Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:54

Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui venait de le nommer à la tête du quotidien d`Etat, le salua d`un "Monsieur le journaliste critique". Après avoir pourfendu Laurent Gbagbo, Venance Konan accompagne le nouveau pouvoir, mais en tâchant de préserver sa liberté.

Ce journaliste de 52 ans a pris fin avril les rênes de Fraternité-Matin, qui fut un virulent relais des partisans de l`ex-président Gbagbo contre les "rebelles" pro-Ouattara et leurs alliés durant la sanglante crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011.

"J`ai dit à la rédaction: "on va essayer de faire du journalisme, laisser nos convictions de côté, faire un journal où tous les Ivoiriens se reconnaissent", raconte-t-il à l`AFP. Venance Konan avait quitté "FratMat" en 2006 après sa reprise en main par le pouvoir. Il s`était dans la foulée imposé dans dautres journaux en procureur implacable du régime Gbagbo: "jeunes patriotes" à machette, évangélistes en costume de marque, ministres roulant carrosse, cette fine lame
n`épargna personne et surtout pas "Laurent", son meilleur ennemi, opposant admiré, devenu président honni.

A ses risques et périls: en janvier dernier, quand la crise s`installe dans la durée et la violence, des militaires passent à Abidjan à un domicile que le journaliste n`habitait plus, raconte-t-il, perdant un instant son éternel sourire amusé.

Quelques jours plus tard, il est exfiltré par les Français et se retrouve à Paris. Il court les plateaux de télévision et multiplie les interventions dans la presse française. Durant ces mois de "folie furieuse", "il fallait contrecarrer la propagande de Gbagbo", explique-t-il. Ironie de l`histoire: le voilà couronné à "FratMat" par le même Alassane Ouattara qu`il attaqua dans les années 1990.

Avec les laudateurs du président de l`époque Henri Konan Bédié (1993-1999), il entonnait le refrain de l`"ivoirité", concept nationaliste destiné à écarter M. Ouattara, décrit comme un "étranger" par ses adversaires d'alors.

Sans faux-fuyants, Venance Konan finira par renier ces "conneries" qui ont mis le feu à cette terre d`immigration.

Fan des Rolling Stones

Alors que le consternent la presse ivoirienne, ses partis pris, ses rumeurs farfelues et ses articles de complaisance, il répète son ambition comme un mantra: "faire de Fraternité-Matin le plus grand journal d`Afrique".

Ses troupes ne sont pas au niveau ? Le docteur en droit mué en patron de 320 employés rêve de créer une école de journalisme, "pour assurer la relève". En attendant, ce fan des Rolling Stones et du romancier américain Jack Kerouac découvre, aux commandes d`un journal aux finances flageolantes, les grandeurs et les servitudes du "DG" (directeur général), comme on l`appelle du
matin au soir.

Chauffeur, garde du corps, ministres qui vous font la cour, hommes d`affaires pressés de vous couvrir de "cadeaux": "je suis important dans ce pays!", plaisante ce père de deux enfants. Mais dans les médias d`Etat, on ne badine pas avec "Son Excellence Monsieur le président de la République". Le patron de la télévision publique en a fait les frais récemment, débarqué car aucune équipe n`était à l`aéroport pour couvrir le retour de M. Ouattara d`une visite aux Etats-Unis.

"Fini le laxisme", commente Venance Konan sans broncher. Qui assume sa propre position: "nous sommes le journal du gouvernement". Il sourit quand la presse pro-Gbagbo l`accuse de déverser sa "haine" sur les vaincus, et récuse toute "pression" du pouvoir. Et celui qui est aussi un romancier caustique ("Robert et les Catapila") et un commentateur percutant ("Chroniques afro-sarcastiques", publié cette année) souligne que ses éditoriaux ne ménagent pas la nouvelle armée mise en place par M. Ouattara, ces Forces républicaines (FRCI) dont les exactions font une bonne part de la réputation.

Quant à l`écrivain ivoirien Tiburce Koffi, il ne craint pas que son vieil ami ruine dans cette aventure son crédit d'esprit libre: "quand il ne sera pas d`accord, il dira non et il partira".

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:47

La Cour Pénale Internationale (Cpi), a effectué une mission d’évaluation du 28 juin au 6 juillet dernier en Côte d’Ivoire. Pour établir les responsabilités dans les crimes commis pendant la période post-électorale. La justice internationale est appelée à la rescousse pour rétablir en Côte d’Ivoire l’Etat de droit. Mais à quelle justice peut-on s’attendre avec une instance judiciaire si particulière ? Décryptage 
 
 

La Cour Pénale Internationale(CPI) a été mise en place, le 17 juillet 1998 et a effectivement pris fonction le 1er juillet 2002, conformément au statut de Rome qui l’établit. La particularité de cette Cour, c’est qu’elle est conçue à l’origine, pour compléter les systèmes judiciaires nationaux. Elle ne peut en principe exercer sa compétence que si la personne mise en accusation est d’un Etat membre. Ou si le crime supposé a été commis sur le territoire d’un de ces Etats ou encore si l’affaire lui est transmise par le Conseil de Sécurité des Nations unies.

 

 Dans le cas de la Côte d’Ivoire, la Cpi intervient sur invitation de l’Etat ivoirien, qui n’a pas ratifié le Traité de Rome. C’est donc dans le cadre d’un accord de coopération judiciaire signé avec les autorités ivoiriennes le 28 juin dernier que se mènera son action.

 

 La Cpi promet une justice pour tous

 

 

 

Le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Ahoussou a salué «l’arrivée de la Cpi en Côte d’Ivoire». C’«est un signal fort, démontrant qu’on ne peut commettre des crimes sans être puni», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que les coupables, qu’ils «soient du camp Ouattara ou du camp Gbagbo» tomberont sous le coup de la loi, sans exception. Pour sa part, le Procureur adjoint de la Cpi, la gambienne Fatou Bensouda, tout en affichant son impatience «de voir l’évolution des choses», a espéré qu’il sera mis «fin à l’impunité». La Cpi est la bienvenue, selon les autorités ivoiriennes qui sont disposés à lui faciliter la tâche en se pliant aux conclusions de ses enquêtes.

 

 Le Président de la République Alassane Ouattara a même assuré le Procureur adjoint «qu’il n’y aura aucune intervention pour protéger qui que ce soit». Une volonté affichée, qu’a par la suite réaffirmé, Gnénéma Coulibaly, le ministre des Droits de l’Homme. «Le Président a la ferme volonté de voir tous les coupables poursuivis. Il a dit à la Cpi que nul n’est au-dessus de la loi et tous ceux qui auront été désignés comme coupables de crimes seront punis».

 

 Des propos forts encourageants, mais qui ne dissipent pas les appréhensions quant à la justice que peut rendre la Cpi. Vu son mode de fonctionnement et le «palmarès» qui est le sien, en 9 ans d’exercice.

 

 La Cpi, qui sanctionne mais à quel effet?

 

 L’un des piliers fondamentaux dans l’établissement de la justice, c’est la liberté d’action, par elle-même et pour elle-même.

Comme le stipule son règlement, la Cpi n’intervient qu’avec l’appui des autorités nationales qui appliquent ces décisions. Elle ouvre les procédures, engage les poursuites, mais ne peut appliquer ou faire appliquer ses sentences de manière autonome. Elle ne dispose d’aucun moyen de coercition à cet effet. La Cpi peut donc émettre autant de mandats d’arrêts ou prononcer des chefs d’accusation aussi accablants les uns que les autres, sans changer grand chose. Le quitus des Etats étant le véritable levier de son action.
 

 Pour preuves, les mandats d’arrêt émis contre le soudanais Omar el-Béchir, ne l’ont pas empêché de se rendre en visite officielle en Chine, il y a quelques semaines. Ou encore ceux lancés à l’encontre du régime libyen, qui ne troublent aucunement le sommeil de Mouammar Kadhafi, et de son Fils Seïf Al-Islam. Toujours maîtres de Tripoli.

 Treize mandats d'arrêt ont été délivrés, à ce jour, plusieurs citations à comparaître ainsi que nombreuses enquêtes ouvertes. Mais qui sont toujours en cours. Comme celle de Thomas Lubanga Dyilo, chef milicien et président de l’Union des Patriotes Congolais (Upc), qui y est jugé depuis le 26 janvier 2009. En clair, sans la coopération des pays, la Cour Pénale Internationale (Cpi) ne peut rien.
 
 

La Cpi, justice sur commande

 

 

 

La matérialité de la justice part de l’ouverture de l’enquête à l’exécution de la sentence, en passant par le procès. Peut-on s’attendre en ce qui concerne la Côte d’Ivoire à une coopération totale et impartiale des autorités? Il y a de quoi poser des questions lorsqu’on sait que politique et justice ne poursuivent pas toujours les mêmes objectifs. La volonté des politiques aux intérêts si fluctuants peut-elle servir de socle à un idéal de justice?

 

 Encore une fois, la Cpi peut légiférer mais l’Etat ou le gouvernement est libre d’exercer ou pas sa décision. Un bémol dans le fonctionnement de l’Institution qui ressemble à une justice sur commande. On n’enquête là où on dit de le faire et par ailleurs.

 Les autorités ivoiriennes ont d’ailleurs pris le soin de définir la période sur laquelle porteront les enquêtes qu’elles ont «demandé». Des instructions dans l’Instruction, qui ne disent pas leur nom. Mais c’est un signal pour dire que si la Cpi les outrepassent, la justice ivoirienne se réservera le droit «au nom de la souveraineté nationale» d’agir comme bon lui semblerait.

 En outre, la Cpi peut étendre ses enquêtes sur les crimes et exactions commis depuis 2002, année de sa prise effective de fonction. Alors qu’en adviendrait-il des décisions qu’elle prendra, si jamais elle regardait un peu plus loin dans le rétroviseur. Les autorités ivoiriennes se disposeront-elles toujours à mettre les moyens nécessaires en œuvre? Elles qui n’ont pas manqué de préciser par la voix du ministre de la justice que leur «volonté est de conduire Laurent Gbagbo et ses proches devant la Cpi». Exclusivement? 

 C’est peut-être pour parer à cette éventualité que l’«impatiente» Fatou Bensouda a également rencontré lors de son passage en Côte d’Ivoire, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Côte d’Ivoire, Y J Choi. «Lors de nos échanges avec le Représentant spécial, nous avons sollicité auprès de l’Onuci un appui logistique, estimant que la délégation devrait pouvoir être en mesure de se déplacer librement et en toute sécurité sur toute l’étendue du territoire», a-t-elle confié à l’issue de cette rencontre.

 
 La Cpi, justice sur commande peut-être, mais tout dépend de celui qui actionne la machine. Aussi une chose est sûre, les autorités ivoiriennes ne voudront pas se faire hara-kiri. Les enjeux sont aussi énormes que les attentes. Wait and see.
 

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:18

Vous avez célébré le cinquante et unième anniversaire de l'accession à l'Indépendance de la Côte d'Ivoire. C'était votre première fête nationale en tant que chef d'Etat. Vous inaugurez ainsi, la première année du deuxième cinquantenaire de l'accession à l'Indépendance de votre pays. Une lourde responsabilité vous incombe : faire entrer la Côte d'Ivoire dans l'espérance.

 
Mais vous héritez d'une nation plus divisée qu'elle ne l'a jamais été, après cinq mois de violences post-électorales meurtrières qui ont conclu dix années de crise politique et militaire sanglante. Vous héritez d'une armée que vous auriez souhaitée plus unie et à la réputation moins ternie. Depuis 1999, ce pays qui avait fait de la paix, sa deuxième religion avec Félix Houphouët-Boigny, a tout connu : violences, atrocités et instabilité politique... C'est avec vous que doit commencer la reconstruction. Sur tous les plans : économique, politique et social. Immense tâche !

L'épreuve du pouvoir

Dans votre message à la nation vous demandez à tous les Ivoiriens de se rassembler autour d'un même objectif, d'un même idéal : la Côte d'Ivoire, votre pays. Ils en sont conscients surtout que ce sont eux qui payent le plus lourd tribut aux différentes crises. Vous êtes en ce moment à l'épreuve du pouvoir. Une chose compte après avoir consenti à tant de sacrifices pour y parvenir enfin : réussir après l'avoir gagné dans les urnes. A l'exception du Président Houphouët-Boigny, à qui revenait le rôle historique de fonder cette Côte d'Ivoire moderne, vous avez une mission plus exigeante que celle de vos autres prédécesseurs : reconstruire les fondements de la nation ivoirienne ruinée par tant de crises et de déchirements. En clair, il faut ressusciter ce pays; ce qui n'est pas seulement une renaissance. Vous devez gagner ce pari, pour maintenir la Côte d'Ivoire à la proue de l'Histoire. Votre seule volonté ne suffira pas. Votre seule énergie conjuguée avec celles de vos militants et autres partenaires politiques, non plus ne suffiront. Parfois, pour réussir votre mission, vous aurez besoin de ce que j'appelle d'"un courage républicain" quitte à ramer à contre-courant des certitudes et des positions de votre propre camp. C'est ce qui fait aussi la dorure des grandes destinées... Encore faut-il que vous soyez suivi par les vôtres. Et que vos adversaires politiques acceptent votre main tendue et paye de l'intérêt pour votre présidence. Pour l'heure ces derniers ont encore bien des raisons de ne saisir votre main tendue qu'en se tenant bien à distance. La peur entretient la méfiance. La méfiance fait au bout du compte, un lit reposant à la défiance. Votre plus grande difficulté est, et sera, le refus obstiné des vôtres à faire ce que vous dites. Vos propos rassurent et sont toujours portés par une ambition : rassembler. Mais il faut que sur le terrain de l'action, ceux qui reçoivent vos ordres soient en phase avec vous et les exécutent comme vous le souhaitez. C'est le grand mal de tout pouvoir : cette distance entre la volonté d'agir et l'action ; le désir de changer l'ordre des choses et les réalités du monde. Je suis bien obligé de vous le dire vous n'y échapperez pas. Dieu seul sait si vous n'en faites pas déjà les frais. Tout chef est d'abord, l'otage de l'entourage qu'il s'est choisi... On apprécie la pression que vous mettez sur vos Ministres. Que vous les contraigniez à un devoir de résultats et à l'obsevance stricte d'une éthique dans la gestion des affaires de la Cité, est positif. C'est bien que vous mettiez un point d'honneur à la ponctualité au travail. Tout ceci nous change dans tous les cas, d'un antérieur laxisme ambiant. Mais changer en profondeur une société, on y parvient qu'en se donnant du temps...

Pardonner et punir pour réconcilier, une démarche complexe

L'épisode des officiers pro-Gbagbo rentrés d'exil du Ghana au nom de la réconcialition mais qui se voient inculpés par le Commissaire du Gouvernement puis, le démenti de votre Ministre délégué à la Défense, perturbe l'opinion. Ceci met à nu la délicatesse et la difficulté de mener à bien la réconciliation dans le pardon et contre l'impunité...

Personne, à commencer par vos adversaires, ne doute de votre capacité à changer de la société ivoirienne et à lui offrir de nouvelles perspectives. Mais entre la volonté d'agir et le but de l'action, il y a les dures réalités de l'initiative que vous et nous, ne maîtrisons guère. Vous avez ouvert plusieurs chantiers à la fois. Il serait trop tôt d'en établir un bilan, puisse que c'est maintenant vous vous installez dans l'action. Toutefois, les Ivoiriens attendent d'en avoir un peu plus de lisibilité. L'horizon de leur avenir est loin de s'éclaircir. La réconciliation qui reste la pierre angulaire de votre quinquennat, est en quête de sens et de contenu. Vos «chers compatriotes» restent sceptiques, en particulier les vaincus, quant à la réalité d'une justice équitable que vous appelez de tous vos vœux. Pour aller à la réconciliation, il faut pardonner à celui qui a l'humilité de se repentir. Une autre question, dans quel cadre nous retrouverons-nous pour demander pardon et nous faire pardonner, quand la crainte de l'autre est si forte ? Comment nous réconcilier et aller à l'apaisement, quand le vaincu se dit condamner d'avance, puisque presque tout le lui indique ? Le pardon ce n'est pas l'oubli de l'offense mais tout abandon de sentiment de vengeance et de punition. Quand bien même vous multipliez des gestes d'apaisement, il sera toujours de votre responsabilité de faire encore plus d'effort, en offrant des garanties aux vaincus. Vous êtes aujourd'hui le premier magistrat de ce pays. Donc, le Président de tous les Ivoiriens : qu'ils vous aiment ou qu'ils vous détestent...

Reconstruction, réconciliation... Pour accomplir ces tâches immenses vous avez besoin de l'énergie et de l'intelligence de chacun de vos compatriotes. Il vous appartient de faire entrer durablement la Côte d'Ivoire dans la stabilité politique et sociale qu'elle a perdue et pour jeter les bases d'un pays influent et prospère. Mais il est un fait dans le contexte ivoirien : pour aller à une réconciliation vraie et durable, il aurait souhaitable d'entreprendre la réparation de préjudices subis par les uns et les autres depuis 2002. Ceci apaiserait et prédisposerait à l'acceptation du pardon, facilitant par ricochet, le travail de la justice pour mettre fin à l'impunité.


Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:13
L'artiste musicien Ivoirien Frédéric Ehui Meiway a été reçu en audience hier jeudi par Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, reclus depuis le début de la crise post-électorale au Golf Hôtel, à Cocody. Il est allé leur témoigner tout son soutien.

«C'est dans ce cadre – là que je suis venu voir mes frères et sœurs ici à l'hôtel du Golf parce que c'est une zone isolée de la Côte d'Ivoire. Je suis venu leur exprimer mon soutien et leur dire que je suis de cœur avec eux dans cet isolement. J'ai souhaité au Président Bédié bon combat. Son combat c'est l'unité de la Côte d'Ivoire. J'ai décidé de me battre parce que mon pays va très mal»
A l'instar des grands noms de la musique ivoirienne comme Tiken Jah Fakoly, Alpha Blondy, Meiway apporte son soutien à Alassane Ouattara, proclamé président par la commission électorale indépendante et reconnue par la communauté internationale à l'issu du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier.

Source, Soir info du vendredi, 18 février 2011
Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 18:08

Ce jeudi 17 février 2011, le célèbre chanteur Meiway a pris la décision d'afficher ouvertement sa position dans la crise politique qui secoue notre pays. C'est ainsi qu'il a rencontré le Président Henri Konan Bédié. Nous vous proposons en intégralité ses propos, à sa sortie d'audience.

"Je suis Ivoirien, de surcroit ivoirien amoureux de son pays. Je me devais de m’inquiéter pour la situation qui prévaut dans mon pays. Je vis à l’extérieur de la Côte d’Ivoire depuis plusieurs années. Jusque-là, depuis que la crise post-électorale s’est déclenchée, je n’étais pas volontairement isolé du pays. C’est au vue des sollicitations dont je suis l’objet et au regard des concerts que de faisais un peu partout dans le monde.

J’étais loin de mon pays et j’avais décidé de venir ces jours-ci vivre les réalités, écouter entendre et m’inspirer de tout ce qui se passe ici sur place pour pouvoir m’exprimer. C’est dans ce cadre-là que je suis venu soutenir mes frères et sœurs ici à l’hôtel du Golf parce qu’on sait que c’est une zone isolée de la Côte d’Ivoire et ses frères et sœurs sont des Ivoiriens. Je suis venu leur exprimer mon soutien et leur dire que je suis de cœur avec eux dans cet isolement.

Je suis d’une âme judiciaire si je suis m’exprimer ainsi. Je n’aime pas voir les opprimés, les oppréssés. C’est ce que je suis venu échanger avec le président Bédié dans ce cadre là, lui adresser mes félicitations et lui souhaité bon combat après l’assaut final parce que Dieu ayant décidé qu’on ait un vainqueur, donc à l’issue de cet assaut final, qu’on retrouve cette Côte d’Ivoire unie qu’il a lui-même unie au sein du RHDP.

Je crois que si le président Bédié ne l’avait pas voulu, on n’aurait pas cette alliance. Il est à féliciter et je suis venu le lui exprimer. Bédié m’a dit qu’il était très fier et m’a rassuré que c’était son combat. Le combat du président Bédié, c’est l’unité de la Côte d’Iviore. On sait que ce pays a perdu plusieurs années de travail et aujourd’hui le travail qu’on doit faire, est un travail énorme et cela ne peut se faire que dans l’unité, avec toutes les forces vives de la nation et c’est ensemble qu’on va certainement arriver à faire redemarrer ce pays qui reste toujours un exemple et une vitrine pour l’Afrique. Et ce travail énorme qui reste à faire ne peut se faire que dans l’unité. 

J’ai toujours estimé que celui qui se bat peut perdre, mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu. J’ai décidé de me battre parce que mon pays va très mal. J’aime mon pays et je l’ai toujours dit à la presse. Je ne suis pas patriote parce qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire on sait ce que ça veut dire. Je suis peut-être nationaliste, mais c’est un jeu de mot parce que les deux vont ensemble.

Je reste persuadé qu’il y a un combat à mener et celui qui a peur ne peut pas les mener. J’assume mes idées et j’assume tout ce que je fais et aujourd’hui je suis prêt à aller au président Gbagbo. Il faut s’unir, il faut qu’on se rassemble pour travailler ensemble parce que ce ce pays a besoin de toutes ses forces vives. Je ne veux pas avoir un discours partisan, mais je soutiendrai toujours tous ceux qui veulent reconstruire la Côte d’Ivoire avec des idées positives, mais pas des idées de division. Je n’ai pas peur, sachez que j’assume mes idées."

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 16:07

link

 

Vidéo a voir absolument !!

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 15:02

Des agents de la mairie ont fait irruption, il y a peu, à la grande gare routière, pour démolir les magasins installés sur un espace réservé aux transporteurs, mais illégalement exploité par dame Elisabeth Allah Tanoh, se disant propriétaire du lot.

 

«Cet espace m’a été attribué gratuitement, devant témoins, par l’ex-maire, Elleingand Etché, en compensation de mon maquis situé au bord de la voie internationale, et qui devait être détruit. Tout le monde a dit au maire que ce terrain m’a été offert. Mais, il ne veut rien savoir. Depuis huit ans, je fais nettoyer cet espace», explique Allah Tanoh, avant de fondre en larmes. «J’ai souffert pour le PDCI, sans rien obtenir en retour. J’ai mis gracieusement une villa à la disposition du parti et qui lui sert de siège. A cause du PDCI, j’ai été victime d’un accident de la circulation à la suite duquel j’ai été paralysée. Et voici comment le successeur d’Elleingand Etché me traite», a-t-elle ajouté.

 

L’ex-chef du service technique, Tanoh Oi Tanoh et le jeune frère de l’ancien maire, tous deux témoins de dame Allah Tanoh, joints au téléphone, ont avoué qu’un espace a été octroyé à la pionnière locale du PDCI, artisane de la mobilisation autour de feu Elleingand, mais ne se souviennent pas de la superficie ni de l’étendue.

 

Quant à l’ancien chef de cabinet de l’ex-maire, le doyen Bosson Manlan, 75 ans, il soutient que son ancien patron a verbalement attribué dix (10) mètres à la dame, soit environ cent mètres carré (100m2). «J’ai plusieurs fois signifié à cette dame que l’espace ne lui appartient pas. Elle est malhonnête, insatiable et envieuse. Le terrain en question avait été attribué à une société de transport (COTUVA) dont je suis actionnaire et qui n’a pas déclaré faillite. Si elle dit qu’elle a une portion de terre, qu’elle en apporte les preuves», a déclaré le doyen Bosson.

 

Le maire, pour sa part, ne tergiverse pas. «La mairie est un service de l’Etat, qui n’appartient à personne. L’administration est une continuité. Si la dame a un document administratif attestant que le terrain lui appartient, qu’elle le montre. La gare routière est destinée au transport et non au maquis. Aucun maire ne peut donner deux mille mètres carré (2000 m2) à un individu, s’il n’est transporteur. La mairie n’est pas une entreprise d’Elleingand Etché. Je suis maire de toute la communauté et de tous les partis, et non du seul PDCI», a tranché le premier magistrat.

 

Et d’ajouter : «C’est parce que nous voulons préserver la paix sociale à Aboisso, sinon nous aurions pu la faire arrêter. Je ne fais que suivre la légalité». Cette affaire pollue l’atmosphère politique au sein du vieux parti à Aboisso, car, elle met très mal à l’aise, la plupart des cadres locaux, tous au parfum de ce bras de fer, qui dure depuis 2003, date du décès du maire Elleingand Etché.

 


Sam K.D 
      

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 14:56

Après le décès, le 22 mars 2007, de l’ex-ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Renaud Vignal, la Françafrique vient de perdre de nouveau, un de ses agents actifs dans la sphère politico-économique ivoirienne. Il s’agit de Dominique Pin. Comme son ex-patron, Renaud Vignal, M. Pin est décédé à l’âge de 63 ans à Chapois, un village français où il résidait. C’était le lundi 15 août dernier. Anciennement Premier Conseiller de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, Dominique Pin, était connu pour sa haine exécrable pour l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo.

 

Cet « empêcheur de piller en rond » que la Françafrique n’a jamais voulu voir à la tête de la Côte d’Ivoire, fleuron des ex-colonies de la France en Afrique. Premier producteur de cacao, riche en matières premières diverses et depuis quelques années producteur de pétrole, la Côte d’Ivoire a toujours constitué un bon pari pour « l’empire français » en Afrique.

 

Indépendantiste et souverainiste, Laurent Gbagbo apparaît donc comme « un danger » pour la Françafrique, nébuleuse politico-économique présentée par le célèbre philosophe anti-Françafricain, feu Xavier Verschave, ex-président de l’association française Survie, comme un système caractérisé par des pratiques de soutien aux dictatures, de coups d'États (rébellions armées) et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques (d'où l'homophonie plusieurs fois soulignée par Verschave : France-Afrique, France-à-fric).

 

Depuis son élection en octobre 2000, Laurent Gbagbo était dans l’œil du cyclone françafricain. Tentatives de coups d’Etat, rébellion armée, le système a tout mis en œuvre pour le renverser. Avant d’y parvenir en avril 2011 par une action militaire des soldats français. Dominique Pin a été très actif, de 2002 à son départ d’Abidjan, dans l’opération Tout sauf Gbagbo (TSG) parrainée par la Françafrique. Qui visait également à installer au pouvoir, l’homme du système en Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara.

 

C’est à juste titre que Renaud Vignal et Dominique Pin avait sauvé Ouattara de la fournaise du coup d’Etat de septembre 2002 à Abidjan (une action humaniste à saluer) mais ils avaient croisé les bras, par exemple, pour l’ex-ministre Emile Boga Doudou (N°2 du premier gouvernement Gbagbo) qui a été assassiné à son domicile par les putschistes. L’opinion publique internationale découvrira que ces putschistes sont, en réalité, les rebelles pro-Ouattara qui ont partitionné le pas en deux en occupant le nord du pays.

 

En 2007, Dominique Pin avait quitté, avec le sentiment assurément de la mission bien accomplie en Côte d’Ivoire, le corps diplomatique français pour prendre la direction d’Areva au Niger. Entreprise française d’exploitation d’uranium que des sources rapprochent étroitement, à tort ou à raison, à la Françafrique comme ce fut le cas pour Elf (qui a fusionné depuis avec Total). M. Pin avait pris sa retraite, il y a deux ans. Avant que la mort l’emporte. Toutes nos condoléances à la famille éplorée et à l’ambassade de France en Côte d’Ivoire pour cette perte considérable.

 

Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 14:53

Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, invite les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) à mettre fin aux rackets et barrages illégaux, et à ne plus s’immiscer dans les affaires civiles.
Lors d’une visite d’inspection à Akoupé et à Adzopé, samedi, pour s’assurer du respect des consignes du gouvernement relatives aux rackets et barrages illégaux, Paul Koffi Koffi a instruit les éléments FRCI et agents de la police, de la gendarmerie et des eaux et forêts à être des modèles pour les populations.
Il a aussi encouragé les chefs coutumiers, les leaders religieux et chefs de communautés à œuvrer pour le retour de leurs frères exilés et à cultiver la tolérance pour garantir la cohésion sociale.
Partager cet article
Repost0
21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 14:47
L`un des avocats du président Laurent Gbagbo et de son épouse Simone Gbagbo a dénoncé vendredi "un recul considérable de l`Etat de droit" après l`inculpation du couple pour "crimes économiques" par la justice ivoirienne.
"C`est un recul considérable de l`Etat de droit en Côte d`Ivoire", a déclaré à l`AFP Me Hervé Gouaméné. "Cette inculpation est prise en violation de la Constitution, des lois ivoiriennes et des droits de la défense. Laurent Gbagbo n`est pas un justiciable ordinaire au regard de la loi portant statut des anciens chefs d`Etat", a-t-il affirmé.
En tant qu`ancien président, M. Gbagbo devrait être jugé par la Haute cour de justice, a assuré l`avocat, promettant d`engager des recours contre la procédure en cours.
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de yakocotedivoire.over-blog.com
  • : Blog créé à la suite de la crise post électorale en côte d'ivoire afin de me servir d'outil de compilation d'informations de toutes provenances.
  • Contact

Recherche

Archives

Liens