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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:11

ABIDJAN - La grève de trois jours lancée par les fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire a été largement suivie au premier jour lundi, a constaté Xinhua sur place à Abidjan.

A la Cité administrative au coeur du Plateau, le quartier administratif et des affaires d'Abidjan, où siègent en majorité les cabinets ministériels, tout était au ralenti malgré la présence de quelques agents dans les bureaux.

Spectacle plus morne dans l'immeuble de la Fonction publique où les portes d'accès étaient closes, les bureaux désertés par leurs occupants.

"La Fonction publique est paralysée à 99% et le bilan partiel de la situation au regard des appels et des visites sur le terrain indiquent que la grève est largement suivie à Abidjan et à l'intérieur du pays", a déclaré le président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (Cosyfoci), Appolinaire Tapé joint au téléphone par Xinhua.

Il a cité, entre autres, l'Administration territoriale, les ministères des Transports, du Commerce, du Logement, de l'Emploi, de l'agriculture, du Tourisme, où les fonctionnaires ont respecté le mot d'ordre de grève lancée par son organisation syndicale.

M. Tapé a expliqué que si "les gens ont l'impression que les fonctionnaires sont au travail c'est parce que seuls les agents de l'Administration générale sont concernés par la grève".

"Les secteurs de l'Education/Formation, de la Santé et de l'Economie ne sont pas concernés par la grève", a-t-il souligné.

Les grévistes réclament 150 points d'indice salariale, l'équivalent de 35 000 francs CFA (70 dollars) de plus sur leurs salaires, le déblocage des avancements avec effets financiers suspendus depuis plus de 20 ans, la revalorisation de l'allocation familiale et des indemnités de logement et de transport.

Les discussions entamées avec le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Gnamien Konan, ont été sanctionnées par "un échec total", selon la Confédération des syndicats des fonctionnaires.

Dans un communiqué sur les antennes de la télévision publique, M. Gnamien Konan a prévenu que les salaires des grévistes subiraient une ponction en fonction du nombre de jours de grève.

La Côte d'Ivoire compte quelque 150 000 fonctionnaires et agents de l'Etat.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:04

 

Nous avons rencontré le président de l’Assemblée nationale dans son lieu de repos pour réaliser une interview prévue de longue date pour parler de sa passion pour les Technologies de l’Information et de la Communication. A cette occasion, nous avons évoqué certaines questions d´actualité dont la fameuse guerre de succession qui l’opposerait au ministre de l’Intérieur.

 

 


Bonjour Monsieur le Président de l’Assemblée nationale. Depuis la clôture de la deuxième session ordinaire, l’on ne vous a plus entendu du tout !

 

Bonjour ! En effet, je me suis interdit de parler pour ne rien dire. Quand ce que l’on a à dire n’est pas plus beau que le silence, alors on se tait. Du reste, j’ai accepté cet échange parce que vous m’avez assuré qu’on ne parlerait que des T.I.C.

 

M. le Président, au mois d’octobre 2012, lors d’un déjeuner avec la presse diplomatique à Paris largement relayé sur la toile, vous affirmiez que dans le conflit malien, la supériorité militaire viendrait de l’aviation. En saviez-vous déjà quelque chose ?

 

Alors là ! Vous vous éloignez de l’objet de l’interview. Avec vous les journalistes, il faut toujours réfléchir par deux fois. Bref ! Pour vous répondre rapidement, je dirai que le Mali, ce pays frère et ami de la Côte d’Ivoire, traverse des moments difficiles et douloureux. Personne ne pouvait accepter la remise en cause de son intégrité territoriale. Aussi une intervention militaire s’avérait-elle incontournable. Les informations en ma possession faisaient état de ce que les djihadistes étaient bien armés et avaient une parfaite connaissance du terrain. Et plus les jours passaient, plus ils consolidaient leurs positions militaires et leurs assises sociologiques. Il apparaissait dès lors inévitable que l’option militaire pour endiguer leur progression et les faire replier, devait être sérieusement envisagée. Et dans le cas de figure, l’avantage décisif dans ce type de confrontation repose principalement sur une vraie capacité militaire aérienne. En résumé, dans un territoire grand comme deux fois la France et peut-être quatre fois la Côte d’Ivoire, avec une armée caractérisée par son extrême mobilité, seul la maîtrise du ciel pouvait les déstabiliser. Prions pour que les choses s’arrangent au plus vite dans ce pays.

 

Au cours de ce même déjeuner, l’on s’étonnait d’une étonnante apathie de la partie ghanéenne en matière de lutte contre la criminalité transfrontalière, notamment de la part de cellules de déstabilisation dirigées par des exilés ivoiriens. Vous affirmiez que les choses pourraient s’accélérer au Ghana après l’élection présidentielle. Moins d’un mois après l’élection ghanéenne, Blé Goudé Charles est arrêté  et extradé en Côte d’Ivoire!

 

Bon voilà !!! Je constate que j’ai eu tort de vous croire lorsque vous affirmiez qu’on ne parlerait que des T.I.C. dans cet entretien. Je vais vous dire, je n’aime pas beaucoup commenter les arrestations car j’ai moi-même été arrêté à cinq reprises dans mon pays, pendant mes années de militantisme estudiantin. Toutefois, je peux dire que je préférais la prison dans mon pays où je pourrais faire face à la justice, qu’une vie de fugitif. Car je sais aussi ce que c’est que d’avoir des montées d’adrénaline en permanence et de devoir se cacher tous les jours. C’est pire que la prison, croyez-moi. Quant aux relations entre le Ghana et la Côte d’Ivoire, c’est une évidence, nous sommes condamnés à les améliorer et à nous entendre. Ceux des Ivoiriens qui y sont réfugiés ont tort de penser qu’il pourrait en être autrement.

Je vous le dis, les Etats n’ont pas d’amis ; ils ont des intérêts. Quel que soit le Président qui y serait élu, il deviendrait forcément l’homologue du Président ADO.

 

Que vous inspire la situation en République centrafricaine ? On a l’impression que certaines rebellions veulent s’inspirer de vous.  On a lu que la rébellion du SELEKA vous a contacté, que le M23 vous a cité en exemple et que même le capitaine SANOGO tenterait d’entrer en contact avec vous…

 

Monsieur TOURE, vous voulez me créer des problèmes !!! Déjà que j’en ai suffisamment. Tout ce que vous dites ne peut pas être vrai ! Toujours est-il que mon expérience personnelle m’a enseigné que quelles que soient les raisons qui fondent la prise des armes, il faut aller rapidement au dialogue et à la négociation. Le monde a changé. On ne peut plus accéder au pouvoir par les armes. L’éveil des consciences des peuples est telle qu’il n’y a pas d’autres alternatives. J’encourage les uns et les autres à maintenir le cap du dialogue. D’ailleurs, je connais bien le Président BOZIZE depuis belle lurette, notamment à Lomé où nous avons longuement discuté en 2002 avant sa prise de pouvoir. Je salue les chefs d’Etat de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale) qui ont fait preuve de réactivité dans la résolution pacifique de la crise centrafricaine. J’ai aussi connu le Président KABILA quand j’étais Premier Ministre. Il m’avait invité à venir à Kinshasa. Je vais m’organiser pour honorer ce rendez-vous auquel je tiens.

 

Monsieur le Président, je souhaite qu’on revienne sur la situation en Côte d’Ivoire. Vous êtes très présent sur les réseaux sociaux, nul ne peut le nier. Et à en croire certains sites Internet, une guerre de succession vous opposerait à votre ami et frère le ministre Hamed BAKAYOKO ?

 

Ça alors ! Vous ne trouvez pas qu’il est indécent de parler de succession alors que le Président Alassane Ouattara n’est même pas encore à la moitié de son mandat présidentiel ? Vous nous croyez à ce point idiots pour nourrir des ambitions farfelues ?

En tout cas, pour ce qui me concerne, je ne m’inscrirai jamais dans une guerre de succession. Je sais qui je suis et d’où je viens. Mon père m’a enseigné que quel que soit le succès, il ne faut jamais prendre la grosse tête. Je l’ai déjà dit au cours d’une interview à la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne), je le répète et je vous prie de bien le noter : « Ce n’est pas parce que la foule vous a applaudi à quelques meetings que vous allez vous découvrir un destin présidentiel. »

 

Excusez-moi Monsieur le Président de l’Assemblée nationale, mais même « Jeune Afrique » et « La Lettre du Continent » évoquent une guerre larvée de succession.

 

Mais TOURE, sortez de la désinformation.  Je vous le demande : quelle est donc cette fameuse guerre où l’on ne compte ni mort ni blessé ? Dites-moi, en avez-vous dénombré ? Il ne peut y avoir de guerre de succession puisque, je l’ai déjà dit dans une interview à «Jeune Afrique » en mars 2012,  je n’ai d’autre ambition que de travailler à la réélection du Président Alassane Ouattara, dès le premier tour, en 2015. Je sais que le Président n’aime pas que j’en parle trop tôt mais c’est ma conviction propre et je ne peux m’empêcher de la déclarer. Tenez Monsieur TOURE, je vais même vous révéler mon agenda caché. Il y a des points inscrits :

1 – Rayonnement de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire

2 – Réélection du Président ADO au 1er tour en 2015.

Il faut que ce soit clair pour tous. Je suis jeune, pourquoi me précipiterai-je ? L’ancien séminariste que je suis, sait que les écritures saintes enseignent que : « la précipitation est du diable, Dieu agit lentement ».

 

Aujourd’hui, quels sont les rapports entre Hamed Bakayoko et vous ?

 

Hamed BAKAYOKO demeure mon ami et mon frère. Nous sommes tous deux surpris et ahuris qu’un pavé jeté dans la mare ait pu emballer les journalistes et déclencher cette ire médiatique. Hamed et moi, nous nous sommes retrouvés pour recouper nos informations et nous avons compris que tout ceci était l’œuvre d’une officine basée dans un pays voisin qui a usé d’une tactique classique, désormais bien connue des services de Police. Créer la rumeur, l’alimenter  en la nourrissant d’intoxication et la propager. En sachant qu’une fois la rumeur créée et distillée dans le corps social, elle laissera forcément des traces et il faudrait un temps bien long pour qu’elle meure. Donc rassurez-vous, nous savons exactement d’où vient ce lynchage médiatique et nous connaissons les commanditaires et les acteurs.

Tout le reste n’est qu’affabulation et chimère. L’objectif de l’officine est de semer la zizanie dans l’équipe du Président Alassane Ouattara. Grâce à Dieu, ils ne réussiront pas. En conclusion, Monsieur TOURE vous avez réussi à me faire parler, mais retenez ceci :

1.Le Président ADO doit être réélu en 2015
2.Nous ne sommes pas dans une fin de règne, loin de là !
3.J’ai l’intelligence des ambitions mesurées ;
4.Ne tombez pas dans la désinformation manigancée par l’officine que vous savez. Pas plus tard qu’hier samedi (19 janvier 2013), le Ministre Hamed BAKAYOKO m’a appelé pour me prévenir que des articles plus coriaces en provenance de l’officine que je vous ai décrite, paraîtraient tout au long de cette semaine.
Je suis donc averti et je saurai les prendre à leur juste dimension.

 

 

Source Sercom Assemblée nationale

 

NB : Les titres sont de la Rédaction

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:02

 

Tout s'enchaine pour l'ancien ministre éphémère du dernier gouvernement Gbagbo. Après une arrestation éclair au Ghana, une extradition en Côte d'Ivoire toute aussi fulgurante qu'en catimini le lendemain, de sources policières, KOACI.COM apprend que Charles Blé Goudé aurait été transféré, au même titre que d'autres prisonniers politiques du régime Gbagbo, depuis ce midi dans une résidence surveillée du nord de la Côte d'Ivoire.


Boundiali, Khorogo, Touba, impossible à cette heure de connaitre le lieu de destination "prison" de l'ancien ministre de la rue ivoirienne dont le cas semble être géré avec précaution du côté des autorités ivoiriennes. Moins de bruit possible, éviter tout contact avec la presse. En effet, malgré nos insistances aucune photos ou vidéos ne nous auront été transmises.


Toujours selon nos informations, en attendant de connaitre la position officielle des autorités du pays sur son cas et son sort judiciaire, l'Onuci serait conviée aux évènements.


koaci.com

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 11:00

Le vendredi 18 Janvier 2013, au moment où, prenant la mesure des critiques et autres prises de position de nombre d’acteurs politiques internationaux - à commencer par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies - qui exigent des réformes électorales avant les prochaines élections municipales et régionales, le gouvernement a, enfin, ouvert officiellement le dialogue direct avec le FPI, la Direction du Parti a appris - par voie de presse – l’arrestation et l’extradition ultra-rapide de M. Charles Blé Goudé, ancien ministre du gouvernement Aké N’Gbo et président en exercice du COJEP, qui a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, le lundi 21 janvier 2013.


Sans présager nullement de l’issue d’un processus de dialogue dont le monde entier espère qu’il doit permettre aux parties en présence de parvenir à des résolutions consensuelles, en rapport avec la loi fondamentale, le FPI :


-          Condamne l’arrestation et l’inculpation du leader du Cojep qui jurent avec les professions de foi de volonté d’aller à la paix et à la réconciliation.


-          Soutient que l’acte posé par le régime Ouattara est inutilement contre-productif.


-          Exige la libération immédiate de M. Charles Blé Goudé, pour donner davantage de chance au dialogue politique.


En sa qualité de parti ayant exercé le pouvoir d’Etat au nom du peuple de Côte d’Ivoire dans sa diversité ethno-socio-culturelle, le FPI s’interroge sur le sens politique et éthique d’un acte aussi incongru.


C’est pourquoi, le FPI invite alors toutes les bonnes volontés d’Afrique et du monde entier à s’impliquer courageusement dans la recherche d’une solution politique idoine à la crise ivoirienne en s’appuyant sur l’esprit et la lettre de la Résolution 2062 du Conseil de Sécurité de l’ONU, étant entendu que la politique actuelle de répression systématique ne saurait prospérer pour le plus grand bien des Ivoiriens.


Le FPI demande à ses militants et sympathisants de demeurer sereins et mobilisés et de ne pas céder à la panique créée par un contexte de terreur et de dérives autoritaires.
Le FPI, toujours favorable à son principe du « asseyons-nous et discutons », entend aller jusqu’au bout des négociations actuelles, dans l’intérêt bien compris du peuple Ivoirien, de tout le Peuple.


Fait à Abidjan, le 21 janvier 2013
Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr KODJO Richard

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 10:59

(Xinhua) -- Le Front populaire ivoirien ( FPI), parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, exige la libération "immédiate" de Charles Blé Goudé, l'ex-leader des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo inculpé de "crimes de guerre" et en détention à Abidjan afin de "donner davantage de chance" au dialogue politique en cours en Côte d'Ivoire.


Dans un communiqué transmis lundi à Xinhua, le FPI "exige la libération immédiate" de Charles Blé Goudé pour "donner davantage de chance au dialogue politique" en cours entre le gouvernement et le parti de l'ex président Laurent Gbagbo en vue de sa participation aux futures élections locales.

Arrêté jeudi au Ghana et extradé à Abidjan, Charles Blé Goudé a été inculpé lundi pour plusieurs chefs d'accusation dont des " crimes de guerre" commis lors de la crise post-électorale de 2010 et 2011.


Ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, M. Blé Goudé qui se faisait appeler "le général de la rue" était la figure de proue des manifestations populaires en faveur de l'ancien régime.


Le FPI "condamne l'arrestation et l'inculpation" du leader des "jeunes patriotes" qui vont, selon lui, contre "les professions de foi de volonté d'aller à la paix et à la réconciliation". Le parti soutient que l'acte posé par le gouvernement ivoirien est " incongru" et "inutilement contre-productif" même s'il entend " aller jusqu'au bout" du dialogue avec le gouvernement.


"La politique actuelle de répression systématique ne saurait prospérer pour le plus grand bien des Ivoiriens", souligne-t-il.


Le parti de Laurent Gbagbo invite "toutes les bonnes volontés" à s'impliquer "courageusement" dans la recherche d'une "solution politique" à la crise ivoirienne née des affrontements post- électoraux qui ont fait au moins 3 000 morts.

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22 janvier 2013 2 22 /01 /janvier /2013 10:56

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Charles Blé Goudé, président du COJEP, a été officiellement inculpé hier pour crimes de guerre, assassinat, détournement de fonds, viol, direction de milices, exécution extrajudicaire par le régime d’Alassane Dramane Ouattara, chef de l’Etat.


Son audition a eu lieu hier au tribunal d’Abidjan-Plateau et aura duré deux heures d’horloge. Il a été entendu au cabinet de la doyenne des juges d’instruction, Delphine Cissé Makouéni, en présence de ses avocats. Le ministre de la Jeunesse du gouvernement Laurent Gbagbo a été entendu sur les faits de crimes de guerre, de vols aggravés, de détournements de deniers publics, d’actes de violence ourdis par ses milices, d’exécutions extrajudiciaires, de viol, etc...


Selon nos sources, Blé Goudé a rejeté catégoriquement tous les chefs d’accusation qui lui sont imputés, ne se reconnaissant dans aucun de ces derniers. Il ne se sent tout simplement pas concerné par ces accusations qu’il juge fallacieuses, montées de toutes pièces, et sans fondement.


C’est sous bonne escorte policière que Blé Goudé est arrivé au tribunal hier vers 9H45mn, en véhicule 4x4 blindé aux vitres teintées.


Quelques minutes plus tard après un passage dans une cellule; le président du Cojep, habillé en chemise pagne fleurie et jean, était conduit au bureau de la juge Cissé Makoueni.


Son audition a duré presque deux heures d’horloge. Puis le cortège est reparti vers son lieu de détention, pour l’instant secret...


Ivoirebusiness

 

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:56

Préambule

Chers frères ct sœurs en Jésus-Christ,
Chers croyants en Dieu,
Hommes et femmes de bonne volonté

1. Nous, Evêques Catholiques de Côte d'Ivoire, dans cette adresse, voulons rejoindre chacun et chacune d'entre vous, pour regarder ensemble et de façon objective, la situation de crise qui est la nôtre aujourd'hui, et ses conséquences tragiques qui marquent chacun de nous dans sa chair et dans son histoire. Face à cette situation, que faire à présent? Comment notre foi en Dieu et notre amour pour la patrie peuvent-ils nous aider il sortir de cette crise et il prévenir de telles dérives?


2. N'oublions pas que si nous nous enfermons dans nos préjugés, nos méfiances les uns vis-ii-vis des autres et nos souffrances, la crise risque de perdurer. II nous faut, individuellement et collectivement, ici ct maintenant, nous engager à repenser les conditions de notre cohabitation pour rebâtir de manière plus solide le tissu social fortement fragilisé. Il nous faut surtout croire qu'il nous est encore possible de vivre en frères et sœurs dans nos familles, dans nos diverses communautés et dans notre pays. Et cela est il notre portée si, honnêtement, nous nous rendons disponibles à l'Esprit de Dieu: Esprit d'amour, d'unité, de vérité, de pardon el de paix. En effet, la réconciliation à laquelle nous aspirons est un don de Dieu, accueilli el mis en œuvre par l'homme en toute responsabilité.

LE PARDON, LA RECONCILIATION ET LA PAIX: DON DE DIEU


3. Cet appel ii la réconciliation que nous vous adressons fait profondément partie de la mission originelle et permanente de j'Eglise dans le monde. La réconciliation des hommes avec Dieu et comme effet, celle des hommes entre eux est le projet fondamental de Dieu lui-même sur le monde. Cette œuvre de réconciliation est si importante pour Dieu qu'il a envoyé son propre Fils, Jésus-Christ, afin qu’en lui soient rassemblés tous les hommes et les peuples que le péché a dispersés. Nous, Evêques Catholiques de Côte d'Ivoire, à la suite de l'Apôtre Paul, nous vous le demandons: "Au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5. 20; 6, 2). "Ne rendez à personne le mal pour le mal, ayez à cœur de faire le bien devant tous les hommes" (Rm 12.17).
Frères et sœurs, au nom de Dieu, laissons-nous réconcilier entre nous. Cela nous invite â nous engager personnellement et collectivement à tous les niveaux pour bâtir la réconciliation que Dieu nous propose.

NOTRE ENGAGEMENT POUR BÂTIR UNE SOCIETE DE PAIX


A - Dispositions concrètes pour favoriser la réconciliation
4. Frères et sœurs, nous nous adressons li vous, guides religieux, victimes, hommes politiques, militants de partis politiques, militaires et forces de l'ordre, convention de la société civile, membres de la Commission, Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), familles, hommes, femmes, jeunes, syndicats, opérateurs des médias, éducateurs, frères et sœurs venus d'ailleurs.
5. Avec vous, nous avons pleinement conscience des souffrances indicibles que subissent au quotidien les habitants de la Côte d'Ivoire. Nous sommes de plus en plus confrontés à une montée de la violence dans nos maisons, nos quartiers, nos villes et nos villages. Avec tristesse, nous constatons des attitudes susceptibles de compromettre les efforts de réconciliation. Ajoutée à cela l'épineuse question du foncier rural qui, avec la crise, devient de plus en plus douloureuse et insupportable. Cette situation nous pèse et nous préoccupe au plus haut point. Cela exige que chacun de nous, à son niveau de responsabilité, honnêtement, prenne des dispositions el des décisions concrètes pour faciliter et rendre effective la réconciliation en vue d'amorcer définitivement la marche vers la paix. C'est pourquoi, au nom de Dieu et du peuple Ivoirien meurtri, nous demandons et nous attendons que chacun d'entre nous reconnaisse son tort, en demande pardon avec le ferme engagement de ne plus occasionner de quelque manière que ce soit un tel drame national qui n'a que trop dure. En comptant sur la grâce de Dieu, nous supplions toutes les personnes qui ont subi des torts de renoncer à toute forme de haine et de vengeance et d'offrir le pardon à tous ceux qui les ont offensés.
Pour ce qui nous concerne humblement, nous demandons pardon pour nos voix discordantes et nos silences à des moments aigus et à bien d'autres étapes de celte crise que nous traversons.


B - Principaux champs pour travailler à la réconciliation
5. Si nous voulons effectivement aboutir à la réconciliation, il nous faut opter pour la vérité et œuvrer dans la venté. Cela passe par la construction d'un Etat de droit, la condamnation et le refus de la violence, la création de conditions favorables à la participation de tous à la réconciliation et le règlement juste de la question du foncier rural.
Bâtir un Etat de droit
6. La construction d'un Etat de droit passera par la promotion dans la société ivoirienne d'une politique ayant réellement pour vision le bien commun et l'unité nationale. Un adversaire politique n'est pas un ennemi il abattre mais plutôt un partenaire en vue de la construction équilibrée et concertée de la nation. Celte construction concertée de la nation exige la confiance réciproque. C'est pourquoi, nous invitons chacun d'entre vous il beaucoup plus d'ouverture et d'humilité. Parce que, à maintes reprises, vous n'avez pas été conformes il cet idéal d'hommes politiques, nous vous appelons à reconnaître vos fautes et à demander pardon aux Ivoiriens que vous avez instrumentalisés, trompés et même sacrifiés sur l'autel de vos ambitions. Renoncez définitivement à toute forme de vengeance se donnant un visage de justice.
7. Mettez définitivement fin aux perquisitions systématiques, violentes, non autorisées, aux arrestations arbitraires et à l'occupation illicite des maisons.
Renoncez également à toute forme de déstabilisation de notre pays, de l'intérieur comme de l'extérieur. Nous condamnons, à cet effet les attaques à mains armées, les rumeurs et les mensonges sciemment fabriqués qui créent la psychose et la panique au sein de la population et qui ne favorisent guère un climat de sérénité et de paix. Hommes politiques, voyez l'intérêt supérieur de notre pays.
8. A vous militants, nous conseillons la même attitude d'amour de notre pays el le sens du bien commun. Nous sommes tous frères et sœurs. Nous pouvons faire la politique autrement, sans haine ni animosité.


Montrons-le à tous les niveaux de responsabilité en refusant la partition idéologique ou géopolitique de notre pays. Qu’il n'y ail plus d'un côté un pays des pro-Gbagbo et de l'autre celui des pro-Alassane. Sortons définitivement de ce complexe des vainqueurs et de celui des vaincus qui rongent notre pays. Pour nous tous, la Côte d'Ivoire constitue un seul et même pays. Notre pays est indivisible. Nous encourageons l'Etal à poursuivre ses efforts pour protéger la vie et les droits de tout habitant de ce pays en garantissant la sécurité de tous, dans les familles, dans les villages, sur les routes ct dans les villes. Les citoyens, quant à eux, ont le devoir de soutenir l'Etat dans cette lâche. Ils adopteront des attitudes responsables susceptibles de promouvoir ct de consolider la paix sociale. Dans ce cadre, nous invitons les gouvernants â se pencher avec objectivité sur les drames multiformes qui, depuis plusieurs années, ont lieu dans l'Ouest de la Côte d'Ivoire el à y apporter des solutions définitives.


Nous invitons les intellectuels, les chefs religieux, les chefs coutumiers, et tous les leaders d'opinion il assumer leur responsabilité devant l'histoire en évitant de s'aligner de façon servile derrière l'un ou l'autre camp el qu'ils évitent aussi de s'enfermer dans des considérations d'ordre ethnique ou de parti politique.


Condamnation et refus de la violence


9. Depuis plusieurs années la violence semble avoir été intégrée dans le fonctionnement de notre pays. Nous condamnons cette montée de la violence dans nos mœurs sociopolitiques. Elle constitue en effet une blessure grave à la justice sociale et au développement. Voilà pourquoi, nous avons condamné et nous condamnons encore plus fermement la violence comme moyens d'octroi de droits, de promotion sociale, d'accession ou de maintien au pouvoir. Des lors, nous demandons autant aux gouvernants qu'à l'opposition, à tous ceux qui pêchent en eaux troubles et à tous les habitants de la Côte d'Ivoire de renoncer à la violence. Dans ce contexte, il est absolument urgent que soit définitivement résolue la question des miliciens, des ex-combattants et des dozos.


Pour parler de paix et de réconciliation, il est nécessaire d'être soi-même crédible. Nous demandons donc à chaque habitant de notre pays de poser des actes forts qui manifestent sa volonté de contribuer à l'aboutissement heureux du processus de réconciliation.


Participation de tous à la réconciliation


10. La crise que traverse la Côte d'Ivoire a divisé et dispersé ses fils et ses filles. La réconciliation, dans sa nature, est le rétablissement des relations entre personnes brouillées. «La réconciliation, affirme le Pape Benoît XVI, n’est pas un acte isolé mais un long processus grâce auquel chacun se voir rétabli dans l’amour, un amour qui guérit par la Parole de Dieu. Elle devient alors une manière de vivre, en même temps qu'une mission" (Africae Munus, n°34). Dès lors, elle a pour objectif principal de rassembler tous les Ivoiriens, sans exclusion, autour et au sein de la Mère-Patrie dans la conjugaison harmonieuse des diversités. Cette communion se manifeste par l'acceptation des différences et des débats contradictoires au niveau des médias d'Etal d'une part et, d'autre part, des journaux dans leur ensemble. Tous les médias doivent œuvrer dans le sens de l'apaisement. Il convient donc ici de dénoncer, de condamner et de combattre toute exclusion, toute promotion arbitraire basée sur l'appartenance régionale, ethnique, sociale, religieuse, culturelle, politique dans la construction de la nouvelle Côte d'Ivoire à laquelle tous, nous devons œuvrer. Il faut plutôt, pour prévenir les frustrations et les haines sociales, valoriser et promouvoir le mérite et la compétence dans la société ivoirienne.


11. Ce processus de la réconciliation requiert, pour son succès et pour sa viabilité, la participation de tous les Ivoiriens et de toutes les Ivoiriennes sans exclusion. Déjà nous saluons la mise en liberté de certains de nos frères et sœurs détenus après la crise post-électorale. Mais nous pensons qu'il serait souhaitable que des efforts soient poursuivis pour la libération des autres el le retour au pays des Ivoiriens en exil afin que tous participent au processus de réconciliation en cours Ces actes seront sans nul doute à même de créer un climat favorable à l'apaisement et à la réconciliation. Ce projet de réconciliation doit s'exprimer d'abord ct avant tout dans les structures et institutions de l'Etat avec, il leur tête, la Présidence de la République comme véritable inspiratrice et facilitatrice et la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation comme animatrice autonome et impartiale qu'il faut soutenir dans ses activités.


Le processus de la réconciliation amorcé, pour aboutir, devra affronter et résoudre le problème épineux, délicat et grave du domaine du foncier rural.


Le problème du foncier rural
12. Le foncier rural constitue il n'en point douter une des sources du conflit social qui mine la société ivoirienne. Nous saluons les efforts de l'Etat pour résoudre ce délicat problème. Nous espérons que définitivement une solution équitable sera trouvée qui puisse favoriser un climat de paix durable.


Aussi condamnons-nous fermement les actes illicites de ventes, d'acquisitions et d'expropriations des terres qui om cours sur le territoire ivoirien. Nous nous insurgeons contre le déclassement abusif des forets classées et leurs attributions il des personnes n'y ayant pas droit car de telles pratiques sont un frein à la convivialité entre les citoyens d'une même région.


CONCLUSION
13. En conclusion, nous appelons les Ivoiriens et les Ivoiriennes à aimer davantage le travail, à cesser de s'enterrer dans le passé et à s'investir positivement dans le présent, pour garantir l'avenir de notre pays. Ainsi, dans l'union et la discipline, la dignité et la liberté, tous ses fils et toutes ses filles réconciliés vivront dans la paix. Le destin de notre pays est ainsi entre nos mains. Cependant, "Si le Seigneur ne bâtit la maison, les bâtisseurs travaillent en vain n (Ps 126,1). C'est pourquoi nous voulons lui adresser cette prière à la fin de notre exhortation.


PRIERE FINALE
14 Seigneur, Dieu de bonté, enflamme la volonté de tous les habitants de notre pays pour rompre les barrières qui divisent, renforcer les liens de l'amour mutuel, user de compréhension à J'égard d'autrui et pardonner à ceux qui nous ont fait du tort, de sorte que, grâce à son action, tous, nous fraternisions et que parmi nous ne cesse de fleurir et de régner la paix tant désirée.
Fais de nous de véritables artisans et bâtisseurs de paix, de sorte que notre pays grandisse dans une concorde fraternelle, dans la prospérité et dans la paix.

Fait à Korhogo le 20 janvier 2013
Vos Pères et Frères, les Evêques de Côte d'Ivoire

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:44

 

Les prochaines élections municipales et régionales constitueront un test majeur de la vitalité démocratique de notre pays en même temps que de la solidité de son lien civil mis à mal.

 

A l’échelon local, les élections intermédiaires sont généralement un outil de sonde de l’état de santé d’une société, le baromètre de ce qui fait consensus.


Dans notre contexte post-traumatique d’Etat en convalescence, ces consultations électorales ne devraient surtout pas donner lieu ici ou là à des accès de violence, à l’expression de crise ou de convulsion. Nous pourrons éviter les errements et tourments d’un passé proche, à condition de respecter et de promouvoir un certain nombre de principes qui sont le gage d’une maturité démocratique, le mode de scrutin à la proportionnelle vient contribuer à cela et nous offrir une belle occasion.


La mission de la Commission Dialogue, Vérité et réconciliation, telle que prescrite par l’ordonnance qui en porte statut, l’invite justement à inciter les personnes physiques ou morales au respect des différences et des valeurs démocratiques. La commission est en charge de la pédagogie de la coexistence pacifique.


Deux principes cardinaux devraient gouverner les futures consultations électorales.


Le premier d’entre eux est l’inclusion. Le mode de scrutin de liste avec représentation proportionnelle qui régule ces élections locales contient en lui-même une solution aux réflexes hégémoniques pernicieux hérités d’une vieille culture monopartite. Le scrutin à la proportionnelle constitue en soi une chance pour nous porter secours face aux habitudes de concentration des pouvoirs. S’ils offrent le visage de la diversité, nos élus locaux rempliront la fonction de rôles-modèles de réconciliation avec d’autant plus de force qu’ils feront coïncider légitimité politique et représentativité sociale. Comme nous l’enseignaient hier les sages coutumes de nos sociétés traditionnelles de la palabre, la Côte d’Ivoire a besoin de renouer aujourd’hui avec une culture du débat, qui est une autre manière du dialogue. Il y va de la modernisation et de la civilisation de nos mœurs politiques. Il faut apprendre, par l’exemple, à nos concitoyens qu’adversité n’est pas synonyme d’inimitié. C’est le rôle dévolu aux formations politiques de permettre l’expression de la diversité des points de vue y compris en leur sein, et de la pluralité des suffrages. L’unanimisme forcené et le règne de la pensée unique ne servent pas la régulation des passions politiques qu’il nous faudra dominer. Travaillons de conserve à ce que ces élections ne soient pas des élections de plus c’est-à-dire qui ne tiennent aucun compte du contexte sociopolitique marqué par l’absolue nécessité de recouvrer la réconciliation nationale. Faisons chacun à notre place en sorte qu’elles soient, pour nous tous, une occasion de faire croître en Côte-d’Ivoire, la conscience d’une communauté de destin.


La confrontation de projets ou de microprojets a vocation à féconder l’acceptation de divergences sur le sens à donner au développement de nos circonscriptions, de nos régions. Ce faisant, une élection peut relever en pratique de l’exercice didactique du mieux vivre ensemble que nous recherchons. Elle peut faire accéder l’individu démocratique au rang de citoyen responsable de ses choix.


Le second principe à mettre en exergue est étroitement lié à l’inclusion, c’est le principe de participation. La participation témoigne de l’implication des individus dans le devenir de la communauté. Si la construction d’un climat de confiance incombe aux pouvoirs publics, chacun a le devoir de se sentir concerné. La politique est chose trop sérieuse pour être laissée aux seuls politiciens.


L’expérience du boycott et la politique de la chaise vide ont montré leurs limites dans notre jeune histoire électorale en 1995, 2000-2001, puis 2012. Ils contribuent au recul démocratique. Tel parti prétextant l’iniquité de traitement, choisit de passer son tour, et se trouve au final privé de la possibilité de contrôle de la gestion des affaires publiques, comme de toute voie régulière de recours. C’est un terreau propice aux frustrations et aux actes de désespoir subséquents. A ce compte là, notre pays a déjà payé un trop lourd tribut.


Nous ne sommes pas condamnés à la répétition par la fatalité. Nous pouvons prévenir ces situations par un dialogue respectueux des opinions contradictoires. Un dialogue dans lequel chacun accepte de perdre un peu pour que la Côte-d’Ivoire et ses territoires gagnent beaucoup. Le retour à la normale, au cours ordinaire de la vie démocratique, est à ce prix.


Il nous reste du chemin à parcourir dans notre quête pour parfaire ensemble la construction de la société ivoirienne. Les élections locales sont une étape sur ce sentier prometteur. Incluons, encourageons à la participation, prenons garde de ne laisser personne sur le bord du chemin démocratique qui est aussi la voie de la vraie réconciliation.


Au final, j’appelle tous les partis politiques et tous les responsables politiques de notre pays à saisir cette formidable opportunité qui nous est offerte. Tous ceux qui veulent participer devraient être encouragés à le faire. La démocratie ivoirienne sera gagnante. La répartition à la proportionnelle des sièges dans les différents conseils régionaux et municipaux nous apprendra à Vivre Ensemble dans une Côte d’Ivoire réconciliée et en reconstruction.


Charles Konan Banny
Ancien Conseiller municipal de Yamoussoukro
Ancien Premier Ministre
Président de la CDVR

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 17:03
 
LA LETTRE DU CONTINENT N° 650 09/01/2013
 
  COTE D'IVOIRE
 
Abdourahmane Cissé
 

Le cercle de conseillers d'Alassane Ouattara s'est étoffé avec la nomination d'Abdourahmane Cissé, alias "Abdou". Trader pour le compte de Goldman Sachs, celui-ci s'occupera des dossiers financiers. Diplômé de l'Ecole polytechnique (France), il travaille sous la supervision de Philippe Serey-Eiffel, le patron de la cellule économique à la présidence. Toutefois, Abdourahmane Cissé est pressenti pour rejoindre la ministre déléguée de l'économie, Nialé Kaba, en tant que directeur de cabinet.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 15:43

Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, Président en exercice de la CEDEAO, a présidé ce samedi 19 janvier 2013, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan, un Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur le Mali. Ce Sommet qui s’est ouvert en présence de 13 Chefs d’Etat dont celui du Tchad (non membre de la CEDEAO), du Ministre français des Affaires Etrangères, M. Laurent FABIUS, du Haut Représentant de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel, le Major Pierre BUYOYA et du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. SAÏD Djinnit, a pour but d’évaluer la situation sécuritaire au Mali, notamment au regard des derniers développement de l’actualité dans ce pays.

Intervenant à l’ouverture de la cérémonie, le Président Alassane OUATTARA a indiqué que la présente Session se tient dans un contexte particulièrement ‘’grave’’ marqué par le déclenchement de l’offensive militaire contre les extrémistes et les narcoterroristes au nord du Mali. Il a salué dans ce cadre, la détermination de la Communauté internationale, en particulier l’engagement et le soutien de la France, au moment où la sous- région ouest africaine fait face à son plus grand péril sécuritaire et humanitaire. C’est pourquoi, il a saisi l’occasion de cette tribune pour remercier le Président François Hollande et tout le peuple français et leur traduire la gratitude de l’ensemble de ses pairs de la CEDEAO pour la prompte intervention de l’Armée française qui a permis de stopper l’agression des terroristes.


Pour le Président en exercice de la CEDEAO, l’intervention militaire et le cours actuel des évènements au Mali ‘’nous ont été imposés au moment où tous nos efforts étaient tournés vers une solution politique’’. Dans ces conditions, cet énième affront fait à la Communauté internationale ne pouvait être toléré beaucoup plus longtemps, parce qu’il est impératif d’assurer le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali.

Après avoir salué et félicité tous les partenaires qui ont décidé de soutenir le Mali à travers notamment la MISMA (la Mission Internationale de Soutien au Mali), le Président de la République a exhorté le Secrétaire Général et le Conseil de Sécurité des Nations Unies à mettre en place très rapidement le Fonds d’intervention spécial, d’une part, et l’Union Africaine (UA) à organiser dans les meilleurs délais, la table- ronde des bailleurs de fonds, d’autre part.


Poursuivant, le Chef de l’Etat a fait remarquer que l’heure a sonné pour un engagement plus large des grandes puissances et des Etats en faveur du Mali qui, plus que jamais, a besoin de la solidarité de la Communauté internationale : ‘’la défaite inéluctable des narcoterroristes et le recouvrement de l’intégrité territoriale du Mali offrent l’opportunité unique de poursuivre un processus politique apaisé et respectueux de l’ordre républicain’’.

A la suite du Chef de l’Etat et du Président de la Commission de la CEDEAO, M. Désiré Kadré OUEDRAOGO, le Ministre français des Affaires Etrangères, M. Laurent FABIUS, est intervenu pour donner les raisons de l’engagement militaire rapide de la France au Mali ; avant d’émettre le voeu de voir au cours de cette année 2013, un Mali débarrassé du terrorisme ; un Mali pacifique et uni.

Notons que la cérémonie d’ouverture a pris fin par la traditionnelle photo de famille suivie de la séance à huis clos.

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