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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 20:35

DUEKOUE (Côte d`Ivoire),"Ils sont arrivés, armés de fusils de chasse. Ils ont fait sortir les femmes et réuni les hommes, dont mon papa. Ils ont tué tout le monde pendant que j`étais caché là", raconte Lopez Glarou, parmi les décombres d`un quartier de Duékoué, dans l`Ouest ivoirien. Cet électricien de 31 ans s`était caché dans une petite pièce attenante à une boutique.

 

 L`obscurité et une couverture qui le dissimulait ont fait qu`il n`a pas connu le même sort que son père, qui était le directeur de l`école. C`est dans cette région instable qu`a démarré fin mars l`offensive des Forces républicaines (FRCI) d`Alassane Ouattara, conclue à Abidjan par la chute de l`ex-président Laurent Gbagbo le 11 avril. Mais les combats qui ont permis aux FRCI de prendre Duékoué se sont accompagnés de massacres.

 

 Des ONG  font état d`un bilan pouvant aller jusqu`à 800 morts. Habité par des guéré, une ethnie considérée comme favorable à M. Gbagbo, le quartier du Carrefour a été transformé en brasier. Trois semaines plus tard, il reste dévasté. Maisons, écoles, "maquis" (bars-restaurants), une église même, au milieu de laquelle gît encore un squelette calciné: tout a brûlé.


Comme plus de 28.000 personnes, dont la quasi-totalité des résidents du quartier, Michel Diji, 51 ans, est réfugié à la mission catholique de Duékoué, sous la protection de Casques bleus marocains, dans des conditions sanitaires très précaires. Venu se rendre compte de l`état de son quartier, il reste sous le choc. "J`espère revenir vivre ici, mais je ne sais pas où dormir, tout est endommagé, brûlé, volé. Ma bicyclette, mes outils d`ouvrier, mes habits, il ne me reste rien".


A ses côtés, Ales, 14 ans, serre contre son coeur un calendrier à l`effigie du Christ, seul objet sauvé des décombres de sa maison. Son père a été tué le 28 mars, mais Michel et ses amis n`ont pu l`enterrer que samedi, n`ayant pas osé revenir plus tôt sur les lieux. Une tombe sommaire, dans la cour même de sa maison: quelques pelletées de terre et une couverture.


Des étuis de cartouches de fusil de chasse de calibre 12 jonchent le sol dans le quartier. D`après de nombreux témoins, les assaillants étaient des "dozos", des chasseurs traditionnels du nord, munis de fétiches et gris-gris de cuir et de coquillages, engagés aux côtés des FRCI.


  Les murs sont lézardés et les toits de tôle ondulée se sont effondrés. Il ne reste que quelques vêtements épars, les bribes d`un cahier d`écolier, une brochure roussie par le feu expliquant "comment s`assurer une vie de famille heureuse"... Quelques résidents ont provisoirement quitté la mission, certains balayent des débris, brûlent des feuilles mortes. D`autres font une nouvelle découverte macabre. "On a suivi les mouches et senti une odeur atroce": un corps a été jeté dans un puits.


  A l`entrée du quartier, un bulldozer a creusé une fosse commune où reposent 212 victimes, selon un officier marocain de la mission des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci).   Des habitants restent portés disparus, enfuis dans la brousse. "Les dozos les chassent avec des chiens, comme du gibier", affirme Michel.


Le président Ouattara a annoncé qu`il allait demander à la Cour pénale internationale (CPI) "d`engager des investigations" sur les massacres de l`Ouest, y compris quand ses propres partisans sont accusés de les avoir commis. "On espère qu`il va enquêter, mais à condition que ce soit pour dire la vérité, pas pour nous culpabiliser encore plus", insiste Roland Adolphe Glason, 37 ans.


Car avant de voir leurs quartiers dévastés, les guéré sont accusés d`avoir formé des milices et terrorisé leurs voisins venus du nord, les dioula, tuant et brûlant leurs villages.


Aux différences ethniques, linguistiques, religieuses (les guéré sont chrétiens et les dioula majoritairement musulmans), s`ajoute une dimension sociale primordiale: les guéré possèdent les terres, que les dioula cultivent pour eux, ce qui occasionne depuis de longues années de nombreux conflits.


"Pendant les dix ans où Gbagbo a été au pouvoir, il n`y a pas eu de jour sans que les guéré ne tuent un dioula", assure Fofana, un employé de la mission catholique.

 

   
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 18:01

Dans un communiqué rendu public le jeudi 14 avril 2011, le Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a appelé à la reprise du travail dès le dimanche 17 avril 2011 dans les entreprises de presse. Aussi la distribution de la presse devrait-elle reprendre le lundi 18 avril 2011.

Cependant, le GEPCI tient à rappeler que l’approvisionnement du marché de la presse en journaux ne saurait être effectif si des conditions sécuritaires suffisantes ne sont pas réunies.

C’est pourquoi, il exhorte les autorités compétentes à prendre les dispositions nécessaires, notamment des consignes aux Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), aux fins d’assurer la sécurité des entreprises de presse et des personnes qui y travaillent, sans distinction de lignes éditoriales. Cela est une condition sine qua none du plein exercice de la liberté de la presse.

Le GEPCI demande également aux populations de s’inscrire résolument dans la droite ligne des valeurs de pardon et de réconciliation, dans la justice certes, prônées par les nouvelles autorités, en s’abstenant de saccager des rédactions et/ou de porter atteinte à l’intégrité physique des journalistes. C'est ici le lieu d'inviter les journalistes et les éditeurs de presse à respecter et à faire respecter le code de déontologie, qu'ils se sont librement donné notamment en évitant d'écrire des articles qui incitent à la haine tribale, à la violence et fragilisent la cohésion sociale.

Le Groupement exprime, par ailleurs, sa solidarité aux dirigeants et aux employés de la société de routage et de distribution EDIPRESSE, qui a été incendiée par des miliciens du GPP le dimanche 03 avril 2011.

Fait à Abidjan, le 17 Avril 2011

Pour le Bureau Exécutif du GEPCI
Le Président
Dénis KAH ZION

 

 

COMMENTAIRE DU BLOGUEUR FOU :

 

Si la presse dans son ensemble n'avait pas jeté de l'huile sur le feu on n'en serait sans doute pas là aujourd'hui. brûlez ces torchons de papier qui n'appartiennent qu'a des partis politiques et sont uniquement des instruments de propagande. Créez une presse libre et indépendante !

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 16:49
C’est un fantôme qui a hanté Abidjan ces dernières semaines. Un ennemi légendaire de Laurent Gbagbo, qui pourrait bien troubler le sommeil du président Alassane Ouattara. Pour avoir été l’un des pères de la rébellion en 2002, son nom est célèbre dans toute la Côte d’Ivoire : Ibrahim Coulibaly, plus connu sous le pseudonyme de "IB". Après dix années d’exil en France, IB est revenu. C’était un mois avant les élections, "parce que je savais que les choses allaient se gâter", explique-t-il.
Pendant des semaines, il a, tapi dans l’ombre, harcelé les forces de sécurité de l’ancien régime, à la tête d’un mystérieux groupe, le "commando invisible". Pour rencontrer IB, il faut s’enfoncer dans Abobo, quartier nord d’Abidjan, fief des pro-Ouattara, passer les multiples barrages que contrôlent ses hommes, et pénétrer dans PK 18, l’un des secteurs de la commune où "le Général", comme l’appellent ses hommes, a établi son QG. Flanqué d’une partie de ses "officiers", dont le mutique colonel Bauer, il revient sur les combats des semaines passées : "C’est nous qui avons sauvé Abobo du massacre programmé par Laurent Gbagbo. Au début nous n’étions que 50 officiers puis des membres des FDS [Forces de sécurité, loyales à Gbagbo] et des centaines de volontaires nous ont ralliés."
Mais maintenant, le "commando invisible" a-t-il encore une utilité ? "Le gouvernement n’a encore rien fait pour Abobo, explique-t- il. Nous, nous distribuons de la nourriture, faisons en sorte que les hôpitaux rouvrent." IB organise donc un contre-pouvoir à l’intérieur d’Abidjan. Et estime qu’Alassane Ouattara doit désormais compter avec lui. "Le pouvoir doit prendre de la hauteur et considérer l’ensemble des forces en présence, dont nous faisons partie. Moi, bien sûr, je peux déposer la tenue et partir. Mais, mes petits, là, vous croyez qu’ils peuvent s’en aller comme ça ? Ils vont être difficiles à déloger." IB revendique 5.000 hommes sous ses ordres. "Sans doute peut-on enlever un 0", corrige un observateur européen. "Mais il a un pouvoir de nuisance certain."
Pour Alassane Ouattara, voilà sans doute le prix à payer pour sa victoire finale sur Laurent Gbagbo. L’option militaire, tant de fois repoussée, a finalement livré Abidjan aux "corps habillés". Ce sont principalement les anciennes Forces nouvelles venues du nord du pays et aujourd’hui intégrées dans les FRCI (Forces républicaines de Côte d’Ivoire) qui ont investi la ville. Des troupes qui, depuis 2002, vivent en quasi-autonomie, avec, à leur tête, des commandants de zone ("comzones") qui n’ont pas toujours fait preuve d’une grande obéissance à l’égard du politique. À côté, ont aussi émergé des groupes autonomes, comme celui de IB, qui veulent être payés de leur engagement dans la bataille d’Abidjan.
En réponse, Patrick Achi, porte-parole du gouvernement, n’offre pour l’instant que l’intransigeance, au risque de faire monter la tension : "Si IB veut agir, il n’a qu’à s’engager en politique. Mais il faut qu’il comprenne : le temps des militaires est aujourd’hui terminé."
Une affirmation difficilement crédible lorsqu’on parcourt la capitale économique ivoirienne. Certes, comme le répètent les représentants du régime, toujours terrés au Golf Hôtel, la vie reprend son cours. Un peu. Et seulement dans certains secteurs, principalement au sud. Hier, le quartier d’affaires du Plateau était toujours désespérément désert et arpenté essentiellement par des FRCI. Même situation à Cocody, la zone chic. À Yopougon, plus au nord, c’est pire : des milices pro-Gbagbo continuent de sévir.
Sur les grands axes routiers, à côté des quelques taxis, ce sont surtout des pick-up chargés d’hommes armés de kalachnikov ou de lanceroquettes, vêtus de treillis dépareillés, que l’on croise. Ce sont ces hommes- là, pas forcément avenants, qui composent la nouvelle armée de Côte d’Ivoire et assurent la sécurité dans la ville. Ce sont eux qui contrôlent la plupart des barrages, où parfois certains réclament leur bakchich. Eux aussi qui ont réquisitionné les rares stations-service qui ne sont pas à sec. Certains soldats y revendent en douce le gasoil aux civils…
"Il va falloir qu’ils abandonnent ces pratiques, témoigne un observateur européen. Jusqu’à ces derniers jours, ils se sont livrés à des pillages." Un peu d’ordre semble avoir été instauré depuis. Des patrouilles mixtes mélangeant soldats français de la force Licorne et FRCI ont également été organisées. "Nous, la population nous connaît, assurait hier un gendarme français en mission dans le sud de la ville. Circuler ensemble, cela permet de faire comprendre que ce sont eux les dépositaires de l’autorité publique."
Cela sera-t-il suffisant pour instaurer la confiance entre une population d’Abidjan qui a voté majoritairement pour Gbagbo et des militaires qui, depuis dix ans, ont juré sa perte ? "Le mieux serait que les gendarmes et les policiers reviennent rapidement sur le terrain", explique un diplomate occidental. Sauf que certains policiers ont soutenu le précédent régime et ont peur des représailles. "Les ambiguïtés ont été levées, la situation va se régler dans les prochains jours", assure pourtant un proche de Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense. En attendant, l’organisation sécuritaire est loin d’être au point.
Autre quartier, même confusion. Au commissariat du 31e secteur, en zone 4, au sud de la ville , c’est Mohamed Touré qui a pris le contrôle du bâtiment. L’homme affirme faire partie des forces spéciales. Mais ses subordonnés le reconnaissent : ils n’ont pris les armes qu’il y a quelques semaines. Pour plus de crédibilité, ils se sont donné le nom de MLAS (Mouvement de libération d’Abidjan Sud). Ils savent pourtant que leur avenir ne s’écrit pas dans ce commissariat. "Mais on ne peut pas retourner chez nous, s’inquiète Sindou, un mécanicien. Les miliciens de Gbagbo ne sont pas tous partis et risquent de se venger."
Chez les "petits" de IB, on s’interroge aussi sur l’attitude à tenir dans les mois à venir : "Mon magasin a été brûlé, affirme Saissa Konaté, auparavant ferrailleur et qui tient désormais l’un des barrages d’Abobo, où il arrive à récolter quelques centaines de francs CFA par jour. Je n’ai plus rien. Qu’est-ce que je vais faire si je pars d’ici ?" Un programme de démobilisation a été annoncé par les autorités. Ces militaires sans avenir y seront-ils sensibles ? "Nous voulons bien lâcher les armes, admet Daouda, 36 ans. Mais nous avons offert notre poitrine pour la Côte d’Ivoire. Pour ça, il faut que le président Ouattara nous récompense." Dans sa main, il agite un kalachnikov pris à l’ennemi. Une arme qui assure pour l’instant sa survie. Mais qui complique le futur immédiat de la nouvelle Côte d’Ivoire.
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 08:56

De nouvelles mutineries ont éclaté dans le sud du pays, trois jours après une révolte des militaires et de la Garde présidentielle ayant débuté à Ouagadougou. Afin de ramener le calme, Blaise Compaoré a limogé son gouvernement - une première.        

 

L’heure n’est pas encore à l’accalmie au Burkina Faso. Après la mutinerie jeudi d’au moins trois casernes -  dont celle hébergeant la Garde présidentielle - à Ouagadougou, qui réclamaient le paiement immédiat de la solde des militaires, la rébellion a gagné les militaires de Pô (sud), dans la nuit de samedi à dimanche. Selon l’AFP, des soldats sont sortis dans la nuit et se sont livrés à des pillages. Ils se sont emparés de véhicules appartenant à des particuliers et ont blessé deux personnes.

 

 

"C’est un effet domino", explique Morin Yamongbe, directeur du bimensuel Fasozine, à France24.com. "Si la Garde présidentielle a obtenu gain de cause auprès du gouvernement vendredi, et arrêté son mouvement de contestation, le feu de paille a pris dans les autres garnisons", explique-t-il.

"L’heure est grave, car Pô n’abrite pas n’importe quel camp de formation de commandos. C’est dans cette ville que le président Compaoré et Thomas Sankara [grande figure de la Révolution, ndlr] ont fait leurs premières armes. Tout un symbole", fait-il remarquer.

 

 

Colère des commerçants de la capitale

Comme une traînée de poudre, ces nouveaux heurts viennent s’ajouter à la flambée de violence qui a atteint les commerçants de la capitale, en fin de semaine. Samedi, les autorités ont fait face à la colère soudaine de ces marchands, excédés par les exactions et le pillage de leurs enseignes. Samedi soir, la tension restait "palpable", comme l'a souligné Alpha Barry, correspondant de RFI, sur l'antenne de France 24.  

    

Présent lors des manifestations militaires ou civiles, ce journaliste témoigne d’un déchaînement de violence lors des trois derniers jours. "Il y avait des courses poursuites dans la ville. Dans les hôtels, les soldats dépouillaient les clients et les caisses. Un commerçant a par exemple perdu environ trois millions d’euros lorsque des militaires ont volé une réserve de 5 000 tonnes de riz dans son entrepôt."



En réponse, les civils ont laissé éclater leur colère en incendiant le siège du parti au pouvoir (le Congrès pour la démocratie et le progrès - CDP) et en saccageant le gouvernorat de Ouagadougou.

 

"Ces actes reflètent un malaise social profond", selon le correspondant. "Les militaires pillent pour montrer qu’ils ont faim. Ils ne s’attaquent pas aux bâtiments publics, mais aux magasins de nourriture et d’électroménager, ou aux bijouteries. Ce n’est pas un hasard." Morin Yamongbe rappelle à ce sujet que, depuis le début de l'année, le pays est régulièrement sujet à des mobilisations contre la vie chère. "Des manifestations sociales ont lieu presque quotidiennement. Toute la population est prise à la gorge."  

    

Malgré ce constat alarmant, il prédit un retour au calme. "Depuis samedi soir, aucun incident n’a eu lieu dans la capitale", explique-t-il. "Je viens de sortir, c’est vraiment calme. Certes, les manifestations des trois derniers jours ont fait des dégâts, mais ce n’est pas non plus le chaos. Il y a bien quelques vitrines cassées, des détritus ainsi que des pneus calcinés qui jonchent le sol, mais tous ces stigmates disparaîtront bientôt. Nous sommes dimanche, il n’y a pas encore eu de nettoyage." De nombreux CRS et gendarmes patrouillent depuis dimanche matin dans les rues de la capitale pour sécuriser la ville. "Le gouvernement a repris la main", estime-t-il.

 

"On ne soigne pas le cancer avec une pommade"

Cette reprise en main, certains membres du pouvoir en ont payé le prix fort. Pour apaiser la situation, le président Blaise Compaoré a même sorti le grand jeu.

 

Vendredi, l’homme fort du pays a tour à tour dissous son gouvernement, limogé le chef d’État-major des armées - le général Dominique Djindjéré - et décrété un couvre-feu dans la capitale dans la nuit de samedi à dimanche. "Une première", selon le journaliste. "Jamais encore le président Compaoré ne s'était séparé de son gouvernement - c’est dire si la crise sociale et structurelle est grave !"

 

Pour autant, ce geste politique suffira-t-il à étouffer les révoltes ? "Pas sûr", répond Bénéwendé Sankara, chef de file de l’opposition. "Compaoré doit indiquer à la population qu’il en est à son dernier mandat et qu’il ne va plus jamais se représenter", a-t-il expliqué samedi à l’AFP. "Ce ne sont pas des mesures hâtives qu’il faut prendre pour répondre à cette crise. On ne soigne pas le cancer avec une pommade !"  

  

L'annonce de Blaise Compaoré aurait même de faux airs de récupération politique, selon Morin Yamongbe. "En période de troubles, des personnes veulent toujours redorer leur blason et profiter de la situation." Confiant, il espère que la nomination d’un nouveau chef des armées calmera les esprits. "Le nouveau chef d'État-major, le colonel-major Honoré Nabéré Traoré, est très populaire. Je pense qu’il a la carrure suffisante pour rétablir l’ordre."

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 08:39

La grave crise post électorale qu’a connu la Cote d’Ivoire après le refus de l’ex Président Laurent Gbagbo de reconnaitre la victoire du Président Alassane Ouattara aux élections présidentielles du 28 novembre 2011 a fait de nombreuses victimes civiles, entrainé des déplacements massifs de population, un désastre humanitaire et une prolifération des armes légères. En effet, la crise a fait plusieurs centaines de morts, 130 000 refugiés au Libéria voisin et un nombre aussi important de déplacés au Mali, Burkina Faso, Guinée, Mauritanie et Ghana.

Les armes légères utilisées pendant cette crise pour commettre des actes de violence et de pillages se caractérisent par leur facilité de dissimulation et de manipulation par des jeunes inexpérimentés, sans réelle formation militaire. Le constat de la situation révèle que des armes ont été distribuées à des milices, mercenaires, » jeunes patriotes » et même à des prisonniers sortis des geôles..

Par ailleurs, la situation politique existante depuis 2002 (partition de fait du pays entre le Nord et le Sud) a donné les ingrédients nécessaires à la déflagration générale post électorale. En effet, de septembre 2002 à novembre 2010, la Cote d’Ivoire a connu un réarmement massif notamment de la part des Forces de Défense et de Sécurité mais aussi des Forces Armées des Forces Nouvelles du fait de la situation de mi guerre-mi paix pendant laquelle les deux camps donnaient l’impression de se préparer à une confrontation finale.

Aujourd’hui la présence massive de ces armes menace la sécurité de la Cote d’Ivoire et constitue un défi majeur pour les nouvelles autorités ivoiriennes. En effet, ces armes légères détenues par les civils, miliciens et autres « jeunes patriotes » menacent la quiétude de la population civile et fragilisent la stabilité des Institutions Républicaines. Il va sans dire que leur présence massive dans la capitale économique, Abidjan et dans tout le pays facilite la recrudescence de l’insécurité, alimente des conflits de type nouveau entre populations et constitue un menace à la paix. Cette prolifération exacerbée des armes légères si elle reste inchangée, fragilisera les efforts de développement du nouveau régime.

Bien avant la crise post électorale, des efforts avaient été consentis par la communauté internationale pour venir en appui à la Cote d’Ivoire pour le contrôle des armes légères. Par exemple, le Programme de Contrôle des Armes Légères de la CEDEAO (ECOSAP) a facilité la mise en place d’un cadre légal et institutionnel à travers la création d’une Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération des Armes Légères et de Petit Calibre en avril 2009. Cette Commission Nationale a été doté en moyens logistiques, matériels et financiers et son siège entièrement réhabilité et équipé mais qui a été malheureusement pillé lors des récents événements à Abidjan.

Des enquêtes nationales avaient même été conduites pour évaluer la nature et l’ampleur du phénomène de la prolifération des armes légères et déterminer ainsi une stratégie et un plan d’action national. Avec la récente crise, il est évident que ces enquêtes doivent être reprises.

La société civile ivoirienne avait mené une campagne nationale de sensibilisation pour des élections sans violence et sans armes en Cote d’Ivoire. Vraisemblablement, cette campagne n’aura pas suffi..

L’un des facteurs limitant à ces initiatives a été un manque de volonté politique exprimé à ce jour par la non ratification par la Cote d’Ivoire de la Convention de la CEDEAO sur les Armes Légères et de Petit Calibre, Leurs Munitions et Autres Matériels Connexes.

Pour faire face à cette situation difficile, il urge d’entreprendre une série de mesures qui consisteraient entre autres à:

• Mener une campagne de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire national, à travers les media, la chefferie traditionnelle, les leaders d’opinion, les chefs religieux… Cette sensibilisation qui ciblera aussi les communautés locales les plus éloignées, se fera aussi à travers l’organisation de rencontres intra-communautaires devant faciliter la réconciliation nationale ;

• Procéder à la collecte et à la destruction systématique des armes distribuées de façon anarchique aux milices, mercenaires et jeunes patriotes ;

• Assurer une bonne gestion des stocks d’armes légalement détenues (inventaire, enregistrement et stockage des armes de toutes les composantes des FRCI) ;

• Procéder à la réinsertion sociale des jeunes à travers le financement des projets d’intérêt communautaire en échange des armes. Il ne s’agira pas ici d’un projet de rachat d’armes à titre individuel, encore moins d’une réinsertion d’ex-combattants comme dans un DDR classique, mais plutôt de la création d’activités génératrices de revenus et d’une réinsertion civile des jeunes dans le cadre de la réconciliation nationale.

• Promouvoir une culture de la paix dans les établissements scolaires et universitaires à travers des programmes spécifiques de formation sur la culture de la paix, la non violence…

• Renforcer la coopération transfrontalière entre la Cote d’Ivoire et les Etats voisins notamment le Liberia et la Guinée;

Il reste entendu que ces actions ne pourront être menées sans le soutien financier et technique de la communauté internationale.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 08:30

 

Le détachement militaire français "Licorne" déployé en Côte d`Ivoire sous mandat des Nations unies remettra lundi le contrôle de l`aéroport international d`Abidjan à l`armée ivoirienne.
L`aéroport de Port-Bouët, situé dans le sud de la capitale économique et en lisière de la base de "Licorne", était passé sous le contrôle des Français en pleine bataille d`Abidjan opposant partisans de Laurent Gbagbo et d`Alassane Ouattara.
Le président sortant a été arrêté le 11 avril et, depuis, la violence a considérablement baissé à Abidjan malgré quelques poches de résistance dues à la présence de milices et la persistance de pillages dans certains quartiers.
Nous restituerons demain aux autorités ivoiriennes le contrôle des installations aéroportuaires, qui étaient entre nos mains pour des raisons de sécurité, a déclaré le commandant Frédéric Daguillon, porte-parole de "Licorne".
Le gouvernement d`Alassane Ouattara espère un redémarrage dans les jours qui viennent des activités du port autonome d`Abidjan, essentiel pour les exportations de cacao ivoirien, ainsi que du secteur bancaire.
Samedi soir, le président du Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), l`ancien Premier ministre Pascal Affi N`Guessan, a exhorté les partisans du chef de l`Etat déchu à déposer les armes.
"Au nom de la paix et au nom de notre pays, cessons la guerre !", a-t-il lancé lors d`une conférence de presse.
Laurent Gbagbo est assigné à résidence dans le nord de la Côte d`Ivoire.
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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 08:16

ABIDJAN - Le président ivoirien Alassane Ouattara affermit son pouvoir moins d'une semaine après la chute de Laurent Gbagbo dont le parti rentre dans le rang après l'allégeance des chefs militaires, et il va saisir la justice du pays des "crimes" présumés commis par l'ancien régime.


  Le ministre de la Justice, Jeannot Ahoussou Kouadio, a déclaré dimanche à l'AFP qu'il allait saisir le procureur d'Abidjan pour ouvrir des enquêtes contre les membres de l'ancien régime "susceptibles" d'avoir commis des "crimes de sang", "des achats d'armes" ou des "détournements d'argent".

 
  Ces enquêtes pourraient concerner notamment "les membres du gouvernement" de M. Gbagbo, arrêté lundi dans sa résidence, mais aussi des journalistes de la Radio-télévision ivoirienne (RTI), qui a été un puissant intrument de
propagande du pouvoir en place de 2000 à 2011, a-t-il précisé.

Dans les rues d'Abidjan dimanche, jour des Rameaux, les habitants ont été plus nombreux à sortir de chez eux.   Ils étaient restés cloîtrés pendant dix jours d'une guerre conclue lundi par l'arrestation de l'ex-président Laurent Gbagbo par les Forces républicaines (FRCI) de M. Ouattara, appuyées par la France et l'ONU.

"Il y a beaucoup de personnes dans les rues et dans les églises. Il y a plus de circulation, de petits commerces sont ouverts. La situation est de plus en plus normale, même si elle ne l'est pas complètement", a témoigné un habitant du quartier de Koumassi (sud).


La journée de lundi devrait être cruciale pour le nouveau pouvoir qui a appelé les fonctionnaires à reprendre mpérativement" le travail ce jour-là.


La rentrée des classes est officellement prévue le 26 avril.   Samedi, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, a pris acte de la nouvelle donne et appelé à "arrêter la guerre" et "l'escalade de la violence", notamment à Yopougon (ouest). Ce quartier pro-Gbagbo n'est pas encore totalement maîtrisé par les FRCI, qui y affrontent toujours des milices.


  "Nous devons arrêter l'escalade de la violence et de la déchéance", a déclaré le président du FPI Pascal Affi N'Guessan, accompagné de l'ex-ministre des Affaires étrangères de M. Gbagbo, Alcide Djédjé.   M. Affi a prôné la "réconciliation" avec le camp Ouattara et appelé le nouveau régime à mettre fin aux "arrestation arbitraires" et à libérer les personnes arrêtées, dont M. Gbagbo afin qu'il prenne "part à la réconciliation nationale".

Dimanche soir, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), puissant et sulfureux syndicat proche de l'ex-président, a également appelé ses membres à s'engager "pleinement" dans la réconciliation. Son secrétaire général, Augustin Mian, a demandé aux étudiants "qui détiendraient encore des armes (...) de les déposer maintenant".

Près de cinq mois de crise post-électorale ont fait près de 900 morts selon l'ONU.   L'ex-président a été placé mercredi en résidence surveillée dans le nord du pays. Selon M. Djédjé, il se trouve à Korhogo, la grande ville de la région et fief d'Alassane Ouattara. Son épouse Simone est retenue au Golf hôtel, le QG de M. Ouattara et de son équipe depuis l'élection du 28 novembre.


 Le gouvernement a libéré samedi près de 70 personnes, membres de la famille et employés de maison de M. Gbagbo, arrêtées lundi avec lui dans la résidence présidentielle et détenues depuis au "Golf". Y restent une cinquantaine de personnes, selon les autorités.


 A Paris, environ 1.500 personnes se sont rassemblées dimanche pour soutenir Laurent Gbagbo, brandissant des drapeaux ivoiriens ainsi que des photos présentées comme des images de massacres qui se seraient produits ces derniers  jours en Côte d'Ivoire.

Dans son QG qu'il ne pourra quitter avant plusieurs semaines --le temps de remettre en état et de sécuriser le palais présidentiel où quelque 500 roquettes ont été découvertes dans les sous-sols--, le président Ouattara a obtenu ces derniers jours l'allégeance des principaux chefs de l'armée et des forces de sécurité de l'ancien régime.


Les FRCI ont aussi arrêté le général Bruno Dogbo Blé, qui commandait la redoutée Garde républicaine ivoirienne, pilier de l'appareil sécuritaire de l'ex-président Gbagbo.

Par Emmanuel PEUCHOT

 

COMMENTAIRE DU BLOGUEUR FOU :

 

129 - 70 = 59 personnes encore détenues au Golf Hôtel ! Qui sont ces personnes ? Pourquoi et a quelle fin les garder ??

 

Enfin M. Ouattara serait bien avisé de regarder la poutre qui est dans son oeil plutôt que de regarder la paille qui est dans l'oeil de Gbagbo et de son gouvernement. car lors du procès a la CPI beaucoup de choses vont ressortir qui risquent de nuire a l'image soi-disant "angélique" de M. Alassanne Dramane Ouattara !!

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 08:06

PARIS - Quelque 1.500 personnes se sont rassemblées dans le calme dimanche après-midi sur la place de la République à Paris en soutien à l`ancien président de Côte d`Ivoire, Laurent Gbagbo, a annoncé la préfecture de police (PP). Aux cris de "Qui est notre vrai président ? Laurent Gbagbo !", les manifestants ont brandi des drapeaux ivoiriens ainsi que des photos présentées comme des images de massacres qui se seraient produits ces derniers jours en Côte d`Ivoire, a constaté un journaliste de l`AFP.


  "Il y a eu plus de 2.500 morts lors de l`assaut final contre le palais présidentiel à Abidjan, ça a été un massacre, à présent il y a un véritable nettoyage ethnique qui est en cours en Côte d`Ivoire et par son silence la France cautionne ces massacres", a affirmé une manifestante qui a souhaité conserver l`anonymat.


  Ces affirmations ne sont pas conformes avec le bilan dressé par les Nations unies, selon lesquelles près de cinq mois de crise post-électorale ont fait près de 900 morts en Côte d`Ivoire.   "J`ai dû faire en sorte que ma famille quitte Abidjan et aille vers la frontière ghanéenne car la situation devenait très difficile, il y a toujours des combats dans la capitale actuellement", a affirmé Hervé Eboulé, Ivoirien de France.


  "On présente Laurent Gbagbo comme un dictateur mais on oublie qu`il a fait voter des lois en faveur de la liberté de la presse ou du multipartisme, ou encore qu`il a fait en sorte que Alassane Ouattara puisse revenir en Côte d`Ivoire", a ajouté M. Eboulé.   "Aujourd`hui l`armée française patrouille dans Abidjan, elle effectue des contrôles d`identité et est en soutien de chaque opération des forces de M. Ouattara, en fait il n`est rien de plus qu`un gouverneur et la Côte d`Ivoire est en train de redevenir une colonie française, et ça je n`en veux pas", s`est indigné un autre manifestant.


  Les manifestants devaient se rendre de la place de la République à la place de la Nation.   Cette manifestation se tient au lendemain d`un rassemblement d`Ivoiriens favorables au président Alassane Ouattara qui avait réuni entre 2.200 personnes, selon la préfecture de police, et 5.000 personnes au Trocadéro, à Paris, selon les organisateurs.


Depuis plusieurs semaines les manifestations pro-Ouattara ou pro-Gbagbo se sont succédé à Paris, certaines émaillées d`incidents comme le 11 avril sur les Champs-Elysées, où sept policiers avaient été blessés lors d`échauffourées avec des partisans de Laurent Gbagbo.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 07:58

BANJUL - La Gambie a indiqué samedi qu`elle ne reconnaissait pas Alassane Ouattara comme président de la Côte d`Ivoire, après l`arrestation lundi de son prédécesseur Laurent Gbagbo, avec l`aide de l`ONU et des forces françaises.

 

"Le gouvernement gambien ne reconnaîtra aucun président, le présidentOuattara inclus, ni gouvernement africain qui aura été imposé par des forces extérieures au continent africain, peu en importe la raison", affirme un communiqué.

Le gouvernement gambien souligne que, "selon la constitution ivorienne", Laurent Gbagbo est "le président légitime de la Côte d`Ivoire". "Il ne peut pas être jugé alors qu`Alassane Ouattara, le président ivoirien choisi par la communauté internationale, est resté impuni après avoir massacré des milliers de civils, seulement pour être président", estime le gouvernement de Gambie - un petit pays enclavé dans le Sénégal. 

 

"La seule solution pour éviter une longue guerre civile en Côte d`Ivoire(...) est de réorganiser une élection le plus rapidement possible", préconise le texte publié par le bureau du président Yahya Jammeh."Il est aujourd`hui très clair pour tous les Africains que le complot pour re-coloniser l`Afrique est bien réel, et que nous devons nous y opposer", ajoute le communiqué.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 07:32

vendredi, 15 avril 2011

TOUTES LES LARMES DE MON CORPS POUR MA COTE D'IVOIRE (1)
ADO ET WATTAO.jpg

Par quel exploit parle-t-on de pardon et de réconciliation et continue-t-on à commettre ces actes-là dans mon pays: assassinats, chasse à l'homme et exécutions sommaires? Où est le droit à la différence d'ethnie et de parti, où est la liberté d'opinion? De quelle réconciliation s'agit-il? On ne se réconcilie qu'avec son adversaire ou sa partie adverse. Comment s'y prend-on alors quand cette partie adverse est totalement anéantie comme cela est en train de se produire en Côte d'Ivoire, dans une folie meurtrière incontrôlable, dans le silence le plus absolu, les connivences les plus incompréhensibles et la célébration coupable de ceux qui, hier encore, se faisaient les champions de la démocratie, des droits humains, de la liberté d'expression et du droit à la différence, en Côte d'Ivoire et dans le monde - sur leurs chaines mondiales et dans leur presse - devenus aujourd'hui subitement aveugles, sourds et aphones? Vous avez dit dénonciations à double vitesse et humanité à géométrie variable?

 

Gbagbo s'est-il ainsi comporté envers ses adversaires politiques quand ils lui avaient mis un coup d'Etat manqué et une rébellion sur le dos? Ne les avait-il pas plutôt fait revenir d'exil? Ne leur avait-il pas reconnu un statut d'ancien président et d'ancien premier ministre avec salaire présidentiel, voiture de fonction, escorte de sécurité, gardes de corps (au choix des bénéficiaires), résidence de fonction? N'avait-il pas amnistié tous leurs crimes et nommés leurs hommes de mains dans son gouvernement? N'avait-il pas mis à la tête de ce gouvernement Monsieur Soro Guillaume, chef officiel de la rébellion et ne l'avait-il pas honoré selon son rang? N'avait-il pas promu aux grades militaires supérieurs et payé le rappel de 5 années de salaire à tous les membres de la rébellion en rupture de ban dans l'armée régulière ivoirienne?

     

Leurs journaux n'avaient-ils pas le droit de dire toutes les insanités imaginables sur le Président Gbagbo? Un seul de leurs journalistes a-t-il été incarcéré pour tous les brulots qu'ils nous produisaient à longueur de journée? Un quidam parmi eux a-t-il été empêché de circuler librement ou de dire ce qu'il voulait? Non, et trois fois non! Pourquoi donc oblige-t-on les partisans et proches de Gbagbo à se terrer, aujourd'hui, et à quitter le pays?

 

On peut donc accuser Gbagbo de tout, sauf d'avoir été un dictateur comme veulent nous le laisser croire les tenants du nouveau pouvoir (pas les nouveaux tenants du pouvoir) et leurs parrains français. Cette injustice-là prospèrera-t-elle? L'Histoire nous le dira.

     

Pour notre part, nous faisons dès aujourd'hui le deuil de la démocratie, de la liberté d'opinion et du pluralisme politique, en Côte d'Ivoire. Plutôt que de nous ressasser à longueur de journée qu'on est venu restaurer la démocratie pendant qu'on s'adonne à une chasse à l'homme implacable appuyée de viols, d'assassinats et de pillages de biens publics et privés, autant nous dire en toute honnêteté qu'on instaure désormais la dictature en Côte d'Ivoire.

       

Je pleure le retour dans mon pays de la pensée unique et de l'intolérance politique la plus primaire. Je pleure les morts de mon peuple, tous les Ivoiriens de tous les bords politiques, de toutes les régions et religions, de toutes les obédiences et de toutes les ethnies que l'ambition politique aveugle a précipités dans le séjour des morts. Je pleure ma Côte d'Ivoire déchirée, détruite, méconnaissable que je n'aurais jamais vue sous ce jour, même dans mes pires cauchemars! A-t-on besoin de tout détruire pour changer de régime? Doit-on tout brûler parce qu'on veut le pouvoir? Etait-il nécessaire de détruire le fruit de plusieurs années de dur labeur consenties par mes concitoyens pour se constituer un patrimoine personnel ou familial, ou pour monter une entreprise? Aujourd'hui, des milliers d'Ivoiriens ont ainsi tout perdu. Jusqu'au sous-vêtement.

   

Sur quoi voudrait-on par la suite règner? Sur un tas d'ossements et une terre brulée, un pays en ruine? La question reste posée. Mais je ne saurais clore mon propos sans déclamer cette vérité biblique: Toute iniquité a une rétribution devant DIEU et toute rétribution a un temps marqué et arrêté par devers DIEU. Pour le temps qu'il nous est donné de vivre ou de règner, faisons gaffe à nos actes, car qui règne par l'épée périra par l'épée, disent les Saintes Ecritures.

En attendant que triomphe la justice transcendantale du Créateur, immuable et équitable, je pleure les larmes de mon corps, je pleure les morts de mon peuple, je pleure les morts de Duékoué, je pleure les morts d'Abidjan, je pleure les morts de ma Côte d'Ivoire défigurée, violée, dénaturée par la folie humaine.

    

Nous avions voulu ceci:

GBAGBO ET ADO.jpg

Au lieu de quoi, nous avons eu droit à cela:

gbagbo_arrete3.jpg

Le président Laurent Gbagbo et la Première Dame Simone Ehivet Gbagbo,

bastonnés et humiliés

EXACTIONS A ABIDJAN 14.jpg
Mme Simone Gbagbo assise à même le sol, exhibée comme un trophée de guerre par les soldats pro-Ouattara. Inacceptable!
VICTIMES DE L'ARMEE FRANçAISE. RESIDENCE DU PR.jpg
Les patriotes victimes des bombardements onusiens et de la force française Licorne à la Résidence présidentielle de Cocody-Ambassades
CRIME A DUEKOUE.jpg
Un enfant victime des forces pro-Ouattara à Duékoué
CRIME A DUEKOUE 2.jpg
Un innocent enfant tué d'un coup de machette sur le sommet de la tête à Duékoué
CRIME A DUEKOUE 3.jpg
Le cocotier de la cour de l'Eglise UESSO de Duékoué qui a servi à
l'exécution des pro-Gbagbo
CRIME A DUEKOUE 4.jpg
La maternité de l'Eglise UESSO de Duékoué mitraillée et vidée de son monde.
Ici, l'une des chambres.
CRIME A DUEKOUE 5.jpg
Des rescapés de l'épuration ethnique des forces pro-Ouattara à Duékoué pris en charge par Médecins Sans Frontières
CRIME A DUEKOUE 6.jpg
Une femme ayant succombé aux blessures par balles à elle infligées à Duékoué par les forces pro-Ouattara
CRIME A DUEKOUE 7.jpg
Un homme, victime des forces pro-Ouattara à Duékoué, gémissant de douleur sur sa couche, près de sa femme décédée
CRIME A DUEKOUE 8.jpg
Le genou d'une femme ouvert à la kalachnikov, à Duékoué. Son seul crime: soupçonnée d'être pro-Gbagbo parce que d'ethnie Wê
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Brûlé vif pour son obédience politique (LMP), à Duékoué
CRIME A DUEKOUE 10.jpg
Passés au bûcher parce que pro-Gbagbo, à Duékoué
CRIME A DUEKOUE 11.jpg
Le paysage souillé par les cadavres des victimes de la chasse à l'homme perpétrée par les forces pro-Ouattara, à Duékoué
massacre-duekoué
e famille Wê anéantie par les rebelles. Bilan final de l'opération anti-Gbagbo à Duékoué, selon le CICR: 1.237 morts. Mais ce ne sont pas les bons morts, ceux pour qui on ameute le monde entier, la terre entière. Ils sont invisibles pour les médias français, peu dignes d'intérêt pour la presse européenne et américaine. Ce ne sont pas des êtres humains, du moment où ils sont des partisans de Gbagbo. On peut les ignorer. Mais il y a une Justice pour tous les hommes et elle triomphera! Un jour.
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Que DIEU sauve et bénisse la Côte d'Ivoire!
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Source photos : FACEBOOK
 

 

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Vous trouverez sur le blog référencé ci-dessus de nombreux articles sur la Côte d'Ivoire très documentés !

 

 

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