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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 19:57

Emmanuel Altit : Laurent Gbagbo a été arrêté dans des conditions terribles, après un assaut donné par les forces françaises et les rebelles. Il y a eu une intervention extrêmement brutale des rebelles. Les personnes qui se trouvaient dans la résidence ont été battues, poignardées, molestées. Laurent Gbagbo a passé deux jours à l'hôtel du Golf, le QG d'Alassane Ouattara. Puis il a été transféré dans le nord de la Côte d'Ivoire le 13 avril à Korhogo, où il est resté jusqu'au 29 novembre 2011. Il était gardé par un chef de guerre, le commandant Fofié, soupçonné de crimes très graves. Il a été arrêté et détenu sans mandat et sans aucun titre judiciaire. Ses droits ont été violés.

 

 

Nous avons essayé d'aller le voir dès juin 2011, mais nous n'y sommes parvenus qu'en octobre. Au moment où nous l'avons rencontré, Laurent Gbagbo était dans un grand état de fatigue, aggravé par ses conditions de détention. Le 29 novembre 2011 a eu lieu une audience à Korhogo durant laquelle les avocats n'ont pas pu réellement s'exprimer. Leur demande visant à obtenir quelques jours supplémentaires pour préparer la défense a été rejetée. On leur a même affirmé, à l'issue de l'audience le 29 novembre au soir, que Laurent Gbagbo allait réintégrer sa cellule, alors qu'il était déjà dans l'avion pour La Haye. Cet enlèvement, appelons-le comme ça, puisque cela ne répondait à aucune norme juridique applicable, a été décidé quelques jours auparavant, après une réunion à Paris entre Alassane Ouattara et le procureur de la CPI de l'époque, Luis Moreno Ocampo. À partir de son arrivée à La Haye, il a été traité avec décence, mais a mis du temps à récupérer.

L'audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes contre l'humanité, a eu lieu à la Cour pénale internationale du 19 au 28 février. Le procureur lui reproche quatre événements qui ont tous eu lieu lors de la période post-électorale, du 16 décembre 2010 au 12 avril 2011. Votre ligne de défense a consisté, dès le début, à revenir sur les événements qui ont eu lieu avant les élections de 2010. Pourquoi ?


Le procureur est particulièrement discret sur tout ce qui s'est passé entre 2002 et 2010. Il a voulu faire porter la responsabilité du conflit sur les seules épaules du président Gbagbo. Avant 2010, il y a eu un certain nombre de coups d'État. À chaque fois, les rebelles venaient du Burkina Faso, parvenaient en Côte d'Ivoire et attaquaient différents endroits, notamment Abidjan. En 2002, après plusieurs échecs, les rebelles mettent la main sur la moitié nord du pays. Ces rebelles ont mis le nord du pays en coupe réglée, pratiquant extorsions à grande échelle, pillages, meurtres, viols, trafics en tout genre (cacao, diamants, or, armes). Les chefs des rebelles sont soupçonnés par de grandes ONG de défense des droits de l'homme de crimes très graves. Voilà la vérité des choses. Il y avait une guerre depuis 2002 et les événements de 2010 en sont la suite logique. Le président Gbagbo n'a cessé de tenter de parvenir à un accord avec les rebelles pour réunifier le pays. En 2003, il les fait entrer au gouvernement et leur confie des ministères importants : Défense, Affaires étrangères, etc. En 2007, il nomme même le chef de la rébellion, Guillaume Soro (désormais président de l'Assemblée nationale, NDLR), Premier ministre. À l'époque, ces tentatives de conciliation lui seront reprochées, certaines personnes craignant que les rebelles jouent un double jeu, qu'ils n'acceptent des postes que pour mieux se saisir du pouvoir.


Vous vous êtes demandé devant la Cour pourquoi des membres du clan Ouattara qui ont commis des exactions ne comparaissent pas, eux aussi, devant la CPI. En faisant cela, ne cherchiez-vous pas à politiser l'affaire ?


Le procureur n'a pas suffisamment précisé le contexte. Il nous appartenait de reconstituer la vérité historique : il y avait une guerre depuis le 19 septembre 2002. Ce qui s'est passé après les élections de 2010, c'est la continuation de cette guerre. Cela change tout. Car, dans cette optique, qui attaque ? Les rebelles. Qui tente de s'emparer du pouvoir ? Les rebelles. Cela donne une clé de compréhension différente. Le procureur, en ne tenant pas compte des faits antérieurs à 2010, donnait à penser que, soudainement, le président Gbagbo avait décidé de refuser le verdict des urnes et de s'attaquer de manière gratuite aux supporteurs de son adversaire. Ce n'est pas la vérité. Il est difficile de reconstituer dans une cour la vérité, mais il est nécessaire de vouloir reconstituer quelque chose qui s'en approche. Si l'on donne à voir une réalité différente, on comprend que le récit du procureur n'est pas forcément le bon.


L'audience de confirmation des charges s'est achevée le 28 février. Quelle est la suite de cette affaire ?


Nous déposons les écritures de la défense le 28 mars. La Cour aura ensuite soixante jours pour se décider. Il y a quatre possibilités. La première est que les juges estiment que les éléments étayant les accusations du procureur ne sont pas convaincants. Deuxièmement, les juges peuvent confirmer seulement certaines charges et en infirmer d'autres. Ils peuvent également confirmer l'intégralité des charges. Enfin, les juges peuvent demander au procureur des précisions ou un complément d'enquête. Il faut bien comprendre que c'est un dossier important, car c'est l'avenir de la Côte d'Ivoire qui est en jeu.

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 12:50

FPI-Europe.jpg

Le présent document est destiné à donner au Conseil de Sécurité de l’ONU la position du Front Populaire Ivoirien sur la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire. Il comprend trois parties consacrées l’une au constat de la discrimination que l’ONU établit entre les nations, l’autre à la dénonciation du parti pris onusien contre Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien, et la dernière à la dictature instaurée dans notre pays depuis le 11 avril 2011. En guise de conclusion nous présentons nos conditions de sortie de crise.


1- De la discrimination des nations par l’ONU
Née au lendemain de la seconde guerre mondiale, sur les cendres de la Société des Nations (SDN), l’Organisation des Nations Unies (ONU) dans le préambule de sa charte datée du 26 juin 1945, affirme avec fermeté ce qui suit :


"Nous peuples de Nations Unies, sommes résolus, à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations grandes et petites".

 
La Côte d’Ivoire est une petite nation africaine, ancienne colonie française devenue indépendante en 1960, qui exprime son attachement aux valeurs démocratiques reconnues à tous peuples libres notamment : le respect et la protection des libertés fondamentales tant individuelles que collectives.


Mais pendant trois décennies (1960-1990) ces libertés ont été confisquées au nom d’un parti unique imposé au peuple ivoirien avec le soutien bienveillant de la France ex tutelle coloniale. Il en sera quasiment de même pendant une autre décennie (1990-2000) même avec l’avènement proclamé du retour au multipartisme.


Il est à noter qu’au cours de ces quatre longues décennies de privations de libertés et de violations permanentes des droits de l’homme, que le peuple ivoirien a endurées, avec des exécutions sommaires dans de faux complots (1963-1964), les arrestations et détentions massives, arbitraires, ni la France, ni l’Onu n’a émis la moindre protestation et encore produit la moindre résolution pour protéger le peuple de Côte d’Ivoire et exiger que la démocratie soit instituée dans ce pays.


La France et l’Onu ont bien au contraire adoubé le régime ultralibéral liberticide mis en place sous la férule de Félix Houphouët Boigny.


L’Onu ne traite donc pas les grandes et petites nations dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, et fonctionne donc avec un parti pris.


Pendant tout ce temps qu’il était sans soutien, et livré au règne sans partage du parti unique, le peuple ivoirien ne s’est pas résigné à son sort. Laurent Gbagbo, historien, déjà dans le collimateur des dirigeants du parti unique, décide de fonder en 1982 le Front Populaire Ivoirien, un parti politique non libéral, mais socialiste et souverainiste, pour défendre les droits et libertés en vue d’une transition pacifique à la démocratie en Côte d’ivoire. Au terme de trois décennies de luttes parsemées d’embûches, arrestations, et tentatives d’assassinat des démocrates, la Côte d’Ivoire se dote d’une autre Constitution et proclame la seconde République le 1er Août 2000.


Laurent Gbagbo est élu au suffrage universel, Président de République de Côte d’Ivoire le 26 Octobre 2000.

 

2- Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien indésirables au pouvoir pour le système onusien

 
Laurent Gbagbo, dès après sa prestation de serment, s’emploie à mettre en œuvre son projet de société en prenant des décisions destinées à donner le pouvoir au peuple ivoirien (la décentralisation, la réforme de la filière café-cacao) à promouvoir les libertés d’expression (la loi sur la dépénalisation de la presse) libertés d’association (loi sur le financement des partis politiques), etc.


Autant de décisions qui traduisent dans les faits, son attachement et celui du Front Populaire Ivoirien aux valeurs démocratiques reconnues à tous les peuples libres conformément au préambule de la Constitution du 1er Août 2000.
Le régime de Laurent Gbagbo ne fonctionnera véritablement que pendant seulement vingt deux mois. Dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002, il a été attaqué violemment à l’arme lourde par des mouvements rebelles qui visaient à renverser le régime. Bilan, trois cents gendarmes tués. Le coup d’Etat échoue et se transforme en rébellion qui s’installe dans la zone centre nord ouest du pays (CNO). Que font dès lors la France et l’ONU ?
La France qui a signé des accords militaires de défense avec la Côte d’Ivoire, refuse de les appliquer pour défendre l’intégrité territoriale du pays, sous le prétexte qu’il s’agit d’une guerre entre ivoiriens. Comment le savait-elle déjà le jour même de l’agression quand le Président de la République Laurent Gbagbo a interpellé le président de la République française Jacques Chirac sur ses engagements ?


La réponse ne se fera pas attendre. La France sous le second prétexte d’évacuer ses ressortissants à Bouaké où se sont refugiés les rebelles en déroute, fait barrage pour qu’ils ne soient pas totalement défaits. Ce après quoi, les rebelles très lourdement armés ont massacré les forces loyalistes pour prendre possession des casernes et occuper totalement avec l’appui de la France, les zones Centre Nord et Ouest du pays consacrant ainsi la partition de la Côte d’Ivoire.


Mais la France de la droite libérale ne s’arrête pas là. Après avoir sécurisé les rebelles sur le terrain, elle active la CEDEAO pour qu’elle demande au sommet d’Accra du 29 septembre 2002 de déployer une force de maintien de la paix en Côte d’Ivoire, préparant ainsi l’entrée en scène de l’ONU.


Quatrièmement, cela parce que l’ONU lui reconnait, le droit de faire des projets de résolutions sur la situation dans ses ex-colonies, pourtant indépendantes et souveraines en principe, la droite française convoque à Linas Marcoussis du 15 au 23 janvier 2003 la table ronde des forces politiques ivoiriennes.


Réunissant ainsi autour de la même table les partis politiques y compris le FPI en même temps que les mouvements rebelles, la France les légitimaient du même coup, sans avoir jamais condamné ni cette rébellion, ni l’usage des armes pour la prise du pouvoir dans un Etat démocratique en violation de la Constitution ivoirienne.


Cet accord entériné d’abord par la conférence des chefs d’Etat sur la Côte d’Ivoire qui s’est tenue à Paris , les 25 et 26 janvier 2003, sera adopté in fine par le sommet de la CEDEAO à Dakar le 31 janvier 2003, et l’Union Africaine le 03 février 2003.


Tous ces organes aux ordres permettront ainsi au Conseil de sécurité de l’ONU d’entrer en scène par sa première déclaration sur la crise ivoirienne, la résolution 1464 adoptée à sa 4700ème séance le 04 janvier 2003.


Une résolution prise six mois après le début du conflit et qui ne condamne en son point 7 que "les graves violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire intervenues en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002" sans nommer encore moins condamner les mouvements rebelles qui sont l’auteur de ces graves violations.


Tout va se passer par la suite comme si la France et l’ONU découvraient subitement en Côte d’Ivoire les graves violations des droits de l’homme, dont elles se sont pourtant faites complices en les couvrant pendant 40 ans dans ce pays (1960-2000).


A partir de cette date l’ONU et ses forces armées agissant en Côte d’Ivoire (France et CEDEAO) s’étaient déjà disqualifiées par leur flagrante prise de position en faveur de la rébellion au détriment de Laurent Gbagbo et le Front Populaire Ivoirien indésirables au pouvoir pour le système Onusien.


Nous disions système onusien, parce que l’ONU et ses démembrements sont des instruments au service du nouvel ordre mondial. Fondé sur le système libéral capitaliste et ne visant que la recherche d’énormes profits au détriment des peuples des petites nations, ce nouvel ordre mondial, qui fait fi des Etats et de leurs Constitutions, est fondamentalement anti souverainiste et anti démocratique.
Au total 43 résolutions seront prises par le Conseil de Sécurité de l’ONU pour installer méthodiquement, donc avec préméditation, l’ultra libéral Alassane Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire.


De sa première résolution 1464 du 04 février 2003 prise dans sa prétendue volonté de la crise, à sa quarante et unième, la résolution 1980 du 28 avril 2011, où il s'est félicité de ce que le président de la Côte d’Ivoire qu’il a installé sous un déluge de bombes, le Conseil de Sécurité de l’ONU est resté dans la même posture. Ne s’inquiétant nullement de ce que pensait le peuple de Côte d’Ivoire agressé dans ses droits pour avoir élu un président indésirable pour l’ONU et encore moins de ce qu’il est devenu après son éviction du pouvoir.


Et comme pour se dire sa mission est accomplie en Côte d’Ivoire, installer un ultra libéral, en lieu et place du souverainiste Laurent Gbagbo, depuis le 28 avril 2011, seulement deux résolutions ont été produites sur la situation en Côte d’Ivoire, il s’agit de celle N° 1981 du 13 mai 2011 et la résolution 2000 du 27 juillet 2011.


Depuis ces deux dernières résolutions où il encourage le nouveau président à consolider son régime avec l’appui des forces onusiennes, de la licorne et des FRCI, l’ONU a décrété le black out sur la descente aux enfers de tous ceux qui ont œuvré pour l’avènement de la démocratie dans notre pays ; montrant ainsi par là même que la stigmatisation de Laurent Gbagbo comme dictateur, infréquentable, mauvais perdant, n’étaient que des prétextes pour l’évincer du pouvoir.


Le Front Populaire Ivoirien accuse le Conseil de Sécurité de l’ONU :
1° d’avoir pris des résolutions sur la base d’informations non fondées et donc fausses ;
2° d’avoir fait de multiples pressions pour contraindre le président Laurent Gbagbo à organiser des élections dans une Côte d’Ivoire non réunifiée avec le désarmement des rebelles non effectué par l’ONUCI qui avait cette mission en charge ;
3° d’avoir bombardé la résidence du Chef de l’Etat pour le contraindre à quitter le pouvoir, sur la base d’on ne sait quelle résolution ;
4° d’avoir créé par la suite une situation propice à l’assassinat par le nouveau régime, des démocrates ;
5° d’être à l’origine de la mise en place en Côte d’Ivoire depuis le 11 avril 2011 d’un Etat de non droit.

 

3- Depuis le 11 avril 2011 la dictature a été instaurée en Côte d’Ivoire
Trois volets suffiront ici à en donner la preuve. La justice des vainqueurs – l’insécurité galopante et rapprochée – le jeu démocratique dévoyé.

3- 1 La justice des vainqueurs


3. 1. 1 A commencer par le président Laurent Gbagbo, de nombreux cadres et dirigeants du FPI ont été d’abord arbitrairement arrêtés et détenus, avant que la justice aux ordres d’Alassane Ouattara ne cherche les preuves, à ce jour introuvables de leurs inculpation.
3. 1. 2 La chasse aux sorcières instantanée dans une terreur sans nom a contraint de milliers de cadres du FPI et autres citoyens à protéger leurs vies en prenant le chemin de l’exil. Et le pouvoir Ouattara continue de les poursuivre par des mandats d’arrêts internationaux.
3. 1 3 Les avoirs de nombreux citoyens et cadres du FPI gelés sans un commencement de preuves, ont conduit à la mort de nombre d’entre eux faute de moyens/ressources pour se soigner (Bohoun Bouabré, Diagou Gomont, Gnan Raymond, tous d’anciens ministres et maires, etc.)
3. 1. 4 Les Dozos qui écument les campements, villages et villes, procèdent à des expropriations de terres pour exploiter les plantations à leur profit, et sur la base de jugements expéditifs, les propriétaires sont exécutés sommairement.

3- 2 L’insécurité galopante et rapprochée


3. 2. 1 Les FRCI forces armées de Ouattara, tous issues de sa région, illétrées et s’exprimant exclusivement en Malinké leur langue maternelle, procèdent au quotidien à de nombreuses rafles de citoyens, parqués dans des camps de concentrations (Yopougon, Abobo, Koumassi), où ils sont torturés, marqués au fer comme du bétail, dans le silence assourdissant des tenants du nouveau régime.
3. 2. 2 Ces mêmes FRCI occupent de nombreux sites publics, espaces et domiciles privés dont ils se sont appropriés en toute impunité. A titre d’exemple le site des manifestations du FPI à Yopougon, est occupé depuis plusieurs mois par les FRCI qui en ont fait une caserne. Dans le même temps les forces armées nationales (gendarmes, policiers, militaires) souffrent l’humiliation, et le martyr, parce qu’exerçant sans armes leur mission régalienne.

3. 2. 3 La terreur instaurée et la répression systématique dans le sang (avec de nombreux blessés et morts d’hommes) de toutes les manifestations pacifiques organisées par le FPI (Koumassi, Bonoua, Port-Bouët, Yopougon) au mépris du respect des libertés d’associations et de manifestations.

3- 3 Le jeu démocratique dévoyé


Parvenu au pouvoir par les armes et donc de façon anticonstitutionnelle, illégitime et illégal le pouvoir Ouattara est confronté depuis son avènement à un grave déficit de légitimité. Ses parrains l’ONU, la France notamment ont souhaité, pour lui donner un vernis démocratique, procéder à des élections législatives ouvertes et inclusives.


Mais tournant le dos à la résolution du 27 juillet 2011, il a organisé ces élections de façon exclusive sur la base d’un découpage électoral très favorable à son parti le RDR auquel il a réservé d’avance une soixantaine de sièges.
Résultats, un parlement monocolore anti démocratique sans opposition nous ramenant au système du parti unique.


De surcroit ces élections se sont révélées non représentatives avec une abstention de 85% de l’électorat. Un vrai désert électoral qui signifie que la Côte d’Ivoire a besoin de se doter d’un parlement représentatif de toutes ses composantes politiques et non cette assemblée de surcroit quasiment mono-ethnique avec 60% de Malinké, ethnie de Ouattara.


3- 4 La reconstruction de la paix : mesures générales


Le Front Populaire Ivoirien prenant acte de la situation qui fait de M. Alassane Ouattara président de la République de Côte d’Ivoire demande :
1- Que soit prise dans l’immédiat une mesure d’amnistie générale ;
2- La prise d’une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU exigeant la libération du Président Laurent Gbagbo, acteur incontournable du processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ;
3- La libération de tous les prisonniers, le retour des exilés et le dégel de tous les avoirs ;
4- La réinitialisation de tout le processus c’est-à-dire du jeu démocratique à commencer par les élections présidentielles puis les législatives, les régionales et communales sur la base de dispositions consensuelles ;
5- Le désarmement préalable des ex rebelles ;
6- Le départ de la Côte d’Ivoire des forces onusiennes qui se sont révélées pendant la crise et qui continuent de se comporter comme des forces belligérantes ;
7- La levée de toutes les sanctions onusiennes ;
8- Un dialogue direct avec le pouvoir ;

Conclusion
De toute évidence la démocratie qui a servi de prétexte au changement brutal de régime s’est muée en dictature sous le régime de Ouattara au grand dam de ses parrains qui se doivent d’en tirer courageusement les leçons.
Telles sont les conditions minimales de sortie de crise du Front Populaire adressées au Conseil de Sécurité de l’ONU, qui permettent à cette institution de contribuer à la réinstauration de la démocratie, de l’Etat de droit et de la paix en Côte d’Ivoire.

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 12:08

Michel Galy mars 2012 www.legrigriinternational.com    

« UNE HORREUR SANS NOM »

Dans l’enfer de la rébellion ivoirienne à ses débuts, l’Ouest en 2002-2003

Ayant retrouvé dans mes archives ce document de 2003, qui concerne les violences effectuées par la rébellion ivoirienne de 2002 à 2003 à l’Ouest du pays – et dans le contexte de la récente décision de la CPI qui prendra en compte les évènements depuis 2002 -, nous avons cru bon de le diffuser, tout en le confiant aux avocats intéressés par ce sujet, évitant au gouvernement en place à Abidjan une longue et fastidieuse recherche dans ses archives…


Toutefois le gouvernement Ouattara/ Soro se fera certainement un devoir de retrouver dans les dites archives (si les FRCI ne les ont pas brûlé lors de la « bataille d’Abidjan !) l’équivalent de ce document pour le Nord de la Côte d’ivoire – à défaut, les récipiendaires de ce type de document : agences des Nations Unies, ONG, Ligues des droits de l'Homme internationales et ivoiriennes peuvent utilement les identifier, les publier, et les confier à la CPI !


Document officiel, et non confidentiel, ce travail effectué par recoupements de récits de déplacés (1,5 million de personnes ont fui la zone rebelle pour se réfugier en zone gouvernementale - évènement politique majeur sur lequel on reviendra) m’a été confié personnellement par le président Laurent Gbagbo, comme documentation, après une interview à Abidjan.


Il comprend, outre l’introduction publiée ici, plusieurs tomes de témoignages personnels - souvent terribles à lire -, et qui démontrent dans des détails monstrueux ce qu’est la gouvernance par la violence que j’ai analysé dans "Politologie d’une rébellion" (in la revue Cultures et conflits, en ligne).


Resterait à synthétiser, de 2002 à 2012, les milliers de victimes, en zone Nord et Sud, causées par la rébellion, avant et après le 11 avril 2011. Bien qu’inquantifiables avec précision, à cause notamment de la carence injustifiable des « organisations de droits de l'Homme », juges et partie, ces massacres de masse attendent leur recension.

Michel Galy, politologue, Paris.


PS : la saisie a été effectuée par Fatou Mahine, respectant la forme et la pagination du document

 

***

 

CRISE SOCIO-POLITIQUE EN COTE D’IVOIRE
 
VIOLATIONS MASSIVES DES DROITS DE L’HOMME DANS L’OUEST DE LA COTE D’IVOIRE
 
I – INTRODUCTION
II – SELECTION DE TEMOIGNAGES

MINISTERE DELEGUE AUX DROITS DE L’HOMME

CRISE SOCIO-POLITIQUE EN COTE D’IVOIRE

VIOLATION DES DROITS DE L’HOMME PAR LES REBELLES DANS L’OUEST DE LA COTE D’IVOIRE
 
Dans un rapport publié le 12 décembre 2002, au nom du Gouvernement Ivoirien, le Ministre Délégué aux Droits de l’Homme a fait un bilan partiel de la situation des Droits de l’Homme depuis l’agression barbare perpétrée contre la Côte d’Ivoire dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002.

De nombreux témoignages concordants, recueillis auprès de témoins ou rapportés par la presse, ont permis de se rendre compte de plusieurs cas de violations graves des Droits de la Personne Humaine commises par les rebelles du MPCI (Mouvement Populaire de Côte d’Ivoire) dans le Nord et le Centre de la Côte d’Ivoire, à savoir :


• Les violations du droit à la vie (exécutions sommaires de populations civiles et militaires),
• Les tortures et traitements cruels inhumains et dégradants (viols, tortures et mauvais traitements, administration de substances nuisibles à la santé),
• Les violations du droit au respect de la vie privée (violation de domiciles),
• Les violations du droit à la libre circulation,
• Le travail forcé ou obligatoire (enrôlement forcé de nombreuses personnes dont les mineurs),
• Les disparitions,
• Les violations du droit à la non discrimination,
• Les violations du droit à la sécurité,
• Les violations du droit à la reconnaissance de la personnalité juridique (destruction de l’Etat civil).
 
Alors que ce rapport était en préparation, deux autres mouvements armés, le MPIGO (Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest) et le MJP (Mouvement pour la Justice et la Paix), ont fait leur apparition dans l’Ouest du pays.

Le rapport du 12 décembre n’ayant pas pu prendre en compte la situation dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, le Ministre Délégué aux Droits de l’Homme a rassemblé des témoignages et des informations pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur la situation qui prévaut dans cette partie de la Côte d’Ivoire.

La rébellion armée MPIGO-MJP, outre ce qu’elle partage en commun avec la rébellion MPCI dans le Nord et le Centre de la Côte d’Ivoire, a des caractéristiques propres. En effet, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, c’est la version caricaturale des violations hideuses des Droits de l’Homme du MPCI. Ces rebelles n’ont cure des Droits de la Personne Humaine qu’ils violent sans cesse à tel point qu’un journal a écrit « qu’ils ont fait de la violation des droit de l’Homme, leur programme de gouvernement ». Parlant de la même situation, un témoin européen la décrit ainsi : « Là-bas, ce n’est plus la guerre civile, c’est une sorte de carnaval sanglant ».

Dans les villes de Man, Danané, Touleupleu, Bangolo, Bloléquin, Tabou, viols, meurtres et pillages sont devenus les loisirs des rebelles du MPIGO et du MJP appuyés par les mercenaires venus du Libéria et de la Sierra Léone !

Le Gouvernement français, par le porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères, s’est en son temps dit « très préoccupé par la violation des Droits de l’Homme dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire»  (propos rapportés par l’AFP).

Les populations de l’Ouest vivent une horreur sans nom.

 


I - CARACTERISTIQUES COMMUNES DE LA REBELLION MPIGO-MJP AVEC LA REBELLION MPCI
 
Ces différentes branches de la rébellion ont en commun :
 
1 - LES EXCUTIONS SOMMAIRES DE CIVILS ET D’AGENTS DES FORCES DE DEFENSE ET DE SECURITE
 
- A TOULEPLEU : 400 personnes tuées depuis le 30/11/2002 dont 142 corps identifiés.
- 97 tués à PEHE.
- 01 femme égorgée dans le village de Méo,
- 15 personnes tuées à Sahiby.
- A FACOBLY : 101 personnes tuées
- 47 personnes tuées dont le chef du village de Soumahié, des femmes y ont été égorgées.
- 01 femme égorgée dans le village de Méo.
- A KOUIBLY :
- Environ 15 personnes tuées dans le village de Douague.
- 01 gendarme et 01 instituteur tués.
- A DANANE :
- 03 gendarmes assassinés à Dongouiné
- 02 douaniers  et le Commandant de brigade adjoint tués le 28/12/2002.
- A DUEKOUE :
- 261 personnes tuées 54 portées disparues selon l’association des Cadres WÊ.
- A BLOLEQUIN :
- 246 personnes tuées.
- A BANGOLO :
- 29 civils tués entre le 20 décembre 2002 et le 21 janvier 2003, témoignage rapporté par le comité départemental de gestion de la crise à Bangolo (Notre Voie du 21 janvier 2003),
 

Au total, 190 personnes tuées et 90 disparues selon les sources de l’Association des Cadres WÊ,
 

- A MAN : exécution de plusieurs civils dont le Directeur Régional de l’Education Nationale.
Une liste de quelques victimes peut être consultée en annexe. Selon les sources de l’Association des Cadres WÊ, il y a environ 1.300 morts dont  896 ont été identifiés dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire.

2 - LES VIOLS
 

Dans les villes et villages notamment à Danané et Tabou, les rebelles se livrent à des viols, même sur des mineurs. Ainsi à Facobly, plusieurs femmes enlevées dans le village de Gbadrou, ont été violées pendant plus d’une semaine.

Les témoignages concordants sur les viols sont légions. (...)
 

3 - ENROLEMENT DE PRISONNIERS

Dans toutes les villes occupées, les prisons ont été ouvertes et des prisonniers enrôlés dans les rangs des rebelles, ce qui accroît l’insécurité dans toute la région. C’est particulièrement le cas à Danané, Toulepleu, Bangolo, Man.
 

4 - TORTURES ET TRAITEMENTS INHUMAINS ET DEGRADANTS

Un vieillard de plus de 105 ans est mort après avoir été détenu sans nourriture pendant sept (7) jours à Dena (sous-préfecture de PEHE). Les chefs de village sont  passés à tabac parce qu’accusés de complicité  avec les loyalistes. Plusieurs personnes battues et exposées nues au soleil pendant des heures. Des Prêtres ont même subi ce sort,  à Man et à Danané T. N° 3.
Sévices sur une femme enceinte dont le bébé est mort après l’accouchement à Man.
Le témoin N° 66, une femme décrit par exemple : « de mon lieu de cachette, j’aperçois la scène qui se passait. Ils ont déshabillé les hommes et les femmes en vue de chercher de l’argent ».

5 - PILLAGES ET DESTRUCTION DE BIENS

A Danané, Man, Bangolo, Toulepleu, Tabou, les rebelles se livrent à des pillages systématiques des domiciles aussi bien dans les villes que dans les villages.
Ainsi, le domicile du Ministre BOMBET a été saccagé à Bangolo. Les cantines scolaires ont été pillées à Danané. Des plantations ont été incendiées à Bangolo, Toulepleu et Facobly privant ainsi, les paysans de leur seule source de revenu et de nourriture.
 

 

II - CARACTERISTIQUES SPECIFIQUES DE LA REBELLION DE L’OUEST

 

1 - PRESENCE MASSIVE DE MERCENAIRES ET ETRANGERS LIBERIENS ET SIERRA-LEONAIS

La rébellion à l’Ouest, cela est désormais établi, est l’affaire des mercenaires venus du Libéria et de la Sierra Léone, deux (02) pays qui ont connu plusieurs années de guerre civile ; un reporter du journal français LE FIGARO écrit, à ce propos, dans le numéro du 21 janvier 2003 : « la route goudronnée ainsi que les pistes qui descendent de Man à Duekoué sont occupées par des hordes de combattants venus du Libéria e de la Sierra Léone, associés à des rebelles du MJP et Du MPIGO ». Plusieurs témoignages concordants font état de la présence de nombreux soldats ne s’exprimant qu’en anglais. (Témoignages N° 42, 43, 62, 63).

2 - DEVELOPPEMENT DU PHENOMENE DES ENFANTS SOLDATS

Dans le précédent rapport, le phénomène des enfants-soldats enrôlés de gré ou de force par les rebelles avait déjà été stigmatisé. A l’Ouest, ce phénomène semble s’être accentué : « les enfants-soldats sont rois à Man… Des enfants âgés de douze (12) ans foncent à travers les rues défoncées de la ville, au volant de MERCEDES dont ils ont arraché les portières pour mieux exhiber leur armement ». La plupart de ces enfants ont déjà à leur actif plusieurs années de combat au Libéria et en Sierra-Léone. T. N° 65.

3 - DES MERCENAIRES INCONTROLABLES

Les mercenaires recrutés par le MPIGO et le MJP, s’ils s’accordent avec leurs recruteurs pour  tuer, détruire et piller, ils échappent totalement aux contrôles de leurs « employeurs » à en croire le Lieutenant Samuel TOUNKARA du MJP qui reconnaît dans le même numéro du FIGARO « Le problème c’est qu’il nous est impossible de contrôler totalement ces Libériens »

4 - LES MERCENAIRES SE PAIENT EN BUTIN DE GUERRE

Dans toutes les villes, les rebelles font systématiquement main basse sur tous les biens des populations y compris les récoltes des champs. Ils obéissent ainsi à ce slogan rapporté par plusieurs journaux et  par plusieurs témoins « opération pay yourself » (paie-toi, toi-même sur la guerre). Ainsi, appareils électroménagers, véhicules, ustensiles de cuisines, etc., sont convoyés vers le Libéria à partir de Danané, Toulepleu, Bangolo, Blodéquin et Man.

5 - PROFANATION DE TOMBES ET DE LIEUX SACRES

- Profanation de tombes et de forêts sacrées dont la tombe de feu Colonel OULAÏ.

- Des masques (objets sacrés de la région) ont été brûlés et des sites d’initiation saccagés.

6 - TRAVAUX FORCES ET PILLAGES DE RESSOURCES NATURELLES

A I.T.Y., les rebelles ont contraint des ouvriers à extraire de l’or pour eux.

7 - DES MUTILATIONS D’OTAGES

Un témoin interrogé dans les colonnes du journal Soir Info du 24 février, déclare ceci à propos des sévices faits sur les populations civiles à Toulepleu : « ceux qui ont été faits otages font l’objet de marquage distinctif qui consiste pour leurs ravisseurs soit à leur couper l’oreille, soit l’orteil ou tout simplement un doigt ». Face à ces atrocités sans nom et à la terreur semée dans la région, les paysans n’ont d’autres recours que de se réfugier dans les forêts.

8 - UNE BARBARIE SANS NOM

Des villages sont incendiés (PEHE), des récoltes emportées, des plantations détruites, des personnes égorgées, des corps brûlés. Les villageois ne pouvant plus se rendre dans les champs sont exposés à la famine. Dans toutes les localités assiégées, l’administration n’existe plus, les écoles et les centres de santé sont fermés. La population court de  graves risques d’épidémie à cause des corps en décomposition dans les villages désertés et dans les forêts.

Dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire, la vie humaine n’a aucune valeur aux yeux des rebelles assoiffés de sang. A Bangolo, pour n’avoir pas pu payer la rançon de dix (10.000) mille francs CFA exigée, un paysan a été froidement abattu. Des personnes ont été exécutées à l’arme blanche (égorgées) et des corps brûlés notamment à Kouibly, Toulepleu. Après avoir égorgé leurs victimes, les rebelles en boivent le sang. Une rançon est parfois exigée pour la libération de ceux qui sont pris en otages. Ainsi, à Voumgbé (Facobly), les assaillants ont exigé bœufs, moutons et la somme de cent (100.000)  mille francs CFA pour la libération des personnes détenues, qu’ils avaient enterrées debout ayant la terre jusqu’au cou. Malgré le paiement de la rançon, ces personnes ont été exécutées par balles. (...)

L’heure est venue d’y mettre fin faute de quoi, la Communauté internationale pourrait être un jour accusée de non assistance à personne en danger. Avec l’espoir suscité par les Accords de Marcoussis, le Gouvernement ivoirien en comptant sur le concours de la Communauté internationale, espère avoir les moyens de rétablir l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire afin de pouvoir faire un bilan plus exhaustif des exactions commises par la rébellion armée depuis le 19 septembre 2002.

C’est pour ce faire  qu’une commission d’enquête internationale de l’ONU a été demandée depuis le 05 novembre 2002. Cette commission est vivement attendue.

Fait à Abidjan, le 25 février 2003

Pour le Gouvernement de la
République de Côte d’Ivoire

Victorine WODIE

Ministre délégué aux Droits de l‘Homme

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 11:58

Kassy-Blondy-10-mars-2013.jpg

Je viens de visionner la vidéo postée par ma soeur Emma, où mon grand frère Alpha Blondy, à l'émission Couleur Tropicale, avec Claudy Siar a lancé un appel me demandant de rentrer au pays, car je ne suis pas un politicien. Je n'ai fait que soutenir un candidat et que si je rentrais rien ne m'arriverait. Mieux, le ministre de la Culture et lui mettraient tout en oeuvre pour que rien ne m'arrive. (Ceux qui n'ont ni la notoriété ni le même grand "frère" que Serges Kassy, pour eux, Alpha Blondy et le ministre de la Culture mettront-ils tout en oeuvre pour que rien ne leur arrive ? NDLR). 


 

Je voudrais dire à mon grand frère que je préfère être ce couillon là et vivant, que de rentrer au pays et être mort ou emprisonné sans aucune raison apparente, comme bon nombre de pro-Gbagbo qui sont torturés, emprisonnés ou tués, chaque jour que Dieu fait... et lui ne lève pas le petit doigt pour condamner cela.


Je voudrais le ramener au dernier rapport de Amnesty international qui est très édifiant sur la vie et la mort de ceux qui ont soutenu un candidat, comme il dit si bien.


Pour sa gouverne, le couillon que je joue a reçu au matin du 5 avril 2011 cinq colonnes de FRCI armés de lance-roquettes, fusils mitrailleurs et armes d'assaut. Ils ne venaient pas pour prendre le petit-déjeuner avec moi puisqu'ils ont bousillé mon portail avec fracas, se sont introduit dans ma résidence et ont commencé à mitrailler tout ce qui bougeait.


Après d'être rendu compte que la résidence était vide, car mon frère avait eu le temps de se planquer chez le voisin, l'opérationde pillage pouvait commencer. Je n'oublie pas cette course poursuite dans Abidjan lorsque ma position était signalée par leurs indics et le traitement réservé à ceux qui étaient soupçonnés de m'avoir aidé ou hébergé.


Grand frère, le Seigneur me permet d'échapper à mes bourreaux, pour sauver ma vie je suis même obligé de quitter le Ghana, ma première terre d'asile, car ceux que tu soutiens nous traquaient jusque là-bas ; alors, quand le serpent t'a mordu, vers de terre te fait peur.


Si ton intervention dans cette émission consiste à dire à ceux qui étudient mon dossier d'asile que je ne suis point pourchassé dans mon pays, alros je te laisse avec ta conscience. Sache une chose : je préfère être un couillon vivant, qu'un brave mort ou emrpisonné, our être rentré sur tes conseils.


Alpha Blondy, Jean-Yves Dibopieu, que tu connais très bien, et qui t'appelle "grand frère", n'est ni un homme politique, ni un milicien. Il n'a aucun mandat d'arrête contre lui. Son seul tort, c'est son soutien à Gbagbo.

 

OÙ SE TROUVE-T-IL ?


Quand tu répondras à cette question, tu comprendras que le couillon, c'est loin d'être moi.

Merci, grand frère, de t'inquiéter pour moi. Mais je vais bien, par la grâce de Dieu.


QUE DIEU BENISSE LA COTE D IVOIRE.

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 18:12
Après Gbagbo, tout devait être rose. Hélas, à lire les 80 pages du rapport que publie aujourd’hui Amnesty International sur l’état des droits de l’homme, deux ans après la fin de la crise post électorale, il y a loin de la coupe aux lèvres. La preuve par les faits.


Côte d'Ivoire: la dure loi des vainqueurs

Le titre du rapport est terrible « La loi des vainqueurs », le contenu accablant : deux ans après la fin de la crise post-électorale et ses 3000 morts, dont  une majorité de civils, les droits de l’homme n’ont guère progressé en Côte d’Ivoire. Détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures,  harcèlements et exactions de tous ordres y demeurent monnaie courante. Mais cette fois au détriment des populations et ethnies soupçonnées de sympathie pour l’ancien président Laurent Gbagbo. A plusieurs reprises, Amnesty International comme d’autres organisations humanitaires avaient déjà tiré la sonnette d’alarme et mis en garde le président Alassane Ouattara contre les dérives de ses forces de sécurité et de certaines milices supplétives, notamment dans l’ouest du pays.

A l’issue d’une mission d’un mois étalée entre septembre et octobre 2012, l’ONG dresse un long réquisitoire, nourri de plusieurs dizaines de témoignages, direct et indirects, illustrant le climat de terreur que font régner les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’appellation donnée aux ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) de Guillaume Soro, l’actuel Premier ministre, allié d’Alassane Ouattara dans la conquête du pouvoir. Pour mémoire rappelons qu’après leur tentative de coup d’Etat  de 2002 ayant abouti à la partition de fait du territoire ivoirien, les ex rebelles du Nord (les FAFN et les « commandants de zone» de sinistre réputation) ont toujours été dans la mire de nombreuses ONG et de l’ONU, déjà tenus pour responsables de  nombreux crimes contre l’humanité. 


Une fois installé dans le fauteuil de la présidence, avec l’aide militaire décisive de la France, Ouattara s’était engagé à instaurer un état de droit et, autant que faire se peut, à rechercher par tous les moyens la voie de la réconciliation nationale. En clair, ce que d’autres, avec plus ou moins de succès et de conviction, ont tenté dans d’autres points du globe, en particulier l’Afrique du sud pour ne pas la citer. Amnesty met d’ailleurs une de ses promesses en exergue du rapport : « Il n’y aura aucune discrimination, aucun favoritisme, pas d’acharnement non plus à l’égard de qui que ce soit. Le drame de ce pays a été l’impunité. Je veux y mettre fin. C’est par une justice équitable que nous y parviendrons. »
 

Promesse méritoire…mais non tenue, ô combien. Tout en reconnaissant en préambule, que la Côte d’Ivoire est confrontée « aux difficultés typiques des Etats qui sortent d’une crise grave et qu’elle a été visée par des attaques armées », Amnesty n’a pu que constater la généralisation de « la logique de vengeance et la perpétuation de l’impunité. » 
 

Pour le moins grave, si l’on peut dire, elle a abouti au maintien en détention sans jugement de nombreuses personnalités proches de Laurent Gbagbo mais aussi à l’arrestation de responsables du Front populaire ivoirien (FPI), la formation de l’ancien président, à l’étranger mais aussi à l’intérieur des frontières. C’est  notamment le cas de Laurent Akoun, le secrétaire général du FPI, condamné, entre autres, à six mois d’emprisonnement ferme pour « trouble à l’ordre public » alors que cet enseignant s’est clairement prononcé contre tout recours à la violence. Amnesty le considère « comme un prisonnier d’opinion et demande sa libération immédiate et inconditionnelle. » 
 

Pour l’avocat de Simone Gbagbo, Me Rodrigue Dadjé, c’est l’atteinte à la « sureté de l’Etat » qui a été invoquée pour justifier son arrestation par la DST à sa descente d’avion à Abidjan puis trois mois d’incarcération avant une mise en liberté provisoire. D’innombrables Ivoiriens semblent avoir subi le même arbitraire sur le seul critère d’un patronyme  « sudiste » (ethnies pro Gbagbo), d’opinions politiques imprudemment affichées ou simplement supputées en faveur de l’ancien président.
 

Avant d’affronter des « procédures judiciaires dilatoires qui ne respectent pas les normes internationales d’équité », ils sont le plus souvent confrontés à la brutalité partiale des FRCI et de la police militaire (PM), laquelle a été crée le 19 décembre 2011 avec comme mission officielle de lutter « contre le banditisme, les abus et autres exactions, exercés par des individus armés ou en tenue contre les populations sur toute l’étendue du territoire. »  En réalité ces deux entités se sont substituées aux classiques forces de polices et de gendarmerie, qui, coupables d’avoir participé à l’appareil répressif de Laurent Gbagbo, se retrouvent  marginalisées et souvent désarmées par le nouveau régime.
 

Cette situation entretient un climat de tensions, de divisions et de ressentiment tant au sein de l’appareil sécuritaire que de la population. D’autant note Amnesty que la police militaire « a très vite outrepassé ses pouvoirs en s’octroyant le droit de détenir et d’interroger des militaires mais aussi des civils, alors même que le texte portant création de cet organe n’accorde pas à celui-ci un pouvoir de détention. »


Exécutions sommaires, destructions de biens et pillages...

Le pouvoir quasiment sans limite des FRCI et de la police militaire s’est déchainé contre les populations civiles tout au long de l’année 2012 au prétexte « de la vague d’attentats ayant ciblé des objectifs militaires et stratégiques. » Au passage l’ONG se montre très prudente sur l’identité des auteurs des attaques contre diverses positions de l’armée, des postes frontière, une centrale thermique ou encore le camp militaire d’Akouédo à Abidjan,  la prison de Dabou ou, à Port-Bouët, deux commissariats de police et un poste de gendarmerie. Des miliciens et des anciens militaires des Forces de défense et de sécurité (FDS) pro-Gbagbo? C’est évidemment la thèse des autorités qui pointent du doigt les nostalgiques de l’ancien régime réfugiés au Libéria, à l’ouest et au Ghana, à l’est.  Mais, relève Amnesty, il faut peut être aussi y voir l’œuvre « d’éléments isolés qui avaient rejoints les forces armées soutenant Alassane Ouattara dans les derniers temps de la crise électorale », déçus de ne pas avoir été payés en retour.
 

Reste donc qu’au nom de la sécurité, une répression aveugle et sans pitié s’est abattue sur de nombreux Ivoiriens, interpellés, « sans aucun mandat d’arrêt et à toute heure du jour et de la nuit, à leur domicile, dans des lieux publics ou sur leur lieu de travail. »  La plupart ont été détenus, longuement et en toute illégalité, inculpés, « souvent sur la base d’aveux extorqués sous la torture. » Dans la longue liste des humiliations subies durant leur détention, des simulacres de noyade,  d’exécutions, des « brûlures au plastic fondu », des coups incessants et variés, l’usage régulier de la « gégène. » Parmi les nombreux témoignages recueillis par Amnesty voici celui d’un policier arrêté en août 2012 à San Pedro, le grand port cacaotier et relatif au sort d’un de ses collègues : « Serge Hervé Kribié a été remis aux FRCI. Il a été déshabillé, attaché à un poteau électrique  et de l’eau a été versée sur lui. Puis il a reçu des décharges électriques. Moi j’étais allongé sur la dalle et je me suis penché pour voir. Il criait, il a évoqué ses enfants…Il poussait des cris atroces. Après cela, un de ceux qui donnaient des ordres a demandé en dioula (terme générique désignant les ethnies et dialectes des populations du Nord, supposées majoritairement favorables à Alassane Ouattara)  « Est qu’il est mort ? S’il est mort, on va attacher ses pieds pour le jeter dans la lagune » J’ai vu qu’on lui faisait des massages cardiaques. On ne l’a plus entendu. Quelques jours après, un militaire que je connais m’a informé que notre collègue était décédé le jour même de son arrestation. »
 

De nombreux détenus ont été libérés contre le versement d’une rançon par la famille. D’autres ont payé mais sont restés incarcérés. Et Amnesty de conclure ; « aucun des auteurs des violations et atteintes très graves aux droits humains décrites dans le présent rapport n’a été traduit en justice ni même relevé  de ses fonctions. » 
 

Mais c’est peut-être dans l’ouest du pays, que le pire a été commis. L’instabilité comme le rappelle Amnesty n’y date pas d’aujourd’hui, entretenue tout à la fois par la chaos qui a longtemps régné dans le Libéria voisin et les tensions intercommunautaires dues à la poussée migratoire des dioulas du nord venus travailler dans les plantations.  Perçus par les autochtones comme des « envahisseurs » puis des agents des ex-rebelles qui avaient pris le contrôle du nord du pays après 2002, ces immigrés de l’intérieur ont subi la loi de diverses  milices locales auxquelles que le régime de Laurent Gbagbo a quelquefois prêté main forte. Pendant des années, souligne l’ONG « toutes les parties au conflit ont participé à des attaques contre des villes et des villages de l’ouest du pays, tuant des civils et recourant au viol et à l’esclavage sexuel comme arme de guerre. Elles ont toutes également recruté de force des civils, notamment des réfugiés libériens, y compris des garçons et des jeunes filles de moins de dix-huit ans. »  L’offensive des rebelles  alliés d’Alassane Ouattara en mars-avril 2011 a inversé le rapport de force et a été marqué par des massacres à grande échelle dans la  région de Duekoué. De véritables « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » selon Amnesty et l’ONU, restés totalement impunis, ignorés pour l’heure tant par les autorités ivoiriennes que par la Cour pénale internationale (CPI) qui s’est contentée de réclamer le seul Laurent Gbagbo.
 

La défaite de ce dernier n’a pourtant marqué la fin des troubles dans la région et à l’issue de deux séjours sur place à l’automne 2012 les délégués d’Amnesty ont fait état de nombreuses «  exécutions sommaires, destructions de biens et pillages dans les villages de Diehiba, Guehibly, Guitrozon, Guezon et dans les quartiers de Carrefour et Togueï dans la ville de Duekoué », les victimes étant principalement des membres de l’ethnie guérée. Dans la plupart des cas, les auteurs de ces exactions appartenaient aux FRCI et à la confrérie des dozos, des de chasseurs traditionnels,  présents dans plusieurs pays de la sous-région.


Encore des crises politiques à venir ?

Après avoir protégé les dioulas en butte aux  milices pro-Gbagbo, les dozos ont activement participé à l’offensive rebelle, et une fois la victoire acquise, se rendant responsables  non seulement d’un rançonnement systématique des populations mais surtout de « graves atteintes aux droits humains (…),  d’homicides délibérés qui ont ciblé des personnes souvent uniquement en raison de leur appartenance ethnique. »Pour Amnesty, «   l’existence d’une étroite coopération et coordination entre les Dozos et les FRCI (notamment dans le cadre de nombreuses opérations conjointes) » ne fait aucun doute. Elle s’est tristement illustrée  le 20 juillet 2012 dans l’attaque et la destruction d’un camp de près de 45000 personnes déplacées à la suite de la crise post électorale, à Nahibly, à quatre 4 kilomètres de Duékoué.   

La présence avérée de criminels à l’intérieur du camp y a été le prétexte d’une chasse à l’homme organisée par les Dozos, avec l’aide d’éléments FRCI et une foule de plusieurs centaines de dioulas, « armés de machettes, de fusils, de bâtons épais avec des clous et d’autres armes. »  Commencée vers huit heures du matin, l’attaque, selon Amnesty, s’est soldée par au moins « 14 personnes tuées auxquelles il faut ajouter un nombre inconnu de personnes victimes de disparitions forcées après avoir été arrêtées par les Dozos ou les FRCI. » Les autorités elles ont retenu un bilan inférieur (7 morts), le 31ème rapport périodique du Secrétaire général de l’ONU évoquant pour sa part 11 personnes tuées, 56 blessés et le camp détruit.  

Au-delà de la polémique sur les chiffres, les multiples témoignages décrivent un climat de terreur qui rappelle les pires moments de la guerre civile de 2011. Voici celui d’une survivante : « Nous étions sous notre tente quand nous avons appris que le site était encerclé et que le portail avait été défoncé. Le feu a été mis aux bâches, une épaisse fumée se dégageait. Les FRCI et les Dozos m’ont dit que les femmes allaient être épargnées. J’ai assisté à la mort de deux personnes. L’une a été tuée avec une hache par un Dozo. L’autre l’a été par les FRCI. Il a reçu une balle et est tombé. » Plusieurs des victimes ont été brûlées vives.  Bien que le procureur de Man soit chargé d’une enquête, à ce jour celle-ci n’a donné débouché sur aucune poursuite. 

L’attaque a mis également en évidence l’impuissance des forces de l’ ONUCI (la mission de l’Onu en Côte d’ivoire) dont le représentant à Abidjan Bert Koenders a précisé qu’elle n’était pas chargée de la protection du camp.  Explication à moitié convaincante pour l’ONG, visiblement indignée par l’attitude de certains soldats ( en l’occurrence marocains et pakistanais) qui ont repoussé les populations implorant leur aide et les ont littéralement abandonnées à leurs agresseurs. »  Qu’en restera-t-il ? Rien de très bon selon Ivan Simonovic, sous-secrétaire général des Nations Unies, chargé des droits de l’Homme. « L’incident tragique survenu au camp de Nahibly me rappelle des scènes de Duekoué lors de ma dernière visite en 2011. Les victimes de ces crimes attendent toujours que justice soit faite. Une telle impunité, l’incapacité à tenir les auteurs de ces crimes atroces responsables crée un risque grave de violence continue. »  

L’appréciation générale que porte Amnesty sur la situation actuelle n’est guère plus optimiste. Avec une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation » « inerte », un appareil judiciaire « affaibli et manquant d’indépendance»,  ignorant superbement les crimes que sont le viol et les disparitions, « l’avenir de la Côte d’Ivoire risque d’être marqué par des crises politiques successives où les espoirs de réconciliation ne cesseront de s’amenuiser. » Une douloureuse piqure de rappel pour tous ceux convaincus, ou feignant de l’être, que la chute de Laurent Gbagbo ouvrait forcément une ère nouvelle.


« Circulez, il n'y a rien à voir...  »


La mission de la délégation d’Amnesty n’a apparemment  pas été de tout repos. Si l’ONG reconnaît bien volontiers avoir pu travailler « en toute liberté et toute confidentialité dans les lieux de détention qu’elle a été autorisée à visiter, l’organisation n’a pas eu accès à tous les lieux de détention. »  Au Génie militaire des détenus ont disparu lors de sa présence et des menaces exercées sur ceux qu’elle a pu interroger.  Plusieurs responsables de la sécurité, y compris les ministres de l’Intérieur et de la Défense ont accepté de s’entretenir avec ses délégués. Et c’est le ministre de la Justice qui a répondu au rapport.  En résumé : « Tous les efforts déployés par l’Etat dans le sens d’un cadre apaisé en Côte d’Ivoire méritent d’être signalés et félicités. » Ou si l’on préfère : « Circulez, il n’y a rien à voir… »

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 18:05

SLATE AFRIQUE:

 

L’après Gbagbo ne fait pas que des heureux. Malgré, le retour de la paix en Côte d’Ivoire, les exactions et les tortures continuent.


Le rapport d’Amnesty International, «La loi des vainqueurs», publié dans l'hebdomadaire français Marianne, montre que les droits de l’homme n’ont guère évolué dans ce pays.


Selon le rapport, détentions arbitraires, exécutions sommaires, tortures, harcèlements et exactions de tous ordres y ont toujours cours. Les populations et ethnies soupçonnées de sympathie pour l’ancien président Laurent Gbagbo en font les frais.


De septembre à octobre 2012, Amnesty International a mené une mission en Côte d’Ivoire. Et son rapport est accablant. Au terme de la mission, l’Ong a dressé un long réquisitoire étayé de plusieurs dizaines de témoignages, directs et indirects qui illustrent le climat de terreur dans lequel vivent ces personnes.


Le rapport stipule que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le nom des ex-Forces armées des forces nouvelles (FAFN) de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale  et allié du président Ouattara ont commis des exactions.


Alassane Ouattara s’était engagé avec l’aide militaire de la France à instaurer un Etat de droit dans le pays pour ouvrir une voie à la réconciliation nationale. 

«Il n’y aura aucune discrimination, aucun favoritisme, pas d’acharnement non plus à l’égard de qui que ce soit. Le drame de ce pays a été l’impunité. Je veux y mettre fin. C’est par une justice équitable que nous y parviendrons», avait-il promis. 

Deux ans après le départ de Gbagbo, l'injustice demeure. Aujourd’hui, plusieurs proches de l’ancien président sont arrêtés et détenus sans jugement, note le rapport.


C’est  notamment le cas de Laurent Akoun, le secrétaire général du FPI, condamné, à six mois d’emprisonnement ferme pour «trouble à l’ordre public.


Dans son rapport Amnesty le considère «comme un prisonnier d’opinion et demande sa libération immédiate et inconditionnelle».  


Une situation qui entretient un climat de tensions dans le pays et ralentit le processus de réconciliation.


D’autant plus que Amnesty note que la police militaire «a très vite outrepassé ses pouvoirs en s’octroyant le droit de détenir et d’interroger des militaires mais aussi des civils, alors même que le texte portant création de cet organe n’accorde pas à celui-ci un pouvoir de détention.» 

Lu sur Marianne

 Rapport Amesty.pdf   (1.01 Mo)

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 14:21

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la tête du chef du parlement ivoirien, Soro Kigbafory Guillaume et dans celle de ses compagnons, un mot résonne en ce moment. Pétrin !


 C’est qu’on prend très au sérieux, cette saisine, par l’avocate de Michel Gbagbo, des tribunaux français, d’une  plainte contre Soro Guillaume, qui s’est pourtant  couvert du parapluie de l’immunité parlementaire en Côte d’Ivoire.  Cette affaire intervient à un moment où Soro Guillaume, dans son costume de Dauphin Constitutionnel,  semblait tirer un trait sur  la crise ivoirienne  et était loin d’imaginer qu’il se retrouverait dans une situation aussi embarrassante  qu’inextricable.


Un juge d’instruction français a du reste  été désigné pour examiner cette plainte  pour "enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants", déposée en juin 2012 par le fils de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, Michel Gbagbo, détenu au nord de la Côte d'Ivoire. Cette affaire est d’autant plus gênante qu’elle  vient ramener Soro Guillaume  aux réalités tangibles des violations des droits de l’homme dont on accuse, à tort ou à raison,  ses troupes lors de l’offensive sur Abidjan qui a abouti à la capture de Laurent Gbagbo dans son bunker, le 11 avril 2011.  Arrêté «  parce qu’il était auprès de son père », selon  l’ancien Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, Michel Gbagbo est depuis en détention  à Bouna.


Au-delà du fait que  sa plainte en France va gravement écorner l’image de Soro Guillaume, elle aura pour conséquence immédiate de le loger  dans la ligne de mire des Ong de défense des droits de l’homme. Une arme dont Michel Gbagbo et son conseil peuvent user pour couler Soro. Une autre  arme, non moins redoutable, c’est que le fils de l’ancien chef de l’Etat ivoirien  possède aussi la nationalité française. La France pourrait avoir son mot à dire, dans ce dossier qui touche l’un de ses citoyens.  On le voit, Soro est pris entre trois feux. La France, les Ong de défense des droits de l’Homme et la justice française. 


Après une première plainte simple qui avait été classée par le parquet de Paris, Michel Gbagbo a déposé en juin 2012 une plainte avec constitution de partie civile pour "enlèvement, séquestration, traitements inhumains et dégradants". La plainte de Soro vise par ailleurs   neuf commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui ne sont pas en odeur de sainteté avec la communauté internationale. La justice française  qui a désigné un juge d’instruction, va maintenant s’atteler à  « faire la lumière sur les graves sévices dont il (fils de Gbagbo) a été victime", selon Me Habiba Touré. Dans le camp du président du parlement ivoirien, on dénonce  un  "pamphlet politique"  tout en  soulignant  qu’"à ce jour" le patron des députés ivoiriens "n’a été destinataire d’aucun document ou acte judiciaire de quelque nature que ce soit".

 

 Armand B. DEPEYLA

 

COMMENTAIRE DU BLOGUEUR FOU :

 

Ca ne saurait tarder, Soro, la justice est lente comme un rouleau compresseur mais quand elle arrive sur toi elle t'applatit comme une galette de manioc !

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:22
Le président Laurent GBAGBO a dit ce jeudi 28 février cette phrase à ses juges de la CPI: ''l’Homme. Il marche, il marche, mais il laisse des traces sur le chemin qu’il parcourt. Comme ça, on peut le retrouver''. Suivons ensemble les traces de ouattara sur son parcours pour le retrouver:

-19 décembre 1999: Coup d'état contre henri konan bédié
-7 et 8 janvier 2001: Tentative de coup d'État de la mercedes noire
-19 septembre 2002: Rébellion du MPCI qui deviendra plus tard forces nouvelles puis FRCI aujourd'hui
-février 2011: Commando invisible à Abobo responsable de nombreux crimes sur les populations civiles
-27-29 mars 2011: Génocide Wê avec plus 1200 morts dans la seule ville de Duékoué
-20 Juillet 2012: Attaque du camp de réfugiés de Nahibly à Duékoué avec plus de 300 morts et des centaines de disparus

Et cette liste est non exhaustive des crimes de ouattara puisque entre 2002 et maintenant il y a eu Guitrozon, Petit Duékoué, Bloléquin, Sémian, Bouaké, Korhogo, Yopougon, Arrah, Tiassalé, Alépé, Zuénoula...
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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:21

#Écrits/LaHaye - Gabrielle, citoyenne ivoirienne

LG-CPI-Raphael-Dieye-fev-2013.jpg 

Ah ! J’ai si mal !

Demain, Vendredi 08 Mars 2013, jour de la célébration de la 102ème Journée Internationale de la Femme.

Mais quel goût peut avoir une telle célébration en Côte d’Ivoire, quand ont sait que des femmes, des mères de familles, des épouses, sont privées de liberté, ou bénéficient de liberté provisoire, juste parce qu’elles se sont mises au service de leur pays, ou du fait de leur engagement et de leur convictions politiques ?

Quel goût peut avoir une telle célébration en Côte d’Ivoire, quand on sait que des femmes, des mères de familles, des épouses, ont été contraintes à l’exil, et ont dû s’éloigner de leur terre natale pour préserver leurs vies ?

Quel goût peut avoir une telle célébration en Côte d’Ivoire, quand on sait qu’un homme, qui a toujours fait de la promotion de la femme ivoirienne, l’un des objectifs majeurs de sa politique, est injustement emprisonné loin de son pays ?

Oui, le Président GBAGBO, car c’est de lui qu’il s’agit, alors qu’il était encore dans l’opposition, a non seulement créé un Secrétariat National, en charge des questions relatives à la Femme, mais il a également instauré des mesures de discrimination positive, par l’instauration d’un quota de 30% de femmes, dans les structures de prise de décision de son parti, le Front Populaire Ivoirien (FPI).

Aussi, dès son accession à la magistrature suprême en 2000, afin de matérialiser ses promesses de campagne et joindre l’acte à la parole, il a confié 6 départements ministériels à des femmes. Et fait nouveau en Côte d’Ivoire, plus de 50 ans après l’accession de notre pays à l’Indépendance, le Président GBAGBO à nommé pour la première fois :

- une femme Directeur de Cabinet Adjoint de la Présidence de la République ;

- une femme au sein du Cabinet Défense de la Présidence de la République ;

- une femme Secrétaire Général Adjoint du Gouvernement ;

- une femme Sous-Directeur du Protocole d’Etat ;

- 22 femmes au Conseil Economique et Social ;

- une femme Procureur Général ;

- une femme Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité publique ;

- une femme Directeur de l’Ecole Nationale d’Administration ;

- une femme Directeur de l’Ecole Nationale de Police ;

- une femme Colonel-Major des Forces Armées Nationale de Côte d’Ivoire …

En outre, il n’est pas vain de souligner que cette politique en faveur de la Promotion de la Femme s’est étendue à de nombreux autres secteurs d’activités, notamment celui de la Politique, du Vivrier et de l’Artisanat, à travers des appuis institutionnels et financiers conséquents.

Bref ! Même si on n’aime pas le lièvre il faut quand même reconnaître qu’il court vite. Et parce que nul ne peut faire l’unanimité, je peux comprendre que certains n’apprécient pas la façon de voir, la façon de faire, la façon d’être du Président GBAGBO. Je peux même comprendre que sa franchise ne plaise pas à tout le monde.

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=B6WCx2Bm2wk
http://www.youtube.com/watch?v=ET1dYTO5QPo

Mais mon intelligence ne peut comprendre, et mon honnêteté intellectuelle ne peut accepter, que parce que le Président GBAGBO a préféré répondre aux attentes de son peuple, et lutter pour la Dignité humaine et la Souveraineté nationale, au lieu de développer un vrai réseau de communication et de lobbying international, il soit aujourd’hui le prisonnier de cette politique de dénigrement et de diabolisation à son encontre, si savamment orchestrée par ses adversaires politiques, et leurs puissants soutiens internationaux.

Je vous invite à regarder cette vidéo.
http://www.youtube.com/watch?v=nofeU0DJGgg

Je refuse, oui je refuse, que l’histoire, la si récente et jeune histoire mon pays, de ma mère patrie la Côte d’Ivoire, soit travestie et sacrifiée, sur l’autel de petits intérêts personnels d’hommes de pouvoir, sur l’autel des intérêts financiers de dirigeants véreux de pays étrangers, sur l’autel des intérêts de puissance de petites gens membres de cercles d’amis.

Je vous invite à regarder cette vidéo.
http://www.youtube.com/watch?v=W9qUuidugNU

Oui, le Président GBAGBO est peut-être coupable d’être un démocrate, coupable d’avoir respecté la constitution de son pays, coupable de s’être conformé à la décision du Conseil Constitutionnel de son pays, seul organe, selon les lois et textes en vigueur en Côte d’Ivoire, habilité à proclamer les résultats de l’élection présidentielle. Oui, le Président GBAGBO a peut-être péché d’avoir fait confiance aux rebelles, et à tous ses adversaires politiques qui se sont alliés à eux, peut-être parce qu’il croit en l’Homme, et que même s’il est avéré qu’il est un rusé et fin politicien, il pensait que tout le monde plaçait de l’importance en la parole donnée, surtout, en celle donnée devant le peuple, et consignée dans plusieurs accords politiques écrits.

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=1gOKXSsWzSE
http://www.youtube.com/watch?v=2iH0haEdkuw

Mais non, oh plus grand non!, le Président GBAGBO n’est coupable, et même responsable d’une quelconque tuerie de femmes en Côte d’Ivoire. Il n’a jamais donné l’ordre de tirer sur un quelconque rassemblement de femmes, fût-il un rassemblement de femmes ne militant pas pour lui.

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=b9yu3BVden0
http://www.youtube.com/watch?v=JYETEKEydpU

Cependant, Oui, oui et oui, en Côte d’Ivoire, de terribles exactions ont été commises sur des femmes, sur des enfants, sur la population ivoirienne.

Je vous invite à regarder cette vidéo.
http://www.youtube.com/watch?v=lmJ-cWsrBCQ
http://www.youtube.com/watch?v=cFlNrf1Bzwg

En Côte d’Ivoire, ce sont des êtres humains qui sont morts et qui continuent des mourir.

Je vous invite à lire ce rapport de l’organisation des droits de l’homme « Amnesty International ».
http://stevebeko.wordpress.com/2013/02/26/amnesty-international-accable-le-regime-ouattara-cote-divoire-la-dure-loi-des-vainqueurs-version-francaise/

Je viens donc par le présent message vous demander de m’aider à porter ma voix et celles des sans voix en Côte d’Ivoire, jusqu’aux oreilles et surtout au cœur des juges de la Cour Pénale Internationale, afin que ceux-ci ne confirment pas les charges que le Procureur tente de faire peser sur le Président GBAGBO, car celles-ci ne sont pas fondées.

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=6JadVc1g97Y
http://www.youtube.com/watch?v=kz2FwOH8WeU

Je n’ai pas la prétention de vous convaincre à adhérer à notre cause, ou de vous emmener à partager notre vision du monde !

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=6JnxprmlJj4
http://www.youtube.com/watch?v=53ycSxVSegI

J’espère juste réussir à obtenir un peu d’humanisme de votre part, pour que la loi des animaux de la jungle, la loi du plus fort, ne s’applique pas dans un monde qui se dit civilisé, et qui se veut plus humain et plus démocratique. Je n’ambitionne guère vous convaincre d’adhérer systématiquement à mon combat ; je souhaiterais simplement, en toute humilité, pouvoir toucher un temps soit peu votre esprit critique, en apportant quelques éléments d’analyse qui vous permettront de décider d’agir ou de ne pas agir, en toute conscience et en toute impartialité.

Je vous invite à regarder ces vidéos.
http://www.youtube.com/watch?v=dlSF2t-FeiQ
http://www.youtube.com/watch?v=J8cQPhA_Gas

La Côte d’Ivoire à tant souffert ! Elle a été si profondément divisée et détruite ! Elle a besoin de tous ses enfants pour l’aider à se reconstruire. Elle a besoin de celui qui, après plus de 30 ans de dure opposition contre le parti unique, a réussi à rendre effectif le multipartisme en Côte d’Ivoire. Elle a besoin de celui qui, pendant 10 ans, contre vents et marrés, face à l’adversité et devant des pressions de toutes sortes et de toutes parts, a su rester digne, et assumer pleinement ses responsabilités de Chef de l’Etat, en tentant de défendre vaille que vaille, en tout temps, en toutes circonstances et contre toute forme d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire, la protection des Institutions nationales, et surtout de la vie des populations.

La Côte d’Ivoire a besoin que la Cour Pénale Internationale lui rende son fils Laurent GBAGBO, pour que se ce dernier l’aider à se reconstruire, et à participe à la réconciliation vraie entre ivoiriens. Je vous en supplie, aidez-moi à aider ma mère patrie, la Côte d’Ivoire. Je n’ai qu’elle, je n’ai qu’un seul pays, je ne peux que rester à son chevet aujourd’hui qu’il est si malade !

Je vous remercie, et je reste à votre disposition à toutes fins utiles.

Je vous invite à écouter cette vidéo.

http://www.youtube.com/watch?v=Zo-PZ9VjQDM 


Photo - Raphael Dieye

Texte - Gabrielle, citoyenne ivoirienne qui a tant besoin de vérité et de paix véritable pour son pays.

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les élections régionales qui vont être organisées théoriquement le 21 avril prochain ont remis au goût du jour le côté prévisible de l’alliance contre nature des partis du groupement politique hétéroclite Rhdp. Ces joutes électorales ne seront pas aux couleurs Rhdp. Même si, dans certaines régions, des candidats têtes de liste, dans un dernier élan, tentent de sauver l’alliance en maintenant l’esprit Rhdp.


    «Nous sommes préoccupés. Toutefois, nous réorganisons notre liste. Nous gardons notre sérénité. Vous voyez, lorsqu’on a travaillé avec quelqu’un tout le temps et que, pour une raison ou une autre, il décide de te quitter subitement, il y a lieu d’être préoccupé», explique avec amertume l’ex-ministre du Commerce, Dagobert Banzio, cadre Pdci et tête de liste Rhdp du Cavally, parlant des militants Rdr qui quittent sa liste sur ordre de leur parti. Qui, visiblement veut présenter Anne Ouloto, un produit Rdr, dans le Cavally.


    Comme dans la région du Cavally, bien d’autres zones sont concernées par la rupture entre le parti de Bédié et celui de Ouattara. L’élément déclencheur de cette crise reste le communiqué de Bédié qui indique que les listes Rhdp sont conseillées là où il y a consensus. Faute de quoi, chacun s’occupe de ses oignons. Pourtant, au préalable, il était tout juste question de trouver un consensus autour de 7 régions. Et voilà que l’échec, à ce niveau, donne lieu à une rupture nationale. Cet aveu d’impuissance de Bédié, qui reflète pourtant  la réalité quant à la mésentente latente entre les deux partis, va constituer une brèche que le parti de Ouattara va mettre à profit. En donnant ordre à ses militants de faire cavalier seul.  Au Pdci, on est convaincu d’une chose. C’est un coup monté.


    Faut-il s’étonner de ce qui arrive  aujourd’hui entre les alliés d’hier ? Déjà, depuis quelques mois, Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr, affirmait sans fioriture que le Pdci, dans le cadre du partage du pouvoir, doit revoir ses appétits à la baisse, pour avoir, dit-il, occupé une piètre troisième place à la présidentielle. Selon donc son entendement, le Pdci, étant la 3ème force politique sur l’échiquier politique national, doit se montrer moins gourmand. Autrement dit, cette attitude revient de droit au Rdr dont le mentor est aux affaires. N’en déplaise à certains cadres qui continuent de s’accrocher vainement à l’alliance circonstancielle dictée par Nicolas Sarkozy pour préparer le renversement de Gbagbo. Aujourd’hui, ce groupement hétéroclite est à l’image de Sarkozy-lui-même qui va de déboires en déboires.


Félix Téha Dessrait

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