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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 22:47

Ouattara n’a pas fini de nettoyer et de «rattraper» les forces régulières de sécurité et de défense de Côte d’Ivoire. Ce sont aujourd’hui plus de 1500 ex-Fds, gendarmes, militaires, policiers…  qui sont torturées à la Maca. Sans compter ceux qui croupissent à la Mama et dans les camps érigés à travers le pays.


Le régime Ouattara continue de ruminer sa haine inextinguible contre les forces régulières de défense et de sécurité dont l’infini péché est d’avoir servi sous Gbagbo, voire sous Bédié et Robert Guéi. Ce sont, selon nos sources, plus de 1500 officiers et sous-officiers des ex-Fds, la véritable Armée de Côte d’Ivoire, tous les corps confondus, qui croupissent à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

 

Sans compter ceux qui sont détenus dans le secret de la tyrannie à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (Mama) et dans les camps de torture déguisés à Abidjan comme à l’intérieur du pays. C’est par centaines qu’ils ont été arrêtés ou purement et simplement enlevés pour y être liés et malmenés. Le dernier contingent d’ex-Fds emprisonnés pour le sempiternel chef d’accusation d’«atteinte à la sûreté de l’Etat» s’élève, rappelons-le, à une centaine de gendarmes arrêtés après l’attaque supposée mais jamais prouvée de la caserne d’Agban,  le dimanche 23 décembre 2012.  Après cette prétendue «tentative d’attaque du camp d’Agban» qui aurait été «déjoué par les Frci», des sources proches de la gendarmerie ont révélé que  près de 80 gendarmes ont été mis aux arrêts. Ils étaient «soupçonnés d’être de mèche avec les assaillants».

 

A en croire ces sources,  ces arrestations auraient été effectuées de façon expéditive, sur la base de «dénonciations calomnieuses» et «délit de patronymes».  Les cibles principales sont les officiers et sous-officiers qui, ayant servi sous le Président Laurent Gbagbo, sont suspectés d’être restés fidèles au commandant  Jean-Noël Abéhi, ex-patron de l'escadron Blindé d'Agban en fuite, ou craints pour avoir appartenu  aux unités d’élite telles que l’ex-Cecos dirigé par le général Guiai Bi Poin,  la garde Républicaine commandée en son temps par le général Dogbo Blé Brunot, les  fusiliers marins commandos (Fumaco)  placés avant le 11 avril 2011 sous le contrôle  du Colonel Boniface Konan… 

 

Des corps qui, bien que dissoutes ou déstructurés, continuent  de troubler le sommeil de Ouattara.  Le mentor du Rdr n’a pas trouvé la quiétude que l’érection de l’ex-rébellion en «Forces républicaine des Côte d’Ivoire (Frci» était censée lui apporter. Car ces ex-rebelles indisciplinés dits Frci et leurs supplétifs Dozos et mercenaires de la sous-région  se sont constitués en fait en une soldatesque incontrôlée et violente qui pille, vole, viole, cambriole et assassine impunément les populations civiles depuis le 11 avril 2011. Et Ouattara n’a jamais réussi à apporter la moindre preuve indiquant que les ex-Fds aient pris part à l’on ne sait plus quel «coup d’Etat» ou «manœuvre de déstabilisation» du régime en place pour le moment en Côte d’Ivoire. 


Une guerre contre la légitimité et la légalité


Mais l’ex-Premier ministre d’Houphouët-Boigny  est chargé de rancune à l’égard de l’armée régulière. Notamment à l’encontre de la Gendarmerie qu’il entend  démanteler pour en faire un corps paramilitaire rattaché au ministère de l’Intérieur, comme la Police. Depuis des lustres, l’homme reproche à la gendarmerie de ne l’avoir pas  suivi à maintes reprises.  Dans la « neutralisation de Gbagbo » le 18 février 1992. Dans la succession (heurtée avec Henri Konan Bédié) du Bélier de Yamoussoukro le 7 décembre 1993.

 

Dans l’appel à l’insurrection le 26 octobre 2000 après la victoire du Président Laurent Gbagbo sur le général Robert Guéi à la présidentielle de la même année, après qu’il ait déclaré, ce jour-là,  que: «le pouvoir est dans la rue» et que les militants du Rdr devaient y descendre pour le chercher.  On sait aussi que la gendarmerie a dit sa  fierté d’avoir défendu la république de Côte d’Ivoire lors du coup d’Etat contre Laurent Gbagbo qui s’est transformée en rébellion armée le 19 septembre 2002. Avant d’affirmer son caractère républicain et sa loyauté aux institutions et aux autorités pendant la crise postélectorale aux cotés du Président Laurent Gbagbo qui incarnait  à ses yeux la légitimité et la légalité. Ce que le régime en place ne parvient pas à digérer.

 

On comprend que la dictature qui a  installée la terreur par les armes et la torture en Côte d’Ivoire ait décidé de substituer aux forces régulières des ex-rebelles qui massacrent les populations  depuis 2002. Parce qu’elle est elle-même issue de l’ex-rébellion. Une ex-rébellion dont des membres bien connus (IB, Tuo Fozué, Cherif Ousmane) ont dévoilé leurs liens avec le premier coup d’Etat de 1999 et qui a donc introduit les armes sur la scène politique ivoirienne. On annonce le limogeage très prochain de l’actuel «commandant Rhdp» de la gendarmerie.

 

Des brouilles seraient apparues entre le général de Brigade Kouassi Kouakou Gervais, commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, et des lieutenants du dictateur. Ceux-ci qui lui reprocheraient  son manque de zèle. Le Rdr voudrait  un homme qui persécuterait les Ex-Fds avec davantage de cruauté et exécuterait les ordres de répression d’une main d’acier plus dure. Le drame, aux dires de nos sources, c’est que ce changement pourrait s’accompagner de nouvelles arrestations au sein de la maréchaussée. Jusqu’où ira le régime Ouattara dans sa guerre contre les ex-Fds?


K. Kouassi Maurice

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