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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:04

 

« Nos évêques doivent s’excuser.  Ils doivent demander pardon aux Ivoiriens pour ce qu’ils ont fait pendant la crise » Ce titre ronflant barrait, le mercredi 25 janvier dernier, la une d’un journal auquel je ne veux faire aucune publicité en le nommant ici mais qui se reconnaîtra forcément.

 

Dans la forme, je relève deux ambiguïtés majeures dans cet article :

 

première ambiguïté : à la une de ce journal, il est clairement écrit : « Le Chef de l’Etat a ouvert hier, à Yamoussoukro,  la conférence des Evêques de l’Afrique de l’Ouest ».  En gros plan on peut lire : « Nos évêques doivent s’excuser ! » « Ils doivent demander pardon aux Ivoiriens pour ce qu’ils ont fait pendant la crise ». 

 

La question que je me pose est de savoir qui est l’auteur de ces phrases ?  Est-ce le Chef de l’Etat qui ouvre les travaux de la Conférence épiscopale de l’Afrique de l’Ouest à Yamoussoukro ou le journaliste qui écrit cet article ? Tentative de réponse : pour celui qui comme moi n’a pas suivi l’ouverture de ces travaux et donc le discours qu’aurait prononcé le Chef de l’Etat à cette occasion, l’auteur de ces phrases ne peut qu’être l’auteur de l’article, c’est-à-dire le journaliste de ce canard. 

 

Ce qui me conforte dans ma réponse, c’est qu’aucune de ces phrases n’est mise entre guillemet.  En grammaire, nous connaissons le rôle, la mission et la valeur de ces signes.  Comprenez avec moi que l’ampleur de ces  propos eût été proportionnelle à la qualité de celui qui les tient. Si ces propos avaient été prononcés par le Chef de l’Etat lui-même, ils auraient été plus graves que s’ils sont écrits par un simple citoyen, en l’occurrence ce frère journaliste.  Deuxième ambiguïté : le titre plaqué à la une du canard n’est pas du tout le même que celui de l’article lui-même : «Réconciliation nationale : les Evêques doivent demander pardon au peuple ».  Sans être un spécialiste de la langue de Molière, j’avoue très sincèrement que ces phrases ne sont pas les mêmes et se situent dans deux contextes bien différents ; premier contexte : celui de l’ouverture des travaux de la Conférence épiscopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest, selon le titre à la une.  Deuxième contexte : Celui de la « réconciliation nationale », selon l’article. 

 

Alors, dans quel contexte se situe l’article de ce journaliste qui a la prétention de donner des ordres à nos Evêques ?  Car du contexte de l’article, on aurait apprécié sa pertinence. En plus, « les Evêques doivent demander pardon au peuple » et « Nos Evêques doivent s’excuser » sont deux phrases apparemment interchangeables ou convertibles, mais foncièrement différentes voire opposées.  Car « demander pardon » et « s’excuser » ne sont pas les mêmes et sont donc antinomiques.  En littérature, à cause de l’élasticité des mots ou de leur non-frontière souvent, on peut prendre quelque plaisir à les jumeler, fût-il de force. 

 

A contrario, en religion et particulièrement en théologie morale, les mots ont leur place et leur valeur bien précises.  Ainsi, « pardon » et « excuse » s’affrontent obligatoirement, de nature comme de degré.  N’étant pas théologien moraliste, je ne voudrais pas me risquer dans des démonstrations d’expert au risque de ne pas aller « jusqu’au bout ».  Pardonnez-moi et excusez-moi à la fois.


Que ce frère journaliste me permette cette petite remarque : ce qui fait la force d’un journal, c’est sa crédibilité en toute chose.  Je veux dire par là qu’un journal doit prendre ses lecteurs au sérieux en ne les déphasant pas par deux titres opposés que traite un même article.  Le titre à la une ne doit pas entrer en conflit avec le titre de l’article.  Certes le titre doit être commercial.  Mais il n’en demeure pas moins que l’article qui le justifie porte le même titre.  Ce cas que je viens de souligner est malheureux.  Evitez désormais la manipulation et le trafic d’informations.


Dans le fond.  Je suis resté sur ma faim en lisant l’article et il m’a rendu perplexe.  Dans son argumentaire, ce frère journaliste évoque des faits qui selon lui doivent justifier le « pardon » ou l’ « excuse » de nos prélats ici et maintenant:
1- « La participation du clergé aux différentes tragédies » ;
2- « Leur parti pris dans le débat politique » ;
3- « Toutes choses, qui ont contribué à ouvrir les fractures, au lieu de la refermer, à enflammer les passions au lieu de les adoucir, ou à pousser à la vengeance au lieu d’appeler au pardon ».


Il va même plus loin en donnant quelques faits qui lui paraissent probants et suffisants pour que nos Evêques fassent amende honorable à tout le peuple ivoirien:


1) « En 2002, le général Robert Guéi est abattu, alors qu’il vient de trouver refuge à la cathédrale d’Abidjan. Le curé de la paroisse a souvent confirmé et regretté cet assassinat » ;
2) « En 2004, après la barbarie qui s’est abattue sur les militants de l’opposition, faisant 120 morts, selon un décompte de l’Onu, le clergé catholique refuse de prier pour les morts. Il accuse les leaders de l’opposition d’avoir conduit leurs militants « dans le couloir de la mort ».
3) « En 2005, en plein débat, sur la question de savoir si la Constitution permet ou non, à un président de la République, qui a épuisé son mandat de cinq ans de le prolonger ou non, l’Eglise a, encore une fois, pris le parti du pouvoir ».
4) « Dépositaires de la morale divine, beaucoup de prêtres sont devenus, pendant les crises, des gardiens de la Constitution.»
5) « Et l’on se souvient aussi du transfèrement, à la résidence présidentielle de l’époque, du Saint sacrement. »
6) « La religion, en général, est devenue par moments, un facteur de division, d’exacerbations des passions et des clivages au lieu d’être un catalyseur d’harmonie.»


Pour tout cela donc, nos Evêques doivent impérativement demander pardon devant Dieu et devant les hommes.  Cela me pousse à faire quelques observations qui me paraissent fondamentales :


Premièrement : En laissant au frère journaliste la charge d’assumer ses affirmations, je voudrais dire que rien n’empêchait nos Evêques d’agir comme ils l’ont fait.  Dans la Mission divine qui est la leur, Mission qu’ils reçoivent directement de Dieu et non des hommes – qui fait d’eux ‘’dépositaires de la morale divine’’, les Evêques œuvrent pour que l’harmonie règne dans la société dont ils sont des acteurs de premier plan au nom de Celui qui les envoie.  Ils agissent en son nom et leurs actes sont soutenus par la Vérité ; une Vérité qui vient de Dieu Lui-même et qui lui plaît et non une vérité venant des hommes et qui leur plait.  Leur charge épiscopale est une charge de Vérité et quand ils proclament et méditent l’Evangile pour les hommes de tous bords, ils le font dans cette Vérité, non pas pour plaire aux hommes mais pour plaire à Dieu.  De ce point de vue, nos évêques, par rapport aux faits que ce frère journaliste leur attribue, n’ont rien à se reprocher. C’est la Vérité qui les a conduits à agir ainsi.  Ils assument leurs décisions et ils n’ont de compte à rendre à personne, si ce n’est qu’à Dieu.  Ne prenons pas le risque de faire de nos Evêques des imposteurs.


Deuxièmement : Cet article qui créé plus de problèmes qu’il n’en résolve tente insidieusement de rendre nos Evêques responsables directs de l’apocalypse qu’a vécue notre pays.  Ils « doivent demander pardon aux Ivoiriens pour ce qu’ils ont fait pendant la crise ».  Ce frère journaliste qui veut harceler et accabler inutilement nos Evêques et leur donner mauvaise conscience à travers sa plume n’a pas le courage de nous dire qui sont les auteurs-clés de cette « Crise » pour que nos Evêques en soient des acteurs qui auraient manqué de jouer convenablement le rôle qui leur aurait été confié.


Troisièmement : Voici les vrais auteurs de la « crise » j’entends par « crise » la guerre qui a secoué notre pays depuis le 19 septembre 2002 : Alassane Ouattara, Soro Guillaume (qui d’ailleurs continue de revendiquer avec orgueil et fierté sa rébellion », Wattao, Chérif Ousmane, Koné Zacharia et tous les autres chefs de guerre, morts ou vivants, qui ont ouvertement revendiqué la rébellion ou ont affirmé clairement au nom de qui et  pour qui ils agissaient.  Ce sont ces chefs de guerre qui ont tué, violé, volé, pillé les Ivoiriens et non nos Evêques.


Quatrièmement : De quel côté devraient être les Evêques ? Selon ce frère journaliste, ils devraient être du côté de ceux qui ont suscité et animé au vu et au su de tous la rébellion et la crise qu’elle continue d’engendrer !  C’est une insulte grave faite à nos Evêques.  C’est les traiter de brigands, de gangsters, de guérilleros, d’assoiffés de sang et de pouvoir.  Ainsi, en chacun des responsables de la rébellion, se trouverait un évêque, armes au poing prêt à tirer sur les Ivoiriens au nom de son soutien aux bourreaux devenus victimes. Dans ce pire des cas, nos Evêques ne sont plus ce qu’ils sont et ne représentent plus Dieu sur la terre et alors on peut les traiter de chefs de guerres ou de trafiquants d’armes.  S’ils doivent demander pardon, c’est certainement parce qu’ils ont refusé de jouer ce rôle qu’on aurait voulu qu’ils jouent de gré ou de force.


Cinquièmement : Au nom de la « réconciliation nationale », nos Evêques « doivent demander pardon aux Ivoiriens pour ce qu’ils ont fait pendant la crise ».  Personne ne peut refuser de demander « pardon » pour que la « réconciliation advienne. »  Nos Evêques demanderont humblement pardon s’ils reconnaissent avoir péché sur ce sujet.  D’ailleurs, le pardon, ils en demandent toujours.  Cependant, dans ce processus de « réconciliation nationale », il est clair que ce qu’on demande aux Ivoiriens, c’est que ceux qui n’étaient pas pour le camp adverse demande pardon à ceux qui y étaient.  Ainsi, nous nous retrouvons non pas dans une « réconciliation nationale » qui aurait pu harmonieusement fédérer tous les Ivoiriens, mais plutôt dans une « réconciliation » ou les « vaincus » doivent obligatoirement demander pardon aux « vainqueurs ».  Une telle « réconciliation » n’aboutira nulle part.  Elle créera plus de problèmes qu’elle ne réconciliera les Ivoiriens.


Sixièmement : Si les « Evêques doivent demander pardon », et les autres ? Pourquoi les acteurs principaux des crimes biens connus ne viendraient pas d’abord ouvrir le bal du « pardon aux Ivoiriens » pour leurs crimes et les rassurer et au besoin rendre leurs biens volés ou confisqués.  Comme on tient à faire notre « réconciliation » dans la « justice », il nous faut emprunter ce chemin d’abord.  A coup sûr, il est la voie royale qui donnera la confiance et l’espérance à tous les Ivoiriens qui accepteront alors de battre leur coulpe.  Au lieu de cela, ce qui nous est donné de voir n’augure pas d’un bel avenir où les Ivoiriens pourraient véritablement se réconcilier entre eux.


Sans conclure véritablement, je souhaiterais qu’on éloigne la question religieuse de la résolution de notre apocalypse.  Cette crise dont les conséquences demeurent encore prégnantes et graves n’est pas une crise religieuse.  Ce ne sont pas des croyants de différents bords qui ont pris des armes pour s’entretuer parce qu’ils ne veulent plus adorer le même Dieu.  Notre crise est une crise politique, ni plus ni moins, que des politiciens pressés de s’enrichir ont suscitée de toutes pièces pour des intérêts bien connus aujourd’hui. 

 

Selon ces intérêts, ils ont tenté d’instrumentaliser la religion.  Heureusement l’Esprit Saint a éclairé nos guides religieux de tous bords qui n’ont pas succombé à la tentation.  Exiger aux Evêques de demander « pardon » ou des « excuses », c’est nous conduire encore sur ce terrain mouvant de la religion.  Nos responsables religieux sont assez mûrs pour savoir quels actes posés pour que le peuple de Côte d’Ivoire retrouve la paix et se réconcilie avec les valeurs qui le guidaient naguère.  Quand ils le feront, ils seront jugés n’ont pas par une quelconque autorité terrestre, mais par Dieu et leurs fidèles aviseront. Ils n’ont pas d’injonctions et d’impératifs à recevoir de personne. Ne mêlons pas la religion à nos affaires politiques. 

 

Sous nos tropiques, ces deux réalités n’ont jamais fait bon ménage. Leur cohabitation est toujours chaotique. Cette façon de faire est à la fois tendancieuse et dangereuse.  Que les politiciens et leurs hagiographes de journalistes et consort se tiennent bien loin de nos églises, temples et mosquées.  C’est en cela que je déplore gravement que l’évêque d’Odienné ait reçu la mission, de la part du « Président de la République de jouer un rôle spirituel à côté de Mme Simone GBAGBO » détenue à Odienné.  Qu’un évêque reçoive sa mission spirituelle d’une autorité civile et politique, je me demande bien à qui rendra-t-il compte : à Dieu ou à César ?


Père JEAN K. 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:01

 

L’incarcération prolongée du secrétaire général de la centrale Dignité, Basile Mahan inquiète le conseil national du travail. Puisque la santé de ce dernier est très fragile.

 

Des démarches ont été entreprises par les membres de cette structure  auprès des nouvelles autorités,   pour son éventuelle libération provisoire.

 

Mais leurs démarches sont restées sans suite. Il faut dire que Basile Mahan Gahé est le représentant de la Côte d’voire au sein de l’organisation internationale du travail. Il est aussi membre de la confédération mondiale du travail et vice président du conseil national du travail.

 

C’est à ce titre que la communauté internationale des travailleurs, a du mal à comprendre qu’un syndicaliste de son envergure puisse être incarcéré et privé de tous ses droits élémentaires. Les nouvelles qui parviennent de Boundiali ne sont pas rassurantes. Son état de  santé se dégrade de jour en jour.


Jean-Baptiste Essis

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 15:21

Quatre mois après la rentrée effective des classes, Les kits annoncés depuis le 21 octobre dernier par Soro Guillaume, sont enfin disponibles depuis  le 02 février  dans les établissements publics. Et ce quatre(04) mois le démarrage de l’année scolaire 2011-2012. Ils ne concernent que les classes des cours  préparatoires (CP) et des cours élémentaires (CE). Alors qu’il avait promis 2.424.554 manuels et kits scolaires, pour un coût global de plus 9 milliards de francs Cfa, à la surprise générale, ces kits ne sont composés que de cahiers et de stylos contrairement à ce qu’on avait annoncé aux parents d’élèves et aux apprenants du primaire.

 

Rien que du menu fretin. Par exemple, les kits de la classe de Cp1, sont composés de : 2 cahiers double lignes, d’un stylo bleu, d’une ardoise, d’un crayon, d’une gomme et d’une boîte de 10 craies. Ceux des cours préparatoires de la deuxième année (Cp2) sont constitués  d’un cahier de 50 pages et des mêmes éléments que les kits de Cp1 à l’exception des cahiers doubles lignes. Aux cours élémentaires, les élèves auront droit à un cahier de 200 pages et un cahier de 50 pages, trois stylos de différentes couleurs, un double décimètre, une ardoise, un crayon, une gomme et une boîte de 10 craies. Mais contrairement aux élèves  des cours moyens (Cm) qui ont bénéficié de cartables, ceux de la dernière vague ont leurs fournitures  placés dans des sachets. 

 

  Malheureusement, les manuels scolaires sont toujours  attendus. Et pour l’instant, ce sont les dotations des manuels scolaires distribués depuis quelques années par Laurent Gbagbo qui ont été partagées aux élèves. Puisque ces livres n’ont qu’une durée de vie de quatre ans, et que les livres des classes de Cp sont vieux de plus de quatre ans, les parents d’élèves ont été contraints de se les procurer dans les librairies. Si pour ces quelques kits, l’Etat a dépensé 9 milliards de nos francs, nous sommes tentés de réclamer un audit parce que la somme dépensée devrait être  largement en deçà de celle annoncée.


MELANIE COULIBALY    

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 15:17

 

Une fois de plus, une cérémonie de présentation du livre Côte d'Ivoire, traquenard électoral de Charles Blé Goudé a été empêchée, après celle du 18 janvier 2012 au Baron de Yopougon par les forces de l'ordre.

 

En effet, le café littéraire féminin qu'ont voulu organiser ''les Sentinelles de la paix'' du Cojep autour du livre de leur leader a été interdit par des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci). L'évènement devrait se tenir le samedi 4 février 2012 au siège de ladite structure, à Yopougon. Alors que les invités à la cérémonie qui se sont massivement déplacés attendaient d'accéder à l'enceinte, ils ont été sommés de quitter les lieux par le Commandant Cissé des Frci présent sur les lieux, entouré de certains de ses éléments.

 

Pourquoi cette opposition ? Zahoura Béatrice, responsable des Sentinelles explique : « Tout allait bien jusqu'à ce matin quand le commandant Touré qui occupait les locaux et avec qui nous avons préparé la cérémonie et discutions de la libération du siège m'a appelé, me demandant de me rendre au commissariat du 19è arrondissement. Là-bas, devant le commissaire Fofana et du Cdt Touré, le Cdt Cissé nous a demandé de ne pas nous présenter au siège, sinon ce sera à nos risques et péril. Pourtant, nous avons l'autorisation du ministère de l'Intérieur et du district de la Police pour cette cérémonie ».

 

Malgré la présence des gendarmes venus pour sécuriser l'évènement, le Cdt Cissé est demeuré hermétique sur sa décision. « Je m'en fous de ceux qui vous ont donné cette autorisation. Ce ne sont pas mes responsables. Si mes responsables me demandent de libérer les lieux, je le ferai », a-t-il lâché. Comme arguments de son refus, il a avancé que des armes ont été trouvées au siège du Cojep dans la semaine et que le livre de Blé Goudé pourrait créer des troubles sociaux. Arguments qu'a réfutés le président par intérim du Cojep, Martial Yavo.

 

« C'est de la machination pour nous empêcher de regagner notre siège. Si des armes avaient été trouvées ici, toute la Côte d'Ivoire aurait su et la justice aurait mis nos locaux sous scellé. Et comment comprendre que c'est à quelques jours de l'évènement qu'on trouve des armes dans un siège occupé depuis la crise par des Frci », s'est-il interrogé. Il a déclaré que « l'attitude du Cdt Cissé démontre qu'on ne sait pas qui commande qui dans ce pays et si l'autorité a un réel pouvoir ».

 

Il a demandé aux autorités de parler d'une seule voix et de permettre que le droit à l'expression et à la réunion soit effectif pour tous les Ivoiriens. Notons que le café littéraire visait deux objectifs : la présentation du livre et sa vente. Au-delà, Zahoura Béatrice a affirmé que son désir était de briser la méfiance qui existe entre une partie de la population et les Frci. C'est pourquoi elle a remercié le Cdt Touré, qui à sa demande, a fait nettoyer le siège du Cojep où elle a pu tenir une réunion préparatoire, le mardi 31 janvier 2012.

César DJEDJE MEL
(Stg)

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 15:09

Des morts et aussi des absents ont pris part aux dernières élections législatives en Côte d’Ivoire. Ils ont voté. C’est le président du Conseil constitutionnel, Francis Wangah Wodié, lui-même, qui a donné cette information pour le moins bouleversante, voire déshonorante pour la Côte d’Ivoire. «Des personnes décédées ont voté. Ceux qui ont fait voter des morts ont oublié qu’ils s’exposent eux-mêmes à la mort… à la mort politique s’entend », a-t-il dit après qu’il a invalidé le scrutin dans 11 circonscriptions.


Les irrégularités constatées à l’occasion de ces élections législatives rappellent au souvenir des Ivoiriens, celles dénoncées par La majorité présidentielle (Lmp) lors de la présidentielle en Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo et son camp avaient refusé de céder le pouvoir sous-prétexte qu’il y avait eu de nombreuses irrégularités dans le scrutin au nord du pays, considéré comme le bastion du Rassemblement des républicains (Rdr), le parti du président Alassane Ouattara.

 

Sur cette base, le Conseil constitutionnel présidé par Yao N’Dré avait déclaré nul le scrutin dans sept circonscriptions dont les départements de Bouaké, Dabakala et Katiola (région Vallée du Bandama), ceux de Korhogo, Ferkessédougou, et Boundiali (Savanes) et celui de Séguéla (Wordodougou). Cette annulation portait sur le vote de 606 354 ivoiriens. Ils avaient évoqué entre autres irrégularités, l’absence des représentants du candidat Gbagbo et autres délégués dans les bureaux de vote, le bourrage des urnes, le transport des PV par des personnes non autorisées, l’empêchement de vote des électeurs, l’absence d’isoloirs, la majoration des suffrages exprimés…

 

D’un scrutin à un autre, les choses ne semblent pas avoir fondamentalement changé. Ces mêmes faits, ou presque, viennent d’être constatés par le Conseil constitutionnel présidé par Francis Wodié à l’occasion des législatives du 11 décembre 2011. Mettant ainsi à l’index, la commission électorale indépendante, la structure chargée de coordonner les scrutins dans le pays. S’il a été prouvé que des morts et des personnes absentes du pays ont voté, cela donne une preuve palpable de ce que le système électoral ivoirien est poreux, traîne des faiblesses et pose par ailleurs un problème de fiabilité.

 

Du coup, l’on se retrouve à se poser des questions. Les morts qui ont voté, sont-ils des personnes décédées lors de la crise post-électorale, ou avant les élections présidentielles ? Comment ces morts ont-ils pu voter alors que le fichier électoral apparemment ne permet pas qu’une personne jouisse du droit de vote d’une autre personne ? Qui sont ceux qui ont favorisé cette situation ? Etaient-ils à leur premier coup ? Le président du Conseil constitutionnel donne presqu’un début de réponse à certaines de ces interrogations : «La tricherie entre dans la stratégie de victoire de certains partis politiques». En tout état de cause, la sortie de Francis Wodié, vient apporter de l’eau au moulin de tous ceux qui jusqu’à ce jour émettaient des réserves sur la crédibilité du système électoral en Côte d’Ivoire.

 

Le président du Conseil constitutionnel n’a pas fait que dénoncer la participation des morts au scrutin du 11 décembre 2011. Il s’en est également pris aux candidats qui ont eu recours à des hommes armés dans le cadre de leur campagne. «Dans le déroulement de la campagne, on relève l’intervention des forces armées, des Frci ou des dozos, des forces armées au service de certains candidats…» a critiqué le professeur Francis Wodié.

 

Faut-il en rire ou pleurer ? La question du désarmement avant les élections générales en Côte d’Ivoire avait longtemps divisé la classe politique dans le pays. Il y avait d’un côté ceux qui ne souhaitaient pas que les élections se déroulent avec des hommes en armes un peu partout dans les rues et d’un autre côté ceux qui ne voyaient aucun inconvénient à ce que les élections se déroulent avant le désarmement.

 

Aujourd’hui, que l’on soit d’un camp ou de l’autre, après deux scrutins le constat est amer. Plus de 3000 morts, pour la présidentielle, plusieurs personnes tuées également aux législatives avec en prime pour le dernier scrutin, la reprise des élections dans 11 circonscriptions.

 

Que nous réservent les élections municipales à venir ? C’est en tout cas la principale question que se posent nombre d’observateurs de la scène politique en Côte d’Ivoire au moment où certains candidats se préparent dans l’ombre.

 

C’est dans cette atmosphère, presque d’inquiétude générale, que les Eléphants de Côte d’Ivoire, conduits par Zahoui François ont apporté du baume au cœur des Ivoiriens en compostant de fort belle manière, samedi dernier au stade de Malabo, leur ticket pour les demi-finales de la 28è Coupe d’Afrique des nations de football. Au coup de sifflet final de l’arbitre seychellois, Abidjan avait l’allure d’une ville en fête. L’on avait le sentiment que les Eléphants ont remporté le trophée. Les Ivoiriens venaient certes de se qualifier, mais ils y avaient surtout ajouté la manière. Trois buts de belle facture plantés au pays coorganisateur, devant son public, sans en encaisser, il fallait être Didier Drogba, Yaya Touré, Gervihno, Gosso Gosso, Kopa Barry, Kolo Touré, Max Gradel, Kafoumba, Maestro, Bamba Souleyman, Boka Arthur… pour le faire. En tout cas, cette belle performance donne une nette idée de ce que seront la capitale ivoirienne et les villes de la Côte d’Ivoire, si les Eléphants remportent au soir du 12 février prochain, le trophée.

COULIBALY Vamara

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 15:04

 

« Où est passé Guillaume Soro ? A-t-il été arrêté ? Ou encore Ouattara l'a t-il livré à la CPI (Cour pénale internationale ndlr) ? ». Les questions fusaient de partout le week-end dernier, faisant crépiter les téléphones sans cesse.

 

Les unes voulaient savoir ce qui était arrivé au Premier ministre Guillaume Soro, les autres, péremptoires, annonçaient son arrestation, en prenant soin par moment d'y ajouter la mention « à vérifier ».

 

D'autres encore indiquaient qu'il s'est retranché à Bouaké, fief de l'ex-rébellion qu'il a dirigée. Comme une trainée de poudre en effet, la rumeur d'une arrestation du patron des Forces nouvelles a envahi la Côte d'Ivoire, allant même au delà de ses frontières. Ces rumeurs laissaient croire que le chef du gouvernement ivoirien se trouve désormais dans le collimateur de la justice internationale, qui se préparerait à mettre le grappin sur lui et à le conduire à La Haye auprès de Laurent Gbagbo, l'ancien président ivoirien, qui y séjourne depuis le 30 novembre 2011.

 

Les mêmes rumeurs expliquent que le chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles ayant flairé le coup de la CPI a tout simplement renoncé au voyage qu'il devait effectuer à Malabo en Guinée Équatoriale, pour suivre le match des Éléphants, comptant pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2012.

 

Après vérification, il ressort que Guillaume Soro a effectivement abandonné le voyage de Malabo, qui était pourtant prévu et fin prêt pour le vendredi 03 février dernier dans la soirée. «Il devait aller à Malabo aujourd'hui. Tout était prêt, mais à la dernière minute, il a annulé le voyage. Il dit qu'il attend les démi-finales », a informé une source bien introduite auprès du Premier ministre. Soro savait-il que les Éléphants se qualifieraient pour les démi-finales ? Redoutait-il une arrestation, une fois sorti du pays, comme le laissaient entendre les rumeurs du week-end dernier ? Mystère ! Toujours est-il que cette volte-face du leader des Forces nouvelles a ouvert le boulevard à toutes sortes d'interprétations.

 

Depuis quelques jours, des informations de plus en plus récurrentes indiquent que Guillaume Soro est inscrit sur la liste de la CPI. Il devrait y rejoindre l'autre gros protagoniste de la crise post-électorale, à savoir Laurent Gbagbo, qui a fait plus de 3000 morts, selon les chiffres officiels. Ce serait là une façon pour la Cour pénale internationale d'établir son impartialité et sa crédibilité dans le traitement du dossier ivoirien. Dans certains milieux politiques et diplomatiques, il se susurre d'ailleurs que le sort de Soro est scellé. Il ne devrait plus être reconduit à la Primature, encore moins atterrir au perchoir. Il serait donc le prochain pensionnaire de la prison de Scheveningen. « Son problème, c'est que les blancs ne veulent plus de lui », a-t-on appris de source bien informée.

 

De son côté, Guillaume Soro semble afficher une attitude de philosophe face à toutes ces rumeurs véhiculées sur son compte. Il ne rougit pas à l'idée d'un départ de la Primature ou d'un éventuel transfèrement à la CPI. En tout cas, les propos qui lui sont attribués dans les colonnes du confrère L'intelligent d'Abidjan du samedi 04 février dernier, ne sont pas ceux d'une personne ébranlée. Mais plutôt de quelqu'un qui est prêt à consentir tous les sacrifices. « Je suis serein, car j'ai confiance au président de la République. La force d'un chef d'Etat est d'avoir des fusibles ; normal que le président de la République s'en serve. Il n'y a qu'un seul chef dans ce pays, c'est le président Alassane Ouattara. Je suis fier de le servir, et d'être à ses côtés. Je sers mon pays sous son autorité et sous sa direction, et je suis prêt à accepter tout ce que le président de la République décidera. Ne vous mettez aucune pression pour cela, et ne tentez pas de mettre aussi la pression », aurait-il confié à des proches, le vendredi 03 février.

 

Soro se voit donc comme un fusible qui peut être grillé à tout moment. Son sort se trouve donc lié à une décision du président Ouattara. Sur la question, le président ivoirien avait indiqué qu'il en discutera avec son aîné Henri Konan Bédié pour décider « dans l'intérêt supérieur de la nation » de ce qu'il faut faire de Guillaume Soro. En attendant, des rumeurs, tels des ballons d'essai, sont lancées pour voir l'impact de la mise à l'écart d'un Soro encore trop fort dans le système Ouattara.

Hamadou ZIAO

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 15:00

 

( Trait d'Union ) Touré Ahmed Bouah, co-promoteur de l’opération Fourniture de terrains nus aux FRCI (Ex-FDS) croupit dans les geôles du camp de gendarmerie d’Agban, depuis le 20 janvier 2012.

 

Touré Ahmed Bouah, Président du Conseil d’Administration de Sophia Immobilier, n’est pas libre de ses mouvements.

 

Depuis le 20 janvier 2012, le co-promoteur de l’opération Fourniture de terrains nus aux FRCI (Ex-FDS) est enfermé dans une cellule du camp de gendarmerie d’Agban. Interdit de visite, l’homme est réduit aujourd’hui à sa plus simple expression, et traité selon certaines sources, comme un moins que rien.

 

Que lui reproche-t-on ? Lors d’une tournée dans les casernes du pays, le Chef d’état-major, le Général Soumaïla Bakayoko, avait lancé un ultimatum au PCA de Sophia Immobilier. Dans ses propos relayés par Le Nouveau Réveil, ‘‘Touré Ahmed Bouah avait jusqu’au jeudi 19 janvier 2012 pour proposer une solution, sinon l’opération serait arrêtée et l’argent des souscripteurs au projet remboursé’’.

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le chef d’état-major a respecté sa parole. Parce que, au lendemain de l’ultimatum, soit le 20 janvier 2012, Touré Ahmed Bouah a bel et bien été arrêté et jeté dans une cellule du camp d’Agban. Caserne réputée pour avoir vu passer tous ceux qui, à tort ou à raison, constituaient une menace pour la stabilité du territoire. L’on est donc en droit de s’interroger si le PCA de Sophia Immobilier nourrit des ambitions similaires. Pour le savoir, l’homme a été auditionné, plus d’une fois.

 

Selon certaines indiscrétions, l’argent précompté sur les salaires des souscripteurs est bel et bien disponible, sous des comptes séquestres. Comme le PCA de Sophia Immobilier l’a toujours clamé haut et fort. Si tel est le cas, pourquoi Touré Ahmed Bouah croupit –il toujours dans une cellule du camp d’Agban ? Abus d’autorité ou mutisme des grandes oreilles sur des activités peu catholiques menées par l’homme ? Pour l’heure, Touré Ahmed Bouah vit l’enfer sur terre.

 

Loin des siens. Lui qui, quelques mois plus tôt, avait déjà séjourné pendant cinq jours à la Police économique, après l’avènement des nouvelles autorités à la tête du pays. Et qui, sous le régime précédent avait été accusé d’avoir acheminé 06 milliards FCFA à Koné Zakaria, alors Com-Zone de l’ex-rébellion, pour financer un coup d’Etat contre le régime du président Gbagbo.

 

Les autorités compétentes devraient donc sortir de leur mutisme et livrer les conclusions des fins limiers sur les activités du PCA de Sophia Immobilier. Et par la suite, le déférer s’il est fautif ou le libérer si les faits à lui reprochés ne sont pas avérés. Affaire à suivre.

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:57

( Trait d'Union ) Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont interdit, le samedi 04 février 2012, à Yopougon-Toits rouges, le café littéraire autour du livre de Charles Blé Goudé, initié par les Sentinelles du COJEP.


Le café littéraire initié autour du livre ‘‘Côte d’Ivoire : Traquenard électoral’’ de Charles Blé Goudé s’est avéré au bout du compte, très amer. La cérémonie initiée par les Sentinelles du Congrès des jeunes panafricains (COJEP), le samedi 04 février 2012, au siège de cette organisation à Yogougon-Toits rouges, a été purement et simplement interdite par les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui squattent les locaux. Venus en nombre respectable pour s’imprégner et échanger sur l’œuvre du président du COJEP, les Sentinelles, avec leur tête la présidente Béatrice Zahoura, se sont heurtées au refus catégorique du commandant Cissé et ses soldats, tous en tenue civile. ‘‘ Allez dire haut et fort que les éléments des FRCI qui sont ici ont purement et simplement interdit la manifestation’’, a martelé aux Sentinelles du COJEP, le commandant Cissé, particulièrement en colère.

 

Alors qu’il donnait les raisons de son refus de l’accès de la salle aux véritables propriétaires, un soldat du prénom de Thierry a menacé le président intérimaire du COJEP, Martial Yavo. ‘‘Toi-là, on t’a raté une fois déjà, mais sache que la prochaine fois on ne va même pas te louper’’, a-t-il proféré à l’endroit de Martial Yavo.

 

Auparavant, des éléments de la gendarmerie qui étaient arrivés pour la sécurisation de la cérémonie, ont dû regagner leur base, suite à un coup de fil du chef du groupe. Dès lors les femmes des Sentinelles du COJEP ont compris que ‘‘le mal était profond’’, et qu’il était plus judicieux de quitter les lieux. Ce qui sera fait après que le président intérimaire s’est longuement entretenu avec le commandant Cissé et ses hommes.

 

Après quoi, face à la presse, Martial Yavo s’est demandé ‘‘si l’Etat de Côte d’Ivoire maîtrise encore ses soldats ?’’. Parce que, selon lui, le ministère de l’intérieur ne peut pas autoriser une manifestation et des soldats réussissent à l’interdire.

 

D’où cette autre question de celui qui assure l’intérim de Charles Blé Goudé : « Un Etat où on ne sait pas qui dirige quoi ? ».

 

Quant à la présidente des Sentinelles du COJEP, Béatrice Zahoura, elle a marqué son étonnement face au refus de la salle par les FRCI. Selon elle, tout avait été calé une semaine plutôt, avec le commandant Touré. Elle ne s’est donc pas d’où est sorti le commandant Cissé pour agir de la sorte. Qu’à cela tienne, les Sentinelles du COJEP ont décidé de ne pas baisser la garde.

Romarick N. Foua

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:53

Kouadio Konan Bertin dit KKB réclame un congrès au Pdci (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), parti qui l’a vu ‘’grandir’’ et dans lequel il a toujours milité. Président de la jeunesse du Pdci et élu député sous la bannière de ce mouvement politique fondé, il y a plus 50 ans, par Feu Félix Houphouët-Boigny.

 

« Le Pdci est le seul parti au monde qui ne tire pas les conséquences de ce qui lui arrive. On a perdu le pouvoir par les armes. Aucune leçon. On a perdu les présidentielles. Aucune leçon. On est encore minoritaire à l'Assemblée nationale. Aucune leçon. Et on va aller aux municipales pour obtenir quoi ? (…) C'est quoi ce parti ! Il y a un groupe de militants qui va au charbon, dont l'intelligence est juste bonne pour servir d'ascenseur à une minorité qui est là et qui jouit de l'orgasme du pouvoir ». Ces propos de KKB tenus, la semaine dernière, et qui se voulaient une invite à organiser un congrès, continuent aujourd’hui de troubler une situation sans histoire que vivait le parti.

 

Au-delà, cette revendication du nouveau député fait scandale et vient bousculer des habitudes jusque-là bien tranquilles. Diversement interprété, le point de vue du président de la Jpdci divise. D’un côté, ceux qui approuvent et soutiennent la démarche de KKB, comme c’est le cas de certaines coordinations du Pdci qui ont donné de la voix pour dire oui à un congrès.

 

De l’autre, ceux qui estiment que KKB est ‘’mal placé’’ pour donner des leçons. C'est dans ce dernier camp que s’inscrit le ministre Kobenan Adjoumani. « …J’interpelle mon jeune frère KKB, afin qu’il arrête de s’attaquer à Bédié. Ses critiques, quelquefois excessives, ne doivent pas lui faire oublier le soutien qu’il a toujours apporté au président Bédié. Alors, cher petit frère, je ne pense pas un seul instant que tu puisses te livrer à une quelconque confrontation avec le modèle que tu as choisi et dont tous les Ivoiriens louent les mérites de patience et de sagesse », a lancé le ministre Adjoumani à l’endroit de KKB, à l’ouverture d’un séminaire de la section Pdci de Prikro, le week-end dernier.

 

On comprend nettement que le soutien de quelques coordinations au président de la jeunesse du Pdci et la réplique du membre du bureau politique à KKB situent sur la crise qui, au sein du Pdci s’accentue. Selon plusieurs sources bien introduites au Pdci, il se dessine déjà deux blocs. Le premier est constitué de personnes pour qui le Pdci doit faire sa mue. Le second bloc a pour membres ceux qui considèrent que le président Bédié est un monument à ne pas égratigner et qui interrogent en ces termes « Que serions-nous devenus si le Pdci n’avait pas eu Bédié comme chef ? ».

 

Dans tous les cas, tout cela annonce les couleurs d’une bataille dans laquelle de nombreux cadres du parti pourraient laisser leurs plumes.

Alain BOUABRE

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:49

Comme il l’avait promis, en novembre dernier, lors de son passage au camp de Fetentaa, Abdon Georges Bayeto, president de l’Ong “On est ensemble” , Représentant du Fpi, Conseiller et représentant du porte-parole du Président Laurent Gbagbo en Grande Bretagne, est revenue au Ghana, les mains chargées.

 

En effet, il a offert, le vendredi 19 janvier dernier, de nombreux cadeaux aux enfants et des médicaments aux personnes agées parmi les réfugiés Ivoiriens. La cérémonie s’est déroulée dans un hôtel de la ville de Berekum. Pour Abdon Bayeto , ce geste vise à soulager “des frères et soeurs ivoiriens en difficulté voire en détresse”. Abdon a donc sorti les enfants réfugiés ivoiriens du camp de Fetentaa de leur cadre de vie habituel pour leur offrir un arbre de Noël, certes tardif mais riche en émotions. Dans ce receptive hotelier de Berekum. “il fallait sortir du cadre des réfugies, c’est-a-dire du cadre bleu avec les tentes. Nous avons organisé cette cérémonie dans un grand hôtel de la place, avec le concours du maire de la ville de Berekum a qui nous disons un très grand merci pour sa solicitude à l’endroit des Ivoiriens réfugiés. Les enfants étaient très content.On était tous sous l’émotion et je crois que c’est tout à la gloire de Dieu”, a soutenu Abdon Georges Bayeto.

 

Pour les réfugiés ivoiriens, ces dons viennent rehausser leur estime de soi et leur redonner leur dignité. Les enfants bénéficiaries des cadeaux sont âgés de 0 a 12 ans. Les medicaments offerts portent sur les pathologies suivantes : la fièvre typhoïde, la diarrhée, le paludisme et la méningite. Ainsi que plusieurs doses de sérum anti-vénimeux etc. “Ces types de médicaments parce que nous avons constaté lors de notre precedent voyage, de nombreuses morsures de serpent. Il y a meme un enfant de 4 ans qui en est mort. Tout çà, c’est triste. C’est donc un peu pour ca que nous sommes arrivés: tenir parole concernant l’arbre de Noël et apporter des medicaments”, a-t-il ajouté. Tous ces médicaments ont été réceptionnés par les représentants des Nations Unies au Ghana qui se sont réjouis de ce geste d’humanisme de l’Ong “On est ensemble” envers les réfugiés Ivoiriens.

 

Ils les ont ensuite remis à la réligieuse, Soeur Judith, représentante de la Caritas et infirmière du camp de Fetentaa. Au nom des réfugiés, le président du comité de gestion de “Fetentaa refugee camp”, M. Seka, a demandé à Abdon Bayeto de faire du lobbying auprès des Ivoiriens de la diaspora afin qu’ils viennent soutenir les réfugiés Ivoiriens en détresse. Toutefois, il a insisté sur la volonté pour tous de retourner en Cote d’Ivoire. “Car on n’est mieux que chez soi”, dira-t-il. La star ghanéenne du football, Abedi Ayew Pélé, qui n’a pu effectuer le déplacement en raison de son calendrier très chargé, a assure le donateur et les Ivoiriens de son inconditionnel soutien. Il a promis tout mettre en oeuvre pour être présent aux côtés de “ses frères Ivoiriens” dans un futur proche. Abdon Bayeto Georges était entouré , lors de la cérémonie, de Mmes Dogbo Agnès et Kipré Francoise, ainsi que de Griegoulou Albert et de l’artiste-chanteur Paul Madys.

 


Une correspondance particulière d’Agya Appiah

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