Accra, le 31 janvier 2013.
Objet : Félicitations et encouragements
La Coordination FPI en exil Au Camarade Sylvain Miaka Ouretto Président du Front Populaire Ivoirien (FPI) Abidjan
Camarade Président, Je viens par la présente, au nom de la Coordination FPI en exil ainsi qu'en mon nom personnel, te féliciter pour avoir obtenu du pouvoir l’ouverture d’un dialogue direct avec le Parti et te dire nos encouragements pour la détermination avec laquelle vous menez les négociations engagées avec le Gouvernement.
La Coordination appuie en effet, sans réserve, la stratégie de négociation que vous avez bâtie autour de la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires avec à leur tête le Président Laurent Gbagbo et le retour sécurisé des exilés; toutes choses que vous présentez non comme un préalable, mais comme la condition d'instauration d'une paix durable, indispensable pour l'ouverture d'un dialogue politique vrai, seul gage d'un retour à la normalité institutionnelle en Côte d'Ivoire.
C'est donc pourquoi pour nous, ainsi que vous avez su l'exprimer avec dextérité, l'ordre des priorités ne saurait s'inverser en faveur des questions relatives à notre participation aux élections municipales/régionales ou à une entrée éventuelle dans un gouvernement. Bien entendu, nos interlocuteurs peuvent objecter qu'il faut sortir du cycle de l'impunité. Ils savent que le Président Laurent Gbagbo et certains cadres sont poursuivis pour des crimes à établir alors même que des criminels avérés, dont certains sont réclamés par la CPI, vaquent tranquillement à leurs occupations ou sont promus à divers grades ou fonctions.
Qu'ils se souviennent de la loi d'amnistie imposée au Président Gbagbo par les Accords de Linas-Marcoussis, comme préalable à la réconciliation nationale. L'assemblée nationale d'alors l'avait votée pour absoudre tous les crimes des rebelles, et personne n'avait crié à l'impunité. Je sais aussi que du fait du caractère sensible de toutes les questions à l'ordre du jour de la négociation, vous vous êtes posé la question de la nécessité d'un médiateur ou facilitateur.
Une telle préoccupation ne peut que rencontrer notre adhésion, les expériences des dialogues passées nous y invitent. La Coordination FPI en exil se tient donc à vos côtés et vous assure de son soutien dans la conduite de ces négociations, dans l’intérêt de notre pays et de notre peuple qui place tant d’espoir en nous. Camarade Président, tu voudras donc bien traduire à tous nos camarades membres des commissions de négociation et à toute la Direction du parti l’expression de notre soutien et nos encouragements. Salutations militantes.
Pour la Coordination du FPI en Exil
Docteur ASSOA ADOU Coordinateur et Porte-Parole