Blog créé à la suite de la crise post électorale en côte d'ivoire afin de me servir d'outil de compilation d'informations de toutes provenances.
Korhogo, le 19 Janvier 2011...
L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a échangé le 18 janvier 2011, avec les acteurs de la société civile et des partis politiques de Ferkessédougou, localité située à 638 Km au nord d’Abidjan, sur leur contribution au renforcement d’un environnement postélectoral apaisé.
Situant les objectifs de la rencontre, Bakary Bakayoko, chargé de l’information à Korhogo, a expliqué que cela faisait partie du mandat de l’ONUCI, de s’informer sur l’évolution des relations intercommunautaires après les élections et d’encourager les populations à cultiver la paix et la cohésion, malgré leurs différences de choix politiques.
« La Côte d’Ivoire traverse en ce moment une crise postélectorale aigüe qui se répercute sur les relations sociales entre populations. Il est donc du devoir de l’ONUCI, de vous encourager et de vous appuyer dans vos initiatives de renforcement de la cohésion sociale, afin que vous restiez toujours unis, en vous acceptant mutuellement pour l’avènement d’une paix définitive », a-t-il lancé. A sa suite, le représentant de la Majorité présidentielle (LMP), Lacina Coulibaly, a rappelé le bon déroulement des élections dans le département de Ferkéssédougou. Il a de ce fait exprimé sa déception après l’annulation du vote des populations. Il a néanmoins magnifié les actions entreprises pour faire régner la paix dans la localité.
« Les élections se sont bien déroulées à Ferkéssédougou et nous avons été surpris d’apprendre que le Conseil constitutionnel a invalidé le choix des populations. Malgré ce fait, nous avons approché nos frères du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) que nous avons félicités de leur brillante victoire et nous pensons que cela a aidé à préserver un climat social apaisé, car nous avons compris que nous restons des frères et des adversaires politiques et non des ennemis. La preuve est que nous sommes tout le temps ensemble », a-t-il expliqué.
Le représentant du RHDP, Yéo Soungary, a réitéré ces propos avant de mentionner que le vrai jeu démocratique recommande de reconnaitre sa défaite, de féliciter son adversaire politique et d’être prédisposé à travailler ensemble pour le développement socio-économique : « Nous vivons ici comme en famille et malgré les différents mots d’ordre de nos hiérarchies, nous restons cohérents avec nous-mêmes dans le maintien d’un environnement de paix et de cohésion, en privilégiant le dialogue. D’ailleurs, après les élections, nous avons échangé les T-shirts de nos principaux leaders entre LMP et RHDP, pour donner l’exemple de la cohésion aux populations ». Des propositions ont ensuite été faites par les responsables des groupements politiques et de la société civile, à l’image de Fanta Coulibaly de l’Association Chigata, pour le renforcement de la cohésion existante et le retour des personnes parties de la zone par peur de représailles.
« En nous mettant ensemble malgré nos différences de vue, nous sommes plus forts pour la pérennisation de la paix et la solidification de la démocratie dans notre localité. Usons de dialogue et d’humour pour régler nos différends afin que s’accentue la confiance entre nous », a-t-elle souligné.
Il faut noter que plusieurs responsables des groupements politiques (LMP et RHDP) et de la société civile, tels que les associations de femmes, de jeunes, d’artistes, d’agriculteurs, d’opérateurs économiques, ont pris part aux échanges.