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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 20:04

C’est exactement ce que vous avez lu. Commission Electorale Indécente (CEI). Une institution créée pour conduire un processus électoral de sortie de guerre en réunissant autour d’une même table Laurent GBAGBO et la rébellion armée de Dramane Ouattara et ses clones d’une part, armées que sont le MPIGO gérée par un certain Doh Félix dont la mort aurait été simulée pour ensuite trouver asile aux Etats-Unis, le MJP dirigé conjointement par un jeune chef mercenaire libérien du nom de Napoléon et Sam Bokary alias Mosquito, un mercenaire sierraleonnais connu pour avoir pratiqué les amputations de bras durant la guerre en Sierra Leone et, d’autre part, politiques que sont le RDR, le PDCI, l’UDPCI de feu le putschiste de général Guéi Robert, le MFA et consorts tous réunis au sein du RHDP créé par le même Dramane Ouattara.
 
Comme toujours, un conglomérat d’agresseurs faisant bloc contre Laurent GBAGBO prend la dénomination d’institution indépendante en vue de conduire un processus de sortie de cette sale guerre déclenchée contre Laurent GBAGBO.
 
Mais la CEI n’a pas été créée par Laurent GBAGBO.
 
Manipulés par les beaux concepts comme sortie de crise, réconciliation, retour dans la République, la Patrie de la vraie Fraternité, les parlementaires ivoiriens ont créé la CEI en votant la LOI n°2004-642 du 14 décembre modifiant la loi n° 2001-634 du 9 octobre 2001 portant composition, organisation, attributions et fonctionnement de la Commission Electorale Indépendante (CEI) en application de l’article 32 alinéa 4 de la Constitution ivoirienne.
 
Aux termes de l’article 5 (nouveau), imposé à la Côte d’Ivoire après le massacre des civils par l’armée française en novembre 2004, la CEI est composée ainsi qu’il suit :

« Les membres de la commission centrale sont :

    Un représentant du Président de la République (déporté depuis le 29 novembre 2011 à la Haye par la France et Dramane Ouattara);

    Un représentant du Président de l’Assemblée Nationale (issu du Parti de Laurent GBAGBO, il s’est déclaré ennemi de Laurent GBAGBO et allié insoupçonné de Ouattara seulement après le coup d’Etat du 11 avril 2011);

    Un représentant du Président du Conseil économique et social (proche de Laurent GBAGBO) ;

    Deux magistrats désignés par le Conseil Supérieur de la Magistrature (bord politique inconnu);

    Deux avocats désignés par le Barreau (bord politique inconnu);

    Un représentant du ministre chargé de l’Administration du Territoire (c’est ce même ministère qui fait office de ministère de la sécurité);

    Un représentant du ministre chargé de la Sécurité (proche de Laurent GBAGBO tué en présence de l’Ambassadeur de France au moment de l’arrestation de Laurent GBAGBO par la France alors que Désiré Tagro – tel est son nom – était sorti pour brandir le drapeau blanc, signe de capitulation) ;

    Un représentant du ministre chargé de l’Economie et des Finances (membre du PDCI) ;

    Un représentant du ministre chargé de la Défense (proche de Laurent GBAGBO) ;

    Deux représentants de chaque Parti ou Groupement politique ayant au moins un député à l’Assemblée nationale ou ayant remporté au moins une élection municipale, de Conseil régional, de Conseil général ou de District  (soit 1 parti politique pour Laurent GBAGBO et 5 partis formant le RDHP de Ouattara plus deux ou trois micro partis);

A titre exceptionnel et uniquement jusqu’à la clôture des prochaines élections générales, trois représentants des mouvements [(dont est issu Bamba Yacouba, celui qui donne les résultats des élections à la télévision)] ayant revendiqué la rébellion armée commencée en septembre 2002, sous réserve de la mise en œuvre du processus de désarmement. »
 
En principe, avec cette composition déséquilibrée à souhait de la CEI, des problèmes d’arithmétique ne devaient pas se poser pour obtenir une majorité écrasante contre Laurent GBAGBO lors de la prise des décisions au sein des commissions.
 
Mais quand la fraude doit porter sur une gymnastique vertigineuse pour transformer un vainqueur en perdant, de nouvelles règles d’arithmétique s’imposent.
 
Il suffit de jeter un coup d’œil sur les procès-verbaux et autres documents que j’ai découverts sur le site interwatch.org, appartenant en toute vraisemblance à une ONG américaine, pour s’en convaincre.
 
Tirant les conclusions de cette fraude révoltante, à la limite du stupide, j’ai bien pu comprendre qu’avec la Commission Electorale ivoirienne, il s’agit beaucoup plus d’indécence que d’indépendance.
 
Avec cette Commission Electorale Indécente, 1+1 ne font pas 2. Tout dépend de celui à qui profite la somme de 1 et 1. Si cette somme ne profite pas au père de la rébellion ivoirienne, 1+1 = 0. Si elle profite au père de la rébellion, 1+1 = 5. Comme vous le voyez, il n’est pas aisé de sortir un taux de participation conventionnel avec ces nouvelles règles d’arithmétique.
 
Du coup, quand sur 5,7 millions d’électeurs, seulement 570 000 participent aux élections législatives du 11 décembre 2011, qualifiées par les média français de "désert électoral », cela ne donne pas 36,5% mais 15% de taux de participation.
 
Le mal dans tout ça, c’est que cette indécence, cette laideur morale, cette façon tordue de faire du faux sans se gêner, est en train d’être enseignée aux enfants de Côte d’Ivoire comme principe de vie.
 
Après avoir présenté comme voie ultime d’élévation sociale, la rébellion armée avec son corollaire de crimes de sang, de viols, de vols perpétrés au moyen d’armes distribués comme des kits scolaires par Ouattara, c’est autour de la fraude d’être enseignée comme instrument moderne pour atteindre les objectifs en situation de compétition.
 
 
A Très bientôt.

Hassane Magued

Cameroonvoice.com

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