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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:29

Ouattara, qui a affirmé, lors de ses vœux du 31 décembre dernier que « l‘argent ne circulait pas dans notre pays, parce qu’il travaillait », montre quelques jours à peine combien la gestion de ce pays est bien difficile pour lui. La confusion qui caractérise ses explications rend perplexe même le plus fanatique de ses partisans doté d’un minimum d’esprit critique. Pire, dans le cas des augmentations des produits pétroliers et du gaz butane, il démontre sa méconnaissance du fonctionnement de l’administration pétrolière ivoirienne et dit des contre-vérités sur l’état des sociétés d’état du secteur pétrolier national.

 

Au point même que Ouattara tienne des propos contradictoires de ceux de ses collaborateurs de ce secteur, certes sensible, mais en plein essor jusqu’en 2010 et dont la croissance et l’importance dans l’économie nationale, devrait continuer, à croître sauf si des procédures de gestion particulière et de choix inexplicables sont opérés.


Pour résumer ses propos, reprenons une synthèse par deux des journaux qui le soutiennent : « Revenant sur l'augmentation du prix de l'essence super et du gaz domestique, (…) il a révélé que la mesure devait être prise depuis longtemps. «L'augmentation n'est pas une mesure surprise. Elle aurait dû être prise depuis mai 2011», s'est-il défendu. Et (…) d'indiquer que les structures comme Petroci et la Société ivoirienne de raffinage (SIR) allaient fermer si d'aventure l’État ne prenait pas une telle mesure, affirmant qu’il fallait ‘’ressusciter‘’ une Société ivoirienne de raffinage (Sir) « en faillite » et une Petroci « prête à fermer ».


Notons déjà, que le régime Ouattara décide d’appliquer ces hausses à un moment où les cours du baril, référence des prix de détail de ces produits, sont entre $80 et $95. Sous l’administration Gbagbo, les cours du même baril ont atteint jusqu’à $149, sans que jamais l’État n’ait accepté de prendre des mesures aussi antisociales : niveaux d’augmentations inédits, réduction des subventions et ségrégation des consommateurs, inégalité des subventions dans les prix du butane par exemple.


Sous l’administration Gbagbo, la SIR a traversé des périodes de difficultés et de déséquilibres dues à la contraction du marché local. En réalité, le marché local constitue la source principale de marge de la SIR, car elle n’y affronte pas de compétitions, le marché intérieur étant protégé à son profit, contrairement au marché export, où elle affronte une compétition rude, bien qu’elle y réalise 2/3 de ses ventes, contre à peu près 1/3 sur le marché local. La SIR a donc vécu pendant près de 10 ans (à supposer que le pays soit réunifié depuis), grâce à un demi-marché local, et des prix « retenus », car en deçà des prix internationaux. Cette contraction – rappelons-le – est consécutive à la rébellion et la perte d’une partie du marché local, livrée dans l’ex zone CNO à la contrebande abondamment relatée dans de nombreux rapports internationaux. La perte a été compensée en partie par des subventions étatiques, dont des mécanismes de cessions parafiscales « insérées dans la structure de prix » régulièrement ajustée.


On peut aussi se souvenir qu’en 2000, avant l’avènement du Président GBAGBO, la SIR a été quasiment vendue au franc symbolique. Le secteur pétrolier SIR et PETROCI ont été sous l’ère GBAGBO des fleurons de notre économie jusqu’à la crise électorale. Ouattara veut faire croire qu’il a trouvé une SIR en mauvais état en 2011 et que pour la sauver, il a « refusé d’augmenter depuis mai 2011, les prix à la pompe » !

 

Argument spécieux, car c’est tout le contraire que l’on applique. Confronté à ses fallacieuses promesses électorales, Ouattara a été contraint de surseoir à ces hausses pour faire un temps illusion auprès des populations. Il a ainsi contribué à plomber la SIR. Mais la dure réalité de son incapacité à faire tomber la pluie de milliards apparaît aux yeux de tous. Ouattara est rattrapé par les conditionnalités d’un PPTE-œuvre des efforts des gouvernements GBAGBO- qui dictent la conduite de l’Etat de Côte d’Ivoire.

 

La question de la « restructuration du secteur des hydrocarbures et de l’énergie », pour ne pas dire, des « augmentations des prix » figuraient en bonne place dans l’agenda PPTE. Ouattara va faire boire aux populations le calice jusqu’à la lie. Derrière l’augmentation des hydrocarbures et de l’énergie, produits de premières nécessité, qui constituent d’ailleurs des facteurs de base de production se profilent les hausses en cascade. Maintenant que Ouattara augmente les prix la SIR risque de plonger vers une mort certaine alors !


Ouattara démontre sa méconnaissance de l’administration pétrolière de « son pays », quand il associe la SIR et la Petroci dans la nécessité de ces augmentations. D’abord, la Petroci n’a absolument rien à voir dans la gestion des prix et des subventions des produits pétroliers en Côte d’Ivoire, car elle est strictement un distributeur de ces produits et qu’elle ne les produits ni ne les importe. Certes, en tant qu’actionnaire principale de la SIR, dont c’est « la responsabilité déléguée », elle intervient, mais bien indirectement et la SIR n’agit pas sur les instructions de la Petroci.

 

Ensuite, toujours dans l’organisation, le prix strict des produits pétroliers, n’a qu’un impact indirect sur les performances de la SIR, car les subventions appliquées aux prix des produits ne lui sont pas destinées. Certes, il est arrivé que l’Etat restructure le prix « d’achat à la SIR » afin de l’aider à avoir une meilleure marge brute que celle que le marché et sa structure de coûts lui permet, mais cela ne signifie pas que la subvention lui soit destinée. La subvention est destinée aux ménages à travers l’ajustement de la fiscalité et la parafiscalité intégrées à la structure de prix. Si le maintien des prix à l’état d’avant augmentation était un problème, il l’était pour l’Etat et le trésor et certainement pas pour les entreprises du secteur. Donc, l’éventuel déficit que l’augmentation entend combler n’est pas celle des entreprises que Ouattara prétend ainsi sauver, mais bien celui de l’Etat, qui a mis en place un mécanisme à cet effet.


Sur la santé financière de ces sociétés, étant donné que Ouattara a gardé les responsables de la SIR que le président Gbagbo avait nommés, et qu’il les a même décorés, il parait bien curieux qu’il dénonce leur gestion ! Nul n’est donc besoin de s’appesantir sur ce cas. Par contre, la direction de Petroci ayant été changée, on peut comprendre qu’il s’attaque à l’ancienne, mais pour autant, il faudrait qu’il prouve ses déclarations. Si Ouattara avait été éduqué correctement sur l’organisation et le fonctionnement de ce secteur et son administration, il aurait appris et compris que Petroci ne peut pas dépendre, pour sa survie des prix des produits pétroliers raffinés. A moins que, depuis l’installation de son régime, Petroci traverse une crise subite et particulièrement aigue, pour devoir dépendre d’une activité-la distribution- qui ne représentait même pas 30% de son chiffre d’affaire jusqu’en 2010. Pour le démentir ou le démontrer, il lui suffit de faire publier les résultats de l’entreprise d’avant sa prise de pouvoir et de les comparer à sa gestion.

 

Petroci était une entreprise très saine jusqu’en 2010 et avait battu des records de performances durant la période Gbagbo, dont le ministre Diby, en particulier peut témoigner, puisqu’il fait encore parti du gouvernement Ouattara. En tout cas les chiffres sont vérifiables et le dernier résultat d’exploitation de Petroci, sous l’administration Gbagbo, affichait plus de 20 milliards de bénéfice net, suite à des provisions, sans lesquelles, le bénéfice net réel serait supérieur à 30 milliards, qui constituent la moyenne de ses résultats entre 2005 et 2010. Le président du conseil d’administration, le général Banny encore en poste, peut en témoigner aussi. Il est donc bien difficile de croire qu’une telle entreprise, soit « prête à fermer » après seulement deux exercices fiscaux, même après changement de pouvoir !


Ces contre-vérités sur l’état des sociétés du secteur portent un grave discrédit au régime Ouattara et conduisent à exiger que les comptes de ces entreprises sur ces 10-12 dernières années soient publiés pour éclairer les Ivoiriens. Car, ces affirmations paraissent bien gratuites et plutôt légères pour être prise pour crédibles, même dans un pays où « l’argent ne circule pas » ! A moins que depuis ces 2 dernières années, le train de vie flamboyant de son nouveau ministre et les activités diverses et multiples dont Petroci est responsable, soient d’un poids trop lourd pour les comptes pourtant sains de l’entreprise, la conduisant ainsi à une situation subitement précaire.

 

Auquel cas, Ouattara devrait avoir le courage d’avouer et assumer ses mauvais choix et le laisser-aller dont il fait preuve face aux responsables d’un secteur ayant tout pour porter l’économie ivoirienne en tout point. N’oublions pas qu’en 2011, 2 découvertes « importantes », selon les informations, ont été faites, dont l’Etat lui-même et Petroci devrait profiter pour consolider le secteur et porter Petroci encore plus haut. Mais, la presse internationale (Africa Energy Intelligence, notamment), nous apprend avec surprise que Petroci aurait des difficultés à financer ses parts d’investissements ? Enfin ! Notons cependant que ces découvertes sont le résultat des efforts accomplis par l’ancienne administration pétrolière, l’ex-équipe dirigeante de Petroci et des opérateurs choisis par l’administration Gbagbo. On ne découvre pas du pétrole par la magie ou la l’arrogance des discours. Espérons quand même que celles-ci profitent aux populations ivoiriennes si éprouvées par la rébellion enfin au pouvoir !


Ouattara contredit ses propres collaborateurs, mais, on le comprend : sa logique étant de diaboliser absolument Gbagbo et de noircir tout ce qu’il a réalisé avec ses collaborateurs, on peut lui concéder de systématiquement jeter la responsabilité de ses propres erreurs sur autrui.
Le directeur des hydrocarbures a effectivement expliqué que les hausses étaient inévitables et attendues. Il a ajouté aussi qu’elles faisaient parties d’exigences des partenaires au développement, comme bientôt, si cela n’a pas été fait, l’augmentation de l’électricité. Mr Diabi a clairement dit que les engagements de la Côte d’Ivoire vis-à-vis des institutions financières internationales prévoyaient ces augmentations. D’ailleurs, souvenons-nous que lorsque le PPTE a été accordé, cela était accompagné de conditionnalités futures à remplir qui n’avaient pas été satisfaites en dû temps, notamment de réformes et réajustements tarifaires dans les secteurs pétroliers et électriques.


Avec lui, son ministre dit que la SIR est « endettée de 150 milliards » (dette n’est pas déficit, mais bon, faut-il s’appesantir sur les mots avec Ouattara ?) et que le gaz « est déficitaire de 100 milliards » (si ça veut dire quelque chose d’ailleurs que « le gaz soit déficitaire » !) Aucun des deux responsables directs ne mentionne jamais la Petroci dans leurs « récriminations » et justifications de la mesure impopulaire et socialement préjudiciable.


D’où vient que Petroci serait sur le point de fermer – selon Ouattara- et si c’est le cas depuis quand ? Et si Petroci est aussi mal en point, pourquoi finance-t-elle autant d’activités « hors activités », comme les « lumières meurtrières d’Abidjan », les multiples « œuvres sociales » de Mme Ouattara, en plus du train de vie opulent du ministre et sa famille ? Pour ce qui est visible et connu…..


Pourquoi, alors que tout le pays sait que les hausses des prix des hydrocarbures et de l’énergie devaient advenir car acceptées par lui, Ouattara s’évertue-t-il à pervertir encore et toujours la réalité et décrire les faits sous un jour bien loin de la réalité ? Ce trait est caractéristique de Ouattara et traduit bien sa personnalité.


Notons enfin, que récemment, même le grand pays producteur pétrolier voisin, le Nigeria a été confronté à la même question, sans que cela ne soit lié à la santé financière de ses entreprises nationales. Pourtant, son gouvernement a appliqué les conditionnalités d’ajustements tarifaires soutenus par ses partenaires au développement ; ce qui a provoqué des grèves générales largement populaires d’une violence rare, et contraint le gouvernement nigérian à reculer. Mais, il faut croire que la Côte d’Ivoire de Ouattara est très spéciale, contrairement à la normalité des autres pays, confrontés à des problèmes similaires ; normalité de répression de la société civile oblige !


Ba Bemba

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:28

(Xinhua) - Un affrontement entre deux communautés vivant dans une forêt classée à Bloléquin (ouest) a fait au moins un mort et trois blessés, ont indiqué samedi des habitants à Xinhua. A en croire ceux-ci, il s'agit de la conséquence d'une rivalité entre deux communautés qui se sont établies de manière clandestine dans la forêt du village de Goindébé.


Suite à une altercation due à un problème foncier, des membres des deux groupes se sont affrontés avec des machettes et des armes à feu.


Les forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Casques bleus de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire alertées se sont rendus sur les lieux pour ramener le calme.


L'occupation illicite des espaces protégés qui est parfois source de conflits meurtriers constitue une préoccupation pour les autorités.


A la mi-décembre, le ministre de la Défense avait annoncé une opération militaire d'envergure pour chasser les exploitants illégaux des forêts classées.


Les premiers éléments de la force africaine, un contingent de militaires togolais et nigérians d'une centaine d'éléments, sont arrivés à Bamako jeudi.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:24

(Xinhua) Le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), a appelé samedi à Abidjan, en Côte d'Ivoire, l'Onu à mettre "rapidement" en place un "fonds d'affectation spécial" en faveur de l'intervention militaire au Mali pour accélérer le déploiement de la force africaine.


"Nous exhortons le secrétaire général de l'Onu et le Conseil de sécurité a adopté rapidement le paquet logistique financé par les Nations unies et à mettre en place le fonds d'affectation spécial", a déclaré Alassane Ouattara à l'ouverture d'une réunion "d'urgence " des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO.


La Résolution 2085 autorisant l'intervention internationale au Mali demande à l'Onu de créer un fonds d'affectation spéciale auquel les Etats membres devront verser des contributions destinées à la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), à la formation et à l'équipement de l'armée malienne.


Pour Alassane Ouattara, le "fonds d'affectation spécial" devrait permettre d'"accélérer" le déploiement de la force africaine et la mise en place de la Misma.


Le président de la CEDEAO a appelé l'Union africaine, la CEDEAO et l'Onu à organiser une "conférence des donateurs" pour mobiliser les ressources nécessaires au déploiement de la force africaine.


"L'heure a sonné pour un engagement plus large, pour que se noue une solidarité autour de la France et de l'Afrique", a indiqué Alassane Ouattara.


"Le moment est venu pour la CEDEAO et la communauté internationale d'assurer la présence et l'opérationnalité de la Misma", a-t-il ajouté.

 

La CEDEAO doit déployer, aux côtés de la France déjà engagée sur le terrain, un contingent de 3 300 hommes pour combattre les groupes terroristes qui occupent le Nord Mali et rétablir l'intégrité territoriale du pays.


"Nous ne devons pas faillir à nos engagements", a dit M. Ouattara, appelant à "aller au-delà de l'effectif" annoncé.


Il a demandé à l'UA et à l'Onu de susciter "l'implication" de tous les pays dans les opérations au Mali, notamment les pays du champ (Mauritanie et Algérie) pour "éviter tout repli des terroristes".


Invité à la réunion "d'urgence", le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a réaffirmé le soutien de son pays au Mali "par respect de la légalité internationale, de l'Afrique et par amitié".


"Le terrorisme n'a pas de frontière, il fallait éviter pour le Mali et la sous-région un avenir fait de violence et de terreur et c'était une question d'heure", a-t-il dit justifiant l'intervention de l'armée française.


"L'urgence est militaire et le déploiement de la Misma est la priorité", a dit encore Laurent Fabius, qui encourage les autres pays africains à "répondre à l'appel à l'aide du Mali".

Près de 1 700 militaires français, 2 500 à terme, sont engagés dans les combats au Mali.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:21

L’interview que nous publions ci-dessous, a été réalisée à l’époque de la chute du régime de Laurent Gbagbo. Le leader de la galaxie patriotique entamait sa période d’exil. Blé Goudé qui était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne, dément catégoriquement toute implication dans les violences postélectorales. « Je ne suis pas un partisan des armes, je n'ai jamais entretenu une seule milice. Si pour avoir organisé des marches de protestation, la Cpi veut bien m'inviter, je n'ai aucun problème à comparaître devant cette juridiction ». L’homme dénonce également le manque de liberté de l’opposition ivoirienne pro-Gbagbo, et exige des gages d’équité de la justice de son pays avant d’y entrer. Mais, arrêté au Ghana le 17 janvier dernier, Blé Goudé se retrouve désormais entre les liens de la justice de son pays.


On vous a dit très malade, récemment. Que s’est-il passé et comment allez-vous maintenant ?


J’ai eu un problème à la gorge. C’est une réaction due à un changement de rythme de vie radical. Mais grâce à dieu, tout va mieux maintenant.


Quel est votre sentiment après l’inculpation de « génocide » émise par la justice ivoirienne contre six proches de Laurent Gbagbo ?


Il va falloir regarder la définition de ce qu’est un génocide et un crime de sang. Je suis curieux de voir ces procès se dérouler pour qu’enfin on sache ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire.


Vous avez récemment déclaré être prêt à faire face à la Cour pénale internationale (CPI), ainsi qu’à la justice ivoirienne. Pourquoi alors demeurer en exil ?


Il faut d’abord préciser que je ne suis l’objet d’aucun mandat d’arrêt de la part de la CPI. Je refuse que l’on me présente comme un criminel en fuite, ou un bandit de grands chemins. Mais, dans une philosophie de résistance, j’ai organisé des manifestations aux mains nues, des marches, des meetings. Alors si pour cela, on doit me citer à la CPI, si ma présence peut éclairer l’opinion, je n’y vois pas d’inconvénient. En ce qui concerne la justice ivoirienne, j’attends qu’elle pose un seul acte qui prouve qu’elle œuvre pour tous. Et qu’elle ne soit plus cette justice sélective qui, depuis avril 2011, ne fait qu’inculper les pro-Gbagbo. J’attends que les prisonniers politiques connaissent une justice équitable, que les menaces contre mes proches cessent. Quand on arrête et torture mes proches, on me montre le sort qui me sera réservé. Une fois que cela sera fait, je n’aurai aucun problème à mettre fin à mon exil et à me présenter devant la justice de mon pays. Même si, quand on arrête et torture mes proches, on me montre le sort qui me sera réservé.


Avez-vous des contacts avec la CPI ?


Oui. Mon avocat est en contact permanent avec elle. Et selon les échos que j’en ai, la CPI ne s'intéresse pas à moi.

Vous aviez posé comme condition pour vous livrer et être jugé qu’Alassane Ouattara soit lui aussi confronté à des juges. Est-ce toujours le cas ?


Ce n’est pas à moi de dire la justice. Mais j’estime qu’elle a pour mission de se prononcer de manière équitable pour que chacun réponde de ses actes, et non pas pour protéger les hommes au pouvoir. Le président Gbagbo n’est-il pas à la CPI en tant qu’accusé d’être co-auteur de crimes, parce que des militaires auraient répondu à ses ordres ? N’est-il pas vrai qu’en Côte d’Ivoire, il a été reconnu par toutes les organisations de défense des droits de l’homme que des hommes pro-Ouattara ont tué d’une manière massive des gens à Duékoué ou à Abobo ? Au nom de qui les FRCI ont-ils commis ces actes ? Aux ordres de qui répondaient-ils ? Qui était le chef des Forces nouvelles, dont les crimes de sang ne souffrent d’aucun doute ? Que veut-on savoir en Côte d’Ivoire ? J’ai bien peur que la justice internationale se fasse manipuler.


Pourquoi souhaitez-vous rencontrer Charles Konan Banny en Afrique du Sud ? Êtes-vous prêt à témoigner devant la Commission dialogue vérité et réconciliation ?


Comme je suis un acteur majeur de la crise ivoirienne, mon témoignage est un impératif et un devoir. Je suis donc prêt à rencontrer Charles Konan Banny pour que nous puissions parler de la Côte d’Ivoire, car je suis inquiet pour mon pays.


De quoi est constitué votre quotidien ?


J’ai beaucoup de sujets qui m’occupent. Le matin quand je me réveille, je fais ma prière, puis ma revue de presse, selon les moyens dont je dispose. Je me rends souvent chez des amis qui me permettent d’avoir accès à internet. Je lis et écris beaucoup.


Vous déplacez-vous souvent ? À quelle fréquence ?


Vous savez, je suis menacé. On me recherche pour me tuer. Des tueurs à gage sont envoyés dans tous les pays où l’on me soupçonne d’être. Et en Côte d’Ivoire, plusieurs membres du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes, (Cojep), ont été enlevés. Mais quand des gens comptent sur vous, c’est une raison suffisante pour résister. J’essaye de me déplacer pour résister. Quand on frappe le margouillat, le lézard s’empresse.


Avez-vous des contacts avec des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire (Fesci), ou des membres du camp Gbagbo ? Avec Guillaume Soro non plus ?


Non. J’ai coupé tout lien et suis dans un endroit où j’estime qu’il n’est pour le moment pas opportun que j’ai des contacts avec qui que ce soit. Avec Soro Guillaume, il n’est pas opportun d’en avoir aujourd’hui. Nous aurons le temps de nous parler quand le moment viendra.


Quel regard portez-vous sur son bilan politique ?


Je ne souhaite pas commenter ce qu’il a fait ou est en train de faire. En politique, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions. Elles sont opportunes ou inopportunes.


Et sur le dialogue politique en Côte d’Ivoire ? Le FPI doit-il continuer de discuter avec le pouvoir ?


Le pouvoir en place veut régner, il a besoin pour cela d’une opposition sous emprise. Je ne veux pas de ça. Je souhaite que la réconciliation se fasse sur la base des règles démocratiques élémentaires qui permettent à l’opposition de s’affirmer. Est-ce que le pouvoir Ouattara veut vraiment une atmosphère politique détendue ? Est-il prêt à affronter la contradiction ? Je ne pense pas. Le pouvoir en place veut régner, il a besoin pour cela d’une opposition sous emprise. Je ne veux pas de ça.


Pensez-vous avoir un avenir politique en Côte d’Ivoire ? Si oui, où sur l’échiquier politique ?


Tout combat a besoin d’un visage ou d’un nom. Je pense qu’il y a des Ivoiriens qui croient en moi et j’ai encore une partition à jouer en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire post-crise électorale est une Côte d’Ivoire d’alliances. Aucun parti politique ne peut seul remporter des résultats électoraux. Mais cela se fera au moment opportun. Le moment venu, je dirai où je me place mais pour le moment je ne me réclame d’aucune chapelle politique. Une chose est claire : je participerai dans les années à venir à la vie politique de mon pays.

Interview réalisée par
Jeuneafrique.com/ avec AFP
(Retranscrite par Iris Fabiola)

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 08:53

Pourquoi l`extradition de Blé Goudé demeure suspecte

Loin de moi l’idée d’un quelconque règlement de compte, problème de leadership ou encore moins jalousie mesquine quelconque, comme certains ont déjà commencé a le dire…


Il s’agit de regarder une situation qui s’est déroulée sous nos yeux a tous et a en donner notre lecture froide sans état dame car il s’agit de l’avenir du combat des ivoiriens et non de la carrière politique d’un seul individu.


Il s’agit aussi de laver limage des autorités ghanéennes qui ne doivent en aucun cas être doublement victimes de leur largesse envers des ivoiriens qu’ils ont accueillis chez eux avec une hospitalité légendaire remarquable…


Pour comprendre cette histoire rocambolesque il faut commencer par le commencement.

1// Lorsque nous avons été informés DE SON ARRESTATION CE JEUDI 17 JANVIER, il nous est apparu nécessaire de nous informer auprès de nos amis et connaissances et c’est ainsi nous avons eu deux versions :


A/ la première disait que BLE Goude avait été cueilli a son domicile par les policiers de l’Interpol Ghana accompagnes de policier ivoiriens.

B/ la deuxième version dit que BLE Goude était en partance pour une interview avec France 24 et qu’il aurait été intercepté en route pour le lieu du rendez vous avec les journalistes, par des individus en tenue civile qui l’auraient emporté a une destination inconnue.

Ainsi après cette interpellation on nous dit que ce fut grâce aux différentes alertes des personnes proches de BLE Goude qui auraient fait que la Police ghanéenne ait pu intercepter le cortège qui avait a son bord le ministre pour les conduire tous au BNI (DST ghanéenne )

2/ Depuis lors donc tous les efforts des ivoiriens du Ghana pour le voir ou se rassurer sont restes vains car en vérité personne n a pu le voir jusqu’a son départ précipité


Pour avoir des informations et être situes. Nous nous efforçons de chercher les détails de cette affaire et nous nous rendons compte que beaucoup de choses restent floues…


Non seulement personne a Accra ne peut dire qu’il a été capable de le voir a la BNI depuis son arrestation… En fait Nous avons été informes que BLE Goude n a jamais été détenu a la BNI et s´il y est passe c’était pour convaincre les autorités ghanéennes que L´HOMME avait choisi de faire un retour volontaire et non une extradition ...Et mieux , si les autorités ghanéennes étaient vraiment convaincus que BLE GOUDE était en danger dans la main de ses amis ravisseurs, ils auraient a tous les coups oppose un refus de non recevoir a leur volonté d’extradition .

 

A TOUT LE MOINS ce serait donc une juridiction ghanéenne qui l’aurait juge et autorise son extradition.


En réalité le GHANA QUI ACCORDE UNE IMPORTANCE PARTICULIERE AUX DROITS DE LHOMME NE PEUT LAISSER BLE GOUDE ALLER A L´ABATOIR S´ ILS N´AVAIENT PAS ETE CONVAINCUS PAR BLE Goude LUI MEME QUE SA VIE NE SERAIT PAS EN DANGER.


PARMI LES INQUIETUDES EN VOICI QUELQUES UNES DES QUESTIONS


1/ Pourquoi Blé Goudé n’a pas été aperçu par ses amis et même son avocat qui sont allés à la BNI ? On ne pouvait le voir à ACCRA car dans leur plan c’était un impératif afin que nous soyons tous dans le clair obscur…

2/Quel est le cortège que Wattao a t`il accueilli à Noé au petit matin du Vendredi 18 janvier 2013 ?

 
En effet au moment ou nous nous fatiguions a Accra pour retrouver les traces de BLE Goude, ils avaient déjà pris la route et leur cortège avait été clairement identifie tôt le matin a ELUBO ou il ya un bon nombre de refugies ivoiriens qui étaient intrigués par ce cortège aux voitures a vitres teintées.

3/Pourquoi Ahmed Bakayoko n`était pas à la télévision ivoirienne pour faire la déclaration comme lors de l’arrivée de Séka, Lida?


Hamed BAKAYOKO qui fait une concurrence folle a SORO Guillaume (qui est reste au téléphone une heure durant avec BLE GOUDE la veille de son auto arrestation) veut que son nouveau trophée lui jure fidélité et soumission, a tout mis en place depuis des semaines, et nous en étions avertis, pour assurer la sécurité de leur nouveau JOKER croit ici détenir l´homme de la situation afin de rassurer son patron que plus rien ne les empêchera de tourner en rond.

Pourquoi ce trophée n`a pas été exhibé ? Simplement par ce qu’il est aujourd’hui leur complice et ils ont un plan ensemble que vous découvrirez bientôt... Ouattara est coince et n’arrive pas a faire rentrer le FPI dans les rangs alors qu’il a les injonctions de ses bailleurs de fonds pour faire une politique inclusive en ayant surtout le FPI comme partie prenante des futures élections locales.. A défaut Hamed BAKAYOKO qui a avoue depuis des mois qu’il est en négociations avec BLE Goude a tout fait pour convaincre ce dernier qui a mordu a l´hameçon..


Nous savons aussi qu’un COM Zone très connu a même fait des appels téléphoniques a partir d’Abidjan pour rassurer certains amis que le retour de BLE GOUDE ne devrait point nous inquiéter car tout était boucle..


Nous savons aussi que depuis son retour volontaire BLE Goude n`est pas dans les locaux de la DST contrairement à ce que disent les autorités du régime génocidaire.

Ou est il donc ? Selon nos sources BLE Goude qui est parti par la route est dans les bonnes grâces de Hamed Bakayoko qui avait promis de régulariser son nouveau parti une fois crée et il lui a aussi promis de financer une forte campagne de Réconciliation a travers le pays afin de consolider le régime génocidaire de Ouattara…Ce deal avait déjà été refuse par la Première Dame Simone Gbagbo qui a refusé cette mascarade comme condition de sortie par Grace présidentielle.

Pour comprendre la supercherie sachez que si BLE Goude ne voulait pas rentrer il aurait eu la chance de se présenter devant un tribunal ghanéen pour contester son rapatriement comme ce fut le cas pour le ministre KONE KATINA...


Malheureusement tout le monde se demande pourquoi si rapidement, notre frère a t’il été extradé?

La réponse est simple .En effet BLE Goude voulait une action rapide et d’ailleurs il a eu le temps de bien faire tout son bagage avant de prendre la route avec ses amis ravisseurs. Les autorités ghanéennes qui ne sont pas elles mêmes opposées a un retour volontaire ne peuvent donc pas faire des commentaires désobligeants pour une affaire ou le concerne part avec le sourire aux lèvres... c’est pour quoi nous demandons aux ivoiriens de ne pas accabler le Ghana qui a toujours été correct avec nous ...


Ce qu’il faut aussi remarque est que les ivoiriens se souviennent très bien déjà que HAMED BAKAYOKO et BLE Goude ne sont pas a leur premier coup… Souvenez-vous depuis la FESCI…
Souvenez vous que BLE Goude avait quitté le premier la COTE DIVOIRE EN MARS 2011, donc il peut rentrer le premier au pays pour respecter son rang et sa classe…

Je vais pour l’instant épargner les uns et les autres de certains détails en attendant les répliques qui s’annoncent afin que nous donnions notre chance a nos compagnons sur cette affaire qui tôt ou tard s’éclaircira d´elle même aux yeux de tous …


Pour finir j’invite tous nos amis a la sérénité et a comprendre que le GUIDE Gbagbo est digne, SIMONE est digne , AFFI N´GUESSAN, AKOUN LAURENT ,DOUATY ALPHONSE , LES FDS SONT DIGNES ...


Si le sujet n’avait pas son importance je n’aurait pas ainsi parle et apporte notre modeste contribution a un sujet d’ordre national..


Je vous remercie pour une COTE D´IVOIRE DIGNE.

TOURE MOUSSA ZEGUEN
Refugié politique Ivoirien au GHANA
zegeuenonvci@gmail.com

 

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 13:46

ACCRA, Un avocat de Charles Blé Goudé, un proche de  l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a vivement critiqué samedi  l'extradition de son client vers la Côte d'Ivoire après son arrestation au  Ghana.

 
"C'est injuste. C'est une violation de toutes nos lois et de toutes les lois internationales. Je ne comprends pas comment cela a pu se passer. Je pense que c'est regrettable et cela doit être condamné", a déclaré à l'AFP Me Kwame Akuffo, qui représente Charles Blé Goudé au Ghana.

 

Me Akuffo a dit avoir appris par les médias le transfert en Côte d'Ivoire  de son client. Il a affirmé ne pas avoir pu rencontrer M. Blé Goudé depuis son arrestation survenue jeudi à Accra et ne pas avoir été informé d'une audience au tribunal  avant son extradition expéditive.


L'ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo est visé par un mandat d'arrêt de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise post-électorale de 2010-2011, qui s'est conclue par la chute de l'ancien chef de l'Etat et a fait environ 3.000 morts. Il était en cavale depuis la fin de cette crise.


Citant un rapport de l'ONG Human Rights Watch qui accuse les forces de l'ordre ivoiriennes de torture, Me Akuffo a estimé que cette extradition mettait en danger son client, un ex-ministre de la jeunesse.


"Il est envoyé dans un pays où il est clair que la torture fait partie des techniques d'interrogatoires", a-t-il dit. "Donc la vie de cet homme est actuellement en grand danger."


Le Coordinateur de la sécurité nationale du Ghana, Larry Gbevlo-Lartey, a confirmé l'arrestation et l'extradition de Charles Blé Goudé, ajoutant qu'un mandat avait été lancé, sans donner de détails sur sa provenance.


"Il y a un mandat d'arrêt contre cet homme et nous sommes dans l'obligation de le remettre aux autorités s'il est arrêté et c'est ce que nous avons fait", a-t-il affirmé.


Selon un autre avocat de M. Blé Goudé, l'Israélien Nick Kaufman, la police ghanéenne a arrêté son client sur la base d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).


Interrogée par l'AFP, la CPI a affirmé qu'elle n'avait aucun "lien public" avec M. Blé Goudé. Cela signifie qu'aucun mandat d'arrêt n'a été rendu public, mais cela n'exclut pas la possibilité d'un mandat d'arrêt sous scellé, et donc encore confidentiel.


Charles Blé Goudé est régulièrement cité comme une cible possible de la CPI, où il pourrait rejoindre son mentor Laurent Gbagbo, détenu depuis fin 2011. La CPI soupçonne l'ex-président ivoirien d'être "co-auteur indirect" de crimes contre l'humanité.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:16

De la Primature au Parlement, Soro traine avec lui, une armée parallèle, le Garde autonome pour la sécurité du parlement (Gasp), qui n’est pourtant pas une force légale reconnue par les textes qui régissent la République de Côte d’Ivoire. La crise latente au sommet de l’etat prend de l’ampleur entre Soro et Ouattara.

 

Chaque camp y va avec ses moyens pour atteindre son objectif. Finie donc la belle époque de l’union sacrée, entre le fils et le père pour chasser du pouvoir le président Laurent Gbagbo. Les alliés d’hier se regardent aujourd’hui en chien de faïence. entre temps, les Ivoiriens apeurés, attendent de voir qui des deux, appuiera le premier sur la gâchette. en effet, depuis son départ de la Primature, Soro Guillaume ne fait que ruminer sa colère contre le camp Ouattara.

 
«Soro Guillaume l’a clairement exprimé au Rdr. Il leur a dit qu’il n’y est pas venu en spectateur passif, mais en véritable conquérant», apprend-on dans le milieu des Républicains. Ça veut tout dire… en fait à la Rue Lepic on n’est pas surpris de voir le «petit» afficher ses ambitions. Car à en croire à nos informateurs, Soro Guillaume aurait même étalé au grand jour, son ambition d’occuper la présidence du Rdr. Qui, faut-il le souligner, est toujours aux mains du chef de l’etat, Alassane Ouattara. «En  tout, je vous informe que Soro Guillaume lorgne le poste de président du Rdr. Et il s’y prépare depuis longtemps», soutient un gros bonnet de la rue Lépic, à Cocody. et pour enfoncer le clou, notre source est revenue sur l’armée parallèle qu’entretient l’ex secrétaire général de l’ex-rébellion. Une thèse qui conforte notre position dans la mesure où l’idée d’une armée propre à Soro ne date pas d’aujourd’hui. A l’origine le Gaspm Au lendemain des résultats du scrutin présidentiel de 2010, naît une crise sans précédent entre la coalition politique Lmp, de Laurent Gbagbo, et celle du Rhdp, pilotée par Alassane Ouattara et soutenu par les Forces nouvelles (Fn), de Guillaume Soro. dans le feu de l’action, à la veille de la bataille d’Abidjan, Soro Guillaume, alors secrétaire général des Fn, Premier ministre et ministre de la défense de Ouattara,
reclus au Golf Hôtel, décide de mettre sur pied son armée. Connue sous l’appellation de Groupe autonome pour la sécurité du Premier ministre (Gaspm), cette armée d’au moins 500 hommes est composée à majorité d’individus de la région natale de Soro Guillaume. elle a pour principale mission, la protection de son leader, certes, mais aussi et surtout elle se doit d’être une force d’éveil sur les actions des hommes de Ouattara.

 

«Bien que les deux hommes visaient la chute de Laurent Gbagbo, il n’en demeure pas moins que Ouattara et Soro se suspectaient au moment de la crise post- électorale. Cette méfiance continue à ce jour», indique un proche de Soro. Ces 500 hommes du Gaspm, ont continué à exister malgré la fin de la belligérance. «Ce sont eux qui faisaient la sécurité de Soro Guillaume, à la Primature. Ils n’obéissent qu’aux ordres de leur patron Soro», souligne-t-on. Toute chose qui se poursuit à l’Assemblée nationale. Avec un léger réaménagement, un jeu de mots qui ne peut cacher l’intention affichée de l’actuel président du Parlement. Pour devenir la Gasp Un véritable jeu de mots qu’utilise le camp Soro pour camoufler l’existence de son armée.

 

Une force parallèle à l’armée nationale et qui échappe au contrôle de Soumaïla Bakayoko, le chef d’etat major des Frci. Selon des informations en notre possession, le Groupe autonome du premier  ministre, vient d’être rebaptisé Garde autonome pour la sécurité du Parlement (Gasp) en vue de s’adapter au changement de poste de Soro Guillaume. L’ex-Sg de l’ex-rébellion abhorre désormais l’habit du président du Parlement ivoirien. C’est donc à juste titre, que le Gaspm revoie son sigle, et devient la Garde autonome. A l’évidence, les 500  personnes qui composent cette force, jouissent d’une «autonomie » de gestion et la conservent en dehors de toute ingérence de l’etat major des Frci. en clair, une armée parallèle dans un etat. Cela au vu et au su d’Alassane Ouattara, ministre de la défense,  chef suprême des armées. Une guerre de succession au sommet de l’etat qui risque fort bien de réserver des surprises aux Ivoiriens.



Toussaint N’Gotta
ngottatou@yahoo.fr

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:11

Comme nous l’annoncions, après leur conclave d’hier et qui faisait suite à l’arrestation de leur mentor, Charles Blé Goudé, une délégation composée de Zap Krasso (pdt Cojep-France), Armand Dago (ami fidèle de Blé Goudé) et Abel Naki (Cri-panafricain) était ce vendredi 18 janvier 2013 à 10h dans les locaux de l’ambassade du Ghana à Paris sise au 8, villa Saïd dans le 16e arrondissement (métro porte Dauphine).

 

Munis d’une motion, les camarades de Blé Goudé auraient échappé eux aussi à une intimidation des éléments des Renseignements généraux (RG) parisiens qui s’étaient très tôt postés au salon de l’accueil. Selon une source proche de la délégation, les RG en civil ont d’abord demandé l’identité de chaque membre de la délégation avant de leur intimer l’ordre de les suivre à l’extérieur.

 

C’est à ce moment qu’est arrivée, l’ambassadrice du Ghana en France, qui a exigé que les RG quittent les locaux de la chancellerie. Elle accordera un entretien de plus d’une heure aux amis de Blé Goudé qui avaient entre autres préoccupations : La préservation des Droits (statut de réfugiés politique) de Charles Blé Goudé, la garantie de sa sécurité.

 

Car selon eux « cette situation pourrait retarder le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ».
A eux, la diplomate ghanéenne a promis rendre compte fidèlement aux autorités locales de son pays tout en indiquant qu’elle est consciente qu’après l’affaire Koné Katina, il serait gênant pour le Ghana de laisser perdurer de tels actes sur son sol, surtout envers des candidats au statut de refugié politique. « Le Ghana est un Etat de droit et démocratique. Rien d’anti démocratique ne se passera pas sur son territoire » a-t-elle rassuré.



Aussi, à Paris, il est projeté une grande marche de soutien au président du Cojep ce samedi 19 janvier 2013. L’artiste Serge Kassy qui devrait présenter son nouvel album ce dimanche 20 janvier à Paris a décidé de reporter l’évènement au 3 février prochain « par solidarité à un frère ».

P.Kouhon/ Eventnews Tv

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:09

L'avocat israélien Nick Kaufman a été choisi pour rejoindre le pool des avocats de l’ex-ministre Charles Blé Goudé. Il travaillera en liaison avec ses confrères ghanéens. Me Nick Kaufman s'est entretenu, hier dans la soirée avec les autorités ghanéennes sur les bases légales de l'arrestation du président du Cojep. Charles Blé Goudé a été interpellé, le jeudi 17 janvier vers 9h, à Tema (Accra).

 

Il se trouve actuellement dans les locaux du Bureau national d'investigation (BNI, police ghanéenne). Par ailleurs, interrogé par l’Afp sur l’information liée à l’arrestation de Charles Blé Goudé, Dr Richard Kodjo, porte-parole du FPI, parti créé par Laurent Gbagbo, a indiqué que le Front populaire ivoirien s’interroge sur les motifs de cette interpellation.

K.Z à Accra

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:06

Le chef de l’Etat ivoirien a passé, hier, un mauvais quart d’heure en Allemagne. Au pays d’Angela Merkel où il est en visite de travail et d’amitié, Alassane Ouattara n’a pas été partout le bien venu. Hier, à Ritz-Carlton, un hôtel 5 étoiles de Berlin, à quelques pas de Potsdamer Platz, où il est venu prendre ses quartiers, le nouvel homme fort d’Abidjan a reçu un accueil tel qu’il n’oubliera pas de si tôt son passage dans la capitale de la République fédérale d’Allemagne.


De nombreux patriotes ivoiriens auxquels se sont joints d’autres Africains, notamment des Camerounais et Congolais, qui semblaient le traquer depuis trois jours, lui ont réservé l’enfer à son arrivée dans ce réceptif hôtelier de luxe. Les manifestants qui étaient à une distance de seulement 12 m, lui criaient des propos hostiles tout en criant que le vrai président de la Côte d’Ivoire est Laurent Gbagbo.

 

Ceci à la grande joie des journalistes à l’affût des informations croustillantes. « Nous l’avons hué et révélé aux journalistes qui est en réalité Alassane Ouattara. Et il s’est tellement senti humilié qu’à sa descente de voiture, qu’il faisait des signes du genre : approchez si vous êtes des garçons ! », raconte un manifestant joint, au téléphone, sur place à Berlin.

 

Et comme s’ils s’étaient passé le mot, les employés de l’hôtel, chargés du protocole, les encourageaient au grand dam de l’hôte de marque. Mieux, la police allemande s’y est mise. « Notre temps de manifestation a été augmenté d’une heure et demie», ajoute notre interlocuteur. «La police nous a laissés à moins de 5 m quand Ouattara sortait », a ajouté notre interlocuteur.

 
« Aujourd’hui, c’était une grâce exceptionnelle du Seigneur », s’est-t-il réjoui tout en faisant toujours référence à la police.


La résistance de Paris avec à sa tête Willy Bla, porte-parole du CRI panafricain, a donné un cachet particulier à la manifestation de Berlin.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

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