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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 01:59

Le livre de Bertin Kadet, Docteur en Géographie humaine, économique et régionale de l’Université Paris X-Naterre, publié récemment chez l’Harmattan en France, porte, on s’en souvient sur «La politique de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire».

L’extrait que nous vous présentons aujourd’hui est explicatif de la consolidation et des tentatives de restructuration de notre l’armée dans la décennie 1970-1980 ; P. 40. «La décennie 1970-1980 est caractérisée par une relative prospérité économique, accompagnée de mutations dans tous les secteurs de développement du pays. Qualifiée de «miracle ivoirien», cette période voit également se concrétiser le rôle de l’armée en tant qu’actrice de développement. En effet, l’armée est impliquée dans la gestion quotidienne de l’Etat à différents niveaux. Ainsi, des responsables militaires entrent au Gouvernement tandis que d’autres sont nommés sous-préfets et préfets ou gestionnaires d’entreprises d’Etat. Nonobstant cette ambiance de prospérité, des événements politiques graves consécutifs à l’affaire «capitaine Sio» surviennent en Côte d’Ivoire et ravivent à nouveau les sentiments de suspicion et de méfiance du régime. Ces événements influencent les réformes au sein de l’institution militaire.

Dans ce contexte, la création de nouvelles structures militaires est amorcée vers la fin du premier quinquennat de la décennie 1971-1980, avec un double objectif. Il s’agit de forger en chaque soldat un esprit civique et d’impliquer les militaires dans des actions de développement national afin de renforcer la solidarité entre l’armée et la nation. Il s’agit également de consolider les forces armées nationales en développant une composante marine dont la mise en place n’a pu être possible au cours des années antérieures.»

L’auteur présente également le «rapport avec ces objectifs et pour se donner les moyens de réaliser les missions sociales des armées, le Gouvernement crée le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM du Décret 74-202 du 30 mai 1974 portant création du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires à compter du 1er juillet 1974).» Selon lui, «la mission assignée à cette force est d’assurer la protection des personnes et des biens à l’occasion d’évènements nécessitant l’intervention immédiate de ses personnels et la mise en œuvre de ses matériels spécifiques. Bien que faisant partie intégrante des Forces armées nationales et relevant directement du chef d’état-major des armées, le Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires est mis à la disposition du ministre de l’Intérieur pour emploi. Quant aux unités et détachements composant le Groupement, ils sont mis à la disposition des maires dans les communes de plein exercice ou des autorités préfectorales. En d’autres termes, l’armée prête ses hommes à des organismes, ces derniers s’obligeant en retour à supporter une partie des dépenses de fonctionnement et d’investissement, selon des modalités arrêtées d’un commun accord.»

On peut dire que la lecture de ce livre donne quelque peu, la carapace d’un spécialiste en questions militaires.
 Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 22:28

Comme la vie est belle sous nos cieux ! Bien nous prît donc de faire la guerre au lieu de recompter les voix pour éviter les morts de la crise postélectorale parce que finalement grâce à cela notre vie n’est plus la même et nous avons, en six petits mois de gouvernance dramanique, 8% de croissance, nous qui n’y croyions plus !

Alors que bien de personnes se demandaient encore à quoi servent les randonnées présidentielles au-dessus de nos pauvres têtes, une divine surprise est venue nous redonner le moral : nous sommes riches et cela ne fait que commencer puisque le dieu Ouattara l’a lui-même seriné au Bénin « nous visons la croissance à deux chiffres ».


Les fonctionnaires qui nous sifflent les oreilles avec leurs voix enrouées vont maintenant cesser de brailler. Il leur suffit tout juste de passer à la caisse où il ya assez d’argent pour payer tous ceux qui en font la demande. Ceux qui ne réalisent pas à quelle hauteur de bonheur nous sommes dorénavant placés, peuvent se rappeler  l’émission de Jean-Pierre Foucault « Qui veut gagner des millions ? » Car les deux gros porteurs, qui n’arrivent toujours pas, transportent une partie de notre bonheur. L’un a les meilleurs billets au monde et l’autre assez de pièces pour les vingt millions d’Ivoiriens ou peut-être un peu plus des vingt millions que nous sommes. Après tout, Wade est Ivoirien  et les autres peut-être autant.


Mais à quoi bon ? A-t-on d’ailleurs vraiment besoin d’y penser ? L’école est gratuite, la santé aussi, l’école encore plus puisque tous les élèves ivoiriens sont interdits de passer les frontières de la terminale parce que l’école va désormais du CP1 à la terminale. Ceux qui ne l’ont pas compris n’ont pas leur place dans la dramanie. La meilleure illustration a été faite à la RTI où 322 personnes toutes politiquement incorrectes pour ne pas dire plus ont été priées d’aller se faire voir ailleurs. Elles n’ont pas leur place dans un pays où on coupe tout, y compris les arbres et où on impose tout jusqu’à la conception intimiste de la propreté. Et comme personne n’a le droit de dire ce qu’il pense s’il ne veut pas se retrouver emprisonner à la DST alors chacun la boucle. Kata Kéké lui n’a pas bien compris que nous vivons dans des goulags à ciel ouvert.

Nous n’avons de liberté que ce que veut bien nous concéder la noria au pouvoir dans notre pays. D’ores et déjà, l’humour est interdit. Le Conseil national de la presse dont j’ai juré de ne plus commenter les décisions m’a déjà envoyé trois blâmes et une sévère interpellation pour les articles de Vieux Karamoko notre chroniqueur en argot. C’est à croire qu’on n’aura plus jamais de répit. Parce que rire, c’est interdit comme l’école et tout ce qui contribue à l’épanouissement d’un homme. Vive la dramanie !


JOSEPH TITI

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:48

Ce n’est pas pour rien que la France a la mainmise sur son pouvoir d’Abidjan. Elle ne saurait donc badiner avec ses intérêts. La semaine dernière, la compagnie ivoirienne  d’électricité (Cie), livrée à un franc symbolique au groupe français Bouygues par Ouattara  a fait parler d’elle au Port autonome d’Abidjan. Elle a carrément suspendu la fourniture d’électricité  à la direction générale toute une journée entière.

La direction générale de ce poumon de l’économie ivoirienne a fonctionné au groupe électrogène. En tous cas, une première dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, et du port d’Abidjan. Mais que s’est-il passé pour qu’on arrive à une telle humiliation de la communauté portuaire.

 La vérité qu’on veut par tous les moyens occulter dans les couloirs de cet empire financier, est que le port doit 290 millions de consommation d’électricité à la Cie. Mais bien que l’échéance soit arrivée à son terme, le port avait du mal à régler sa facture à la compagnie ivoirienne d’électricité. Pendant ce temps, tous les nouveaux responsables de départements se sont vus offrir de rutilantes « 4x4 ». Toute chose qui a certainement poussé les responsables de la Cie à frapper le cœur de l’économie ivoirienne qu’est le Port. Sans état d’âme. Les intérêts  restent les intérêts. Du coup, tout le port d’Abidjan dont le fonctionnement dépend de la direction générale s’est retrouvé dans l’obligation de marcher au ralenti.

« Le courant a été coupé à la direction générale. C’est regrettable. Mais on n’avait pas le choix. On était donc obligé de baisser notre rythme de travail. Ce qui est sûr, nous avons subi le contre coût. Le préjudice est lourd. Mais dans ce pays là, qui peut parler  aujourd’hui d’Etat de droit. Nous subissons tous la loi du chef »,  lance dépité un responsable d’une entreprise portuaire, obligé de subir sans rien dire. C’est vrai que la fourniture du courant a été rétablie par la Cie le lendemain. Mais cela, après d’âpres discussions avec la direction générale du Port. Les responsables ont convenu d’éponger  par échéance cette facture qui est finalement devenue une dette  très lourde. C'est-à-dire en payant par tranche mensuellement.

Cette coupure de courant au port d’Abidjan  a été masquée par les autorités portuaires, parce qu’elle reste à tous points de vue, une grande humiliation pour la Côte d’Ivoire qui ne jure que par  cette institution qu’elle a toujours classée au niveau de celui de Durban en Afrique du sud. Imaginez un seul instant, le temps que des bateaux  étrangers ont dû passer au quai en attendant que le courant soit établi.  Certains armateurs riraient de la Côte d’Ivoire. Car le port c’est comme un hôpital. Il ne doit jamais manquer d’électricité. Mais l’autre vérité est qu’il reflète l’état dans lequel la Côte d’Ivoire a été plongée par le pouvoir actuel. Le Port autonome d’Abidjan n’est plus que l’ombre de lui-même aujourd’hui.

Sans verser dans une querelle politicienne, certains cadres ne  cachent pas leur désolation et leur amertume de voir cette institution portuaire souffrir d’une gestion chaotique.  « Le port n’est plus que l’ombre de lui-même. Le temps de Gossio est bien passé. Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés qu’on pouvait par exemples éviter. Parce que ce sont surtout des problèmes vraiment émotionnels » fait remarquer un jeune cadre de la structure. En tous cas, depuis que sa création, c’est bien la première fois que la Côte d’Ivoire apprend que le courant a été suspendu au Paa pour facture impayée.  Une vraie incongruité. Car si le port d’Abidjan n’a pas les moyens de régler ses factures d’électricité, c’est toute la Côte d’Ivoire qui est à l’agonie. C’est toute l’économie ivoirienne qui est en souffrance, malgré les discours à relents purement publicitaires du pouvoir. La vérité vient ainsi de rattraper Ouattara qui avait pourtant  annoncé des pluies de milliards sur la tête des Ivoiriens.

Le port d’Abidjan n’a pas 290 millions pour payer ses factures d’électricité, au point de faire un règlement par échéance. Cette entité qui a porté à bout de bras l’économie ivoirienne durant plusieurs décennies,  fait les frais du désordre qui a été installé à Abidjan.

On peut dire que le port est aux mains des chefs de guerre. Ce sont eux qui y font la pluie et le beau temps. Pour faire sortir un colis de là-bas, plus question de passer par la douane.  Il suffit d’aller voir l’un des nombreux chefs de guerre qui pullulent dans la ville d’Abidjan, et vous avez votre marchandise. Sans problème.

L’Ivoirien comprend très rapidement que ce n’est ni le port, encore moins la douane qui en tire profit. Mais les Com’zones. Avec une telle gestion, le port ne pouvait qu’être essoufflé au bout de quelques mois. Aujourd’hui, c’est le courant qui est suspendu. On ne sera donc pas surpris de voir que le port n’ait plus  les moyens de faire des investissements lourds qui devraient pourtant propulser son développement et sa modernisation.

Peut-être que du côté du pouvoir, on cherche des prétextes pour le livrer à un prix symbolique, à un autre groupe d’amis français. Avec  Ouattara, c’est cette méthode qui prospère. Quand ça ne va pas dans une entreprise publique ou parapublique, on la cède à des amis qui se trouvent surtout de l’autre côté... Il n’est pas Gbagbo pour tirer du gouffre, une société d’Etat  totalement moribonde, pour  faire d’elle au bout du compte une fierté nationale. 


Guehi Brence     

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:20

Exaspérées de subir les exactions quotidiennes  des  FRCI de Ouattara les populations de la  paisible localité d’Ebilassokro Département d’Abengourou sont sur pied de guerre. Depuis  hier 16 Novembre  2011 des coup de feu  se font entendre partout.


Ebillassokro  ,c’est connu ,est un  beau village  situé à 50 Km d’Abengourou chef lieu de Région .Il a  récemment été érigé en Sous préfecture par le gouvernement Gbagbo. Cette ville sans histoire connait depuis hier à 19 H des troubles très graves C’est précisément à cetteheure que Amon Ehora  Président des jeunes, revenant du champ a été grièvement blessé à l’arme blanche par les éléments FRCI en poste dans la localité.il est d’urgence évacué au CHR d’Abengourou ainsi qu’un autre jeune du nom de Anoh Yao.


Les populations de la ville ne supportant plus les agissements des forces de Ouattara depuis plus de 7 mois, se sont soulevées pour chasser de la ville tous les rebelles baptisés FRCI. Ces derniers  visiblement en difficulté battent en retraite et reviennent nuitamment avec du renfort. Depuis, des échanges violents de coup de feu font jour.


Les populations  apprend on, sont particulièrement déterminées à se libérer du  joug de ces forces qui sèment impunément la terreur dans toute la Côte d’Ivoire. Ceci, Conformément à la volonté de  Ouattara assuré de ses soutiens internationaux.

 

Correspondance particulière de
Anasthasie Ehoulan

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:15

Nous venons d'apprendre que le lieutenant de gendarmerie Danon Kroko theophile, en fonction à la Gendarmerie du Port d'Abidjan, a été arrêté et conduit vers une destination inconnue, sur ordre du colonel VAKO Bamba, adjoint au commandant supérieur de la Gendarmerie.

Convoqué ce jeudi 17 novembre 2011 au Commandement Supérieur de la Gendarmerie par Vako Bamba, commandant en second de ladite institution, le lieutenant Dano kroko a été entendu de 9 h à 16 h, puis conduit à son propre domicile où une perquisition a été réalisée sur ordre de Vako Bamba. Son crime est qu'il aurait expédiée de l'argent au Ghana à son ancien patron, le ministre Bertin KADET, qui en avait besoin pour payer ses frais médicaux (qui, dans un accident de la circulation avait un bras et une côte fracturés) et assurer la scolarité de ses enfants.

Depuis 18 h, le lieutenant Danon Kroko a été arrêté et transféré dans une destination inconnue par le tout puissant colonel Vako Bamba. Le lieutenant  Danon Kroko a été garde du corps du ministre Kadet Bertin de 2002 à 2007, année au cours de laquelle il a été admis à l'école des officiers, à l'issue du concours très sélectif des élèves Officiers de gendarmerie. Après deux ans de formation, il est admis à l'Ecole de Zambakro. A la fin de son application, il est affecté à la gendarmerie du port d'Abidjan. Aider son ancien patron et sa famille vient de lui valoir la prison.

 

Dans quel Etat sommes-nous ? La Gestapo de Ouattara prend des proportions inquiétantes.


Germain Séhoué

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:10

Malgré les appels du pouvoir à la réconciliation, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire continuent de brimer les populations ivoiriennes. Les derniers cas en date, sont les exactions commises sur les populations d’Ebilassokro, dans la région d’Abengourou et celles commises sur les populations du village de Niabezaria, dans le département de Lakota.

Pour ce qui est de la première localité citée, les informations font état de ce que hier jeudi, très tôt le matin, les populations avaient été réveillées par des tirs à la Kalachnikov. Cela parce que, les jeunes du village d’Ebilassokro qui protestent contre le  racket dont ils sont victimes depuis  l’arrivée des Frci dans la région, ont vu leur président écopé d’une paire de gifle de la part d’un élément Frci. Ce qui provoque une révolte de la part de la jeunesse du village. Dans leur colère, les jeunes en question mettent le feu aux locaux de la brigade de la gendarmerie. En minorité, les soldats sollicitent du renfort. Le détachement qui arrive sur les lieux est sans pitié. Matraques, coups de crosses, coups de fusils etc… tout y passe ! Résultats, plusieurs blessés graves. Au moment où nous mettions sous presse, aux dires des informateurs, les coups de feu continuaient de retentir dans le village dont une partie des habitants avait trouvé refuge dans la brousse.

 

Pour le village de Niabezaria, c’est pour des fèves de cacao appartenant à M. Dedo Alphonse natif dudit village, que les Forces républicaines basées dans le village de Zozo Olizribouo, ont fait usage de leurs biceps. De quoi s’agit-il ? C’est que M. Dedo Alphonse qui avait un problème de famille à régler à Fresco confie à son fils Dedo Gnaba Constant, le ramassage et  finir  le travail  restant concernant le cacao en question. Obéissant aux ordres de son géniteur, le jeudi 10 novembre 2011, le jeune Gnaba demande à ses amis de l’aider dans sa tâche. Selon les informateurs, c’est en plein labeur que surgissent des éléments Frci puissamment armés. Ils intiment l’ordre  au jeune Gnaba d’arrêter le travail et des les suivre. C’est ce qu’il fait et chemin faisant, voulant savoir ce qu’on lui reproche, qu’elle ne fut sa surprise d’apprendre qu’on le soupçonne d’être le voleur du cacao de son père. Le malheureux est immédiatement ligoté et passé à tabac par ses tortionnaires. Il est par la suite d’porté à l’insu de son dans le village de Zozo Olizribouo où il est retenu prisonnier par  la confrérie des Dozo.

Malgré les interventions du préfet et de certains cadres de la région qui plaident pour son élargissement, c’est le lendemain 11 novembre à 11 heures que Gnaba recouvre la liberté. Actuellement il est hospitalisé dans un centre médical de la place où il doit subir une opération chirurgicale.

En plus de l’infortuné Constant, le prêtre du village de la Sous-préfecture de Goudouko, est lui aussi victimes des barbaries sans nom des Frci. Selon l’information, interpellé  par le responsable des Frci de ladite localité, le prélat s’est vu administrer plusieurs coups de crosse sans raison. Les Frci lui reprocheraient de ne pas avoir d’égard à leur endroit et l’accuseraient d’être le principal informateur des journalistes. La scène, précisent les sources, s’est déroulée sous les yeux  du Sous-préfet  qui, impuissant a assisté à l’humiliation infligée à l’homme de Dieu. Alassane Ouattara et son régime veulent-ils vraiment d’une réconciliation en Côte d’Ivoire ? Simple question de bon sens.


Nicole Bantchi

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:33

( France 24 ) Suite à une circulaire signée par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant (photo) et parue le 31 mai, de nombreux étrangers diplômés en France ont vu récemment leurs demandes de permis de travail rejetées. Décryptage.

 

Nizar, un Algérien âgé de 25 ans, est titulaire d’une maîtrise de l'ESPCI ParisTech, une prestigieuse école française d'ingénieurs, qui lui a permis d’être embauché à Altran, un important cabinet de conseil en hautes technologies.

 

Mais il a rapidement déchanté lorsqu’il a sollicité un permis de travail. En effet, en plus du refus des autorités concernées de lui accorder le précieux sésame, il lui a été demandé de quitter le territoire français. Raison invoquée : il y a actuellement trop de candidats sur le marché du travail pour le type d'emploi qui lui a été offert, et pas assez de postes disponibles.

 

"Cette mésaventure a complètement changé l’image que j’avais de la France, explique Nizar à FRANCE 24, je me sens comme si on m’avait traîné dans la boue".

 

Son cas est représentatif de la situation de nombreux jeunes étrangers diplômés en France dont les demandes de permis de travail ont été rejetées et qui ont été priés de rentrer chez eux. À l’origine du durcissement de la loi : une circulaire du 31 mai 2011 signée par le ministre de l’Intérieur qui restreint la possibilité des étudiants étrangers, hors Union européenne, de travailler sur le territoire après leur formation en France.

 

Un nouveau règlement qui a déclenché une vague de protestations orchestrées par d’actuels et anciens étudiants étrangers. Ces derniers soutiennent que la "circulaire du 31 mai" est contraire aux valeurs françaises et prive la France d'une force de travail hautement qualifiée. Ils demandent le retrait pur et simple du texte.

 

"Un message négatif"

 

La circulaire décriée relève que, "compte tenu de l'impact sur l'emploi de l'une des crises économiques les plus sévères de l'histoire (…), la priorité doit être donnée à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi aujourd'hui présents, qu'ils soient de nationalité française ou étrangère, résidant régulièrement en France".

 

En conséquence, les demandes de permis de travail émanant de diplômés étrangers ont été examinées "avec beaucoup plus de rigueur", explique maître Stéphane Halimi, avocat spécialisé en droit de l'immigration. Il confirme qu’il est beaucoup plus difficile pour un étudiant étranger titulaire d’un diplôme français d’obtenir un permis de travail. "Auparavant le cas de ces diplômés était traité avec une certaine bienveillance par les autorités", souligne-t-il.

 

Selon Nabil Sebti, un jeune diplômé de HEC Paris, la célèbre école de commerce, ces refus sont un "traitement indigne des étudiants étrangers, étant donné les valeurs d'un pays démocratique comme la France". Ce Marocain âgé de 25 ans est le porte-parole du Collectif du 31 Mai, une association à l’origine des appels à manifester contre la circulaire.

 

Ce dernier explique à FRANCE 24 que les demandes des diplômés étrangers sont souvent refusées pour des "raisons aberrantes". Pour corroborer cette affirmation, il donne l'exemple d'une Tunisienne à qui l’on a expliqué que l’emploi dans le secteur du marketing qui lui a été proposé n'était pas cohérent avec son diplôme de… marketing.

 

Il affirme par ailleurs que les demandes de permis de travail sont parfois mises en attente pendant des mois, tandis que certains demandeurs sont empêchés de déposer leur requête. "Les Nord-Africains sont particulièrement touchés par la 'circulaire du 31 mai', note Nabil Sebti, car ils représentent une forte proportion d'étudiants étrangers dans le pays".

 

La France est à ce jour, dans le monde, le quatrième pays d'accueil des étudiants étrangers, après les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie. Mais, selon Nabil Sebti, l’Hexagone risque de perdre sa place au classement à cause du texte de Claude Guéant. "La circulaire a un impact sur la compétitivité et l'attractivité de l'enseignement supérieur en France. Il envoie un message négatif aux étudiants étrangers", explique-t-il.

 

Cette préoccupation a également été exprimée par la Conférence des grandes écoles (CGE), une association d'établissements d'enseignement supérieur français reconnus par l'État, qui a demandé des explications au ministère de l'Intérieur.

 

"C'est néfaste pour la réputation culturelle et scientifique de la France dans le monde", dénonce encore Nabil Sebti, soulignant que plusieurs articles sur le sujet ont été publiés dans la presse internationale, y compris le New York Times.

 

Motivation économique ou stratégie électorale?

 

En outre, le Collectif du 31-Mai a fait valoir que ces nouvelles règles auront un effet nocif sur une économie française déjà en difficulté. "Les entreprises françaises emploient des étrangers qualifiés afin de s’ouvrir sur les marchés étrangers. Ils ont besoin de personnes qui parlent la langue de ces marchés et qui connaissent les codes et la culture", argumente Nabil Sebti. Et d’ajouter : "C’est cette valeur ajoutée qui est menacée par la circulaire Guéant".

 

De son côté, le ministère de l'Intérieur persiste et signe. Claude Guéant a récemment estimé que les étudiants étrangers "viennent en France pour étudier" et "non pas pour détourner leur statut et arriver sur le marché du travail".

 

Si le premier objectif de la circulaire est de combattre le chômage en France (en libérant des emplois précédemment ouverts aux étrangers), les diplômés étrangers comme Nabil Sebti restent sceptiques. "Franchement, la plupart des chômeurs en France ne sont pas qualifiés pour les postes qui concernent les diplômés étrangers", explique-t-il.

 

À l’instar d’autres critiques de la circulaire, il pense que cette décision fait partie d’une stratégie électorale élaborée par le président Nicolas Sarkozy, à quelques mois de la présidentielle de 2012. "Cette manœuvre est un appel du pied aux électeurs du Front national et aux chômeurs qui pensent que ce nouveau système va les aider".

 

En attendant, les étudiants étrangers dont les demandes de permis de travail ont été refusées se trouvent confrontés à un choix simple : contester la décision des autorités ou quitter la France. Nizar, quant à lui, a engagé un avocat pour obtenir gain de cause, et ce avec le soutien d'Altran, la société qui lui avait proposé un contrat.

 

"Mais je ne suis pas optimiste, confie-t-il. Je suis en train de postuler à des emplois au Canada, tout en sachant que je pourrais finir par rentrer en Algérie".

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 13:31

Comité Central Extraordinaire

17 Novembre 2011

Communiqué de Presse

1- Sur convocation du président du Parti, le camarade MIAKA Ourétto, le Comité Central du FPI, s’est réuni en session extraordinaire le Jeudi 17 novembre 2011 au siège du CNRD (Cocody cité des arts), de 15 heures à 18 heures.

 

2- Cette session était élargie aux membres du Comité de Contrôle, aux Secrétaires Généraux de Fédération et aux membres des bureaux des structures spécialisées et de la conférence des coordinations.

 

L’objet de cette importante rencontre portait sur trois (3) points :

-          Les obsèques du camarade Désiré TAGRO.

-          L’évolution des négociations avec les nouvelles autorités ;

-          L’analyse de la situation et les perspectives ;

 

3- Le Comité Central a été amplement informé du déroulement des obsèques de feu Désiré TAGRO, froidement abattu le 11 avril 2011 par les éléments des forces coalisées FRCI-ONUCI-Licorne. 

Le Comité Central s’incline devant cette grande perte pour le FPI. Le camarade TAGRO, grand serviteur de l’Etat, a été un des principaux artisans de l’Accord politique de Ouagadougou. Aussi, le Comité Central réitère-t-il  avec beaucoup d’émotion, ses condoléances à la famille éplorée. Il exprime son indignation face aux destructions des biens du défunt, et ceux de ses parents et des habitants de son village. Le Comité central s’interroge sur les motivations profondes de tant de barbarie et de haine et prend à témoin l’opinion nationale et internationale face aux actes  d’intimidation des FRCI postés à l’entrée de chaque village du département d’Issia.

4- Concernant les négociations avec les nouvelles autorités, notamment avec le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, le Comité Central a entendu une communication complète du  secrétariat général bâtie en six (6) étapes et procédé à une analyse approfondie tant au plan politique que technique. Le Comité Central prend acte de l’ouverture effective du dialogue républicain par le pouvoir. Il  l’encourage à le concrétiser et à faire davantage d’efforts dans la prise en compte de ses revendications.

5- A l’inverse, le Comité Central dénonce la propension du nouveau pouvoir à présenter le FPI comme un parti voulant perpétuer la belligérance et à le rendre responsable d’un éventuel échec des négociations sur les élections législatives.

6- Le Comité Central recommande, en conséquence, au secrétariat général de poursuivre les négociations en continuant de prendre les initiatives idoines.

7- Le Comité Central a, également, entendu un compte rendu du président du Parti suite à sa rencontre avec le Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, M. Albert Gerard Koenders, le vendredi 11 novembre 2011. Au cours des échanges, le président du Parti a présenté l’ensemble de nos préoccupations à son interlocuteur.

8- Le Comité Central prend acte d’un début de résultat des démarches judiciaires entreprises par les avocats ayant abouti à la mise en liberté provisoire de certains détenus. Il affirme que ces mises en liberté provisoire ne sauraient être assimilées à la mise en œuvre des points de négociations politiques en cours avec les nouvelles autorités mais plutôt à l’aboutissement partiel des actions menées par les avocats qu’il tient à remercier pour le travail immense abattu dans des conditions extrêmement difficiles.

9- Le Comité Central dénonce, par ailleurs, l’arrestation arbitraire du camarade KATA Kéké,  le mercredi 16 novembre 2011, au motif d’ « atteinte à l’autorité de la justice ».

10-       Le Comité Central s’étonne qu’au moment où les négociations sont en cours entre le FPI/CNRD et les nouvelles autorités représentées par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, le Chef de l’Etat fasse injonction à la CEI et au Conseil Constitutionnel de clore le dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives. Une telle attitude relève d’une volonté manifeste du chef de l’Etat d’exclure le FPI des élections législatives.

11-       C’est pourquoi, tout en rappelant aux militants et à la communauté nationale et internationale  que le FPI (qui a toujours choisi la voie des urnes comme moyen pour accéder au pouvoir) ne saurait s’y dérober en ce moment précis, le Comité Central recommande à la Direction du Parti la plus grande sérénité et une vigilance acérée dans le mandat qu’il lui a confié auprès des nouvelles autorités, notamment, les négociations sur les points suivants :

a)   la libération du Président Gbagbo Laurent et de tous les autres détenus civils et militaires ;

b)   le retour de tous les exilés et des déplacés ;

c)   l’arrêt de toutes les procédures judiciaires ;

d)   le dégel des avoirs des personnalités du FPI/CNRD ;

e)   la sécurisation des élections,  l’encasernement des FRCI, leur désarmement, de même que celui des Dozos.

f)    le rééquilibrage de la composition de la CEI ;

g)   la fiabilisation de la liste électorale ;

h)   le découpage des circonscriptions électorales et la détermination des sièges ;

i)     la restitution des biens des partisans du président GBAGBO, y compris la place de la liberté à Yopougon (propriété du FPI).

 

12-       Le Comité Central rappelle que ces revendications sont un ensemble de mesures politiques et techniques devant favoriser la démocratie et la réconciliation nationale.

 

13- Le Comité Central engage le secrétariat général à œuvrer par tous les moyens légaux à la réalisation complète de cet objectif immédiat, dans une dynamique unitaire avec tous les alliés politiques réunis au sein du CNRD.

 

14- Le Comité Central rappelle que le FPI continue les discussions avec les autorités et qu’il n’a donné sa caution à aucun individu ou groupe d’individus pour participer aux élections législatives sous sa bannière.

 

15- Enfin, le Comité Central renouvelle sa confiance et son soutien militants au Secrétariat Général et demande à toutes les structures du Parti de maintenir la cohésion et de rester à l’écoute des mots d’ordre de la Direction du parti, dans la discipline et la sérénité.

Fait à Abidjan, le 17 novembre 2011

Le Comité Central du FPI

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 11:58

Au Camarade Président par Intérim du Front Populaire Ivoirien (FPI).
A l’adresse du comité central du FPI

    Camarades,

C’est avec une grande joie que nous avons appris la mise en liberté provisoire de 20 de nos camarades, une liberté qu’ils n’auraient jamais  perdue si l’on vivait dans un Etat de droit. Le maintien en détention de 43 autres camarades accusés des mêmes délits dans les camps de déportation du pouvoir OUATTARA, pouvoir acquis par un coup de force de la France au prix du massacre de nombreux ivoiriens, montre que l’arbitraire continue et que par conséquent la lutte doit continuer dans l’intérêt supérieur de la nation ivoirienne.


Les camarades libérés sont des héros de la lutte pour la souveraineté politique et économique de la Côte d’Ivoire comme tous ceux qui sont morts en constituent les martyrs.


Nous voudrions avant toute chose adresser toutes nos félicitations au comité central, à vous-même et aux membres de la direction intérimaire, au-delà à tous les militants du FPI/CNRD, avec une mention particulière aux jeunes, pour la mobilisation et la détermination dont ils font preuve. C’est cette lutte pacifique et sans compromission, avec le refus catégorique de participer aux élections législatives dans les conditions actuelles, qui a contraint le pouvoir dans la direction de la libération des 20 détenus politiques.


Nous adressons aux  camarades libérés, joyeux retour auprès de leurs familles. Que la flamme de la liberté continue de les animer.


Notre joie, la joie de ceux qui sont libérés et celle des ivoiriens ne peut être de longue durée lorsqu’on sait que ces camarades ne sont qu’en liberté provisoire et donc encore sous le coup des poursuites judiciaires et pas libres de tous leurs mouvements. Ce que nous demandons, c’est la liberté non conditionnée pour tous ceux qui sont arbitrairement détenus afin de leur permettre de participer pleinement à la vie politique de notre pays.


Notre joie ne peut non plus être entière tant que le Président légitime et légal de la Côte d’Ivoire est encore détenu et risque d’être déporté à la CPI, et que 43 autres civils et militaires continuent d’être détenus injustement. Surtout que, nous venons d’apprendre que 20 gendarmes viennent d’être arrêtés et incarcérés. Donner d’une main pour reprendre de l’autre n’est pas la solution à la crise ivoirienne.


Les ivoiriens sont encore meurtris dans leur cœur et leur chair lorsque l’humiliation de leur chef, l’insécurité juridique et physique constituent leur lot quotidien.


Dans l’humiliation de celui qui incarne les aspirations profondes d’un peuple, aucune réconciliation n’est possible et aucune paix n’est durable. Avec l’arbitraire et l’injustice dans lesquelles est tenue plus de la moitié de la population la paix n’est pas possible. Aucune promesse ne peut compenser la douleur d’un peuple qui se sent humilié et asservi.


La mobilisation doit continuer. Il faut même l’intensifier pour obtenir le non transfèrement à la CPI et la libération de Laurent Gbagbo, la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires et le retour de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.


Dans l’intérêt de la nation ivoirienne et même du pouvoir OUATTARA en place ainsi que celui bien compris de leur parrain, il serait urgent de libérer Laurent GBAGBO et tous les déportés pour engager une négociation  sérieuse en vue d’un consensus autour des conditions pour bâtir une paix durable fondée sur la démocratie, l’Etat de droit, la sécurité et la prospérité.


Camarades, la Coordination FPI en exil se tient fermement à vos côtés dans ce noble combat pacifique. 

 Pour la Coordination FPI en exil
Le Porte-parole
 Dr ASSOA ADOU

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 11:49

Des jeunes leaders de la jeunesse pro-Gbagbo se retrouvent demain samedi 19 novembre 2011 à Accra. Ils y seront en « conclave » pour mettre en place « une coalition », a indiqué, hier, au téléphone, une source proche des organisateurs.

Selon elle, les initiateurs sont Idriss Ouattara, Watchard Kédjébo, Fofana Youssouf, Anoï Castro, Pasteur Gammi… « Ils ont déjà envoyé des invitations un peu partout. Des invités viendront de la Guinée, du Benin, du Togo, de la Gambie, de la diaspora et des différents camps de réfugiés ivoiriens au Ghana. Ce sont essentiellement des jeunes qui défendent le président Laurent Gbagbo », a explicité l’informateur.

« Nous avons aussi envoyé des invitations aux leaders comme Blé Goudé, Damana Pickas, Konaté Navigué…. Nous espérons qu’ils vont répondre à notre invitation », a informé notre source. « Cette réunion sera l’occasion pour nous de prendre une position ferme sur la détention et l’annonce du transfert du président Gbagbo à la Cpi, sur la sécurité, la réconciliation nationale, les législatives. Nous allons aussi parler de notre retour au pays », a-t-elle ajouté.

SYLLA A.

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