L'INTER :
Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des Républicains (RDR) au pouvoir après le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, est appelé à quitter la tête de son parti. Et déjà des voix s’élèvent pour faire de Guillaume Soro, son successeur à la présidence du parti. C`est le cas, du moins, du mouvement du Consensus pour une nouvelle génération politique (CNJP), dirigé par M. Bamba Ahmadou, président régional de la jeunesse du RDR de la Vallée du Bandama.
Après une tournée de sensibilisation dans la quasi-totalité des régions du pays, lui et ses camarades ont
animé le 21 juin dernier, un point presse dans la salle de réunion de la chambre de commerce de Bouaké. « Nous avons fait une tournée dans toutes les régions cadres des Forces nouvelles à
saisir la main qu’ADO leur a tendue au dernier congrès du parti », a d’entrée indiqué Bamba
Ahmadou qui vise à convaincre les plus sceptiques du parti d’Alassane Ouattara à épouser cette cause. « sommes reconnus dans leur combat et nous les avons soutenus. Je pense que
le
Premier parti », a-t-il soutenu.
Au cours des échanges avec la presse, le président du CNJP a clairement dit leur intention de voir Guillaume Soro accéder à la tête du Rassemblement des Républicains.
« le monde entier, ce sont les jeunes qui sont au-devant de la scène. On ne peut pas parler de politique aujourd’hui en Côte d’Ivoire sans parler de Soro Guillaume », a-t-il tranché. Mais pour bénéficier de l’onction des militants du parti d’ADO, Soro Guillaume doit selon lui faire le premier pas en intégrant le RDR avec ses hommes. « Pour diriger le RDR, il faut l’avoir intégré(…). Ensuite il faut demander qu’il soit le président du RDR. Mais c’est au congrès de le décider. S’il ambitionne d’être le président du RDR, il se donnera les moyens pour le faire », a martelé le conférencier.
A la question de savoir si le combat qu’il mène pour l’adhésion de Soro Guillaume au parti de la rue Lepic épouse la volonté de ce dernier, Bamba Ahmadou a fait savoir que le rôle d’arbitre dévolu au patron de l’ex-rébellion dans le processus de sortie de crise est contraire à l’appartenance à un parti politique. « Soro dans sa position d’arbitre ne pouvait pas saisir la main tendue par ADO. La période est venue pour que cette main soit saisie », a-t-il soutenu, non sans prévenir que « ceux qui vont empêcher cela n’auront pas servi le RDR ».
Pour faire aboutir ce combat qui selon lui déterminera l’avenir de son parti, Bamba Ahmadou et ses amis du
CNJP veulent implanter leur structure dans toutes les régions du pays.
Francis N’Goran à Bouaké