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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:27

 

On  ne cessera pas de le répéter, le régime Ouattara a entrepris un vaste chantier de destruction des Pme-Pmi locales. Ce qui fait que tous les discours pour leur financement et leur organisation ne sont que des chapelets de bonnes intentions. Comme, par exemple, la mise en place d’un fonds de garantie doté de 10 milliards  FCFA, la création d’une banque d’investissement, l’indemnisation des Pme sinistrées etc.


A preuve, les Pme-Pmi occupent une place minime dans l’économie ivoirienne depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir. La quasi-totalité des grands travaux étant confiés aux multinationales qui n’ont pas obligation de collaborer avec les Pme-Pmi ivoiriennes ou à des Pme étrangères sur la base d’un gré à gré de reconnaissance. « Durant les dix années qu’a duré la crise, les Pme n’ont pas eu le temps de s’améliorer. Elles ne sont pas compétitives. Là, il s’agit de développer le pays. On ne va pas aller à l’émergence avec des entreprises qui vont vous tirer vers le bas. Le moment viendra où on va s’occuper des Pme. Mais pour l’heure, on veut aller vite et on a besoin des entreprises solides et financièrement assises. Vous imaginez un gouvernement  sérieux  confier, par exemple, la construction du troisième pont ou le barrage de Soubré à des Pme locales ? Peut-on confier les travaux de l’autoroute du nord à des Pme locales qui n’ont aucune technicité à la matière ? Il faut être réaliste. Les Pme ivoiriennes ne sont pas encore à la hauteur pour exécuter convenablement des marchés. C’est triste de le dire, mais c’est la vérité», tente de justifier un conseiller à la présidence de la République. Un directeur de banque, lui, reprend à son compte les accusations déjà portées contre les Pme-Pmi ivoiriennes lors des différents forums organisés sur le sujet : « Si on confie des marchés aux Pme ivoiriennes, comment vont-elles les exécuter vu qu’elles ne sont pas financièrement solides et que les banqiues et établissements financiers ne leur font pas confiance ? On a des cas qui ne nous encouragent pas à poursuivre l’aventure avec les Pme locales ».


 On ne gère pas sa maison dans la poche de son voisin


Il y a pourtant des réminiscences de satisfaction. Durant les dix années du régime Gbagbo, le nombre des  Pme-Pmi locales s’est accru de façon vertigineuse. Elles avaient le soutien et la confiance des autorités ivoiriennes. De gros marchés leur étaient confiés par fractionnement et surtout en toute transparence avec la création de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics. Cette politique a payé puisque, c’est grâce à elles que l’économie nationale ne s’est pas effondrée quand les entreprises étrangères délocalisaient. Oui, la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo a gagné la guerre économique grâce aux Pme-Pmi locales. Malheureusement, la tension socio-politique et également le manque de technicité et d’expérience de certains dirigeants (surpris de gagner beaucoup d’argent d’un coup)  ne leur a pas permis de consolider leurs positions financières. A telle enseigne que certaines ont disparu.


Aujourd’hui, sous Alassane Ouattara, les Pme locales subissent le syndrome de Crécy. En référence à la bataille de Crécy perdue par la France qui avait pourtant déployé le plus grand nombre de combattants et de matériels de guerre devant l’Angleterre qui présentait un nombre modeste de combattants avec des armes d’une rusticité déconcertante. L’Angleterre a mis devant ses fantassins sur lesquels il pouvait compter. Tout ceci pour expliquer que le plus important, c’est la technique, l’imagination qu’on met dans la conquête d’un marché, comme d’un territoire. Il faut envoyer au combat son armée de contact.  Et non se situer dans la vision d’un partage du gâteau économique du pays.


« On ne gère pas sa maison en comptant sur la poche de son voisin », conseille la sagesse africaine. De même on ne peut pas développer  son pays en confiant tous les pans de l’économie à des entreprises étrangères sous le prétexte d’une politique libérale de l’économie.  On ne peut pas parler de politique d’emplois et compter sur la magnanimité d’une entreprise qui viendrait confier des emplois précaires à des Ivoiriens. « Quand je discute avec un investisseur, je lui demande combien d’emplois il va créer », confiait fièrement Alassane Ouattara. Mystifiant ceux qui ne comprennent rien à cette plaisanterie. Cela fait tout simplement rire parce qu’il n’y a aucune obligation faite à l’investisseur de sous-traiter avec des Pme locales ou d’embaucher exclusivement des nationaux.


Lors du lancement de l’opération d’identification des Pme, il a été révélé que les Pme  de droit ivoirien représentent plus de 98% des entreprises recensées en Côte d’Ivoire. A supposer que seulement 1000 Pme aient été recensées. Si chaque dirigeant embauche, ne serait-ce que 5 personnes, cela ferait 5000 Ivoiriens qui auraient quitté le cercle non  envié des sans-emplois. Or, une Pme bien structurée peut aller jusqu’à employer au moins 10 personnes. On aurait aidé à résoudre un tant soit peu  le problème de l’emploi, mieux, la Côte d’Ivoire aurait gagné la richesse produite par ces Pme locales. Comme dans tous les pays développés sur qui Alassane Ouattara ne fait que prendre exemple.


Selon des confidences émanant de la Fédération ivoirienne des Pme-Pmi (Fipme), 40% des Pme locales ont disparu en moins de deux ans pour des raisons financières. Celles qui sont encore là vivent dans la précarité, ostracisées, et leurs employés ne nourrissent aucun espoir pour un lendemain certain.


Pendant ce temps, le Cepici multiplie des initiatives en faveur de la création des Pme-Pmi par des Ivoiriens. Que vont faire ces nouvelles Pme créées dans un environnement où les plus anciennes ont du mal à survivre ?


 Les Pme sont un pôle de croissance et d’emplois. Le régime Ouattara n’a pas le droit des les martyriser. Il gagnerait plutôt à les aider à se redynamiser. Sinon à l’horizon 2020, il n’y aurait plus de Pme locales dans ce pays.

J-S Lia

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:24

 

Certaines personnalités du Front populaire ivoirien( Fpi), qui auraient pris part à la présidentielle, sont en prison. D'où l'insistance de ce parti pour qu'une loi d'amnistie soit prise par le gouvernement. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre hier sur Onuci.fm, Sébastien Dano Djédjé, secrétaire général adjoint du Fpi.

 

Revenant sur la décision de l'ancien parti au pouvoir de ne pas prendre part aux prochaines élections, il a indiqué que de potentiels candidats de son parti croupissent en prison. « Nous demandons la loi d'amnistie pour que nos candidats éventuels qui sont en prison ou en exil, reviennent ; pour que nos électeurs qui sont en prison ou en exil reviennent... », a notamment déclaré Dano Djédjé.

 

Déplorant l'attitude des autorités face à leur revendication relative à l'amnistie, il a ajouté : « Ce qu'on demande n'est pas impossible. Si ça été fait par le passé, il n'y a pas de raison que ça ne se fasse pas aujourd'hui ». Par ailleurs, il a invoqué le maintien en l'état de la Commission électorale indépendante( Cei) pour expliquer le refus du Fpi de participer au prochain scrutin. « La Cei est forclose aujourd'hui. Elle a été mise en place pour organiser la présidentielle et les législatives ; elle a fini son travail », a-t-il expliqué.

 

Faute d'avoir obtenu la recomposition de cette institution chargée des élections, le Fpi a décidé se tenir loin des prochaines élections. « Nous ne nous sentons pas concernés par les élections du 21 avril », a confirmé Dano Djédjé, déplorant au passage la fixation de la date du scrutin de façon unilatérale par le gouvernement. Rappelons que le Fpi s'était engagé dans un dialogue direct avec le gouvernement. Le parti fondé par Laurent Gbagbo avait, dans le cadre de ce dialogue, posé certaines conditions à sa participation aux élections. Entre autres : l'adoption d'une loi d'amnistie pour les pro-Gbagbo en prison ou en exil, la recomposition de la Cei, des garanties quant à la sécurisation et à la transparence du scrutin.


Assane NIADA

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:17

 

On n'en a certainement pas fini avec les révélations et autres secrets sur l'arrestation au Ghana, suivie de la rapide extradition en Côte d'Ivoire, de Charles Blé Goudé, l'ancien ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'emploi sous Laurent Gbagbo.


Cette (révélation) dont nous détenons l'exclusivité, émane d'un fidèle lieutenant de Blé Goudé, qui était en exil avec lui au Ghana, et qui assure avoir eu des rapports très francs avec les autorités ghanéennes, de qui d'ailleurs il détiendrait ces confidences. Même s'il ne réfute pas la thèse du deal qui avait été évoquée s'agissant de cette affaire, ce proche de Blé Goudé croit en savoir davantage.


En effet, dans un document intitulé « Le deal entre Ouattara, Dramani et Bensouda pour l'extradition de Blé Goudé », qu'il nous a fait parvenir depuis son lieu d'exil, il révèle que la Cour pénale internationale (CPI) a été le déclencheur de l'arrestation et la livraison du leader des jeunes patriotes aux autorités ivoiriennes. « Le deal s'est fait d’État à État, avec le jeu trouble de la CPI entre le Ghana et la Côte d'Ivoire », a-t-il écrit.


Et d'expliquer : « Le 22 décembre 2012, la CPI écrit une note aux États de Côte d'Ivoire et du Ghana, concernant des scellés sur les mandats d'arrêts lancés contre des personnalités ivoiriennes, soupçonnées d'avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Parmi les noms qui figuraient sur cette note, et pour lesquels cette justice internationale entendait lever les scellés, il y avait, d'une part, ceux de madame Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé, Dogbo Blé Bruno, et de l' autre côté, nous avons Soro Guillaume, Fofié Kouakou, Chérif Ousmane, Losseni Fofana et enfin Ousmane Coulibaly dit Ben Laden ».


A la vérité, poursuit-il, cette note de la CPI existait sous l'administration Mills, qui semble-t-il, faisait opposition à son application, avec le Procureur Luis Moreno-Ocampo. Elle a tout simplement été réactivée par son successeur Fatou Bensouda, le 22 décembre dernier, soit un mois (le 22 novembre 2012) après que les autorités ivoiriennes eurent été saisies de cette même note précisant la levée des scellés sur le mandat d'arrêt émis contre Simone Gbagbo.


Forte pression et deal


« Les autorités ghanéennes, après avoir reçu le texte de la CPI, observent que Charles Blé Goudé est le seul de la liste qui se trouve sur le sol ghanéen. Toutes les autres personnes sont, soit en Côte d'Ivoire en liberté, soit en prison sur le territoire ivoirien. Le Ghana sait par ailleurs qu'il pèse sur Blé Goudé, une sanction onusienne. Le régime de John Dramani peut supporter la non-application des mandats d'arrêt de la Côte d'Ivoire, mais exclut de se mettre à dos la CPI et l'ONU, en refusant l'application de leur mandat. Donc pour cela, le Ghana s'est dit prêt à livrer Charles Blé Goudé à la CPI, comme cela est stipulé dans la note », peut-on lire dans le même document. Lequel précise que c'est en ce moment-là qu'intervient le deal entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, face à la pression exercée par le Procureur Fatou Bensouda.


Pour lui, le régime Ouattara étant informé de la saine coopération entre le Ghana et la CPI sur le cas de Charles Blé Goudé, un rendez-vous est vite pris avec le président Dramani. Il est fixé, la veille de la prestation de serment du tout nouveau chef de l'Etat ghanéen, à sa résidence privée dans la capitale ghanéenne.


Outre les deux présidents, les ministres de la Justice et de l'Intérieur du Ghana ainsi que le procureur général d'Accra, sont présents. Côté ivoirien, il y avait aussi les ministres de la Sécurité et de la Justice, respectivement Hamed Bakayoko et Gnénéma Coulibaly. Il s'agissait pour les autorités ivoiriennes d'obtenir l'arrestation et l'extradition de Blé Goudé, non pas pour le conduire à la CPI, mais pour le livrer à la justice ivoirienne.

 

Le président Ouattara, poursuit notre informateur, voudrait de cette façon protéger des membres de son camp d'un éventuel transfèrement à la CPI, en démontrant que la justice de son pays est désormais capable de juger les personnes soupçonnées de crimes durant la crise post-électorale.


Le sort de Blé Goudé aurait donc été scellé au sortir de cette rencontre entre autorités ghanéennes et ivoiriennes, avec une facilitation de la CPI qui a engagé le processus. Ce qui expliquerait, selon ce document, l'arrestation, l'extradition et l'inculpation rapide du leader des jeunes patriotes par la justice de Côte d'Ivoire, étouffant ainsi d'éventuelles procédures à son encontre à la CPI.


Hamadou ZIAO

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:13
Ça a été un véritable coup de tonnerre dans l’hémicycle ivoirien. Le samedi 2 mars 2013, devant un parlement monocolore, le Président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan et Soro Guillaume dévoilent à la face du monde le complot contre le Président Laurent Gbagbo, au lendemain du scrutin présidentiel de 2010.
Devant un parterre acquis à la cause du régime Ouattara, Soro ouvre le couvercle sur ce deal. «A la demande de votre homologue Alassane Ouattara, encore sous le blocus au Golf, vous m’avez accordé une audience à Abuja, malgré votre calendrier extrêmement chargé, du fait de la proximité des élections dans votre pays», révèle l’ex-Sg de l’ex-rébellion. Un peu plus loin, il ajoute avec précision «A peine avais-je commencé à donner les résultats des urnes que vous m’avez interrompu en ces termes : «Monsieur Soro, je sais qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, vous n’avez pas à prêcher à un convaincu». (...). En tant que président du Nigéria, je n’accepterai pas la forfaiture qui a cours chez vous», relate Soro Guillaume.
Il s’agit bien d’un complot qui vient d’être révélé au grand public. Sinon qu’avait-il à revenir sur le résultat des élections présidentielles de 2010, si le régime Ouattara est convaincu de son élection ? Pourquoi Soro semble t-il avoir recours à des Chefs d’Etat pour légitimer le pouvoir installé après l’arrestation du Président Laurent Gbagbo par l’armée française le 11 avril 2011 ? Autant de questions qui se posent. «Pour moi, Alassane Ouattara est le Président démocratiquement élu de la Côte d’Ivoire et c’est non négociable. Avec la Cedeao, nous rétablirons la vérité des urnes», dit Soro Guillaume, citant le président Nigérian.
Une autre phrase qui confirme que l’armée nigériane et surtout celle «l’Ecomog» ont pris part à la bataille d’Abidjan. Le président équato-guinéen, Obiang N’guema, déplorait la semaine écoulée dans une interview abondamment reprise, le fait que le conflit postélectoral en Côte d’ivoire s’est enlisé à cause de l’ingérence des forces étrangères. Et le samedi 2 mars 2013, devant les députés Rhdp, Soro Guillaume et son hôte Nigérian ont fait leur mea culpa. «Notre soutien pour votre lutte était basé sur des principes et l’aspiration commune pour la liberté, l’équité et la justice. (….). Notre ultime objectif était de travailler avec les personnes de même esprit à travers les pays et peuples», révèle le président nigérian, Goodluck E. Jonathan, assurant «l’amitié et la camaraderie des Nigérians et leur volonté de partager les joies et soucis dans l’esprit de vrais sœurs et frères».
En fait, Goodluck est complètement en déphasage avec le peuple nigérian qui reconnait aujourd’hui le Président Gbagbo comme le plus grande leader de cette génération de dirigeants africains. En voulant forcement faire plaisir à Ouattara, Goodluck s’invite maladroitement dans le débat de «qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire». Peut-être qu’il ne le sait pas, mais cette question irrite son «allié» ivoirien.
 Toussaint N’Gotta
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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:10
Guillaume Soro, l’actuel président de l’Assemblée nationale et secrétaire général des Forces nouvelles (Fn), ex-rébellion transformée en Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frc), peut-il continuellement fuir la justice ? Après avoir repoussé la Cour pénale internationale (Cpi), qui avait essayé de s’intéresser à sa responsabilité dans la crise ivoirienne en tant que chef d’un ancien mouvement rebelle, le voilà visé par une plainte déposée devant la justice française. 
En effet, selon le communiqué de Me Habiba Touré, avocate à la Cour, rendue publique hier lundi 4 mars 2013, «A la suite du dépôt de plainte avec constitution de partie civile de Michel Gbagbo à l’encontre de Monsieur Guillaume Soro et des 10 Com’zones qui sévissent en toute impunité en Côte d’Ivoire, la Justice française a désigné un Juge d’Instruction afin de faire la lumière sur les graves sévices dont il a été victime».
On se souvient comment le fils de Laurent Gbagbo avait été maltraité jusqu’à sang au Golf hôtel, le 11 avril 2011, par les hommes de Soro, tout simplement parce qu’il porte le nom de son père. Mais si, à cause de sa collusion avec Luis Moreno Ocampo, ex-Procureur de la Cpi, il n’a pas encore fait l’objet d’un mandat d’arrêt de celle-ci pour les nombreux crimes de rébellion, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Guillaume Soro ne peut jouer les saints devant la justice française. Qui a «estimé que les faits dénoncés peuvent légitimement faire l’objet de poursuites.»
Et le communiqué souligne qu’«Avec la désignation de ce Juge d’instruction, c’est un signal fort lancé à ses geôliers qui pourraient répondre de leurs actes devant la Justice française, face à la carence d’une justice des vainqueurs demeurée protectrice à leur égard jusqu’à ce jour». On le sait, non seulement à cause de son immunité parlementaire, mais surtout en raison du mépris qu’il a pour les victimes de son ex-mouvement rebelle, Guillaume Soro, dont la place se trouve en prison, fait des déclarations de donneur de leçons. Il ne se gêne même pas, lui Soro Guillaume, de traiter le Front populaire ivoirien d’organisation «terroriste».
Avec cette plainte, notamment, la désignation de ce Juge d’instruction, il se montrera moins arrogant, prenant certainement conscience qu’on n’est que sursitaire lorsqu’on a un passé aussi encombrant comme le sien. Etre fils d’un Président de la République, ne peut être en soi un délit méritant séquestration et sévices lorsque le père est visé.
La justice française, pourvu qu’il s’agisse d’un ressortissant français et qu’elle veuille travailler dans les règles de l’art, y va avec rigueur. Or, Michel Gbagbo est Français. C’est donc un Français que les chefs de guerre de Soro avaient battu à sang, espérant s’abriter éternellement derrière la justice des vainqueurs que le régime a instaurée en Côte d’Ivoire.
Mais Me Habiba Touré a été claire : «Le temps de l’impunité est révolu, le processus judiciaire est désormais en marche avec toute son énergie et sa vigueur. Tous les protagonistes de cette affaire, qui se croyaient invulnérables et intouchables, vont devoir désormais répondre de leurs actes devant la Justice française.»
Voilà comment marche l’histoire. Ceux qui se croiront plus intelligents parce que jouissant d’un quelconque pouvoir octroyé par les armes devront y réfléchir. Et bien.
Germain Séhoué
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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:07
C’est par voie de presse que nous avons appris, le week-end dernier, que le «sorcier Blanc» de Ouattara, Philippe Serey-Eiffel, a enfin démissionné à la troisième tentative. Mais pourquoi est-ce cette période délicate ? Pourquoi le «sorcier Blanc» lâche-t-il son patron à un moment où ce dernier est dans une zone de turbulence telle que son administration donne l’impression de piquer du nez?
Les Ivoiriens s’interrogent et interrogent. Mais grâce à des indiscrétions proches du palais présidentiel, on en sait davantage aujourd’hui sur les raisons profondes de cette douloureuse séparation qui, dit-on, ne fait pas du tout plaisir à aucun des deux «divorcés !» que sont Alassane Ouattara et Philippe Serey-Eiffel.
De fait, Philippe Serey-Eiffel a été sommé par François Hollande de faire ses valises et filer tout droit à l’aéroport dans le premier avion et rentrer à la maison. Parce que la Françafrique, c’est bien fini. Et cette sommation ne date pas d’aujourd’hui, mais à Abidjan, l’on a cru pouvoir trouver des stratagèmes à mesure d’infléchir un tout petit peu la position du Président Hollande vis-à-vis des «agents» de Sarkozy. Mais ce fut peine perdue. Car les nouvelles autorités n’ont que faire de cette nouvelle version de la colonisation qui se fait appeler Françafrique.
Dès lors, il fallait pour Abidjan trouver un emballage pour le colis en partance pour Paris qui pourrait masquer la honte des néo-colonisateurs férus de la diplomatie des «valises». Philippe Serey-Eiffel est le dernier des «missionnés» de l’ancien président français Nicolas Sarkozy auprès de son ami au pouvoir en Côte d’Ivoire, à être sommé de retourner à Paris. Sa démission est donc une vraie fausse. C’est plutôt un rempart de contrevérités pour cacher l’ultimatum des nouvelles autorités françaises à l’encontre des nostalgiques de la Françafrique dont Philippe Serey-Eiffel est un serviteur dévoué. De même que Claude Réglat et Marc Paitier qui étaient comme l’œil, la bouche et l’oreille de Paris dans la gestion des dossiers sensibles tels que les finances, la défense, le renseignement militaire et la communication.
Philippe Serey-Eiffel a été le Conseiller économique chargé des infrastructures, dans l’administration Ouattara. Des mauvaises langues affirment qu’il concluait certains dossiers importants avant d’en informer le Président Ouattara. Qui, évidemment, donnait son accord. Puisque derrière Eiffel, il y avait Paris, pour ne pas dire Sarkozy. C’est le cas, a-t-on dit, de la cession du projet Azito 3 au groupe français Alstom dans lequel Martin Bouygues détiendrait plus de 30% du capital. L’on a entendu également dire que c’est Philippe Serey-Eiffel qui a rediscuté et conclu avec Bouygues, le contrat juteux du 3e pont d’Abidjan. Il a terminé sa mission commandée au service de la métropole, selon La Lettre du continent n° 620 du 6 octobre 2011, comme Coordonnateur général des Conseillers de la présidence.
On l’appelait le grand vizir de la lagune Ebrié vu qu’aucun dossier ne lui échappait. Ses prérogatives avaient fini par faire de lui un vice-président chargé des finances. En outre, ce n’est pas un hasard si Philippe Serey-Eiffel a été placé par Nicolas Sarkozy au sommet de l’Etat ivoirien, dans l’ombre d’Alassane Ouattara dans le mois de mars 2011, pour veiller sur les intérêts français au détriment de l’intérêt général des populations ivoiriennes. De fait, cet ingénieur des ponts et chaussées a dirigé sous Houphouët-Boigny la prestigieuse et stratégique Direction des Grands travaux, l’ancêtre du Bnetd. Alassane Ouattara était Premier ministre, ministre de l’Economie et des Finances. C’est donc un vieux de la vieille.
Barthélemy Téhin
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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:06

Le vice-président, Nicolas Maduro, a annoncé, lors d'une allocution télévisée mardi, la mort du président Hugo Chavez dans un hôpital militaire de Caracas. le chef de l'État souffrait d'un cancer depuis juin 2011.

 

Le président vénézuélien Hugo Chavez est décédé mardi dans un hôpital militaire de la capitale, Caracas, des suites d'un cancer, a annoncé à la télévision publique le vice-président Nicolas Maduro.

 

 "Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (20H55 GMT) aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias", a déclaré M. Maduro.

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 12:02

Sauf changement de dernière heure, la rentrée des classes des (11) onze commissaires, cinquante neuf (59) officiers et cent vingt neuf (129) sous-officiers recalés de la 41ème promotion (sortie le 28 septembre 2012) de la Police nationale , est prévue pour le mardi 19 mars 2013.


Mais déjà, les inscriptions ont débuté avec des exigences. Selon des indiscrétions, « des désignations » contenues dans le kit d’inscription ont subi des « aménagements ». Il s'agit de deux paquets de ciment dont doivent s'acquitter les élèves. En sus, il est exigé à chaque élève, un livre de conjugaison Bescherelles. « Beaucoup de fonctionnaires de police ont été incapables de faire une petite dictée. Certains ont même fait cinquante fautes. Donc, ils doivent se mettre à niveau », a justifié un officier instructeur à l'école nationale de police (Enp).Pour ce livre de conjugaison, les élèves doivent débourser chacun six mille Fcfa à l'école, alors qu'il est vendu à environ deux mille francs Cfa sur le marché, a dénoncé l'un des officiers recalés.


En tout cas, à la réunion du vendredi 1er mars 2013, convoquée et dirigée par le Général Yao Brou Alain, directeur de l'Enp, peu après midi, celui-ci aurait insisté sur un certain nombre de choses. Il s'agit notamment du renouvellement des tenues bleues de corvée, des épaulettes et des tenues de sport. Les élèves ont dénoncé le nombre de désignations qui passe du simple au double (voir fac similé). « Il y a un kit médical qui coûte 21.000 F.cfa à acheter sur place, deux draps blancs (6.000 F.cfa, l'unité) et un drap bamoro (en coton) qui coûte 7.000 francs Cfa. Et chacun doit payer deux mois de nourriture, cent mille francs Cfa pour les commissaires, quatre-vingt dix mille francs Cfa pour les officiers et quarante mille francs Cfa  pour les sous-officiers. Soit 173.500 F. Cfa pour les commissaires, 163.500 F. Cfa pour les officiers et 153.500 francs Cfa pour les sous-officiers comme total général pour l'inscription », a expliqué, la mort dans l'âme, l'un des élèves commissaires.


Par ailleurs, trois commissaires et onze officiers recalés issus du concours directs, exigent le reversement de deux mois de prélèvement. « Nous mangeons à l'Enp durant notre formation et cela est ponctionné  lorsque nous recevons nos rappels. On nous a fait une ponction de dix mois alors que notre formation a duré huit mois. C'est la différence que nous réclamons », a précisé un commissaire.

 

M'BRA Konan

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 11:59

Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu sa décision, mardi 5 mars. L’Ivoirien Jacques Anouma ne pourra pas être candidat à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), dimanche 10 mars à Marrakech, face au Camerounais Issa Hayatou.

 

Le camp Anouma est désormais fixé. L’ancien président de la Fédération ivoirienne de Football (FIF), qui avait fait appel devant le TAS de la décision prise en décembre dernier par le Comité exécutif de la CAF de refuser sa candidature, a appris mardi que l’institution basée à Lausanne ne le considérait pas comme un membre dudit Comité exécutif - une condition indispensable de sa candidature, selon les nouveaux statuts de l'institution panafricaine.

 

Me Olivier Rodondi, l’avocat lausannois d’Anouma a bien évidemment regretté cette décision. « La sentence fait trente-deux pages, et les vingt-cinq premières sont très agréables à lire, puisque beaucoup de nos arguments sont accueillis favorablement. Mais le TAS a eu une interprétation littérale de la question essentielle. Pour lui, Jacques Anouma n’est statutairement pas membre du Comité exécutif de la CAF. Il en a pourtant les privilèges, les avantages et les obligations, il est considéré comme tel, mais cela n’a pas convaincu le TAS. C’est regrettable, mais c’est ainsi. Un membre coopté peut donc devenir président de la CAF, mais pas un membre toléré », a expliqué l’avocat suisse.

 

Dimanche à Marrakech, Issa Hayatou, président de la CAF depuis 1988 n’aura donc pas de candidat face à lui. Il devrait être réélu avec un score... nord-coréen.

 

Jeune Afrique

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 11:54

 

Bili Gbalou Joachim est membre du secrétariat national du Fpi, chargé des fédérations de Gagnoa et d’Oumé. Il donne ici les motivations de la présence du Fpi, son parti, à l’inauguration, par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de l’Hôpital général de Gagnoa, le lundi 04 mars 2013.

 


Le président Ouattara était à Gagnoa pour inaugurer l’hôpital de la région le lundi 04 mars 2013. Qu’est-ce qui explique votre présence à cette cérémonie alors qu’on s’attendait  à  un boycott du  Front populaire ivoirien ?

 

B.G.J : Nous sommes deux membres du secrétariat chargé des fédérations de Gagnoa, M. Ouréga Barthélémy et moi. Et j’ai la chance d’être résident. Alors je participe toujours, à Oumé tout comme à Gagnoa, à toutes les cérémonies qui ont  un caractère officiel. C’est un acte républicain et c’est le président Laurent Gbagbo qui nous a enseignés cette grande notion de citoyenneté. D’ailleurs, j’étais à la pose de la première pierre de cet hôpital, sous Gbagbo, il n’y a pas de raison que je sois absent à son inauguration. Nous ne pouvons pas boycotter une telle cérémonie, car notre formation politique ne permet pas cela. De plus, nous savons distinguer ce qui est important de ce qui ne l’est pas et ceux qui pensaient que nous allions boycotter cette fête, ne sont pas des politiciens avisés.

 

 Votre présence à cette cérémonie n’est-elle pas un acte de décrispation politique ?

 

B.G.J : Bien sûr que oui. Nous au Fpi, il y a très longtemps que nous sommes inscrits dans le processus de réconciliation nationale. Nous avons plusieurs fois rencontré le préfet de la région du Gôh pour que nous bénéficions des faveurs des autorités militaires afin que nous  puissions mener nos activités politiques dans la quiétude. Nous sommes loin de penser autre chose si ce n’est la reconquête du pouvoir d’Etat par les urnes.

 

Pourtant, nous avons appris dans la ville que le Fpi aurait refusé la commission restauration  que le préfet lui avait attribué dans l’organisation ?


B.G.J : Cette commission est restée au niveau théorique. Car au dernier moment, on nous apprend que la commission restauration est présidée par le directeur de l’hôpital et non par le Fpi. Mais nous en sommes fiers, parce que logiquement, l’accueil d’un chef d’Etat dans une région n’est pas le fait des partis politiques puisqu’il n’appartient plus aux formations politiques. Il est président de la république et par conséquent, son arrivée dans une localité devient l’affaire des élus, cadres et forces vives de la nation. Et cela doit être clair dans l’esprit de tous. De toutes les façons, le Fpi qui est aujourd’hui un parti déstructuré à Gagnoa et qui par ailleurs, vit toujours sous la menace des armes, ne peut même pas présenter un groupe homogène pour assumer ce genre de responsabilités. Nos militants ont peur, ils sont traqués.

 

 Mais comment avez-vous pu réunir tous les militants qui sont venus nombreux à cette cérémonie ?

 

B.G.J : Le Front populaire ivoirien  est une réelle machine et il dispose d’un réseau de communication. Nous communiquons avec nos bases. Et c’est ainsi que nous avons demandé à nos militants de venir accueillir le président de la république. Parce qu’au Fpi, nous ne regardons pas l’individu, mais plutôt l’Etat de Côte d’Ivoire. Les hommes passent, mais notre pays demeure.

 

 Que pensez-vous du fait que la visite de Ouattara coïncide avec l’audience de confirmation des charges contre  Laurent Gbagbo à la Cpi ?

 

B.G.J : Vous savez que les chefs d’Etat élaborent toujours des calendriers pour leurs activités. Et nous pensons que c’est par pure coïncidence qu’il se retrouve à Gagnoa à cette période de l’audience de confirmation des charges contre Gbagbo à la Cpi. Sinon, ce n’est pas pour narguer la population de Gagnoa. Le président lui-même l’a dit dans son discours, que Gagnoa c’est chez lui. Nous en déduisons que Gbagbo, c’est son frère et il sait quelle porte il frappera pour le délivrer.

 

Nous avons également appris dans les coulisses que l’hôpital général de Gagnoa devrait porter le nom de Gbagbo qui en est l’initiateur. Malheureusement, à aucun moment nous n’avons entendu son nom dans le discours de Mme la ministre de la santé encore moins dans celui du président de la république. Quel commentaire cela vous inspire ?

 

B.G.J : C’est vous qui m’informez. Je  n’ai pas appris que cet hôpital devrait porter le nom de Gbagbo. (Rires)  Vous savez, c’est celui qui inaugure qui fait le choix du nom que porte l’édifice qu’il inaugure. Si ça n’a pas été le cas pour Gbagbo, c’est le président seul qui sait quelle valeur historique il donne à cet édifice. Sinon ce joyau a été pensé par quelqu’un. Mais, ma grande surprise est que le président Ouattara n’a pas situé  cet édifice dans son contexte historique. Et cela dépasse la conscience humaine. Parce qu’on nous a appris que l’Etat, c’est la continuité. Mais nous avons  eu l’impression que Gbagbo n’est pas passé par là alors qu’il a été Président de la République pendant dix (10) ans

 

 Avez-vous un message pour vos militants ?

 

B.G.J : Il faut que nos militants restent toujours debout. Le Fpi n’est pas un petit parti politique. Mieux c’est le parti le plus structuré en Côte d’Ivoire. Donc une telle formation politique ne peut jamais mourir comme le croiraient certaines personnes. Mettons-nous au travail  pour revenir au pouvoir.

 

                           Interview réalisée par Guy Nézo, correspondant régional

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