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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:28

Une compagnie suisse d`exportation de riz vers certains pays de l`Afrique de l`Ouest, notamment le Liberia, le Sénégal et la Côte d`Ivoire, fait du blanchiment d`argent. En tout cas, c`est ce que rapporte un journal Libérien, «Heritage», qui note que cette pratique existe depuis cinq ans.

 

Le mode opératoire est bien simple. Le directeur du département riz de cette compagnie fait venir une importante quantité de riz sur le marché ouest-africain ; notamment au Liberia, au Sénégal ou en Côte d`Ivoire. De préférence, du riz blanc qui n`est pas commercialisable et qu`il stocke dans des entrepôts avec l`aide d`un importateur local. Tout le stock du riz reste dans les magasins jusqu`à la pourriture. Une situation qui conduit les parties en présence à empocher de fortes sommes d`argent versées par les assurances, rapporte le journal.

 

``A travers cette opération, l`assureur, les sociétés de transport maritime et le directeur du département riz de la compagnie suisse se font assez d`argent``, a confié un importateur qui a requis l`anonymat que cite le journal libérien. Ajoutant que ce n`est pas évident que la compagnie suisse en question soit informée des mauvaises pratiques de son directeur du département riz, qui prend toujours le soin de modifier ses rapports financiers. Des anciens dirigeants ouest-africains seraient même trempés dans cette commercialisation de riz avarié.

 

``Ce directeur a fait cette opération avec des anciens chefs d’État de la sous-région pour camoufler des biens mal acquis``, précise notamment notre source. Le hic dans ce trafic, c`est que les stocks avariés sont souvent déversés sur le marché et destinés à la consommation. Et pourtant, l`article 3 de l`Arrêté 037 MC / CAB du 29 octobre 2011 du ministère ivoirien du Commerce interdit, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, la détention en vue de la vente ou la mise en vente du riz destiné à l`alimentation humaine ou animale s`il est déclaré avarié, quelle que soit sa provenance ou son origine. En septembre dernier, faut-il le rappeler, 18 tonnes de riz de cette nature ont été saisies dans la commune d`Abobo.


G. DE GNAMIEN

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:21

 

Arrêté le jeudi 17 janvier dernier à Accra au Ghana et extradé le lendemain vendredi 18 janvier à Abidjan, les circonstances de l’arrestation de Charles Blé Goudé ne sont pas du goût de ses camarades du Congrès Panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (COJEP). La direction intérimaire présidée par M. Joel Poté a exprimé son indignation hier dimanche 20 janvier 2013 au cours d’une conférence de presse au Baron de Yopougon.

 

A cette occasion, M. Poté a appelé ses camarades exilés à rentrer en Côte d’Ivoire. Car, soutient-il, après l’arrestation du président fondateur du COJEP, ‘’il n’y a rien en exil. L’histoire de la souveraineté c’est Laurent Gbagbo et l’avenir, c’est Blé Goudé’’. Pour lui, l’arrestation et l’extradition de Charles Blé Goudé sont inopportunes dans la mesure où cela peut constituer un frein au dialogue républicain entrepris par le gouvernement avec l’opposition.

 

« Notre leader a toujours appelé au dialogue et à l’apaisement. Il est même l’initiateur du récent dialogue de Dakar entre le pouvoir et le FPI ; pour nous COJEP, son arrestation va accroître les rancœurs et la méfiance entre les Ivoiriens et constituer un obstacle pour le retour d’un climat social apaisé. Pour ce faire, nous demandons, non seulement au pouvoir de préserver son intégrité physique, mais de procéder à sa libération sans délai », a-t-il affirmé.

 

Par ailleurs, le conférencier dit ne pas comprendre la démarche du pouvoir qui soutient, d’une part, vouloir aller à la réconciliation nationale, en témoigne, dit-il, la récente visite du conseiller spécial de la jeunesse du président Ouattara, Touré Mamadou au COJEP ; d’autre part, continue de poursuivre sa traque à l’opposition.

 

En outre, aux nombre des exigences de son organisation aux sujet de l’arrestation de leur leader, le COJEP demande aux autorités d’indiquer le lieu de détention de Charles Blé Goudé afin que ses avocats puissent assurer convenablement sa défense.

 

Aussi M. Poté a-t-il invité les membres de son organisation qui résident hors de la Côte d’Ivoire à rester calme et vigilant. « La distillation de fausses informations au sujet de nos militants est une méthode pour nous fragiliser. Nos tentatives pour faire part de nos préoccupations aux autorités ont été vaines. Mais, on peut vous rassurer que si nous n’avons pas une suite favorable à nos doléances, nous utiliserons les méthodes démocratiques pour protester comme nous l’a appris notre leader Blé Goudé ; telles les marches, les sit-in et les grèves de la faim», a-t-il précisé.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:16

Le Jeudi 17 Janvier 2013, le leader des jeunes patriotes africains, le célèbre nationaliste, éveilleur des consciences, Charles Blé Goudé (CBG), est tombé dans un guet-apens d’Interpol alors qu’il se rendait, à Accra, pour accorder une interview à une chaîne de télévision française. Le jour suivant, il a été remis aux autorités ivoiriennes.


La procédure ultra rapide de son extradition par les autorités ghanéennes sur le territoire ivoirien continue de soulever de nombreuses questions.


Il est reproché à ce digne fils d’Afrique, les charges imaginaires suivantes: kidnappings, détentions illégales, actes de tortures et crimes économiques. On est en droit d’analyser ces prétextes utilisés par les gouvernants actuels.


Vous avez bien lu kidnappings, détentions illégales, actes de torture. Ces alibis farfelus ont servi d’éléments pour chercher à arrêter CBG. Quels sont ceux qui ont été kidnappés, détenus illégalement, torturés par le leader de la galaxie patriotique? Evidemment, ils sont nombreux les affidés et serveurs de thé du filleul des impérialistes occidentaux qui ont dû faire de fausses dépositions pour accuser injustement les pro-Gbagbo et particulièrement CBG. Il faut se souvenir du montage grossier du charnier de Yopougon, non loin de la MACA, par le parti de Ouattara, relayé en boucle dans le Monde entier par les médias français. Ce fut l’occasion toute trouvée de coller à Gbagbo la création d’un soi-disant escadron de la mort et bien d’autres mensonges inimaginables.

 

Si non, pour parler de kidnappings, détentions illégales, d’actes de tortures, on connaît bien ceux qui, une nuit du 18 Septembre 2002, ont envahi la Côte d’Ivoire de Gbagbo pour kidnapper des milliers de civils, hommes, femmes, enfants et même des vieillards, pour commettre les pires exactions, tuer sans distinction et discernement, créer des fosses communes. Ces criminels du 21ième siècle ont perpétré plus que des kidnappings, des détentions illégales et autres actes de tortures. Depuis leur haute hiérarchie jusqu’aux plus petits enfants-soldats enrôlés de force, il y eut des massacres de populations, des viols, des fosses communes. En témoignent les assassinats de nombreux gendarmes pourtant désarmés, des danseuses d’Adjanou, de personnes de tous âges et de toutes les souches socioprofessionnelles. Il n’était pas bon en ce temps-là d’être Bété, Abbey, Attié, Dida, ces ethnies regroupées sous le vocable BAD par le célébrissime journaliste Venance Konan, récompensé pour sa haine viscérale contre Gbagbo et nommé l’actuel DG du journal gouvernemental propagandiste au service de Ouattara.


Entre les rebelles et CBG, qui a causé des torts aux populations ivoiriennes? Blé Goudé, lui, s’est investi pleinement, corps et âme à réconcilier les ivoiriens en parcourant des milliers de Kilomètres de pistes pour demander aux ivoiriens d’accepter comme Premier Ministre de Gbagbo, celui qui a vendu son âme aux impérialistes occidentaux qui l’ont armé pour tuer ses compatriotes. C’est encore lui qui, le premier s’est rendu dans le fief de la rébellionpour ramener dans la république certains ivoiriens égarés et qui, pour faciliter la réconciliation, a reçu dans son village (Région d’origine de Gbagbo)les chefs rebelles du couple Ouattara-Soro, montrant ainsi concrètement, le chemin d’une vraie réconciliation.


Entre Blé Goudé , le pacifiste défenseur de sa nation et de son continent et ceux qui sont sadiquement appelés aujourd’hui ex-rebelles ( en réalité qui le sont encore dans l’âme), qui est fautif en Côte d’Ivoire?

Les soi-disant ex-rebelles au pouvoir en Côte d’Ivoire n’ont pas fait que commettre les exactions sur les personnes, Ils ont commis aussi les pires crimes économiques: On se rappelle les casses des agences de la BCEAO dans les zones rebelles du Centre, du Nord et de l’Ouest. Ces actes assimilés à des crimes économiques ont occasionné la perte de plusieurs centaines de milliards de francs CFA. A l’occasion, certains Présidents de pays de la sous-région, tout comme des soldats français et bien sûr la haute hiérarchie des forces rebelles se sont royalement servi. Tout ce conglomérat de criminels, comme une meute de charognards, a dépecé financièrement et économiquement la Côte d’Ivoire de l’autonomiste Gbagbo.


Que dire des produits agricoles, des minerais et autres sources de la richesse de la Côte d’Ivoire qui ont été pillés via les pays voisins du Nord ?


La bible demeure vraiment la vérité quand elle dit par la bouche du prophète Joël que «l’ennemi vient du Nord».


Quelle banque Blé Goudé a-t-il cassé? Quel crime économique a-t-il commis?


Le seul crime que le leader de la galaxie patriotique a commis c’est d’avoir choisi, au contraire d’autres jeunes qui servent les intérêts des impérialistes occidentaux, de défendre son pays et son continent depuis sa tendre jeunesse, sans se compromettre.


CBG a très tôt choisi de défendre les intérêts de la jeunesse estudiantine et scolaire puis ensuite la jeunesse africaine, tout entière, conscient que c’est cette jeunesse patriotique qui pourra faire sortir l’Afrique des griffes des impérialistes occidentaux pour qu’elle acquiert son indépendance économique et amorce son développement réel.


Ainsi, depuis cette date du 17 Janvier, Blé Goudé s’ajoute sur la longue liste des prisonniers politiques du pourvoir dictatorial de l’homme de la soi-disant Communauté Internationale. Pendant qu’on vilipende l’innocent, des adeptes de la violence qui ont introduit la machette dans l’école ivoirienne puis les armes sur toute l’étendue du territoire sont promus et accueillis avec faste dans les pays dits démocratiques.


Charles Blé Goudé subit depuis ce 17 janvier, à l’instar du Colonel Séka Séka et du Ministre Lida Kouassi Moïse, les actes de tortures les plus ignobles de la part des criminels de Ouattara. Cette fois, les tortionnaires du régime actuel n’ont pas daigné présenter le « trophée de guerre » sur les écrans de leurs télévisions, pour camoufler sans doute les affreux stigmates de tortures infligés à Blé Goudé.


Le pouvoir actuel, étant instruit de la grave erreur commise d’avoir laissé « échapper » le Président élu Laurent Gbagbo, en le déportant du goulag du nord (Korhogo) à la Haye, maintiendra aussi Blé Goudé, comme il le fait pour Madame Gbagbo, dans ses geôles infestes, pour laisser mourir à petit feu le plus illustre de la jeunesse patriotique ivoirienne et africaine.


Mais de même que Joseph, vendu par ses frères et Jésus Christ victime de traîtrise de la part d’un de ses disciples, l’Eternel Dieu, le juste juge, rendra justice à ceux qui sont dans les prisons du geôlier Ouattara et des régisseurs du Club de Sadiques et Voraces Impérialistes Occidentaux.


Ces méchants, par le biais de leur homme-lige en Côte d’Ivoire, s’acharnent depuis la tentative de coup d’état de 2002, muée en rébellion, sur Blé Goudé non parce qu’il a commis des crimes de droit commun et des crimes économiques mais parce qu’il a choisi de défendre les intérêts de son pays et de son continent, à l’image de Laurent Gbagbo, le Président élu des ivoiriens injustement déporté à la Haye, par Ouattara, sur ordre de ses mandants.

Il est à remarquer que ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire (CI) ne s’est jamais vu sous le pouvoir de Gbagbo: pourchasser sous des prétextes fallacieux et jusque dans des pays étrangers des innocents citoyens ivoiriens; les criminels rebelles qui méritent d’être traduits devant les tribunaux sont qualifiés hâtivement de sauveurs et sont les geôliers des innocents. Quelle ignominie! Et dire que l’ONU, les ONG de défense des droits humains, de nombreux pays développés approuvent cette injustice criarde! Le monde s’effondre vraiment !!!


Les causes du harcèlement dont est victime le leader de la galaxie patriotique ivoirienne tiennent aussi à son rôle prépondérant dans le succès de la résistance ivoirienne au coup d’état de Chirac et Sarkozy. En effet, CBG a montré pendant cette crise ivoirienne son immense capacité de mobilisation des patriotes ivoiriens. C’est plus d’un million de citoyens qui ont répondu régulièrement à son appel à manifester pacifiquement contre l’ambition française d’assujettir la CI de Gbagbo. Ce haut niveau de mobilisation n’a jamais été approché par ces adversaires politiques nationaux et surtout internationaux conduits par la vorace France qui, voyant déjà l’aura de ce jeune pour les batailles politiques futures, n’ont trouvé que le mensonge, le recours à la fantoche CPI et aux sanctions injustifiées de l’ONU, la prison, les intimidations, la violence, la torture et peut-être même l’assassinat pour l’éloigner durablement ou définitivement de la scène politique. Le seul tord de ce leader charismatique qui, incontestablement, est de la trempe et de la génération des Lumumba et Sankara, est de se battre pour une indépendance réelle de la CI et des pays africains. Il s’agit donc pour les pays développés, pour qui les dirigeants africains ne sont, pour la plupart, que des valets, de tuer dans l’œuf cette noble vision d’une Afrique indépendante et libre de son destin.


En CBG se trouve, aujourd’hui plus qu’hier une philosophie d’actions politiques fondées sur la paix, et ayant pour objectif la recherche d’une véritable indépendance économique pour les peuples d’Afrique. Cette philosophie ne peut être mise en prison car sainement assimilée et appliquée par ce disciple de Gbagbo; elle est appliquée par des millions de jeunes et adultes ivoiriens qui, comme les résistants français de la seconde guerre mondiale se battront, les mains nues, assurés qu’ils sont de remporter la victoire finale.


Que dire du comportement du Ghana dans cette affaire CBG. Pourquoi transférer « illico presto » ce digne fils d’Afrique? Et pourtant ce même pays dans l’affaire Katinan a su montrer son désir de se confier à la justice. On peut valablement chercher à pour savoir ce que Ouattara a offert au pays de Nkrumah pour que son Président nouvellement élu se plie aux injonctions du dictateur ivoirien et de ses parrains occidentaux français américains et anglais. Les lois du parlement ghanéen qui protègent sur le sol ghanéen ont –elles changé en cette nouvelle année ?


Il est vrai que le Général vient de perdre une bataille mais la lutte continue et on peut quitter la prison pour la Présidence de la République.


Si Gbagbo, le Président élu des ivoiriens, son épouse et ses éminents collaborateurs continuent d’être incarcérés injustement dans les goulags de Ouattara sur ordre de ses parrains occidentaux, cette arrestation barbare de Blé Goudé ne doit pas surprendre les ivoiriens.


Voilà une preuve supplémentaire du refus de Ouattara de se réconcilier avec les ivoiriens. Que le FPI et les ivoiriens ne se laissent donc pas abattre par cette autre triste nouvelle et gardent l’espoir d’arracher la démocratie à ce dictateur nouveau installé par les impérialiste occidentaux dans ce pays d’Eburnie.


NANWOULET G. Simone

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 10:14

La confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci) malgré la mise en garde du ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative, Gnamien Konan, maintient sa grève.

 

Au cours d’une conférence de presse animée à cet effet, hier, dimanche, Tapé Djédjé Apollinaire et ses camarades semblent plus que déterminés à aller au bout de leur combat. «Les menaces du ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative n’ébranlent guère la détermination des fonctionnaires et agents de l’Etat à aller jusqu’au bout de ce combat et attendent plutôt que le ministre Gnamien Konan s’imprègne sur les débats de fond pour en trouver des solutions», a martelé, hier, le président de cette confédération qui revendique 40 syndicats de la Fonction publique.

 

Commentant le communiqué du ministre de la Fonction publique au journal de 20 h du vendredi dernier rappelant les procédures de grève, la Cosyfoci dit avoir «compris les intentions du ministre qui cherche à la discréditer auprès de l’opinion, à intimider les fonctionnaires et agents de l’Etat». Et d’ajouter que «le délai du préavis de grève a été respecté parce que déposé auprès du ministre le vendredi 11 janvier, soit dans un délai de 6 jours».

 

Le président de la Cosyfoci s’est aussi offusqué de ce que «le gouvernement soit prompt à menacer certains syndicats et à ménager d’autres», et de déduire que «le plus pauvre doit accepter de continuer à subir la pauvreté et la cherté du coût de la vie, sans broncher. Alors que ceux qui bénéficient déjà d’un meilleur traitement salarial peuvent en exiger et en obtenir davantage sans être inquiétés», a-t-il déploré avant d’appeler l’ensemble des fonctionnaires à la mobilisation et à la détermination.


JEAN PRISCA

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:38

Professeur Koulibaly, cela fait deux ans maintenant qu’Alassane Ouattara préside aux destinées du pays. Peut-on avoir une idée sur la façon dont Côte d'Ivoire se porte politiquement, économiquement et socialement ?


Bientôt deux ans en effet que Ouattara est au pouvoir. La confiance n’est toujours pas rétablie entre lui et son opposition, entre lui et les populations qui n’ont pas voté pour lui, entre lui et son armée, sa gendarmerie, entre lui et toutes les composantes des FRCI qu’il a mises en place et qui n’arrêtent pas d’attaquer son régime, de le harceler au point de l’obliger à être ministre de la défense. Il y a aussi de la déception entre lui et la communauté internationale qui ne voit toujours pas arriver la démocratie au nom de laquelle il a été installé. Jusqu’à présent, il n’a pas encore instauré la réconciliation, dont on parle d'ailleurs de moins en moins et qu’il a remplacée par l'utopie de l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020.


Economiquement, la crise ne fait que s’aggraver. L’investissement direct étranger est rare et les promesses d’aide publique au développement qui lui ont été faites alors qu’il était encore reclus au Golf Hôtel ne se concrétisent pas par des arrivées de fonds frais. Les investisseurs privés nationaux et étrangers, du fait de l’insécurité et de la corruption dans les hautes sphères de l’administration, hésitent à s’engager. L’emploi qu’il avait promis n’est pas au rendez-vous, alors que le chômage augmente, aggravé par le rattrapage ethnique appliqué par Ouattara, qui consiste à faire remplacer les travailleurs par ses militants ethniques. Il est vrai que d’anciens projets de dépenses publiques en infrastructures ont été repris et sont en cours de réalisation, mais à des coûts surfacturés et dans des conditions scandaleuses.


Socialement, de nombreux corps de fonctionnaires attendent que Ouattara réalise ses promesses d’augmentation des salaires. Les étudiants, qui ont vu la réhabilitation de leurs universités à des coûts exorbitants et surfacturés, attendent de voir les bibliothèques ouvertes et équipées, de même que les restaurants universitaires et les laboratoires des sciences et techniques. En attendant, ils se contentent de regarder les cafétarias et les brasseries montées par les amis de Ouattara sur le campus, qui vendent des sandwichs et des déjeuners à des prix hors d’atteinte, ce qui a entrainé des grèves des étudiants, après celle des enseignants qui attendent toujours le paiement de l’intégralité de leurs heures supplémentaires. L’ambiance sociale est surtout marquée par l’insécurité distillée par les FRCI, le coût élevé de la vie, le racket et la criminalisation de l’Etat.


La sécurité reste un défi de taille et il y a des rapports sur des violations des droits de l'homme. D’où vient la violence et quel est son but ?


La violence aujourd’hui vient essentiellement des FRCI. Elles sont les seules à détenir des armes et à occuper l’ensemble du territoire, mais sont dans des logiques de contrôle de zone d’influence. Les factions se battent les unes contres les autres pour le contrôle des prébendes, étant donné que l’Etat ne leur paie pas de solde. Livrés à eux-mêmes, ces combattants doivent survivre par le racket, le vol, l’agression et la violence. Ouattara, pour les avoir avec lui lors de son accession au pouvoir contre les troupes de Gbagbo, leur a promis des emplois dans l’armée, la gendarmerie et la police. Mais ces troupes issues de mêmes groupes ethniques n’ont pas eu gain de cause, et par crainte qu’ils ne retournent leurs armes contre lui, Ouattara leur demande, ainsi qu'aux supplétifs dozos, de se redéployer dans tout le pays, dans toutes les villes et les villages, pour y assurer la sécurité. Mais sur place, l’on constate qu’avec leur présence, les vols et l’insécurité augmentent plutôt. Ces miliciens demandent à être pris en charge par les populations et sont violents quand les gens ne répondent pas favorablement à leurs doléances. La Côte d’Ivoire vit dans la peur.


Qu'en est-il des efforts de réconciliation ? Un comité de réconciliation dirigé par Charles Konan Banny est supposé exister. A-t-il servi à quelque chose ?


La CDVR de Charles Konan Banny est animée par des personnes de bonne foi, mais qui hélas travaillent sous l’autorité de Ouattara lui-même. Il ne donne pas les moyens financiers et politiques à cette commission pour la rendre efficace. Il lui donne un agenda de deux ans pour une réconciliation qui, un an et demi après, n’a pas encore commencé ses travaux sérieux. La CDVR parle de réconciliation pendant que Ouattara fait la promotion de l’injustice, de l’impunité et que la violence exercée par les FRCI continue de plus belle. La procédure de réconciliation n’est pas crédible et elle est torpillée par Ouattara lui-même, qui ne semble pas du tout pressé d’y arriver.


Nous avons également entendu dire que vous dénoncez la corruption qui s’est installée sous le gouvernement actuel. Quels faits pouvez-vous énoncer pour étayer vos accusations ?


La corruption est flagrante sous Ouattara même si elle a toujours existé dans les différents régimes qui se sont suivis en Côte d’Ivoire. D’abord il y a la justice qui est totalement corrompue alors que Ouattara a changé tous les principaux responsables de l’autorité judiciaire et qu’il est lui-même président du conseil supérieur de la magistrature. Il peut ainsi poursuivre ses principaux adversaires d’hier pour crimes économiques ou crimes de sang, mais ferme les yeux sur les crimes commis par ses propres hommes et les FAFN devenues depuis les FRCI.


Ouattara engage de nombreux travaux d’infrastructures, mais jamais il ne fait d’appels d’offre publics pour l’attribution des marchés. Les projets sont annoncés à un certain coût au départ et puis, mois après mois, l’on voit les coûts s’accroitre sans explications pertinentes. Le cas le plus flagrant est la réhabilitation des universités, dont le coût initial était de quarante milliards de francs cfa environ, qui sont ensuite passés à soixante puis à cent milliards. A ce stade des cent milliards, en conseil de ministres, Ouattara a jugé que le projet avait été surfacturé d’au moins quarante milliards. Pour toute sanction, il a renvoyé le directeur des affaires financières du ministère de l’enseignement supérieur, sans toucher au ministre lui-même qui ne démissionne pas non plus. Quelques semaines après, le même ministre nous informe que le coût réel des chantiers est plutôt de cent soixante quinze milliards de francs cfa et cela n’a eu aucune conséquence sur lui. Il y a le cas de cet autre ministre, qui est soupçonné d’avoir détourné plus de quatre milliards de francs cfa devant revenir aux populations victimes des déchets toxiques déversés à Abidjan par le bateau Probo Koala de Trafigura il y a quelques années. Le ministre a été chassé du gouvernement, mais aucune poursuite n’a été engagée contre lui, la justice n’ayant rien eu à lui reprocher. Ils sont tous deux députés et souhaitent devenir maires de différentes villes en Côte d’Ivoire. Les cas de ce genre existent à profusion.


Pour être juste envers lui malgré vos critiques, y a-t-il quelque chose que vous pensez que le président Ouattara a fait de bien ?


Oui, vous avez raison. Abidjan est devenue un peu plus propre que sous le régime précédent. Il est vrai que le projet du troisième pont d’Abidjan, qui trainait depuis Houphouët-Boigny, voit sa construction engagée avec Ouattara. Il est aussi vrai que dans la ville d’Abidjan, des trous sur les routes ont été bouchés, surtout dans les quartiers huppés de Cocody. Il faut aussi souligner que Ouattara, après avoir commencé son règne avec un gouvernement de quarante ministres, est revenu à 28 ministres maintenant. Vous voyez il a travaillé et nous ne l’oublions pas. Mais retenez quand même, pour faire court, que le marché du troisième pont a été conclu dans des conditions totalement obscures. Personne ne sait quel en est le coût exact, ni quelles sont les garanties financières et économiques sur lesquelles l’Etat s’est engagé pour les quarante prochaines années. Ni la population, ni le parlement n’ont été infomés de ces marchés publics. En outre, il n y a pas que les routes d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Il y a l’intérieur du pays, par exemple les zones de production du cacao qui n’ont pas de routes et qui pourtant financent fortement le budget de l’Etat.


Vous êtes maintenant à la tête de votre propre parti LIDER, qui ne s’en est pas très bien sorti lors des dernières élections. Comment se porte le parti et quel rôle comptez-vous jouer dans le façonnement d'un avenir meilleur pour la Côte d'Ivoire ?


LIDER est allé aux élections législatives dans des conditions difficiles sur lesquelles nous ne reviendrons pas. Nous sommes sortis de ces élections sans aucun élu, alors que nous présentions douze candidats et que nous venions d’arriver sur le marché politique depuis seulement quatre mois. Nous avons vu et mis en garde Ouattara contre la violation du protocole additionnel n°2 du traité de la CEDEAO interdisant à tous les gouvernements des pays membres de cette organisation de changer de règles de jeu électoral à moins de 6 mois avant la date des élections, quelque soit le type de scrutin, sans un consensus large avec l’ensemble de la classe politique. Ouattara a sans scrupule violé impunément cette disposition de la CEDEAO.


LIDER, de façon responsable, continue son ascension par l’installation de bases du parti un peu partout dans le pays et cela sans grands moyens pour le moment. Nous ambitionnons de bâtir une vraie opposition en face du pouvoir de Ouattara. Nous pensons que les populations doivent comprendre que la démocratie, ce n’est pas le multipartisme et les élections. La démocratie, c’est d’abord l’Etat de droit, non pas au sens du gouvernement sorti des urnes, du gouvernement légal, mais un état, une situation dans laquelle le droit s’impose à tous, à commencer par l’Etat lui-même et ses animateurs. Nous expliquons aux populations que le multipartisme ne signifie pas d’avoir des partis qui agissent comme des syndicats de groupes ethniques. Nous expliquons aux politiciens et à nos militants que la démocratie, c’est d’abord reconnaitre les droits inaliénables des populations à la propriété privée des terres de leur pays, et la liberté d’échanger ces terres. Nous pensons que si LIDER arrive à se faire entendre sur ces questions, alors nous aurons atteint notre objectif d’éducation à la démocratie, à l’harmonie sociale et à la paix.

Au cours de l'année dernière, vous avez été victime de plusieurs accidents et incidents. S’agissait-il d’accidents fortuits ou pensez-vous qu’ils sont dus au fait que vous êtes un grand adversaire du régime ?

Je ne m’explique pas encore l’origine de cet accident mais je trouve curieux que le pouvoir Ouattara, qui a divisé le pays en zones militaires officieuses commandées par les com-zones et les com-secteurs, aille attaquer ma famille, mon exploitation agricole et mes travailleurs sous le prétexte qu’il y aurait dans mon village un camp d’entrainement de miliciens anti-Ouattara. Je trouve curieux qu’il n’y ait pas eu d’enquêtes sérieuses après ces évènements et que la gendarmerie et le chef d’état major général des armées aient refusé de recevoir les plaintes de mes parents contre les guerriers de la milice pro-Ouattara appelée FRCI. Je trouve inquiétant que, dans le même temps, le pouvoir essaye de me présenter comme un criminel, alors c’est moi qui suis la victime.


Le procès de l'ancien président Laurent Gbagbo est attendu à la CPI, mais nous n'avons pas entendu parler de mandats d’arrêt à l’endroit de ceux qui étaient dans la rébellion. Quel est votre point de vue à ce sujet ainsi que sur le maintien en détention de nombreux cadres de l’ancien parti au pouvoir et membres de l’ancien gouvernement ?


Ouattara applique une justice à géométrie variable. Celle qui emprisonne les criminels du camp vaincu et leur demande des comptes et celle qui fait la promotion des criminels de son propre camp et ferme les yeux sur leurs actes répréhensibles. Il est difficile dans ces conditions de construire une nation, de faire la réconciliation et d’instaurer la confiance en Côte d’Ivoire. Ouattara, par cette attitude, assure la criminalisation de l’Etat. Et nos regards sont tournés vers la CPI, pour savoir si oui ou non, elle va se faire complice de cette justice locale qui tient plus de la vengeance que de la justice.


Professeur, par le passé, vous avez écrit à propos des accords de défense entre les pays africains et les Français. Pouvez-vous parler brièvement de cela, en particulier à la lumière de la crise au Mali, et plus récemment en Afrique centrale ? Quelle est la pertinence de ces accords de défense ?


Dans les économies modernes, lorsque les Etats s’engagent dans ce type d’accords internationaux, les populations sont informées du contenu de ces traités et conventions. Les sociétés civiles et les parlementaires en discutent, pour que les populations sachent dans quoi leur gouvernement s’est engagé. Il arrive même que l’on procède par référendum pour ratifier ce type d’accord. Il s’agit de la procédure en vigueur dans les sociétés de confiance. Mais dans les sociétés africaines, seul le président de la République, et parfois quelques membres du gouvernement, sont initiés et informés sur le contenu de ces accords. L’opinion reste dans l’ignorance, le parlement aussi, de même que la presse. Il s’agit des sociétés de méfiance, des sociétés patrimonialistes. Et lorsqu’un choc arrive et qu’il faut passer à l’application de ses accords, les populations n’y comprennent rien. Le Mali, comme la plupart des états africains, n’est pas viable individuellement. Nos pays seraient plus solides et viables s’ils étaient intégrés dans une logique fédéraliste. Chaque pays aurait un chef d’Etat élu selon le régime parlementaire, et tous les Etats seraient soumis à un gouvernement fédéral, lui aussi issu du régime parlementaire après des élections législatives au scrutin majoritaire à un tour, selon le modèle de Westminster en Grande-Bretagne. En dehors de cette réforme, pas d’avenir heureux et harmonieux pour les pays africains. Le Mali est un cas d’école qui montre que, malgré toutes nos élections, nos Etats, nos gouvernements, nos armées, nos nationalismes étriqués, tous nos pays et leurs institutions peuvent s’écrouler du jour au lendemain sans qu’il n’y ait de forces internes capables d’y remédier. On le voit aussi pour la Côte d’Ivoire, où il n’y a plus d’Etat. Le risque est potentiel pour tous. Vous voyez ce qui se passe chez le président Bozizé, son appel au secours à l'attention de Paris et la réponse du président Hollande. Nous devons redevenir des hommes libres et reprendre confiance en nous-mêmes et en nos voisins et aller à la construction de ce fédéralisme africain. Il y va de notre sécurité collective et de notre développement dans la prospérité et la paix. Ces accords de défense sont des accords commerciaux mal ficelés. Ils servent à autre chose qu’à la défense des pays et de leurs populations. Nous pouvons nous en passer, si nous réduisons les risques de conflits dans nos pays. Et pour cela, nous avons de larges possibilités inexploitées.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:29

Ouattara, qui a affirmé, lors de ses vœux du 31 décembre dernier que « l‘argent ne circulait pas dans notre pays, parce qu’il travaillait », montre quelques jours à peine combien la gestion de ce pays est bien difficile pour lui. La confusion qui caractérise ses explications rend perplexe même le plus fanatique de ses partisans doté d’un minimum d’esprit critique. Pire, dans le cas des augmentations des produits pétroliers et du gaz butane, il démontre sa méconnaissance du fonctionnement de l’administration pétrolière ivoirienne et dit des contre-vérités sur l’état des sociétés d’état du secteur pétrolier national.

 

Au point même que Ouattara tienne des propos contradictoires de ceux de ses collaborateurs de ce secteur, certes sensible, mais en plein essor jusqu’en 2010 et dont la croissance et l’importance dans l’économie nationale, devrait continuer, à croître sauf si des procédures de gestion particulière et de choix inexplicables sont opérés.


Pour résumer ses propos, reprenons une synthèse par deux des journaux qui le soutiennent : « Revenant sur l'augmentation du prix de l'essence super et du gaz domestique, (…) il a révélé que la mesure devait être prise depuis longtemps. «L'augmentation n'est pas une mesure surprise. Elle aurait dû être prise depuis mai 2011», s'est-il défendu. Et (…) d'indiquer que les structures comme Petroci et la Société ivoirienne de raffinage (SIR) allaient fermer si d'aventure l’État ne prenait pas une telle mesure, affirmant qu’il fallait ‘’ressusciter‘’ une Société ivoirienne de raffinage (Sir) « en faillite » et une Petroci « prête à fermer ».


Notons déjà, que le régime Ouattara décide d’appliquer ces hausses à un moment où les cours du baril, référence des prix de détail de ces produits, sont entre $80 et $95. Sous l’administration Gbagbo, les cours du même baril ont atteint jusqu’à $149, sans que jamais l’État n’ait accepté de prendre des mesures aussi antisociales : niveaux d’augmentations inédits, réduction des subventions et ségrégation des consommateurs, inégalité des subventions dans les prix du butane par exemple.


Sous l’administration Gbagbo, la SIR a traversé des périodes de difficultés et de déséquilibres dues à la contraction du marché local. En réalité, le marché local constitue la source principale de marge de la SIR, car elle n’y affronte pas de compétitions, le marché intérieur étant protégé à son profit, contrairement au marché export, où elle affronte une compétition rude, bien qu’elle y réalise 2/3 de ses ventes, contre à peu près 1/3 sur le marché local. La SIR a donc vécu pendant près de 10 ans (à supposer que le pays soit réunifié depuis), grâce à un demi-marché local, et des prix « retenus », car en deçà des prix internationaux. Cette contraction – rappelons-le – est consécutive à la rébellion et la perte d’une partie du marché local, livrée dans l’ex zone CNO à la contrebande abondamment relatée dans de nombreux rapports internationaux. La perte a été compensée en partie par des subventions étatiques, dont des mécanismes de cessions parafiscales « insérées dans la structure de prix » régulièrement ajustée.


On peut aussi se souvenir qu’en 2000, avant l’avènement du Président GBAGBO, la SIR a été quasiment vendue au franc symbolique. Le secteur pétrolier SIR et PETROCI ont été sous l’ère GBAGBO des fleurons de notre économie jusqu’à la crise électorale. Ouattara veut faire croire qu’il a trouvé une SIR en mauvais état en 2011 et que pour la sauver, il a « refusé d’augmenter depuis mai 2011, les prix à la pompe » !

 

Argument spécieux, car c’est tout le contraire que l’on applique. Confronté à ses fallacieuses promesses électorales, Ouattara a été contraint de surseoir à ces hausses pour faire un temps illusion auprès des populations. Il a ainsi contribué à plomber la SIR. Mais la dure réalité de son incapacité à faire tomber la pluie de milliards apparaît aux yeux de tous. Ouattara est rattrapé par les conditionnalités d’un PPTE-œuvre des efforts des gouvernements GBAGBO- qui dictent la conduite de l’Etat de Côte d’Ivoire.

 

La question de la « restructuration du secteur des hydrocarbures et de l’énergie », pour ne pas dire, des « augmentations des prix » figuraient en bonne place dans l’agenda PPTE. Ouattara va faire boire aux populations le calice jusqu’à la lie. Derrière l’augmentation des hydrocarbures et de l’énergie, produits de premières nécessité, qui constituent d’ailleurs des facteurs de base de production se profilent les hausses en cascade. Maintenant que Ouattara augmente les prix la SIR risque de plonger vers une mort certaine alors !


Ouattara démontre sa méconnaissance de l’administration pétrolière de « son pays », quand il associe la SIR et la Petroci dans la nécessité de ces augmentations. D’abord, la Petroci n’a absolument rien à voir dans la gestion des prix et des subventions des produits pétroliers en Côte d’Ivoire, car elle est strictement un distributeur de ces produits et qu’elle ne les produits ni ne les importe. Certes, en tant qu’actionnaire principale de la SIR, dont c’est « la responsabilité déléguée », elle intervient, mais bien indirectement et la SIR n’agit pas sur les instructions de la Petroci.

 

Ensuite, toujours dans l’organisation, le prix strict des produits pétroliers, n’a qu’un impact indirect sur les performances de la SIR, car les subventions appliquées aux prix des produits ne lui sont pas destinées. Certes, il est arrivé que l’Etat restructure le prix « d’achat à la SIR » afin de l’aider à avoir une meilleure marge brute que celle que le marché et sa structure de coûts lui permet, mais cela ne signifie pas que la subvention lui soit destinée. La subvention est destinée aux ménages à travers l’ajustement de la fiscalité et la parafiscalité intégrées à la structure de prix. Si le maintien des prix à l’état d’avant augmentation était un problème, il l’était pour l’Etat et le trésor et certainement pas pour les entreprises du secteur. Donc, l’éventuel déficit que l’augmentation entend combler n’est pas celle des entreprises que Ouattara prétend ainsi sauver, mais bien celui de l’Etat, qui a mis en place un mécanisme à cet effet.


Sur la santé financière de ces sociétés, étant donné que Ouattara a gardé les responsables de la SIR que le président Gbagbo avait nommés, et qu’il les a même décorés, il parait bien curieux qu’il dénonce leur gestion ! Nul n’est donc besoin de s’appesantir sur ce cas. Par contre, la direction de Petroci ayant été changée, on peut comprendre qu’il s’attaque à l’ancienne, mais pour autant, il faudrait qu’il prouve ses déclarations. Si Ouattara avait été éduqué correctement sur l’organisation et le fonctionnement de ce secteur et son administration, il aurait appris et compris que Petroci ne peut pas dépendre, pour sa survie des prix des produits pétroliers raffinés. A moins que, depuis l’installation de son régime, Petroci traverse une crise subite et particulièrement aigue, pour devoir dépendre d’une activité-la distribution- qui ne représentait même pas 30% de son chiffre d’affaire jusqu’en 2010. Pour le démentir ou le démontrer, il lui suffit de faire publier les résultats de l’entreprise d’avant sa prise de pouvoir et de les comparer à sa gestion.

 

Petroci était une entreprise très saine jusqu’en 2010 et avait battu des records de performances durant la période Gbagbo, dont le ministre Diby, en particulier peut témoigner, puisqu’il fait encore parti du gouvernement Ouattara. En tout cas les chiffres sont vérifiables et le dernier résultat d’exploitation de Petroci, sous l’administration Gbagbo, affichait plus de 20 milliards de bénéfice net, suite à des provisions, sans lesquelles, le bénéfice net réel serait supérieur à 30 milliards, qui constituent la moyenne de ses résultats entre 2005 et 2010. Le président du conseil d’administration, le général Banny encore en poste, peut en témoigner aussi. Il est donc bien difficile de croire qu’une telle entreprise, soit « prête à fermer » après seulement deux exercices fiscaux, même après changement de pouvoir !


Ces contre-vérités sur l’état des sociétés du secteur portent un grave discrédit au régime Ouattara et conduisent à exiger que les comptes de ces entreprises sur ces 10-12 dernières années soient publiés pour éclairer les Ivoiriens. Car, ces affirmations paraissent bien gratuites et plutôt légères pour être prise pour crédibles, même dans un pays où « l’argent ne circule pas » ! A moins que depuis ces 2 dernières années, le train de vie flamboyant de son nouveau ministre et les activités diverses et multiples dont Petroci est responsable, soient d’un poids trop lourd pour les comptes pourtant sains de l’entreprise, la conduisant ainsi à une situation subitement précaire.

 

Auquel cas, Ouattara devrait avoir le courage d’avouer et assumer ses mauvais choix et le laisser-aller dont il fait preuve face aux responsables d’un secteur ayant tout pour porter l’économie ivoirienne en tout point. N’oublions pas qu’en 2011, 2 découvertes « importantes », selon les informations, ont été faites, dont l’Etat lui-même et Petroci devrait profiter pour consolider le secteur et porter Petroci encore plus haut. Mais, la presse internationale (Africa Energy Intelligence, notamment), nous apprend avec surprise que Petroci aurait des difficultés à financer ses parts d’investissements ? Enfin ! Notons cependant que ces découvertes sont le résultat des efforts accomplis par l’ancienne administration pétrolière, l’ex-équipe dirigeante de Petroci et des opérateurs choisis par l’administration Gbagbo. On ne découvre pas du pétrole par la magie ou la l’arrogance des discours. Espérons quand même que celles-ci profitent aux populations ivoiriennes si éprouvées par la rébellion enfin au pouvoir !


Ouattara contredit ses propres collaborateurs, mais, on le comprend : sa logique étant de diaboliser absolument Gbagbo et de noircir tout ce qu’il a réalisé avec ses collaborateurs, on peut lui concéder de systématiquement jeter la responsabilité de ses propres erreurs sur autrui.
Le directeur des hydrocarbures a effectivement expliqué que les hausses étaient inévitables et attendues. Il a ajouté aussi qu’elles faisaient parties d’exigences des partenaires au développement, comme bientôt, si cela n’a pas été fait, l’augmentation de l’électricité. Mr Diabi a clairement dit que les engagements de la Côte d’Ivoire vis-à-vis des institutions financières internationales prévoyaient ces augmentations. D’ailleurs, souvenons-nous que lorsque le PPTE a été accordé, cela était accompagné de conditionnalités futures à remplir qui n’avaient pas été satisfaites en dû temps, notamment de réformes et réajustements tarifaires dans les secteurs pétroliers et électriques.


Avec lui, son ministre dit que la SIR est « endettée de 150 milliards » (dette n’est pas déficit, mais bon, faut-il s’appesantir sur les mots avec Ouattara ?) et que le gaz « est déficitaire de 100 milliards » (si ça veut dire quelque chose d’ailleurs que « le gaz soit déficitaire » !) Aucun des deux responsables directs ne mentionne jamais la Petroci dans leurs « récriminations » et justifications de la mesure impopulaire et socialement préjudiciable.


D’où vient que Petroci serait sur le point de fermer – selon Ouattara- et si c’est le cas depuis quand ? Et si Petroci est aussi mal en point, pourquoi finance-t-elle autant d’activités « hors activités », comme les « lumières meurtrières d’Abidjan », les multiples « œuvres sociales » de Mme Ouattara, en plus du train de vie opulent du ministre et sa famille ? Pour ce qui est visible et connu…..


Pourquoi, alors que tout le pays sait que les hausses des prix des hydrocarbures et de l’énergie devaient advenir car acceptées par lui, Ouattara s’évertue-t-il à pervertir encore et toujours la réalité et décrire les faits sous un jour bien loin de la réalité ? Ce trait est caractéristique de Ouattara et traduit bien sa personnalité.


Notons enfin, que récemment, même le grand pays producteur pétrolier voisin, le Nigeria a été confronté à la même question, sans que cela ne soit lié à la santé financière de ses entreprises nationales. Pourtant, son gouvernement a appliqué les conditionnalités d’ajustements tarifaires soutenus par ses partenaires au développement ; ce qui a provoqué des grèves générales largement populaires d’une violence rare, et contraint le gouvernement nigérian à reculer. Mais, il faut croire que la Côte d’Ivoire de Ouattara est très spéciale, contrairement à la normalité des autres pays, confrontés à des problèmes similaires ; normalité de répression de la société civile oblige !


Ba Bemba

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:28

(Xinhua) - Un affrontement entre deux communautés vivant dans une forêt classée à Bloléquin (ouest) a fait au moins un mort et trois blessés, ont indiqué samedi des habitants à Xinhua. A en croire ceux-ci, il s'agit de la conséquence d'une rivalité entre deux communautés qui se sont établies de manière clandestine dans la forêt du village de Goindébé.


Suite à une altercation due à un problème foncier, des membres des deux groupes se sont affrontés avec des machettes et des armes à feu.


Les forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et les Casques bleus de l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire alertées se sont rendus sur les lieux pour ramener le calme.


L'occupation illicite des espaces protégés qui est parfois source de conflits meurtriers constitue une préoccupation pour les autorités.


A la mi-décembre, le ministre de la Défense avait annoncé une opération militaire d'envergure pour chasser les exploitants illégaux des forêts classées.


Les premiers éléments de la force africaine, un contingent de militaires togolais et nigérians d'une centaine d'éléments, sont arrivés à Bamako jeudi.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:24

(Xinhua) Le président ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), a appelé samedi à Abidjan, en Côte d'Ivoire, l'Onu à mettre "rapidement" en place un "fonds d'affectation spécial" en faveur de l'intervention militaire au Mali pour accélérer le déploiement de la force africaine.


"Nous exhortons le secrétaire général de l'Onu et le Conseil de sécurité a adopté rapidement le paquet logistique financé par les Nations unies et à mettre en place le fonds d'affectation spécial", a déclaré Alassane Ouattara à l'ouverture d'une réunion "d'urgence " des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO.


La Résolution 2085 autorisant l'intervention internationale au Mali demande à l'Onu de créer un fonds d'affectation spéciale auquel les Etats membres devront verser des contributions destinées à la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), à la formation et à l'équipement de l'armée malienne.


Pour Alassane Ouattara, le "fonds d'affectation spécial" devrait permettre d'"accélérer" le déploiement de la force africaine et la mise en place de la Misma.


Le président de la CEDEAO a appelé l'Union africaine, la CEDEAO et l'Onu à organiser une "conférence des donateurs" pour mobiliser les ressources nécessaires au déploiement de la force africaine.


"L'heure a sonné pour un engagement plus large, pour que se noue une solidarité autour de la France et de l'Afrique", a indiqué Alassane Ouattara.


"Le moment est venu pour la CEDEAO et la communauté internationale d'assurer la présence et l'opérationnalité de la Misma", a-t-il ajouté.

 

La CEDEAO doit déployer, aux côtés de la France déjà engagée sur le terrain, un contingent de 3 300 hommes pour combattre les groupes terroristes qui occupent le Nord Mali et rétablir l'intégrité territoriale du pays.


"Nous ne devons pas faillir à nos engagements", a dit M. Ouattara, appelant à "aller au-delà de l'effectif" annoncé.


Il a demandé à l'UA et à l'Onu de susciter "l'implication" de tous les pays dans les opérations au Mali, notamment les pays du champ (Mauritanie et Algérie) pour "éviter tout repli des terroristes".


Invité à la réunion "d'urgence", le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a réaffirmé le soutien de son pays au Mali "par respect de la légalité internationale, de l'Afrique et par amitié".


"Le terrorisme n'a pas de frontière, il fallait éviter pour le Mali et la sous-région un avenir fait de violence et de terreur et c'était une question d'heure", a-t-il dit justifiant l'intervention de l'armée française.


"L'urgence est militaire et le déploiement de la Misma est la priorité", a dit encore Laurent Fabius, qui encourage les autres pays africains à "répondre à l'appel à l'aide du Mali".

Près de 1 700 militaires français, 2 500 à terme, sont engagés dans les combats au Mali.

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 09:21

L’interview que nous publions ci-dessous, a été réalisée à l’époque de la chute du régime de Laurent Gbagbo. Le leader de la galaxie patriotique entamait sa période d’exil. Blé Goudé qui était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne, dément catégoriquement toute implication dans les violences postélectorales. « Je ne suis pas un partisan des armes, je n'ai jamais entretenu une seule milice. Si pour avoir organisé des marches de protestation, la Cpi veut bien m'inviter, je n'ai aucun problème à comparaître devant cette juridiction ». L’homme dénonce également le manque de liberté de l’opposition ivoirienne pro-Gbagbo, et exige des gages d’équité de la justice de son pays avant d’y entrer. Mais, arrêté au Ghana le 17 janvier dernier, Blé Goudé se retrouve désormais entre les liens de la justice de son pays.


On vous a dit très malade, récemment. Que s’est-il passé et comment allez-vous maintenant ?


J’ai eu un problème à la gorge. C’est une réaction due à un changement de rythme de vie radical. Mais grâce à dieu, tout va mieux maintenant.


Quel est votre sentiment après l’inculpation de « génocide » émise par la justice ivoirienne contre six proches de Laurent Gbagbo ?


Il va falloir regarder la définition de ce qu’est un génocide et un crime de sang. Je suis curieux de voir ces procès se dérouler pour qu’enfin on sache ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire.


Vous avez récemment déclaré être prêt à faire face à la Cour pénale internationale (CPI), ainsi qu’à la justice ivoirienne. Pourquoi alors demeurer en exil ?


Il faut d’abord préciser que je ne suis l’objet d’aucun mandat d’arrêt de la part de la CPI. Je refuse que l’on me présente comme un criminel en fuite, ou un bandit de grands chemins. Mais, dans une philosophie de résistance, j’ai organisé des manifestations aux mains nues, des marches, des meetings. Alors si pour cela, on doit me citer à la CPI, si ma présence peut éclairer l’opinion, je n’y vois pas d’inconvénient. En ce qui concerne la justice ivoirienne, j’attends qu’elle pose un seul acte qui prouve qu’elle œuvre pour tous. Et qu’elle ne soit plus cette justice sélective qui, depuis avril 2011, ne fait qu’inculper les pro-Gbagbo. J’attends que les prisonniers politiques connaissent une justice équitable, que les menaces contre mes proches cessent. Quand on arrête et torture mes proches, on me montre le sort qui me sera réservé. Une fois que cela sera fait, je n’aurai aucun problème à mettre fin à mon exil et à me présenter devant la justice de mon pays. Même si, quand on arrête et torture mes proches, on me montre le sort qui me sera réservé.


Avez-vous des contacts avec la CPI ?


Oui. Mon avocat est en contact permanent avec elle. Et selon les échos que j’en ai, la CPI ne s'intéresse pas à moi.

Vous aviez posé comme condition pour vous livrer et être jugé qu’Alassane Ouattara soit lui aussi confronté à des juges. Est-ce toujours le cas ?


Ce n’est pas à moi de dire la justice. Mais j’estime qu’elle a pour mission de se prononcer de manière équitable pour que chacun réponde de ses actes, et non pas pour protéger les hommes au pouvoir. Le président Gbagbo n’est-il pas à la CPI en tant qu’accusé d’être co-auteur de crimes, parce que des militaires auraient répondu à ses ordres ? N’est-il pas vrai qu’en Côte d’Ivoire, il a été reconnu par toutes les organisations de défense des droits de l’homme que des hommes pro-Ouattara ont tué d’une manière massive des gens à Duékoué ou à Abobo ? Au nom de qui les FRCI ont-ils commis ces actes ? Aux ordres de qui répondaient-ils ? Qui était le chef des Forces nouvelles, dont les crimes de sang ne souffrent d’aucun doute ? Que veut-on savoir en Côte d’Ivoire ? J’ai bien peur que la justice internationale se fasse manipuler.


Pourquoi souhaitez-vous rencontrer Charles Konan Banny en Afrique du Sud ? Êtes-vous prêt à témoigner devant la Commission dialogue vérité et réconciliation ?


Comme je suis un acteur majeur de la crise ivoirienne, mon témoignage est un impératif et un devoir. Je suis donc prêt à rencontrer Charles Konan Banny pour que nous puissions parler de la Côte d’Ivoire, car je suis inquiet pour mon pays.


De quoi est constitué votre quotidien ?


J’ai beaucoup de sujets qui m’occupent. Le matin quand je me réveille, je fais ma prière, puis ma revue de presse, selon les moyens dont je dispose. Je me rends souvent chez des amis qui me permettent d’avoir accès à internet. Je lis et écris beaucoup.


Vous déplacez-vous souvent ? À quelle fréquence ?


Vous savez, je suis menacé. On me recherche pour me tuer. Des tueurs à gage sont envoyés dans tous les pays où l’on me soupçonne d’être. Et en Côte d’Ivoire, plusieurs membres du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes, (Cojep), ont été enlevés. Mais quand des gens comptent sur vous, c’est une raison suffisante pour résister. J’essaye de me déplacer pour résister. Quand on frappe le margouillat, le lézard s’empresse.


Avez-vous des contacts avec des anciens de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’ivoire (Fesci), ou des membres du camp Gbagbo ? Avec Guillaume Soro non plus ?


Non. J’ai coupé tout lien et suis dans un endroit où j’estime qu’il n’est pour le moment pas opportun que j’ai des contacts avec qui que ce soit. Avec Soro Guillaume, il n’est pas opportun d’en avoir aujourd’hui. Nous aurons le temps de nous parler quand le moment viendra.


Quel regard portez-vous sur son bilan politique ?


Je ne souhaite pas commenter ce qu’il a fait ou est en train de faire. En politique, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises décisions. Elles sont opportunes ou inopportunes.


Et sur le dialogue politique en Côte d’Ivoire ? Le FPI doit-il continuer de discuter avec le pouvoir ?


Le pouvoir en place veut régner, il a besoin pour cela d’une opposition sous emprise. Je ne veux pas de ça. Je souhaite que la réconciliation se fasse sur la base des règles démocratiques élémentaires qui permettent à l’opposition de s’affirmer. Est-ce que le pouvoir Ouattara veut vraiment une atmosphère politique détendue ? Est-il prêt à affronter la contradiction ? Je ne pense pas. Le pouvoir en place veut régner, il a besoin pour cela d’une opposition sous emprise. Je ne veux pas de ça.


Pensez-vous avoir un avenir politique en Côte d’Ivoire ? Si oui, où sur l’échiquier politique ?


Tout combat a besoin d’un visage ou d’un nom. Je pense qu’il y a des Ivoiriens qui croient en moi et j’ai encore une partition à jouer en Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire post-crise électorale est une Côte d’Ivoire d’alliances. Aucun parti politique ne peut seul remporter des résultats électoraux. Mais cela se fera au moment opportun. Le moment venu, je dirai où je me place mais pour le moment je ne me réclame d’aucune chapelle politique. Une chose est claire : je participerai dans les années à venir à la vie politique de mon pays.

Interview réalisée par
Jeuneafrique.com/ avec AFP
(Retranscrite par Iris Fabiola)

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 08:53

Pourquoi l`extradition de Blé Goudé demeure suspecte

Loin de moi l’idée d’un quelconque règlement de compte, problème de leadership ou encore moins jalousie mesquine quelconque, comme certains ont déjà commencé a le dire…


Il s’agit de regarder une situation qui s’est déroulée sous nos yeux a tous et a en donner notre lecture froide sans état dame car il s’agit de l’avenir du combat des ivoiriens et non de la carrière politique d’un seul individu.


Il s’agit aussi de laver limage des autorités ghanéennes qui ne doivent en aucun cas être doublement victimes de leur largesse envers des ivoiriens qu’ils ont accueillis chez eux avec une hospitalité légendaire remarquable…


Pour comprendre cette histoire rocambolesque il faut commencer par le commencement.

1// Lorsque nous avons été informés DE SON ARRESTATION CE JEUDI 17 JANVIER, il nous est apparu nécessaire de nous informer auprès de nos amis et connaissances et c’est ainsi nous avons eu deux versions :


A/ la première disait que BLE Goude avait été cueilli a son domicile par les policiers de l’Interpol Ghana accompagnes de policier ivoiriens.

B/ la deuxième version dit que BLE Goude était en partance pour une interview avec France 24 et qu’il aurait été intercepté en route pour le lieu du rendez vous avec les journalistes, par des individus en tenue civile qui l’auraient emporté a une destination inconnue.

Ainsi après cette interpellation on nous dit que ce fut grâce aux différentes alertes des personnes proches de BLE Goude qui auraient fait que la Police ghanéenne ait pu intercepter le cortège qui avait a son bord le ministre pour les conduire tous au BNI (DST ghanéenne )

2/ Depuis lors donc tous les efforts des ivoiriens du Ghana pour le voir ou se rassurer sont restes vains car en vérité personne n a pu le voir jusqu’a son départ précipité


Pour avoir des informations et être situes. Nous nous efforçons de chercher les détails de cette affaire et nous nous rendons compte que beaucoup de choses restent floues…


Non seulement personne a Accra ne peut dire qu’il a été capable de le voir a la BNI depuis son arrestation… En fait Nous avons été informes que BLE Goude n a jamais été détenu a la BNI et s´il y est passe c’était pour convaincre les autorités ghanéennes que L´HOMME avait choisi de faire un retour volontaire et non une extradition ...Et mieux , si les autorités ghanéennes étaient vraiment convaincus que BLE GOUDE était en danger dans la main de ses amis ravisseurs, ils auraient a tous les coups oppose un refus de non recevoir a leur volonté d’extradition .

 

A TOUT LE MOINS ce serait donc une juridiction ghanéenne qui l’aurait juge et autorise son extradition.


En réalité le GHANA QUI ACCORDE UNE IMPORTANCE PARTICULIERE AUX DROITS DE LHOMME NE PEUT LAISSER BLE GOUDE ALLER A L´ABATOIR S´ ILS N´AVAIENT PAS ETE CONVAINCUS PAR BLE Goude LUI MEME QUE SA VIE NE SERAIT PAS EN DANGER.


PARMI LES INQUIETUDES EN VOICI QUELQUES UNES DES QUESTIONS


1/ Pourquoi Blé Goudé n’a pas été aperçu par ses amis et même son avocat qui sont allés à la BNI ? On ne pouvait le voir à ACCRA car dans leur plan c’était un impératif afin que nous soyons tous dans le clair obscur…

2/Quel est le cortège que Wattao a t`il accueilli à Noé au petit matin du Vendredi 18 janvier 2013 ?

 
En effet au moment ou nous nous fatiguions a Accra pour retrouver les traces de BLE Goude, ils avaient déjà pris la route et leur cortège avait été clairement identifie tôt le matin a ELUBO ou il ya un bon nombre de refugies ivoiriens qui étaient intrigués par ce cortège aux voitures a vitres teintées.

3/Pourquoi Ahmed Bakayoko n`était pas à la télévision ivoirienne pour faire la déclaration comme lors de l’arrivée de Séka, Lida?


Hamed BAKAYOKO qui fait une concurrence folle a SORO Guillaume (qui est reste au téléphone une heure durant avec BLE GOUDE la veille de son auto arrestation) veut que son nouveau trophée lui jure fidélité et soumission, a tout mis en place depuis des semaines, et nous en étions avertis, pour assurer la sécurité de leur nouveau JOKER croit ici détenir l´homme de la situation afin de rassurer son patron que plus rien ne les empêchera de tourner en rond.

Pourquoi ce trophée n`a pas été exhibé ? Simplement par ce qu’il est aujourd’hui leur complice et ils ont un plan ensemble que vous découvrirez bientôt... Ouattara est coince et n’arrive pas a faire rentrer le FPI dans les rangs alors qu’il a les injonctions de ses bailleurs de fonds pour faire une politique inclusive en ayant surtout le FPI comme partie prenante des futures élections locales.. A défaut Hamed BAKAYOKO qui a avoue depuis des mois qu’il est en négociations avec BLE Goude a tout fait pour convaincre ce dernier qui a mordu a l´hameçon..


Nous savons aussi qu’un COM Zone très connu a même fait des appels téléphoniques a partir d’Abidjan pour rassurer certains amis que le retour de BLE GOUDE ne devrait point nous inquiéter car tout était boucle..


Nous savons aussi que depuis son retour volontaire BLE Goude n`est pas dans les locaux de la DST contrairement à ce que disent les autorités du régime génocidaire.

Ou est il donc ? Selon nos sources BLE Goude qui est parti par la route est dans les bonnes grâces de Hamed Bakayoko qui avait promis de régulariser son nouveau parti une fois crée et il lui a aussi promis de financer une forte campagne de Réconciliation a travers le pays afin de consolider le régime génocidaire de Ouattara…Ce deal avait déjà été refuse par la Première Dame Simone Gbagbo qui a refusé cette mascarade comme condition de sortie par Grace présidentielle.

Pour comprendre la supercherie sachez que si BLE Goude ne voulait pas rentrer il aurait eu la chance de se présenter devant un tribunal ghanéen pour contester son rapatriement comme ce fut le cas pour le ministre KONE KATINA...


Malheureusement tout le monde se demande pourquoi si rapidement, notre frère a t’il été extradé?

La réponse est simple .En effet BLE Goude voulait une action rapide et d’ailleurs il a eu le temps de bien faire tout son bagage avant de prendre la route avec ses amis ravisseurs. Les autorités ghanéennes qui ne sont pas elles mêmes opposées a un retour volontaire ne peuvent donc pas faire des commentaires désobligeants pour une affaire ou le concerne part avec le sourire aux lèvres... c’est pour quoi nous demandons aux ivoiriens de ne pas accabler le Ghana qui a toujours été correct avec nous ...


Ce qu’il faut aussi remarque est que les ivoiriens se souviennent très bien déjà que HAMED BAKAYOKO et BLE Goude ne sont pas a leur premier coup… Souvenez-vous depuis la FESCI…
Souvenez vous que BLE Goude avait quitté le premier la COTE DIVOIRE EN MARS 2011, donc il peut rentrer le premier au pays pour respecter son rang et sa classe…

Je vais pour l’instant épargner les uns et les autres de certains détails en attendant les répliques qui s’annoncent afin que nous donnions notre chance a nos compagnons sur cette affaire qui tôt ou tard s’éclaircira d´elle même aux yeux de tous …


Pour finir j’invite tous nos amis a la sérénité et a comprendre que le GUIDE Gbagbo est digne, SIMONE est digne , AFFI N´GUESSAN, AKOUN LAURENT ,DOUATY ALPHONSE , LES FDS SONT DIGNES ...


Si le sujet n’avait pas son importance je n’aurait pas ainsi parle et apporte notre modeste contribution a un sujet d’ordre national..


Je vous remercie pour une COTE D´IVOIRE DIGNE.

TOURE MOUSSA ZEGUEN
Refugié politique Ivoirien au GHANA
zegeuenonvci@gmail.com

 

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