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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:23

Plus que quatre jours pour la fin de la réception des dossiers de candidatures aux élections législatives. Et jusque-là, pas encore de signes d’une éventuelle participation du Front populaire ivoirien à ces consultations. Et aujourd’hui rien n’indique que la situation pourrait évoluer dans les prochaines heures dans le sens de l’ouverture démocratique souhaitée par tous. A moins que le régime accepte de sortir de sa morgue habituelle pour engager enfin un dialogue républicain et citoyen avec l’opposition.

 

Mais pour l’instant, c’est à un statut-quo sclérosant auquel l’on assiste entre le FPI et M. Dramane Ouattara. D’une part, il y a les partisans du président Laurent Gbagbo qui chaque jour, comme Pénélope, attendent l’invitation du palais présidentiel pour vider leurs préoccupations portées à la connaissance du maître des lieux. De l’autre, il y a Ouattara et les siens qui déroulent tranquillement dans l’organisation des législatives comme si de rien n’était. Comme si le FPI n’avait pas posé de conditions pour la tenue de consultations apaisées.

 

D’ailleurs sur le sujet, le Prof. Sylvain Miaka Ouretto, président par intérim du parti à la rose, s’époumonait encore hier matin sur les ondes de la radio de l’Onuci. Tout en dénonçant le mépris du régime à l’endroit des questions soulevées par le FPI, il a clairement réaffirmé que son parti ne s’offrira pas en pâture aux débats électoraux du 11 décembre prochain. Pour lui, si telle est la volonté des gouvernants, ils ont tout faux car jamais, le FPI ne servira de faire-valoir à qui que ce soit, fût-il chef d’Etat.

 

Une position qui ne fait pas forcément l’affaire de Ouattara bien qu’il fasse actuellement le dos rond. Car plus que tous, ce dernier a besoin de la participation, à ces consultations, du principal parti de l’opposition. Et cela, pour des raisons évidentes de légitimité. Une lecture que fait du reste, M. Daniel Baer, Sous-secrétaire d’Etat-adjoint Américain chargé de la démocratie et des droits de l’Homme, qui espère que le parti fondé par le président Laurent Gbagbo sera de la course à l’hémicycle, « faute de quoi, l’Assemblée ne sera pas représentative ». Notons que ce haut responsable de l’administration Obama a tenu ces propos, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, vendredi dernier, à Abidjan, au terme d’un séjour d’une semaine en terre ivoirienne où l’homme a successivement rencontré le chef de l’Etat, des responsables de la commission électorale indépendante (CEI) et du Front populaire ivoirien.

 

Le moins que l’on puisse dire, à la lecture de ce tableau, c’est que Ouattara, semble bien coincé sur ce coup-là, malgré tous les leviers du pouvoir dont il dispose. Peut-être que la visite, le week-end écoulé de Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP, au chef de l’Etat, aidera ce dernier à se sortir d’affaire. Car on imagine difficilement que les deux hommes n’aient pas évoqué ce sujet majeur du moment. Surtout que depuis le 11 avril 2011, pratiquement aucune décision politique d’intérêt ne se prend en Côte d’Ivoire, sans l’aval de l’Elysée. Ce sont les nouveaux termes de la coopération renforcée entre Paris et Abidjan.



Pour rappel, les ‘’frontistes’’, invoquant l’insécurité persistante et la composition déséquilibrée de la CEI, menacent de boycotter le scrutin, six (6) moi après la fin de la crise post-électorale qui a fait officiellement 3000 morts et des dégâts matériels inestimables.



Géraldine Diomandé

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