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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 16:18

Une partie du Café de Versailles, restaurant-bar de la reggae-star, Alpha Blondy, situé à Angré-Attoban, a été démolie hier. Ce côté du complexe hôtelier était sur la voie publique.

 

Il a été détruit à l’initiative du propriétaire lui-même. Ayant reçu une mise en demeure du ministère de la Salubrité urbaine, Alpha Blondy a décidé de faire détruire le mur litigieux, de peur que les bulldozers de Anne Ouloto viennent causer plus de dégâts.

 

Cette action entre dans le cadre de l’opération d’assainissement de la ville d’Abidjan, lancée par le ministère de la salubrité. La ministre Anne Désirée Ouloto, a prévenu qu’il n’y aura pas d’intouchables. La preuve est là.

 

Munis de marteaux, les ouvriers de la méga-star ont cassé la clôture qui occupait carrément le trottoir sur la voie principale menant à Attoban avant le commissariat du 30 ème arrondissement.


B.K.

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 16:02

«Mais où sont passés les crimes de sang ? » Les Ivoiriens ont dû se poser cette question le vendredi matin devant les kiosques à journaux, car c’est ce qu’on attendait du procès tant annoncé  du Président Gbagbo.

 

Vu l’acharnement quasi quotidien  de Ouattara et ses soutiens parisiens sur l’ex- locataire du palais présidentiel. « Gbagbo sera poursuivi pour crime contre l’humanité » C’est la chanson officielle très à la mode au Golf hôtel et à Paris.

 

Et  Ouattara s’y adonnait à  la grande satisfaction de ceux qui lui ont offert les portes du palais au point où la Cpi a été jetée dans la danse avec son vice-Procureur  Mme Coulibaly. Elle est de ce fait venue à Abidjan à la demande de Ouattara sûr de la couverture parisienne. Elle était la bienvenue dans la capitale ivoirienne à la recherche des charges contre le Président Gbagbo.

 

Comme le pouvoir et ses amis aiment bien se faire plaisir, son arrivée  a été suivie d’un grand bruit.  Le tout, pour   montrer que le temps de « liquider »  Gbagbo est arrivé. Au final, la visite  semble avoir été un pétard mouillé. Plus clairement, un fiasco total pour tous ceux qui attendaient de pied fermes les preuves pour condamner l’ex-président ivoirien. Elle est donc repartie sur la pointe des pieds, sans tambours ni trompettes.

 

Sûrement qu’elle s’est rendue à l’évidence que dans la crise ivoirienne, les crimes ne sont pas du côté où l’on les croit. Il y a Duékoué, avec ses crimes de masse commis par les hommes de Ouattara. Il y a aussi Abobo avec  un groupe de tueurs baptisé « Commando invisible » par les hommes de Ouattara. La presse qui lui est proche relayait à souhait les hauts faits de ces tueurs encagoulés.

 

Des policiers ont même été exécutés devant  femmes et enfants. On se rappelle aussi du Fédéral Fpi de Madinani exécuté devant sa famille. Dans la même commune d’Abobo  le village d’Anonkoi Kouté a été brulé en pleine nuit par ce fameux Commando  invisible. Le bilan a été lourd avec plusieurs morts. A cela, s’ajoute les massacres de Yopougon qui sont aussi le fait des  hommes de Ouattara. « Nous avons fait ce qu’ils nous ont demandé. On nous a dit de pacifier Yopougon  avant la cérémonie d’investiture. C’est ce que nous avons fait. Et au lieu de nous remercier, on tente de nous diaboliser » fait remarquer l’un de ses soldats postés dans la plus grande commune de  la Côte d’Ivoire.

 

Tous ces crimes ont été dénoncés par les organisations de droit de l’Homme les plus sérieuses  au monde. Ce sont des faits qui ne peuvent être niés dans cette crise postélectorale. La France qui a attaqué la Côte d’Ivoire veut par tous les moyens, faire passer  la victime pour le bourreau. Comme elle a réussi  à le faire au Rwanda. Paris tente de nier le fait que le régime Gbagbo a été attaqué, et il n’a fait que se défendre. Ce que ferait n’importe quel président au monde.

 

Dans cette crise postélectorale, la France était bien en première ligne dans  sa guerre contre la Côte d’Ivoire. Elle  a participé directement aux combats dans la commune de Yopougon en y déployant chars et avions de combat. Car il fallait faire tomber le bastion de Gbagbo. Evidemment, de telles preuves laissent pantois, même si pour vaincre le peuple ivoirien on veut par tous les moyens tordre le coup au droit.

 

Et ça le Procureur de la République, Simplice Kouadio, très militant du Rhdp ne s’en cache pas à chacune de ses sorties.  « Il n’est pas question de poursuivre les Frci qui nous ont libérés » lâche-t-il. Pour lui les Frci peuvent commettre les pires crimes, ils ne risquent rien, parce qu’ils l’ont aidé à être là où il est aujourd’hui.

 

Les organisations de défense des droits de l’Homme peuvent dénoncer leurs exactions, les Ivoiriens peuvent être terrorisés, le pouvoir restera indifférent. L’Ong Human Rights Watch fait donc bien d’évoquer une justice à double vitesse en Côte d’Ivoire.  Il apparait de plus en plus évident que le pouvoir risque d’être rattrapé par ses crimes.

 

Mais la réalité est qu’il faut forcément condamner  Gbagbo. Le Procureur commis à la tâche n’a trouvé mieux que des crimes économiques.  Une manière de vouloir dépeindre en noir une carrière politique bâtie autour des valeurs morales. L’homme semble vouloir dire « voila votre Gbagbo qu’on disait incorruptible. Il a détourné l’argent des Ivoiriens ». Mais là aussi l’exercice sera très difficile, car il s’agit de Gbagbo l’homme qui a décidé de moraliser la vie politique ivoirienne.

 

On voit que le Procureur aura beaucoup à faire car son patron Ouattara s’est déjà essayé à cet exercice très délicat. Il s’en est tiré avec les résultats qu’il n’attendaient pas. Après sa prise du pouvoir, il a fait venir ses amis du Fmi pour enquêter sur la gestion de l’ex-chef de l’Etat. La mission est partie de la Bceao au Trésor public, à la recherche de traces de détournements de Gbagbo comme il l’a fait croire à ses amis parisiens.

 

Le rapport qui est sorti est édifiant. L’argent sorti des caisses de  la Bceao par le régime de Gbagbo est allé là où il devait être mis. Ce qui montre qu’il a été bien utilisé. Et ce rapport qui ne fait pas son affaire a été très vite rangé au placard, étant donné qu’il ne noircit pas son redoutable adversaire. L’autre mission envoyée en Europe à la recherche d’éventuels avoirs  que  Gbagbo  aurait placés dans des banques n’a rien donné. En clair Gbagbo reste le seul Président de l’Afrique francophone qui ne dispose pas de compte à l’étranger. C’est même pour ça que la France lui a fait la guerre. On attend donc les preuves du Procureur.


Guéhi Brence

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 15:40

La polémique enfle autour des révélations sur la vente illicite de visas de courtoisie à la Mission permanente de la Côte d’Ivoire à l’Onu (New York). Il y a quelques jours, notre correspondante au pays de l’Oncle Sam révélait un scandale de vente de visas de courtoisie censés être gratuits à une centaine d’Ivoiriens-Américains et impliquant un certain Bafitégué Ouattara, chargé d’affaires à la Mission ivoirienne.

 

A la place d’une réaction de l’intéressé, c’est plutôt le site internet pro-Rhdp, lebanco.net qui, sous la plume d’un certain Seri Pouamon, avait violemment attaqué l’article de Massandjé Caldwell, accusant Mathieu Bouabré, ex-attaché de presse de la mission d’en être l’inspirateur sinon le véritable auteur. Il avait alors pris la défense de l’accusé qu’il présentait comme une victime d’une campagne de dénigrement visant également l’ambassadeur de Côte d’Ivoire à l’Onu M. Youssoufou Bamba.


La réaction de Mathieu Bouabré ne s’est pas fait attendre. Dans une missive adressée au site internet lebanco, M. Bouabré stigmatise cette façon de faire de M. Sery Pouamon et fait de nouvelles révélations. « Je viens porter un témoignage clair aux articles publiés par Massandjé Caldwell pour confirmer tout ce qu’elle a écrit en mettant quiconque au défi de prouver le contraire. M. Bafitégué que vous citez comme quelqu’un qu’on vilipende et que vous mettez dans la même assiette que S.EM Youssoufou Bamba est celui-là même qui a suscité tous ces articles. La prochaine fois que vous le rencontrerez, dites-le lui et j’attends son droit de réponse pour balancer l’audio des conversations qu’il a eues avec moi devant témoins dans un bureau de la Mission et que j’ai enregistrées avec mon iPhone », soutient-il.

 

Et il va plus loin. « L’ambassadeur Youssoufou Bamba qui tente de devenir le propriétaire personnel des maisons de l’Etat de Côte d’Ivoire afin de les vendre plus tard, le parc auto qu’il a vendu, l’embauche de nouveaux agents alors qu’il licencie d’autres prétextant des problèmes de trésorerie, ses nombreux créanciers à Vienne qui cherchent à lever son immunité diplomatique pour le trimballer devant la justice de cette ville sont autant de points révélés par Massandjé Caldwell mais dont le vrai auteur est bel et bien M. Bafitégué que je mets au défi de contredire », ajoute Mathieu Bouabré. Qui promet d’ailleurs une interview dans laquelle il révélera tous les coups bas dont se serait rendu coupable M. Bafitégué à la Mission permanente.


A Sery Pouamon son « frère », le défenseur patenté de Bafitégué, Mathieu Bouabré donne ce conseil : « je te le dis fraternellement et gentiment, le poste d’attaché de Presse de l’ambassade qu’on t’a promis (comme tu l’as soufflé à ton frère que je suis) doit te servir à défendre l’Etat de Côte d’Ivoire et non des individus qui vont le gruger ». Car, selon lui, l’affaire de la vente des visas de courtoisie par le chargé d’affaires n’est nullement une attaque contre la Mission permanente, mais plutôt la mise au jour d’une pratique qui nuit à l’image de ladite Mission.


En tous les cas, la polémique est bien engagée et les révélations ne tarderont pas à se succéder. Sery Pouamon ayant pris le risque d’attaquer un homme qui a vécu à la Mission comme employé et qui est donc un témoin occulaire.

 


Augustin Kouyo 

 

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 15:17

Depuis la fin de la crise postélectorale, les nouvelles autorités se sont lancées dans une dynamique de reconstruction de la Côte d’Ivoire. Et dans ce processus, la question de la salubrité urbaine occupe une place de choix. Toutefois, des femmes commises pour rendre le pays notamment la capitale économique, Abidjan, propre, se sentent oubliées dans cette nouvelle donne parce que sans salaire, depuis plusieurs mois. Pourquoi un tel dysfonctionnement ?

 

Enquête.


«Abidjan est devenue propre !», « On respire bien maintenant dans la capitale économique », etc. Tels sont les propos des Abidjanais qui soutiennent que « la perle des ordures dans le passé» est en train d’égaler le Ghana voisin, en matière de propreté, et redevient la véritable perle des lagunes. Mais si tel est le cas, ce progrès n’est pas seulement dû à la volonté des nouvelles autorités mais il est aussi dû à l’engagement des femmes qui, très tôt le matin, écourtent leur sommeil pour traduire cette volonté en acte. Elles ont pour la majorité plus de 40 ans, « nos mamans » qui côtoient, chaque jour, les véhicules (avec tous les risques d’accident) et la poussière (dangereuse pour leur santé) et ce, dans l’optique d’aider à rétablir un environnement sain.

 

« Malgré cet effort, nous sommes depuis quatre mois sans salaire », s’indigne Maférima Bamba, balayeuse sur tout le long du boulevard Latrille à Cocody-Angré, au sein de la structure WMW (Watch My World). Propos soutenus par Assetou C., responsable du pointage des femmes de cette entreprise. Elle dit ignorer les causes de cette situation. « Comme les balayeuses, je suis moi-même aussi sans salaire depuis quatre mois. Pis, nous avons du mal à échanger physiquement avec nos responsables. Si ce n’est que par le téléphone », s’offusque-t-elle, tout en craignant qu’elles soient toutes victimes d’une grosse arnaque.

 

« Nous avons rencontré nos responsables pour la première fois à la mairie de Cocody. Ensuite, nous nous sommes retrouvées au carrefour d’Angré-Petro-Ivoire. Franchement, nous ne savons même pas où se trouve le siège de l’entreprise qui nous emploie », argue-t-elle. Ces balayeuses de WMW disent être dans le désespoir après plusieurs promesses non tenues. « On nous a promis un mois de salaire pour bien passer le mois de ramadan. Mais jusque-là, nous n’avons rien reçu», ajoute Koné Mariam, une autre balayeuse de la même entreprise. Avant de souligner les problèmes que ses camarades et elle vivent au quotidien. « Nous faisons ce travail parce que nous avons pour la plupart des problèmes de nourriture, de payement de nos loyers,… Nos maris ont en général des difficultés pour faire face à certaines charges. Ce travail était pour nous un moyen de les soutenir », déclare-t-elle.

 

Tout en craignant pour leur santé, Koné Mariam fait savoir que bon nombre de femmes ne disposent pas de cache-nez pour se protéger contre la poussière. « Notre santé est fortement en danger parce que nous sommes exposées à plusieurs maladies liées à la poussière», s’indigne-t-elle.

 

Si à WMW les femmes grognent, ce n’est pas le cas à SI2E (Société ivoirienne d’éco-environnement). « Nous n’avons pas de problème de salaire ici », ont fait savoir Ouattara Fanta et Coulibaly Salimata, balayeuses à Abobo, au compte de ladite structure. Affoussiata Sylla, employée à ‘’Watch My World’’ s’explique difficilement cette situation de « deux poids, deux mesures ». « Nos responsables nous disent de patienter et que c’est l’Etat qui doit nous payer par mois sur la base de 2000 FCFA par jour d’activité. Cependant certaines entreprises arrivent à payer leurs agents et d’autres le contraire. Nous ne comprenons rien », affirme-t-elle.


Réactions des responsables de structures et du ministre Anne Ouloto


Yapo Vincent, superviseur au sein de WMW, avance que les difficultés évoquées par les femmes n’émanent pas de sa structure. Tout en précisant que son entreprise travaille sous la caution du ministère de la Salubrité Urbaine, il indique que ces problèmes existent « parce que l’Etat n’a pas encore réglé nos factures ».

 

En clair, Yapo Vincent fait savoir qu’après les travaux, les factures sont remises à l’Etat. Quitte, ajoute-t-il, à l’autorité de régler ses factures « afin de nous permettre de couvrir nos charges dont le payement des salaires des balayeuses ». Rassurant que les choses rentreront très bientôt en ordre, ce responsable de ‘’Watch My World’’ a demandé aux femmes d’éviter des comparaisons qui, selon lui, ne sont pas
forcément justes. « Une structure peut payer ses agents à partir des prêts en attendant le règlement de l’Etat. Ce que nous ne pouvons pas faire actuellement. Nous devons faire face à plusieurs charges notamment le renforcement de l’équipement des balayeuses », a-t-il justifié. Avant d’informer que, par le passé, l’Etat réglait, au plus grand tard, une facture, 90 jours après son dépôt. « Vu l’importance d’assainir nos communes, nous souhaitons que l’Etat règle le plus tôt ses factures », a-exhorté Yapo Vincent.

 

Madame Désiré Anne Ouloto, ministre de la Salubrité Urbaine, a fait, il y a quelques jours, au cours d’une rencontre avec la direction du Rdr, savoir que ces structures de nettoyage des communes ne travaillent pas sous la coupole de son département. Après renseignement, avait-elle révélé, ces entreprises n’exercent pas également sous l’autorité des collectivités territoriales. La ministre de la Salubrité Urbaine dit être informée que ces structures font du volontariat pour assainir les communes.

 

Tout en affirmant que ces entreprises ont commencé à exercer avant son arrivée dans ce ministère, Anne Ouloto, entend toutefois, en tant qu’autorité, réguler, les jours à venir, le secteur qu’elle dirige. Et ce, en favorisant les meilleures conditions de travail de toutes les structures qui participent à l’amélioration du cadre environnemental.


R.Dibi

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 15:06

Dans sa livraison du mardi 23 août 2011, un quotidien de la place a titré à sa une : "Conditions de vie, sécurité, doléances à Ouattara: Des détenus pro-Gbagbo parlent depuis Boundiali".


Dans l`article qui se rapporte à ce titre, le journaliste fait plusieurs affirmations dont trois retiennent notre attention.


- Premièrement, le journaliste écrit: "nous avons pu joindre des pensionnaires de la prison de Boundiali, hier";


- Deuxièmement, le journaliste soutient que les détenus de Boundiali "ont un seul souhait: regagner la Maca où ils renoueront avec les visites de leurs parents et amis";


- Troisièmement, il rapporte des propos que des pensionnaires auraient tenus: "nous croyons que la justice jouera pleinement son rôle... que le politique ne piétinera pas le droit"...


* Sur la première affirmation, nous nous inscrivons en faux devant les allégations du journaliste. Nos clients qui ont été surpris dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 juillet 2011 à 3 heures du matin, pour être déportés à Boundiali ne disposent d`aucun moyen de communication pour être joints. Cette restriction leur a été imposée depuis l`Hôtel Pergola où ils ont été arbitrairement détenus avant d`être inculpés, puis déportés au nord à 750 km d`Abidjan.


* Sur la deuxième affirmation, nous rappelons que nos clients "ont un seul souhait", celui d`être libérés pour regagner leurs familles respectives qu`ils ont été contraints de quitter depuis plus de 4 mois aujourd`hui. Car faut-il le rappeler encore, rien en droit ne justifie leur détention. Parce qu’à l`origine, au plus fort de la crise, ces personnalités ont obtenu d`être protégées par l`ONUCI à !`hôtel Pergola. Etablissement dans lequel contre toute attente, elles ont été abusivement inculpées avant d`être déportées à Boundiali.


* La troisième affirmation dans laquelle le journaliste prétend que nos clients croient que la justice jouera pleinement son rôle et que la politique ne piétinera pas le droit sonne comme une énorme absurdité. En effet, comment des personnalités dont l`inculpation puis la détention ne se justifient pas en droit et qui, de ce fait constituent des prisonniers politiques, peuvent-elles croire que "le droit jouera pleinement son rôle et que le politique ne piétinera pas le droit"?


En conclusion:


Nous dénonçons et condamnons avec force ces propos mensongers qui, en même temps qu`ils discréditent son auteur, sont de nature à semer la confusion dans l`opinion. Nous réitérons qu`aucun fait en droit ne motive la détention de nos clients qui sont des prisonniers politiques. Par conséquent, nous demandons leur libération sans condition. En tout état de cause, nous nous réservons le droit de saisir le Conseil National de la Presse (CNP) pour ces allégations mensongères et sans fondement.


Pour les Conseils
Me Dakau Zahui

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 15:02

Chaque fois que le nouveau régime veut poser un acte à l’encontre des proches de Laurent Gbagbo, il utilise toujours des artifices. Ainsi, quelques jours avant de déporter au nord les personnalités qui étaient enfermées à la Pergola, le pouvoir a d’abord fait organiser une curieuse manifestation de pro-Ouattara devant ledit hôtel. Les manifestants d’un autre genre exigeaient que les proches de Gbagbo soient transférés à la Maca. Et cela sous le fallacieux prétexte que ces derniers étaient trop à l’aise à la Pergola.


Récemment, quand Ouattara a décidé de limoger Paul Yao N’Dré, sa décision a été précédée d’une manifestation de ses partisans devant le conseil constitutionnel. Pour demander la démission du président de Cette institution.


Aujourd’hui, l’on prétend que le seul souci des prisonniers politiques de Boundiali, c’est d’être transférés à la Maca. Quel est donc ce prisonnier qui ne cherche qu’à voguer d’un lieu de détention à un autre sans aucune perspective de libération ? Il y a assurément une volonté de faire diversion à un moment où les conseils des concernés démontrent à qui veut les entendre que leurs clients ne sont incarcérés que pour des motifs politiques. Et c’est malsain.


Augustin Kouyo

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 14:56

Vous avez dit réconciliation ? Ne cherchez plus, c’est l’autre nom de Charles Banny. Vous avez aussi dit protagonistes de la crise ivoirienne ? Ne cherchez plus, demandez à Charles Banny. Et si vous ne savez pas où trouver les tentacules de Dramane OUATTARA, n’allez pas voir les Anges ; Monsieur Banny vous répondra. Parce qu’il est une synthèse de tout ça.
 
La raison
 
Monsieur Banny est membre du RHDP, le groupement politique sans fondement juridique, créé par Dramane OUATTARA et Konan BEDIE pour aller contre Laurent GBAGBO. Ce mouvement a deux branches : l’une politique et l’autre, armée. Monsieur Banny est de ceux sur qui Dramane OUATTARA a bien pu compter lors du second Tour des élections ivoiriennes.


Qui ne se souvient pas de la belle et troublante voix de Charles Banny en concert Live dans un duo d’enfer avec la Chanteuse ivoirienne, Antoinette Konan, au Stade de Bouaké ? Celui-là, pour ce qui m’a été expliqué, a chanté en langue Baoulé, pour clamer haut et fort, que "chacun a son ami et le sien, c’est Dramane OUATTARA." Si je me trompe, c’est que mon traducteur m’a induit légèrement en erreur et je prie les frères Baoulé de donner la bonne traduction de la chanson de Banny, nouvelle traduction qui ne sera pas tout à fait différente de celle qu’on m’a déjà donnée.


Ce Banny dont je vous parle, en sa qualité de Haut cadre du RHDP, a su garder le silence devant les massacres dont les Guérés et les jeunes ivoiriens jugés pro-GBAGBO ont été l’objet. Aujourd’hui, il assiste sans dire mot, à la chevauchée meurtrière de l’armée pro-OUATTARA baptisée FRCI.

 

Il se tait aussi lorsque Dramane OUATTARA et son administration privent des familles de revenus en gelant leurs avoirs. Il n’est pas gêné de savoir que certains Ivoiriens sont jetés en prison sous de fallacieux prétextes et que des milliers d’autres vivent en exil. Il est fier de savoir qu’il tirera d’énormes dividendes politiques de la chasse à l’homme, décrétée contre les cadres ivoiriens jugés pro-GBAGBO ; car une fois neutralisés, le FPI ne constituera plus un obstacle à ses propres ambitions politiques. Mieux Banny s’en fout du sort de Laurent GBAGBO.
 
Banny ne cherche pas à réconcilier
 
Cet homme n’est que l’une des pièces de la vaste comédie sociale organisée par OUATTARA pour abuser de la bonne foi des Ivoiriens. Il est ici dans le rôle du farceur, de l’endormeur, du manipulateur. Il sait que le commun des Ivoiriens, non habitué à vivre autant de cruautés, comme celles commises par OUATTTARA et ses hommes, a besoin de paix. Et que cette paix passe par une réconciliation des Ivoiriens entre eux-mêmes et, entre eux et les étrangers utilisés comme fonds de commerce politique par OUATTARA.


Alors Banny claironne le mot réconciliation. Il s’efforce d’occuper l’attention des Ivoiriens, de les distraire pour donner du temps à OUATTARA d’en "finir" avec GBAGBO Laurent et les cadres de la Majorité Présidentielle. Pendant ce temps, OUATTARA distribue les coups, provoque des rancoeurs, encourage les crimes de sang par des promotions et décorations de personnes reconnues par les organisations internationales comme responsables de crimes contre l’humanité, cristallise la division des Ivoiriens et prépare par conséquent, sa propre fin.


Banny se croit très futé. Il joue à la fois avec les Ivoiriens et avec OUATTARA. L’enjeu, c’est qu’il en tire le dividende politique après l’autodestruction de OUATTARA. En effet, quiconque peut faire un peu d’analyse comprend que OUATTARA s’est engagé dans une voie de perdition.


Le massacre de civils devenu un sport national, le rançonnage, les intimidations, les arrestations arbitraires, les agressions armées, le viol de jeunes filles, l’humiliation de hauts cadres par les bastonnades quotidiennes et l’emprisonnement injuste, les assassinats devenus journaliers, ne créent aucun climat de réconciliation. Banny le sait. Mais il en a besoin. Parce que sans cela, les pro-GBAGBO reprendront trop vite le contrôle de la situation. Donc il ne dénonce pas. Il n’interpelle pas. Il en rie. Et il attend que la riposte citoyenne qui a commencé, emporte OUATTARA pour lui ouvrir de nouveaux horizons politiques.


Vous le savez mieux que moi, celui qui cherche la réconciliation après un conflit, ne donne pas de nouveaux coups. Celui qui veut réconcilier, interdit à chacun des protagonistes de porter de nouveaux coups. Mais Banny est un des protagonistes. Il est du côté de OUATTARA. Il laisse donc OUATTARA donner de nouveaux coups. Chaque jour un peu plus violents, plus humiliants, plus appauvrissants pour tous les Ivoiriens. Pendant ce temps, Banny soigne l’image de OUATTARA à l’International en créant l’apparence de conduire un programme de réconciliation. Alors ouvrez les yeux ! Banny n’est qu’un endormeur, un acteur conduisant un des volets de la stratégie d’épuration politique de OUATTARA et de la France.
 
Il faut arrêter Banny
 
Personne ne sait qui Banny réconcilie. A la limite, il se moque des victimes de OUATTARA et de sa bande armée. Il aide à manipuler la vérité sur le drame des Ivoiriens. Cet homme est un danger pour la réconciliation vraie. Il n’est qu’un opportuniste qui veut tirer des profits politiques de cette farce grotesque de réconciliation. Il faut lui dire d’arrêter de se moquer des Ivoiriens.

 

Il faut lui demander d’assumer son engagement en toutes responsabilités aux côtés de OUATTARA.


Un protagoniste ne peut être un réconciliateur. Pour réconcilier honnêtement, il faut évoluer dans la vérité. Pour réconcilier, il faut éviter de faire des calculs mesquins. Pour réconcilier, il faut être neutre. Or, Banny n’est pas neutre dans la crise ivoirienne. Il a un parti pris. Il est un des protagonistes de la guerre en Côte d’Ivoire. Il a des comptes à régler avec Laurent GBAGBO et certains de ses camarades de lutte qui lui auraient mené la vie dure du temps où il avait été imposé à Laurent GBAGBO comme Premier Ministre. La comédie sociale n’a que trop duré !


C’est pourquoi il faut dire à Banny d’arrêter de se moquer de la douleur des Ivoiriens et d’assumer son engament aux côtés de Dramane OUATTARA. Ce n’est qu’une question de responsabilité. Parce qu’il devra s’expliquer et expliquer son jeu trouble, quand la réconciliation vraie verra le jour.
 
 
A très bientôt.
                                     
Hassane Magued

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 14:43

( Slateafrique) Alors que la France est présentée comme une puissance sur le déclin en Afrique, les dossiers libyen et ivoirien lui permettent de faire un retour en force sur le continent.
Des drapeaux français qui flottent sur la Libye. Un reggaeman ivoirien, Alpha Blondy qui rend hommage à l’armée française après avoir réclamé, en chanson, pendant des années son départ d’Abidjan.


«Un drôle de vent tricolore semble souffler sur l’Afrique, alors même que tout le monde annonçait le déclin de la France sur le continent», s’étonne Assane, un étudiant sénégalais.


Alors que partout dans les médias les discours déclinistes fleurissent sur le thème: la France n’a plus d’influence sur le continent, les événements des derniers mois viennent de démontrer le contraire.


L’intervention française, la victoire ivoirienne


Sans le soutien de la France, Alassane Ouattara aurait eu bien du mal à devenir président de la Côte d’Ivoire en avril 2011. Certes la communauté internationale avait reconnu sa victoire lors de la présidentielle de novembre 2011. Mais dès lors que Laurent Gbagbo campait sur ses positions et dans son palais présidentiel, il était particulièrement difficile de lui forcer la main. Sa victoire était reconnue par le Conseil constitutionnel ivoirien, le président sortant était bien décidé à rester dans son fauteuil pendant cinq années supplémentaires.


La France a pesé de tout son poids diplomatique pour que les Etats-Unis et le Nigeria soutiennent Alassane Ouattara, le vainqueur reconnu par la communauté internationale. Laurent Gbagbo bénéficiait d’un soutien conséquent, celui de l’Afrique du Sud, la première puissance économique du continent. Pourtant là aussi, la France a réussi à faire changer de cap Jacob Zuma, le président sud-africain.


Au paroxysme de la crise, le rôle des militaires français a été déterminant pour déloger Laurent Gbagbo, réfugié dans son bunker présidentiel. L’armée française a aussi protégé des civils lors des affrontements entre partisans de Ouattara et de Gbagbo au cours des mois d’affrontements politiques qui ont suivi le scrutin. Nombre d’Ivoiriens considèrent que l’armée française leur a sauvé la vie, à l’image du chanteur Alpha Blondy ou des écrivains Venance Konan et Tiburce Koffi.


Les partisans de Laurent Gbagbo affirment que sans l’action de la France leur «champion» serait toujours au pouvoir. Et ils ont sans doute en partie raison. L’Afrique a connu des dizaines de «hold-ups» électoraux passés comme une lettre à la poste au cours des dernières décennies. Ainsi Robert Mugabe, qui dirige le Zimbabwe depuis 1980, occupe toujours le pouvoir malgré des victoires électorales particulièrement sujettes à caution en 2008.


Paris aux côtés des rebelles libyens


Combien de dirigeants ont réellement été élus démocratiquement sur le continent?


Moins de la moitié sans doute. Et en général, la «communauté internationale» n’intervient pas pour faire respecter le verdict des urnes. Dans le cas de la Côte d’Ivoire, il semble bien que Nicolas Sarkozy en ait fait une «affaire personnelle».


En décembre, au lendemain de la publication des résultats du scrutin, n’avait-il pas donné 48 heures à Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir? Face au «boulanger Gbagbo», habitué à rouler ses adversaires dans la farine, la France avait adopté un ton beaucoup plus incisif que les autres puissances.


En Libye, la France a joué un rôle tout aussi cardinal. Elle a été le premier pays à reconnaître dès février 2011 le CNT (Conseil national de transition). La France est également parvenue à entraîner l’Otan dans son sillage. Il n’allait pas de soi que les Occidentaux se lancent dans une opération d’une pareille envergure. Six mois plus tard, le colonel Kadhafi a perdu le pouvoir. Tripoli est tombé aux mains du CNT le 23 août. Là encore, sans la détermination de la France, il est peu probable que le régime libyen se soit écroulé de cette manière.

 

La France s’est dite prête le 23 août à organiser une «conférence internationale de soutien à la Libye». Paris évoque une feuille de route pour l’après-Kadhafi.


Sans préjuger du destin que va connaître la Libye post-Kadhafi, il est évident que Paris a joué les premiers rôles dans une partie de l’Afrique où son influence était jusqu’alors marginale. La chute de Kadhafi montre le poids de Paris. Et elle permet aussi de renforcer considérablement l’influence de la France dans toute la région, du Maghreb à l’Afrique de l’ouest en passant par le Sahel.


En 42 ans de règne, le colonel Kadhafi était devenu un acteur incontournable en Afrique subsaharienne. A l’aide de ses pétrodollars, il était parvenu à s’acheter des allégeances dans toute la région. Son régime était particulièrement actif au Mali, au Burkina Faso, au Niger et jusqu’à la façade atlantique. A coup de billets verts, il s’était fait de nombreux amis jusqu’à Cotonou et Lomé. Même l’Afrique australe n’échappait pas à ses appétits financiers et politiques: le régime avait même investi jusqu’au lointain Malawi.


La France contribue à changer le cours de l’histoire


Dans sa quête d’influence en Afrique de l’Ouest, il était en concurrence directe avec la France. La chute du Guide va de facto renforcer l’influence française dans la région. Surtout, si un «régime ami de Paris», le CNT, s’impose durablement en Libye.


Un autre grand rival de la France sort très affaibli diplomatiquement des crises des derniers mois. L’Afrique du Sud, qui rêve de devenir la grande puissance du continent a montré les limites de sa diplomatie. Elle a soutenu jusqu’au bout le régime de Kadhafi.


L’action de la France en Libye et en Côte d’Ivoire est loin de faire l’unanimité sur le continent.


«C’est du néocolonialisme. Il faut que la France comprenne que l’Afrique aspire à la véritable indépendance», estime Michel, un enseignant ivoirien, favorable à Laurent Gbagbo. Un point de
vue partagé par nombre d’Africains.


Reste que la France a montré en six mois qu’elle a toujours une grande influence dans la région. D’Abidjan à Tripoli, d’avril à août, elle a contribué à changer le cours de l’histoire.


A ceux qui accusent Paris de néocolonialisme, la France peut répondre qu’elle est intervenue militairement pour aider à «défendre la démocratie». Un argument qui ne convaincra pas toute l’opinion publique africaine, tant les intérêts financiers de la France sont grands en Libye et en Côte d’Ivoire —Paris demeure le premier partenaire économique d’Abidjan.


Mais cet argument pourra être utilisé de façon plus convaincante que dans le passé. La France a fréquemment été accusée de soutenir coûte que coûte des vieux régimes autoritaires —notamment celui d’Eyadéma au Togo ou de Bongo au Gabon— et de s’opposer aux aspirations à la démocratie. Même dans un passé très récent, elle n’a pas toujours fait bonne figure. Jusqu’au dernier jour du règne de Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier 2011, la France a donné l’impression de soutenir une «dictature amie». Au risque de laisser passer le vent de l’histoire.


D’Abidjan à Tripoli, Paris donne l’impression d’avoir tiré des leçons du fiasco tunisien.


Pierre Cherruau

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:56

Mon intention en écrivant cette contribution n’est ni de calomnier, ni de m’associer à un hurlement collectif contre le Professeur Mamadou Koulibaly. Mais bien plutôt, de soumettre à l’attention réfléchie de tous, la récurrence de faits littéraires suspects dans les écrits du Professeur, lesquels faits m’ont convaincu d’une attitude intellectuelle répréhensible: le plagiat. Le plagiat est l’imitation ou l’usage non autorisé des paroles, écrits ou pensées d’autrui, sans lui en attribuer le crédit; se faisant passer pour l’auteur vrai. Le plagiat est passible de poursuite judiciaire.


Voici la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique (1776) :
“Lorsque dans le cours des événements humains il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit, le respect dû à l’opinion de l’humanité oblige à déclarer les causes qui le déterminent à la séparation (…) La prudence enseigne (…) que les gouvernements (…) ne doivent pas être changés pour des causes légères ou passagères (…). Mais lorsqu’ une longue suite d’abus et d’usurpations (…) marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement (…). Pleins d’une ferme confiance dans la protection de la divine Providence, nous engageons
mutuellement au soutien de cette Déclaration (…) notre bien le plus sacré, l’honneur. “


Voici la déclaration du professeur Mamadou Koulibaly (11/07/2011) :


“Lorsque dans un parcours politique, les événements évoluent dans une voie qui n’est plus en adéquation avec votre vision, vos aspirations, et vos valeurs, il devient nécessaire de se réorienter et de dissoudre les liens qui vous ont attaché à une formation politique dans laquelle vous ne vous reconnaissez plus (…). Mon engagement (…) étant allé jusqu’à l’épuisement (…) j’ai décidé d’y mettre un terme. Ce faisant le respect de l’opinion publique et du chemin parcouru m’oblige à énoncer les causes qui motivent la séparation qui s’impose (…). La prudence enseigne que les changements ne doivent pas se faire pour des causes légères et passagères. Lorsqu’une longue suite de dérives et d’erreurs s’enchaîne en toute irresponsabilité et qu’une volonté d’inventaire d’évolution et de restructuration n’est admise, la nécessité de changer de méthode et de doctrine s’impose (…). Empli d’une ferme confiance, j’appelle toutes les bonnes volontés (…) à apporter leur soutien (…) et leur honneur à LIDER ”


Ces deux textes dont la curieuse ressemblance fait penser au plagiat sont séparés dans le temps par 235 ans, et dans l’espace par plus de 6000 km; rien ne justifierait donc une ressemblance naturelle issue d’un patrimoine culturel partagé.

 

Le plagiat est dangereux, mais venant d’un professeur, il indispose la conscience individuelle et collective. Mais peut-être, cet acte nous expose-t-il un professeur dans sa nudité intellectuelle et morale.


Un professeur en mal de sensation.


La nudité intellectuelle dont je parle ici n’est pas voisine de nullité. Je parle plutôt du professeur tel qu’il est au fond, par essence. Un homme est surtout ce qu’il fait beaucoup plus que ce qu’il dit. Contre toute attente, le professeur quitte la conférence de Linas-Marcoussis en tant que numéro 2 du régime de Laurent Gbagbo sans faire aucune déclaration à la nation une fois de retour à Abidjan. Même quand on ne peut pas supporter l’injustice, il faut être présent pour la combattre.


Il est l’homme des livres sur la guerre en Côte d’Ivoire ; il est l’homme du Nord le plus visible du FPI ; il est l’homme du non à la France coloniale ; il est l’homme de l’économie ; il est l’homme de la transparence contre Désiré Tagro ; l’homme de la réinvention du FPI ; l’homme de l’après-Gbagbo ; il est l’homme qui s’exhibe. Il fait des déclarations empreintes d’un idéalisme forcené. Il attend des humains un idéal qu’il leur sait inaccessible, au nom d’un perfectionnisme démagogique, pour seulement se faire passer pour le meilleur. Le comportement public du professeur est marqué par un empressement imprévisible, dépourvu de la retenue qui sied à son rang, aux seules fins d’étancher sa soif du sensationnel.


En l’espèce, pour ajouter à son départ une rhétorique littéraire sensationnelle, il plagie Thomas Jefferson. Le plagiat est un vol. Parce que le professeur Mamadou Koulibaly est pris en flagrant délit de vol de la célébrité de Gbagbo, il couvre sa fuite par un départ sensationnel. Le plagiat a pour inconvénient de greffer à l’homme une personnalité empruntée. Les faits ne font que nous révéler Mamadou Koulibaly tel qu’il est sans défense sérieuse, le plagiat étant avéré.

 

Le professeur Mamadou Koulibaly serait-il intellectuellement indéfendable ?


Le plagiat est un vol de la propriété intellectuelle d’autrui. En général, excepté les cas de pathologie, on ne vole que ce qu’on n’a pas. Les connaissances objectives du professeur n’auraient elles pas l’épaisseur nécessaire pour supporter le poids de son titre? C’est bien ce que nous laissent penser les légèretés qui jonchent son discours de démission, le texte fondateur de LIDER, son parti. Cette légèreté se retrouve dans la manière dont il met en accusation ses anciens camarades.


A la ligne 9, il accuse ses camarades de faire le culte des fondateurs. Le professeur Mamadou Koulibaly sait très bien que les dispositions statutaires du FPI ne permettent pas le culte de la personnalité. Les fondateurs n’ont pas une voix prépondérante qui les rendrait incontournables. Cette accusation est légère et ne saurait retenir notre attention ici.


Le professeur fait sans doute allusion à l’amour, ou au respect révérencieux que ses camarades ont pour les fondateurs. Fonder, c’est créer, c’est coopérer à l’œuvre de création continue ici bas. C’est donc la prolongation d’une œuvre divine datant du commencement. En tant que telle, elle propulse les élans de l’homme vers le haut, elle fait appel au meilleur en eux. Ceux qui font le culte des fondateurs ne s’en rendent pas compte, car ils répondent involontairement, mais nécessairement à un appel Divin qui transcende leurs allégeances temporelles. Aussi longtemps que ce culte n’est pas forcé, mais qu’il est l’acquiescement d’un esprit libre découvrant sa propre ressemblance dans l’œuvre des fondateurs et de celle de Dieu, aucun tort n’est commis.

 

C’est pour cela que tout fondateur, tout créateur, tout inventeur dans tous les domaines, suscite une crainte admirative même contre son gré (Dieu, Jésus, Mahomet, Einstein, Gbagbo, Gandhi, Thomas Jefferson, un père, une mère, etc.). Même les circonstances de pauvreté et d’immoralité extrême n’arrachent pas à l’enfant la crainte de son père, même si cette crainte peut ne plus être admirative ou respectueuse eu égard aux agissements du père.


A la page 2, dans le dernier paragraphe, le professeur dit: “ (…) le recul de la pauvreté est lié à l’augmentation de la liberté (…)”. Cette assertion interpelle n’importe quel analyste, mais elle n’est pas toujours vérifiée. En effet, le professeur Mamadou Koulibaly sait que la Chine ne connait pas la liberté, mais elle est la plus grande économie mondiale. La Libye ne connait pas la liberté, mais elle connait la prospérité. La Côte d’Ivoire a connu la liberté après Houphouët, mais pas la prospérité. L’Arabie Saoudite connait la prospérité sans la liberté. Haïti depuis Toussaint Louverture (hormis la parenthèse des Duvalier), n’a connu que la liberté, mais pas la prospérité. La Tunisie, le Maroc, l’Egypte sont de loin plus prospères que la Côte d’Ivoire, mais nous avons connu la liberté 20 ans avant eux.


Dans un exemple similaire, mais relevant du domaine purement économique, le professeur a parlé de la monnaie comme étant la solution à nos problèmes. Un de ses collègues avait fait remarquer que la plupart des pays africains ayant leurs propres monnaies n’étaient pas enviables. Que même les pays européens avaient abandonné leurs monnaies pour l’Euro. Que le problème était plutôt de libérer le FCFA de l’emprise française.


Le journaliste Tiburce Koffi recevant le professeur à la RTI à l’occasion de la dédicace de son livre sur l’économie, avait critiqué le style très lourd et ampoulé de ses phrases, posant des problèmes de lisibilité. C’est à cette occasion que le professeur avait distribué sur le podium des copies de la Déclaration d’Independence des Etats-Unis d’Amérique. Une déclaration qui lui a laissé un impact si fort que le professeur Mamadou Koulibaly n’a pu s’empêcher de se l’approprier indument et de la réciter en tout lieu, oubliant malencontreusement que l’adoration est due au créateur, non à l’imitateur.


SEZAM POLITOLOGUE

Source : connectionivoirienne.net

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 13:49

Lentement mais sûrement, l’année 2011 tire à sa fin, sans que des signes avant-coureurs des législatives prochaines soient visibles. A moins de quatre mois de la fin de l’année, la Commission électorale indépendante (Cei) donne l’impression d’être encore à la traîne en ce qui concerne l’organisation des prochaines élections législatives.

 

 

Rencontré, hier, au siège de la Cei, aux II-Plateaux, le porte-parole de la Cei, Bamba Yacouba, a tenu à faire des précisions. Son intervention a porté essentiellement sur le nouveau découpage électoral et sur le sort réservé aux pétitionnaires qui, pour des raisons techniques, n’ont pu prendre part au scrutin présidentiel.

 

C’était en marge d’une réunion de la commission centrale avec les partenaires internationaux de l’institution. Selon lui, ce découpage électoral dépendra du nombre de députés qui siégeront à l’hémicycle. « En 2000, il y avait 58 départements pour 225 députés. Aujourd’hui, on est à 98 départements. Il s’agit donc de déterminer l’étendue et le nombre des différentes circonscriptions en fonction du nombre de députés. Le code électoral stipule que c’est la loi qui fixe le nombre de députés», a-t-il expliqué.

 

Comment cette loi sera-t-elle votée vu que l’Assemblée nationale ne siège plus ? La réponse de Bamba Yacouba s’est voulue claire : « le président peut prendre un décret dans ce sens ».

 

Concernant les personnes qui n’ont pu voter en 2010, le porte-parole de la Cei a indiqué qu’un ré-enrôlement sera organisé pour leur permettre de participer aux prochaines élections, conformément aux dispositions de l’Accord politique de Ouagadougou. Il s’agit des personnes qui ont participé aux opérations d’identification et de recensement électoral, mais, qui n’ont pas pu obtenir leurs pièces pour des raisons techniques, notamment pour fichiers orphelins, des photos floues, etc. «Elles sont entre 20 et 22.000. Nous allons faire leur ré-enrôlement », a-t-il fait savoir. Il a, par ailleurs, soutenu que des discussions sont en cours avec le gouvernement afin de procéder à l’inscription des nouveaux majeurs sur la liste électorale définitive.


La réunion qui s’est tenue avec la communauté internationale a porté, selon Issaka Souna, le directeur de la division de l’assistance électorale de l’Onuci, qui parlait au nom de ladite communauté, sur les différents axes du processus électoral, les coûts à venir. « Les préparatifs des élections législatives sont engagés. Leurs coûts approximatifs s’élèvent à environ 8 milliards Fcfa, couvrant les activités de formation des commissaires et des agents électoraux, de sensibilisation civique des populations, de confections de documents et imprimés électoraux, de logistiques, etc. A ces coûts, s’ajoutent ceux de l’opération liée à l’ajustement de la liste électorale définitive, comprenant le ré-enrôlement, la distribution de cartes d’électeurs, etc. », a indiqué le président de la Cei, Youssouf Bakayoko.


Il s’est aussi prononcé sur le débat actuel sur la recomposition de la commission centrale. « En raison des changements politiques intervenus, nous avons invité les institutions, les administrations et les partis politiques représentés à la Cei, à confirmer ou infirmer leurs représentants à la commission centrale. Sur la base des réponses obtenues, nous avons soumis au président de la République un projet de décret aux fins de nomination de 14 nouvelles personnalités désignées par leurs mandants. Ces personnalités prêtent serment le 29 août prochain devant le Conseil constitutionnel », a annoncé Youssouf Bakayoko.

 

Anne-Marie Ebaact

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