault trucks défense. Elle est connue sur le marché pour son VLRA ou véhicule de liaison, de reconnaissance et d'appui, qui est un des véhicules tactiques de référence dans l'armée française et auprès d'une cinquantaine de forces armées à travers le monde.


Aujourd'hui Acmat a renouvelé sa gamme avec l'ALTV, un 4x4 léger, premier pick-up militaire produit en France conçu pour la haute mobilité tactique. Il est équipé d'un moteur de 190 ch qui lui permet d'atteindre les 160 km/h et peut recevoir une protection balistique et anti-mine. C'est cette conception récente qui plaît aux nouveaux clients et vient concurrencer Toyota comme fournisseur des armées du monde. Acmat a aussi enrichi sa gamme avec le Bastion, qui répond aux missions de transport de troupes ou de reconnaissance et d'assaut.


Acmat refuse d'indiquer combien de véhicules ont été précisément commandés et ne révèle rien des conséquences de ce marché sur le développement et l'effectif de l'entreprise. Mais les parlementaires qui ont appuyé le dossier pour obtenir l'aval du gouvernement se félicitent déjà « de l'ampleur de la commande et des emplois durables que cela permettra de créer », commente le sénateur André Trillard. Par le passé, Acmat avait déjà connu des contrats d'importance comme les 600 véhicules fournis en trois ans au Maroc. « Nous sommes plutôt fiers du succès de cette nouvelle gamme. C'est encourageant pour l'avenir, » commente un salarié.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:45

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le président de la République, Alassane Ouattara, a exprimé son mécontentement hier mardi 12 mars 2013, au ministre des Mines, de l'Energie et du Pétrole, Adama Toungara ainsi qu'à son collègue des Infrastructures économiques, Patrick Achi.


A l'ouverture du séminaire gouvernemental qu'il a présidé à la salle des pas perdus du Palais présidentiel, il a expliqué avoir interpellé, à plusieurs reprises, ces ministres sur des problèmes que vivent les populations.Il s'agit des coupures intempestives d'électricité et du manque d'eau potable dans certaines communes. « A plusieurs occasions, j’ai interpellé certains ministres, le ministre chargé de l’Énergie par rapport aux coupures d’électricité, le ministre chargé des Infrastructures pour les problèmes d’eau à Yopougon et ailleurs. Donc ce sera une occasion pour dire quelle réponse vous donnerez à nos compatriotes sur ces différents manquements », a déclaré le président ivoirien. Qui a invité ses ministres à redoubler ''d'imagination et d'ingéniosité'' dans l'exercice de leur fonction.


Profitant de l'occasion, il a félicité le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, Hamed Bakoyoko, pour avoir fait preuve d'imagination en mettant sur pied le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). « Dès lors, il importe que chaque membre du gouvernement redouble d'effort et d'imagination comme le fait le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur afin d'apporter des solutions concrètes aux besoins et aux attentes des populations.


C'est un défi que le gouvernement devra s'atteler à relever au cours de cette année afin que chaque menage puisse ressentir davantage les retombées des efforts déployés, notamment l'assainissement du cadrage macro-économique, la gestion rigoureuse des ressources qui contribuent bien sûr à une croissance forte et inclusive », a-t-il encouragé. Avant de rappeler les trois défis de son gouvernement, à savoir la ''restauration de la sécurité et la paix durable, la réconciliation nationale de manière élargie, et la reconstruction post-crise''.


« La restauration de la paix et de la sécurité permettra de rendre notre pays plus attractive aux investisseurs et de multiplier la création d'emplois notamment pour les jeunes, surtout assurer la tranquilité de nos concitoyens », a soutenu le patron de l'exécutif ivoirien. Pour le président Ouattara, le gouvernement doit créer, ''en harmonie avec le besoin de la justice'', les conditions de renforcement du dialogue politique dont ''la réussite permettra de rassembler tous les fils et toutes les filles de ce pays''. En ce qui concerne la reconstruction, il a souhaité qu'elle se poursuive et s'intensifie dans le cadre du Programme national de développement (PND) de 2012-2015. « (…)


De moins en moins, j'entends parler de corruption dans l'administration, mais il nous faut faire beaucoup plus pour améliorer l'image de la Côte d'Ivoire dans les indices du Doing Business, mais également pour tranquiliser nos concitoyens quant à la nécessité d'avoir un gouvernement à la tâche et sans reproche en matière de corruption », a-t-il déclaré. Aux yeux du chef de l'Etat, ces priorités doivent constituer l'essentiel des axes stratégiques dans lesquels doit s'inscrire le programme de travail du gouvernement. Car, selon lui, les enjeux sont importants pour l'avenir de la Côte d'Ivoire.


C'est pourquoi, il s'est dit persuadé que ces ministres sauront relever ces défis en continuant de faire preuve de rigueur et d'efficacité. « Je continue d'attendre de chacun et de chacune d'entre vous une participation effective et assidue aux travaux de ce séminaire et nous attendons que ses résultats puissent permettre d'améliorer le bien-être et le quotidien de nos concitoyens », a-t-il conclu. Le séminaire, qui dure deux jours, prend fin aujourd'hui.

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:41

Dans la nuit du lundi 11 mars 2013, à Cocody les 2 Plateaux, des individus armés, ont tiré sur le contrôleur général de police Yao Brou Alain, Directeur de la formation et de l'École nationale de police. Que s'est-il passé dans ce drame ? Nous avons des pistes.


Dans la nuit du lundi 11 mars 2013, à Cocody les 2 Plateaux, des individus armés, ont tiré sur le contrôleur général de police Yao Brou Alain, Directeur de la formation et de l'École nationale de police. Que s'est-il passé dans ce drame ? Nous avons des pistes. Alors, selon donc des informations de sources introduites, la nuit des faits, il est environ 20h, lorsque le Directeur de l'École nationale de police, après une journée de travail bien remplie, rentre chez lui aux 2 Plateaux. Il est à bord de son véhicule de marque Bmw, de type X3, de couleur grise et immatriculé 621 FT 01.


Mais alors que l'homme parvient au feu tricolore de l'espace « Las Palmas », des individus embusqués, surgissent brusquement et mitraillent le véhicule du contrôleur général de police Yao Brou Alain en tirant sur le côté du conducteur. Faisant voler en éclats les vitres des deux portières avants. Puis, les quidams se terrent. Mais vraisemblablement, leur cible est touchée. Vu qu'après avoir essuyé les tirs, le véhicule de l'officier supérieur s'arrête brutalement en pleine chaussée. Débandade totale dans le secteur.


Puis, on voit le patron de l'École nationale de police, du fond de son véhicule, appeler à l'aide, en faisant des signes de la main. A cet instant précis, vint à passer le nommé D. Seydou, laveur de véhicules à Angré 8ème Tranche. L'homme venait de finir son job et rentrait à son domicile. Alors que nombre de passants s'étaient enfuis après avoir entendu les tirs à l'arme de guerre, le laveur de véhicules se montre courageux. Il ne peut laisser le conducteur de la Bmw dans son état de détresse. Il vole donc à son secours et l'aide à sortir de sa voiture portant quatre impacts de balles de kalachnikovs. Yao Brou Alain, saigne abondamment.


Il porte un impact de balle à la gorge et un autre, à l'épaule droite. Ensuite, le laveur de véhicules récupère la clé de contact de la Bmw et les téléphones-portables de l’autorité policière qui lui demande de joindre immédiatement son épouse. Après quoi, parlant avec peine, il prie Seydou de le conduire dans la clinique la plus proche, toujours aux 2 Plateaux. Seydou arrête alors un taxi et embarque à bord, avec le blessé. Mais alors que le taxi transportant Yao Brou Alain fonce à la clinique, qu'un autre, sans doute celui de ceux qui veulent attenter à sa vie, tente de s'interposer. Clairement, pour l'empêcher d'avancer et permettre à ses lugubres occupants, d'achever leur victime.


Mais avec dextérité, G. Bernard, le chauffeur du taxi du Directeur de l'École nationale, réussit à éviter les malfaiteurs et à les semer du reste. Quelques instants après, les voilà à la clinique. Malheureusement, sur place, le service médical exprime sa désolation de ne pas pouvoir recevoir le blessé, pour manque de places. Le Samu alerté à cet instant arrive, récupère alors le contrôleur général de police et l'évacue dans une autre importante clinique de la place. Évidemment, pour raison de sécurité.


Ici, la chance est avec Yao Brou Alain. Vu qu'il est immédiatement pris en charge et admis au bloc opératoire où il subit une intervention chirurgicale qui, au moment où nous mettions sous presse, lui aurait miraculeusement évité le pire selon nos sources. A présent, il est question de savoir, qui voulait attenter à la vie de ce haut fonctionnaire de police et pour quel mobile ? L'enquête ouverte par la police, le dira certainement.


 KIKIE Ahou Nazaire

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:38

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Écarté de la course à l'élection de la présidence de la Confédération africaine de football (Caf), l'ancien président de la Fédération ivoirienne de football (Fif), Jacques Anouma a réagi sur les ondes de la BBC, hier lundi 11 mars 2013.

 

« Aujourd’hui, le camp « Raouaraoua et Hayatou » peut jubiler. Ils ont fait en sorte que la présidence de la Caf se passe de mains en mains. Je suis déçu mais pas découragé, je sais que je suis visé par cette loi. On est dans un domaine purement juridique, ils ont tourné l’interprétation de cette loi en leur faveur, félicitons-les. Ce qu’on voulait voir, c’est Issa Hayatou tout-puissant, candidat unique avec un score nord-coréen, et puis voila la vie continue. Il est temps que dans nos institutions, on essaie un peu de limiter la durée de vie de nos dirigeants. Je n’ai pas de problème avec l’âge des gens, j’ai un problème avec la longévité. Qu’est ce que vous n’avez pas pu apporter en 25 ans que vous allez apporter en 4 ans ? Si ce n’est essayer de protéger votre alentour pour que la passation se fasse dans un certain cercle. C’est à cela qu’on va assister ».

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