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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:47

 

Pour n’avoir pas commis ni encouragé aucun crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo doit être acquitté par la Cour pénale internationale (Cpi). C’est la position de l’ex-ministre, Danielle Boni Claverie, présidente de l’Urd. «Nous avons été atterrés lors du transfèrement du Président Laurent Gbagbo à La Haye. Maintenant qu’il n’est plus dépendant des juridictions ivoiriennes, nous nous tournons vers l’Onu et la Cpi pour réclamer une justice impartiale, la même pour tous. Nous sommes tendus vers la date du 18 juin avec l’espoir qu’aucune charge ne pourra être retenue contre lui. L’Urd et l’Apn ont toujours milité pour sa libération. Sa place n’est pas à la Cpi», a-t-elle soutenu dans une interview accordée hier au quotidien l’Expression.

 

Cette conviction est partagée par le secrétaire général de l’Urd, Henri Niava, qui a confié au quotidien gouvernemental, Fraternité Matin:  «Nous allons profiter de la posture accidentelle et malheureuse  qui est la sienne aujourd’hui pour faire entendre la vérité».  Mme Boni-Claverie précise que Laurent Gbagbo est «l’interlocuteur central de la réconciliation».

 

Aussi selon elle sa détention bloque-t-elle la Côte d’Ivoire, qui, aujourd’hui,  a besoin de se relancer pour tourner la page de la crise. Concernant le processus de réconciliation, l’ex-ministre du gouvernement Aké N’Gbo a crié sa déception par rapport à l’attitude  du pouvoir Ouattara, qui estime-t-elle, ne fait rien pour faire avancer les choses. A cet égard, Mme Danièle Boni-Claverie a souligné qu’aucun des engagements pris au conclave de Grand-Bassam n’a été respecté. « La fracture qui nous divise est profonde après une crise de plus d’une décennie et une crise postélectorale dévastatrice.

 

Chaque camp doit y mettre du sien mais il revient au gouvernement de donner l’impulsion nécessaire, l’élan décisif pour que ce processus s’enclenche véritablement. Nous avions pensé que Grand-Bassam était le point de départ d’une nouvelle donne, mais je dois avouer qu’actuellement nous sommes inquiets. Le geste que nous attendions n’est pas venu. Aucune libération de prisonniers n’est intervenue, aucun mandat d’arrêts n’a été annulé. Au contraire, de nouvelles inculpations sont prononcées et le calendrier des audiences judiciaires s’étend maintenant jusqu’à fin octobre», a-t-elle regretté.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:43

Ali Ouattara s’est récemment révélé en Côte d’Ivoire comme étant le président de la Coalition Ivoirienne de la CPI session Côte d’Ivoire (CI-CPI). Précédemment il était le président de la même session d’Amnesty internationale. Sous sa première casquette, l’homme n’a pas beaucoup brillé. Il se tournait certainement les pouces sous le régime du président Laurent Gbagbo. Reconverti en porte-voix des justiciables ivoiriens de la Cour Pénale Internationale, l’homme veut continuer à se tourner les pouces pour faire plaisir certainement à son homonyme au pouvoir. Ce n’est pas surprenant, son CV montre qu’il a toujours travaillé à perdre du crédit.

 

Alors qu’on était sur le point de lui accorder le bénéfice du doute. Pensant de bonne foi qu’on n’est pas forcement dramaniste parce qu’on s’appelle Ouattara, le sieur Ali n’a pas tardé à montrer qu’il n’est pas l’exception qui confirme la règle. Ses anciens amis d’Amnesty international et lui ont animé récemment une conférence sur la situation des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire. Ali Ouattara qui n’est plus membre de l’ONG-marchandise mais chantre de la justice internationale a totalement oublié que le symbole de la justice est la balance. Et qu’en Côte d’Ivoire le moins qu’on puisse penser, c’est que les crimes contre l’humanité ont été commis de part et d’autre.

 

Sur la question toutes les ONG, même les plus Ouattaristes ne nient pas que les hommes de ce dernier s’en sont pris à des innocentes personnes à travers des exactions et des exterminations systématiques comme à Duékoué. Aujourd’hui, même quand vous êtes aveugles, vous pouvez entendre parler des camps de concentration qui pullulent un peu partout avec les rafles généralisées et systématiques des jeunes assimilés à des miliciens pro-Gbagbo.

 

Au cours de cette conférence conjointe, Ali Ouattara et ses amis d’Amnesty International ont fait non seulement un blackout sur tout ce que font subir les FRCI à la population ivoirienne, mais ils ont poussé le cynisme et le ridicule jusqu'à nier l’évidence. Face à la pertinence des journalistes présents à cette réunion de confrérie, Ali Ouattara poussera le toupet jusqu'à dire que tout ce qu’on raconte sur la violation des Droits de l’Homme sous Dramane Ouattara relève de simples rumeurs que les journalistes devraient s’atteler à vérifier.

 

Ils n’étaient déjà pas crédibles, mais en se crevant ainsi les yeux pour refuser l’évidence, Amnesty International et Ali Ouattara montrent à quel point ils sont minés par la manie du macabre. Ils ont beau s’affubler de la réputation surfaite de droitdelhommistes justiciers, ils cachent difficilement qu’ils sont des agents des officines de l’injustice et de la tyrannie des vainqueurs.


MELANIE COULIBALY

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:40

 

C’est ce samedi à 17h 00 GMT que la Côte d’Ivoire reçoit la Tanzanie au stade Félix Houphouët-Boigny dans le cadre du 2ème tour éliminatoire du Mondial 2014 (Zone Afrique). C’est la première rencontre officielle des Eléphants après la Coupe d’Afrique des nations 2012 Gabon –Guinée équatoriale.

 

Ce sera la première apparition sur le banc du groupe Ivoire du nouveau sélectionneur- entraîneur, le déjà très controversé Sabri Lamouchi qui a succédé à  Zahoui François depuis le 28 mai.


Didier Drogba, Touré Kolo et autres sont là. Leur objectif est de réaliser le match parfait mais aussi et surtout d’enregistrer la victoire la plus large possible en attendant la manche retour. Ce qui, sur le papier, est dans les cordes de la Côte d’Ivoire classée quinzième équipe nationale mondiale et première nation africaine.


L’équipe adverse, consciente  de la valeur des Eléphants, vient avec l’ambition de défendre crânement ses chances pour éviter le waterloo. Elle entend bien remplir cette mission en terre ivoirienne.


Pour ce match, on peut s’attendre à ce que Sabri Lamouchi ne  bouleverse pas la composition de l’équipe des Eléphants mise en place par l’ex-entraîneur François Zahoui. Il fera alors confiance aux cadors qui ont effectué le déplacement d’Abidjan et qui sont aptes à jouer. Les observateurs s’intéresseront particulièrement à son coaching avant la prochaine sortie des Eléphants face aux Lions de l’Atlas, un gros morceau qu’il faut négocier avec le maximum d’efficacité. 


E.T

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:35

Il n’y pas longtemps, précisément le 16 mai dernier, la presse se faisait l’écho des 600 éléments de preuves réunies par OCampo contre le président Laurent Gbagbo. On s’était même étonné qu’on ait pu réunir autant de preuves contre un co-auteur indirect. L’inquiétude a ensuite fait place à l’étonnement. Si ces preuves contre le président Gbagbo sont réellement constituées, ne serait-ce qu’au quart, nous avons des raisons de craindre de ne pas revoir de si-tôt notre champion.

 

Nous qui vivons les événements depuis le début et qui sommes convaincus de la vacuité de tout ce qu’on peut reprocher au président Laurent Gbagbo, sommes tout de même inquiets parce que malgré notre foi en son innocence, nous savons quelque part que ceux qui nous font subir le martyre depuis plus de vingt ans et qui ont été capables de bombarder le palais d’un chef de l’Etat avant de l’enlever et de le déporter hors de son pays, sont capables de tout. Même inventer des preuves pour parachever ce qu’ils ont commencé.

 

Ils avaient déjà fait le plus dur. Ils ont mobilisé des armées, écrasé avec leurs chars les corps de jeunes patriotes qui formaient des boucliers humains devant le palais de la présidence, tué un ministre de la République qui brandissait un drapeau blanc en guise de cessez-le-feu, ils ont ensuite traqué à travers tout le pays tous ses partisans, les désargentant et les condamnant à l’exil forcé pour les plus heureux, assassinés et « fossecommunisés » pour les plus malheureux. Ce n’est donc pas une compilation de mensonges contre le persécuté de Mama qui aurait été le plus difficile.

 

Dans un coin de l’espoir que nous entretenons de voir la véritable justice triompher dans cette affaire, la crainte de cette capacité de nuisance dont ils ont déjà fait preuve ne cesse de nous tarauder. Et c’est d’ailleurs cette force énorme contre le président Laurent Gbagbo qui alimente notre foi en ce Dieu qui a livré Goliath à David.

 

Notre état d’esprit était loin d’intégrer que le fameux procureur de la CPI qui a traqué le chef de l’Etat Soudanais Oumar Al Bachir et eût la main heureuse sur Laurent Gbagbo était un plaisantin. Le document qui accompagne les 600 éléments de preuves d’OCampo nous est parvenu par une correspondance particulière. Il ne nous a pas été possible d’en faire une lecture profonde. Mais notre lecture diagonale, nous a suffisamment permis de juger à quel point le procureur de la CPI est un « ragoteur » à la petite semaine.

 

Avant de vous laisser lire ce document qui vous permettra d’avoir une idée de la palette d’absurdités et de commérages que l’Argentin colporte contre le président Gbagbo, sachez qu’une obsession a été communiquée au pauvre procureur qui, à travers son document montre nettement qu’il était loin des faits. Celle qui consiste a croire que Laurent Gbagbo est le seul comploteur dans toute l’affaire. Il ne lui manquait plus qu’à dire, comme nous l’avons souvent entendu dans les réunions de nos amis d’en face, que c’est Laurent Gbagbo lui-même qui a planifié la rébellion contre son propre régime. Le correspondant de Soro Guillaume tient tellement à innocenter ses commanditaires pour condamner le président Gbagbo qu’il lui nie toute forme d’intelligence.

 

Car pour le procureur OCampo la seule chose que le « dictateur » Laurent Gbagbo aurait trouvée pour se maintenir au pouvoir (acquis démocratiquement en 2000) est d’organiser la rébellion, la guerre et l’extermination de son peuple dès 2002. Alors on se demande pourquoi il le poursuit pour coaction indirecte. A force de nous prendre pour des sots, ils ont oublié que nous avons aussi étudié Aristote et Platon et que dans l’Apologie de Socrate, quand le sage se laisse condamner et boit la cigüe, c’est pour que triomphe l’idée de la justice et non pour que des ragots supplantent des évidences.


Joseph Marat

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:31

C’est presque un acquis, si l’on en croit Alain Tailly. Alors qu’il déroulait son programme d’activités pour l’exercice 2012/2013, le directeur du Centre national d’arts et de la culture (Cnac), a annoncé que les salles de cinéma de la mégapole d’Abidjan, jusque-là louées par des privés à des églises évangéliques et protestantes, tomberont aux mains de l’Etat. L’objet, selon lui, est d’en faire des centres de spectacle et d’œuvres d’art.


«Nous travaillons en duo avec la direction des infrastructures culturelles. Nous avons déjà mené des missions de terrain. Notre sous-direction de la promotion des arts et de la culture qui a en charge la question de la diffusion a rencontré pratiquement tous les propriétaires des salles de cinéma d’Abidjan. Il faut dire qu’on s’était nous-mêmes enfermés dans une sorte de mythe des églises auxquelles les salles sont louées. Cela veut dire que si vous faites une offre plus intéressante, on peut les dégager », a-t-il dit.

 

«Le contrat de location du Cinéma Liberté arrive bientôt à expiration. Nous allons nous positionner là-dessus pour faire une offre à son propriétaire à qui appartient également les Cinémas Egalité et Fraternité (…) Maintenant, nous allons entrer en phase de négociations. Après, l’opérateur économique qui est associé au ministère, entrera en ligne de jeu», a-t-il ajouté. Espérant qu’en acceptant l’offre du ministère, les propriétaires des lieux poseront un acte citoyen ; c’est-à-dire, contribuer à «une action de développement culturel».


Bientôt, ils vont donc déloger les enfants de Dieu. Mais on se demande comment ils vont  s’y prendre. Quoi qu’il en soit, d’ores et déjà, il faut relever que dans le contexte actuel, c’est un projet à hauts risques. D’ailleurs, si tant il est vrai que l’Etat dispose de gros moyens financiers pour se payer des salles de cinéma privées, pourquoi ne se ferait-il pas dès bâtir maintenant des édifices culturels plus adéquats pour montrer sa bonne foi ? On appelle cela la provocation.

 

Car on présume que même s’il arrivait que les églises concernées doublent la mise, il n’est pas évident que devant la volonté affichée du pouvoir actuel, elles obtiendraient la grâce. A moins que Dieu fasse le reste, les églises vont plier bagages. Mais où les reloger ? Tel ne fait pas partie du plan du ministère. Une chose est sûre, un bras de fer entre Dieu et le pouvoir en place n’est pas à écarter.

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:07

 

Le pouvoir d’Abidjan est préoccupé par la seconde audience de Laurent Gbagbo à La Haye le 18 juin 2012  au point d’en perdre le sommeil. Pour Dramane et les consorts associés, une décision en faveur de Laurent Gbagbo serait un désaveu cinglant.

 

Et surtout la preuve que Laurent Gbagbo n’a pas commis les crimes qu’on lui impute. Ce qui signifierait que les charges fabriquées contre lui sont sans fondements. Si la Cpi venait à  buter sur son  incompétence pour juger l’illustre prisonnier,  comme l’avocat de la défense, Me Altit, l’a démontré, le monde entier verrait que la victime des conspirateurs a été illégalement transférée à La Haye.

 

Les plus sceptiques comprendraient alors qu’Ocampo est réellement un comploteur qui s’est compromis avec le pouvoir d’Abidjan. Du coup, la légitimité même du pouvoir en place serait sérieusement  en cause. Aussi le régime d’Abidjan tente-t-il par, tous les moyens, d’influencer la communauté internationale et les juges de la Haye par toutes sortes de «preuves» fabriquées par Le Rdr et confiées à Ocampo pour être déposées  sur la table de la Cpi.

 

Mais en l’absence de Sarkozy, la partie que le pouvoir croyait gagnée est loin d’être jouée. Qui plus est, le procureur argentin est sur le départ. Il a joué son va-tout en élaborant un document de notification de charges truffé de d’incohérences et de contre–vérités qu’il laisse à son successeur, Fatou Bensouda. Il appartient donc à Ouattara de continuer seule la manœuvre qui s’avère de plus en plus difficile en l’absence de Nicolas. L’homme cherche certainement une «Solution» dans ses voyages, ces derniers temps.  Sarkozy lui-même n’a pas réussi à amener les autorités de La Haye à interdire les manifestations des démocrates au Pays-Bas.

 

Au contraire, à quelques jours du second round du procès de Laurent Gbagbo, il n’y a plus d’hôtel libre à La Haye. Serges Kassy a averti : le monde entier va bouger. Les trains sont près et le village de la liberté va briller de mille éclats, pour soutenir la démocratie contre la dictature. Mais n’oublions pas qu’Amadou «Cimetière» a promis d’organier une expédition punitive constituée de militants du Rdr pour agresser les démocrates le 18 juin prochain. Il oublie peut-être que La Haye n’est pas la Rue Lepic (siège du Rdr). De toutes les façons, le projet de distribution de visa aux militants Rdr par l’Elysée, pour leur permettre de se rendre à la Haye est mort dans l’œuf grâce, Dieu soit loué,  à la chute de Sarko. Mais un comploteur reste toujours un as des stratagèmes en tout genre. 

 

Ouvrons donc l’œil et restons vigilants. Même s’il ne peut pas compter sur l’aide de François Hollande.


K. Kouassi Maurice

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 19:01

 

Voici des extraits du livreenquête «Abobo la guerre» publié par Leslie Varenne (Editions Mille et Une Nuits), qui lève un coin de voile sur l’affaire des «7 femmes tuées à Abobo» lors de la crise postélectorale. «Le 3 mars, deux ou trois mille femmes défilent aux cris de «Gbagbo dégage». La manifestation est bon enfant. (… ) Le rassemblement se tient au rond-point d’Anador, aussi appelé le carrefour du Banco.

 

Le cortège croise les chars sortant du camp commando d’Abobo pour aller se ravitailler au camp de gendarmerie d’Agban, circulant en sens inverse de la manifestation en direction d’Adjamé.

 

Les femmes leur adressent des coucous de la main en signe de ralliement. Elles sont certaines d’avoir en face d’elles des tanks soustraits à l’armée par le Commando invisible lors des batailles. Subitement, des tirs atteignent les femmes. Le cortège panique, les femmes crient, s’enfuient dans la stupeur générale, personne ne comprend ce qu’il se passe. Officiellement, sept femmes meurent ce jour-là (…) je n’étais pas sur place ce jour-là, mais lors de mes voyages à Abidjan, j’ai enquêté sur cet événement. Il me faudra des mois pour comprendre ce qu’il s’est réellement passé.

 

Dans cette affaire, de nombreux points sont particulièrement troublants. Abibia, une marcheuse témoigne : «Au départ, nous ne voulions pas y aller. Abobo était en guerre à cette époque et cette marche était dangereuse. Mais le Golf nous a rassurées, il nous a dit que les Fongnons (les hommes du Commando invisible, ndlr) sécuriseraient la marche, et nous, nous avions une totale confiance en eux. Le Golf nous avait dit aussi que l’Onuci serait là. C’est pour  cela que nous y sommes allées confiantes, habillées en boubous. Nous étions tellement rassurées qu’une des femmes est venue avec son bébé au dos. Elle est morte, mais personne n’a jamais mentionné le décès de son enfant ».

 

De son côté, le Commando invisible a été totalement surpris par cette manifestation : il n’avait tout simplement pas été prévenu par le Golf. Lorsque les hommes d’Ib ont vu les femmes affluer, ils ont tout fait pour leur dire de rentrer chez elles. Mais ils ont seulement réussi à faire rebrousser  d’Anador n’est pas encore un territoire sous leur contrôle. Le choix du lieu du rassemblement est donc curieux. Pourquoi donner rendez-vous sur la route et à l’heure où les chars passent pour aller se ravitailler ? Huit mois après, Abiba s’interroge toujours : «Je n’ai pas toujours compris pourquoi le Rhdp a choisi ce lieu».

 

L’endroit aurait pu apparaître comme stratégique si les femmes avaient marché en direction d’Abidjan, mais le meeting de fin de cortège devait avoir lieu devant la mairie d’Abobo. Autre élément incompréhensible, les femmes et les chars circulent en sens inverse, donc ils se font face. Or, les femmes sont atteintes dans le dos par des balles de mitrailleuse. Selon tous les témoignages recueillis, les tirs sont partis de la station Mobil à quelque quatre cents mètres environ du rondpoint d’Anador. Les douilles ramassées par un des combattants du Commando invisible arrivé sur place après les tirs sont des douilles de calibre 12,7.

 

Or les chars russes de Laurent Gbagbo sont équipés de mitrailleuses de 14 mm. (…) Le corps d’une femme a été emmené par sa famille, présente à proximité et inhumé le jour même. Selon des témoins, les corps des six autres femmes auraient été ramassés par des jeunes hommes du rdr, parti d’Alassane Ouattara, puis transportés dans des estafettes (petits fourgons, ndlr). (…) Autre point étonnant : même en ces temps troublés, à Abidjan, la procédure est stricte, les victimes auraient dû être transportées à la morgue d’Anyama. Une autopsie aurait dû être pratiquée et les cadavres auraient dû être remis aux familles. Or, il n’en a rien été. Les six corps ont été enterrés dans un terrain vague, à l’insu de leurs parents, qui mettront des mois avant de connaître le lieu d’inhumation.

 

Plusieurs mois après les faits, la Cour pénale internationale (Cpi) se rend en Côte d’Ivoire et ne rencontre pas les familles. En revanche, l’Onuci a interrogé les parents des victimes pour connaître leur version des faits et les a encouragés à prendre des avocats. Mais sans le soutien d’une organisation, comment ces familles pourraient- elles suivre une procédure aussi complexe et payer les honoraires des avocats ? Le parquet d’Abidjan, lui, signale l’ouverture d’une procédure. Lors de mon investigation, j’apprendrai que deux commandants proches de Guillaume Soro étaient sur place ce jour-là. Etaient-ils là pour protéger les manifestantes ?»


«Des gars de l’Onuci en tenue de camouflage»


(Le livre «Abobo la Guerre» retrace aussi le transfert de Laurent Gbagbo et de ses proches à l’hôtel du Golf en ces termes): «Une heure après l’arrivée de ces illustres hôtes, son Qg (l’hôtel du Golf, ndlr) est à nouveau attaqué à l’arme lourde. Comme la première fois, cette offensive ne fait ni blessé grave ni dégât majeur. Pourquoi les fidèles de Gbagbo bombardent-ils le lieu où se trouvent leur chef et son clan ? Pourquoi prennent-ils le risque de les tuer ou de les blesser ?

 

Cette nouvelle agression a de quoi étonner. Un fonctionnaire de l’hôtel Sebroko révèle la vérité : «C’est l’Onuci qui s’est tiré dessus lors des deux attaques, celle du 9 avril et celle du 11 avril, contre le Golf. La première fois, c’était pour légitimer les opérations en cours après la demande de cessez-le-feu de Laurent Gbagbo. La deuxième pour justifier sa capture et faire diversion. Un militaire ayant séjourné un mois à l’hôtel Sebroko après la guerre confirme: «En fait ce sont les gars de l’Onuci en tenue de camouflage qui ont fait le coup. Bien sûr, les gars qui défendaient le Golf n’étaient pas au courant
».
Extraits du livre de Leslie Varenne

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 18:55

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 31 mai à la maison de l’Afrique à Paris, la mère de Michel Gbagbo, Jacqueline Chamois, est sortie de son silence. Pour la première fois, cette dernière a tenu à évoquer publiquement la situation de son fils, prisonnier d’opinion en Côte d’Ivoire. Elle dénonce, entre autres, les conditions de détention et l’état de santé dans lesquels se trouve son fils depuis quatorze mois.


Face à un parterre de journalistes franco-africains et un public de supporters pro-Gbagbo, Jacqueline Chamois, ancienne compagne de Laurent Gbagbo, a tenu ce jeudi à rappeler les circonstances d’arrestation de son fils, Michel Gbagbo. Agé de quarante-deux ans, Michel Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011 lors de l’attaque des forces spéciales françaises et des forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), alors qu’il se trouvait dans la Résidence présidentielle de son père, Laurent Gbagbo.


Jacqueline Chamois, accompagnée de l’avocate du détenu, Me Habiba Touré, de l’ex-conseiller du président Gbagbo, Alain Toussaint, et d’autres personnalités telles que Patrick Finel, responsable Afrique du Front de Gauche, a dressé un bilan sur ce qu’elle appelle les « principales atteintes aux droits de la personne » dont a été victime son fils au moment de sa capture.


Elle dénonce les opérations de bombardements et le recours aux fumigènes mis en place par l’armée française afin de neutraliser son fils et sa famille. Elle a également affirmé que son fils, ainsi que les hommes et les femmes présents dans la résidence présidentielle, ont été brutalisés et déshabillés. Mme Chamois a mentionné une lettre écrite par sa belle-fille (l’épouse de Michel Gbagbo, ndlr), décrivant le « calvaire » qu’ils ont subi pendant l’agression.


Les conditions de détention « extrêmement déplorables » et la pratique de la « torture »


Dans son réquisitoire, Jacqueline Chamois a particulièrement insisté sur les conditions de détention de son fils, qu’elle juge « extrêmement déplorables ». Elle évoque aussi le « filmage » des détenus politiques et un « traitement particulièrement injuste et de torture à l’égard de Michel Gbagbo ». Elle a fait allusion aux interdictions de visites familiales et d’un « isolement prémédité » de son fils. Mme Chamois conclut cet aspect pénitencier en évoquant une piqûre de scorpion dont aurait été victime son fils. Concernant les informations qu’elle livrait à la presse, Mme Chamois a estimé avoir désormais des informations directes venant de son fils, ce qui, selon elle, « évite que celles-ci fassent place aux rumeurs ».


L’ex-compagne du président Gbagbo a également rappelé les efforts politiques engagés par elle et ses alliés à l’égard des autorités françaises pour la cause de son fils. Elle a indiqué que son courrier du 8 juillet 2011 à l’ancien président Nicolas Sarkozy est jusqu’à présent restée lettre morte et que seul l’ex-chef du Quai d’Orsay, Alain Juppé, avait essayé d’apporter quelques réponses à ses questions, mais que celles-ci « n’ont pas pris la mesure de la situation » et « qu’elles n’envisageaient pas des solutions pour sauver Michel des conditions de détention ».


Toutefois, ces efforts ont donné lieu à quelques visites des autorités consulaires françaises auprès de son fils.


« Cette situation qui perdure, suscite en moi la plus grande inquiétude »


Jacqueline Chamois a par ailleurs déclaré attendre beaucoup du nouveau président français et a affirmé « vouloir croire » à un véritable « changement », non seulement par rapport à la situation de son fils, mais aussi de façon plus large vis-à-vis des relations entre la France et l’Afrique. Selon elle, son fils est tout simplement victime d’un « chantage politique », d’« une affaire politicienne ».

La mère de Michel Gbagbo a envoyé, le 25 mai 2012, une seconde lettre, mais cette fois-ci au nouveau ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, dont une copie aurait été envoyée, entre autres, au président François Hollande. Dans cette missive, elle revient une nouvelle fois sur les conditions de détention de Michel Gbagbo et exige la mise en liberté immédiate de celui-ci. « Dans cet hôpital, mon fils est gardé par des hommes en armes qui lui interdisent tout contact avec ses avocats et sa famille, et ceci nonobstant l’autorisation de visite donnée par le juge d’instruction. Cette situation qui perdure, suscite en moi la plus grande inquiétude », peut-on lire dans la lettre.


« Michel Gbagbo est détenu parce qu’il est le fils de son père »


Alors que Mme Chamois terminait son intervention largement axée sur le cadre familial, l’avocate de Michel Gbagbo, Me Touré, a livré une véritable diatribe à l’attention de la France et de la Côte d’Ivoire.


Me Touré a notamment parlé d’une justice « à deux vitesses », d’une politique de « deux poids, deux mesures » et des agissements purement « politiciens à l’égard de Michel ». Elle remet en cause la loi sur l’assignation en résidence en Côte d’Ivoire qui, en principe, n’existe pas dans la législation du pays : « Michel a été détenu arbitrairement, car il n y a aucun décret légal qui justifie son arrestation. »


Me Touré est revenu sur l’état de santé de Michel Gbagbo, en déclarant que ce dernier « a perdu des dents » et a été victime de « plusieurs problèmes gastriques », ce qui, d’après elle, souligne le caractère particulier de sa détention et les traitements « inappropriés » auxquels il est « cruellement » exposé. Son état de santé, qui s’est « considérablement dégradé », l’a conduit a un récent transfert à l’hôpital.


La justice ivoirienne « n’est pas indépendante »


En outre, l’avocate pointe du doigt un « système généralisé », une « rage injustifiée contre Michel Gbagbo », car « même les geôliers n’ont de cesse d’humilier publiquement ce dernier ». Elle estime « tout à fait normal » le fait que Michel Gbagbo ait trouvé refuge dans la résidence de son père.


D’après Me Touré, « Michel Gbagbo est détenu parce qu’il est le fils de son père ». Elle a ainsi mis au pilori la passivité et la figuration de la justice ivoirienne qui, d’après elle, « n’est pas indépendante » et à laquelle « elle ne fait pas confiance ». Elle parle d’une ambiance générale de « silence-radio » par rapport aux opérations qui ont été menées à l’encontre de toute la famille Gbagbo. Par ailleurs, elle a exprimé son regret à propos du classement de l’affaire par le parquet de Paris en avril dernier, rappelant que l’accusation allait se porter comme partie civile.


« Un travail de vérité »


L’avocate a lancé un appel de soutien qui, selon elle, ne concerne pas seulement Michel Gbagbo, mais aussi plusieurs personnes détenues politiquement pour des motifs flous et injustifiés : « cette affaire a besoin d’un soutien massif », a-t-elle insisté. Avant de conclure, celle-ci a tenu à rappeler la solidarité de nombreuses personnalités politiques françaises comme Jean-Luc Mélenchon, des parlementaires du Front de Gauche (la sénatrice Nicole Borvo Cohen-Seat), l’appel de la Cour de justice de la Cédéao à « garantir les droits et l’état de santé de Michel ».


La mère et l’avocate du fils Gbagbo espèrent que le nouveau gouvernement français fera évoluer la situation. Elles ont, par ailleurs, émis le souhait de voir émerger, avec la promesse de « changement » du nouveau dirigeant français, de « vraies relations franco-africaines ».


Afrik.com

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 18:47

 

Drôle d’ambiance à Abidjan : un an après la chute de Laurent Gbagbo et l’investiture d’Alassane Ouattara à la présidence, le 21 mai 2011, les Ivoiriens attendent toujours une reprise économique qui ne vient pas.

 

Le Fonds monétaire international (Fmi) table pourtant sur un taux de croissance de 8% pour l’année en cours.

 

Et de nombreux potentiels investisseurs étrangers se pressent à Abidjan. Mais, pour l’instant, rien de bien concret à la clé. «L’activité ne décolle pas, l’argent ne circule pas. On n’arrive pas à se faire payer par nos clients, les chantiers sont à l’arrêt, regrette le gérant d’une Pme installée dans le quartier des affaires du Plateau. Si ça continue, on va être obligé de mettre des employés au chômage technique ».

 

Pendant ce temps, les prix augmentent malgré des mesures gouvernementales «contre la vie chère». «C’est normal que les gens se plaignent. Le pays revient de loin», explique joël N’Guessan, responsable du rassemblement des républicains (rdr, le parti au pouvoir). «L’essentiel de l’effort a été jusqu’ici porté sur ce qui avait été détruit avant et pendant la crise postélectorale, notamment les routes. Le président doit bientôt lancer de grands chantiers pourvoyeurs d’emplois. A partir de septembre, les Ivoiriens devraient sentir que les choses s’améliorent», promet-il.


Trafic de cacao


D’autres éléments pourraient expliquer la situation, comme la piètre qualité de la gouvernance dans les administrations. «Les modalités de recrutement et de promotion des fonctionnaires n’ont pas changé, souligne Patrick N’Gouan, président de la Convention de la société civile ivoirienne. Ce n’est pas la compétence qui joue, mais toujours le tribalisme et le népotisme ».

 

Cela commence à la présidence : plusieurs membres de la famille de Ouattara sont devenus ses conseillers, un de ses frères est ministre chargé des Affaires présidentielles. Le niveau de la corruption reste en outre élevé, d’importants trafics, notamment de cacao, perdurent. Le système d’imposition illégal, institué par la rébellion des Forces nouvelles (Fn) dans le nord de la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011, «loin d’avoir disparu, s’est au contraire étendu au sud du pays», s’alarme un récent rapport de l’Onu.

 

Plusieurs ministres, qui figuraient déjà dans les gouvernements d’union nationale imposés à Laurent Gbagbo par les accords de paix passés avec les Fn, ont mauvaise réputation. «On pensait que Ouattara les écarterait après les législatives [de décembre 2011, ndlr], mais ça n’a pas été le cas», explique un diplomate. Le 22 mai, le Président a tout de même limogé un ministre, après que des médias eurent révélé l’existence d’une enquête policière : Adama Bictogo, également député du rdr, est ainsi soupçonné d’avoir détourné, avec d’autres et avant qu’il ne soit ministre, une partie des indemnités destinées aux victimes de la société Trafigura, qui avait déversé en 2006 des déchets toxiques à Abidjan.


«Climat de terreur»


Par ailleurs, même si elle s’est considérablement améliorée en un an, la situation sécuritaire n’est pas non plus encore de nature à rassurer les milieux économiques. Des rumeurs circulent évoquant des tentatives de «déstabilisation » par des officiers en exil dans les pays voisins, où ils sont plusieurs centaines. L’Onu vient d’intensifier ses patrouilles à certaines frontières, comme mesure de «dissuasion».

 

A l’intérieur du pays comme dans la capitale Abidjan, les braquages sont nombreux. La plupart sont commis par des ex-combattants qui ont aidé Ouattara à s’installer au pouvoir, mais n’ont pas été intégrés au sein des Forces républicaines de Côte-d’Ivoire (Frci), la nouvelle armée. Pour ces hommes, «leur arme est un moyen d’assurer leur survie alimentaire», commente N’Guessan, précisant que la question de leur démobilisation préoccupe les autorités.

 

Quant à la police et à la gendarmerie, elles ne peuvent jouer leur rôle : soupçonnées d’être pro-Gbagbo, ces forces ne sont pas armées. Les Frci elles-mêmes n’ont la confiance de personne, pas même du Président, dont la sécurité est assurée par des militaires Burkinabé et par les forces de l’Onu.

 

D’après une source onusienne, les Frci, essentiellement commandées par des éléments issus des Fn, entretiennent «un climat de terreur» à l’ouest et au sud du pays. Dans ces régions réputées favorables à l’ancien président Laurent Gbagbo, sévissent aussi partout des «milices» de dozos, des chasseurs traditionnels venus du nord du pays et proches du pouvoir. Depuis début mai, les Frci effectuent «des rafles dans différents quartiers d’Abidjan. Pourquoi, on ne sait pas bien. Les gens sont amenés dans des camps [des Frci, ndlr]. Ils peuvent y rester plus de soixante-douze heures sans raison», s’inquiète Kouamé Adjoumani Pierre, vice-président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme.

 

Ces opérations sont-elles destinées, comme le pensent des observateurs, à prévenir des manifestations de soutien à Gbagbo à l’approche de son audition, prévue le 18 juin devant la Cour pénale internationale à La Haye, où il est en détention depuis novembre 2011 ? En tout cas, elles ne contribuent pas à la «réconciliation nationale », prônée par les autorités et nécessaire pour une reprise économique, mais «à laquelle personne ne croit», selon une source diplomatique.

 

La justice, par exemple, donne toujours l’impression d’être partiale : une cinquantaine de membres du Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Gbagbo, et une centaine de militaires arrêtés en même temps que l’ex-président, sont incarcérés, en attente de jugement depuis avril 2011. Mais aucun de ceux qui, dans le camp d’Alassane Ouattara, sont soupçonnés d’avoir commis des crimes contre l’humanité  lors de la crise, n’a été inquiété. «Ça va arriver, tempère N’Guessan. Pour mener des enquêtes sérieuses, il faut du temps».


Source : Libération 29 mai 2012
Par Fanny Pigeaud Correspondante
à Abidjan

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2 juin 2012 6 02 /06 /juin /2012 17:43

 

Visiblement, le gouvernement Ouattara est truffé d’hommes d’affaires dont les implications dans des deals pourraient couler à la longue, ce régime. Après «l’affaire marché de gré à gré à Satarem Green Sol» et «l’affaire Celpaid», entre autres, dans lesquelles sont cités nommément des membres de l’actuel gouvernement, une autre affaire sale est en train de faire grand bruit.

 

Il s’agit du marché de reconstruction des universités de Cocody et d’Abobo- Adjamé.

 

Dans ce dossier d’un montant de 48 milliards de F.cfa revu à la hausse, Me Ahoussou jeannot Kouadio, l’actuel Premier ministre, ministre de la justice est cité, avec force. En effet, selon les informations en notre possession et relayées par la suite par La «Lettre du Continent», les faits remontent à fin 2011 quand le gouvernement ivoirien attribue en gré à gré, le marché de la rénovation et de la réhabilitation des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé, à Mohamed Sidi Kagnassi. Un opérateur économique bien connu dans les rouages des pouvoirs successifs d’Abidjan pour avoir été le patron de La Compagnie Cotonnière Ivoirienne (Lcci) (en liquidation) et de la Versus bank (filiale du groupe l’Aiglon lui même en liquidation) repris par l’Etat de Côte d’Ivoire depuis quelques années.

 

Mais aussi et surtout lobbyiste de Sagem sur les bords de la Lagune Ebrié. Sagem faut-il le préciser est cette entreprise qui a eu le marché de la confection des Cartes Nationales d’Identité ivoiriennes format carte de crédit, pour un montant estimé à environ 100 milliards de Fcfa, au bas mot. «En ce qui concerne les marchés de réhabilitation des deux universités, Ils ont été effectivement enlevés par Kagnassi de gré à gré. Mais faute de disposer d’entreprises de Bâtiments et de Travaux Publics (Btp), ce dernier a préféré sous traiter ce chantier à Ali Seklaoui, Pdg de la Société d’Infrastructures Modernes et de Développement de la Côte d’Ivoire (Simd.ci), et très proche de Me Ahoussou Kouassi Jeannot, actuel Premier ministre, Garde des Sceaux, ministre de la Justice », indique notre source.

 

Il est bon de rappeler que Ali Seklaoui, Pdg de Simd.ci a travaillé avec Kagnassi sur le marché de réhabilitation de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (Maca) pour un coût global de 2 milliards de Fcfa. Alors que Me Ahoussou jeannot était Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la justice.

 

Question : Pourquoi estce l’entreprise du même Seklaoui, par ailleurs proche de Me Ahoussou, qui sous-traite avec Sidi Kagnassi ? La Simd.Ci serait-elle une société écran appartenant au Premier ministre Ahoussou ?

 

Pour en savoir davantage, nous avons approché l’entourage du Pm et le Service de Communication de la Primature. L’un de nos interlocuteurs, en la personne de Houphouët Frédéric rossif. Ce dernier nous dira d’abord qu’il s’agit là d’un chantage de notre part, avant de se raviser en disant : «Cela m’étonnerait que Me Ahoussou soit impliqué dans un deal de ce genre. Mais on ne peut empêcher quelqu’un d’avoir des amitiés…

 

La forte propension au gré à gré serait-elle conforme à la charte d’éthique et bonne conduite qu’Alassane Ouattara a fait signer à ses ministres d’une part, et au code des Marchés Publics d’autre part ?

 

Un expert en passation des marchés nous donne un début d’explication : «En principe, le gré à gré, c’est l’exception. Selon le code des marchés publics, on n’a recours au gré à gré quand le montant du marché n’excède pas les 30 millions de Fcfa. Mais au-delà, il faut lancer un appel d’offre pour attribuer le marché. Quand il y a un seul fournisseur, on peut procéder par gré à gré, pour attribuer un marché...»


Bamba Mafoumgbé
bamaf2000@yahoo.fr

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