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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 07:45

Les travailleurs ivoiriens étaient tout malheureux hier dans les sièges de leurs différents syndicats à l’occasion de la commémoration de la fête du 1er mai 2012. Non seulement, ils n’ont pas effectué leur traditionnel défilé devant le chef de l’Etat parti en catastrophe en France le 29 avril, mais ils ont été surpris dans les rues de Treichville, Adjamé et du Plateau par de nombreux policiers et militaires (bérets rouges) les marquant à la culotte et barrant les routes.

 

«On ne peut pas travailler parce que toutes les routes sont barrées au Plateau, qu’est-ce qui explique tout ça ? Parce que le Président (Ouattara) n’est pas là ?», s’est indigné un chauffeur de taxi compteur à bord duquel nous nous trouvons. Plusieurs automobilistes et travailleurs ont fait l’amer constat.


Des travailleurs, militants de l’UGTCI, ont dénoncé avec vigueur la cherté de la vie et le racket des forces miliaires de Ouattara appelées FRCI. Avec insistance, ils ont demandé la baisse du prix de l’eau, de l’électricité, du coût du transport, du téléphone, du gaz, de l’huile, du lait , de la viande et le relèvement du niveau de salaire dans le privé et le public, par la voix du secrétaire général de l’UGTCI, M. Adé Mensah François, au siège de la centrale syndicale à Treichville au cours de la matinée. A cela, il faut ajouter la résolution relative à la relance du dialogue social au point mort et aux multiples atteintes des droits syndicaux des travailleurs.


La synthèse de toutes ces revendications a été lue à la Primature où Ahoussou Kouadio attendait de recevoir leurs exigences en l’absence du chef de l’Etat. La rétrocession de la MUGEF-CI aux fonctionnaires, la libération de Mahan Gahé Basile font également partie des préoccupations de l’UGTCI et de DIGNITE.


La FESACI, on ne sait trop pourquoi, n’a pas été admise à cette rencontre.


Félix Teha Dessrait
dessrai@yahoo.fr

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 07:41

 

(Reuters) - L'association Sos Soutien  Aux Sans Papiers a annoncé mardi son intention de porter plainte contre le candidat Nicolas Sarkozy pour "provocation à la haine raciale".

Cette annonce fait suite aux propos tenus par le président-candidat mardi sur RMC et BFM TV. À la question "Y a-t-il trop d'immigrés en France?", il avait répondu "oui".


"Notre système d'intégration ne fonctionne pas, ayant accueilli trop de monde. Nous avons paralysé notre système d'intégration", avait-il dit.


Rodolphe Nettier, président de l'association de défense des sans papiers, estime que "l'irresponsabilité pénale du chef de l'état est presque totale".

 


"Cependant, les propos tenus ce matin (...) ne l'ont pas été en tant que président mais en tant que candidat et peuvent donc faire l'objet de poursuites un mois après la cessation de ses fonctions".


Les militants associatifs estiment que ces propos s'inscrivent "dans la tradition de l'extrême droite qui, partout en Europe, depuis le XXe siècle, fait de l'étranger l'éternel bouc émissaire de toutes les crises".


Sos Soutien Aux Sans Papiers est à l'origine d'autres plaintes, notamment au pénal, contre le ministre de l'Intérieur Claude Guéant et son prédécesseur Brice Hortefeux pour des qualifications similaires.


Mourad Guichard, édité par Yves Clarisse

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 19:08

 

 

Un  pessimisme instinctif s’empare des africains quand on parle des nouveaux  horizons qui s’ouvriraient  à eux à l’avènement de François HOLLANDE au pouvoir en France.  Un pessimisme nourri par la stabilité séculaire d’une main mise française en Afrique sur les secteurs stratégiques de souveraineté.  En Côte d’Ivoire, ce pessimisme se traduit par une expression de terroir : « Blancs c’est blancs », pour dire que les blancs sont désespérément tous les mêmes. 


Sans  nier à ce réalisme populaire sa véracité, Nous la  trouvons abusivement réductrice, parce qu’elle ne tient pas compte de certains aspects autrement pertinents de la même réalité qu’elle dépeint. Ces aspects sont d’abord d’ordre subjectif, relevant de la personnalité et de l’idéologie de la personne jugée; mais aussi, et peut être surtout, d’ordre objectif, tenant  à la conjoncture sociale, au dynamisme de la réalité et à l’effet du temps sur les choses.

I/  LES ASPECTS SUBJECTIFS:
 LA PERSONALITE ET L’IDEOLOGIE DES HOMMES.

1-La Personnalité
Nous définissons la personnalité comme l’ensemble des traits spécifiques d’une personne, qui la distingue des autres, dans ses interactions avec la réalité ou dans ses réactions face à une situation. La personnalité se mélange inconsciemment au processus décisionnel individuel, et  tend subtilement à mélanger sa générosité ou sa cruauté à l’intelligence du dirigeant. Telle une signature personnelle, toute politique intérieure ou extérieure d’un pays est empreinte de la personnalité de celui qui a l’exercice de l’exécutif.


En Côte d’Ivoire, l’exemple particulièrement frappant à cette égard, est celui de  GBAGBO, à qui la conjoncture politique impose la guerre, mais qui la refuse ; et OUATARRA à qui la relative accalmie impose la paix, mais qui la refuse. Ces deux leaders expriment une vision différente de la Côte d’Ivoire, issue de leur personnalité.


En France, la sulfureuse et effervescente personnalité de SARKOZY se traduit dans ce qu’il dit, dans ce qu’il fait. Ils parlent de ses concitoyens habitants les banlieues comme de « la racaille… la vermine », projetant  d’eux l’image d’une tache résistant au lavage, ou d’insectes résistants à l’insecticide. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, SARKOZY encore ministre de CHIRAC, parlait de « nettoyage » devant ce qu’il pensait être des tergiversations diplomatiques de son Président. Il tint à Dakar, en terre africaine un discours injurieux (l’homme africain n’est pas entré dans l’histoire) qui souleva une vive protestation des intellectuels du monde. De VILEPIN  dit de lui qu’il prospère à demander des comptes aux autres. Cet incendie intérieur, difficilement contenu, donne de lui l’image d’un homme sous l’effet d’une emprise, se manifestant par une gesticulation involontaire voisine de la grimace.  Sa réaction fut violente quand un journaliste français lui en parla à l’écran.  La propension à la violence semble être un trait de caractère congénital de sa personnalité.  Il a commandité la reconduite à la frontière, sans autre forme de procès, des ROMS (Gitans, Tziganes) en violation des dispositions légales communautaires en la matière et avec un mépris souverain pour l’appel lancé par les autorités catholiques et Européenne.  Il a crié haut et fort que « celui qui n’aime pas les lois de la France, quitte la France. »  Il s’est attaqué à un principe juridique aussi élémentaire que la présomption d’innocence, pour faire adopter aux juges français sa doctrine nouvelle de présomption de culpabilité : Ceci entraina en son temps, un arrêt de travail par les juges pour dénoncer ce qu’ils considéraient comme une intrusion de l’exécutif. 


Ce comportement officiel de la France de SARKOZY, n’est pas toujours conforme à la lettre de la loi, et n’exprime pas toujours son esprit. Ce comportement exprime avant tout la personnalité de SARKOZY. Il n’est pas le seul dans le cas.


En Russie, STALINE eut le même effet. Curieusement, la guerre des Corées (Nord contre Sud) s’est arrêtée en 1953,  quelques mois après la mort de STALINE, sans concessions majeures de part et d’autre. STALINE en était l’effet déclencheur et l’effet catalyseur. A sa mort,  ces effets cessèrent et la paix revint. La personnalité de STALINE était tellement forte que pour s’en débarrasser, NIKITA KROUTCHEV dut initier à l’intérieur comme à l’extérieure une politique dite de « déstalinisation ». Ceci est un exemple probant de comment la personnalité d’un homme politique peut durablement s’insinuer dans la structure mentale des peuples et déroger aux règles impératives d’un pays.


En France, De Gaulle, premier président de la 5ème république française, imprima une personnalité tellement forte à l’exécutif que tout novice penserait que la France a un régime présidentiel.  Artisan de la constitution française de 1958, et partisan d’un exécutive fort, pour palier les lourdeurs propres au processus collégial parlementaire, ses empreintes idéologiques se trouvent partout écrites en caractère indélébile dans la loi fondamentale. Par exemple, dans ses débats avec l’assemblée française, c’est l’exécutif qui établit l’ordre du jour, c'est-à-dire, c’est lui qui décide de ce dont on doit discuter dans un régime se réclamant du parlementarisme. Tandis que, paradoxalement aux Etats Unis, régime présidentiel par excellence, la constitution reconnait plutôt ce pouvoir aux commissions des deux chambres du parlement (Senate Rules Committee & House Rules Committe) chargées de la réglementation et de la programmation des débats.  Dans les faits, l’exécutif détient presque exclusivement l’initiative des lois, parce que le quota requis au parlement pour cette initiative est difficile à atteindre. Le caractère expansif d’un exécutif affranchi de tout contrôle à priori du législatif est un héritage de la personnalité de DE GAULLE.


Aux Etats Unis, Franklin D. ROOSEVELT a laissé en héritage sa politique interventionniste issue de sa volonté personnelle de s’attaquer aux choses et leurs trouver une solution. Elu en 1932 en pleine crise économique, il fait intervenir le gouvernement  dans l’économie (KEYNESIANISME) aux mépris des croyances ancrées que les lois cycliques du marché trouvent elles mêmes naturellement les solutions aux crises capitalistes. Empêché en cela à ses débuts par une cour suprême conservatrice, il exprima impuissamment sa menace d’obtenir par modification constitutionnelle l’augmentation du nombre de juges à la cour, pour en avoir qui soient acquis à sa cause. Cette tentative, aussi acharnée que vaine fut connu sous l’appellation de  « Supreme Court Packing » (remplissage de la cour suprême). Il parvint à ses fins grâce aux décès de certains juges, qu’ils dut remplacer, mais surtout grâce à son très long séjour à la maison blanche, car il fut réélu  quatre fois et mourut au pouvoir.

 

Tandis que Woodrow WILSON son prédécesseur de huit ans seulement a presqu’évité la première guerre aux Etats Unis, lui ROOSEVELT s’est invité dans la 2ème guerre mondiale en 1941 dans une Amérique encore hésitante entre l’interventionnisme et l’isolationnisme.  Wilson n’a pas pu amener les USA hors de son isolationnisme, mais lui, seulement 20 ans après le mandat de celui-ci a transformé les USA en un pays interventionniste, approuva la création de l’O.N.U.

 

L’interventionnisme économique et politique quelque fois belliqueux des USA est un héritage de ROOSEVELT. A cause de l’emprise populaire de ROOSEVELT, l’indécrochable de la maison blanche ; mais surtout à cause de sa propension à agir contre les lois du pays à cause de son soutien populaire évident, il fut décidé après lui de la limitation des mandats aux USA. Le charisme fougueux de la personnalité d’un leader déteint fortement sur les institutions républicaines.


En donnant ces exemples du tour du monde, nous voulons seulement qu’ils soient su, qu’il serait abusif de faire un procès d’intention à Hollande dont on sait peu, en nous fondant exclusivement sur les agissements des présidents avant lui. Si l’autorité judiciaire est en principe tenue de respecter les précédents judiciaires, l’exécutif est souverainement affranchi de tout devoir de conformité avec le comportement politique d’un gouvernement passé. Pourtant, même le judiciaire peut se libérer, à travers de grands revirements de jurisprudence,  de son obligation de conformité avec les solutions juridiques passées; combien plus forte raison l’exécutif qui est coutumièrement libre ?


2- L’idéologie Des Hommes  Politiques


Ce qui unit les occidentaux, et qui les distingue en cela beaucoup des africains, n’est pas leur race: c’est leur unanimité sur l’intérêt national. Cet accord sur l’intérêt national n’amène pas la même unanimité dans son appréciation. D’où l’acceptation et la tolérance d’idéologies différentes dans l’appréciation, la réalisation, et la préservation de cet intérêt national. L’idéologie c’est la pensée fondamentale qui organise le comportement politique d’un homme, d’un parti. Elle détermine son angle d’appréciation des choses. Il serait simpliste d’assimiler la gauche (HOLLANDE) à la droite (SARKOZY), au motif que tous sont blancs. C’est du racisme et cela procède d’une ignorance fondamentale.


La gauche approche la politique avec un idéalisme empreint de compassion, la droite l’approche avec un idéalisme pragmatique. La gauche entend dans la société organiser la coexistence des grandes libertés individuelles humaines, la droite veut apporter une stabilité prévisible dans une lutte inconciliable d’intérêts entre humains. La gauche définit le droit pénal comme l’ensemble des conventions qui organisent la réaction de l’Etat face à l’infraction et au crime, la droite la définit comme l’ensemble des lois qui dans un pays  réglemente l’exercice de la répression  par l’Etat. Dans sa croyance en l’Etat providence, la gauche met tous, mais beaucoup plus les riches à contribution pour le bien des masses; la droite croit que l’homme naît libre, portant en lui la responsabilité individuelle de sa réussite sociale, et ne saurait ainsi créer des obligations à la charge des autres par le hasard des naissances dans un même pays. La gauche croit en une relative égalité de conditions, la droite croit en une stricte égalité d’opportunité.  La gauche croit en un Etat interventionniste (dans l’économie intérieure), la droite opte pour un Etat réservé,  neutre. Ces divergences sont irréductibles,  et ne sauraient être réconciliées par « Blancs c’est blancs ».


CHIRAC (un blanc de la droite)  en 1986, en visite personnelle chez Félix HOUPHOUET-BOIGNY (droite) à YAMOUSSOUKRO disait: « …La démocratie est un luxe pour les pays Africains… ». Mais MITTERAND (un blanc de la gauche)  imposait la bonne gouvernance démocratique en Afrique dans son discourt de la BAULE (1990), comme une condition de la caution politique française. SARKOZY (droite) qui soutient OUATARRA est blanc, mais JEAN LUC MELENCHON (gauche) qui l’a en aversion l’est aussi. John BROWN ( ), anti esclavagiste américain, qui sema la terreur au Etats Unis en s’attaquant et égorgeant les esclavagistes blancs du sud, était aussi  blanc, et fut pendu pour la cause des noirs.

 

Président de la cour suprême des Etats unis  juge TANEY (démocrate) était un blanc, qui donna à l’esclavage une justification juridique, mais le Président ABRAHAM LINCOLN 1865 (républicain) l’était aussi, quand après une guerre farouche contre celui-ci il déclara l’abolition de l’esclavage.  Un siècle plus tard en 1954, celui qui abolit la ségrégation raciale qui suivit cette émancipation des nègres fut Justice WARREN, président de la cour suprême des Etats Unis, il était blanc. Pire, quel regard porteriez vous sur ces africains qui se tuent et se vendent ? Nous devons retenir que l’idéologie, plus que la race détermine le comportement politique de tout leader. Ce qui est pris à tort pour une solidarité raciale coupable est l’unanimisme occidental sur leurs intérêts nationaux et communautaires. Nous devrions les imiter. Si pour la droite SARKOSISTE, pour maintenir une situation sociale stable et prévisible   en Côte d’Ivoire il faudrait recourir à l’action militaire, la gauche MELENCHONISTE penserait que le coût élevé du maintien des armées en terre étrangère  et la vaste insulte que constitue une présence militaire pour la souveraineté de la Côte d’Ivoire empêcherait la réalisation de ce dessein.


Le Coup d’Etat à lieu en fin 1999 en Côte d’Ivoire, tandis qu’à la faveur de la cohabitation, LIONNEL JOSPIN premier ministre français détient l’exécutif en France. Le Président CHIRAC  demande l’intervention, le premier ministre lui rétorque par « une politique de non ingérence mais de non indifférence ». Le candidat Laurent GBAGBO, homme de gauche, est élu Président  en 2000, tandis que  LONNEL JOSPIN homme de gauche aussi dirige la France. Les relations ne sont pas au beau fixe, mais le président GBAGBO ne fut jamais inquiété par une intervention militaire française. L. JOSPIN était blanc.


II/ LES ASPECTS  OBJECTIFS
1 La Conjoncture Socio Politique


Le dynamisme naturel  de la réalité  apporte toujours de nouveaux défis  et de nouvelles priorités. Ses changements constituent l’essentiel de ce que nous appelons la conjoncture sociopolitique. C’est l’ensemble des événements qui de part leur nature et leur importance dans l’environnement sociopolitique s’impose aux décideurs comme une donne incontournable


DE GAULLE avait promis l’indépendance aux Africains, en remerciement pour leur effort de guerre, juste après 1945. Il était alors le leader charismatique de la résistance française. Mais rien dans le rapport de force ne pouvait transformer ce devoir de reconnaissance envers l’Afrique en un élément majeur de la conjoncture sociopolitique pour les raisons suivantes. D’abord après 1945, la France bénéficiait encore, non seulement, du soutient infaillible des Etats Unis (soutien militaire des alliés, soutien économique et matériel du plan Marshall), mais était aussi ivre d’un orgueil   national éprouvé et ravivé par la guerre (la France refuse l’indépendance à l’Indochine  et engage en 1946 les hostilités contre les nationalistes indochinois de HO CHI MIN.). La France n’avait alors rien à craindre de personne. Or la crainte, est justement l’élément qui rend incontournable un événement et le fait entrer dans la conjoncture sociopolitique.


La crainte est ainsi la deuxième raison que nous évoquons,  un principe mieux expliqué par Nicholas Machiavel. Il est mieux pour le « Prince d’être craint, plutôt que d’être respecté », parce que dit il « la crainte repose sur la peur », elle est donc naturellement pourvu d’effets obligatoires issus de l’imminence d’une rétribution; tandis que les grands sentiments que sont le « respect » et la « reconnaissance » repose sur la moral, sur les qualités de l’âme, des denrées rares parmi les hommes et qui dépendent de leur bon vouloir. La France ne se voyait donc pas tenu de donner l’indépendance aux Africains parce que rien dans la conjoncture sociopolitique ne l’y contraignait. Or la conjoncture sociopolitique est naturellement dynamique.


En 1960, soit 15 ans après, les aides du plan Marshall sont en phase de remboursement. Les Etats Unis, alliés coloniaux des français dans la guerre d’Indochine prônent à l’ONU le droit des peuples à l’autodétermination et apportent un soutient de taille aux peuples colonisés. La Russie aussi. La guerre d’Algérie (1954-1962),  bat son plein. La France est financièrement éprouvée par la guerre, et politiquement divisée sur l’avenir de son empire colonial. On se rappelle de DEGAULLE, l’homme des situations difficiles qui est élu président avec son évasif, mais fameux « Je vous ai compris » sur le problème Algérien. Celui qui avait promis l’indépendance à l’Afrique, partisan d’une France forte, tente un baroud d’honneur en intensifiant la guerre d’Algérie de 1958 à 1960. Il dut se raviser tardivement en 1962. Toutes les colonies françaises sont en ébullition. Le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) nait en 1944, pour coordonner les revendications démocratiques des peuples noirs. Voila des éléments d’une violente pertinence qui échappent à tout contrôle politique et qui s’impose de par leurs nature et leur importance aux processus décisionnel. Après avoir tenté de toujours s’accrocher à ses colonies par le biais d’une communauté franco-africaine en 1958, la France octroie à ses colonies « l’indépendance »   en 1960. 


Ici encore il faut rappeler que DEGAULLE était blanc. Les Etats Unis qui ont apporté un soutien aux peuples colonisés étaient racistes et secoués  par les luttes intégrationnistes de Martin Luther KING.  La Russie était blanche, mais voulant sa part du gâteau, dans le partage du monde consécutif à la deuxième guerre mondiale, à commencer une campagne de colonisation idéologique de l’Afrique. DEGAULLE n’a pas octroyé ce que nous appelons à tort l’indépendance par amour, mais plutôt par réalisme politique, par une nécessité imposée par la conjoncture sociopolitique. Blanc n’est donc pas blanc.  


L’effet du temps sur la politique est un autre aspect de la même réalité sociopolitique. Nous vous en épargnons ici l’étude par soucis de concision.
 
Pour conclure, il faut qu’il soit su, qu’en recommandant de voter HOLLANDE au deuxième tour, nous votons plus contre SARKOZY que nous n’exprimons un optimisme irréaliste. En parlant d’optimisme, le notre est  serein, parce qu’il est informé par les propos de François Hollande lui-même : «GBAGBO n’est pas un homme fréquentable» et ceux de Martine AUBRY : «GBAGBO s’est rendu coupable d’actes répréhensibles et mérite la CPI».


Nous disons seulement, que notre observation des choses humaines nous enseigne que les hommes sont beaucoup plus ce qu’ils font, plutôt que ce qu’ils disent. Ce qui est important enfin de compte, ce n’est pas ce qu’on dit, mais ce qui émerge matériellement de notre pensée. Or la pensée d’un homme n’est que partiellement révélée par la parole, elle doit  alors l’être entièrement par l’acte. Voter donc pour F. HOLLANDE, c’est lui donner l’occasion de joindre l’acte à la parole, c’est un acte de justice qui ne fait pas un procès d’intension seulement, mais qui se donne les moyens de faire un procès des actes, c’est un acte d’équilibrage.


Il faut comprendre que toute la classe politique française fut choquée par le non conformisme du Président Laurent GBAGBO. Elle attendait de lui qu’il acceptât la soumission héréditaire de notre « espèce ». Mais sa bravoure en face des bombardements, son refus de fuir et sa décision de ne point faire abdiquer l’honneur et la dignité, comme la France l’attend des Africains devant la peur, sont autant de témoignages qui  lui vaudront une place dans le répertoire secret des hommes respectables, de tout homme politique français  sérieux. MELENCHON n’a peut être qu’entonner un chant que la France tout entière chantera en unisson.


GBAGBO a lui-même pardonné des coups de gueule plus forts, comme ceux de N’ZI PAUL DAVID (son directeur de cabinet), GEORGES KOFFI (le journaliste qui essuya publiquement à la télévision national devant HOUPHOUET, le visage de GBAGBO avant le désamour). Emboîtons lui le pas. Sinon vous haïrez ces illustres personnages ci: Victor HUGO (il était pour la colonisation), Abraham LINCOLN (il a dit avoir libéré les noirs par nécessité, et non par amour), ROUSSEAU ou MONTESQIEU (se demandaient si les noirs avait une âme).

 

VOTEZ HOLLANDE.   

                
SERY ZADI GBOZIAGNON.
Juriste -traducteur

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 19:02

La lente marche de la Côte d’Ivoire vers la démocratie a été durablement éprouvée le 19 Septembre 2002 par une tentative de coup d’Etat muée en rébellion armée. Sans aborder les causes profondes de cette rébellion dont les acteurs et complices les plus lointains sont connus, il est bon de préciser que c’est cette action qui a permis le déploiement de la force licorne en Côte d’Ivoire.

 

En effet, c’est en Septembre 2002 que la Force Licorne a été déployée avec comme mission première, la sécurisation des ressortissants français. Rapidement, cette force s’est vue attribuée deux autres missions supplémentaires : le contrôle d’un cessez le feu et l’appui au déploiement d’une mission de la CEDEAO en fin d’année 2002. Comme si cela ne suffisait pas, par des jeux de coudes diplomatiques sulfureux, la Licorne devient en 2004, une force de soutien à la force Onusienne : ONUCI.


A première vue, cette présentation sommaire, qui révèle le rôle classique d’une armée étrangère, pourrait faire penser que la Force Licorne est une force neutre. A la vérité, la Licorne répondait à un agenda politique bien ficelé depuis l’Elysée et successivement mis en œuvre par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Pour réussir la lecture intégrale de cet agenda, il a fallu que la force licorne tue lâchement et vachement, des ivoiriens aux mains nues. L’odyssée macabre débute le 06 Novembre pour s’achever le 11 Avril 2011.


Des ivoiriens assassinés sous l’ordre de Jacques Chirac du 06 au 09 Novembre 2004


Les évènements du début de mois de Novembre 2004 extirpent officiellement la force licorne de ses missions ci-devant énumérées. C’est suite à l’opération « Dignité » initiée par le gouvernement Gbagbo en Novembre 2004 qu’un cantonnement français est bombardé par deux avions Sukhoï 25. La version officielle fait état de neuf soldats tués et des blessés. C’est ainsi que le Président Jacques Chirac, sans un minimum d’enquête, ordonne la destruction de l’aviation ivoirienne. Chose ordonnée, chose faite. En quelques minutes, l’aviation ivoirienne est réduite en cendres. Immédiatement, Blé Goudé Charles, Président du COJEP, appelle le peuple ivoirien à manifester contre la Licorne qui vient de s’illustrer en véritable force d’occupation.

 

Les ivoiriens, comme un seul homme descendent dans les rues pour exiger le départ de la force française.

 

Ce fut le péché du peuple.

 

Cette armée occupe les points stratégiques de la capitale : l’aéroport, les ponts De Gaulle et Houphouët Boigny, le corridor de Gesco (entrée nord d’Abidjan). Elle tire à partir d’hélicoptères sur les manifestants aux mains nues se trouvant sur les ponts et tentant de rallier le 43ème Bima, la base militaire française. Des jeunes et des femmes sont tués, avec des armes de guerre, des tirs de snipers, en face du camp français à Port Bouët, à l’aéroport, à l’hôtel ivoire, au corridor de Gesco, à Songon par la licorne visiblement préparée à cette œuvre macabre. Le bilan, selon le Collectif des Patriotes Victimes de la Licorne (COPAVIL), fait état d’une centaine de perte en vie humaine et de 2549 blessés.

 

Jacques Chirac et ses collaborateurs nous auraient évité un tel bilan s’ils avaient initié une enquête avant de s’offrir la qualité d’assassins. Il est donc évident que l’objectif recherché était de faire tomber Gbagbo puisque des hélicoptères n’ont pas hésité à tirer sur sa résidence, cherchant à l’assassiner.


Les enquêtent diligentées bien plus tard patinent et tout indique clairement que le bombardement n’était qu’un prétexte, ce que souligne en filigrane l’avocat des familles des victimes françaises Me Balan : « Des éléments du dossier laissent apparaître des pistes plus que troublantes. Par exemple, que le bombardement était voulu afin de créer une situation propice pour se débarrasser de Laurent Gbagbo » (in l’inter du 04/11/2011).


Cet acte de guerre, ce crime de la droite française contre le peuple ivoirien n’a certainement pas satisfait l’envie funeste de cette classe politique. C’est pourquoi, Jacques Chirac, passant le témoin à Sarkozy, lui a sans doute confié la tâche de donner le coup de grâce.


Des ivoiriens assassinés sous les ordres de Nicolas Sarkozy du 06 au 11 Avril 2011


Sous le couvert de la résolution 1975 du conseil de sécurité de l’ONU, la Force Licorne, appendice de l’ONUCI a opéré un crime contre l’humanité en Cote d’Ivoire. Comme nous le savons tous, cette résolution est survenue après « le traquenard  électoral» savamment organisé depuis l’Elysée et l’hôtel Sébroko, siège de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI). Après avoir inspiré les résolutions de la CEDEAO et de l’Union Africaine et plombé le travail du panel, Nicolas Sarkozy a fait voter la présente résolution afin d’achever l’œuvre entamée par son prédécesseur Jacques Chirac. Le paragraphe 6 enjoignait l’ONUCI et son appendice la Licorne à « utiliser tous les moyens nécessaires  pour s’acquitter de la tâche qui lui incombe de protéger les civils menacés d’actes de violence physique imminente, dans la limite de ses capacités et dans les zones de déploiement y compris pour empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre la population civile…. ».

 

La résolution, n’ayant ni définit les parties en présence, ni indiqué le contenu du terme « armes lourdes » laissait ainsi à la Force Licorne le soin de faire une interprétation malsaine de ladite résolution et donner ainsi le coup de grâce au régime exécré. Bien entendu donner le coup de grâce va de paire avec tuer vachement les partisans de Gbagbo. Et pour cette mission officieuse, la Force Licorne a l’imagination très fertile. Elle bombarde, à partir du 06 Avril 2011, à l’aide de ses hélicoptères les sites stratégiques des FDS. Pendant ce temps, les rebelles du MPCI, devenus par action décrétale, une force régulière, font leur avancée avec le soutien de l’ONUCI et de la Licorne. Cette force pro-Ouattara n’avait visiblement aucune arme lourde, elle avançait avec des coutelas, des pistolets automatiques, des flèches et sabres des chasseurs traditionnels Dozos!

 

Le peuple ivoirien voit la nécessité de faire bloc autour de la résidence du Président Gbagbo. En dépit de la situation sécuritaire préoccupante, des jeunes et des femmes, prennent le risque d’abandonner leurs foyers et converger vers la résidence présidentielle, les mains nues. Certains empruntent des pirogues, d’autres rallient la résidence à pied. L’occasion est donnée à la Force Licorne de voir en ses patriotes, des armes lourdes. Ces mains nues, chantant et dansant devant la résidence de Laurent Gbagbo ont  été goulûment massacrées par les hommes de Nicolas Sarkozy. Pourtant, aucune des dispositions de la résolution n’autorisait la Licorne à tirer sur des jeunes aux mains nues. Au contraire, le paragraphe 6 appelait à la protection des civils. Seulement, dans l’entendement de Sarkozy, seuls sont civils les partisans de M. Alassane Dramane Ouattara.


Nicolas Sarkozy et ses amis ne cessent de se cacher derrière la résolution 1975 pour légitimer leurs ignobles crimes en Côte d’Ivoire. Le faisant, ils sont dans leur rôle, faire croire à l’humanité qu’ils ont agi dans le strict cadre de l’application de la résolution en question.


 Alors si tel est le cas, ne réprimons aucune question que le bons sens précipiterait vers notre conscience. La résolution 1975 autorisait-elle la Force Licorne à exécuter des civils fussent-ils des soutiens de Gbagbo ? La résolution 1975, invitait-elle à bombarder la résidence de Laurent Gbagbo? La destruction des armes lourdes devait-elle s’interpréter comme s’appliquant uniquement au camp Gbagbo ? Si non, quelles sont les armes lourdes des forces pro-Ouattara détruites par la Licorne ? Toutes ces questions aident à évacuer l’argument de la résolution 1975, pour conclure à un ensemble de crimes dont la connaissance relève de la compétence de la Cour Pénale Internationale. 


Que retenir au terme de notre analyse? Durant la guerre de 10 ans qu’a connu la Côte d’Ivoire, la Force Licorne a assassiné autant que les forces pro-Ouattara. Il est certes vrai qu’au niveau du nombre de victimes, la Force Licorne et les ex rebelles pro-Ouattara ne peuvent être ex aequo, mais retenons que pour avoir tué des civils aux mains nues, la Licorne a commis des crimes. Cependant, en sa qualité de personne morale, cette force pourrait être qualifiée de « l’arme du crime. » Les vrais auteurs sont donc Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy pour avoir formellement donné l’ordre de commettre le forfait. Ils devront répondre devant la justice car la vie d’un soldat français en Afghanistan ou celle d’un civil français entre les mains d’islamistes au Maghreb, est aussi importante que celle d’un civil ivoirien lâchement assassiné par la Force Licorne.


Aussi pour la licorne et sarkozy la machine  judiciaire devrait être  rapidement réactivée  dès le 7 mai  2012 au lendemain de sa défaite annoncée aux  présidentielles françaises. Le futur Président Français François Hollande devrait logiquement tirer toutes les conséquences  de ce désastre pour rappeler les forces françaises sur les différents théâtres d’opérations  dans le monde tel que prévu au programme de Parti Socialiste  français.


Alain Bouikalo
bouikhalaud10@gmail.com

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 19:01

NGuettia Yao Kouma, secrétaire national chargé du Zanzan :
“Je suis très satisfait ”


Je suis très satisfait. Le président du parti a appelé à la solidarité, et à la discipline. Je suis content de cet appel, ce d’autant plus que c’est le travail que nous avons entrepris sur le terrain depuis la reprise des activités politique de notre parti. Donc mon impression au sortir de cette convention est que cette crise nous a ragaillardis. Elle a fouillé notre orgueil pour travailler sur le terrain parce que je suis moi-même secrétaire national chargé du Zanzan.


Il nous appartient au niveau de nos bases de nous mettre résolument au travail. Déjà chez nous, nous recevons la visite du Secrétaire génaral du parti du 3 au 5 mai. Nous demandons donc à tous les responsables et à tous les militants de se mobiliser pour lui réserver un accueil des plus délirants. Nous pensons que cette visite va véritablement relancer la marche du parti dans notre région. Car nous pensons qu’à partir de cette convention, nos camarades qui avaient la peur au ventre vont enfin sortir pour se joindre à nous sur le terrain de la mobilisation. J’en profite pour demander à nos camarades de se mobiliser pour recevoir le secrétaire général avec les honneurs dus à son rang.


Nos rapports sont bons avec le préfet de région et les responsables militaires des Frci. Ils assurent notre sécurité chaque fois que nous sommes sur le terrain. Les rapports sont aussi très bons avec la chefferie traditionnelle.


Eugène Djué : “Il fallait rassurer les militants”


Cette convention répondait pour la direction du parti à un besoin. Celui de rassurer les militants. Nous, les responsables, nous connaissons le FPI. C’est un mouvement fort qui peut plier par moment, mais qui ne peut rompre. Nous avons toujours dit que le FPI est un esprit qu’on ne peut pas faire disparaitre. Nous avions besoin de nous rassurer sur l’existence du parti au niveau structurel et au niveau de la détermination des militants. Et sur ces points, nous avons effectivement été rassurés.


Toutes les structures d’activités et spécialisées sont présentes. Nous avons donc été rassurés et c’est vraiment une parfaite réussite.


Au niveau du discours du président du parti, il a aussi rassuré les militants. Parce qu’il se disait beaucoup de choses autour de la convention. D’abord au niveau interne, il fallait rassurer les camarades qui ne comprenaient ce qu’on venait faire exactement. Il fallait rassurer aussi au niveau extérieur. Car le pouvoir frileux a pensé que nous préparions un coup d’Etat. Il fallait dire que les coups d’Etat ne sont pas dans notre culture. Et nous pensons qu’il est enfin rassuré. Le troisième élément, c’est que le président a appelé à l’union sacré de tous partenaires extérieurs.


En définitive, ce que je viens de voir me montre que le FPI est debout. Et quand le FPI est debout, la lutte pour la démocratie et les libertés avancent.

 


Propos recueillis par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:58

 

Les commerçants sont nombreux à ne pas sentir la baisse du prix du riz. Conséquence : ils abandonnent ce commerce.


« Le Gouvernement a dit qu’il a baissé le prix du riz. Mais, ce n’est pas encore le cas chez nous et les  clients nous mettent la pression. N’en pouvant plus, j’ai décidé de raccrocher », a témoigné, Traoré Fanta, il y a quelques jours, au marché « Gavo Ekiva » d’Abobo, en face de la Mairie.

 

C’était, quand nous avions répondu à l’invitation d’une connaissance qui tenait à ce que nous nous imprégnions de la cherté des prix, sur les marchés.

 

Sidibé Lacina qui avait, lui aussi cessé de vendre du riz, avait encore été piqué par le virus quand le Gouvernement a pris la décision de casser les prix. Ayant constaté que rien n’y fit, il a encore pris du recul. Sur ledit marché créé depuis 1987 et alimenté par plus du 537 commerçants, le tas de gombo qui coûtait 25 francs Cfa, il n’y a pas un an, est à 100 francs Cfa.


Les prix de la mesure de l’aubergine, de la tomate et du piment, par exemple, sont passés du simple au double. « Sur les routes, il y a  des tracasseries. C’est pourquoi nous avons choisi de courtes distances. Mais là encore, c’est compliqué. De Bongouanou à Abidjan, on payait 1000 francs Cfa par barrage des forces de l’ordre. Aujourd’hui, il faut prévoir au moins 15 000 francs Cfa par contrôle pour une quinzaine de barrages », ont expliqué Fatoumata Makisso et Ouédraogo Fatoumata qui ont ajouté que beaucoup parmi leurs connaissances ne venaient plus au marché pour ne pas continuer à vendre à perte. Des étals étaient effectivement vides.


Au nombre des lieux d’approvisionnement supprimés, il a cité Pogo, Ferké, Korhogo, au Nord, au profit de Bongouanou, Kotobi, Arrah, Agnibilékrou, etc., à l’Est, pour l’achat de piment, avocat, mangues, orange, aubergine, manioc, arachide et autres. « En décembre dernier, sur la route d’Alépé, nos marchandises ont été bloquées par les forces de l’ordre parce que nous n’avions pas les 20.000 francs Cfa exigés. Au bout de trois jours, nous avons perdu tout le chargement du camion que nous avons loué à plus de 700 mille francs Cfa », a relevé Ouédraogo Fatoumata. Et la présidente de « Gavo Ekiva » d’Abobo, Zaouli Lou Younan Suzanne de demander à l’Etat d’octroyer à sa coopérative, un camion et de faire en sorte que les tracasseries s’arrêtent sur les routes.

Dominique FADEGNON

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:54

Un fait inattendu pour le tribunal et le ministère public, et sans doute très attendu par l’ensemble des prévenus, est survenu à l’audition publique d’hier mercredi 2 mai 2012, au procès de la filière café-cacao. Apparemment agacés par le ballet cérémonieux des auditions préliminaires des plus de 100 témoins à ce procès, les bâtonniers Adjé Luc et Bilé, qui conduisent la défense, ont lancé l’offensive pour le compte de leurs clients.

 

"A ce stade du procès qu’il nous semble que le procureur veut biaiser, nous réclamons la comparution directe des ministres et ministères impliqués dans cette affaire et un audit de leurs comptes", ont-ils clamé en sortant du tribunal aux environs de 12H30, en fin d’auditions. Un élément a suscité cette levée de boucliers de la défense : c’est qu’après avoir entendu à la barre le témoin du jour, en la personne de Zokora Simplice, président de la Coopaba (une coopérative de Bayota), le président du tribunal, Ahmed Coulibaly, a voulu recadrer le déroulement des auditions. "Nous avançons vers les vacances judiciaires. Il faut un terme à ces auditions préliminaires. Il faut donc que le ministère public, la partie civile et la défense fassent le point pour établir à nouveau un calendrier d’audition des témoins restants".

 

Réponse instantanée du procureur Oulaï au juge Coulibaly : "Monsieur le président, il faut qu’on fasse des investigations pour savoir combien sont les témoins qui ont été entendus et ceux qui ne l’ont pas été, à ce jour, à votre barre. D’autres témoins sont à Londres, des courriers leur ont été adressés. Le moment venu, on informera le tribunal".

 

Réagissant à ce tourniquet de fin d’audition, le bâtonnier Adjé Luc a évoqué la question de la mise sous séquestre exécutée sur les comptes bancaires des prévenus à l’étranger. "Une commission rogatoire a été lancée de la Côte d’Ivoire à cet effet", a-t-il déclaré au tribunal. "Oui, mais la mesure a été exécutée par les juges des pays concernés", s’est défendu, quelque peu gêné, le président du tribunal.

 

"A partir du moment où l’Inspection générale d’Etat a rendu ses conclusions sur l’échec de ses investigations concernant les biens des prévenus, le juge d’instruction ne peut plus prendre des mesures conservatoires sur le séquestre des biens des prévenus", a encore argumenté Me Adjé Luc. Avant de poursuivre, incisif : "Si nous voulons avoir un procès équitable, que le ministère public fasse comparaître autant les personnes privées que les personnes publiques. Nous disons aussi qu’il faut que les comptes des prévenus, logés à l’étranger, soient tout simplement débloqués pour leur permettre d’avoir le minimum vital. Les prévenus bénéficient quand même, jusqu’à preuve de leur culpabilité, d’une présomption d’innocence". Les auditions continuent le lundi 7 mai 2012 prochain.


SYLVAIN TAKOUE

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:51

Le  directeur général par intérim  de l’Institut  polytechnique Houphouët  Boigny (INPHB)  de Yamoussoukro, M. Koffi N’Guessan,  a  annoncé  le  jeudi 26 avril  dernier, au cours d’une rencontre   avec  le personnel de   cette  institution  à l’antenne  d’Abidjan  (Campus de Cocody),  le renvoi de 170 agents  pour motif  économique.

 

Selon des témoins, cette  menace   qui planait depuis  le renversement du président Laurent Gbagbo est devenue effective  jeudi dernier. Parce  que selon le DG  intérimaire,  les ressources   propres  de l‘institut  ne permettent plus de payer les salaires  jugés  colossaux.  ‘’C’est archi faux. En  dehors du budget de  l’Etat, l’argent  que  faisait rentrer le  département de la formation   critique   permettait  d’assurer toutes  les  charges.  Mais contre  toute attente, le   nouveau  DG a  mis fin aux  activités  de la Formation  continue. C’est la chasse aux  pro-Gbagbo qui  ne  dit pas  son nom.  Après  le limogeage   du DG Ado Gossan  qui a  ses comptes actuellement gelés  par le pouvoir Ouattara, c’est  à  notre  tour d’être sacrifié »,  a protesté un agent  licencié  sous  le  couvert de l’anonymat. 


Ainsi, des agents  qui ont un  contrat  à  durée indéterminée ont été purement et simplement jetés  à la rue.   Des projets d’importance à l’INPHB connaissent  également une fin  prématurée avec  la nouvelle direction  générale.


De nouveaux  directeurs  ont été  nommés. Pis, selon des témoins,  un  fonctionnaire  à la retraite, Coulibaly Kélekoun,  a été  rappelé  pour occuper les fonctions de directeur  des ressources humaines. Le  nouveau  DG  a également  annoncé  la  suppression de l’antenne d’Abidjan et le retour des services décentralisés  à Yamoussoukro. 


En  clair,  par cette  opération ,  selon les travailleurs, le régime Ouattara cherche à effacer l’ère Ado Gossan des annales  de  cette  institution.  Chose  à laquelle certaines personnes se sont opposées  lors de la  rencontre de jeudi. Parce que pour elles, l’ancien  DG  a  contribué  efficacement  au rayonnement international de cet institut de  formation de l’élite  ivoirienne,  sous l’ère Gbagbo.

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:47

Miaka Ouretto, président intérimaire du Fpi, a répondu aux questions de la presse, dimanche dernier, lors de la convention ordinaire du Fpi. Il a précisé la position de son parti relativement au dialogue politique.

 Dans une de ses résolutions, le Fpi a réaffirmé la victoire de Laurent Gbagbo.  Est-ce à dire que vous ne reconnaissez pas le pouvoir d’Alassane Ouattara ? Et vous demandez la reprise des législatives que vous avez boycottées, pourquoi ?                                                                            

Miaka Ouretto : Cette question est loin  derrière nous maintenant. Il faut avancer, c’est aussi cela la matière politique.  Nous avons reconnu, en son temps, la victoire d’Alassane Ouattara. Nous pensons que c’est fini. Cela ne nous empêche pas de lutter pour la libération de Laurent Gbagbo. Et évidemment, quand vous entreprenez une telle lutte, il faut être cohérent avec vous-même. Le président?Laurent Gbagbo s’est présenté aux élections, nous avons tous constaté ici qu’il a remporté largement le premier tour devant le Rdr et le Pdci. Le second tour aussi, il affirme l’avoir remporté. La preuve, c’est qu’il a proposé le recomptage des voix, mais la communauté internationale a refusé et le pouvoir lui a été arraché de force. C’est aussi ça, la réalité. Donc quand nous parlons de sa libération, ce sont des choses que nous évoquons de manière instantanée. Cela ne signifie pas que nous ne reconnaissons pas le pouvoir de Ouattara. Par ailleurs, nous demandons la reprise des élections législatives parce que nous estimons que ce pouvoir est mal à l’aise.


Ces derniers temps, vous avez lu,  certainement plus que moi, le dernier communiqué des autorités  américaines aux ressortissants américains. Ce n’est pas de façon fortuite qu’elles font un tel  communiqué. C’est parce que les autorités américaines constatent qu’en Côte d’Ivoire, il y a des germes de conflits. Ce qu’elles appellent le risque pays. Et cela s’explique par le fait que le caractère légitime du pouvoir en place est en doute. Car quand il n’y a pas une grande adhésion de la population, ça veut dire que le pouvoir est illégitime. C’est cela le constat. Si le Président Ouattara veut que son pouvoir ait véritablement un caractère légitime, il faut  reprendre les élections législatives, pour que ce soient des scrutins propres qui mettent en compétition tous les partis. Et le parti qui sort vainqueur d’une telle confrontation aura un pouvoir légitime.


 Sur le document du conclave du dialogue politique, il manque le Fpi qui n’était qu’à l’ouverture. Refusez-vous de discuter avec le pouvoir ?


 M.O : Quand nous avons reçu la lettre du Premier ministre (Jeannot Ahoussou Kouadio, ndlr) qui nous invitait au dialogue, nous avons répondu en disant que c’est nous qui avons toujours été demandeur du dialogue, donc il n’y a pas de raison que nous refusions d’aller à ces discussions. Mais il se trouve malheureusement qu’au moment où nous recevions la lettre d’invitation, nous avions déjà engagé les travaux de notre convention et nous en avions arrêté la date. 

 

Initialement, c’était prévu pour le samedi 28 avril, mais compte tenu des problèmes liés à la disponibilité de  la salle, on a reporté la convention au 29 avril. Déjà au niveau de nos camarades qui viennent de l’étranger, ça pose problème. Donc nous avons demandé au Premier ministre de faire un effort pour décaler les travaux de Grand-Bassam d’une seule journée puisque notre convention se tient sur une seule journée. Le gouvernement a refusé. Allez-y comprendre quelque chose. 

 

Si vous observez, c’est  de la même façon que les choses se sont passées concernant les législatives du 11 décembre 2011. Nous avions dit que nous voulions participer au scrutin, mais il fallait créer les conditions d’une élection juste et transparente. Nous avons demandé que soit équilibrée la composition de la CEI, le pouvoir a refusé. Que soit révisée la liste électorale, il a aussi refusé. Que soit repris le découpage électoral,  le  pouvoir a encore refusé. Nous avons eu raison de ne pas participer à un tel scrutin. Puisque même au sein du Rhdp, il y a eu des bagarres.

 

Mais revenons à la rencontre de Grand-Bassam, malgré l’intransigeance du pouvoir, pour montrer notre bonne foi et prouver que c’est nous qui sommes demandeurs du dialogue républicain, et que nous sommes respectueux des institutions de la République, nous y sommes allés en observateur. Parce qu’à la vérité, en Côte d’Ivoire, il y a trois formations majeures : le Pdci-Rda qui a exercé le pouvoir d’Etat pendant 40 ans ; le Fpi qui a été au pouvoir pendant 10 ans et le Rdr qui exerce actuellement le pouvoir d’Etat. Lorsqu’on parle de dialogue politique, c’est d’abord avec ces partis qu’il doit se dérouler. Donc nous souhaitons que  le dialogue soit direct entre le gouvernement et le Fpi. Et nous sommes disposés à cela. Compte tenu de son calendrier, le gouvernement peut nous appeler pour que nous allions à ces discussions.


 Que retenir de votre convention ordinaire ?


 M.O : Le thème de la convention est : «Quel Fpi pour la reconquête des droits démocratiques et des libertés en Côte d’Ivoire». Il s’agit pour le Fpi, très fragilisé des derniers évènements survenus dans notre pays, de voir à quel niveau de dynamique il se trouve. Nous avons fait l’effort de remettre le parti sur pied, il est question de pousser le parti un peu plus loin, de nous mobiliser davantage par rapport aux objectifs qui sont les nôtres. Notamment obtenir la libération du Président Laurent Gbagbo et de tous les camarades incarcérés. Pour le faire, il fallait faire une revue des troupes et c’est ce que la convention vient d’accomplir. Vous avez été témoins, les deux salles ont été complètement débordées. Ce qui montre que la mobilisation est réelle et que nos militants sont prêts. Et pour un parti politique, c’est quelque chose qui est très rassurant. Donc nos militants et militantes sont mobilisés.


Vous demandez la libération de Laurent Gbagbo qui est détenu par une institution internationale. Est-ce réaliste ?


M.O : En matière de lutte politique, il n’y a rien qui ne soit pas réaliste. Nous, Ivoiriens, Africains et citoyens du monde entier, notre objectif, c’est qu’on libère Gbagbo.  L’institution a ses règles de fonctionnement. Il lui appartient de prendre en compte nos revendications et les adapter à ses règles. Il faut que la communauté internationale sache que le Président Gbagbo est au centre d’un système et que pour le juger, il faut faire attention.


Propos recueillis par
Koulibaly Doucy

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 18:44

(Reuters) - Le candidat socialiste François Hollande garde une confortable avance sur Nicolas Sarkozy (53,5%-46,5%) à cinq jours du second tour de l'élection présidentielle, selon un sondage BVA pour Orange, la presse régionale et RTL.


La situation s'améliore tout de même sensiblement pour Nicolas Sarkozy par rapport au dernier sondage BVA (54-46) effectué les 24 et 25 avril. L'institut estime que la participation au scrutin et l'impact du duel télévisé de mercredi pourraient être décisifs.


Les reports de voix du Front national se sont améliorés depuis la semaine dernière (57%, +10 pts) pour retrouver leur niveau du 22 avril au soir, mais ils sont toujours trop faibles.


Les reports de voix qui s'étaient portées sur François Bayrou restent équivalents à ceux dont dispose François Hollande (36% chacun) et pourraient être plus nombreux à se convertir à un vote Sarkozy le 6 mai, à condition que l'option "droitière" choisie par le président sortant "soit - un peu - mise en veilleuse", écrit Gaël Sliman.


Ce dernier estime que les jeux ne sont pas faits.


"Si l'on tient compte de tous les électeurs et pas uniquement de ceux acceptant de faire un choix entre les deux finalistes, la part des inscrits optant pour Hollande n'atteint pas encore les 50%. Celle-ci atteint à peine les 48,5% contre 42,5% qui, à l'inverse, ont choisi Sarkozy. Il reste donc encore près d'un Français sur dix à convaincre pour chacun des candidats", peut-on lire dans l'analyse du sondage.


Cette enquête a été réalisée sur Internet les 30 avril et 1er mai 2012 auprès d'un échantillon de 1.414 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.


Yves Clarisse

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