L’ancien ministre et ponte du Front populaire ivoirien (Fpi), Michel Amani Nguessan, estime que Laurent Gbagbo dont l’audience de confirmation des charges se déroule à La Haye, « n’a rien à se reprocher ».
Amani Nguessan était interrogé, le vendredi 22 février 2013, au téléphone, par la rédaction de Soir info et le cadre du Fpi a dit ce qu’il pensait des débats qui se tiennent, en ce moment, à la Cour pénale internationale (Cpi). « Les débats confirment ce que nous pensions depuis toujours à savoir que le président Gbagbo doit avoir la conscience en paix. Du point de vue du droit, il n’a rien à se reprocher. Nous suivons les débats. On voit bien, à travers ce que dit l’accusation, qu’il n’y a aucun élément de preuve par rapport aux charges retenues. Si le droit est dit, pour nous, si ce n’est pas politique, il (Laurent Gbagbo) sera libéré », a avancé Amani Nguessan, ancien ministre de l’Education nationale puis de la Défense.
Le cadre de l’ancien régime a évoqué le « complot » qui viserait l’ex chef d’Etat : « l’impérialisme occidental instrumentalise la Cour pénale internationale pour régler ses comptes à Laurent Gbagbo qui est un président nationaliste et souverainiste ».
L’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo a débuté le mardi 19 février 2013 et prendra fin le jeudi 28 février. Accusation et défense sortent, tour à tour, leurs arguments. Hier, vendredi 22 février, le procureur a brandi de nouvelles preuves au sujet des accusations de crimes contre l’humanité qui visent l’ancien chef d’Etat. Cette étape a été suivie de l’intervention de la défense qui s’est employée à démontrer que son client ne méritait pas d’être poursuivi pour les faits qui lui sont imputés.
Kisselminan COULIBALY