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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 15:05

Comme Saint Thomas, les Ivoiriens voulaient voir Ouattara pour croire qu’il se porte effectivement bien.
Depuis hier, si certains sont comblés, d’autres gardent leur doute.
C’est un Alassane Dramane Ouattara épuisé par la maladie, visiblement amaigri, les traits tirés et se déplaçant avec une canne, qui est apparu hier à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris. En
présence de quelques personnalités du pouvoir ivoirien dont le président de l’Assemblée nationale,
Guillaume Soro Kigbafori. Les photos de la visite du chef de l’Etat, fraîchement sorti de l’hôpital américain
de Neuilly où il a subi une intervention chirurgicale liée à une sciatique (selon le discours officiel) puis a été hospitalisé pendant plusieurs semaines, ont été publiées hier sur la page Face book de la présidence
ivoirienne et divers sites internet.
La télévision nationale qui avait dépêché quelques jours plus tôt une équipe de
reportage à Paris a également montré des images de cette apparition-démonstration
à l’ambassade. Ouattara s’est adressé quelques instants au personnel de l’ambassade. Il sera de retour, le dimanche 2 mars 2014, à Abidjan, selon la presse qui lui est proche. Une information confirmée hier par un de ses conseillers que nous avons joint au téléphone. Certes, ces signes de vie mettent fin aux folles rumeurs dont certaines le donnaient pour mort, mais elles n’arrêteront pas pour autant les spéculations au
sujet de la santé du chef de l’Etat. Puisqu’un élément nouveau vient de faire son apparition. Il s’agit de la
canne dont Alassane Dramane Ouattara se sert pour se déplacer.
Alors, la question est maintenant la suivante : quel Ouattara désormais au pouvoir en Côte d’Ivoire ?
Est-il encore en possession de tous ses moyens physiques pour exercer le pouvoir qu’il a tant recherché et obtenu au prix d’une guerre meurtrière ? En réalité, les images d’hier montrent un Alassane Dramane
Ouattara qui n’est pas tout à fait au mieux de sa forme même si la propagande officielle prétend qu’il se porte très bien.

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr

Une opération à hauts risques
C’est le dimanche 2 février qu’Alassane Dramane Ouattara a quitté Abidjan officiellement pour un séjour
privé en France. Alors que la presse privée (Notre Voie, en tête) rapportait des informations selon lesquelles le chef de l’Etat avait été évacué d’urgence pour des raisons de santé, le pouvoir tentait de cacher l’évidence. Enfin, le 9 février, par un communiqué laconique, la présidence annonce que M. Ouattara a subi une opération chirurgicale liée à une sciatique. Finalement, sous la pression conjuguée des médias non inféodés au pouvoir et de l’opinion nationale, Alassane Ouattara se croit bien obligé de mettre fin à ses soins médicaux qui se poursuivaient encore à l’hôpital américain de Neuilly à Paris (France). Une opération de communication bien risquée.

D.D

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:33

Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens,
A la suite de mon interview sur Bbc, plusieurs personnes m’ont envoyé des messages pour me dire qu’elles ne comprennent pas ma position sur le débat sur l’éligibilité de Ouattara, que j’ai qualifié de faux débat.

En synthétisant, on peut résumer leurs questionnements de la façon suivante : Le problème que pose l’article 35 de la constitution à Ouattara ne peut être banal. Ou bien on respecte notre constitution et on l’applique, ou bien on la balaie d’un revers de main et c’est la porte ouverte à toutes sortes d’abus.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:31

L’état de santé précaire d’Alassane Ouattara n’aura pas qu’aiguisé l’appétit vorace des différents clans de son entourage immédiat, désormais engagés dans une lutte sans merci pour sa probable succession.

Son « indisponibilité » aura tout aussi ouvert à ses adversaires politiques, avérés ou pas, la perspective d’un retour rapide au pouvoir. Aussi, les gens du peuple sont-il – plus que jamais - attentifs aux moindres« mouvements », notamment du FPI et du PDCI, eux aussi, en embuscades.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:29

Chères Ivoiriennes, chers Ivoiriens,
A la suite de mon interview sur Bbc, plusieurs personnes m’ont envoyé des messages pour me dire qu’elles ne comprennent pas ma position sur le débat sur l’éligibilité de Ouattara, que j’ai qualifié de faux débat.

En synthétisant, on peut résumer leurs questionnements de la façon suivante : Le problème que pose l’article 35 de la constitution à Ouattara ne peut être banal. Ou bien on respecte notre constitution et on l’applique, ou bien on la balaie d’un revers de main et c’est la porte ouverte à toutes sortes d’abus.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:27

Alassane Ouattara, le RDR et ses alliés du RHDP se sont constitués des instruments de renforcement des mécanismes de contrôle qui font des africains des sujets éternels.

Et croyez-moi, ils sont bien conscients des obligations à eux assignées : créer les facilités d’exploitation pour le compte des réseaux capitalistes véreux etde plus en plus voraces.

Des prédateurs sans éthique et qui n’ont aucune considération pour l’homme noir. Rappelez-vous qu’ils peuvent geler les comptes bancaires et produire des embargos sur médicaments au mépris de la vie noire.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:23
 

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Vingt-quatre (24) heures après son arrivée sur les bords de la lagune Ebrié, la Première Dame, Mme Dominique Ouattara est allée rendre les civilités, le lundi 24 Février 2014, au Roi du Maroc Mohamed VI, à la résidence royale sise à Cocody.

Pendant trente (30) minutes, les deux personnalités ont échangé sur les sujets d’actualité. Mme Dominique Ouattara en a profité pour donner des nouvelles sur l’état de santé du Président Alassane Ouattara à son hôte.

 

En sa présence, Mohamed VI a passé un coup de fil au Président Alassane Ouattara à qui il a souhaité de vive voix un prompt rétablissement.

Rappelons que le Roi du Maroc est en visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire du 23 au 26 Février 2014.

Communication cabinet de la Première Dame

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 17:19
 

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Trois semaines déjà que Magellan Airlines a dépêché son avion sanitaire pour une mission de sauvetage : ramener en catastrophe Alassane Ouattara dans un hôpital parisien en vue d’une opération au nom de code mystérieux « sciatique ». Bien sur nous ne saurons jamais si cette opération est liée à des problèmes de santé antérieurs ou si elle est une conséquence de sa vie tumultueuse de président toujours debout, par monts et par vaux, entre ciel et terre. Heureusement que la plupart des voyages rallient Abidjan à la France et que le décalage horaire est supportable.

Voilà un peu plus de sept semaines, Ouattara nous faisait un bilan positif de l’année 2013, et nous confiait qu’il entrait dans cette année 2014 le cœur plus léger… Effectivement tous les soutiens extérieurs étaient là : Onuci, Licorne, conseillers, FMI, investisseurs potentiels. Cette année même la BAD promettait son grand retour ; plusieurs chefs d’états étaient attendus pour apporter leur caution au mirage économique de la Côte d’Ivoire, tels des rois mages s’empressant autour de l’élu de la Communauté internationale. Le premier de ces rois, le roi du Maroc est arrivé, mais point de Ouattara à l’horizon. Quelques journalistes avaient même posté des veilleurs à l’aéroport pour guetter le scoop du malade remis sur pieds et être les premiers à diffuser la nouvelle… Mais sœur Anne n’a rien vu venir…

Ouattara est environné d’une nuée de mystère. Opéré une seule fois, son opération de banale sciatique devient une opération de trois heures avec dépose et repose du muscle, en version dozo assisté. Il semblerait que cette opération délicate ait eu des répercussions sur sa mobilité ; fatigué, endolori, il se prépare à une pénible rééducation. Mais son épouse nous le présente retrouvant une convalescence studieuse: il s’est remis à marcher, plein de punch, il reçoit ses collaborateurs, téléphone dans le monde entier.

Puis des bruits courent : il aurait pris l’avion pour une consultation aux Etats-Unis, parce que nous explique-t-on ce sont des chirurgiens américains qui l’avaient opéré il y a dix ans déjà d’un problème de sciatique. Donc nous en déduisons que cette opération n’a rien à voir avec sa longue maladie, qui elle stagne, pareil pour son cœur, où la pile est repartie pour 10 ans, mécanisme chinois ou suisse, de premier choix. Et la rumeur s’est arrêtée, le soufflé est retombé : nous n’avons jamais su comment s’était fait le voyage de retour, si Air Magellan avait été sollicité ou si la navette Discovery avait été louée pour l’occasion. Nous ne saurons pas si cette convalescence aux States – avec deux décalages horaires, un long et pénible voyage, même si le meilleur confort est garanti, et 4 jours de soins intensifs – a été concluante.

Cependant, Ado Solution étant le roi de l’impossible, le voici de retour, à la fois dans son hôpital parisien où la chambre 517 s’est transformée en cabinet de travail, et pour d’autres, mieux informés, car la nouvelle a été rendue publique par son entourage, la veille de la venue du Roi du Maroc à Abidjan, il recevait Nicolas Sarkozy dans le Sud de la France. Sarkozy en visite, un tête à tête sans frivolité féminine, sans la guitare de Carla, sans les potions et autres colifichets de Dominique qui sortent de son énorme sac de voyage.

Notre première dame est très occupée : pensez donc, à peine rentrée jeudi soir à Abidjan, elle rencontrait le lendemain 2500 femmes à Treichville pour les initier au micro crédit : des prêts allant de 75 mille à 200 mille francs pour les plus chanceuses. « Femme saisis ta chance contre la pauvreté » disait le slogan du jour. Quelle générosité que celle de dame Ouattara qui puise dans les caisses de l’état une aide aux femmes, et de l’autre fait payer au contribuable tous les soins de son époux, ambulances taxi en sus ? Face aux dépenses de santé de son époux, ces chèques sont certainement une goutte d’eau dans un océan de dettes. Saupoudré encore de 50 millions de dons en nature, distribués pour l’occasion.

Nous ne saurons pas ce que le petit homme à la barbe de trois jours et notre convalescent se seront dit. Aucun photographe pour immortaliser la scène, pas même une photo prise avec le portable dernière génération de l’homme à la Rolex. Ouattara racontera certainement sa visite de Valls, fera gouter un chocolat à Nicolas, une gâterie au grand malade de la république, reçue la veille. Selon le Patriote, un repas et plus de deux heures d’entretien, ont réuni ces deux hommes, au bord de la mer, savourant le clapotis des vagues, les cris des mouettes, suivant le vol des cerfs-volants dans un ciel d’azur. Curieusement le journal le Mandat nous rapporte la même visite à …Paris, peut-être sur les bords de Seine, ou alors un repas sur un bateau mouche… Mais pour Magellan Airlines, ici ou là-bas se résout très vite, ce n’est pas plus long que de traverser Paris en métro aux heures de pointe.

La com de Ouattara ne sait plus qu’inventer

Dominique lors de sa rencontre avec les femmes, donne des nouvelles, on ne peut plus vagues : “Aujourd’hui, il marche à nouveau sans douleur, mais les médecins lui ont exigé une période de repos. Et il me charge de vous dire qu’il rentrera très vite au Pays.” L’émotion lui fait même oublier son français de base. C’est l’empathie avec ses chères sœurs qui le commande. « Il reviendra-z-à Pâques ou à la Trinité » nous dit la chanson de « Marlborough s’en va –t-en guerre ». Pour nous ce sera un peu plus tôt: Mardi Gras débutant le 4 mars, c’est 10 jours plus tard qu’il devrait faire son entrée, en plein carnaval, lors du lancement du « cabaret du cœur »

En vertu de la grande ressemblance entre Ibrahima, alias Photocopie et son frère ainé, peut-être nous présentera-t-on un sosie, après une petite retouche à l’œil, la bouche, et dans la démarche, des chaussures adaptées pour le mettre à la bonne hauteur. Pourquoi pas dans une chaise roulante, nous présentant un Prado prêt à concourir avec les sportifs handicapés après Sotchi… Après tout Sadam Hussein avait bien des sosies ;Pourquoi ne pas essayer pendant cette grande messe carnavalesque ?
« Ce sera « le grand cabaret du cœur ». Des stars, des personnalités nationales et internationales, sont toutes mobilisées pour qu’au soir du 14mars, nous puissions réunir la somme nécessaire pour faire de cet hôpital, une véritable référence en la matière. Je voudrais compter sur l’appui de toutes et tous afin qu’ensemble, nous offrions un autre avenir aux enfants d’Afrique » nous dit Dominique. Dans la liste des invités, révélée par Paris-Match, nous retiendrons les noms d’Alain Delon, Richard Berry, Elsa Zylberstein, Noémie Lenoir, Elodie Frege, Miss France 2014 et le professeur Alain Deloche, mystérieux chirurgien cardiaque, président de la Chaîne de l’Espoir et grand communicateur.

 

Le roi du Maroc, laquais favori de la France a été reçu par Kablan Duncan, puis Soro, protocole oblige. Kablan rayonnait, Soro moins souriant, plus petit aussi, cherchait ses marques, sembe-t-il… Mais j’ai eu beau chercher partout, je n’ai aperçue ni Dominique ni son fidèle Bakayoko. Plus tard, l’agenda du roi révélé par la presse marocaine, nous informera que Mohamed VI recevait en audience privée madame Ouattara, chaperonnée par sa fille, à qui elle avait confié ses affaires et ses portefeuilles d’actions avant de se dévouer corps et âme pour la cause de la Côte d’Ivoire, en devenant l’épouse du premier personnage de l’Etat. En sa présence, selon le SerCom de dame Dominique, Mohammed VI aurait même passé un coup de fil au Président Alassane Ouattara à qui il a souhaité de vive voix un prompt rétablissement. Petite pose d’affaires privées entre gens du Magreb, avant la reprise des préparatifs du gala de Bienfaisance et l’ordonnancement des invités autour des tables. Cela devrait prendre tout son temps, sans compter le suivi de tous les acrobates, illusionnistes et autres bonimenteurs qui interviendront et prendront la parole.

Quant à Bakayoko, sa tâche est lourde ; il lui faut avancer les pions pour contrer les coups de Soro, C’est pour cela probablement qu’il y a depuis quelques jours ça et là des bruits de kalache, d’obus de mortier ; la guerre des gangs se précise.

On raconte que les Américains aussi auraient des exigences dans la transition attendue, Konan Boniface, paraît-il, serait leur choix, un choix bien sûr qui ne plait guère à la France ; selon une émission récente sur RFI, la voix de son maitre, ce serait un vieux général PDCI, qui rêvait déjà de remplacer Bédié à la tête de son parti qui aurait la faveur des Français. Enfin Ouassénan Koné connaitrait son heure de gloire… Et ses crimes sont tous petits, amnistiés, effacés; car ce qui est bien avec l’amnistie, c’est qu’elle arrange toujours celui qui a les mains les plus ensanglantées…L’amnistie est toujours exigée par l’arrogant de service, celui qui va exiger de sa victime qu’elle s’humilie encore et encore, et demande pardon.
Pensez donc, on peine à mettre sur le dos de Laurent Gbagbo quelques centaines de morts, et on ne trouve personne à qui imputer les autres pour arriver au chiffre de 3000 ! Mais surtout, il ne faut jamais évoquer Duékoué ou Nahibly sous réserve de fâcher et d’attrister les tueurs, parce que vous ne voulez pas demander pardon. Vous, les rescapés, les descendants des victimes, vous n’avez pas encore demandé pardon. Le processus de réconciliation est bloqué, c’est Joël N’gessan, porte parole du RDR qui nous le dit, tout le monde pardonne, parce que la vérité est toujours à mi chemin, le bourreau n’existe pas sans sa victime, mais la victime arrogante veut toujours salir son bourreau.

Et maintenant, où allons-nous ?

La Convention du FPI a mobilisé plusieurs milliers de personnes, terminant en apothéose dimanche avec au moins 30 000 personnes. Bakayoko n’a pas osé jouer les trouble-fête, juste quelques casseurs programmés à la fin du meeting pour tenter de salir et abimer…
Alors que l’on enregistre des demandes de visa pour l’étranger, presque mille en une semaine pour les rattrapés, bientôt rattrapés par leur passé, une ambiance fin de règne plombe les ténors du gouvernement, seul le premier ministre continue d’officier sereinement; il s’en sort plutôt bien, il a essayé de son mieux de soutenir Ouattara, mais n’apparaît pas encore comme un autre conspirateur, à rajouter aux trois mousquetaires de l’ombre qui se mettraient alors en quatre pour mieux servir la France.

Aujourd’hui Dominique devrait repartir, afin de jouer les gardes-malades auprès de son cher époux. Les consignes de prudence circulent. Il y a des bruits d’armes un peu partout, les étudiants retrouvent leur vigueur et refusent les conditions qui leurs sont faites. Demain la grève continue. Demain sera peut-être calme, comme il peut exploser de ce trop plein accumulé par les Ivoiriens depuis si longtemps. Demain circuleront de nouvelles anecdotes, nous racontant les péripéties de Ouattara dans sa chambre d’hôpital, sa rééducation à Mougins, sa visite au Pape peut-être, ou un cierge brûlé à Lourdes, en présence de la très pieuse Dominique.

C’est sûr, le Prado va bien, tout le monde le dit, la rumeur passe d’un journal à l’autre, on y rajoute un élément on en enlève un autre, on change le lieu, l’heure, les protagonistes, et tout cela nous fait des journées bien chargées… Une chose est sûre, Ouattara ne nous a pas habitués à manquer les flatteries, les rencontres, les beaux discours, les décorations. Nous faire croire que tout va bien, qu’il est simplement en cure de repos et de jouvence, ne va pas nous satisfaire.
Julia Timochenko, opérée également d’une sciatique, est apparue à Kiev aujourd’hui en chaise roulante, quelques années après son opération. Alors le verbiage rassurant de madame Ouattara ne nous contente guère. Si le président a toute sa tête et qu’il revienne en fauteuil roulant, pourquoi pas, le président Franklin Delano Roosvelt avant lui, avait déjà connu une maladie invalidante ; ce n’est pas une honte: au contraire, face à la maladie, même le capital sympathie d’un affreux méchant augmente.

Mentir comme un arracheur de dents, n’arrangera pas le sourire de madame Ouattara : parce que le sourire n’engage pas, n’engage plus, c’est un rictus, un jeu de muscles plus ou moins réussi, qui dure le temps de la com, le temps de la photo souvenir, le temps d’ouvrir ses lèvres sur une rangée de dents impeccables, et que l’onde de choc « sourire » aille chatouiller les oreilles, avant de revenir et de se dissiper. Ce sourire commercial n’atteint plus le regard, il n’appelle plus à la compassion, à l’affection, à la tendresse… « Com des com, tout n’est que com », dirait l’Ecclésiaste s’il vivait de nos jours.

Face à un homme que les forces abandonnent, alors que le plan B n’est pas encore boulonné, pourquoi ne pas présenter quelques photos, même relookées, pour rassurer les Ivoiriens, et décourager la rumeur. Oui l’avis des Ivoiriens est mitigé, ils ont été habitués au respect et à la parole d’honneur. Qu’on ne leur mente plus sur l’état réel du président Ouattara, comme pour l’argent qui travaille sans circuler. Si Ouattara est au travail, alors qu’on puisse le voir circuler. Le second exemple validera par là même le premier.

Shlomit Abel, 25 février 2014

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21 février 2014 5 21 /02 /février /2014 17:13

Les choses ne vont pas très bien au sein de l’ex rébellion devenue le pouvoir d’état ivoirien depuis le 11 Avril 2011. L’évacuation et l’hospitalisation précipitées du seigneur des seigneurs de guerre, le Chef d’état ivoirien M. Alassane Dramane Ouattara dans un établissement sanitaire militaire français le 10 Février 2014, commencent par perturber le sommeil des alliés d’hier et surtout des populations craignant une guerre larvée et sans merci.

La visite de travail de M. Hollande prévue pour le 26 Février 2014 fut annulée in extremis sans pour autant apporter des raisons convaincantes. En lieu et place, un régiment de soldats français en provenance de Poitiers s’est déversé sur les bords de la Lagune Ebrié, pour dit-on sécuriser et évacuer les ressortissants français. Pourquoi les évacuer ?

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 14:22

En effet, depuis fin janvier, les problèmes de santé de Mr Ouattara ne passent plus inaperçus. Et le retour en Airbus A380 de Madame, surmédiatisé, a fait oublier quelques jours seulement l’indisponibilité de Monsieur, contraint d’urgence de regagner la “mère patrie” pour raisons personnelles. Les communiqués de la présidence se font rares : « tout va pour le mieux », c’est le peu qui filtre, tantôt confidences de proches de Hambak, tantôt celles de proches de Soro.

Ouattara aurait été opéré une fois, puis on a évoqué une seconde intervention, les médias francophones s’en sont mêlés; après RFI, TV5, la Lettre du continent, voici la version « Jeune Afrique » nous présentant un président opéré d'une "sténose du canal lombaire". Mais nous voilà de suite rassurés, le journal bien informé nous annonçant le retour de Ouattara, après une convalescence bien méritée, d’ici la mi-mars.

Curieusement, les communiqués proviennent de journaux qui n’ont semble-t-il pas posé la question à des médecins compétents, mais à des « connaisseurs » des arcanes de l’univers diplomatique, ces devins capables de vous diagnostiquer la bonne santé de quelqu’un, rien que sur consultation d’une simple photo d’archives retouchée à la photoshop, recolorée à souhait, rajeunie, comme le ferait une madame Soleil devant sa boule de cristal. Quand à la version "jeune Afrique", elle nous fait assister en différé à l'opération, -unique-, et nous tremblons aux côté du malade. Pensez-donc, cette 'laminectomie' aurait duré trois longues heures !

Aujourd’hui nous retiendrons que Madame Ouattara serait très occupée à trouver un lieu calme pour la bonne convalescence de son époux : quittant en principe l'hôpital cette semaine, son épouse cherche un endroit sympathique, trois semaines ou plus sur les bords de Seine, la Côte d’Azur, peut-être même la Riviera suisse… Nous pourrions suggérer à Mamadou Koulibaly d’aider la première Dame, qui pense d’abord « français » avant de penser « ivoirien », non pas par parti-pris, mais parce qu’elle est déboussolée en ce moment. Pourquoi ne pas prévoir un temps de repos dans le palais ancestral de Kong ? Cela clouerait enfin le bec aux mauvaises langues : Ouattara pourrait renouer avec tous ses amis d’enfance perdus de vue, faute de temps à leur consacrer.

Ou alors, pourquoi ne pas lui permettre de goûter un repos bien mérité dans sa résidence fortifiée, financée par les deniers ivoiriens, et dont il n’a certainement pas beaucoup eu l’heur de jouir, sans cesse attelé à la tâche, dans l’un de ses bureaux terrestres ou aériens. Notre leader du Lider, spécialiste en Constitution et en Économie, pourrait au passage nous expliquer pourquoi Ouattara a préféré l’énorme dépense d’un nouveau palais, plutôt que de relooker le « bunker » de Laurent Gbagbo, il est vrai légèrement dégradé par les tirs et bombardements français, la semaine qui a précédé le 11 avril 2011. Mais justement, en matière d’économies, la Côte d’Ivoire aurait tout eu à y gagner, puisque à l’ombre de cette France voulue par Nicolas Sarkozy, ex-ministre de l’Intérieur, puis futur ex-Président des Français, les casseurs sont (en principe) toujours les payeurs.

Quoi qu’il en soit, il va sans dire que dans la version quasi officielle des péripéties sanitaires du chef, tout est bien qui finit bien : le président souffre d’une sciatique comme d’autres souffrent d’une crise de goutte, d’une indigestion, ou d’un coup de fatigue. La suite réside dans l’explication pédagogique du mal, partant de la version simple, niveau CP : mal de dos = sciatique, puis passant crescendo de la version semi-cultivée -“hernie discale”-, puis cultivée -“hernie inguinale”-, à celle, de plus en plus savante, évoquant d’abord le “canal rachidien”, pour aboutir en apothéose à la “sténose du canal lombaire”. En fait, c’est la même information, le tout, c’est d’être branché sur le bon canal pour bien la comprendre, que l’on soit simple Dozo, Dozo presque diplômé comme Hambak, ou com’zone en complet veston.

Et maintenant, Chef, quelle suite ?

D’un côté nous avons pu voir le tandem Hambak/ première Dame entourer le président, et le dauphin constitutionnel Soro débouté, mais souriant. Son service de Com nous le signale en Iran du 15 au 20 février, missionné par le Président, avec lequel il communiquerait téléphoniquement chaque jour, voire même trois fois par jour. Un article dithyrambique de Franklyn Nyamsy, reconnu par certains comme la plume de Soro, nous présente cette image idyllique d’un tandem Ouattara et Soro dans les meilleurs termes qui soient.

Selon Chantal Ozoua, ce qui se trame à l'abri des regards, n’est autre que la fébrile tentative de prendre en compte tous les facteurs de la situation, afin d’arriver au compromis le plus large possible, ménageant toutes les susceptibilités ou presque, sans que l’on sache encore qui sera malgré tout et fort malheureusement sacrifié au passage, raison d’état oblige...

Alors, Ouattara malade, convalescent, en pleine possession de ses moyens ? ou très diminué comme l’affirment certaines sources médicales underground qui ne peuvent pas s’exprimer sans attirer les foudres du ministre de l'Intérieur ? Je vous livre ces quelques phrases d’un journaliste ivoirien qui m’a écrit il y a deux jours : « Selon les spécialistes que j'ai consultés, quand on opère une sciatique avec succès, le patient a le choix entre la paralysie des membre inférieurs ou celle des membres supérieurs. S'il n'y a pas mensonge du gouvernement ivoirien, et si la convalescence se passe bien, Ouattara nous reviendra sûrement dans une chaise roulante ou comme un légume. » Le problème se pose donc en ces termes: va-t-on vers une "vacance du pouvoir", ou vers un "intérim" ? Ceci bien sûr dans l’hypothèse du scénario le plus optimiste quant à la résolution de la crise post-sciatique.

En coulisses, depuis quelques semaines, probablement depuis que Ouattara s’est adjoint une équipe médicale française à demeure, on assiste, entre Abidjan et Paris, à un ballet incessant de valises diplomatiques avec porteurs, ministres, dignitaires de tous grades et professionnels de la politique, sans parler des petites fourmis françaises besogneuses qui s’activent des deux côtés de la mer …

Comme je l'avais déjà écrit, si madame Ouattara avait été Sénégalaise comme ce brave ministre du budget Abdelhamane Cissé, ou si elle avait davantage copié le look de sa collègue camerounaise Chantal Biya, en optant pour quelques variantes esthétiques et quelques séances en caisson UV, on aurait pu d'emblée lui confier l'intérim, en attendant la sortie de cette crise médicale.

Dans les officines françaises de France et de Côte d'Ivoire, il semble que l’on s'acheminerait vers le cocktail suivant : la mise en avant de madame Ouattara, à qui son adjoint Hamback servirait de « caution constitutionnelle ». Suivant une recette à peine revue et corrigée, on sortirait du chapeau d’une “légalité” sur mesure l'article 48 préconisant non pas une vacance du pouvoir, mais un intérim, prolongeable façon régence jusqu'aux prochaines élections. Cet intérim permettrait à madame Ouattara de conserver sa place de “maître à bord”, couverte jusque-là par l'ombre de son époux, avant de l’être désormais par celle d’une personne de confiance, Madame Sako, première vice-présidente de l'Assemblée Nationale, “affidée du couple Ouattara et femme de paille de Dominique”. Ajoutez au cocktail un zeste de constitutionnalité, grâce au juriste François Wodié, totalement acquis aux Ouattara, et le tour est joué. Il faudra bien sûr court-circuiter Soro Guillaume, le mandat de la CPI ne pouvant malheureusement pas être ignoré plus longtemps. Bédié, quant à lui, pourrait enfin obtenir de cette Assemblée Nationale de complaisance le vote de son statut honorifique de président adjoint.

Voici ce qu’écrit Marie Chantal Ozoua : « Les tuteurs, compte tenu de toutes les batailles de succession entre un dauphin constitutionnel, Soro Guillaume et un dauphin présomptif, Hamed Bakayoko, optent pour une solution bâtarde : faire assumer par un intérimaire la présidence… en faisant signer à Ouattara une ordonnance en vertu de l’article 48 de la constitution : “Lorsque les institutions de la république, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate ; et que le fonctionnement des pouvoirs constitutionnels est interrompu, le président de la république prend les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation obligatoire du président de l’assemblée nationale et celui du conseil constitutionnel. Il en informe la nation par message. L’assemblée nationale se réunit de plein droit.” »

Il semblerait pour l’instant que le refus de laisser Michel Gbagbo partir pour la France, aille à l’encontre de cette thèse ; mais à observer sur le terrain la rivalité opposant Hambak à Soro, l’interdiction faite à Michel Gbagbo de quitter la Côte d’Ivoire ne profite qu’à Soro, puisque c’est Hambak, son rival, qui en a pris l’initiative.

Il faut bien comprendre que cette affaire Michel Gbagbo n’est qu’une manœuvre destinée à endormir momentanément les Ivoiriens, en détournant leur attention du cours des événements actuels : l’état de santé réel du président Ouattara, toujours hospitalisé à l’hôpital militaire de Clamart, et le renforcement de l’assistance française : un contingent de 120 à 200 militaires en provenance de Poitiers, a discrètement débarqué le 15 février, tandis que l’on signale des mouvements de convois d’armes et de munitions vers le Nord, en direction de Korhogo, ainsi que la livraison de plusieurs avions. Quelques bateaux ont aussi été aperçus. A la libération annoncée d’une soixantaine de sympathisants pro gbagbo s’est substituée celle de 250 FRCI braqueurs, ayant pour la plupart du sang sur les mains. Et je ne vous parlerai pas de la plus grande commande jamais reçue par un chantier naval français -celui de Quimper en l’occurrence- : 30 bateaux dont « trois patrouilleurs de 33 mètres du type RPB 33, quatre vedettes de 12 mètres du type RPB 12 et six embarcations rapides de 9.3 mètres pour commandos ».

Bref, derrière le sourire de madame Ouattara, qui ne renonce pas à trouver les derniers financements pour sa vitrine “mère enfant”, se cache plus que jamais une réalité ivoirienne pour laquelle il y a du souci à se faire. Soro ne va pas se laisser mener à l’abattoir sans se défendre, et les français, attentistes, passant du plan A comme Alassane au plan B comme Bakayoko, n’ont pas tous les éléments en main.

Que savent-ils de la réactivité des Ivoiriens ? Ces derniers vont-ils continuer à courber l’échine et baisser les bras ? Le climat de peur et de terreur peut-il se perpétuer indéfiniment ? Et la pile du patient Ouattara tiendra-t-elle ses promesses jusqu’en 2015 ? Beaucoup de pièces du puzzle n’ont pas encore trouvé leur place, mais c’est aux Ivoiriens de décider si la télécommande de leur avenir doit encore être tenue par des mains parisiennes, ou si le moment n’est pas venu de changer à la fois de film et d’acteurs.

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 20:05

Naamloos

A la demande du président Pascal Affi N’Guessan, une rencontre au sommet a lieu aujourd’hui entre le Fpi et le Pdci. La rencontre qui mettra face-à-face Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan va se dérouler, à 17 h, au domicile du président du Pdci sis à Cocody.

C’est la première fois que le président Affi part saluer son aîné, le président Bédié, depuis sa sortie de prison. Le président du Fpi sera accompagné d’une forte délégation de son parti. Les deux leaders parleront sûrement de la situation sociopolitique de la Côte d’Ivoire. Affi N’Guessan profitera certainement de l’occasion pour vendre au président du Pdci son projet des états généraux de la République qu’il propose au gouvernement dans le cadre de la normalisation de la vie politique et de la réconciliation en Côte d’Ivoire sur des bases seines et solides. Début décembre dernier, Affi N’Guessan avait été reçu au siège du Rdr.

Boga Sivori
notrevoie

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