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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:13
Une initiative d’Alain Lobogon pour demander pardon à Henri Konan Bédié pour le coup d’Etat de décembre 1999, cela peut se comprendre. En revanche, on se demande pourquoi il associe le peuple Krou qui n’est à priori ni de la rébellion ni du RDR.

    C’est avec beaucoup de surprise que les Ivoiriens ont appris, hier par voie de presse, la démarche du ministre Alain Lobognon avec une délégation du peuple Krou pour demander pardon à Konan Bédié pour les torts qui lui ont été causés en 1999 par Robert Guéi et en 2010 par Laurent Gbagbo. Les journaux proches du pouvoir rapportent qu’au terme de ce premier contact, Bédié s’est dit « soulagé » et qu’une seconde rencontre a été envisagée afin que les Krou demandent pardon à Bédié au cours d’une séance plus solennelle. Cette histoire est bizarre.    Et cela, le citoyen lambda ne peut le comprendre.
 
Le repentir tardif  du RDR

   On a coutume de dire qu’il vaut mieux tard que jamais. Et c’est cette logique que le Rassemblement des républicains (RDR) prend à son compte en initiant une démarche auprès de Bédié pour s’excuser pour non seulement le coup d’Etat de 1999, mais aussi les évènements de 2010. Dans la forme et dans le fond, le ministre Alain Lobognon est bien indiqué pour mener cette démarche. Bien que n’étant pas un cacique et une personnalité « trop » visible, l’homme a acquis de la notoriété, des grades au fil des temps. En 1999, Alain Lobognon était un militant du RDR, précisément membre du bureau national du Rassemblement des jeunes républicains (RJR). Il est témoin de la promesse de son mentor Alassane Ouattara de frapper le régime moribond d’alors dirigé par le président Bédié. C’était au plus fort de la guerre entre le RDR et le PDCI. Et comme « un Ouattara tient toujours ses promesses », le régime de N’zueba est tombé.
Donc par cette démarche confiée à Alain Lobognon, le RDR qui a toujours nié être à l’origine du renversement de Bédié, avoue enfin qu’il est l’auteur du coup d’Etat de 1999. Concernant les évènements de 2010, on peut comprendre que M. Lobognon demande pardon.
Car depuis 2002, celui qui est désormais ministre de la Jeunesse et des Sports, est passé membre fondateur d’une rébellion armée qui a gravement endeuillé et appauvri le pays. De surcroît, en 2010, après les élections, la rébellion a donné un assaut contre le pouvoir Gbagbo. Et cette guerre pour prendre le pouvoir par la force à Gbagbo, est à l’origine de la mort de milliers d’Ivoiriens. C’est donc à un double titre de cadre RDR et de responsable de l’ex-rébellion, que l’ex-adjudant Beugré (c’était son nom dans la rébellion) mène cette démarche auprès de Bédié. Mais concernant les évènements de 2010, c’est plutôt au peuple de Côte d’Ivoire, qu’Alain Lobognon doit demander pardon et non à Bédié. Et de ce point de vue, on se demande ce que faisait le peuple Krou à ses côtés.

Une passe humiliante pour les Krou

Si tant est qu’on doit demander pardon, pourquoi cela reviendrait-il aux Krou de le faire ? Et pourquoi Alain Lobognon, membre du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), au même titre que Konan Bédié, est-il obligé de convoyer les populations de sa région dans ce qu’elle a de plus respectable chez Bédié ? Pourquoi met-il ses parents à genoux à Daoukro pour un fait qui ne les concerne pas?

 Devant ces questions sans réponse, on peut dire qu’Alain Lobognon vient d’infliger une énorme humiliation à ses parents. Le zèle qu’il déploie s’apparente honteusement à un abus de position. Parce qu’on est ministre et bien placé dans le régime ouattara, on peut manipuler les parents et les populations à des fins politiciennes. C’est en cela que se résume son action. Or, ce que les populations espèrent, c’est que soient réalisées les promesses que l’ex-rébellion au pouvoir a faites de trouver « la solution » aux problèmes ivoiriens.
 
Armand Bohui
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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:10
Le corridor avancé d’Ery makouiguié 1 a été victime d’une attaque, tôt le matin du dimanche 16 décembre 2012, par des individus armés non identifiés important des armes et causant la mort par balles de deux soldats des Frci. Aussitôt réalisé que le pouvoir Ouattara a annoncé l’arrestation des cerveaux de cette énième attaque.
Une information qui surprend plus d’un car le voile commence à se dissiper sur la réalité du présumé cerveau mis aux arrêts par les services d’Ahmed Bakayoko, ministre de l’Intérieur. Car, selon les informations concordantes de plusieurs sources, le mis en cause n’est autre qu’un gendarme, en fonction à Katiola.
A à en croire à ces informateurs, le gendarme mis aux arrêts par les Frci et considéré comme étant le cerveau des attaques d’Agboville, se nomme Yao n’Gbesso. En effet, raconte notre source, «le gendarme arrêté par les Frci se nomme Yao N'gbesso. Affecté à katiola, il avait demandé une permission pour aller voir ses deux enfants à Agboville. Avec les mouvements qui s'y sont déroulés, il emprunte un car pour regagner Abidjan, et c'est dans le car qu'il est arrêté. Il est accusé de complicité dans les attaques, et est détenu présentement à Agban. Faites quelque chose pour lui, il est en danger».
Sans commentaires.
Voilà un autre coup du régime qui cherche un bouc-émissaire dans les attaques des positions de son armée. ne sachant plus où donner la tête, le camp Ouattara jette ainsi l’anathème sur des gendarmes sans défense, dépouillé de leurs armes depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011. Aussi est-il nécessaire de rappeler que l’attaque d’Agboville est intervenue 24 heures après la visite d’Hamed Bakayoko dans la cité où il a mis en garde les populations contre une éventuelle attaque contre le régime.

Toussaint N’Gotta
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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:52

ABIDJAN -- L'armée ivoirienne s'est engagée à appliquer des mesures sécuritaires "corsées" après les attaques d'inconnus armés dont la plus récente a couté coûté la vie à deux soldats dimanche à Agboville.

Selon le constat de Xinhua, les forces de sécurité ivoiriennes ont intensifié les patrouilles nocturnes, pour prévenir de nouvelles attaques.

La nuit tombée, tous les périmètres d'Abidjan, la capitale économique ivoirienne sont bouclés par des détachements de policiers, de gendarmes et de militaires.


A l'intérieur de cargos ou de pick-up, les agents de sécurité armés jusqu'aux dents font la ronde dans la ville.

Aux forces de sécurité nationales s'ajoutent les forces de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire qui effectuent des patrouilles pour aider les forces nationales à veiller à la sécurité des biens et des personnes.

"Nous sommes obligés d'être regardants sur certaines choses lors des contrôles, car nous ne devons plus nous laisser surprendre par les attaques", a confié un officier.


Lors d'un entretien avec la presse, le porte-parole des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) le colonel Cherif Moussa avait assuré que toutes les dispositions avaient été prises pour parer à toute éventualité et pour éviter que l'incident meurtrier d'Agboville se reproduise.


Pour sa part, le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko a déclaré que les chefs des commandos qui ont attaqué les bases des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) de cette région ont été identifiés et plusieurs d'entre eux ont été arrêtés.


Une attaque d'individus armés non identifiés avait fait deux morts dimanche à Agboville dans les rangs des FRCI.

Quelques semaines auparavant, des attaques similaires perpétrées dans des sites militaires d'autres localités telles que Bonoua, Grand- Bassam et Dabou et Abidjan avaient fait plusieurs parmi les soldats et les assaillants

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:47

ABIDJAN - Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire, Youssouf Bakayoko, a réaffirmé mardi à Abidjan la volonté de son institution d'organiser dans un "climat apaisé" les élections locales prévues en février prochain.

"Il apparait comme évidente la nécessité d'organiser ces futures élections locales dans un climat apaisé", a déclaré Youssouf Bakayoko à l'ouverture d'une rencontre avec les représentants de partis politiques et de candidats aux élections régionales et municipales.

"Nous tenons en main beaucoup plus que notre propre sort et nous devons dans une volonté démocratique montrer le chemin de la paix", a-t-il ajouté.

Youssouf Bakayoko a appelé les partis politiques et les candidats à s'engager "tous ensemble" dans l'organisation d'" élections démocratiques dans un climat apaisé".

"Là est le chemin, là est (notre) devoir", a-t-il souligné.

Au cours de la rencontre qui s'est poursuivie à huis clos, les participants vont situer les enjeux des élections régionales et municipales, examiner les techniques à mettre en place pour une sensibilisation efficiente des populations et arrêter le mode opératoire du déroulement de ces scrutins qui seront couplés le 24 février.

Dans le cadre de la préparation de ces élections locales, relativement au mode opératoire spécifique à ces deux scrutins, la CEI a organisé successivement la semaine dernière à Yamoussoukro ( centre, 230 km d'Abidjan) un séminaire et un atelier de formation à l'intention respectivement de ses commissaires centraux et des présidents des commissions électorales régionales.

La semaine dernière, les partis politiques de l'opposition, hormis le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo), membres du Cadre permanent de dialogue (CPD) ont réclamé le report des élections et la recomposition de la CEI.

Lundi, après une rencontre entre ces formations politiques et le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, il a été convenu de mettre en place "un groupe de travail" pour faire des propositions qui seront soumises au gouvernement.

Après la grave crise qui a suivi l'élection présidentielle en 2010, l'opposition significative représentée par le FPI a boycotté les élections législatives et ne s'est pas jusqu'à présent décidée à participer aux élections locales.

L'organisation des élections régionales et municipales est censé clore le processus de normalisation du fonctionnement des institutions en Côte d'Ivoire.

 

COMMENTAIRE DU BLOGUEUR FOU :

 


L'organisation des élections régionales et municipales est censé clore le processus de "ouattarisation" du fonctionnement des institutions en Côte d'Ivoire.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:43

ABIDJAN - Quatre militaires ivoiriens poursuivis pour le meurtre d`un soldat nigérien de l`ONU en mars 2011, en pleine crise postélectorale, ont été condamnés mercredi à des peines allant d`un an à 15 ans de prison.

Le tribunal militaire d`Abidjan a condamné le sous-lieutenant Emmanuel Krappa, qui comme les autres servait dans les forces armées fidèles à l`ex-président Laurent Gbagbo, à 15 ans de prison ferme notamment pour arrestation illégale et meurtre de ce soldat de la force onusienne Onuci, Mamoudou Idy. Il a aussi été condamné pour complicité dans le viol de la petite amie de la victime.

Jugés aussi coupables de meurtre, les caporaux Tom Serge Toubaté et Alain Mabré ont écopé de dix ans de prison ferme.

Le capitaine Roland Séahet De Gouhouo a été condamné à un an de prison ferme pour arrestation illégale et séquestration, mais sans mandat de dépôt, ce qui revient à une peine d`un an avec sursis, selon un avocat. Il devra verser une amende de 100.000 FCFA (150 euros).

Le parquet militaire avait requis de sept à dix ans de prison ferme.

Selon l`accusation, dans la nuit du 14 au 15 mars 2011 à Abidjan, des "jeunes patriotes" - des miliciens pro-Gbagbo - avaient interpellé, battu et déshabillé le gendarme nigérien et sa petite amie.

Ils les avaient remis aux militaires présents à un poste de contrôle dans le secteur de la Riviera, situé dans le quartier chic de Cocody (nord). Idy avait ensuite été embarqué, seul et en vie, par les militaires. Son corps n`a pas été retrouvé.

Ouvert le 28 novembre, ce procès était le second procès militaire sur la crise de 2010-2011, après celui qui a jugé début octobre le général Bruno Dogbo Blé, pilier de l`appareil sécuritaire du régime déchu, et quatre autres militaires pour le meurtre d`un officier ivoirien.

Aucun calendrier n`est disponible sur les futurs procès d`ex-chefs militaires pro-Gbagbo détenus depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3.000 morts


eak/tmo/sba

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:42

« Nous avons été reçus à l’Elysée, au Quai d’Orsay, au parlement, au Sénat où nous avons même été reçus à dîner. Nous avons été reçus à bras ouverts et surtout, nous avons été l’objet d’une grande attention. On nous a écoutés partout où nous sommes rentrés pour pousser le cri de cœur et dire que notre pays souffre et qu’on a besoin qu’on nous aide à ramener la paix et la sérénité chez nous. On nous a écoutés religieusement. Toutes les autres courroies constituées par des camarades de lutte nous ont ouvert leurs portes. Nous avons été reçus avec faste au siège du Parti communiste et de manière générale par des militants du Front de gauche français. Nous avons été reçus à la Fondation Jean Jaurès où nous avons travaillé avec beaucoup d’engagement(…). Dakar a été une étape très intéressante. Et je voudrais ici devant tous les journalistes, réitérer mes remerciements au président Macky Sall qui nous a reçus en bon africain. Disponibilité, hospitalité et générosité. Et nous avons surtout trouvé des oreilles pour nous écouter attentivement et pour nous annoncer des initiatives qui nous dépassent nous-mêmes. Nous avons trouvé des camarades mobilisés comme le professeur Malick Diagne et aussi Amath Dansoko qui est ministre d’Etat. Nous avons beaucoup travaillé ».


Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI), l’ex-député Sylvain Miaka Ouréto, à son arrivée lundi à l’aéroport d’Abidjan, a promis réserver la primeur du compte rendu de sa mission aux instances de son parti. Mais les quelques mots qu’il a confiés à la presse à sa descente d’avion en disent long sur son état d’esprit. Une totale satisfaction. En attendant donc d’avoir les détails de la tournée dans son ensemble et surtout les résultats qu’elle produira, on peut dire que pour le parti à la rose, le retour sur la scène politique internationale est un vrai retour gagnant. L’on se souvient, en effet, qu’à la fin de la crise postélectorale, l’ancien patron de l’ONUCI, Young Jin-Choi, disait à qui voulait l’entendre que s’en était fini du FPI. Le parti bleu et blanc avait démenti cette prophétie lugubre en réussissant le meeting du 21 janvier 2012 à la place Ficgayo de Yopougon. Ce jour-là, malgré la répression organisée par le régime ouattara, les militans du FPI avait prouvé à la face du monde qu’ils n’entendaient pas abandonner leur idéal d’émancipation et de progrès pour la Côte d’Ivoire et pour l’Afrique. Depuis, Ouattara et ses suiveurs ont accru la pression. Plusieurs cadres du parti dont le secrétaire général, l’ancien député à l’Assemblée nationale, Laurent Akoun et un de ses adjoints, l’ex-ministre Alphonse Douati, sont venus gonfler le nombre de prisonniers politiques. Le siège du FPI a été attaqué et vandalisé. Tous les rassemblements du parti sont interdits.


C’est en ce moment que l’extérieur déroule le tapis rouge aux «damnés» de la terre. En attendant de voir les retombées de toutes ces séances de travail, on ne peut que constater le contraste entre la situation vécue par le parti en interne et toute la sollicitude dont il a été l’objet en France et au Sénégal. C’est qu’entre temps, le pouvoir a changé de camp dans l’hexagone. Depuis le mois de mai 2012, François Hollande a remplacé Sarkozy à l’Elysée. Et la Gauche tient tous les leviers de la vie institutionnelle en France. Au Sénégal où le FPI a été reçu, sans être de gauche, le président Macky Sall est arrivé au pouvoir en partie grâce au soutien d’importants partis de gauche comme le Parti socialiste sénégalais de Ouasmane Tanor Dieng, le Parti du travail d’Amath Dansoko ou l’Alliance des forces du progrès (AFP) de Moustapha Niasse. Une situation complètement différente de l’époque de Wade où le zèle pro-Sarkozy ne laissait aucune place à la lucidité.


Mais le retour gagnant du FPI sur la scène politique internationale a une autre raison. L’échec de M. Ouattara. Depuis le 11 avril 2011, en effet, le monde entier a découvert le vrai visage de celui pour qui la France s’est résolu à faire une guerre coloniale en plein 21e siècle. Un régime tribal. Largement incompétent et inutilement violent. De sorte que la France de Sarkozy et ses alliés qui avaient misé sur Ouattara se rendent certainement compte que le produit qu’ils ont imposé aux Ivoiriens est un produit avarié. En ce sens que la gouvernance de M. Ouattara pose véritablement problème dans tous les domaines. Notamment en termes de violation des droits de l’Homme. Sous le régime Ouattara, la Côte d’Ivoire est devenue un Etat de non-droit. Les enlèvements, les tortures, les assassinats extrajudiciaires sont devenus monnaie courante. Les nouvelles autorités françaises et avec elles tous ceux qui sont soucieux de voir la Côte d’Ivoire sortir de la crise sans trop de casses, ont donc choisi de parler avec le FPI. La seule force politique qui constitue aujourd’hui une alternative crédible au régime de M. Ouattara et qui porte les espoirs des Ivoiriens.


Et au cours de sa tournée, le président Miaka en a donné les preuves au regard des échos qui nous parviennent. Aussi bien en France qu’au Sénégal, il a exigé la libération du président Gbagbo, des autres prisonniers politiques et le retour des exilés. Le président intérimaire du Fpi a indiqué, selon nos informations, que ces exigences sont non négociables pour que le Fpi participe aux élections municipales et prenne par aussi au processus de réconciliation.

Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr

 

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:39

Dans cet entretien, l’ancien ministre du Commerce, Dagobert Banzio, déclare n’avoir aucun regret d’avoir quitté le gouvernement. Bien au contraire, il estime que ce départ est une occasion pour s’offrir un repit avant l’action.

Quel est votre état d’esprit après votre départ du gouvernement ?

Je me sens serein. Je me sens reposé et prêt à affronter d’autres chalenges. Vous savez que ces charges sont quand même lourdes. Il m’arrivait très souvent de ne pas manger toute la journée. Je ne m’en rendais compte que lorsque je sentais un mal de ventre. Maintenant, j’ai un temps de relaxe.  Mais je dirai que j’ai passé un bon temps dans le gouvernement qui m’a permis de participer à des débats de grands niveaux de la nation pendant sept ans dans des conditions instables. Je pense qu’il faut remercier Dieu, le président Bédié qui m’a autorisé à entrer dans les différents gouvernements. Je remercie le président Ouattara de m’avoir permis de participer à un niveau exceptionnel très élevé de la gestion de la crise et de la situation post-crise. Je pense avoir été à la hauteur des charges qui m’ont été confiées. Avec tout ce que j’avais comme charges, je pense que j’avais besoin quand même d’un tout petit repos.

Quel message avez-vous  pour les parents qui, semble-t-il, n’ont pas digéré votre sortie du gouvernement ?

Dans le Cavally, tout comme à Abidjan, j’ai enregistré des réactions de cette nature. Mais vous savez, c’est d’abord une grâce d’être parmi les cinq choix du Pdci pour être dans le gouvernement, quand on sait qu’il y a des milliers de cadres qui attendent d’être choisis. Et puis le président Ouattara, avec son expérience, son expertise, avec tout ce qu’il sait faire, avoir le privilège d’être dans son gouvernement, je pense que ce n’est pas donné à tout le monde. Et puis, le temps que j’ai passé au gouvernement, il faut s’en féliciter. Je pense avoir donné le meilleur de moi-même avec toutes les contraintes, les difficultés, les problèmes de sortie de crise. Ce que je peux dire à mes parents, c’est de se féliciter d’avoir eu un des leurs qui a participé à la vie de la nation.  Alassane Ouattara est le président de la République, il a des contraintes, des charges, des points d’arbitrage et des objectifs  qu’il assigne à son programme et, à un moment donné, il a la liberté de prendre la décision qu’il estime être plus opportune. Quand le président vous choisit, vous êtes heureux. Vous ne lui demandez pas pourquoi il vous a choisi. S’il vous demande de partir, soyez heureux, parce qu’il a besoin d’appeler d’autres personnes qui seront heureuses de faire le même travail. Je dis donc à mes parents que quand vous aimez quelqu’un qui vous a appelé, le jour où il vous dire de partir, il faut lui faciliter la tâche. Les expériences que j’ai acquises auprès des présidents Bédié, Alassane Ouattara, les Premiers ministres Soro et Ahoussou Jeannot, je compte les mettre au profit de ma région. Vous savez, quand on parle d’une Côte d’Ivoire émergente à l’horizon 2020, ce n’est pas que la fonction publique, ni l’administration, encore moins le gouvernement qui le réaliseront tous seuls. Il faut des acteurs sur le terrain, que ce soit du côté de la société civile, des collectivités territoriales  ou des opérateurs économiques, nous qui avons servi à quelque niveau, il faut qu’on serve l’Etat autrement pour aider le président Alassane Ouattara à réaliser son projet qu’il a pour la Côte d’Ivoire.

Quelles sont vos ambitions pour la région du Cavally ?

Je voudrais vous dire qu’en 2002, j’étais candidat au poste de président du Conseil général de Guiglo. J’ai affronté mon frère, le ministre Hubert Oulaye. A l’époque, nous avons été battu de 3900 voix. Je rappelle que le Rdr avait un candidat ; ils ont eu plus de 3000 voix, l’Udpci  7000 voix. Cela veut dire que s’il y avait la cohésion, malgré la puissance de nombreuses personnalités que je respecte, comme Hubert Oulaye, et Jean-Gervais Tchiédé, nous aurions gagné parce que les parents nous faisaient confiance.  Nous avons accepté la situation. Aujourd’hui, c’est un autre challenge parce qu’à l’ancien Conseil général de Guiglo qui comprenait la sous-préfecture de Taï, de Zagné, de Guiglo et de Bloléquin s’ajoute celle de Toulépleu. Il y a donc plus d’enjeu qu’en 2000 parce qu’il y a eu la destruction de la zone, la déstructuration de la société ; plus d’enjeu, parce que nos valeurs culturelles et rituelles ont été sérieusement affectées, parce que les jeunes ont été entraînés dans des actions de déstabilisation, il y a eu la fracture sociale. Il faut ressouder le tissu social et réconcilier. A ces cas se sont ajoutés les problèmes fonciers qui existaient déjà. Et puis, on a nos frères et sœurs qui sont pour la plupart exilés au Libéria et au Ghana. Il faut faire en sorte que la vie reparte  de plus belle.  Compte tenu de la position que nous avons eue pendant la période de la crise postélectorale et la situation que nous avons vécue, nous avons les moyens de rapprocher les populations. Au-delà de tout ça, il faut être plus proche pour régler les problèmes des parents. La volonté de la Côte d’Ivoire de gagner le combat de l’autosuffisance alimentaire existe ; on peut faire la production de riz avec un rendement de cinq tonnes à l’hectare sur un espace exploitable trois fois dans l’année. Je pense que c’est une opportunité de mettre notre diagnostic au service des jeunes dans les villages pour leur permettre d’avoir du travail. Cela va évidemment leur éviter des comportements malsains. Souvent dans les échanges, les parents exposent comme problème l’occupation des forêts classées. Mais moi je leur dis que la gestion de la forêt classée est du ressort de l’Etat. Le reste, ils doivent le mettre en valeur. Ils peuvent faire de l’hévéaculture, de la cacaoculture, le palmier à huile, etc. Et nous, dans le cadre du Conseil régional ce sont ces projets que nous avons avec nos partenaires pour que les jeunes apprennent eux-mêmes à faire leurs plantations de sorte que d’ici deux ans, ils aient les moyens de subvenir à leurs besoins et éviter ainsi de tomber dans la jalousie jusqu’à aller détruire les biens d’autrui.

Vous parliez tantôt d’élection régionale. Quelles sont vos  chances de donner la victoire à votre parti, le Pdci-Rda ?

Les réactions que j’ai enregistrées çà et là de gens m’apportant leur soutien, je pense que les choses devraient bien se passer. Ce qui est le plus important, c’est qu’on se retrouve dans la cohésion et qu’on privilégie l’intérêt de la population. Ici ce n’est pas une élection politique, même si nous sommes parrainés par nos partis politiques; il s’agit du développement. Quand je vois le soutien des chefs de villages, de certains cadres du Rdr, de l’Udpci, ça ne fait que me rassurer.

Il n’y a pas de développement sans paix. Quelles sont les initiatives que vous revendiquez pour donner une chance à la cohésion sociale et à la réconciliation entre les filles et fils du Cavally ?

Je sais que beaucoup de problèmes sont là. Ce n’est pas évident qu’on sorte de la crise sans conséquences négatives. Il y a des problèmes de décès, de maisons détruites ; moi-même j’en suis une gosse victime. Ce qui est essentiel pour l’heure, c’est l’entente, la réconciliation entre tous les habitants du Cavally. Nous avons commencé à demander aux uns et aux autres de pardonner, aux chefs de villages d’aider à retrouver la cohésion, d’être des chefs de villages de référence, exemplaires. J’ai dit aux chefs d’être sans parti pris. Un chef sait pardonner. Ce que nous leur demandons, c’est d’éviter d’exclure et d’aider les uns et les autres à reprendre leur place. Même ceux qui ont été utilisés contre nous, qu’on les accepte et que nous puissions créer un cadre qui pourra les aider à avoir des revenus qui leur permettent d’être autonomes. Il y a nécessité de reconvertir les mentalités de nos frères, nos sœurs, nos enfants pour que nous ayons une autre approche de la vie. Qu’on respecte la vie de l’autre.

Interview réalisée à Bloléquin par Valentin Koffi

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:37

Le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA, a eu ce mardi 18 décembre 2012, une séance de travail avec le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), et a reçu en audience, successivement MM. Bert KOENDERS et ROMANO Prodi, respectivement Représentants Spéciaux du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) et le Sahel.

Au terme de la séance de travail avec le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Président de la Cour Suprême, M. KONE Mamadou a précisé à la presse que cette rencontre est une ‘’réunion normale’’, d’autant que notre Constitution dispose que le Président de la République est le Président de cette Institution (CSM) ; et qu’à ce titre, il préside ses réunions, si son calendrier le lui permet. Dans le cas contraire, les séances du CSM sont présidées par le Vice- Président qui est le Président de la Cour Suprême.

Il a ajouté qu’il s’est agi au cours de la rencontre du jour, de parler du fonctionnement normal et général de la justice d’une part, et de faire au Chef de l’Etat, le bilan de toutes les réunions qu’il n’a pu présider, d’autre part. Le Président de la Cour Suprême a également indiqué que la rencontre a permis de discuter des questions concernant la justice en Côte d’Ivoire et des mesures à mettre en oeuvre afin qu’elle ait une meilleure image.

Après le Conseil Supérieur de la Magistrature, le Président Alassane OUATTARA a échangé avec le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Bert KOENDERS. Selon le Patron de l’ONUCI, l’audience du jour avait pour but, en cette fin d’année, de faire le point de ses activités, mais aussi de préparer la prochaine réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la Côte d’Ivoire qui aura lieu dans le courant du mois de janvier 2013. Dans ce cadre, les questions liées à la restructuration du système de sécurité ; au désarmement ; à la justice et au droit de l’homme, ont figuré à l’ordre du jour de leurs échanges.

Au cours de l’entretien, le Chef de l’Etat et son hôte ont également évoqué la situation socio- politique en Côte d’Ivoire et ont invité les acteurs politiques et l’ensemble des ivoiriens à favoriser la décrispation et à se retrouver. M. KOENDERS a révélé avoir été à l’aise au cours de l’audience dans la mesure où sur tous ces sujets le Chef de l’Etat a fait preuve d’ouverture.

La dernière personnalité à être reçue par le Président de la République a été M. ROMANO Prodi, nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahel.

Avec l’ancien Président du Conseil italien (ex- Premier Ministre), il a été question essentiellement du Mali. Le Chef de l’Etat a indiqué avoir présenté à M. ROMANO Prodi, la gravité de la situation au nord Mali, marquée par des violations très graves des droits de l’homme et la paupérisation de plus en plus

croissante de cette région. Il a précisé que les menaces sont grandes non seulement pour le Mali mais également pour toute l’Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, le Président Alassane OUATTARA a dit pouvoir compter sur l’influence et l’implication de l’ancien Premier Ministre italien afin qu’une résolution des Nations Unies sur le Mali soit votée cette semaine.

Quant à M. ROMANO Prodi, il a reconnu que le problème du Mali est grave, urgent, et que par conséquent, il est nécessaire de préparer l’action militaire de façon efficace ; mais après avoir usé auparavant de tous les moyens pour rechercher la paix.

Toutefois, il a ajouté qu’il y a un accord général et partagé de toute la Communauté internationale de protéger le Sahel contre le terrorisme.

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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 16:01
De tous les drames vécus en Côte d’Ivoire, la rébellion armée du 19 Septembre 2002 demeure celle qui, par sa durée et son caractère lâche, continue de marquer les esprits. Cette rébellion porte un nom, celui de Soro Kigbafori Guillaume. Soro Guillaume, devenu chef rebelle du Mouvement Patriotique de Cote d’Ivoire (MPCI) à  28 ans, est selon son blog, un « repère moral et politique en Afrique. » Sur ce blog on pouvait lire ceci : « 40 ans de parcours historique et légendaire de la jeune star politique de l’Afrique post-Mandela. ». Sic! Si le ridicule n’a visiblement pas de frontière dans la galaxie de ceux qui déstructurent l’Etat, la raison nous invite à ne pas nous laisser emberlificoter par ces opérations de communication dont l’évident objectif est de préparer le fauteuil présidentiel à l’ex chef rebelle. Cette raison trouve son fondement dans une célèbre phrase de Lénine : « les faits sont têtus ». En d’autres termes, Soro Guillaume ne peut passer par pertes et profits toutes les inhumanités commises par ses hommes et dont il devra assumer devant le tribunal des hommes et celui de Dieu, l’entière responsabilité.  Son combat qu’il présente comme une cause juste peut-il effacer ses crimes et l’élever au rang de grand?

Du caractère salutaire de la rébellion

Soro Guillaume perçoit la rébellion qu’il a conduite comme « une chance » en cela qu’elle visait à permettre à la Côte d’Ivoire de « renouer avec la démocratie ». Cela veut dire d’une part que la démocratie était une réalité sous Houphouët, Bédié, Guéï Robert. Etant entendu qu’on ne renoue que ce qui a été dénoué, nous nous posons la question de savoir lequel de ces Présidents a-t-il dénoué la démocratie. L’inexistence de démocratie avait été fatale au Président Bédié (victime d’un coup d’Etat militaire). Le Général Guéï Robert a été emporté par sa soif de « braquer » le choix démocratique du peuple. Ils n’ont par conséquent jamais été des démocrates. Le Rdr, parti qui a parrainé la candidature de Soro au « désert électoral » du 11 Décembre 2011, ne dira pas le contraire. Lui qui n’a cessé de présenter Bédié comme une parenthèse honteuse. Alors quelle démocratie Soro voulait-il renouer? D’autre part, la lutte armée apparait aux yeux de Soro comme la panacée à un manque criard de démocratie. Autrement dit, lorsque le processus démocratique est bloqué, les citoyens doivent se donner les moyens de prendre les armes pour débloquer la situation. Par cette conception des choses, il reproche aux leaders de l’opposition des années Houphouët Boigny, le fait de n’avoir pas pris les armes pour renverser le bélier de Yamoussoukro. Mais sans s’en rendre compte, le jeune Soro met à la face du monde la conception guerrière qu’il a de la politique. Là où nos anciens utilisaient les arguments pour convaincre, Soro lui, utilise les armes pas pour convaincre, mais plutôt vaincre. Or vaincre par les armes n’a jamais garanti la démocratie, au contraire cela constitue une source d’instabilité chronique. Comment comprendre un tel acte de Soro quant on sait qu’il professait devant les députés gabonais, les vertus du fair play. Le fair play n’est-il pas l’acceptation des règles en vigueur ? Si Soro a pris les armes, c’est bien parce qu’il n’a jamais cru au fair play. Il aurait fallu que le Député de Ferké combatte le régime par les idées en montrant les faiblesses du système. Soro a méprisé les normes et a embouché la voix des armes. Quelle est donc la démocratie que la rébellion de Soro a-t-elle instaurée en Côte d’Ivoire ? Elle n’a fait que basculer notre pays dans le club des pays dont les systèmes politiques se situent aux antipodes des normes admises en matière de gouvernance démocratique. Les dérives s’observent à tous les niveaux : confusion des pouvoirs, imposition du mandat impératif à la représentation nationale, négation des droits de l’homme, justice sélective, inégalité, exclusion, tribalisme,  etc.  La rébellion n’a pas réussi à faire des ivoiriens, des citoyens d’un même pays, elle n’a ni fortifiée le désir de vivre ensemble, ni permis aux ivoiriens de mutualiser leurs énergies face aux problèmes de la nation. Au contraire, elle a stratifié la société ivoirienne, les détenteurs du pouvoir étant les maitres des damnés gouvernés. Pourtant Soro avoue avoir cédé aux pulsions guerrières pour l’avènement d’une société exemplaire. Faut-il en rire ?

De la guerre par procuration

Comment croire un seul instant aux propos de Soro tendant à faire admettre qu’il ne menait la guerre pour personne. Il n’avait reçu mandat de personne. Ce discours est celui que les enfants veulent bien entendre. La guerre par procuration, le jeune Soro l’a menée depuis l’université. Se servir de son mouvement pour aider son chef Ouattara à asseoir une réputation d’homme aimé par la jeunesse estudiantine, tel a été la face cachée des successifs conflits qui ont secoué les universités ivoiriennes à partir de 2000. Devons-nous croire facilement à la petite colère enrobée d’hypocrisie lorsqu’il affirme : «Je me suis toujours senti blessé, insulté quand certains ont prétendu que nous étions des jeunes manipulés qui mènent un combat par procuration» ? Bien sûr que non. Soro Guillaume s’est mis au service des ennemis de la Côte d’Ivoire. Ceux qui trouvaient en Laurent Gbagbo un obstacle à la poursuite de leur politique coloniale en Côte d’Ivoire. Comment Soro peut-il se sentir blessé lorsqu’on sait que du statut de jeune étudiant (non salarié) il est rapidement devenu un chef de guerre exerçant un contrôle certain sur les ¾ du territoire ivoirien ? Où Soro a-t-il eu les moyens pour se construire un empire au nord du pays ? Quel carnet d’adresses avait-il pour que son seul coup de fil, suscite le refus d’une intervention militaire française auprès des forces de défense et de sécurité ? Quels moyens avait-il pour que, vêtu d’un costume quadrillé, il soit une star à Lomé et Marcoussis ? Quel poids avait-il pour que le camp de Pô au Burkina Faso soit le centre d’entrainement de ses hommes assoiffés de satisfaire leurs mandants ? A la vérité, comme l’a dit le Synares (Par la voix du prof Nyamien Messou) aux premières heures du déclenchement de la rébellion, c’est bien la France qui avait attaqué la Côte d’Ivoire par le canal de ses manipulés africains. Le Député socialiste Français Henri Emmanuelli avait reconnu que le souci de Laurent Gbagbo de faire de la Côte d’Ivoire un pays indépendant ne lui a pas été pardonné (un homme une vision d’Hanni Tchelley). Naturellement que c’est la France qui a réprimé ce souci, laquelle répression se confirme plutard lors de la crise postélectorale. Que Soro nous dise qu’il est froissé parce qu’il lui est reproché de mener une guerre par procuration, est vraiment déconcertant. Sa course vers l’hôtel du Golf, ne pouvait pas passer sans dévoiler que Soro Guillaume était bel et bien en mission pour ses mandants. Si tant est qu’il menait une guerre non contrôlée de l’extérieur et que ses penchants extraordinaires pour la démocratie sont intacts, pourquoi n’ouvre t-il pas les yeux pour voir que « sa » rébellion n’a rien résolu. Il peut toujours dire aux bénéficiaires de « sa » rébellion que l’objectif est dévié et qu’il y a lieu de revenir aux objectifs de départ. Malheureusement, Soro ne peut ni se renier, ni dénoncer ceux qui ont mis les armes dans ses jeunes mains.

En définitive, notons que Soro ne peut se tailler une image de grand sans s’enfoncer dans la gadoue. Tout milite contre lui. Et ce n’est pas le fait de dire qu’il assume « sa » rébellion qui fera de lui un homme totalement libre. Libre il n’a pas été dans la mise en œuvre de sa rébellion, libre il ne sera pas jusqu’au prononcé du verdict du tribunal des hommes et de celui de Dieu. Devenir grand aujourd’hui, prend sa source dans les actes posés hier.

Une correspondance d’Alain Bouikalo
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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 15:59
ALORS QUE les membres du gouvernement ont participé au lancement en grande pompe des festivités "Abidjan perle des lumières", initiative ubuesque de la première dame qui consiste à illuminer les grande artères d’Abidjan d’une débauche de luminaires contrastant avec l’obscurité dans laquelle sont maintenues au quotidien les populations ivoiriennes du fait des coupures, délestages et tarifs exorbitants qui leur sont imposés, il nous semble important de tourner les projecteurs vers un fait troublant de la gestion opaque du gouvernement Ouattara.
 
De quoi s’agit-il ? Lors du conseil des ministres du 07 novembre 2012, il est fait mention dans le communiqué final, au titre des divers en son point 2 : «Le Conseil a été informé par madame la Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, de la création d’un Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire. Ce Fonds, doté au départ de un (1) milliard de FCFA, a pour objectif de financer des activités génératrices de revenus au profit des femmes, en vue de lutter contre la pauvreté. Le projet concernera 6000 femmes la 1ère année et 8000 femmes la 2ème année.»
 
Or, ne voilà-t-il pas que le 14 décembre 2012, comme annoncé par différents de journaux de la place depuis plus d’un mois, la première dame a procédé, à grand renfort de publicité et devant un parterre de membres du gouvernement et du corps préfectoral, à la remise d’un don d’un milliard de francs cfa à travers un fond d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire dont elle serait la créatrice !

Par souci de transparence et pour une meilleure adéquation aux pratiques de bonne gouvernance inhérente à toute démocratie qui se respecte, il faut que le gouvernement clarifie rapidement ce qui ressemble à un très douteux mélange des genres, en répondant aux interrogations suivantes :
 
-Où est le milliard de fcfa du gouvernement promis aux femmes ?
-D’où provient celui de la première dame ? Qui sont ses financiers ou donateurs ?
-L’Ong de la première dame, Children of Africa, est-elle un démembrement du ministère de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant ?
-Ou alors, Madame Dominique Ouattara est-elle devenue membre du gouvernement ?
 
En effet, la trop grande similitude entre les deux annonces pourrait laisser penser que les fonds publics sont utilisés pour faire la promotion personnelle de l’épouse du chef de l’Etat, ce qui n’est évidemment pas acceptable dans un état de droit. Il semble également utile que Madame Ouattara explique aux Ivoiriens d’où proviennent les fonds qu’elle utilise pour faire, à tour de bras, des «dons» aux populations. Du temps où ils étaient dans l’opposition, le couple Ouattara ne nous avait pas habitués à pareilles largesses distributives, ce qui nous amène à nous interroger sur les origines du néo-patrimoine qu’ils semblent avoir acquis récemment. Voici, pour exemple, un récapitulatif non exhaustif des prodigalités de la première dame depuis l’accession de son époux à la présidence de la République, dont le total dépasse allègrement les 2,5 milliards de francs cfa:
 
 

Date

Circonstances
Dons
07-juin-11
Fête des mères
Distribution de 12 000 tickets aux femmes pour leur permettre d’avoir accès à la salle Anoumabo au palais de la culture. Dons de 8 congélateurs, de 300 complets de pagne Uniwax et 5 gazinières
25-juin-11
Cérémonie d’inauguration de l’école primaire publique magic système de Marcory Anoumabo
Dons de matériel médical de 5 millions à la formation sanitaire urbaine à base communautaire du quartier
13-juil-11
Soutien aux victimes des inondations
Don de 350 sacs de riz, 120 cartons d’huile, 60 cartons de savons, 30 cartons de sel, 50 cartons de pâtes alimentaires, 30 cartons de sucre, 400 matelas, 400 nattes, 800 moustiquaires imprégnées, 800 couvertures, 800 seaux et 800 bassines sacs.
19-juil-11
Soutien aux victimes des pluies dans la commune d’Attécoubé
Dons d’une valeur de 35 millions aux différents quartiers touchés par le sinistre et 3 millions cinq cents mille francs à toutes les familles sinistrées du district d’Abidjan.
15-août-11
Dons aux familles des sept femmes tombées à Abobo le 3 mars 2011
49 sacs de riz, 14 sacs de sucre, 21 cartons de lait et 14 cartons de pâtes alimentaires
19-sept-11
Dons aux personnes démunies à Abobo par la fondation Children of Africa
Plus de 100 millions de dons
03-oct-11
Cérémonie de réconciliation des femmes du Grand Centre
Don de 15 millions de francs aux femmes du Grand Centre
14-nov-11
Prélude à la visite d’Etat du Président dans l’ouest
100 millions de francs aux populations de Duékoué et de Bangolo sur les 300 millions de la caravane humanitaire qui seront distribués de Man à Guiglo
20-déc-11
Fêtes de noël
Dons de jouets d’une valeur de 30 millions et, aux enfants, de 4 millions 500 mille francs aux structures qui les encadrent
26-janv-12
Voyage des « mamans éléphant » à Malabo dans le cadre de la coupe d’Afrique
Don de 5 millions de francs
15-mars-12
Dons aux habitants d’Adjamé-Bingerville
106 millions de dons divers auxquels s’ajoutent des dons en espèces de 7 millions de francs
22-mars-12
Dons à l’orphelinat des filles et aux établissements primaires et secondaires de Grand-Bassam
Dons de 50 millions à l’orphelinat et aux écoles. Don de 114 ensembles géométriques, 100 cartons de craie, 100 ballon, 38 jeux de maillot, 4 tonnes de riz, 200 sachets de pâtes alimentaires, 100 cartons de tomate concentrée, 100 cartons de petit pois et 20 bidons d’huile de 20 litres
18-avr-12
3e caravane ophtalmologique
Consultation de 26 095 enfants et distribution de lunettes de correction à 1103 enfants
21-avr-12
Visite d’Etat du Président à l’ouest, étape de Toulepleu
20 couffins, 20 paniers garnis, 10 paniers de fruits, 20 blouses, 2 tonnes de riz, 50 kits d’incitation à la consultation prénatale, 5 bidons d’huile de 20 litres, 50 paquets de 5 kg de pâtes alimentaires, 5 cartons de tomate et 5 sacs de sel pour l’hôpital général. Pour les cantines scolaires : 4 tonnes de riz, 10 bidons d’huile de 20 litres, 10 cartons de tomate concentrée, des gobelets, des assiettes et des cuillères. Pour le lycée moderne : 16 millions de dons dont 5 ordinateurs, 5 imprimantes, un photocopieur canon, des paquets de rames, du matériel géométrique
21-avr-12
Visite d’Etat du Président à l’ouest, étape de Guiglo
Dons à l’Institut de Formation et d’éducation féminine : tonnes de riz, pièces de tissus cretonnes, de la popeline, des crochets, des bidons d’huile de 20 litres, etc.
24-avr-12
Inauguration du lycée Dominique Ouattara de Man et visite de l’orphelinat de Zlanwopleu
5 millions pour l’orphelinat de Zlanwopleu et pour le lycée jeunes filles, 5 ordinateurs, 5 imprimantes, 5 photocopieurs, des ensembles géométriques et sportifs, des cartes de la Côte d’Ivoire et du monde
21-juil-12
Ramadan 2012
30 millions de dons à la communauté musulmane pour le mois de jeûne
04-août-12
Ramadan 2012 à Biankouma
Dons de 1,5 tonne de riz et 1,5 tonne de sucre à la communauté musulmane
21-sept-12
Rentrée scolaire 2011-2012
63 millions de dons à différentes écoles (Gesco-Yopougon, Abobo habitat, Iep Cechy Agboville, Iep Samo Bonoua, Bako, Tengréla, Kong, Ouangolo, Zuénoula, Djébonoua, M’bahiakro, Treichville
3 millions 200 000 offerts aux populations de Gesco le même jour
05-oct-12
Dons aux lauréates du concours Miss mathématiques
Dons en espèces et en matériels de 16 700 000 francs aux lauréates, à la commission Miss mathématique, aux établissements nominés, 10 300 000 francs aux élèves du lycée des jeunes filles de Yopougon, 3 300 000 francs aux membres du corps enseignant, aux chefs traditionnels et religieux, à la fanfare et aux majorettes. Les lauréates ont aussi reçu : 6 ordinateurs portables, 6 souris mobiles sans fil, 17 calculatrice scientifique HP 33S, 20 livres de mathématique seconde, 20 livres de sciences physiques, etc.
13-oct-12
Soutien aux défavorisés de M’batto
Dons de 5 voiturettes et de 16 fauteuils roulant à 21 handicapés.
Dons de mobiliers et de matériels de bureau de 6 150 000, fournitures de bureau 350000
14-oct-12
Finale de la coupe Maman Dominique Ouattara à Abobo
Dons de 130 000 francs, d’un trophée et de 15 T-shirt à l’effigie de Children of africa pour le vainqueur et, pour le vaincu, 80 000 francs et 15 T-shirts. Dons de 280 000 francs pour les enfants de la colonie de vacances organisée par l’ONG Solidarité des Adulte pour l’Enfant en Côte d’Ivoire
17-oct-12
Annonce aux femmes députés d’un projet de microcrédit en faveur des femmes dénommé fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire
Dotation du fonds d’une enveloppe de 1 milliard de francs fourni par le Programme Présidentiel d’Urgence
22-oct-12
Acte de bienfaisance à l’Orphelinat de Grand-Bassam et à la communauté d’Adjamé-Bingerville
Dons de 2 minibus de 22 places
02-nov-12
Assistance scolaire
Dons d’un 2e bibliobus aux élèves de Côte d’Ivoire après celui offert en février 2012
02-nov-12
Assistance scolaire
Equipement de 3 millions de l’école maternelle Dons d’un deuxième bibliobus aux élèves de Côte d’Ivoire après celui offert en février 2012du Groupe scolaire Kong et offre d’effets scolaires d’une valeur de 9 millions de francs à l’Inspection de l’Enseignement primaire de Ouangolodougou
09-nov-12
Investiture du bureau national de l’Association des Epouses des militaires de Côte d’Ivoire
Dons de 34 millions de francs aux épouses des militaires de Côte d’Ivoire
16-nov-12
Prélude à la visite du Président dans le Bounkani
Dons de 150 millions de francs pour équiper les femmes en décortiqueuses de riz et broyeuses de manioc et les écoles secondaires de Doropo, Téhini, Nassian et de Bouna en matériels divers. Dose de vaccin contre la méningite administrée à tous les enfants de 3 à 15 ans et aux femmes en âge de procréer.
17-nov-12
Dons d’une valeur de 300 millions de francs aux populations de Bouna (100 millions), de Tanda (100 millions) et de Bondoukou et Sandégué (100 millions)
28-nov-12
Equipement du centre de santé urbain d’Amanvi et divers dons d’une valeur de 25 millions de francs
29-nov-12
Dons d’une valeur de 10 millions de francs au collège, à l’école maternelle et aux différentes cantines scolaires de la région
 
Mamadou CISSE
Délégué National de LIDER à l’Emploi et la Jeunesse
In Le Nouveau Courrier le 18 décembre 2012
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