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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 13:23

Les populations de Zatta, localité située à une dizaine de kilomètres de Yamoussoukro, ont vécu des moments particulièrement difficiles dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 janvier 2012. Le village a été attaqué par des individus en treillis militaires. La note laissée par ces derniers est très lourde. Une caisse d’or d’une valeur inestimable, des téléphones-portables et la somme de 720 000 F Cfa ont été emportés.


Selon les informations en notre possession, c'est aux environs de 2h du matin que les malfaiteurs, au nombre de neuf, assiègent le village. L’une des principales boutiques de la bourgade est prise pour cible.

 

Le gérant, un Mauritanien, est dépouillé de tous ses fonds. Cap est ensuite mis sur le domicile d’un patriarche, le vieux Sombo. Et c’est là que les malfrats font la plus grosse affaire. Ils y font main basse sur une caisse d’or d'une dizaine de kilogramme et propriété de tout le village.

 

Après l'assaut qui a duré 2 heures environ, les gangsters quittent les lieux. Une enquête est ouverte, en vue de mettre la main sur les auteurs et les complices éventuels de cette attaque. 

 
Camille SIABA

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 13:04

Ils ont marqué chacun à son niveau, la vie de l’armée (dans son ensemble) en Côte d’Ivoire. Les généraux Philippe Mangou, Edouard Tiapé Kassaraté et Mathias Yamouin Doué. Aujourd’hui, ces trois officiers généraux de l’Armée et de la Gendarmerie, ne sont plus sous les feux de projecteurs et ne ‘’commandent’’ plus.

 

Ils n’ont pas pour autant coupé avec le nouveau régime en place depuis le 11 avril 2011.

 

Mieux, nos sources sont formelles, ces hauts cadres de l’armée, ne sont pas inactifs aux côtés du régime Ouattara qui se démène pour ramener la sécurité sur l’étendue du territoire ivoirien, et au niveau des frontières. Le général de division Mathias Doué était en exil depuis novembre 2004 après l’échec de ‘’l’opération Dignité’’ lancée par le régime Gbagbo pour mâter l’ex-rébellion.


Rentré en Côte d’Ivoire après la chute de l’ex-président Laurent Gbagbo en avril 2011, l’ancien chef d’état-major (Cema) des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci) est régulièrement consulté sur les questions sécuritaires par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, et le premier ministre-ministre de la défense Guillaume Soro. Il est en contact permanent, a-t-on appris, avec le général Gueu Michel qui est le chef d’état major particulier du chef de l’Etat.


En ce qui concerne le général de corps d’armée, Edouard Tiapé Kassaraté, il bénéficie de la sympathie du président de la République qui, dit-on, compte encore sur lui pour conscientiser et redresser la Gendarmerie nationale. L’ancien commandant supérieur de ce corps d’élite, sans bruit, conseille et oriente son successeur, le général Kouakou Gervais. Bénéficiant encore de la sympathie des gendarmes, le général Kassaraté ne ménage aucun effort pour sensibiliser ses anciens administrés à la discipline et au respect des nouvelles autorités. Le général quatre (4) étoiles, faut-il le rappeler, a participé aux travaux de la Commission de redressement des grades dans l’armée, créée il y a quelques mois par le président de la République. Cette commission a rendu son verdict. Quant à l’ancien chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (Fds), le général de corps d’armée, Philippe Mangou, il n’a pas rompu les amarres avec le régime en place.


De nouvelles missions


Comme Kassaraté son égal en grade, Philippe Mangou est consulté par le président Ouattara et le premier ministre Soro dans le cadre de la mise en place de la nouvelle armée. L’ex-Cema est en étroite collaboration avec son successeur, le général de division Soumaïla Bakayoko avec qui, il a travaillé à la réunification de l’armée dans le cadre du Centre de commandement intégré (Cci) alors mis en place par l’Accord politique de Ouagadougou (Apo). Le général Mangou, dans la discrétion, mène des missions de bons offices auprès des ex-Fds qui ont pris leur distance ou qui hésitent à collaborer sincèrement avec l’actuel pouvoir. Mangou et Kassaraté s’étaient désolidarisés de l’ancien chef de l’Etat pendant la crise armée post-électorale, et ont fait allégeance au président Ouattara après la chute de Laurent Gbagbo.


Le général Mathias Doué qui en voulait au régime déchu, n’a pas attendu pour regagner la Côte d’Ivoire et se mettre immédiatement à la disposition du nouveau pouvoir. Aujourd’hui, les trois généraux continuent de percevoir normalement leur salaire. Nos sources indiquent qu’il prendront une part active au niveau de la tenue des assises des armées annoncées par le chef de l’Etat, le jeudi 12 janvier 2012, lors des vœux de nouvel an au Palais présidentiel au Plateau. Après ces assises, ils pourraient se voir confier de nouvelles missions relatives à la formation à l’extérieur, des officiers et sous officiers des Frci, de la gendarmerie et même de la police nationale.


BAMBA Idrissa

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 13:01

Les feux de signalisations ou feux tricolores qui régulent la circulation sont en panne. L’Agence de gestion des routes (Ageroute) approchés, n’a pas hésité à donner des explications sur «l’état de santé» du dispositif qu’on trouve à de grands carrefours, aussi bien sur le réseau routier urbain à Abidjan qu’à l’Intérieur du pays. Notamment à Yamoussoukro, Daloa, Bouaké et Korhogo.

 

A ce jour, l’Etat qui a confié l’entretient de ces équipements à des prestataires de services doit à ces derniers, 3 à 4 milliards de Fcfa. Selon Kacou Kouamé Augustin, chargé des opérations de signalisations et de sécurité routière à l’Agéroute : «En Côte d’Ivoire, les raisons des pannes qui touchent une bonne partie de nos 270 sites équipés sont nombreuses. Ces équipements sont soit détruits par les accidents de la circulation soit par des actes de vandalisme de la part de certains individus qui enlèvent les disjoncteurs et autres accessoires sur nos coffrets qui contiennent des équipements électroniques délicats dont il faut prendre soin en terme de suivi au quotidien».

 

Et d’ajouter : «Pour mieux les suivre, on a passé des marchés avec des opérateurs économiques spécialisés pour des travaux de maintenances. Malheureusement, la gestion de notre parc a été entravée par le fait que ces équipements sont détruits par des accidents de la circulation et à la suite des actes de vandalisme comme nous l’indiquions plus haut. Ces dernières années, nous avons eu une proportion très importante de casses, surtout durant la crise post électorale. Car pris pour cibles par certains manifestants. Sans oublier l’âge très avancé de ces installations avec une moyenne de 20 ans et les effets des pluviométries abondantes de ces dernières années. Aussi, les budgets n’arrivent plus à couvrir les charges d’entretien. A toutes fins utiles, il est bon de savoir que l’entretien d’un dispositif de feux tricolores à un carrefour coûte en moyenne trois millions de Fcfa par an. Il faut que les ivoiriens apprennent à respecter les équipements qui nous appartiennent tous».

 

Pour relancer la machine, un plan spécial de remise à niveau du fonctionnement normal a été mis en route. Ce plan concerne toutes les installations qui ont été moins  touchées et le remplacement des équipements saccagés. Un cabinet de consultants a été commis pour un projet de rénovation complète des équipements en matériel de dernière génération pour les 25 prochaines années.

 

«En attendant, nous mettons progressivement en marche les feux de signalisation qui sont en panne. Mais c’est à Adjamé que nous rencontrons le plus de problèmes» indique-t-il. En ce qui concerne l’apurement de la facture des prestataires de services et maintenances, la Direction générale du Fonds d’entretien routier (Fer) indique qu’il y a de bonnes nouvelles pour les opérateurs économiques concernés, dans le cadre des allocations de crédits budgétaires pour l’exercice 2012. 

 
Bamba Mafoumgbé (bamaf2000@yahoo.fr)

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:57

Les nouvelles qui nous parviennent des villages aux alentours de la ville de Sassandra, font état d’une saga menée depuis plus d’une semaine dans la région par les Dozos. Selon les informations qui nous parviennent, un important «contingent mobile»  de Dozos parcourt actuellement les villages et campements de Sassandra pour proférer des menaces aux chefs coutumiers et aux populations qu’on dit proches de Gbagbo.

 

Ces manœuvres d’intimidation, qui se soldent souvent par des coups et blessures sur les victimes, débouchent presque toujours sur des actes de racket des villageois ainsi que la confiscation de leurs biens et autres denrées alimentaires.

 

Tous ceux qui, à en croire les villageois,  ont le malheur de s’opposer à ces Dozos ou de dénoncer leurs dérives sont systématiquement passés à tabac, avec une rare violence. Si bien que des villages et des campements entiers se vident régulièrement.

 

Les habitants étant contraints d’abandonner leurs activités pour se réfugier pendant plusieurs jours dans les champs et forêts. Aussi interpellent-ils les autorités compétentes sur cette situation qui traumatisent les populations de la région de Sassandra.

K.K.M

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:53

 

A peine ébauchés, les nouveaux Accords de Défense dont l’un des volets essentiels était la formation des éléments de la nouvelle Armée a déjà du plomb dans l’aile.  

 
Ouattara qui n’est pas à une traîtrise près, veut déjà tourner le dos à son bienfaiteur Sarko le bref (il est à l’image de l’ex  Roi de France, Pépin le bref)  n’étant pas sûr de le retrouver aux affaires après l’élection présidentielle française ! Le grand manipulateur devant l’Eternel a essayé de s’aliéner vainement les services des Israéliens qui coopéraient avec le Régime du Président Laurent Gbagbo pour les écoutes téléphoniques et la formation des militaires.


 Devant le niet cinglant des Israéliens qui refusaient toute compromission avec un régime aussi tyrannique que sanguinaire, et, l’ingratitude étant l’apanage  des hommes sans foi, ni loi, Ouattara aux abois face à la détermination des Résistants et contradictions internes qui minent son aéropage hétéroclite de politicards et soudards criminels, va donc faire appel aux Américains pour prendre en main ses hordes de gueux qu’on veut présenter comme des soldats. 


Aussi compte tenu de la position géostratégique et géoéconomique de notre pays, ces derniers n’ont pas hésité un seul instant pour donner leur accord ; C’était une aubaine pour eux, une occasion de faire un véritable pied de nez  aux français qui se voulaient les maîtres  insatiables au niveau des affaires, reléguant les Américains aux portions congrues.


Selon des sources diplomatiques très introduites, ces derniers débuteraient leur formation probablement à la mi-février avec pour instructeur principal, leur unité d’Elite DELTA FORCE au grand dam des Français qui encore une fois se font « b… » au dernier moment tout comme ils se sont fait niquer par les Coréen sur   l’extension de la Centrale électrique d’Azito.


 En effet, au moment où le maître corbeau Fillon faisait des rauques aux belles sirènes brésiliennes, le renard Choi récoltait les fruits de sa traitrise en faisant attribuer le contrat à une société bien de chez lui, au détriment de  la française Alstom qui croyait tout acquis, même le contrat déjà  en poche. 


Vous comprendrez donc tout le sens de la visite inattendue d’Hilary Clinton, Secrétaire d’Etat Américain qui tout en interdisant à ses compatriotes de mettre le pied en Côte d’Ivoire,  classée au 3ème   rang des  pays les plus dangereux au monde.


 La guerre de positionnement stratégique à commencer. Marianne est la première victime. L’enjeu : les opportunités d’affaires et les richesses du sous-sol ivoirien.


 L’adversité des alliés d’hier quand il s’est agi du partage du  gâteau –butin de guerre a pris le dessus.


Au change, Sarko le bref et sa Marianne risquent de perdre gros.


Par exemple, ayant investi toutes les arcanes de la sécurité de Ouattara, ils risquent, après le passage de l’ogre américain, d’être éjectés  purement et simplement dehors pour éviter les conflits de compétence.


Les Nouveaux Accords de Défense risquent d’être renvoyés aux calendes  grecques, du moins pour ce qui est de leur application. 


Comme quoi la France reste et demeurera toujours l’appendice des USA.

D.F

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:46

(Xinhua)  Plusieurs organisations de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire (MUGEFCI) ont menacé jeudi à Abidjan de lancer dans les prochains jours une grève pour dénoncer le dysfonctionnement du système de santé de cette structure .

 
Pour le porte-parole d'un collectif des syndicats statutaires de la MUGEFCI Gnagna Zadi, ce dysfonctionnement émane du bicéphalisme qui prévaut depuis plusieurs semaines à la structure en charge de la gestion de la santé de tous les fonctionnaires de Côte d'Ivoire.


 "Il y a lieu de réfléchir sur les actions de terrain à mettre en œuvre pour attirer et amener les autorités compétentes à prendre les dispositions idoines", a noté M. Zadi.


  Celui-ci a ainsi appelé les fonctionnaires ivoiriens à une " mobilisation totale" en vue de s'approprier cette lutte.


 D'autres organisations de travailleurs de la fonction publique ont également appelé les autorités du pays à mettre fin à la crise qui secoue l'outil de prise en charge médicale des fonctionnaires.


Elles ont de leur côté annoncé des "actions d'envergure" allant jusqu'à un arrêt de travail général de tous les fonctionnaires et agents de l'Etat.


L'ancien directeur général de la Mugefci, Albert Yao Touré, et le président du conseil d'administration de la MUGEFCI, Holland Nda, se disputent depuis plus d'un mois la présidence de la Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d'Ivoire, créant un impact sur la gestion sanitaire des travailleurs de l'administration publique.


Chacune des deux bénéficie du soutien d'un certain nombre d'organisations du secteur, occasionnant un bras de fer qui s'est mué en imbroglio.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:41

Sur l’initiative de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), des experts Africains, réunis jeudi à Abidjan pour plancher sur l’impact de la crise financière européenne sur l’économie ouest africaine, ont abouti à la conclusion que cette difficile conjoncture pourrait avoir des répercutions sur l’économie régionale.


"Il ressort de notre analyse que la crise économique de la zone Euro et partant les crises financières dans les pays développés auront des effets plus ou moins mitigés sur les économies des pays de la CEDEAO, en raison de l’interconnections de l’économie mondiale", a déclaré, entre autres, M’Zué Félix, directeur de l’Unité économique de la CEDEAO.


La table ronde a été organisée par la CSCI, en partenariat avec l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de la Côte d’Ivoire (ANOPACI).

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:26

Mr JV Zinsou, ci-devant, ambassadeur ivoirien auprès de la Belgique et consorts, expert ivoirien en diplomatie et géopolitique, vient de nous enseigner, avec brio, il faut croire ou en tout cas l’accepter, une opinion sur les nombreux évènements politiques qui ont émaillés l’année mémorable qui vient de s’achever.

Certes, il concède que c’est une opinion plus personnelle qu’objective, mais il est impossible de ne pas y faire attention, tant elle interpelle par ces amalgames incroyables, ses contradictions nombreuses et surtout, le message qui le porte, comme pour donner une leçon aux pauvres esprits que nous sommes. Ce personnage connu dans notre pays pour ne valoir que par son lien avec son célèbre frère, lui-même adopté par feu Félix Houphouët Boigny, du fait de son mariage avec sa fille chérie, se lance dans un exercice réellement tendancieux et dangereux, aux antipodes des vraies aspirations des populations africaines en particulier et des population d’un groupe de pays récemment soumis aux diktats des puissances internationales, dans une logique de soumission que pourtant leurs peuples concernés, refusent résolument. Sauf à vouloir justifier de son allégeance à celui qu’il tente de magnifier, il nous semble bien difficile soutenir ces prétentions que l’ambassadeur Zinsou croit entrevoir dans les évènements de 2011 et ce, pour de nombreuses raisons.


Déjà, mettre dans la même catégorie Laurent Gbagbo et des personnalités aussi contestables que Saddam Hussein, Silvio Berlusconi, ou Benjamin Netanyahou semble bien trop forcé pour passer inaperçu. Car, Laurent Gbagbo n’a rien d’un sanguinaire à la Saddam, ni d’un hurluberlu à la Berlusconi, ni d’un farouche opposant à la paix tel Netanyahou. Car, tous les Ivoiriens et une majorité d’Africains le savent désormais, notre président n’a jamais organisé des camps de concentration ou l’extermination de populations entières pour une raison ou une autre. Laurent Gbagbo ne s’est jamais exhibé vulgairement comme en avait l’habitude Berlusconi, avec photos le montrant nu, accompagné d’amis de beuverie ou de débauche, comme cela se fait dans les cercles de vos préférences. On connait les débauchés dans ce pays. Même le parallèle primaire entre Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi ne peut résiste pas à la critique, tant le seul et unique point qui pourrait les lier est celui justement que notre expert en diplomatie ne semble pas comprendre des aspirations profondes du continent africain, la quête d’une véritable indépendance et d’une souveraineté réelle, qui lui donne voix au chapitre des débats concernant notre destin d’africains. A moins que lui n’en soit pas un, il serait quand même inique de voir dans une telle quête un quelconque motif de rejet de la part des populations de nos pays. Quant aux caractéristiques du Guide, Dieu Sait combien Laurent Gbagbo en est éloigné, et même l’ambassadeur le sait trop bien, lui qui tant profité de la légendaire générosité de Laurent Gbagbo, directement, à travers son frère aîné Simplice ou certains des collaborateurs du président ivoirien. On voudrait donc exprimer une opinion alimentaire qu’on ne s’y prendrait pas autrement, et le discrédit qu’il se porte à travers ces amalgames, montre bien que la démarche de l’homme n’a d’autre objectif. Il lui suffirait d’envoyer un « merci » simple et motivé à son bienfaiteur, au lieu de provoquer une polémique inutile, sur des évènements qui portent une honte profonde pour notre pays et un discrédit durable, si la situation restait en l’état ! Mais le plus grave est ailleurs, et ceci suffit pour l’aspect « insoutenable de l’être » que beaucoup de nos compatriotes élèvent aujourd’hui au rang de qualité, dont la trahison, la lâcheté et l’indignité des besoins bas de nos ventres qui nous confondent au point de vouloir justifier l’injustifiable. 


Car, franchement, qui en Côte d’Ivoire, hier, aujourd’hui comme demain, peut s’enorgueillir de voir un symbole comme la résidence officielle de président de la république de notre pays ainsi assiégée et bombardée par des forces étrangères et des mercenaires recrutés à prix d’or, dans le seul but de faire aboutir un coup d’état à bout de souffle ? « Rien n’est plus grandiose que la chute d’un dictateur » ? Peu d’entre nous seraient capables de défendre le contraire, assurément et notre combat à tous est certainement de  nous « indignés » contre toute forme de dictature et de lutter pour nos libertés fondamentales. Le tort du président Gbagbo ? L’ambassadeur nous en propose une lecture que nous ne saurions interroger, car elle est pathétique et certainement plus subjective que la démarche et les motivations de Laurent Gbagbo lui-même. Laurent Gbagbo aurait « oublié des points essentiels de ce monde », en particulier qu’il y est « risqué d’humilier les grandes puissances » ? Mais, Mr l’ambassadeur se rend-il compte au moins de la profondeur de ces propos et de ce qu’en définitive, c’est bien cela l’objet de la posture de Laurent Gbagbo et de tous ceux qui partagent ses idées, tant en Côte d’Ivoire qu’à travers le reste de l’Afrique et même au-delà ? Mr L’ambassadeur veut-il ainsi prétendre que dans ce monde qu’il connaît si bien, nous serions dans une sorte de système, de caste, où les uns auraient tous les droits les plus incontestables, pendant que les autres n’auraient que le droit de subir, de se soumettre et d’ignorer qu’ils ont une dignité à défendre ? Mr l’ambassadeur, même dans ce qu’il reste des sociétés encore moyenâgeuse fortement protégées, comme celles de l’Amazonie en Amérique du Sud, les droits et les devoirs sont partagées équitablement et que chacun a droit à la parole. Même dans un monde où la persistance de la colonisation demeure, comme un gage de survie des plus puissants, les plus faibles comptent quelque peu dans la chaîne de survie de l’ensemble, pour la prospérité de tous. Votre logique forcée tend à opposer des individus pour des questions d’états, quand notre posture, celle de Laurent Gbagbo se nourrit de principe et rejette la soumission d’esprits libres et engagés pour notre prospérité. Pour vous, il suffit que votre intérêt soit satisfait pour que tout le monde trouve son compte, alors que pour nous, il faut que l’ensemble soit privilégié pour que l’individu trouve la voie de sa prospérité. Se battre contre la domination n’est pas une insulte, ni un défi, c’est un devoir et même une obligation, quand on a la responsabilité de la vie d’une collectivité. 


La « vie politique est (certainement) surtout un rapport de forces, un sport (sic !) où l’on peut périr » ? Que non,  grand Dieu, la politique n’est ni un sport, ni une activité qui expose la vie, ni celle de celui qui s’y engage, ni celles de ceux pour lesquels il s’y est engagé ! Admettre cela, c’est concéder, de guerre lasse et en désespoir de cause que nos pays ne réaliseront jamais le vœu, l’aspiration de vivre dans sous une démocratie paisible, où on débat des idées plutôt qu’on ne compte les vies qu’on y laisse. On comprend dès lors Mr Zinsou, pourquoi des gens comme vous n’ont jamais le courage de se prononcer, sauf lorsqu’il leur est garanti un certain pouvoir. On comprend désormais pourquoi des individus aux qualités surfaites comme vous n’arrivent à prospérer que dans l’indignité de la main tendue et du copinage mesquin et hypocrite. On comprend enfin pourquoi des personnes comme vous ne savent que jazzer dans les salons, mendier pour obtenir des avantages et se vautrer sous des draps de débauches pour leurs plaisirs inavouables. 


L’année 2011 a été certainement une année explosive, en ce qu’elle a permis de mettre en exergue l’opposition de principes qui dépassent la culture de l’esclavage pernicieux et de la soumission. Les défis ainsi proposés ne sont pas et ne peuvent être ceux d’un individu contre le reste du monde, car sinon, celui-ci serait immédiatement et irrémédiablement rejeté par ses partisans et le peuple qu’il prétend représenter. Or, que constatons-nous dans le cas du président Gbagbo ? Exactement le contraire de ce que Mr Zinsou prétend. Car, alors que tout devrait conduire à une maîtrise avérée de Mr Ouattara sur la situation ivoirienne, le pouvoir de celui-ci se fragilise de jour en jour, malgré toutes les dénégations qui sont avancées. Car, alors que Laurent Gbagbo est extradé et soumis au jugement d’une injustice et de l’imposture qui nous est imposée, son aura grandi et sa popularité s’accroît. L’opposition de ces deux situations est quand même révélatrice d’une profonde vérité que l’on tente d’étouffer et qui nécessite surement la sortie intempestive de l’ambassadeur Zinson, comme pour venir nier l’évidence et défendre la manipulation et les mensonges qui ont porté Ouattara à la tête de notre pays. 


Accordons néanmoins un certain crédit à la logique de l’ambassadeur et analysons la suite des évènements qu’il prend pour justifier l’imposture qu’il soutien sans arguments objectifs autres que sa satisfaction d’en profiter. Regardons avec objectivité l’évolution des pays arabes qui ont « subi un printemps » que l’on veut nous faire croire spontané. Des élections s’y sont récemment tenues et à moins que Mr Zinsou ait écrit son papier bien longtemps avant leurs résultats, il aurait dû s’interroger au moins sur leurs tendances. Car, celles ne sont assurément pas favorables aux attentes des puissances qu’il ne faut pas humilier. En Egypte comme en Tunisie, mais aussi au Maroc qui lui n’a pas subi les violences du prétendu printemps, mais dont la proximité géographique avec les deux premiers force à une réflexion sur les aspirations profondes des peuples concernés et posons-nous quelques questions simples mais pertinentes, à partir de l’issue desdites élections. Autant en Egypte, qu’en Tunisie, qu’au Maroc, les élections législatives ont favorisé l’émergence des partis islamiques, soit pour une majorité absolue du contrôle du pouvoir, soit en tant que premiers partis. Dans tous les cas, il apparaît clairement que ces pays, qui ont été dirigés pendant plusieurs décennies par des « potentats » ou sont sous une monarchie qui se fragilise, les populations expriment clairement leurs faveurs pour la prise en mains de leur pays par des partis religieux, dans une perspective certain d’un durcissement des opinions respectives contre l’Occident puissant, contre l’ordre que l’ambassadeur défend, à terme, en tout cas, en attendant qu’ils établissent un contrôle certain.

Que diront dès lors Mr l’ambassadeur et ceux qu’il défend, quand ces nouveaux pouvoirs, issus du « printemps » au moins applaudi, du moins suscité ? Quelle tendance ou quelles perspectives nous offrent l’affrontement ou, du moins la confrontation de ces pouvoirs avec le monde occidental dominant qu’on n’humilie pas ? Ce monde mis en évidence, pour ceux qui l’ignoraient encore, acceptera-t-il de se voir imposer la si forte culture musulmane et arabe qui regroupe ces populations des pays du « printemps arabe », de s’y voir confronter sur des questions telles que celle de la Palestine, ou d’autres tout aussi confligènes ? La Ligue Arabe sera-t-elle assez forte et subjective pour accompagner le monde proclamé par l’ambassadeur, contre son propre peuple, sa propre culture et sa propre religion ? L’antagonisme religieux n’en deviendra pas plus exacerbé qu’il ne l’est déjà, pour finalement faire exploser toutes les convenances qui jusqu’ici maintienne une paix forcée entre des mondes que tout sépare ? La géopolitique des intérêts économiques sera-t-elle celle que nous observons aujourd’hui, et qui nous paraît bien fragile cependant ? Quid des BRICS qui entendent former et opposer un nouveau bloc à la trop grande puissance d’un Occident qui apparaît plus que jamais dans toute son arrogance et sa brutalité ? Assurément, ces question semblent totalement étrangères à l’intelligence et l’analyse experte de Mr Zinsou et pourraient fortement remettre en cause la logique qu’il défend. Ainsi, pour ce qui est des pauvres Ivoiriens que nous sommes, Ouattara serait effectivement le dernier de ces marionnettes que l’Occident impose sans regards pour les aspirations des populations de nos pays. Assurément, l’analyse à courte vue de l’ambassadeur ne tient que pour les suppôts de l’Occident qui sont de plus en plus minoritaires dans nos pays, malgré la puissance de feu que leurs maîtres sont capables d’abattre sur nos pauvres têtes. 


En réalité, ce que l’ambassadeur présente insidieusement comme une tendance à confirmer et respecter un ordre mondial préjudiciable aux faibles de ce monde, n’est que le début d’une profonde remise en cause de cet ordre, précisément. Mais, pour ses intérêts personnelles et pour la satisfaction de tirée de quelques prébendes iniques, Mr Zinsou croit donner une leçon au monde qui devrait en réalité « s’indigner » et rejeter un ordre qui n’a fait qu’accroître les injustices, nier la démocratie véritable et assouvir des desseins particuliers contre l’intérêt général. En réalité, les évènements de 2011 marquent un tournant crucial, qui prendra forme indubitablement et changera le monde tel qu’il est présenté et voulu par Mr Zinsou, que sa prétention experte en souffre ou pas. Car, « rien n’est plus grandiose que la chute d’un dictateur » et si nous considérons la domination de l’Occident comme unes plus importantes dictatures à combattre et à faire chuter. S’opposer à elle ne saurait donc être perçu comme une audace outrecuidante, mais l’expression d’un engagement pour nos libertés, purement et simplement et cela, même la trahison de nos frères et sœurs ne pourra l’arrêter ! ll n’y a aucune raison que nous acceptions de continuer à nous soumettre à la furie d’un Sarkozy, à l’extrême ignorance d’un Obama, à la soif de d’exister d’un Cameron, ou aux manipulations ou mensonges d’organisation censée précisément détenir la « responsabilité de protéger », autant nous, nos populations, que nos intérêts, ainsi que la paix dans le monde et les populations les plus faibles et les vulnérables, dont la majorité se trouve sous nos cieux ! Mr l’ambassadeur, vous avez tort et votre analyse ne résiste pas au test de l’objectivité pure et évidente !  


Au demeurant, ni dans le cas de la Côte d’Ivoire, ni dans celui de la Libye, aucun des leaders ou présidents concernés n’a « internationalisé » un « conflit local » comme le présente l’ambassadeur, expert en diplomatie internationale, qui qualifie son monde de « polycentrique ». Chacun sait que le conflit ivoirien était bien un conflit interne, car sinon, pourquoi nos accords de défense avec la « grande France » n’ont pas été déclenchés ? Cela n’a d’ailleurs nullement empêché cette dernière à prendre parti dans une « conflit local », au point de décider du vainqueur d’élections qui ne concernaient que nous et personne d’autre. 


Dans le cas de la Libye, nous commençons à admettre qu’il s’agissait uniquement de soutenir une rébellion (comme dans le cas de la Côte d’Ivoire par ailleurs), contre un pouvoir établi dont on en voulait plus, précisément, parce que l’on trouvait le premier responsable trop arrogant, après évidemment, l’avoir soutenu et profiter de ses largesses et sa générosité pendant de nombreuses années, sans états d’âmes. La « sentence internationale » ? Diantre, mais, alors, que fait-on du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », inscrit en lettres d’or dans les textes des Nations Unies la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ? Pourquoi tant de contradiction dans l’application de principes pourtant adoptés par tous ? Que faut-il faut et comment faut-il se comporter en réalité, pour bénéficier du soutien de ces puissants qu’il ne faut pas humilier ? Notre cher ambassadeur/expert/écrivain ne nous le dit qu’avec prudence, tant il doit être conscient que le dire clairement apparaîtrait bien choquant et gênant pour ceux qu’il défend ou ceux dont il soutient la logique. Car, malgré la qualité de sa plume ou en réalité, la capacité à aligner des mots savants pour mieux perdre le lecteur dans les méandres d’une pensée incertaine, on n’a pas la garantie que son audace mercantile (en Côte d’Ivoire, on dirait, « du ventre »), pourrait engendrer une retour de bâton préjudiciable pour son ventre déjà bien gras aux frais de la princesse ivoire, finalement bien abusée par trop de prétentieux peu vertueux.


Cher ambassadeur, les défis de notre continent, de nos leaders et de nos populations sont nombreuses, élevés et divers. Ils proposent et projettent des ambitions exaltantes et engageantes, dont la poursuite ne sera nullement influencer par vos perturbations organisées et commandées. Ce n’est certainement pas dans la soumission que nous les relèveront et ce n’est pas avec des gens comme vous ou Ouattara que la Côte d’Ivoire saura dignement se redresser. Car, le monde entier et les observateurs objectifs savent trop bien que c’est la persistance de vos mensonges, de votre lâcheté et de vos esprits de nègres qui nous ont conduits dans ce chaos inimaginable !


A propos, juste pour illustration par l’absurde : Paul Kagamé et le Rwanda ont été bien plus arrogants à l’égard de la France que Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi réunis et ce, jusqu’à faire plier la grande France de Sarkozy et obtenir d’elle les excuses qu’ils souhaitaient. Kagamé a même poussé le vice jusqu’à interdire l’accès de son pays au grand ministre des affaires étrangères qu’est Alain Juppé, l’accusant de responsabilités personnelles dans le génocide de son pays, dont il est en réalité le véritable responsable. Cela ne l’a pas empêché de fouler les tapis rouges de la grande France, d’être reçu en grande pompe par Sarkozy lui-même, comme pour recevoir officiellement les excuses de la France qu’il réclamait depuis plusieurs années. Il est bien toujours président de son petit pays ! Quel est son utilité pour la France, pour les grandes puissances internationales qu’on n’humilie pas ? Kagamé était aussi un rebelle comme Soro, rappelons-le ! 


L’histoire n’avance pas avec la logique que tente de prouver Mr Zinsou, certainement pas. Alors, souvent, il faut l’admettre, quand elle est implacable contre certains, plus que d’autres, il faut s’interroger sur les raisons de son injustice à l’encontre de certains, dont la démarche est pourtant dans l’intérêt de leurs peuples, plus que ceux qui bénéficient de son indulgence choisie. Ce que Mr Zinsou tente de nier, et donc de nous inviter à exaltation de la soumission dont lui seul peut justifier le bien fondé. Car, nos peuples en attendent certainement autre chose que ce qu’il nous en propose. Et notre pays mérite bien mieux qu’une telle invitation ! 


Le débat peut continuer, si vous le souhaitez, mais sachez que vous aurez en face une détermination sans commune mesure avec vos petits intérêts !

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:22

Observer la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est un crève-cœur insoutenable pour ceux qui y sont viscéralement attachés, qui l’aiment et qui l’ont aimée. Tout y fait comme pour s’opposer à la nature profonde de ce pays et de ses populations ! Tout s’y passe dans une telle négation de la réalité, alors que, de fait, tous les actes de l’actuel gouvernement la conduisent inexorablement vers une déchirure que seuls le bon sens, la tolérance sincère et l’humanisme profond sauront éviter.

 

L’arrogance extrême et le mensonge y sont élevés au rang de qualités qu’en réalité, les vrais Ivoiriens rejetteraient comme par réflexe naturelle. La médiocrité est saluée et promue, quand le pays s’enfonce dans une crise évidente, tant chacun la voit arriver à grande vitesse. La fracture sociale est imposée comme pour prouver qu’il est normal que la force brutale ignore l’humilité la plus simple, quand on a obtenu une chose qu’on n’a pas méritée. Et, alors que les fanfaronnades les plus inouïes prospèrent, comme pour enfoncer encore plus notre pays dans les profondeurs les plus honteuses, une partie de plus en plus significative de la population observe et souffre en silence, devant la parade d’individus inconscients, qui mènent train de vie dévergondée, offre notre pays à la soumission imméritée et croient pouvoir assoir durablement une mainmise improbable sur le pouvoir d’état d’un nation fondée sur une soif innée de vivre dignement et de se construire pour voir prospérer ses enfants dans la paix. Pourquoi donc, devrions-nous nous soumettre aussi aisément, quand tout ce qu’on prétend représenter notre pays aujourd’hui est contraire aux aspirations communes de nos populations, quand on nous nie le droit d’assumer « notre devoir d’être un modèle de l’espérance promise à l’humanité » ?

 
Nous l’avons dit et répété, pendant près de 15 ans, que notre pays courait de grave dangers à faire confiance à cet homme et sa clique. Nous avons rappelé combien, durant ses trois ans de primature, Ouattara avait commencé à détruire les fondements de la force économique et sociale de notre pays. Nous avons insisté pour dire notre pays ne pouvant pas s’offrir le luxe d’une aventure hasardeuse (excusez le pléonasme !), dont l’issue avait toutes les garanties de nous porter graves préjudices ! Bien que nous n’imaginions pas subir lesdits préjudices en si peu de temps, nous pensions que toutes les évidences existaient pour démontrer que l’expérience devait être évitée. Hélas, notre goût pour le cliquant, notre inclinaison pour les prébendes faciles, notre attrait pour la facilité et le mensonge, notre lâcheté face à ce qui dégoûte pourtant, et aussi notre peur profonde, nous ont poussés vers une aventure que nous commençons à regretter déjà, malgré des apparences qui commencent à ne plus tromper personne, sauf les aveugles qui veulent soutenir l’insoutenable !

 
Notre pays est à la dérive et se meurt, lentement, ébranlé qu’il est dans ses fondements et les tréfonds de sa constitution séculaire, allant contre une nature que ceux qui le dirigent aujourd’hui méconnaissent tant ou méprisent avec arrogance exacerbée. Cela ne peut demeurer acceptable longtemps, sachant que notre avenir à tous et le futur de nos enfants et leurs, se jouent dans un quotidien toujours plus incertain et sur des fondements qui remettent totalement en cause notre capacité à nous construire ensemble et notre volonté de nous unir, sans distinction ni contre personne. Oublions quelque peu la prétendue tradition d’ouverture qui serait notre caractéristique première et regardons-nous donc d’abord et avant tout comme une communauté engagée dans une réflexion sur sa nature réelle en comparaison de ce qui est dit d’elle aujourd’hui, comme un ensemble, certes hétéroclite, comme tous les pays africains issus de la colonisation, dont l’unité nationale ne peut avoir de fondement que dans la solidarité concertée et convenue. Car, l’histoire nous impose, contre notre gré, mais dans une nécessité irrémédiable, de fonder cette base unitaire et fédératrice, qui puisse constituer la fondation d’une collectivité et d’une communauté de destin reposant sur des bases plus élaborées, car négociées et convenues, inclusives d’une diversité appréciée et valorisée par une adhésion concertée, dans l’optique d’objectifs profitables à tous.


La Côte d’Ivoire, malgré les vicissitudes d’une histoire particulière et manipulée, ne peut ressembler à ce que Ouattara présente d’elle, ni à ce que les uns et les autres autour d’elle souhaite d’elle, si, au préalable, elle n’a pas poser les bases de son unité en tenant compte des attentes respectives des composantes de sa population diverse. Elle ne peut être la propriété des uns contre les autres, comme cela tend à nous être enfoncé avec méthode et force. Elle ne peut avancer dans la modernité et construire les bases de son développement, si au préalable, elle n’a pas établi le cadre inclusif et réconcilié de la participation de chacune de ses composantes, dans l’apport spécifiques de la richesse de chacun et dans l’obligation de la contribution de tous, à travers le prisme du mérite avant tout, et certainement, contre la logique de la succession de pouvoirs particuliers ou exclusifs. Nul dans ce pays, ne peut prétendre mériter plus qu’un autre de s’accaparer le pouvoir politique et de déterminer du destin commun, si, à la base, il postule que cela doive se faire en ignorant aux autres le droit à contribuer, et l’obligation à participer, surtout, quand, dans le choix des hommes et femmes qui l’entoureraient, les critères de mérite et de compétences sont méprisés, pour faire place à des fondements ethniques ou autres bases telles que la force, le pouvoir de l’argent, le soutien de puissants amis extérieurs ou la manipulation de la vérité des faits et la nature réelle des évènements.


A partir de là, le sens de notre engagement, qui est simple et notre opposition à Ouattara, depuis les premiers moments de son entrée dans notre vie politique, les premiers dégâts d’une politique que lui-même n’arrive pas encore à expliquer, les premiers fondements de ses ambitions politiques, reste et demeure notre pays, sa construction, son unité dans la diversité, son développement, la paix entre ses filles et fils et surtout, sa prospérité partagée dans une solidarité qui n’ignore personne et se soucie en particulier des plus faibles d’entre nous. Dans cette optique, nous entendons donc maintenir les principes de la défense de nos intérêts en priorité, de la valorisation des compétences nationales, la primauté du mérite, de l’unité de nos populations à travers de partage de nos richesses culturelles, du respect des particularités qui cependant nous rapprochent et, entre autres, de la ferme volonté de développer notre pays ensemble et dans l’intérêt de chacun des Ivoiriens que nous sommes. Le sens de notre engagement, c’est aussi de faire respecter notre pays, en posant les bases de notre respect mutuel, de valoriser les alliances qui lient les différentes composantes de notre société et de respecter les efforts des uns et des autres, dans la logique de la prospérité de tout l’ensemble que nous constituons. Le sens de notre engagement, c’est aussi et surtout de mettre l’Ivoirien en priorité de nos préoccupations, tant à l’intérieur de nos frontières que partout où se trouve un Ivoirien quelconque. Le sens de notre engagement, c’est bien sûr de respecter tous ceux qui nous font l’amitié de venir partager avec nous la havre de paix et de solidarité que nous entendons construire, dans la mesure où ils respectent les lois dont nous dotons, dans l’optique de la préférence nationale, comme cela se fait et se voit partout ailleurs. Le sens de notre engagement, c’est offrir à chaque Ivoirien le meilleur cadre de son épanouissement personnel pour favoriser l’épanouissement collectif qui fait la force de toute vraie nation. Le sens de notre engagement, c’est protéger notre pays comme cela doit, contre nous-mêmes et contre les autres, tant qu’ils se posent face à nous comme des prédateurs uniquement intéressés par l’exploitation de nos richesses et de nos compétences, sans souci de notre bien-être ou de nos intérêts. Le sens de notre engagement, c’est préserver l’exploitation de nos richesses afin que leur valorisation soit faite pour notre prospérité collective et de construire notre pays pour qu’il soit un modèle pour l’Afrique et le monde dans son ensemble. 


Tout africain que nous soyons, notre engagement nous impose de nous rappeler de notre riche histoire, afin qu’à travers elle, notre continent soutienne encore plus qu’avant la marche de l’humanité vers la prospérité qui lui est promise. Le sens de notre engagement, soutenir la participation de toute l’Afrique dans le concert des nations et dans la construction de la mondialisation, dans une posture forte et le rôle primordiale qui lui revient, dans le respect de soi et des autres. Le sens notre engagement, c’est de combattre toutes ces hontes affligées à notre continent, à travers les diverses pandémies qui l’accablent et l’assaillent systématiquement, aussi nombreuses que destructrices et dévalorisantes pour ses réelles capacités. Le sens de notre engagement, c’est de présenter chaque Ivoirien, chaque africain, comme un Homme moderne, dans un monde moderne qui ne le rejette pas, mais qui au contraire appelle, accepte, respecte et valorise sa contribution à l’épanouissement de l’humanité, et apprécie sa valeur comme intrinsèquement enrichissante et non comme un sous-appoint forcé et sous-évalué. Le sens de notre engagement, c’est le discours de Laurent Gbagbo, qui dit que les Ivoiriens et les Africains doivent participer pleinement et volontairement à la détermination de leur sort, la définition de leur destin et résolution de leurs difficultés, sans interférences extérieures et sans manipulation des uns d’entre nous, contre les autres. Le sens de notre engagement, c’est quand Laurent Gbagbo nous enseigne, avec patience et pédagogie, que nous avons droit à la démocratie et que celle-ci ne peut nous être imposée sous les apparences d’une leçon incertaine, juste mue par le besoin de nous maintenir sous le joug d’une colonisation qui ressemble à une indépendance contrôlée à travers une organisation internationale qui étouffe nos aspirations et écrase nous attentes, pour nous imposer des marionnettes assassines, rebelles, et détruit notre capacité à construire des institutions de notre volonté et de notre nature. Le sens de notre engagement, c’est de nous opposer avec fermeté et vigueur contre ces discours qui nous excluent de l’Histoire de l’Humanité, quand notre existence à travers les temps y démontre un apport fondamental et précieux. 


Le sens de notre engagement, c’est de ne pas laisser prospérer les mensonges qui installent le pouvoir d’un Ouattara, contre la vérité de nos aspirations. Le sens de notre engagement, c’est de combattre la fabrication mensongère d’une image qui nous conduit dans les geôles d’une déportation forcée, envers et contre toute justice et bon vérité. Le sens de notre engagement, c’est de nous opposition à notre division quand rien ne la justifie, alors que sa réalisation perpétue notre maintien dans le rôle subalterne souhaité par des puissances en déclin, dont la férocité n’a d’égal que la peur profonde de prendre la place de faibles qu’ils nous destinent contre toute logique. Le sens de notre engagement, c’est de refuser d’être forcés à l’exil par des imposteurs à la tête de notre pays, quand celui-ci a besoin de nous, de notre force de travail et notre imagination innovatrice qui inspire la peur en face. Le sens notre engagement, c’est de refuser avec force et résolution, de voir un seul Ivoirien, un seul Africain, exclu de chez lui ou déporté chez les autres, sous des prétextes fallacieux, injustes et ignobles. Le sens de notre engagement est de refuser de servir de faire-valoir, d’objet de conflits qui ne nous concernent pas, ou d’espaces d’expressions d’antagonismes qui ne nous regardent pas. Le sens de notre engagement est de nous opposer à la logique d’étouffement de nos capacités, de nos opinions et de notre participation à la réalisation d’objectifs qui nous concernent. 


Le sens de notre engagement n’est pas de sortir l’Afrique du concert des nations ou de nous exclure de la mondialisation. Le sens de notre engagement n’est pas de favoriser un nationalisme qui nous exclut de l’environnement international. Le sens de notre engagement n’est pas de repousser l’amitié des autres peuples et nations. Le sens de notre engagement n’est pas de refuser la solidarité africaine qui accueil nos frères d’autres pays les uns dans les autres. Le sens de notre engagement n’est pas de mettre notre continent en opposition à une marche dont fait indéniablement partie pour des raisons multiples et certainement profitables. Le sens de notre engagement n’est pas de ramener l’Afrique à une époque qui ne saurait exister face à une modernité attractive. Le sens de notre engagement n’est pas de pousser nos pays dans des conflits inutiles contre des nations ou organisations auxquelles nous adhérons, même s’il est nécessaire d’en demander une indispensable réforme. Le sens de notre engagement n’est pas rompre des liens essentiels à l’expression de notre humanité et de notre contribution obligée à la construction d’un monde apaisé, sain, solidaire et prospère. Le sens de notre engagement n’est pas d’ignorer ou refuser le partage obligatoire de nos expériences avec les autres, l’apprentissage nécessaire à notre épanouissement, ou l’opinion des autres sur nos actes et nos aspirations. Le sens de notre engagement n’est pas d’engager un conflit nullement nécessaire, désormais contre des principes qui vont nécessairement disparaître, tant la soif de démocratie est forte en notre sein. Le sens de notre engagement n’est pas un combat contre la démocratie, ou contre ces concepts toujours nouveaux, si tant est que leur utilité est prouvée dans l’optique de notre prospérité. 


Face à ces engagements, dont la liste présente n’est qu’un résumé, Ouattara et tout ce qui lui ressemble apparaissent assurément comme la barrière fondamentale à nos aspirations objectives et normales. Face à ces engagements, tout le système qui permet aux Ouattara et ses semblables de prospérer à la tête des pays de notre continent, est l’ennemi et l’adversaire de notre combat. Face à ces engagements, l’image de notre pays sous le contrôle de Ouattara est une abjection qui doit être rapidement effacée, pour que le redressement de notre pays soit conduit dans le sens des aspirations réelles et profondes de nos populations. Face à ces engagements, la médiocrité qui prospère actuellement dans notre pays, qui nous plonge dans une honte sans fin et fait de nous la risée de l’Afrique et du monde entier, dont être arrêtée pour faire place à une reprise en mains plus conformes à nos capacités et notre niveau intellectuel de qualité. Face à ces engagements, la première de nos priorités est de poser rapidement les bases d’une réconciliation réelle, aux objectifs durables et dans l’inclusion des acteurs positifs dans la logique d’une construction de la nation qui réunit chacun des Ivoiriens dans la voie d’un développement solidaire et d’une prospérité inclusive. Face à ces engagements, chaque Ivoirien doit comprendre sa vraie place dans la société, accepter la discipline qui favorise le respect mutuel et offre à chacun les fruits du mérité de son action individuelle au profit de la nation. Face à ces engagements, il ne doit y avoir deux, trois, quatre Côte d’Ivoire, mais bien une seule, unie, prospère et solidaire, fier de sa nature et de son image, sûre de sa force et confiante en ses capacités unifiées. Face à ces engagements, notre Côte d’Ivoire doit nous appartenir d’abord, pour qu’elle apporte sa contribution due à la construction d’une Afrique forte, diverse, riche et solidaire, fière de sa place dans le monde, une place forte et respectable, à travers un leadership de qualité indéniable. Face à ces engagements, nous ne pouvons pas accepter plus longtemps d’être pris en otage par qui que ce soit et pour quelques raisons que ce soit. Face à ces engagements, nos priorités doivent s’imposer et nos aspirations demeurer les tous premiers objectifs de nos actions. Face à ces engagements, nos populations doivent enfin recevoir les retombées mérités de leur attentes et les fruits de leurs richesses, nombreuses et diverses, pour que nos pays soient à l’image du potentiel dont ils regorgent. Face à ces engagements, la trahison séculaire africaine contre l’Afrique et les Africains doit définitivement être combattue, pour faire de notre continent, un espace de paix, lui donner un environnement propice à l’exploitation de ses capacités et compétences, afin de favoriser l’unité de nos forces et la solidarité de nos caractéristiques réelles, pour que nos leaders agissent avec courage pour nos intérêts et que leurs voix ne tremblent plus face aux menaces qu’ils rencontrent lors qu’il s’agit de parler de leur pays. 


En résumé, le sens de notre engagement est de dire, clairement, avec courage et détermination à Ouattara et tous ceux qui l’accompagnent et le soutiennent qu’ils ont torts et que rien ne peut justifier leurs actes, leur attitude ou l’injustice et le déni de démocratie qu’il impose à notre pays. Le message que cela propage à travers l’Afrique est inacceptable, venant d’un pays comme le nôtre et notre dignité bafouée en souffre autant que notre engagement en est accru. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara que la prise en otage de notre pays fera face à la nature insoumise de notre détermination et que la force brutale et aussi féroce qu’elle puisse être à des limites qui se rapprochent de la nécessité de notre action. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara et sa clique que la démagogie la plus élaborée finit par s’essouffler pour être rattrapée par ses propres contradictions, qui favorisent dès lors l’émergence d’une révolte et une prise de conscience qu’aucune force ne pourrait arrêter. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara que le manque de courage qui le caractérise et le mensonge qui entoure sa démarche arrivent à produire l’effet d’un rejet que même ses propres partisans finiront à accepter pour voir son emprise sur le pays se déliter comme peau de chagrin. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara que jamais un pays n’a été et ne saura être dirigé dans l’exclusion des uns contre les autres, dans l’étouffement de ses aspirations démocratiques ou encore dans l’oppression, malgré tous les soutiens dont l’oppresseur peut bénéficier. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara que tous les mensonges finissent par s’arrêter pour faire triompher la vérité que notre pays n’avancera pas, malgré ses prétendues compétences et ses nombreux soutiens, s’il n’a pas le courage de réunir toutes les filles et tous les fils de la Côte d’Ivoire à son chevet, pour la sortir de l’impasse dont lui est principalement responsable. Le sens de notre engagement, c’est de dire à Ouattara que nous n’acceptons pas d’être dirigés par des demi-lettrés, à l’incompétence avérée, juste avides de débauches viles, d’argent qui ne leur appartient pas et de fanfaronnade trop orgueilleuse pour nous représenter réellement.

K.B.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 23:25

 

Le Front populaire ivoirien continue de se réorganiser après la perte du pouvoir par coup d’Etat, le 11 avril 2011. Malgré la barbare répression qui lui est servie par les nouvelles autorités du pays, à chacune de ses tentatives d’activités publiques, le parti fondé par le Président Laurent Gbagbo refuse d’abdiquer. Il lutte pour « appeler à la démocratie et l'Etat de droit ». C’est l’objectif de la rentrée politique que l’ex-parti au pouvoir (22 octobre 2000-11 avril 2011) organise, le samedi 21 janvier prochain, à la Place Ficgayo à Yopougon. L’ex-ministre Michel Amani N’Guessan, président du Comité d’organisation, en parle dans cet entretien.


Notre Voie : Monsieur le ministre, vous êtes chargé d’organiser la rentrée politique du Fpi, le 21 janvier prochain, à la place Ficgayo de Yopougon. Quel sens votre parti accorde-t-il aujourd’hui à une telle manifestation ?


Michel Amani N’Guessan : Retenons d’abord que la rentrée politique d'un parti politique est un moment de réflexion sur la vie du parti afin de dégager les perspectives. Cette rentrée politique du Fpi se déroule dans un contexte exceptionnel qui va naturellement impacter son caractère. Le Fpi a organisé sa dernière manifestation, régulatrice de son fonctionnement, en 2010. C'était la fête de la liberté qui a été marquée par d'importantes communications.

Notre Voie : C’était un franc succès au niveau de la mobilisation…


M.A. N : Oui, ça a été un grand succès autour d’un thème important. A l'époque, la problématique était : « Comment se débarrasser de la rébellion armée pour une gestion efficiente de l'Etat ? ». Avons-nous à peine eu le temps de capitaliser ces réflexions que nous sommes entrés dans une guerre atroce qui s'est soldée par la perte du pouvoir d'Etat par le Fpi. Aujourd'hui, le Fpi se retrouve dans l'opposition de façon brutale et tragique. Son fondateur, le Président de la République Laurent Gbagbo, et les principaux animateurs du Fpi sont en prison. Plusieurs cadres sont en prison ou en exil…

N.V. : Comment réussir une rentrée politique dans un tel environnement ?


M.A.N : Oh, reconnaissons que l'aspect fracassant du changement de pouvoir a créé l'émoi chez tous nos militants, à tel point qu'aujourd'hui il faut un véritable réarmement moral pour retrouver les esprits au niveau de chacun afin de remettre le parti en marche. C’est justement cet environnement qui justifie la rentrée politique. Il y a une double problématique nouvelle : de la gestion du pouvoir d'Etat à sa perte le 11 avril 2011 d'une part et de l'autre, la gestion de la défaite militaire et la reconquête du pouvoir d'Etat par le Fpi. Cela devient un défi. Or, le Fpi est un parti de défi et il doit le démontrer contre vents et marrées.


N.V. : Mais vous auriez pu commencer par d’autres activités comme la réflexion sur les causes de la perte du pouvoir dans les conditions si détonantes…


M.A.N. : Oui, vous avez certainement raison mais pour engager ces réflexions, il nous faut d’abord créer leurs véritables cadres, se faire la certitude que ceux qui doivent y aller sont encore déterminés à le faire. Oui, il faudra certainement des colloques, des séminaires pour comprendre ce qui nous est arrivé. Et surtout, partager au niveau du parti cette compréhension afin qu'en toute responsabilité, nous envisagions l'avenir. Mais pour l'heure, il faut agir pour remobiliser le parti ; il faut lutter pour ramener les prisonniers et les exilés dans la famille. Cette rentrée politique sera axée sur ces deux ambitions.

N.V. : Quelles seront les activités qui vont marquer cette rentrée politique?


M.A.N. : Il s'agira essentiellement d'un moment de retrouvailles et de recueillement après toutes les atrocités que nous avons vécues et que nous continuons de subir. Ça sera un moment pour affirmer notre soutien au président fondateur du Fpi arrêté le 11 avril 2011 dans des conditions d'un extrême traumatisme et emprisonné à Korhogo avant d'être déporté à la Haye. Ce soutien ira également à tous nos prisonniers sur l'ensemble du territoire national et à tous les exilés. Ça sera un moment d'exorcisme des traumatismes vécus, un moment d'invitation à la tolérance, au pardon et au réengagement.

N.V. : Pensez-vous que le contexte se prête à un tel rassemblement ? D'aucuns pensent que les plaies sont encore fraiches et que les rancœurs sont encore vives…


M.A.N. : Dans la vie des peuples, il ya toujours des moments de meurtrissures, de grandes angoisses. Mais la grandeur d'un peuple se trouve dans sa capacité à se surpasser pour envisager l'avenir avec raison. Au Fpi, nous pensons qu'il faut arrêter de pleurnicher sur les circonstances malheureuses consommées pour examiner comment ouvrir de nouvelles pages heureuses pour la Côte d'Ivoire.

N.V. : Que voulez-vous dire concrètement ?


M.A.N : Je veux dire que la Côte d'Ivoire a connu malheureusement la guerre. La responsabilité des autorités étatiques et de l'opposition est de normaliser la vie politique nationale. Le pouvoir doit favoriser l'expression plurielle et l'opposition doit s'exprimer dans le respect des textes en vigueur dans le pays. Le pouvoir doit comprendre que l’on ne peut pas frapper quelqu'un et l'empêcher de pleurer. Il doit sortir de la dictature des vainqueurs pour bâtir un Etat démocratique, un Etat de droit. D'où le thème de cette rentrée politique : « Le Fpi en avant pour la démocratie et l'Etat de droit ». Le Fpi veut demeurer ce vecteur de la démocratie en Côte d'Ivoire. Or la démocratie suppose le respect des lois, d'où la nécessité de la construction d'un Etat de droit. Il faut que pouvoir et opposition dépassent le traumatisme de la guerre pour favoriser l'avènement d'une ère démocratique caractéristique des Etats développés. Nos responsabilités individuelles et collectives nous condamnent à cette élévation au dessus des contingences immédiates pour créer une Côte d'Ivoire de toutes les espérances.

N.V. : Malgré ce discours, les meetings du Fpi organisés à Koumassi, Bonoua et Port-Bouët ont été empêchés, vos militants blessés…


M.A.N. : Officiellement aucun meeting n'a été empêché par le pouvoir à moins qu'il ait utilisé la stratégie du faire-faire pour ne pas assumer.

N.V. : Mais le pouvoir n’a jamais protégé vos meetings, il donne plutôt l’impression de ne pas tolérer l’existence même du Fpi. Il y a même eu un débat sur la dissolution de votre parti…


M.A.N : Là, je veux être très franc : Les nouvelles autorités n'y ont pas intérêt si elles veulent sincèrement la paix dans le pays. La liberté de manifestation publique et d'expression est une thérapie sociale qui concourt aussi à la création de la paix sociale. L'opposition, telle que nous la pratiquons, a intérêt, pour sa part, à créer une situation de paix dans la mesure où elle aspire revenir au pouvoir par la force des arguments et non par la force des armes. Pouvoir et opposition ont donc intérêt à quitter la voie de la défiance réciproque pour sortir le pays du bourbier où nous sommes. Pour le Fpi, l'existence du contraste ne doit pas tuer sa nature. Bien au contraire, le Fpi doit résister pour le triomphe des libertés démocratiques en Côte d'Ivoire. Cela suppose que le Fpi gagne le pari d'éviter à la Côte d'Ivoire, les prisonniers et les exilés politiques, l'empêchement des meetings et autres manifestations démocratiques.

N.V. : Apparemment, le Fpi n’entend pas capituler et disparaitre face à la barbarie ?


M.A.N. : En tout cas, l'empêchement des meetings, comme vous l'avez constaté, justifie largement le combat du Front populaire ivoirien. Tout a un prix. Même avec Dieu. Pour atteindre la Terre promise, il a fallu la traversée du désert. Voyez, Dieu qui est amour et miséricorde a exigé de l'Homme, un prix pour lui donner la Terre promise. C'est pourquoi le Fpi ne faillira jamais ! Les Ivoiriens auront toujours en partage la démocratie et l'Etat de droit. C'est pour cela que le Fpi accepte de porter sa croix.

N.V. : Parlons à présent de l'organisation pratique du meeting. Au plan sécuritaire, la situation est catastrophique dans le pays. Quelles dispositions pratiques prenez-vous ?


M.A.N. : Le Fpi n'a pas d'armée privée, naturellement. Dans notre pays, les manifestations publiques sont sécurisées par le pouvoir en place avec la police et la gendarmerie. Dans ce contexte exceptionnel, ces forces nationales sont appuyées par l'Onuci. J'ai donc écrit aux différentes autorités responsables de ces forces pour non seulement donner l'information de l'organisation de ladite manifestation, mais aussi pour demander une assistance sécuritaire. J'ai ensuite rencontré personnellement les différentes autorités chargées de la sécurité dans notre pays. J’ai rencontré les ministres Hamed Bakayoko et Koffi Koffi Paul. J’ai rencontré la division sécurité de l'Onuci. J’ai rencontré le maire de Yopougon. Nos avis concordent sur la nécessité de libérer l'espace politique après cette longue crise.


Je tiens ici à remercier toutes ces autorités qui m'ont fait l'honneur de me recevoir pour examiner avec moi des perspectives heureuses pour notre pays. Après ces rencontres, j'ai eu les assurances que le meeting de la rentrée politique du Fpi sera sécurisé par la police et la gendarmerie nationale appuyées par l'Onuci.

N.V. : Qui attendez-vous à ce meeting ?


M.A.N. : Tous les démocrates épris de liberté, de justice et de fraternité. Mais comme c'est d'abord et avant tout, la rentrée politique du Fpi, toutes les fédérations doivent être présentes avec de fortes délégations. Tous les membres des instances du parti, des organes de direction jusqu'aux structures de base, c'est l'occasion d'une revue des troupes du Fpi. Enfin, y sont invités tous les partis alliés du Cnrd et toutes les organisations et associations de masse, membres du Cnrd ou non.

N.V. : Que dites-vous pour remobilisez ceux qui sont très déçus de la violence introduite dans la politique ivoirienne et qui continuent de douter du combat pacifique pour la démocratie ?


M.A.N : Je leur dis que le peuple de Côte d'Ivoire a vécu un traumatisme profond ; que l'heure est venue de le soigner afin de développer en lui, la foi en une vie communautaire et fraternelle fondée sur l'Amour, la tolérance et le pardon. Le salut national est à ce prix et ce meeting apparaît pour nous, au Fpi, comme une thérapie à la vie du parti et à la restauration de la paix en Côte d'Ivoire. J'invite donc tous les militants à prendre toutes les dispositions pour être massivement présents. J’invite toutes les personnes éprises de justice, de paix et de fraternité à s'associer au Front populaire ivoirien, ce samedi 21 janvier 2012, jour où le Fpi va rappeler à la vie, la démocratie et l'Etat de droit.

 

 

Entretien réalisé par César Etou cesaretou2002@yahoo.fr

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