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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 12:23

 

« Alassane Ouattara prend la tête de la CEDEAO (…). Ouattara est désormais le président des présidents de l’Afrique de l’Ouest. C’est tout à l’honneur et au prestige de la Côte d’Ivoire certes ».


C’est avec ces termes élogieux que les partisans du « président reconnu par la communauté internationale », décrivent sa désignation à la tête de la Communauté Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

Les reportages des envoyés spéciaux à Abuja au Nigéria, les commentaires pompeux et les images diffusées, n’en finissent pas. Tous les médias d’Etat ont été mobilisés pour couvrir cet évènement qualifié d’exceptionnel et présenté comme « un retour de la Côte d’Ivoire au premier plan, dans le concert des Nations ». Et patati et patata.


Avec Alassane Ouattara, on est habitué à ce genre de tapage médiatique. On sait que l’homme a « la frime facile ». On reconnait qu’il aime les projecteurs et adore se faire dérouler le tapis rouge. N’a-t-il pas évincé d’un tour de bras, son premier Directeur de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) lorsque celui-ci manqua de couvrir le retour d’un de ses intempestifs voyages ?


Alassane Ouattara président en exercice de la CEDEAO, c’est un fait. Mais l’ivoirien lambda, celui qui, chaque jour voit et vit les tristes réalités de son pays, s’interroge : « Et puis après » ? En d’autres termes, qu’est ce que cette présidence d’Alassane Ouattara apportera de mieux à son hypothétique quotidien ? D’autre part, qu’est ce que Ouattara pourra apporter de positif à la CEDEAO, alors que la Côte d’Ivoire, ce pays qu’il est censé diriger, sombre de jour en jour dans un abîme socio-politique ? Question simple et logique. L’occasion est alors belle pour citer ce célèbre proverbe à notre homme fraîchement bombardé président : « La charité bien ordonnée, commence par soi-même ». Une façon de dire en substance à Monsieur Ouattara : « Commence d’abord par régler la pagaille que toi et tes alliés avez jetée en Côte d’Ivoire, avant de prétendre te pencher sur ceux de la CEDEAO ».


La CEDEAO, ce ‘’machin’’ sous-régional dont les Etats membres sont pour la plupart tourmentés par de multiples crises à n’en point finir, a certes besoin d’un ‘’sauveur’’. Au Sénégal, le ‘’grand-père’’ Wade, qui aurait dû prendre une retraite bien méritée dans son village et siroter à l’ombre, un bon thé, est confronté, du fait de sa candidature-de-trop, à une virulente contestation de sénégalais indignés. Good Luck Jonathan au Nigéria, n’a pas plus de chance que son ainé. Tout occupé qu’il est à désamorcer les bombes assassines de secte Boko Haram. Au Mali, les rebelles Touaregs ont juré de mener la vie dure à Toumani. Le ‘’beau’’ Blaise quant à lui, bénéficie, pour le moment, d’un sursis, avant d’être éjecté par les burkinabés. Bref, la CEDEAO broie du noir.


Alassane Ouattara sera-t-il donc pour  la CEDEAO ce ‘’messie’’ tant attendu ? Car ici en Côte d’Ivoire, des ivoiriens scrutent encore l’horizon, espérant voir arriver le ‘’messie’’ tant annoncé. Alassane Ouattara leur ayant, à maintes reprises, démontré qu’ils ont eu tort de croire au conte de fée dont il est le ‘’brave tchè’’ (homme brave). A défaut donc d’être à la hauteur des attentes des ivoiriens, ce dernier ne fait actuellement que dans du sensationnel, avec à la clé des promesses, rien que des promesses.


Alassane Ouattara, président de la CEDEAO. Une tâche supplémentaire, alors que la situation socio-politique en Côte d’Ivoire est préoccupante : affrontements récurrents entre populations et FRCI ; insécurité galopante ; licenciements en masse ; discriminations ethniques ; exclusions politiques ; décès en série des exilés politiques, notamment ceux proches de Laurent Gbagbo. Après Gnan Raymond, Bohoun Bouabré, c’est au tour de Gomont Diagou (ex-maire de Cocody). Qui sera le prochain exilé dont Ouattara est le ‘’co-auteur indirect’’ de la mort ? Or, la Constitution ivoirienne recommande qu’aucun ivoirien ne soit contraint à l’exil. Ouattara semble l’ignorer, tout pressé qu’il est de diriger la CEDEAO. Ignorerait-il que la CEDEAO dispose aussi d’une Charte qu’il devra respecter et faire respecter ? Comment donc appliquer la Charte de la CEDEAO, alors qu’il foule aux pieds la Constitution ivoirienne ? Assurément Alassane Ouattara est cet homme à qui l’on devrait citer ce passage de la Sainte Bible : « Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère ». (Matt. 7 v. 5)


La situation alarmante que vit la Côte d’Ivoire est tellement flagrante que certains alliés politiques et non des moindres, ont décidé de perdre leur langue de bois. Au nombre de ces personnes, Kouadio Konan Bertin dit KKB, du PDCI, ce parti qui s’est fait complice du désordre mis en œuvre par Ouattara. Ses propos pleins de réalisme, ont provoqué un véritable tollé au sein du PDCI, au point qu’il a dû faire face à une levée de boucliers dans son propre parti. Extrait des propos de KKB : «Il y a un profond malaise dans notre société. Les Ivoiriens se regardent en chien de faïence. On a encore du chemin à parcourir. Si on aime la Côte d’Ivoire, on ne va pas installer à sa tête quelqu’un pour régler les comptes. Le mal profond dont souffre la Côte d’Ivoire, c’est le tribalisme». Pour une fois que le bon sens et la raison viennent habiter un cacique du RHDP ! Celui que KKB décrit comme ‘’quelqu’un installé à la tête de la Côte d’Ivoire pour régler les comptes’’, n’est nul autre qu’Alassane Ouattara, l’instigateur du tribalisme.


C’est ce Monsieur-là qui est aujourd’hui à la tête de la CEDEAO. Cet homme qui entend voir la paille dans l’œil de ses homologues, alors qu’il ne voit pas la poutre qui l’aveugle !


Marc Micael 

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 12:03

Le site de l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France est très visité tant le lien entre les deux pays est fort. Convivial, bien relooké, d’évidence, ce « portail » vers la Côte d’Ivoire semble mis à jour et est étudié comme un bon instrument de communication. En effet, les espaces promouvant le chef de l’Etat sont nombreux et les liens d’une page à l’autre fonctionnent à merveille alors que ceux vers les visas et passeports biométriques mènent sur des pages d’erreur. Dommage pour celui qui cherchait autre chose que des photos du Président Ouattara. Derrière les sourires immortalisés de la récente visite d’Etat du Président en France, des informations plus profondes et inquiétantes éveillent l’attention de celui qui est attaché à l’Etat de droit.
 
Les étudiants ivoiriens : une page toute blanche
 
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de souligner la franchise des autorités ivoiriennes sur ce site officiel puisque le sous-lien Etudiants dans le menu des informations utiles, mène sur une page blanche à l’image des années blanches qui s’enchaînent en Côte d’Ivoire. Cette page blanche évoque tristement le peu d’intérêt que les autorités accordent à l’enseignement et aux étudiants en général qui sont suffisamment peu importants pour ne pas mériter un seul mot.
Attributions du Président ivoirien : coup d’Etat ou nullité du service de communication ?
 
Les préoccupations deviennent encore plus sérieuses à la lecture de la page de présentation des attributions du Président de la République sur le site de l’ambassade. On y apprend que «En cas de vacance du pouvoir, les fonctions du Chef de l’Etat sont dévolues de plein droit au Président de l’Assemblée Nationale et cessent à l’expiration du mandat présidentiel en cours.»
 
Pourtant, l’article 40 de la Constitution de 2000 dit clairement que «En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l’intérim du Président de la République est assuré par le Président de l’Assemblée nationale pour une période de quarante cinq jours à quatre vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l’élection du nouveau Président de la République.»
 
Ce que nous dit le site, c’est que le dauphinat serait rétabli en Côte d’Ivoire et qu’en cas d’empêchement du Président de la République le Président de l’Assemblée nationale «purgerait» la période de pouvoir restante sans être soumis à l’obligation d’organiser des élections dans une période légale.
 
La lecture de cette présentation ouvre deux pistes : soit le Président Ouattara a fait un coup d’Etat constitutionnel et a modifié la Constitution de Côte d’Ivoire sans en informer les Ivoiriens et sans attendre l’ouverture de la session de l’Assemblée nationale pour soumettre le texte aux représentants du peuple ; soit son service de communication est nul. Bien que M. Ouattara nous habitue depuis sa prise de pouvoir à une personnalisation excessive du pouvoir et à une gouvernance par ordonnances illégales et décrets illégaux, nous espérons vivement que la seconde option soit la bonne et qu’il s’agisse réellement d’une erreur de ses services. Souhaitons vivement qu’il ne soit pas allé jusqu’à humilier à ce point les Ivoiriens.
 
Une autre interrogation surgit, lorsque l’on lit sur la même page que «Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef des Armées et Chef de l’exécutif est élu pour 5 ans au suffrage universel direct. Il est rééligible.» Cet espace internet ne reprend certes qu’une synthèse des attributions du chef de l’Etat ivoirien mais l’article 35 de la constitution précise bien qu’ «il n’est rééligible qu’une fois». Oubli ou nouvelle disposition cachée aux Ivoiriens ?
 
Ce qui fait frissonner le lecteur attaché à l’Etat de droit, c’est que lorsque sur ce même site on consulte la page des Textes fondamentaux, tous ces textes sont énumérés avec des liens permettant d’accéder aux documents mais aucun lien ne fonctionne. Il est donc impossible, par exemple, pour le non initié au droit ivoirien de vérifier sur la constitution de 2000 les véritables attributions du chef de l’Etat. Aucun des textes fondamentaux de l’Etat ivoirien ne sont en ligne à partir de ce site de l’Ambassade qui n’est en réalité que le site du Président Ouattara. Est-ce l’expression d’un rejet total de la législation du pays ou simple symbole de la République ethnique ?
 
En tant qu’acteur de la société civile, Audace Institut Afrique appelle les autorités ivoiriennes à clarifier au plus vite tous ces points hautement préoccupants pour les populations ivoiriennes et singulièrement pour celles qui voient le progrès à travers l’Etat de droit.
 
Gisèle Dutheuil, directrice d’Audace Institut Afrique

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:57

 

Manipulée par la France, pour des intérêts économiques et géostratégiques, incapable de se prendre en charge notamment au plan sécuritaire ; prise en otage par des dictateurs françafricains présents en son sein ; malade de son leadership depuis plus d’une dizaine d’années, la Cedeao poursuit inexorablement sa descente aux enfers.

 

Au grand dam des populations qui ne croient plus en elle. La nouvelle présidence en exercice ouverte au terme du 40ème sommet des chefs d’Etat tenu à Abuja (Nigeria), les 16 et 17 février dernier, ne changera rien. Bien au contraire.

 

Créée le 28 mai 1975, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a jamais véritablement pu réaliser son objectif majeur d’intégration des 15 Etats de la sous-région. Les pays membres de la Cedeao étaient 16 au départ. Mais avec le retrait, en 2001, de la Mauritanie, la Cedeao compte désormais 15 membres.

 

Avec une superficie de 5,1 millions de km2 soit 17% de la superficie totale du continent africain, la Cedeao regroupe une population estimée en 2006 à 261,13 millions d’habitants. Elle est la 25ème économie du monde.

 

De nombreux pays membres de la Communauté regorgent de richesses naturelles et minières variées : or, diamant, fer, pétrole, cacao, café, hévéa, uranium etc. Comme on le constate, la Cedeao possède des atouts pour son développement et son autodétermination.

 

Malheureusement, ces 15 Etats ont toujours piétiné leur propre souveraineté pour demeurer à la remorque de certaines puissances occidentales notamment la France. Perdant ainsi leur crédibilité au fil des années. La France et certains autres pays développés s’appuient sur des chefs d’Etat de la Cedeao pour piller, via des conflits armés, les richesses de l’espace.


Ce fut le cas du pétrole nigérian convoité par la France qui soutiendra avec des mercenaires et des armes, les rebelles sécessionnistes du Biafra. La Côte d’Ivoire sous Houphouët-Boigny jouera aux côtés de la France, un rôle néfaste, durant cette rébellion armée déclenchée en mai 1967 et qui durera plus de deux ans.


Le Biafra, la France et Houphouët


Faisant plus d’un million de morts. Le Français Philippe Letteron entré en 1963 au Secrétariat de la Présidence de la République française pour les affaires africaines et malgaches, et ayant effectué plus d’une dizaine de missions au Biafra pendant la guerre, a témoigné, dans ses mémoires, du rôle de Paris dans le drame nigérian. Plus de 33 ans après la guerre du Biafra, la Cedeao ne s’est toujours pas émancipée. Certains régimes sont protégés par des bases militaires installées dans les pays (Côte d’Ivoire, Togo, Sénégal) ; l’intégration économique est un échec et la France continue d’imposer ses choix politiques au nom de ses intérêts.


Comme en 1967 au Biafra, la France a activement encadré et soutenu la rébellion armée déclenchée en 2002 en Côte d’Ivoire. Comme en 1967, Paris s’est appuyé sur un pays de la Cedeao pour déstabiliser un autre Etat de la Cedeao.


Le drame ivoirien et la Cedeao


En 1967, c’était la Côte d’Ivoire d’Houphouët contre le Nigéria; en 2002, ce fut le Burkina Faso de Blaise Compaoré contre la Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. Président en exercice de la Cedeao, c’est sur le perron de l’Elysée, le 16 septembre 2002, après un entretien avec le chef de l’Etat français, Jacques Chirac, que le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a annoncé la guerre en Côte d’Ivoire.

 

Deux jours plus tard, alors que ni les populations ni le gouvernement de Côte d’Ivoire ne s’y attendaient, des rebelles pro-Ouattara tentent un coup d’Etat mué en rébellion armée. Qui occupe le nord du pays. Bien qu’il fût président en exercice de la Cedeao, Abdoulaye Wade avait torpillé les négociations de paix de Lomé (Togo) entre le gouvernement ivoirien et les rebelles. Des négociations conduites par le chef de l’Etat togolais, Gnassingbé Eyadema, et placées sous l’égide de la Cedeao.

 

Wade a sabordé le travail de la Cedeao, à la grande colère d’Eyadema, pour que triomphe le complot français de janvier 2003 contre le Président ivoirien d’alors, Laurent Gbagbo. A travers la fameuse table-ronde de Linas-Marcoussis puis de Klébert.


La situation ivoirienne s’est dégradée au gré des humeurs de l’Elysée qui voulait la tête de Gbagbo.


Paris installe son «pion»


Qu’il a fini par obtenir, en avril 2011, après une action militaire de l’armée française. Son «pion» installé au pouvoir à Abidjan et les richesses du pays placées sous le contrôle de l’hexagone, la France ne cache pas sa joie. Mais avant, la Cedeao a été mise à contribution pour ramener la Côte d’Ivoire dans «l’empire français». Tous les présidents en exercice de la Cedeao ont eu leur part de combat pour la cause de la France. Abdoulaye Wade (2001-2003), John Agyekum Kufuor (2003-2005), Mamadou Tandja (2005-2006), Blaise Compaoré (2006-2008), Umaru Yar’Adua (2008-2010) et Goodluck Jonathan (2010-2012).

 

Même le très controversé président de la commission de la Cedeao, James Victor Gbého, qui occupe pourtant ce poste depuis le 16 février 2010 grâce au soutien de la Côte d’Ivoire de Gbagbo n’y est pas allé par le dos de la cuillère. C’est lui qui jugeait qu’un recomptage des voix du deuxième tour de la présidentielle ivoirienne serait une grosse injustice.

 

L'incarcération illégale de Laurent Gbagbo à la Cpi depuis le 29 novembre 2011 sur ordre de la France avec le soutien de la Cedeao suscite une vague de colère au sein des populations de la communauté ouest-africaine voire du continent tout entier. Les populations en ont marre visiblement de voir une Cedeao et une Union africaine sous tutelle de l’Occident.

 

Et alors que les populations étaient en droit d’attendre que la CEDEAO affirme sinon son indépendance au moins son autonomie, avec Alassane Ouattara à sa tête, ce n’est rien moins que la perpétuation de la domination occidentale.

 

Didier Depry didierdepri@yahoo.fr

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:53

La réussite de la réforme de la filière café-cacao tient tellement à cœur le gouvernement que tout est mis en œuvre pour y arriver. Ne dit-on pas que tous les moyens sont bons pour parvenir à ses fins ? L’illustration a été donnée le vendredi 17 février dernier par la déclaration du Groupe des négociants internationaux (GNI). «Le GNI note avec satisfaction que les concertations menées avec le gouvernement et le Conseil de Café Cacao (CCC) ont permis d’aboutir à des compromis satisfaisants pour chacune des parties, et que par conséquent, les membres de sa corporation décident dès demain vendredi 17 février de débuter les ventes par la messagerie».


A la vérité, depuis son lancement, le mardi 31 janvier dernier, le système de vente anticipée à la moyenne ne donne pas les résultats estimés et aucun indice n’indique une amélioration. La vente anticipée étant un élément important dans la mise en œuvre de la réforme, le gouvernement a trouvé opportun de tout accorder au GNI pour mettre toutes ses chances de son côté.


C’est ainsi que «Alassane Ouattara, le Comité café-cacao et le gouvernement» ont offert sur un plateau d’or toute la filière café-cacao au GNI en se faisant laxistes sur les points-clés de la réforme. Notamment le barème de coûts, les soutiens et reversements, la cession aux transformateurs du cacao appelé hors norme, cession de l’excédent physique à un opérateur. Toutes leurs récriminations ont été satisfaites les yeux fermés. Le GNI peut donc remercier «Son Excellence le Président Monsieur Alassane Ouattara, le Gouvernement Ivoirien et le Conseil de Café Cacao (CCC) (…) Le GNI réitère son soutien à Son Excellence le Président Monsieur Alassane Ouattara et au gouvernement Ivoirien pour cette réforme de la filière qui, nous le pensons honnêtement, va servir les intérêts des producteurs ivoiriens ».


Pourquoi ce laxisme envers le GNI ? C’est que le GNI n’est pas un simple et banal sigle. Derrière se cachent Armajaro négoce, Touton, Cocaf ivoire (groupe noble), Zamacom (groupe Ecom), Coexci, Novel, Cipexi (groupe Continaf), Sucden. C’est un groupe d’exportateurs dont un seul tire le peloton : Armajaro negoce, société spécialisé dans le négoce de cacao, et dont le directeur Afrique est depuis quelques années Loïc Folloroux, le fils de Dominique Ouattara.


Alors que les autres acteurs de la filière s’activent pour une gestion transparente de la filière au profit de tous, voilà comment la filière café-cacao est gérée. Avec pour finalité le point d’achèvement.

 

J-S Lia

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:50

Horrible a été le spectacle que Missiadjé Orsot Albert a servi à ses concitoyens, à Moutcho ( Agboville). Dans la nuit du mercredi 8 février 2012, il s'est suicidé. De fait, nous disent nos sources, il y a de cela 17 ans que Missiadjé, parti à l'aventure, n'a pas remis les pieds sur la terre de ses ancêtres.

 

Abandonnant parents, amis et, surtout, sa concubine et leurs trois enfants. Et ce long silence qui s'apparente à la mort, a même poussé les plus sceptiques à organiser ses funérailles.

 

Mais voilà que suite au décès de la fille de celui qu'il considère comme son père, Missiadjé débarque contre toute attente au village. Un accueil des plus émouvants lui est réservé. Cependant, depuis son retour, il n'a d'yeux que pour Rosalie, sa concubine qu'il a abandonnée. Malgré la vie conjugale qu'il a scellée lors de son exil et de laquelle sont nés quatre autres enfants, il multiplie les démarches en vue de raviver l'amour perdu.

 

Rosalie, elle, reste prudente. Vu qu'elle a profité de la longue absence de son Albert, pour se faire une nouvelle vie amoureuse. Mais, la patience, Albert n'en a cure. Le mercredi 8 février 2012, lorsqu'il se rend au domicile de son ex-femme, Missiadjé ne passe pas par quatre chemins pour soutenir qu'il va se suicider, si la mère de ses trois gosses continuait de résister à sa volonté de reconquête. Ce qui, au dire de Rosalie, lui donne la chair de poule.

 

Elle part solliciter de bonnes volontés pour ramener Albert à la raison. Trop tard. Aux environs de 22h, une détonation assourdissante se fait entendre. Elle vient altérer la délirante clameur des villageois qui savouraient, à sa juste mesure, la victoire des Éléphants qui venaient à l'instant de se qualifier pour la finale de la Can 2012. De nombreux villageois se déportent au domicile de Missiadjé.

 

Ce dernier, affalé dans une chaise, l'orteil encore sur la détente du fusil de calibre 12, vient de se faire exploser la tête. La cervelle éparpillée tout autour de lui. Le lendemain, jeudi 9 février 2012, il a été inhumé.

Célestin KOUAME
( A Agboville)

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:45

 

Ils sont tous pointés du doigt. Les combattants de tous bords sont accusés par une Ong ivoirienne d`avoir commis des viols et crimes souvent en rapport avec l`origine ethnique ou l`appartenance politique. Dozos ( chasseurs traditionnels), miliciens, ex-Fds, Frci (Forces républicaines de Côte d`Ivoire), tous sont accablés par le rapport d`enquête publié par l`organisation des femmes actives de Côte d`Ivoire (Ofaci) relativement aux violences post-électorales.

 

Dans ce document, intitulé « Violences faites aux femmes durant la période post-électorale de novembre 2010 à mai 2011, Côte d`Ivoire », l`Ong épingle, sans distinction, tous les combattants qui ont perpétré des exactions sur les femmes. 766 femmes au total ont été répertoriées dans 16 localités du pays.

 

Sur ces 766, 129 ont été tuées. Le plus fort taux de pertes en vies humaines a été enregistré à Duékoué, soit 34,11 %.

 

Par ailleurs, 71 femmes de l`échantillon ont été victimes de viols. La commune de Yopougon détient le plus grand nombre de viols, soit 52, 11 %. « Les jeunes filles, les femmes mariées, les femmes âgées, tout âge confondu, ont été violées par des hommes en armes et d`autres groupes de personnes pro-Gbagbo ou pro-Ouattara »(p 6), chargent d`entrée les auteurs du rapport.

 

Et de pointer un doigt accusateur sur Dozos, miliciens, ex-Fds, Frci. S`agissant des Dozos, voici ce dit le rapport : « Les dozos font partie des forces supplétives ayant soutenu les Frci lors de l`offensive générale lancée dans l`ouest du pays, le 28 mars 2011. Composés de chasseurs traditionnels, c`est une confrérie qui se caractérise par le port d`une tenue surmontée d`amulettes et de gris-gris « dotée » d`un pouvoir mystique. Soutenues par les dozos, les Frci ont conquis en trois jours, la quasi-totalité du pays qui était encore aux mains des Fds.

 

Dans les jours qui ont suivi, les dozos ont perpétré des violences, notamment des abus sexuels, des violences physiques et des pillages et destruction de biens matériels, au dire de certaines victimes »(p 20). Toujours à propos des Dozos, le document assène : « Outre la commune de Yopougon, les victimes des communes d`Abobo et de Guiglo témoignent avoir été violées par des Dozos, des hommes en treillis non identifiées et d`autres personnes »(p 25).


DES FAITS ACCABLANTS


Rapportant le témoignage d`une victime de 12 ans, l`enquête indique que ses parents ont soutenu « qu`elle a été violée par des Dozos le 10 avril à Bedi Boizon », dans la commune de Guiglo »(p 26). Comme les Dozos, les miliciens pro-Gbagbo et les Frci sont accusés d`avoir perpétré eux aussi des viols et crimes ethniques : « Certaines victimes, notamment celles de la commune de Yopougon qui a enregistré le plus fort taux de viol, déclarent avoir été violées par des miliciens, des Frci, soit pour leur appartenance politique (Rhdp), (Lmp) ; soit à cause de leur groupe ethnique »( p 25).


Concernant spécifiquement les miliciens pro-Gbagbo, les rapporteurs ont fait le constat suivant : « Des groupes de milices violents vont s`illustrer de façon cruelle les derniers jours précédant la fin du régime de Laurent Gbagbo. Se livrant à des assassinats en masse, des viols à motivation ethnique, ils vont lancer dans leur sillage des morts et des blessés par centaine, des femmes et filles violées et brisées, des maisons détruites et pillées »( p 25).

 

Et pour appuyer ces accusations, l`Ong rapporte le témoignage d`une victime de Yopougon : « Le 12 avril, lorsque l`ancien président Gbagbo a été arrêté, les miliciens sont venus au sein de mon quartier, Sogefiha, et ont dit que toutes les femmes doivent subir la guerre parce que ce sont nos frères qui sont rebelles et que ce sont ces derniers qui ont contribué à l`arrestation de Gbagbo ( je suis de l`ethnie dioula). Parmi eux, il y avait des femmes et l`une d`entre elles m`a menacé en disant : si tu ne te laisse pas faire, je vais te tuer, je te connais très bien au marché. Ils m`ont par la suite violée, ils étaient au nombre de 3 hommes ».

 

Les Frci non plus ne sont pas épargnées, ce passage du rapport est sans équivoque sur les exactions auxquelles elles se sont livrées : « Les violences perpétrées à l`égard des femmes par les Frci ont été enregistrées lors de leur offensive générale contre les Fds dans certaines localités de l`intérieur du pays (Duekoué, Guiglo, Zouan-hounien) et Abidjan. En effet, l`arrivée des Frci a provoqué de nombreux actes de violences et abus. Dans l`Ouest de la Côte d`Ivoire, les soldats des Frci s`en sont pris aux pro-Gbagbo, en leur faisant subir des traitements atroces. Au cours de ces représailles, des femmes et des jeunes filles ont été violées, des maisons pillées et incendiées sur leur passage. De nombreux habitants ont fui en prévision ou à l`arrivée des Frci dans les villages. Les actes de violence des Frci s`intensifient au cours des offensives de Cocody, d`Adjamé, d`Abobo et de Yopougon. Au cours des opérations de ratissage, les maisons ont été fouillées et vidées de leur contenu. Des violences sexuelles ont été commises lors de ces actions de ratissage, profitant de cette situation d`insécurité. » (pp 19-20).

 

Selon le rapport, les femmes victimes de viol durant la guerre post-électorale portent encore les séquelles de ce traumatisme. L`enquête note notamment que « certaines sont exposées au syndrome traumatique du viol se manifestant par des réactions émotionnelles : les troubles de mémoire, les sentiments de peur, de colère et d`anxiété se traduisant par des pleurs, des rires et des agitations ».

Assane NIADA

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:40

Pour témoigner sa gratitude à notre organe pour son traitement de l`information dans la crise qui l`opposait à certains militants du Pdci, le président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d`Ivoire( Jpdci), Kouadio Konan Bertin (KKB), a rendu une visite de courtoisie à la rédaction de Soir Info, le lundi 20 février 2012.

 

« J`ai été l`objet d`attaques gratuites et vous avez volé à mon secours. Plusieurs journaux m`ont soutenu, mais Soir Info m`a permis d`avoir voix au chapitre, pour que je ne sois pas décapité. Je suis venu vous exprimer ma reconnaissance », a dit KKB. Dans le franc parler légendaire qu`on lui connaît, il a saisi cette occasion pour réaffirmer davantage sa vision du combat qu`il mène dans son parti.

 

« Pendant plus de dix 10 ans, j`ai démontré qu`un jeune, les mains nues, ne serait-ce que parce qu`il a des convictions, peut défendre une position dans la fidélité jusque dans la défaite ». C`est pourquoi, a-t-il averti, les actions de ses détracteurs ne pourront point freiner son engagement, ni l`expression de ses convictions politiques. « Personne ne réussira à me faire taire. Si on cherche à me faire peur, à me faire taire, alors qu`ils sachent qu`ils se sont trompés de cible. Il faut qu`on sorte le débat de là où on veut l`installer, c`est-à-dire que je m`attaque à Bédié, pour en faire un débat sain ». Ce qui sera dans l`intérêt de la Côte d`Ivoire, a-t-il relevé. Car selon lui, le Pdci qui n`a pour vocation que de gouverner ce pays doit avoir une bonne santé. « Quand le Pdci se porte bien, la Côte d`Ivoire se porte mieux, et nous faisons tout en sorte que le Pdci se porte bien » a-t-il poursuivi.

 

Son message, tel que relayé par la presse notamment par notre organe, KKB a admis qu`il a eu l`adhésion « de tous les militants dignes de ce nom et qui n`ont pas faim. Et ce ne sont pas les propos de Bédié qui me diront le contraire ». Le président de la Jpdci qui a dit être « jaloux » de sa liberté de pensée, de parole, d`action, d`aller et venir, s`est voulu intransigeant : « Personne ne pourra me comprimer cette liberté. Je suis en quelque sorte la bouche des malheureux ; qu`on ne cherche pas à fermer ma bouche. C`est par respect pour certaines considérations traditionnelles qu`on ne parle pas, sinon...».

 

Il s`est offusqué de ce qu`on prétend qu`il est manipulé. « Pourvu que quelqu`un veuille émettre une idée, c`est qu`il y a forcément quelqu`un derrière. En 1999, j`étais encore plus jeune, sans aucun statut et j`ai ramé à contre-courant quand le Pdci s`est réuni pour mettre Bédié en congé. A cette époque, je n`étais pas manipulé !», a-t-il ironisé. A en croire le jeune député de Port-Bouët, le grand déballage, il le réserve pour sa rentrée politique qu`il entend effectuer le 17 mars 2012.

 

« A la rentrée politique, on passera à une autre phase. J`invite tous les Ivoiriens à venir, car c`est dans l`intérêt de la Côte d`Ivoire » , a-til dit. Au nom de Soir Info, le Directeur de publication, Coulibaly Vamara, a félicité KKB pour son acte de reconnaissance car « ce n`est pas toujours que nous recevons des personnes qui viennent nous voir pour nous dire merci ». Aussi, a-t-il promis, que conformément à sa ligne éditoriale, Soir Info sera toujours « la voix des sans-voix ».


César DJEDJE MEL (Stg)

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:39

Le 18 Février 1992 reste une date historique pour le Front Populaire Ivoirien de Laurent Gbagbo et pour  l’ensemble des démocrates ivoiriens.  Chaque année, cette journée qui, selon les initiateurs, marque la fin d’une époque et le début d’une autre, est commémorée en Cote d’Ivoire. Mais les cérémonies de 2012 ont eu un caractère particulier avec l’irruption le 11 Avril 2011 de  Dramane Ouattara au sommet de l’Etat de Cote d’Ivoire.


Le 18 février 2012 a donc été commémorée a  travers le monde et essentiellement dans les pays ou se sont refugiés ou incarcérés des acteurs clés de cet évènement. Ainsi, du Ghana aux Etats-Unis d’Amérique, en passant par la Cote d’Ivoire, La Haye etc…, les démocrates ont raconté l’histoire de leur pays à ceux qui en savent peu et surtout à tous ceux qui n’étaient même pas encore nés au moment ou Ouattara tentait, pour la première fois, de porter un coup fatal à la jeune démocratie ivoirienne.


A Accra, au Ghana, les exilés n’ont pas failli à la tradition malgré le décès, la veille, de leur camarade Jean Baptiste Diagou Gomont, Maire de la commune de Cocody. Dr Assoa Adou a saisi cette occasion pour rendre un hommage appuyé au nom de la Coordination FPI en exil à son camarade de lutte avant d’ouvrir la série de témoignages poignants et édifiants des ministres Ahoua Don Mello et Nyemien Messou et de l’Ambassadeur Raymond Koudou Kessié. Ces témoignages ont permis à l’assemblée d’être rassurée que l’homme qui avait donné l’ordre d’éliminer physiquement Gbagbo Laurent, alors Secrétaire General du FPI, est bien Alassane   Dramane Ouattara, premier ministre de Houphouët. C’est aussi au cours de cette cérémonie que l’on apprendra que ceux qui devaient mettre en exécution cet assassinat sauvage se nommaient Robert Guei et le capitaine Deto Letho. 


Le 18 février 1992 est à cet effet la date de la première tentative de l’assassinat de la démocratie en Côte d’ Ivoire par Dramane Ouattara, ont soutenu les trois orateurs du jour. 19 ans plus tard, l’histoire se répète; Cette fois, avec l’aide de la France, Ouattara réussi son coup le 11 Avril 2011. Le même jour Gbagbo est à nouveau arrêté par Ouattara et déporté sept mois plus tard à la Cours Pénale Internationale de La Haye pour des soi-disant crimes contre l’humanité qu’il n’a pas commis.


Les membres de son gouvernement et ses proches  collaborateurs composante essentielle de l’élite intellectuelle ivoirienne sont contraints à l’exil ou emprisonnés. Sur place, en Côte d’Ivoire, ceux qui n’ont pas pu fuir sont maintenus dans une résidence surveillée qui ne dit pas son nom sous le regard vigilant d’une milice tribale dénommée FRCI. Sans le dire officiellement pour ne pas gêner ses soutiens extérieurs, le gouvernement Ouattara prohibe toutes activités politiques de l’opposition. Ainsi, toute tentative de rassemblement des militants de l’opposition est réprimée dans le sang  par les FRCI appuyés par les militants du RDR parti de Ouattara. Ce fut le cas a Yopougon, Koumassi, Marcory, Dabou, Bonoua, etc...


Dans des discours fidèles à l’histoire et dans un franc parler qu’on leur connait, les ministres Nyamien  Messou, Ahoua Don Mello et l’Ambasseur Koudou Kessie se sont succédés au podium pour présenter les faits, riens que les faits au nombreux public à la recherche de la vérité historique.


Pour M. Nyamien Messou, « les évènements de 18 février 1992 ressemblent trait pour trait à ceux du 6 février 1949 ». M. Etienne Djoman, militant du PDCI, qui avait annoncé son desampparentement d’avec le PDCI du fait de l’alliance de ce parti avec le parti communiste français décide de créer son propre parti, le parti Eburnien de Côte d’Ivoire. Le 6 Février 1949, il organise un meeting pour rendre public la décision de sa rupture avec le PDCI. L’administration coloniale en profite pour réprimer dans le sang la manifestation et procède à l’arrestation systématique de tous les cadres du PDCI à partir  d’une liste préétablie, comme ce fut le cas du FPI le 18 Février 1992, précise l’orateur.


M. Messou ajoute que « c’est à partir de cette date que Houphouët, vu au départ comme grand combattant de la liberté, porte flambeau de la lutte émancipatrice, est rentré dans les rangs et par la suite  s’est associé aux différents ajustement de la politiques coloniales de la France contre les intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique ».


Pour le ministre Don Mello, l’attaque du campus de Yopougon qui a occasionné la marche du 18 Février 1992 a été précédé par le soi-disant complot diabolique de Jacqueville du 17 et 18 mai 1991 organisé par Marcel Ette et Martial Ahipaud pour renverser le gouvernement Ouattara. C’est donc selon le gouvernement Ouattara d’alors pour tuer dans l’œuf cette tentative de déstabilisation du régime Houphouët/Ouattara que l’expédition punitive de la cité universitaire de Yopougon a été organisée.


Quand à l’Ambassadeur Koudou Kessié, l’occasion lui a été donnée pour reconnaitre les faiblesses de la diplomatie ivoirienne. Il a mis en avant la nécessité de redéfinir cette partie de la politique du Front Populaire Ivoirien pour les futures batailles. Il n’a pas manqué de rappeler que les états n’ont pas d’amis, mais des intérêts. C’est donc autour de ces intérêts que se tissent les amitiés entre les Etats, a-t-il conclu.


Dans sa déclaration de clôture de la cérémonie,  le Dr Assoa Adou, après avoir  félicité les intervenants a exhorté les uns et les autres à la cohésion et à la discipline au sein de la grande famille FPI/ CNRD, car soutient-il, c’est à ce prix que la Cote d’Ivoire et l’Afrique toute entière seront libérées.


C’est dans une ambiance fraternelle que la cérémonie commémorative des évènements du 18 Février 1992 s’est déroulée à Accra au Ghana. A la fin de la rencontre, la direction de la Coordination FPI en exil conduite par son président Dr Assoa Adou s’est rendu au domicile de la famille de Gomon Diagou pour lui présenter officiellement les condoléances de la famille FPI en exil.

Correspondance Particulière de
Arsène DOGBA

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:29

Il y a des Etats qui n’en sont pas. Il ne suffit pas que vous ayez quelqu’un qui se prévale du titre de chef d’Etat pour penser vivre dans un Etat. Quelqu’un a même eu la réaction appropriée en répondant à un autre qui s’inquiétait du fait que Dramane Ouattara était en train de mettre le pays à sac : « on est déjà dans la m…, je me demande si les Ivoiriens retrouveront un véritable pays après le passage de Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire.»

 

Voilà une personnalité qui, après avoir animé les Programmes d’Ajustement Structurels au FMI, s’est découvert des talents de politicien capable de faire remonter un pays du gouffre! Enfermé dans l’univers du banquier, il a pensé qu’il lui suffisait de promettre des pluies de milliards pour que le peuple accourt.

 

Quand il s’est rendu compte que le matériel n’attire que les pauvres d’esprit et non la grande majorité des Ivoiriens dont la conscience politique est affirmée, il a alors choisi de les contraindre à défaut de convaincre.

 

Et ceux qui hier ont fait le sale boulot pour la gloire du prince, en sont aujourd’hui résolus à faire du «pay yourself (paye toi, toi-même)» Les voilà, même en tant que FRCI, organiser ouvertement des attaques systématiques et dire à qui veut l’entendre que le régime leur doit et ne les paie pas.

 

Ce qui s’est passé la semaine dernière à Azaguié n’est rien d’autre qu’une marche de la descente aux enfers des Ivoiriens. Parce que le temps est venu de payer à notre nouvelle "Force Républicaine de Côte d’Ivoire" le prix de "notre choix" politique.

 

Si Dramane Ouattara, comme un véritable politique, avait été soucieux du bien être du peuple ivoirien, on lui aurait fait la morale. Mais hélas, mille fois hélas !

Joseph Marat

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:23

( L'elephant Déchaîné ) Que se passe-t-il au Ministère des Affaires Etrangères ? Depuis quelques jours, des plaintes et complaintes provenant de ce département parviennent aux oreilles de « L’Eléphant ».

 

Certes, la loi du silence est la donne la mieux partagée dans ce ministère mais en tendant bien l’oreille et en fouillant un tout petit peu dans quelques «poubelles », le quadrupède a pu mettre la main sur quelques raisons qui poussent des travailleurs de ce ministère à se plaindre.

 

C’est que depuis l’arrivée de l’ancien premier ministre Daniel Kablan Duncan à la tête de ce département, un certain nombre de choses ne semblent pas tourner très rond. Plus de 40 diplomates dont 21 ambassadeurs ont été rappelés et se tournent les pouces depuis plusieurs mois à Abidjan, sans savoir ce qu’ils doivent faire. Ils sont payés à ne rien faire. Alors qu’il a annoncé pour le mois de janvier ou tout au plus pour le début de ce mois de février la mise en route du mouvement diplomatique, à ce jour rien n’est venu concrétiser dans les faits, cette annonce qui pourtant avait provoqué une immense joie le vendredi 20 janvier dernier lors de la présentation de vœux des travailleurs de ce ministère à leur patron.

 

Signalons au passage que ce mouvement qui devait avoir lieu en 2010 et 2011 n’a pu se faire pour des raisons diverses et notamment à cause de la crise post-électorale. Toutefois, selon nos informations, le crédit nécessaire pour la reprise de ce mouvement a été mis en place depuis décembre 2011 et c’est ce qui avait permis au ministre de faire son annonce.

 

Mais peut-être que l’argent a été repris par le ministère de l’Economie et des Finances entre-temps pour financer l’appel d’offres d’Anne Ouloto ? Autre chose, le ministre, en violation de l’article 16 du décret N°2011-468 du 21 décembre 2011(décret pris donc par Ouattara) fixant les modalités d’application de la loi N°2007-669 du 27 décembre 2007 portant statut du Corps diplomatique, a fait nommer dans les fonctions de Directeur de Cabinet, l’ancien ministre et fidèle parmi les fidèles d’Henri Konan Bédié, Ahoua N’Doli Théophile. Article 16 : «Ont vocation à occuper les fonctions de directeur de Cabinet, les Ambassadeurs qui sont membres du Corps Diplomatique. Ils doivent avoir exercé des fonctions de directeur d’Administration Centrale». Voilà qui est clair. Le directeur de cabinet étant nommé par décret du chef de l’Etat sur proposition du ministre des Affaires Etrangères, on devrait en déduire que le chef de l’Etat ne respecte pas ses propres décrets ? Ahoua N’Doli Théophile a-t-il été déjà Ambassadeur ? A-t-il déjà exercé les fonctions de directeur d’Administration Centrale ?

 

Difficile de répondre par l’affirmative à ces interrogations. Ministre du développement industriel de 1996 à 1999 sous Bédié, il sera par la suite conseiller du gouverneur de la BCEAO. A moins qu’il ait bien caché cette partie de son CV, Ahoua N’Doli n’a pas encore été diplomate, encore moins Ambassadeur. Mais sans doute sommes-nous mal informés. Autre-chose, le ministre Duncan a fait de son Directeur de Cabinet, la deuxième personnalité dans l’ordre hiérarchique du ministère en lieu et place du Secrétaire général.

 

L’on dit dans les couloirs du ministère que l’actuel Sg Beket Dassis, n’en fait pas une histoire. Sans doute en raison de l’âge du Directeur de Cabinet ? Le directeur de cabinet qui est devenu en quelque sorte l’alpha et l’oméga du ministère des Affaires Etrangères, a recruté, selon nos informations, sa nièce, professeur licenciée des Lettres (Allemand) qu’il a fait bombarder au poste de Directrice des Ressources Humaines. Elle se nomme N’dolly épouse Ayé Ahissa Marie-Antoinette. Et elle a pris service le 16 janvier 2012 pour le grand bonheur du ministère des Affaires étrangères.

 

Pourtant Kandia est à la recherche d’enseignants. Sans doute que pendant le mouvement diplomatique qui arrive, elle se retrouvera dans une Ambassade de la Côte d’Ivoire à l’extérieur et de préférence en Europe ? On dira alors merci qui ? La Côte d’Ivoire continue donc d’étonner le monde. Plus personne ne respecte les textes en vigueur !


Daniel Sovy

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