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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 11:08

Face à Daniel Kablan Duncan et l’équipe ministérielle qui les recevaient, le vendredi 8 mars 2013, à la Primature, Sylvain Miaka Ouretto et ses camarades du Front populaire ivoirien (Fpi), ont proposé un recadrage des discussions.


Le tour était inattendu : jusqu’à ce qu’elles soient relancées, les négociations entre partenaires avaient enregistré quelques points de convergence et buté sur un certain nombre de questions. Cependant, la situation socio-politique a évolué avec notamment la fixation « unilatérale » par les autorités, dixit le Fpi, de la date des élections municipales et régionales.


L’ancien parti au pouvoir a alors, demandé, vendredi soir, que les élections couplées du 21 avril, soient reportées pour la « prise en compte de ses préoccupations ». Daniel Kablan Duncan, premier ministre et qui préside les travaux du dialogue direct, aurait rappelé à ses interlocuteurs le processus de fixation de la date des différents scrutins, laisse entendre une source proche des négociations.


Le recadrage que demandait le Front populaire ivoirien, à l’entame des débats, consistait, en fait, dans une proposition d’ordre du jour qui plaçait, en tête, la question des élections. Suivaient d’autres questions : celle de la réconciliation au sommet (le Fpi demande que Ouattara et Gbagbo se rencontrent), la question de l’amnistie générale, celle de la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei), la question du financement des partis ou encore celle relative à la « désignation par voie démocratique » des présidents d’Université…

Le discours liminaire du parti à la rose- quoique signé de Miaka Ouretto, président par intérim- a été lu par Richard Kodjo, secrétaire général par intérim. Le Fpi y est allé d’un rare sentiment de frustration, apostrophant Daniel Kablan Duncan : « (…) pendant toute la durée de la première phase du dialogue direct, le gouvernement que vous avez l’honneur de conduire, M. le Premier Ministre, continue chaque jour de poser des actes qui sont de nature à contrarier le dialogue et notre volonté commune de réconciliation. »

 

Un « poignard dans le dos », selon le Fpi

 

L’ancien parti au pouvoir s’est appesanti sur quatre situations qui, dans son entendement, étaient venues porter un sérieux coup au dialogue avec le gouvernement : l’arrestation suivie de l’extradition du Ghana de Charles Blé Goudé, « très proche de Laurent Gbagbo » ; l’arrestation puis l’extradition, début février, de Jean Yves Dibopieu et Jean Noël Abéhi, coupables, selon le Fpi, d’avoir « soutenu au nom de la légalité républicaine le président Laurent Gbagbo » ; la fixation de façon « unilatérale » de la date des municipales et régionales couplées ; la mise sous séquestre des biens et des avoirs bancaires d’une vingtaine de proches de Laurent Gbagbo récemment mis en liberté provisoire ou ayant obtenu un non lieu. Le Fpi a tenu, amer, ce discours à Duncan : « M. le Premier Ministre, politiquement ou à tout le moins, humainement, le Fpi était en droit de s’attendre, au moins à ce que, pendant qu’il est, au nom de la paix et de la normalisation de la vie politique, autour de la table de négociation, qu’on ne lui enfonce pas ce poignard dans le dos. Le Fpi comprend difficilement ces actes  qui prennent le contre pied des points de convergence de vue validés lors de la première partie des travaux, en l’occurrence, l’interdiction et la violente répression du meeting de la Jfpi, le 16 février 2013 à Yopougon, ainsi que la confiscation continuelle des medias d’Etat par le gouvernement. »


Autre situation évoquée par Miaka Ouretto et ses camarades, les arrestations de pro-Gbagbo, en Côte d’Ivoire, qui continueraient de battre leur plein. Le Fpi, sur ce point également, n’a pas usé de diplomatie, se faisant, au passage, le défenseur des « opprimés » : « Il nous revient (…) que la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca) reçoit chaque semaine au moins une dizaine de partisans de Gbagbo aussitôt déportés dans les prisons de l’intérieur, Séguéla, Man, Dimbokro, Toumodi, et cela dans le plus grand secret. Des meurtres continuent d’être perpétrés par les Frci en toute impunité contre nos militants. Les plus récents sont les massacres d’Affery dans la région de la Mé, et l’assassinat du chef du village de Petit Badjin à Dabou. M. le Premier Ministre, nous sommes en droit de souhaiter vivement et diligemment votre ferme implication personnelle dans la cessation du  climat de terreur et son cortège d’humiliation et de traques permanentes des militants de l’opposition. »


Aux vérités crues du Front populaire ivoirien, Daniel Kablan Duncan et ses « lieutenants » ont eu des réponses « appuyées », apprend-on. Duncan était notamment assisté du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et du ministre auprès du président de la République, en charge de la défense, Paul Koffi Koffi. Les deux ministres, bons connaisseurs des questions sécuritaires et de défense, auraient « recadré », à leur tour, certaines allégations de leurs interlocuteurs.


Ce n’est pas un hasard si les discussions ont duré environ trois heures, ce jour-là. Ce n’est pas non plus un hasard si, à la sortie du huis clos, Miaka Ouretto, seul intervenant, a lâché : « les discussions ont été dures » et puisqu’il « s’agit de questions de fond, ce sont des conclusions qu’on ne peut pas tirer en un jour ».


Seul bémol, cependant, la « volonté » commune qu’ont les parties à « aller à l’essentiel ».

 

Kisselminan COULIBALY

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 11:03

(Le démocrate)Entre Alpha Blondy et Serges Kassy, visiblement rien ne va. Si l’on s’en tient à un message que le second à adresser au premier via sa page Facebook. En effet, en réponse à « Jagger » qui récemment sur le plateau de l’émission «Couleur Tropicale » de Rfi lui demandait de rentrer au pays et d’arrêter de faire le «couillon», Serges Kassy a purement et simplement dit niet.

 

« Je préfère être couillon et vivant que de rentrer au pays, et être mort ou emprisonner sans aucune raison apparente comme bon nombre de pro-Gbagbo qui sont torturés, emprisonnés ou tués chaque jour… lui ne lève le petit doigt pour condamner » a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.

 

Que dire? Si ce n’est que Serges Kassy n’est pas prêt, en tout cas pas maintenant, de revenir au pays. Lui, qui en dépit des assurances du ministre de la Culture et de la francophonie et d’Alpha Blondy quant à sa sécurité, préfère l’exil. Parce que pour lui, la Côte d’Ivoire serait devenu un Far west, où chaque jour, des pro-Gbagbo seraient assassinés et emprisonnés sans raison. Pour qui connaît Serges Kassy et son franc-parler n’est certainement pas surpris de cette réaction. Toutefois, on pourrait raisonnablement se poser la question de savoir de quelle Côte d’Ivoire parle cet artiste.

 

D’autant que certains de ses collègues qui ont défendu la même cause que lui sont à Abidjan et ont même participé à la caravane de la paix l’an dernier sans être tué ou même emprisonné. Yodé et Sirop, Les Galliets, Espoir 2000 etc ont-ils été brûlés ou emprisonnés? Non. Il faut donc chercher la raison du refus de Serges Kassy de revenir ailleurs. Et sur ce point, il faut souligner que Serges Kassy se considère plus homme politique qu’artiste. D’autant que dans sa réponse à Alpha Blondy, il fait allusion à Jean Yves Dibopieu qui, depuis son extradition du Ghana est emprisonné. C’est certainement dans le but d’éviter ce même sort que l’ex membre de l’ex galaxie patriotique de Blé Goudé refuse la main tendue de Jagger.


Francis Kouamé

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 11:00

@ L'INTER

 

La sécurité précaire qui régnait autrefois à la prison de Bouna, où sont détenus des personnalités membres de l'ancien régime, dont Affi N’Guessan, Lida Kouassi Moïse, Michel Gbagbo, n'est plus qu'un vieux souvenir.


 Après les récentes évasions survenues à cette prison (deux évasions en l’espace de trois mois, juin et septembre 2012), l’État a décidé de corser la sécurité autour de ce centre carcéral, qui abrite détenus politiques et ceux de droits communs. Située dans le quartier résidentiel 1, dans le dos de la préfecture, et en face du tribunal, la prison de Bouna était, à une date récente, à découvert. Elle vient d'être clôturée d’une muraille haute de 7m, selon un spécialiste de la maçonnerie, donnant à cette prison, l'allure d'une forteresse imprenable.


Après six mois de travaux, a-t-on appris, cette grande clôture protège désormais, outre les cellules des détenus, le bureau du régisseur, et celui des gardes pénitenciers, autrefois occupés par des ex-combattants proches du commandant Morou Ouattara. Côté sécurité, c’est une force mixte composée de la gendarmerie, des éléments des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), de la police et des gardes pénitentiaires, qui veille désormais au grain nuit et jour.  Au lieu d’une dizaine il y a quelques mois, c’est une trentaine d’éléments des forces de l’ordre, qui assurent désormais la surveillance de la prison», a indiqué notre source.


 A l'extérieur de la prison, on peut apercevoir des militaires et des gendarmes, qui ont érigé un barrage à quelques mètres du grand portail, sur la voix bitumée qui passe devant la prison, pour renforcer la sécurité. A l’intérieur, «ce sont des policiers et des gardes pénitentiaires qui doivent se montrer très vigilants contre toute tentative d’évasion des détenus. Dans l’enceinte du bâtiment carcéral, deux gardes pénitentiaires sont chargés de ne point perdre de vue tout ce qui se trame comme projet de fuite», a précisé la même source. En plus de ces dispositions sécuritaires, il est formellement interdit entre 18h et 6h30 du matin, d’emprunter cette voie qui passe devant la prison.


La légalité de retour à la prison de Bouna


Le désordre qui prévalait dans la gestion de la prison de Bouna, où le régisseur se pliait aux ordres des ex-combattants, est désormais révolu. Depuis trois mois, la gestion de cette prison est conforme aux règles en vigueur en la matière. Elle relève de la responsabilité du régisseur, qui en détient dorénavant les clés d’accès. Pour rappel, celles-ci étaient aux mains des ex-combattants, jusqu’à la deuxième évasion. Ce qui causait assez de désagréments au régisseur qui, chaque fois, devait discuter avec eux, pour avoir accès à l’intérieur du bâtiment et aux cellules de détenus.


Au niveau des visites aux prisonniers, notamment les détenus politiques, des mesures ont également été prises. Selon notre informateur, «il faut se faire délivré un permis de communiqué auprès du cabinet d’Instruction du juge chargé du dossier à Abidjan, se rendre ensuite au Parquet de Bouna, où le Substitut résident donne instruction au régisseur de la prison pour exécution» a-t-il expliqué. Une procédure qui, pour le moment, n’est bénéfique qu’aux parents proches de ces détenus et à leurs avocats.


Outre ''ces prisonniers de luxe'', selon l’expression de l’un de nos interlocuteurs, sont aussi incarcérés dans ladite prison, quinze détenus politiques, extradés depuis le Libéria. Mais ceux-ci ne partagent pas les mêmes cellules avec les premiers.


Affi N’Guessan, Lida Kouassi Moïse, et Michel Gbagbo se porteraient bien, selon d’autres sources, qui affirment les avoir rencontrés récemment. Cependant, le fils de l’ex-président ivoirien, qui traîne un mal de dents depuis bien longtemps, devrait encore rencontrer un dentiste. Interrogé sur la présence de ces détenus politiques dans leur localité, des personnes se disent indifférentes, tandis que d’autres souhaitent que les procès se tiennent, afin de donner une occasion à ces prisonniers de se défendre.


«Que les auditions qui ont commencé depuis plus de six mois maintenant permettent d’arriver à une audience pour que les uns et les autres soient situés sur leur responsabilité dans la crise qu’on vient de traverser», a souhaité K.D et dame Kambiré S., nos interlocuteurs, qui ajoutent que ce serait un autre pas vers la réconciliation, parce qu’«elle ne se décrète pas».


Solange KOBLAN (Région du Bounkani)

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:57

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi l'abandon des charges contre le Kenyan Francis Muthaura, qui était accusé, avec le président élu Uhuru Kenyatta, de crimes contre l'humanité à la suite des violences post-électorales de fin 2007-début 2008 au Kenya."J'ai décidé, au vu des preuves dont nous disposons aujourd'hui, que nous n'avons pas d'autre choix que d'abandonner les charges contre M. Muthaura", a déclaré Mme Fatou Bensouda, lors d'une audience à La Haye, où siège la Cour."Nous n'avons pas de perspective raisonnable de condamnation de M. Muthaura", a assuré le procureur, soulignant que ses services allaient continuer leurs poursuites à l'encontre des autres accusés, dont le président élu Kenyatta.M. Muthaura était accusé par la CPI d'avoir autorisé la police à faire un usage excessif de la force et d'avoir protégé les milices de jeunes affiliés au Parti de l'unité nationale (PNU) du président Mwai Kibaki.

 

Il aurait également participé à des réunions où étaient planifiées des attaques menées par des membres de l'ethnie kikuyu autour des villes de Naivasha et de Nakuru."Les témoins qui ont pu être en mesure de donner des éléments de preuve concernant le rôle de M. Muthaura (...) ont été soit tués ou sont morts depuis ces événements et d'autres témoins ont refusé de parler au procureur", a expliqué Mme Bensouda. Francis Muthaura, 66 ans, est réputé très proche du président sortant Kibaki et a occupé le poste de chef de cabinet et ancien patron de la fonction publique kényane jusqu'à son départ en janvier 2012 après la confirmation des charges de la CPI contre lui.


source lepoint.fr

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:55

Le jeudi 7 mars 2013, un drame a manqué de se produire dans un bus de la Sotra. Il s'agit de cinq jeunes filles qui ont failli perdre la vie. En effet, nous informent nos sources, ce jour-là, un bus de la Sotra, de la ligne 67, identifié sous le numéro 7788-8 et immatriculé 5519 FX 01, part de Gonzagueville, à Port-Bouët, pour Treichville. Il est environ 19h. Le bus est bondé au point où il n'y a plus de place, même pour une mouche.


A hauteur de l'hôtel Ibis à Marcory, le chauffeur du bus, répondant aux initiales de B.Z.A, est contraint de s'arrêter sous les appels de détresse de certains passagers. C'est que cinq jeunes filles élèves, ont perdu connaissance à bord du véhicule. Toujours selon nos sources, les jeunes élèves en question, devant le manque d'air et face donc a la chaleur suffocante, éprouvent un réel mal à respirer. Au final, elles tombent dans les pommes.

 

Le chauffeur du mastodonte qui ne reste pas insensible à cette situation alarmante, fait descendre les victimes et les passagers qui ont causé plus ou moins la surcharge ayant entraîné le malaise des jeunes filles. A en croire les renseignements, les cinq élèves sont, peu après, évacuées aux urgences de l'hôpital de Port-Bouët.


Madeleine TANOU

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:50

@SOIR INFO :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après leur démobilisation « récente », dix-huit soldats, ex-membres du Groupement autonome de sécurité du Premier ministre (Gaspm) ont exprimé leur mécontentement à leur ancien patron, le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

 

Ils n’ont pas attendu longtemps pour donner de la voix. En tout cas, pour être en rogne contre le pouvoir en place, les ex combattants démobilisés l’étaient hier, lundi 11 mars 2013. Ils ont organisé une marche de protestation sur une dizaine de kilomètres. Partis de la gare routière, ils ont lu une motion adressée directement au président de la République, devant l’Onuci, leur destination finale, située au sud, à la sortie de la ville. Ces ex-combattants ont dit à qui veut l’entendre, que s’ils ne sont pas écoutés, ils ont un plan B qu’ils mettront en application.


Dans cette adresse, il est écrit : « M. le président de la République, nous ex-combattants démobilisés de Bouaké, disons non à la politique de réinsertion initiée par le directeur de l’Addr (autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion). Nous avons vécu durant plus de 10 ans sans salaire. Nous ne recevons rien au titre de la démobilisation. Aujourd’hui, nous exigeons 40 millions FCfa par ex-combattant ». Et Ouattara Nagnomon Dramane, ex-combattant dans le bataillon 37, poursuit pour dire qu’ils n’en peuvent plus. A sa suite, l’ex-caporal Bajo Oumarou qui dit avoir appartenu à la compagnie guépard du mythique chef de guerre Chérif Ousmane, enfonce le clou. « Nous sommes ici ce matin parce que nous avons été trahis par des chefs de guerre. Vous savez, il y a beaucoup qui ne comprennent pas le sens du mot démobilisé. En son temps, les Forces de défense et de sécurité de l’ex-président Laurent Gbagbo avaient été démobilisées. Les   Forces nouvelles aussi avaient été démobilisées. Mais cela ne veut pas dire qu’elles ne doivent pas intégrer l’armée. Aujourd’hui, on trouve que les 10 ans, voir 13 ans que nous avons passées ici, ont été sans importance. En son temps, le président de la République Alassane Ouattara lui-même avait dit que les 500 mille francs Cfa que Laurent Gbagbo nous avait promis, étaient peu et que s’il était élu, il allait faire mieux. Aujourd'hui, on n'entend même plus le président parler de Bouaké », a déploré l’ex-combattant qui a ajouté :  « Nous sommes pris en otage par les propriétaires des maisons que nous louons. Ils nous ont vidés. On n’a même plus 5 francs Cfa pour acheter de l’eau ». Au seul nom Addr, prononcé par un confrère, ils se sont tous emportés et Bajo Oumarou d’attaquer : « Addr, c’est du faux. C’est des gens qui sont venus pour s’enrichir. Ils ne sont pas venus pour les ex-combattants. Nous demandons que ceux qui ont l’âge d’être intégrés dans l’armée, le soient. Mais au lieu de faire çà, ils envoient leurs copines, leurs frères, les frères de leurs copines à notre place. Nous sommes au courant de toutes leurs magouilles et nous disons que çà suffit comme çà ».  « Maintenant, ceux qui ne seront pas insérés, on demande 40 millions F Cfa pour chacun », a-t-il indiqué.


A en croire ces ex combattants, au moment où l’on procédait au recrutement pour la douane, les eaux et forêts, les impôts et le trésor, ils n’étaient pas au parfum de  qui se passait. « Au départ, nous n’étions pas au courant de leurs magouilles. C’est après que nous avons été mis devant le fait accompli. Ils ont recruté à notre place des gens qui nous insultaient, qui nous traitaient de rebelles et qui n’ont même pas vécu dans nos zones ici à plus forte raison, combattu. Allez-y au camp des sapeurs pompiers et au génie, vous verrez que ce sont les parents d’un chef qui se sont retrouvés là-bas », a-t-il accusé avant de protester : « Nous disons non à tout cela. Que le président de la république prenne ses responsabilités. S’il le faut, qu’il contrôle toutes ces listes de personnes qui ont été intégrées à la douane, aux eaux et forêts, au trésor et aux impôts. Il sera surpris de voir qu’il n’y a même pas plus de 10% d’ex- combattants ».


Devant donc l’entrée principale de l’Onuci,  l’officier onusien, Gango Kouassi Léon  qui les a reçus,  a demandé qu’une délégation de trois personnes vienne avec lui pour remettre la lettre de motion de protestation, à ses responsables. Pendant ce temps, une autre délégation s’était rendue chez le préfet de région Konin Aka pour la même cause. Celui-ci, étant absent, c’est le sous préfet de Brobo, Djandé Lorgne qui les reçus et après les avoir écoutés, leur a prodigué de sages conseils.

 

                                   Ladji Abou SANOGO

                                (Correspondant régional)

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:33

Les fédérations nationales sportives de Côte d’Ivoire conduites par leur président, Soumahoro Mamadou (Fédération de motocyclette de Côte d’Ivoire, ont rencontré hier le ministre de la promotion de la jeunesse, des sports et des Loisirs Alain Lobognon suite au mécontentement général dans le milieu sportif par rapport aux décisions impopulaires qu’il a prises,  entre autres, la suspension de la parafiscalité.

 

Les dirigeants de fédérations ont émis au cours de cette rencontre, le vœu de voir la mise en application de cette décision reportée à 2014. ’’On souhaite que les mesures soient effectives à partir de 2014 et que la parafiscalité soit distribuée cette année. Partagez votre vision avec nous. Nous sommes prêts à vous accompagner. On souhaite participer avec vous. Nous souhaitons votre indulgence pour avoir la parafiscalité cette année’’ a souhaité Soumahoro Mamadou au nom de ses pairs.

 

Mais le ministre a opposé un refus catégorique. «Soumettez-moi des projets. Ma position est que je ne peux pas distribuer des chèques. Il faut comprendre que nous ne rendons pas service au contribuable ivoirien. J'ai une feuille de route qui me demande de réformer le sport et c'est ce que je suis en train de faire. De grâce, ne mettez pas la pression sur le ministre pour distribuer la parafiscalité. Je ne le ferai pas. Il faut savoir utiliser l'argent des Ivoiriens. Les reformes sur le sport sont nécessaires en Côte d'Ivoire’’, a-t-il répondu.


En réalité, les dirigeants de fédération ne sont pas opposés aux réformes que le ministre veut engager. Seulement, ils ne sont pas préparés à l’arrêt brutal de la parafiscalité. Parce qu’ils ont des charges au niveau de leurs fédérations respectives. Les explications des présidents de fédérations sont restées lettres mortes. Alain Lobognon est resté sourd. Dans la logique d’un dictateur, il n’a voulu écouter personne. Et nous allons vers la paralysie des fédérations qui n’ont pas de sponsors.

 

Au-delà de l’attitude du ministre Lobognon, le régime Ouattara n’a pas d’argent, les entreprises étant en lambeau. Où trouver de l’argent pour réunir la parafiscalité ? C’est ce qu’il faut comprendre dans l’entêtement du ministre. On fera le bilan de ses réformes dans un an.


Ephrem Touboui

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:28

« Bonsoir Mr, C’est Monsieur Kra Bernard ? Ok, je suis Amadou Soumahoro, secrétaire général par intérim du Rdr. Nous sommes parvenus à la conclusion selon laquelle vous avez décidé de nous mener la guerre. Je ne vous connais pas, mais considérez à partir de cet instant où je vous appelle nous que sommes en guerre et cette guerre se fera au couteau. Vous avez décidé de nous combattre, nous vous combattrons aussi par tous les moyens. Quand on veut se battre avec un adversaire, on le prévient. Vous avez déclaré la guerre au Rdr, le Rdr se défendra par tous les moyens et vous verrez ce que ça va donner. Merci et au revoir ». Ces mots sont du Secrétaire général du RDR, le parti d’Alassane Ouattara


Que s’est-il réellement passé qui justifie une telle menace ? Difficile encore de le savoir, mais avant, le journaliste Kra Bernard a tenu à prendre à témoin l’opinion nationale et internationale au moment où les armes deviennent le jeu favori des nouveaux tenants du pouvoir d’Abidjan. Ainsi a-t-il posté sur sa page facebook :


« Salut à tous, à travers ce post, j’aimerais prendre à témoins tous les confrères de la presse nationale et internationale. Je viens de recevoir des menaces de la part du Secrétaire général du Rdr qui a décidé de s’attaquer à ma personne par tous les moyens. Le contenu du coup de fil qu’il m’a passé ce jour à 17H10 d’une durée de 2.30 minutes est une menace de mort à peine voilée. Mais je tiens à préciser que Monsieur Amadou Soumahoro se trompe de combat. C’est lui qui est passé de l’opposition au pouvoir. L’Expression, journal pour lequel j’écris n’a pas changé de statut. Nous continuerons de faire des analyses constructives pour la défense des idées républicaines pour la renaissance de la Côte d’Ivoire. Si pendant la crise nous n’avons pas cédé aux menaces, ce n’est pas aujourd’hui que nous allons faillir à notre devoir, celui de dire la vérité aux Ivoiriens. Toutefois, je tiens à prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. A partir de ce jour, Monsieur Amadou Soumahoro pour qui, jusque là, j’ai beaucoup d’estime et de considération, sera tenu pour responsable pour tout ce qui m’arrivera aussi bien dans l’exercice de mes fonctions que dans ma vie de famille. Je vous livre l’intégralité de son coup de fil » a tenu à préciser le journaliste Kra Kouadio Bernard dit Kra Bernard du service politique du quotidien l’Expression proche du RDR et de Maurice Bandaman.

 

Le RDR aurait-t-il donc peur de sa propre ombre ? Le temps est un autre nom de dieu !


Eventnews

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 10:26

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’amnistie est-elle une bonne chose pour la paix, au lendemain d’une crise grave ? A cette interrogation, Mme Mugiraneza Assumpta, experte de l’Unesco en matière de gestion des conflits, répond presque par l’affirmative, en prenant soin de nuancer ses propos. «L’amnistie, c’est d’abord une décision politique. Et, comme je le dis souvent, toute situation est mieux que la guerre. L’amnistie peut aider si elle permet de mettre en place une paix durable. Mais, si elle consacre l’impunité, la fuite de la justice, alors rendez-vous pour des problèmes pires demain », dira-t-elle. L’experte de l’Unesco a réaffirmé cette position, vendredi dernier, au cours d’une conférence publique qu’elle a prononcée à l’amphi 7 de l’Université de Cocody, sur le thème «Devoir de mémoire et processus de prévention et de résolution des conflits : mémoires de la Shoah ».


Mme Mugiraneza Assumpta a fait un exposé sur les tragédies marquantes de l’histoire de l’humanité que sont les génocides arménien, juif et Tusti. Elle a relevé que le génocide est d’abord et avant tout un projet politique. Il est conçu et réalisé par les forces politiques, militaires, administratives et les masses populaires. Selon elle, le génocide survient  en période de guerre, mais les victimes du génocide ne sont pas les victimes de la guerre, entendu que, depuis longtemps, les choses ont été savamment préparées. La conférencière a souligné que l’idéologie génocidaire choisit une cible qu’elle présente comme le mal absolu. Aussi s’en suit-il une campagne propagandiste pour demander l’éradication du mal supposé. A cet égard, elle a évoqué l’exemple du génocide rwandais au cours duquel les victimes étaient assimilées à des cafards. « On comprend donc que l’on pouvait écraser un cafard sans état d’âme », dira-t-elle. Mme Mugiraneza Assumpta  a également indiqué que, dans le projet, il y a la mise en place de deux mondes opposés. Le « je » contre le «eux ».


     Autre chose rapportée par la conférencière, la manipulation de l’histoire pour discréditer la victime. Dans le cas du Rwanda, elle a expliqué que les génocidaires faisaient croire que leurs victimes n’étaient pas des Rwandais authentiques ou qu’ils étaient toujours méchants. « Pendant ce temps, les génocidaires se présentaient comme  le peuple, les citoyens, la majorité, les nationaux  contre les étrangers les envahisseurs», a-t-elle avancé. Mme Mugiraneza soutient que, dans les différents cas évoqués, les génocidaires ont toujours accusé leurs victimes de perpétrer des massacres en masse. Une façon, selon elle, de justifier leur prochain forfait.


   L’experte de l’Unesco, qui est elle-même Rwandaise, a expliqué que le génocide rwandais, a été une tragédie qui a dépassé l’entendement humain  par son ampleur et le niveau de cruauté des tueries. Elle a souligné que plus de 20.000 personnes ont été tuées par jour, et ce malgré l’usage d’armes archaïques que sont la machette, la hache pour ne citer que ceux-là. Sur la Shoah, elle dira que son avènement a été ressenti comme une onde de choc dans une Europe qui était perçue comme le sanctuaire de la civilisation moderne. «Il a ébranlé l’Europe des lumières », dira-t-elle.


   Le Professeur Lézou, titulaire de la Chaire-Unesco de l’Université de Cocody, initiatrice de la conférence, a soutenu que les conflits ne sont pas une mauvaise chose en soi. Ils permettent aux humains de mieux se connaître. Lorsqu’ils surviennent, il appartient aux individus ou aux parties en conflit de trouver les moyens de les surmonter. Aussi a-t-il avancé que cette initiative vise à dédramatiser les crises, notamment celle de la Côte d’Ivoire, afin de donner les moyens aux Ivoiriens de surmonter leurs différends.


                                                                 César Ebrokié
ebrokie2@yahoo.fr

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 20:00

De « graves violations des droits humains », des centres de détention et de torture secrets, des exactions de groupes paramilitaires armés par l’Etat, des crimes de guerre impunis. Tous ces hauts faits à l’actif de partisans du président ivoirien Ouattara, décrits dans un rapport d’Amnesty International paru le 27 février, n’ont pas suscité la moindre réaction de la France.


Il y a deux ans, pourtant, Paris avait pesé de tout son poids pour soutenir l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara. Durant dix jours (en avril 2011), les forces du dispositif tricolore Licorne, assistées par l’ONU, avaient bombardé la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, farouchement accroché au pouvoir après la proclamation de sa défaite électorale, cinq mois plus tôt.


Aujourd’hui, Gbagbo est traduit devant la Cour pénale internationale (CPI) de la Haye, accusé d’avoir ordonné ou laissé commettre quatre massacres ayant causé la mort de 200 personnes. La France de Sarkozy, puis de Hollande, qui a contribué à l’enquête du procureur de la CPI, n’a, en revanche, pas levé le petit doigt pour que soient poursuivis les crimes du camp d’en face. Au total, les violences postélectorales ont causé la mort de plus de 3 000 personnes.


Depuis plus de dix-huit mois, les forces armées régulières contrôlent le pays. Et le rapport d’Amnesty cite de nombreux cas d’exactions à leur passif ; comme l’attaque, en juillet 2012, du camp de Nahibly, dans l’ouest du pays, qui « s’inscrit dans le contexte des crimes contre l’humanité ». Des dizaines de réfugiés y ont été liquidés à la machette, par balles, ou brûlés vifs. Les milices dozos (confrérie de chasseurs de la région), auteurs de ces méfaits, avaient déjà, un an plus tôt, tué plus de 200 personnes, coupables d’appartenir à une ethnie jugée proche de Gbagbo.


Le document mentionne aussi plusieurs prisons secrètes dans lesquelles l’armée a séquestré et torturé des opposants ou supposés tels. Comme ce cachot de 4 mètres sur 5, à Korhogo, dans le Nord, où des prisonniers se sont retrouvés à 27 durant quarante-neuf jours, sans toilettes et presque sans nourriture. Informé – à tout le moins – de ces pratiques, le régime de Ouattara n’a jamais réagi, malgré les déclarations solennelles du Président. D’ailleurs, précise Amnesty, à sa connaissance, « pas un seul responsable civil ou militaire de violations et atteintes très graves aux droits humains ayant soutenu Ouattara n’a eu à répondre de ses actes devant la justice. ›› Même pas Martin Kouakou Fofié, chef de guerre désigné par la CPI comme responsable de graves « violations des droits humains » et du « recrutement d’enfants soldats ››. Accablant crime patronymique


Apathie identique de la France au récit des exploits accomplis par les partisans de son protégé.

Certaines victimes possèdent pourtant un passeport tricolore, comme l’économiste Ibrahim Massaga, détenu depuis un an à Abidjan, au mépris de tous ses droits, ou Michel Gbagbo, fils de l’ex-président et de sa première épouse française. Ce scientifique sans activité politique est emprisonné depuis avril 2011. Peu après la parution du rapport, la justice française a désigné un magistrat pour faire la lumière sur le traitement qu’il subit depuis deux ans. Hélas pour le prévenu, son délit de patronyme est irréfutable.

Source : ''Le Canard enchaîné''

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