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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 23:12

Quelle est la position du Fpi sur sa participation aux législatives ?


Toutes les institutions qui ont à charge l’organisation des élections doivent quand-même se consulter de manière consensuelle. On doit s’asseoir pour discuter et puis se mettre d’accord sur les règles du jeu. Il se trouve qu’à ce jour, nous nous évertuons à obtenir des audiences pour qu’on discute de ces questions ; et toutes les portes nous sont fermées. Dans ces conditions, en fixant la date des élections en conseil des ministres, cela voudrait dire que les nouvelles autorités ne veulent pas que le Fpi participe aux élections. Nous allons réfléchir à cela et en tirer les conséquences. Parce qu’il n’est pas question, pour nous, à des élections où les dés sont pipés d’avance. Alors que nous connaissons notre politique dans le pays.


Qu’est-ce qui fait dire que les dés sont faits d’avance ?


Nous avons foi que toutes les autorités de ce pays, tout comme nous, comprennent que la démocratie est un passage obligé. Or, la démocratie suppose la présence d’un pouvoir mais aussi un contre-pouvoir. Elle suppose aussi l’existence d’un environnement équitable, consensuel dans laquelle les acteurs politiques se livrent à des confrontations justes. Même si les autorités ont le souci d’avoir une majorité écrasante au parlement, il faut qu’il existe une opposition. Or, ce que nous constatons, c’est qu’on a le sentiment qu’on veut écarter carrément l’opposition, particulièrement le Fpi, de ces compétitions. Mais nous allons en tirer les conséquences.


Propos recueillis sur Onuci-Fm par B.I.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 23:10

La transparence dans le paiement des créances des fournisseurs tient à cœur du Forum des organisations des fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire (Fopfeci). Son président, Bertin Oria, était récemment face à la presse.

 

Il propos au gouvernement, l’introduction du mode de règlement de leurs factures par virement bancaire. Ce qui, selon lui, va leur éviter de rencontrer les payeurs pour leur parler de ponction en vue d’un traitement rapide des factures. Oria s’est prononcé sur les supposés prélèvements de 10 à 20% sur les factures des fournisseurs mises en paiement au Trésor Public. «Ces accusations n’engagent pas tous les fournisseurs de l’Etat de Côte d’Ivoire dès lors que les tenants de cette thèse n’ont pas encore produit la moindre peuvent qui mettrait en cause des agents du Trésor Public» soutient-il.

 

Et d’indiquer : «Un opérateur économique qui donne 10% des ses avoirs à un payeur met immédiatement mal en point son chiffre d’affaires à fortiori 15 voire 20%». Aussi, préconise-t-il, l’actualisation du catalogue de prix des prestations compte tenu de l’inflation galopante dans l’espace Uemoa et donc en Côte d’Ivoire depuis 2002. Le président de ce groupement préconise également, en ce qui concerne la mise en œuvre de l’exécution du circuit de la dépense, la mise au grand jour des textes légaux administratifs et réglementaires qui instituent cette procédure d’exécution de la dépense publique. Et qui définissent les responsabilités de chaque acteur. Non sans saluer la mise en place de la plate-forme de collaboration et d’échange par l’actuelle direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (Dgtcp).
B.M.

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 23:07

A l’initiative du Wanep-Ci, réseau ouest africain pour l’édification de la paix, un sondage sur la démocratie, ayant pour thème « De l’opinion des populations ivoiriennes sur la démocratie », a été réalisé du 13 septembre au 27 octobre 2010.


Les résultats de l’enquête ont été présentés, mercredi dernier, au District d’Abidjan- Plateau, en présence de plusieurs acteurs de la société civile. Il en ressort que les Ivoiriens, dans leur grande majorité, estiment que les principes fondamentaux de la démocratie ne sont pas respectés. Ainsi 59% des populations pensent que les élections ne sont pas libres en Côte d’Ivoire. 57% déclarent ne pas avoir confiance en la Justice parce qu’elle est corrompue et tributaire de l’Exécutif. Les Ivoiriens interrogés se disent insatisfaits de l’exercice des libertés publiques et la promotion des droits humains.

 

Au sujet de l’animation de la vie politique, 52,40% des Ivoiriens soutiennent que les partis politiques ne jouent pas correctement leur rôle, qui est celui de la formation de leurs militants. L’étude montre l’attachement des Ivoiriens à la démocratie. On note que 87 % des populations sont favorables à la démocratie.


Au regard des conclusions, les enquêteurs ont recommandé le respect scrupuleux des principes fondamentaux de la démocratie par les gouvernants, les partis politiques et la société civile. Dans cette optique, les experts ont souhaité la scolarisation totale des enfants pour réduire voire éradiquer l’analphabétisme en Côte d’Ivoire avec un accent particulier sur les jeunes filles.

 

En outre, ils proposent le renforcement des capacités des Forces de défenses et de sécurité (FDS), aux droits humains, la démocratie et la bonne gouvernance. Les résultats du sondage serviront à un plaidoyer en vue de contribuer à l’amélioration de la culture démocratique en Côte d’Ivoire. Les études ont été faites sur la base d’un échantillon de 1000 personnes reparties dans les cinq grandes régions du pays.

César Ebrokié

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:56

Difficile d'être en ce moment dans la posture du Premier ministre, chef du gouvernement ivoirien, Guillaume Kigbafory Soro. Selon des confidences qui nous ont été faites par des proches, Soro serait en effet dans l'embarras, en ce qui concerne l'orientation à donner à sa carrière politique.

 

Va-t-il ou non céder le poste de Premier ministre qui devrait échoir au Pdci-Rda, conformément à la promesse de campagne faite par Alassane Ouattara à son '' aîné '' Bédié ? Ou va-t-il se lancer dans la bataille pour la présidence de l'Assemblée nationale, à l'issue des élections législatives prochaines ? Le dilemme est total.

 

Dans son entourage, notamment du côté des Forces nouvelles, le mouvement qu'il dirige, certains estiment que le Premier ministre Soro doit poursuivre l'oeuvre qu'il a commencée à la Primature, jusqu'à la fin du premier quinquenat d'Alassane Ouattara. « Soro a demontré qu'il a la capacité de diriger le pays, et le président de la République lui fait entièrement confiance. Nous , les Forces nouvelles, nous ne l'abandonnerons jamais », a lâché ce proche du chef de l'ex-rébellion, sous le couvert de l'anonymat. D'ailleurs, le Premier ministre Soro ne verrait aucun inconvenient à son maintien à la maison blanche du Plateau, à quelques pas seulement de la présidence de la République qu'il lorgne.

 

Après avoir passé plus de quatre ans à la Primature, où il a appris à gérer les affaires de l'Etat, Soro flaire désormais l'odeur du fauteuil de président. Il croit fortement que l'époque des aînés, notamment Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara est révolue, et que l'heure de la génération à laquelle il appartient a sonné. Il se prépare dans cette perspective, en visant l'horizon 2015 où vont s'ouvrir de véritables batailles électorales. Sa présence à la Primature pourrait constituer à cet effet une posture hautement stratégique pour préparer sa candidature à la magistrature suprême.


Chose promise, chose due


Le hic cependant, c'est que Soro est confronté à cette promesse de campagne électorale faite par Alassane Ouattara, de céder la Primature au parti d'Henri Konan Bédié. Ce qui n'est pas encore le cas. « Avec le président Bédié, nous considérons que Guillaume Soro fait du bon travail, que la situation est encore fragile, que nous avons besoin de lui. Nous souhaitons qu’il continue et il a accepté de continuer. C’est lui qui formera le prochain gouvernement. Je tiendrai mes engagements envers le PDCI, le moment venu, mais ce n’est pas le moment », avait expliqué, sur une chaîne étrangère, M. Ouattara au sujet du maintien de Guillaume Soro à la Primature.

 

Ce premier rendez-vous manqué avec le Pdci avait suscité quelques grincements de dents au sein de la famille politique d'Henri Konan Bédié. Ce qui a failli porter un coup à la coalition politique du Rhdp qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir. Avec cette expérience, Ouattara peut-il encore se permettre de doubler son aîné Bédié ? Pas sûr!

 

Soro le sait et se prépare en conséquence. Il viserait pour cela le poste de président de l'Assemblée nationale, à tout le moins, un groupe parlementaire fort. Dans la configuration politique actuelle en Côte d'Ivoire, le chef de l'ex-rébellion devient de plus en plus fragile.

 

D'autant plus que ses troupes militaires des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) sont désormais absorbées par l'armée ivoirienne. Ces forces cessent de lui appartenir pour être sous le contrôle de l'Etat de Côte d'Ivoire.

 

De plus, et Soro le sait également, nombreux sont les chefs de guerre qui n'ont d'yeux et d'oreilles que pour Alassane Ouattara, pour qui ils ont ''mouillé le maillot'' jusqu'à son accession au pouvoir. Il ne reste donc à Soro que l'aile politique du mouvement, qu'il s'emploie à étoffer pour les batailles futures. En clair, Soro ne veut pas disparaître de la scène politique. Après avoir règné pendant 10 ans sur les zones Centre, Nord et Ouest, il veut transformer l'essai et bâtir un empire politique en s'appuyant sur ces zones.

 

En cela, les législatives annoncées pour le mois de décembre sont une aubaine pour le secrétaire général des Forces nouvelles et ses hommes pour se positionner et compter sur la scène politique. Au secrétariat général de l'ex-rébellion à Bouaké, on se prépare à affronter le prochain scrutin qui va doter la Côte d'Ivoire d'un parlement. Mieux, l'ex-mouvement rebelle entend décrocher des postes de député à l'issue de ces élections. Le conclave annoncé pour samedi et dimanche prochains a pour objectif de reflechir aux stratégies à mettre en place pour être parmi les élus du peuple. A la clé, Soro serait heureux de constituer un groupe parlementaire au sein de l'hémicycle pouvant lui permettre d'avoir droit au chapitre dans le débat politique ivoirien.

 

Le chef de l'ex-rébellion mettrait en ce moment les bouchées doubles pour atteindre son objectif. Il fait le ménage autour de lui pour extraire les brebis galeuses, ceux qui n'épouseraient pas sa cause, mais aussi il a commencé à démarcher des cadres, notamment dans le Pdci et le Rdr. C'est voyant ce danger venir que les responsables de ces deux partis ont décidé de combattre les candidatures indépendantes en leur sein. Ces candidats indépendants étant perçus comme de potentiels députés de l'écurie Soro. Dans tous les cas, le patron des Forces nouvelles se prépare à avoir une assise forte à l'Assemblée nationale au cas où il devra céder la Primature. Après quoi il envisagerait de créer un parti politique pour se lancer dans la course au pouvoir.

Hamadou ZIAO

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:42

L’affaire, révélée par France-Soir, des trois anciens officiers français arrêtés à Abidjan en dehors de tout cadre légal par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) continue de créer la polémique. Plus de dix jours après leur « arrestation » une importante somme saisie illégalement n’a toujours pas été restituée. Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur, semble vouloir protéger les FRCI sous la responsabilité du commandant Wattao alors que les ONG s’alarment de la poursuite d’exactions en Côte d’Ivoire.

Le calme a du mal à revenir à Abidjan malgré les efforts politiques du président Alassane Ouattara et les déclarations rassurantes de son ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Raser la célèbre rue Princesse, connue pour sa fête, sa musique et sa débauche ne suffit pas à marquer le changement d’ère. La colère de nombre d’ivoiriens augmente face aux abus récurrents des Forces républicaines de Côte d’Ivoire tandis que plusieurs ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch dénoncent la poursuite d’exactions. Une affaire embarrasse actuellement le pouvoir à Abidjan : trois ex-officiers français déclarent avoir été « enlevés », « séquestrés » et « volés » samedi 20 août par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), comme l’a révélé France-Soir dans la nuit du samedi 20 août au dimanche 21 août.


Ainsi, dans une interview télévisée accordée à la journaliste Pauline Simonet de France24 le 1er septembre 2011, le ministre de l’Intérieur de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, a donné une version des faits différente de celle qu’il a présenté à France-Soir quelques jours auparavant au sujet de cette affaire.


A la question de savoir ce qu’il pensait de la version des faits des officiers, le ministre de l’Intérieur ivoirien avait répondu à France-Soir que les Français n’avaient pas été « arrêtés » : « Il faut d’abord savoir qu’il n’ont pas été arrêtés, ils ont été « entendus ». » Nuance. A cela, le colonel Jean-Grégoire Charaux avait répondu catégorique qu’il avait été « enlevé ». Dans l’interview accordée à France24, la version change : le ministre indique avoir préalablement autorisé l’interpellation sur le territoire de la Côte d’Ivoire de ces hommes par les FRCI.


Mise en cause des FRCI


Or, à France-Soir le ministre, alors en séjour en France, indiquait ne pas être à l’origine de cette interpellation puisqu’il avait du se « renseigner » afin de faire un rapport à la demande du président Alassane Ouattara, lui aussi en visite dans l’Hexagone : « L’affaire est remontée jusqu’à moi et jusqu’au président de la République qui m’a demandé de faire toute la lumière sur cette affaire ». Le ministre a donc été mis au courant de « l’arrestation » des trois hommes par les FRCI après que celle-ci soit intervenue et non avant. En aucun cas il n’avait déclaré à France-Soir l’avoir ordonnée.

 

Ni lui, ni le Président de la république, Alassane Ouattara n’ont commandité ce que les trois officiers retraités dénoncent comme une « embuscade ». Au contraire puisque la présidence a demandé « toute la lumière sur cette affaire » mettant en cause les agissements de certains éléments des FRCI.

 
A France-Soir comme à France24, Hamed Bakayoko a assuré que les trois Français avaient été remis par les FRCI (qui n’ont aucun pouvoir de police) aux services de police pour être « entendus » selon sa version. Pourtant le colonel Jean-Grégoire Charaux est formel : il n’a jamais vu de policier lors de sa « séquestration » mais uniquement des militaires, dont un capitaine, second du commandant Wattao. Il a par ailleurs affirmé avoir eu au téléphone le commandant Wattao, commandant en second de la Garde républicaine, juste avant sa libération. L’ambassade de France sur place avait exercé toute son influence pour faire libérer les trois hommes arrêtés en dehors de tout cadre légal par les FRCI.


Deux jours avant les faits Hamed Bakayoko avait pourtant lancé publiquement un avertissement aux FRCI. Il souhaitait « qu’on ne retrouve plus un FRCI en train de s’occuper de juger des affaires entre deux Libanais ou deux opérateurs économiques. Ce n’est pas leur mission, ils ne sont pas formés pour cela (…) ». Cette déclaration faisait suite à de violents affrontements entre les factions rivales des FRCI sous les ordres des deux « com-zones » ennemis, Zakaria Koné et Issiaka Ouattara alias… Wattao. Il ajoutait même, très clair , dans la foulée : « Vous devez comprendre que la Côte d’Ivoire a changé et que ce qu’on pouvait faire avant, on ne peut plus le faire maintenant. Celui qui n’a pas compris cela est condamné ». A peine deux jours plus tard, la règle change… et le ministre aurait ainsi autorisé ce qu’il interdisait : une arrestation par les FRCI. « Pourtant, le ministre ne peut ignorer qu’il n’a pas pouvoir sur les éléments des FRCI qui sont sous la tutelle du ministre délégué à la défense Paul Koffi Koffi », explique une source.


Revirement politique


Pourquoi soudainement le ministre prend-t-il la responsabilité des « arrestations » alors qu’elles ne sont pas le fait de ses services ? Le colonel de gendarmerie Jean-Grégoire Charaux expliquait à France-Soir que Hamed Bakayoko « est embarrassé par les hommes de Wattao qui ne sont ni des gendarmes ni des policiers… L’action de ces hommes là (les FRCI NDLR) paralysent son objectif de rétablir la sécurité publique. »


« Que Hamed Bakayoko défende le commandant Wattao, je peux le comprendre, c’est de la politique. » Mais dans ce cas pourquoi protéger le commandant Wattao et ses hommes ? « Wattao est très puissant et indispensable aujourd’hui. Le régime n’est pas encore stabilisé malgré le discours officiel. Il y a des tensions profondes dans le camp Ouattara. Les « seigneurs de la guerre » se payent de leurs années de lutte avec la richesse d’Abidjan : squattage de villas, vols de berlines, racket. Demain cela changera peut-être. En attendant, Hamed Bakayoko marche sur des œufs et est obligé de composer avec lui et d’assumer les exactions de ces hommes sans foi ni loi qui tiennent Abidjan quitte… à avaler son chapeau et de se contredire. C’est un choix politique : il temporise. Avec peu de moyens humains et techniques il essaye de faire le nécessaire. Le pouvoir ivoirien aurait pu se saisir de cette occasion pour faire le ménage et écarter Wattao. Ils ne le font pas et Bakayoko est obligé d’endosser toute la responsabilité de cette affaire » commente cette source. Et de poursuivre : « Alassane Ouattara envoie un très mauvais signal en ne réglant pas cette affaire et en accusant ces anciens militaires français d’être les hommes de main d’un trafiquant d’armes. C’est grossier comme attaque. Ce que les gens retiennent c’est qu’aujourd’hui même un ressortissant étranger ne peut pas être en sécurité, physiquement, même chez lui ».


Hamed Bakayoko l’a martelé à juste titre le 1er septembre sur France24 : en Côte d’Ivoire « nul n’est au dessus de la loi même pas un français ». Ce serait oublier que les trois hommes ont été relâchés sans qu’aucun motif n’ait été retenu contre eux… En l’espèce, c’est le colonel Jean-Grégoire Charaux qui considère les FRCI, dont il assure être la victime, comme étant « au dessus de la loi » et qui este en justice son affaire.


Accusation de banditisme organisé


Ces citoyens français « arrêtés » pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » dénoncent non seulement un « enlèvement » et une « séquestration » par les FRCI mais aussi le vol de 41.000 $ qui appartiennent à la société de leur employeur, Frédéric Lafont. Le colonel Jean-Grégoire Charaux va plus loin et accuse les FRCI de « banditisme » et refuse tout compromis : « Le problème c’est que ce n’est pas mon problème. Je ne fais pas de politique, je veux simplement que l’on respecte mes droits, que l’on répare le préjudice que j’ai subi et que l’on rende l’argent que l’on m’a dérobé sans motif et qui appartient à une société privée. »


L’ordre règne ?


En attendant, les 41.000 $, retirés par des soldats des FRCI aux trois citoyens français n’ont pas refait surface. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, avait déclaré à France-Soir être prêt à rendre l’argent « s’il n’y a pas de charge » retenue contre le colonel Jean-Grégoire Charaux. Or, aucun des trois n’a été inquiété.


Après une enquête, les services de renseignement ivoiriens auraient eux aussi conclu à la véracité du témoignage du Français. Ceux-ci auraient alors assuré au colonel Jean-Grégoire Charaux la restitution sous 48 heures de la somme dérobée. L’affaire, même portée au plus haut sommet de l’Etat ivoirien n’a semble-t-il pas trouvé d’issue.


A la question de savoir où pouvait se trouver le pactole, le ministre n’avait pas pu répondre tout en justifiant que « si cet argent a été retenu c’est parce qu’il y avait suspicion » par rapport à son origine et à sa destination. « Le problème c’est que cette suspicion pour justifier de la rétention de l’argent est illégale. C’est du vol pur et simple. C’est la méthode des FRCI pour se rémunérer » explique une source.


Frédéric Lafont, homme d’affaires, un temps inquiété par l’Union européenne pour être « susceptible d’agir en violation de l’embargo fixé à la Côte d’Ivoire » fin 2010 suite à des accusations de trafic d’armes lors de la crise post-électorale, puis blanchi, récuse ces suspicions : « Nous avons fourni aux autorités tous les documents prouvant l’origine et la destination de cet argent. Cet argent vient de ma compagnie aérienne à Abidjan, ce n’est pas de l’argent qui a transité. Cette somme devait servir à payer essence et pièces détachées. Dans l’aviation, tout se paye en dollars ! »


Les moyens d’une ambition


Responsable de la sécurité, Hamed Bakayoko jure qu’en Côte d’Ivoire « l’ordre est de retour ». Ainsi il avance à France24 que « le retour à la normalité se passe très bien ». A France-Soir il a assuré être à l’écoute des ONG qui dénoncent la poursuite d’exactions en Côte d’Ivoire. « Nous sommes en contact avec ces ONG et nous travaillons de concert. Nous voulons rester informés de la situation (…). On veut repartir sur les bases d’un Etat de droit. »

 
Pour retrouver un Etat de droit la Côte d’Ivoire peut compter sur la France. Hamed Bakayoko reçu mardi 30 Aout 2011, au ministère de l’Intérieur à Paris par Claude Guéanta évoqué le renforcement de la coopération bilatérale en matière de sécurité. La France devrait fournir à la Côte d’Ivoire une cinquantaine de véhicules et du matériel de sécurité.


L’affaire des trois Français arrêtés en dehors de tout cadre légal par les FRCI, et qui attendent toujours la restitution de la somme dérobée, sans démentir la volonté politique d’Alassane Ouattara et de son ministre d’un retour à l’Etat de droit et de la fin de la corruption, révèle que le gouvernement ivoirien n’a pas encore pleinement les moyens d’y parvenir. En cause : Les actions menées par certains commandants de l’armée ivoirienne issus de la rébellion, et ce sans compter des calculs politiques complexes avec, en vue, les législatives de la fin 2011.

 

 

Source : connectionivoirienne.net

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:36

Triste scène ce mercredi 6 septembre 2011 à la gare routière de Yamoussoukro. Un jeune homme en tenue Frci a arraché à un voyageur la coquette somme de 800.000 francs et se serait enfui si chef Taylor n’était pas intervenu.

 

« Ou c’est un voleur qui s’est habillé en élément des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ou alors, c’est un soldat indigne de la tenue et de l’arme qu’il porte. Heureusement que Taylor n’était pas loin. »

 

Ces mots sont d’un des vendeurs de carburant et d’huile qui squattent la gare routière de Yamoussoukro d’où ils ont été déguerpis dans l’espoir d’un recasement. Comme des centaines de personnes, il a assisté en spectateur impuissant, à la triste scène. Depuis le déguerpissement, les Massa et autres Dyna desservant Yamoussoukro  travaillent à partir de la gare des gros camions où les différentes lignes ont des places. C’est là qu’est descendu d’un véhicule, un homme d’une trentaine d’années qui cherche un lieu pour se soulager d’un besoin pressant.

 

Au lieu d’aller au WC public de la gare, le voyageur traverse la gare, passe par un des couloirs de ‘’Tatchienbougou’’ pour aller se soulager dans le caniveau derrière la Mission protestante. Il est d’abord hélé par une des prostituées du coin à qui il ne répond pas et va s’accroupir au-dessus du caniveau. Dès qu’il a fini de se soulager, l’homme qui veut retourner à la gare est accosté par un autre en tenue militaire. 

 

« Le soi-disant militaire était sorti de la chambrette de la prostituée. Il accuse le monsieur d’être un fumeur de drogue puis, sans autre forme de procès, le fait tomber et le fouille», explique notre source, témoin oculaire de l’action. Le ‘’soldat’’, ajoute-t-il, sort de la poche de sa victime une liasse d’argent et sa carte d’identité malienne qu’il confisque. « Pour pouvoir se sauver avec l’argent en dispersant les badauds et sa victime, il sort son arme et tire 4 coups de feu », poursuit notre source.

 

Ce sont ces tirs qui attirent chef Taylor, chargé de la sécurité à Yamoussoukro qui n’était pas loin des lieux. Ce dernier arrive immédiatement, fait rattraper le ‘’soldat’’ qui tentait de fuir. Il embarque en même temps que le voyageur pour le camp de la Garde républicaine.

 
Le soi-disant Frci ne mettra aucun mal à reconnaître les faits. Mieux, il aidera les hommes de Taylor à récupérer l’argent qu’il avait caché en deux endroits différents : 500.000 francs sous des briques au quartier 220 logements et le reste dans les broussailles quelque part dans le même quartier. Des sommes qui seront remises au voyageur par le chef Taylor.
Ousmane Diallo

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:33

Les cadres du Front Populaire Ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, détenus à Bouna (Nord Est), ne reçoivent plus la visite de leurs familles, a regretté jeudi l’opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).


Selon Kenneth Blackman, porte-parole adjoint de l’ONUCI qui s’exprimait lors d’une conférence de presse, la Division des Droits de l’Homme (DDH) de la mission a effectué, mardi, une visite à la prison de Bouna afin de s’imprégner des conditions de détention des personnalités détenues.


‘’Il est ressorti de cette visite que ces personnalités ne reçoivent plus la visite de leur famille et se sentent par conséquent de plus en plus isolées. Par contre, elles ont pu recevoir la visite de leur avocat le 3 août dernier’’, a-t-il indiqué.


Laurent Gbagbo a été arrêté le 4 avril dernier .Depuis lors, M. Gbagbo et son épouse Simone sont en résidence surveillée respectivement à Korhogo (Nord) et à Odienné (Nord Ouest). Le couple Gbagbo a été inculpé par la justice ivoirienne pour crime économique.

Le président du FPI, Pascal Affi N’guessan, Michel Gbagbo le fils de Laurent Gbagbo sont quand à eux détenus à Bouna, alors que d’autres cadres du FPI sont à Katiola (Centre Nord).


Source : Afrique Avenir


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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:28

Qu’il est facile de désinformer et de diffamer sur une affaire quand on a pris le soin d’emmurer vivantes les personnes qu’on pointe du doigt sans qu’ils puissent s’expliquer ! Depuis son arrestation et sa mise au secret à Korhogo, dans des conditions absolument inhumaines, le général Bruno Dogbo Blé, ancien patron de la Garde républicaine, est dépeint comme le diable incarné et accusé de tous les péchés d’Israël par les autorités judiciaires ivoiriennes. Qui instrumentalisent, pour les besoins de la cause, la presse ivoirienne proche du clan Ouattara, et les médias hexagonaux.


Ainsi, Le Figaro, quotidien proche de la droite française et de Nicolas Sarkozy,dans son édition du 22 juin dernier, livre un «scoop». Dogbo Blé «aurait partiellement reconnu sa responsabilité dans l’enlèvement», même s’il a nié «toute volonté d’assassinat». Le Figaro, qui croit tenir ce qu’il appelle un «demi-aveu», tente de «mouiller» Gbagbo. «Véritable cheville ouvrière de la défense d'Abidjan, Dogbo Blé n'obéissait qu'à Laurent Gbagbo. L'ancien président est-il impliqué ? Selon des diplomates, l'entourage de Laurent Gbagbo réfute vivement», écrit le journal.


«Je n’ai jamais rien avoué. Je n’ai jamais affirmé avoir participé à l’enlèvement des Français», a martelé le général Dogbo Blé à des personnes qui l’ont rencontré récemment. Très clairement, selon lui, les autorités ivoiriennes ont enfumé les responsables politiques français, qui ont eux-mêmes induit en erreur leur presse.

 
Dogbo Blé a également fait des confidences à ses interlocuteurs, qui donnent une idée de la manière dont le régime Ouattara procède pour essayer de «fabriquer» des charges contre ses adversaires.


Torturé à l’hôtel du Golf puis à Korhogo, Bruno Dogbo Blé a été mis «en isolement» pendant un mois et demi. Puis il a été amené dans une forêt de Korhogo, les yeux bandés, le pistolet sur la tempe, à la merci de ses geôliers. Objectif ? Lui extorquer des aveux sur des faits imaginaires pouvant faire couler les personnalités politiques qui effraient le régime. «Simone Gbagbo a avoué les escadrons de la mort. Avoue aussi, et tu auras la vie sauve» : tel est le marché qui lui a été proposé. «Si elle a avoué, c’est son problème, je ne suis au courant de rien», a maintenu le général, protestant de son honneur d’officier d’une «armée qui se respecte».


Ce témoignage est capital parce qu’il éclaire d’une manière crue les méthodes utilisées par le pouvoir pour monter des dossiers à charge contre certaines personnes. Dogbo Blé n’a pas craqué, mais d’autres l’ont peut-être fait. Et il ne faudrait pas être surpris qu’ils se rétractent lors des audiences publiques, s’ils sont toujours vivants. «Les confidences des protagonistes sont souvent incomplètes et contradictoires», écrit Le Figaro. On pourrait ajouter : «Comme toujours dans des procès-verbaux bidonnés »...


Selon nos sources, le général Dogbo Blé et les militaires incarcérés avec lui, dont le commandant Norbert Dua Kouass, aide de camp de Gbagbo, ont le moral haut. Même s’ils n’ont pas le moindre contact avec l’homme pour qui ils ont combattu jusqu’au bout. «Ils sont fiers d’être là où ils sont, fiers d’avoir lutté pour défendre la constitution et la souveraineté de leur pays», rapporte une de nos sources.


Focal. Comment Dogbo Blé a été arrêté


Dogbo Blé n’a pas été pris chez sa maîtresse, mais dans un appartement qui lui servait de planque au Plateau, et où il se trouvait avec un de ses hommes de confiance, que les FRCI ont pisté pour pouvoir remonter jusqu’à lui. C’est ce qui ressort de ses confidences. Quelques jours avant, il avait pris le soin de présenter sa reddition, non pas aux forces de Ouattara, mais au numéro deux militaire de l’ONUCI, un Ghanéen, et à un officier de la force Licorne. Les vrais adversaires, en quelque sorte… Ses interlocuteurs lui ont proposé l’exil. Ce qu’il a refusé. «Il n’y a pas de raison. J’ai lutté pour la souveraineté de mon pays», a-t-il dit.


Il a donc quitté le Palais dans sa voiture, et s’est retranché dans un appartement discret du Plateau, le temps que les choses se calment. Deux jours après, les FRCI mettent en joue un membre de sa garde rapprochée, qui les conduit jusqu’à son patron. Il est en pyjama parce qu’il se dit qu’il est là pour un bon bout de temps, et n’est donc pas pressé de se mettre en tenue de ville. Il est «cueilli» dans sa chambre, alors qu’il est en train de déjeuner.

 

On le conduit au Golf dans la brutalité. Mais on lui donne tout de même une chambre. Le lendemain de son arrivée, il déjeune avec Guillaume Soro. Par la suite, on vient le sortir de la chambre qui lui avait été attribuée et on l’installe au secret. Les jours terribles de la torture, qui se poursuivront à Korhogo, peuvent commencer...

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:21

Des commerçants de vivriers du Marché de gros de Bouaké (MGB) refusent de payer les tickets de fouille et de dispense de la douane qu’ils qualifient d’illégales et menacent de paralyser la ville lundi, si ce prélèvement perdure.

"Si le directeur régional de la douane ne supprime pas ces taxes, d’ici lundi, le papier de fouille et la dispense qui sont des taxes illégales que nous payons à la douane à Bouaké et à Tiébissou, nous allons paralyser la ville", a menacé jeudi le président des commerçants d’igname du MGB, Ahmadou Kéita.

Selon M. Kéita, il est inadmissible qu’en plus de nombreuses taxes versées aux Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) le long des trajets dans la zone de Bouaké, la douane vienne en rajouter avec des impositions de tickets de fouille et de dispense.

"En temps normal, on ne paye rien à la douane si ce n’est qu’à l’Office d'aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV)", a fait savoir Ahmadou Kéita.

Depuis son retour il y a environ un mois à Bouaké, la douane éprouve des difficultés sur le terrain dans l’imposition des taxes.

Déjà mardi, les commerçants et transporteurs de produits vivriers avaient menacé de chasser les agents des douanes en poste au MGB qui exigeaient, selon les grossistes, la somme de 5.000 FCFA avant de permettre l’entrée d’un camion transportant des produits vivriers.

Une rencontre des transporteurs et commerçants avec la direction régionale de la douane avait permis aux commerçants de dénoncer les laissez-passer des FN et d’exiger la suppression du papier de fouille et de la dispense avant lundi. Les actions entreprises auprès de la direction régionale de la douane de Bouaké pour recueillir sa version sont restées sans réponse.
(AIP)
nam/cmas

 

COMMENTAIRE DU BLOGUEUR FOU :

Quand ils étaient taxés 10 fois plus avec une kalach sous le menton par les FN on ne les entendait pas protester c'est curieux non ??

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 14:09

L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) déplore l’isolement des personnalités proches de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, détenues à la prison civile de Bouna, nord-est, région du Zanzan.


Lors du point de presse hebdomadaire de l’ONUCI, le porte-parole adjoint, Kenneth Blackman, a indiqué que la Division des droits de l’homme (DDH), au terme d’une visite à Bouna, des pro-Gbagbo "ne reçoivent plus la visite de leur famille".


"Il est ressorti de cette visite que ces personnalités se sentent par conséquent de plus en plus isolées", a affirmé M. Blackman, rappelant que celles-ci ont reçu leur avocat, le 3 août, dans leur lieu de détention.


En détention préventive à Bouna, depuis mi-mai, le président du Front populaire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, et ses autres codétenus ont été inculpés, le 5 août, pour "crimes économiques et atteinte à la sûreté de l’Etat", par le parquet du tribunal de première instance d’Abidjan, rappelle-t-on.
(AIP)
kp

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