21 mai 2013
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Depuis deux jours, je reçois des messages de remerciements et d'encouragements des populations de l'intérieur comme de l'extérieur de la Côte d'Ivoire, relativement à l'arrestation d'Amadé Ourémi, qui fait suite aux inquiétudes exprimées par LIDER lors du bilan des deux premières années d'exercice du pouvoir de Ouattara le 6 mai 2013.
Ourémi arrêté ? Quelle bonne nouvelle ! Mais l'Ouest est-il pacifié pour autant ? La Côte d'Ivoire doit-elle se réjouir pour autant ? Quand on sait que près de 200.000 tonnes de cacao sont sorties frauduleusement cette année, au profit de dizaines d'autres Ourémi bien connus au sommet de l'État, ce qui a fait perdre près de 80 milliards de francs cfa de recettes fiscales ? Quand on sait que les auteurs du massacre de Nahibly n'ont pas rendu compte de leurs crimes ? Quand on sait que les spoliateurs des victimes des déchets toxiques n'ont toujours pas été jugés ? Quand on sait que les "surfactureurs" des travaux de rénovation de l'université dépensent allègrement leur butin sans être inquiétés ?
L'arrestation de Ourémi montre que le président de la république peut mettre de l'ordre s'il le veut. La question demeure de savoir pourquoi il a attendu si longtemps que de nombreuses populations soient terrorisées, tuées, pillées par ces bandits avant d'y mettre fin.
Pourquoi célèbre-il tant l'impunité alors qu'il a les pouvoirs de faire autrement ?
Pour répondre à ces questions, une commission d'enquête parlementaire serait opportune. Pour qui Ourémi travaillait-il ?
À quelle mafia appartient-il?
De quelles complicités dispose-t-il au sommet de l'État ?
Combien a-t-il gagné dans ses activités ?
Tirer au clair ces questions serait de nature à contribuer à nous engager dans le sens de la réconciliation et de la sécurité collective. Merci Monsieur le président. Encore un effort !