"Nous élus et cadres, venons au nom du peuple Wê, crier notre indignation et notre ras-le –bol et dire « trop c’est trop ». Nous accusons formellement l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers son gouvernement, d’être directement responsable des tueries massives dont est victime notre peuple, en particulier pour ce qui concerne les massacres perpétrés par les FRCI et les dozos, le vendredi 20 juillet 2012 à Duekoué.
Nous dénonçons et condamnons l’attitude méprisante du gouvernement qui consiste à justifier l’attaque,
l’incendie du camp de Nahibly et surtout les massacres de populations désarmées sous les yeux des autorités préfectorales, par la prétendue présence de bandits dans ce camp .
Cette expédition punitive contre une communauté par l’Etat à travers les FRCI et en présence du préfet est
indigne et inadmissible.
Si l’Etat de Côte d’Ivoire à travers son gouvernement, considère les Wê au même titre que les autres citoyens,
il a alors le devoir régalien d’assurer leur protection et non les traiter comme de la vermine.
Aussi, le gouvernement doit-il prendre sans délai les mesures suivantes :
1) Relever immédiatement tous les représentants de l’Etat dans le département ;
2) Retirer de toutes les forêts, campements et plantations les seigneurs de guerre tels que amadé ouremi et
leurs troupes qui les occupent illégalement.
3) Renvoyer les dozos, sensés être des chasseurs traditionnels dans leur aire culturel du nord.
4) Procéder à l’encasernement des FRCI
5) Confier le maintien d’ordre et la sécurité publique aux forces de Police et de Gendarmerie qui ont été
formées à cet effet en les dotant de moyens appropriés
6) Mettre en place une commission d’enquête internationale hors CEDEAO afin que les coupables de ces tueries
soient recherchés afin que justice soit faite.
La prise de ces mesures constitue pour nous une opération de salubrité publique et est en même temps la
condition pour restaurer la confiance entre le peuple Wê et le gouvernement."
NAHI DOH,
Porte parole des élus et cadres wê