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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 22:17

 

Prévu pour le mardi 29 janvier dernier, l’examen de la demande d’extradition de Justin Koné Katinan, porte-parole en exil du Président Laurent Gbagbo, a débuté au Magistrate Court d’Osu, à Accra, avant d’être renvoyé au 13 février 2013, soit dans deux semaines.

 

En fait, l’audience n’a duré que quelques minutes seulement. En effet, les avocats des autorités ivoiriennes, la partie plaignante, ont, curieusement, noté d’autres récriminations contre l’ex-ministre du Budget du dernier gouvernement de Laurent Gbagbo que conduisait le Pr Aké N’Gbo.

 

Ces accusations portent sur certaines banques, notamment la Bceao, la Bicici, la Sgbci, la Sib…. En clair, le régime Ouattara reproche à l’ex-ministre délégué au budget auprès du ministre de l’Economie et des Finances (Désiré Dallo qui jouit d’une liberté provisoire à Abidjan depuis le 20 décembre 2012) du gouvernement Aké N’Gbo, la nationalisation de ces établissements bancaires lors de la crise post-électorale. Cela, après que les responsables de ces banques aient procédé à leur fermeture. Causant ainsi d’énormes préjudices à leurs clients dont les fonctionnaires ivoiriens. La défense de Koné Katinan qui a suivi la communication de ces nouvelles accusations, avec surprise, a été invitée par le juge en charge du dossier de faire ses observations lors de la reprise de l’examen de cette affaire, le mercredi 13 février prochain. Selon des témoins, l’annonce de ces nouvelles charges a fait sourire l’assistance dans la salle de l’audience. Le report du procès permettra aux deux parties d’affuter leurs armes.


Rappelons que le principal concerné dans cette affaire, Koné Katinan, vit en liberté provisoire sous caution à Accra depuis le mois d’octobre 2012. Koné Katinan est exilé depuis un an et demi au Ghana et a un statut de réfugié, selon sa défense. C’est le lieu de préciser que c’est grâce à ce statut de réfugié, que le mandat d’arrêt international lancé par les autorités ivoiriennes contre le porte-parole de Gbagbo ne peut pas s’exécuter. Au regard de la charte des Nations unies.


Attention à la distraction !


A la lumière des faits reprochés à Koné Katinan, on découvre, avec étonnement, que l’Etat de Côte d’Ivoire qui n’avait aucune preuve contre lui, et qui était incapable de traduire l’acte d’accusation en anglais, retrouve subitement de nouvelles charges. Ce qui est curieux dans ce report du procès, c’est la date arrêtée par le tribunal. En effet, en fixant la date du 13 février prochain, c’est-à-dire à moins d’une semaine de l’ouverture de l’audience de confirmation ou non des charges contre le Président Laurent Gbagbo à La Haye, les autorités ghanéennes qui semblent en phase, depuis peu, avec les nouvelles autorités ivoiriennes, ne veulent-elles pas empêcher le porte-parole de Laurent Gbagbo de se concentrer sur l’audience de son «chef» ?

 

A la vérité, tout porte à croire que Ouattara et ses amis du Ghana manœuvrent pour faire traîner un dossier, vide à l’origine, juste pour détourner Koné Katinan du procès de son «patron». Pour notre confrère ‘’eventnewstv.tv’’, «Le calendrier est tellement bien ficelé que d’autres procès pourraient avoir lieu en Côte d’Ivoire et concernant les autres prisonniers politiques proches de Laurent Gbagbo. Ce qui émietterait la vague de mobilisation et désorienterait les esprits.» Alors vigilance ! Il faut surtout éviter de se laisser distraire par ces calculs mesquins.


Ferdinand Bailly

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