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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 13:46

ACCRA, Un avocat de Charles Blé Goudé, un proche de  l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, a vivement critiqué samedi  l'extradition de son client vers la Côte d'Ivoire après son arrestation au  Ghana.

 
"C'est injuste. C'est une violation de toutes nos lois et de toutes les lois internationales. Je ne comprends pas comment cela a pu se passer. Je pense que c'est regrettable et cela doit être condamné", a déclaré à l'AFP Me Kwame Akuffo, qui représente Charles Blé Goudé au Ghana.

 

Me Akuffo a dit avoir appris par les médias le transfert en Côte d'Ivoire  de son client. Il a affirmé ne pas avoir pu rencontrer M. Blé Goudé depuis son arrestation survenue jeudi à Accra et ne pas avoir été informé d'une audience au tribunal  avant son extradition expéditive.


L'ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo est visé par un mandat d'arrêt de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise post-électorale de 2010-2011, qui s'est conclue par la chute de l'ancien chef de l'Etat et a fait environ 3.000 morts. Il était en cavale depuis la fin de cette crise.


Citant un rapport de l'ONG Human Rights Watch qui accuse les forces de l'ordre ivoiriennes de torture, Me Akuffo a estimé que cette extradition mettait en danger son client, un ex-ministre de la jeunesse.


"Il est envoyé dans un pays où il est clair que la torture fait partie des techniques d'interrogatoires", a-t-il dit. "Donc la vie de cet homme est actuellement en grand danger."


Le Coordinateur de la sécurité nationale du Ghana, Larry Gbevlo-Lartey, a confirmé l'arrestation et l'extradition de Charles Blé Goudé, ajoutant qu'un mandat avait été lancé, sans donner de détails sur sa provenance.


"Il y a un mandat d'arrêt contre cet homme et nous sommes dans l'obligation de le remettre aux autorités s'il est arrêté et c'est ce que nous avons fait", a-t-il affirmé.


Selon un autre avocat de M. Blé Goudé, l'Israélien Nick Kaufman, la police ghanéenne a arrêté son client sur la base d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI).


Interrogée par l'AFP, la CPI a affirmé qu'elle n'avait aucun "lien public" avec M. Blé Goudé. Cela signifie qu'aucun mandat d'arrêt n'a été rendu public, mais cela n'exclut pas la possibilité d'un mandat d'arrêt sous scellé, et donc encore confidentiel.


Charles Blé Goudé est régulièrement cité comme une cible possible de la CPI, où il pourrait rejoindre son mentor Laurent Gbagbo, détenu depuis fin 2011. La CPI soupçonne l'ex-président ivoirien d'être "co-auteur indirect" de crimes contre l'humanité.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:16

De la Primature au Parlement, Soro traine avec lui, une armée parallèle, le Garde autonome pour la sécurité du parlement (Gasp), qui n’est pourtant pas une force légale reconnue par les textes qui régissent la République de Côte d’Ivoire. La crise latente au sommet de l’etat prend de l’ampleur entre Soro et Ouattara.

 

Chaque camp y va avec ses moyens pour atteindre son objectif. Finie donc la belle époque de l’union sacrée, entre le fils et le père pour chasser du pouvoir le président Laurent Gbagbo. Les alliés d’hier se regardent aujourd’hui en chien de faïence. entre temps, les Ivoiriens apeurés, attendent de voir qui des deux, appuiera le premier sur la gâchette. en effet, depuis son départ de la Primature, Soro Guillaume ne fait que ruminer sa colère contre le camp Ouattara.

 
«Soro Guillaume l’a clairement exprimé au Rdr. Il leur a dit qu’il n’y est pas venu en spectateur passif, mais en véritable conquérant», apprend-on dans le milieu des Républicains. Ça veut tout dire… en fait à la Rue Lepic on n’est pas surpris de voir le «petit» afficher ses ambitions. Car à en croire à nos informateurs, Soro Guillaume aurait même étalé au grand jour, son ambition d’occuper la présidence du Rdr. Qui, faut-il le souligner, est toujours aux mains du chef de l’etat, Alassane Ouattara. «En  tout, je vous informe que Soro Guillaume lorgne le poste de président du Rdr. Et il s’y prépare depuis longtemps», soutient un gros bonnet de la rue Lépic, à Cocody. et pour enfoncer le clou, notre source est revenue sur l’armée parallèle qu’entretient l’ex secrétaire général de l’ex-rébellion. Une thèse qui conforte notre position dans la mesure où l’idée d’une armée propre à Soro ne date pas d’aujourd’hui. A l’origine le Gaspm Au lendemain des résultats du scrutin présidentiel de 2010, naît une crise sans précédent entre la coalition politique Lmp, de Laurent Gbagbo, et celle du Rhdp, pilotée par Alassane Ouattara et soutenu par les Forces nouvelles (Fn), de Guillaume Soro. dans le feu de l’action, à la veille de la bataille d’Abidjan, Soro Guillaume, alors secrétaire général des Fn, Premier ministre et ministre de la défense de Ouattara,
reclus au Golf Hôtel, décide de mettre sur pied son armée. Connue sous l’appellation de Groupe autonome pour la sécurité du Premier ministre (Gaspm), cette armée d’au moins 500 hommes est composée à majorité d’individus de la région natale de Soro Guillaume. elle a pour principale mission, la protection de son leader, certes, mais aussi et surtout elle se doit d’être une force d’éveil sur les actions des hommes de Ouattara.

 

«Bien que les deux hommes visaient la chute de Laurent Gbagbo, il n’en demeure pas moins que Ouattara et Soro se suspectaient au moment de la crise post- électorale. Cette méfiance continue à ce jour», indique un proche de Soro. Ces 500 hommes du Gaspm, ont continué à exister malgré la fin de la belligérance. «Ce sont eux qui faisaient la sécurité de Soro Guillaume, à la Primature. Ils n’obéissent qu’aux ordres de leur patron Soro», souligne-t-on. Toute chose qui se poursuit à l’Assemblée nationale. Avec un léger réaménagement, un jeu de mots qui ne peut cacher l’intention affichée de l’actuel président du Parlement. Pour devenir la Gasp Un véritable jeu de mots qu’utilise le camp Soro pour camoufler l’existence de son armée.

 

Une force parallèle à l’armée nationale et qui échappe au contrôle de Soumaïla Bakayoko, le chef d’etat major des Frci. Selon des informations en notre possession, le Groupe autonome du premier  ministre, vient d’être rebaptisé Garde autonome pour la sécurité du Parlement (Gasp) en vue de s’adapter au changement de poste de Soro Guillaume. L’ex-Sg de l’ex-rébellion abhorre désormais l’habit du président du Parlement ivoirien. C’est donc à juste titre, que le Gaspm revoie son sigle, et devient la Garde autonome. A l’évidence, les 500  personnes qui composent cette force, jouissent d’une «autonomie » de gestion et la conservent en dehors de toute ingérence de l’etat major des Frci. en clair, une armée parallèle dans un etat. Cela au vu et au su d’Alassane Ouattara, ministre de la défense,  chef suprême des armées. Une guerre de succession au sommet de l’etat qui risque fort bien de réserver des surprises aux Ivoiriens.



Toussaint N’Gotta
ngottatou@yahoo.fr

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:11

Comme nous l’annoncions, après leur conclave d’hier et qui faisait suite à l’arrestation de leur mentor, Charles Blé Goudé, une délégation composée de Zap Krasso (pdt Cojep-France), Armand Dago (ami fidèle de Blé Goudé) et Abel Naki (Cri-panafricain) était ce vendredi 18 janvier 2013 à 10h dans les locaux de l’ambassade du Ghana à Paris sise au 8, villa Saïd dans le 16e arrondissement (métro porte Dauphine).

 

Munis d’une motion, les camarades de Blé Goudé auraient échappé eux aussi à une intimidation des éléments des Renseignements généraux (RG) parisiens qui s’étaient très tôt postés au salon de l’accueil. Selon une source proche de la délégation, les RG en civil ont d’abord demandé l’identité de chaque membre de la délégation avant de leur intimer l’ordre de les suivre à l’extérieur.

 

C’est à ce moment qu’est arrivée, l’ambassadrice du Ghana en France, qui a exigé que les RG quittent les locaux de la chancellerie. Elle accordera un entretien de plus d’une heure aux amis de Blé Goudé qui avaient entre autres préoccupations : La préservation des Droits (statut de réfugiés politique) de Charles Blé Goudé, la garantie de sa sécurité.

 

Car selon eux « cette situation pourrait retarder le processus de réconciliation en Côte d’Ivoire ».
A eux, la diplomate ghanéenne a promis rendre compte fidèlement aux autorités locales de son pays tout en indiquant qu’elle est consciente qu’après l’affaire Koné Katina, il serait gênant pour le Ghana de laisser perdurer de tels actes sur son sol, surtout envers des candidats au statut de refugié politique. « Le Ghana est un Etat de droit et démocratique. Rien d’anti démocratique ne se passera pas sur son territoire » a-t-elle rassuré.



Aussi, à Paris, il est projeté une grande marche de soutien au président du Cojep ce samedi 19 janvier 2013. L’artiste Serge Kassy qui devrait présenter son nouvel album ce dimanche 20 janvier à Paris a décidé de reporter l’évènement au 3 février prochain « par solidarité à un frère ».

P.Kouhon/ Eventnews Tv

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:09

L'avocat israélien Nick Kaufman a été choisi pour rejoindre le pool des avocats de l’ex-ministre Charles Blé Goudé. Il travaillera en liaison avec ses confrères ghanéens. Me Nick Kaufman s'est entretenu, hier dans la soirée avec les autorités ghanéennes sur les bases légales de l'arrestation du président du Cojep. Charles Blé Goudé a été interpellé, le jeudi 17 janvier vers 9h, à Tema (Accra).

 

Il se trouve actuellement dans les locaux du Bureau national d'investigation (BNI, police ghanéenne). Par ailleurs, interrogé par l’Afp sur l’information liée à l’arrestation de Charles Blé Goudé, Dr Richard Kodjo, porte-parole du FPI, parti créé par Laurent Gbagbo, a indiqué que le Front populaire ivoirien s’interroge sur les motifs de cette interpellation.

K.Z à Accra

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 20:06

Le chef de l’Etat ivoirien a passé, hier, un mauvais quart d’heure en Allemagne. Au pays d’Angela Merkel où il est en visite de travail et d’amitié, Alassane Ouattara n’a pas été partout le bien venu. Hier, à Ritz-Carlton, un hôtel 5 étoiles de Berlin, à quelques pas de Potsdamer Platz, où il est venu prendre ses quartiers, le nouvel homme fort d’Abidjan a reçu un accueil tel qu’il n’oubliera pas de si tôt son passage dans la capitale de la République fédérale d’Allemagne.


De nombreux patriotes ivoiriens auxquels se sont joints d’autres Africains, notamment des Camerounais et Congolais, qui semblaient le traquer depuis trois jours, lui ont réservé l’enfer à son arrivée dans ce réceptif hôtelier de luxe. Les manifestants qui étaient à une distance de seulement 12 m, lui criaient des propos hostiles tout en criant que le vrai président de la Côte d’Ivoire est Laurent Gbagbo.

 

Ceci à la grande joie des journalistes à l’affût des informations croustillantes. « Nous l’avons hué et révélé aux journalistes qui est en réalité Alassane Ouattara. Et il s’est tellement senti humilié qu’à sa descente de voiture, qu’il faisait des signes du genre : approchez si vous êtes des garçons ! », raconte un manifestant joint, au téléphone, sur place à Berlin.

 

Et comme s’ils s’étaient passé le mot, les employés de l’hôtel, chargés du protocole, les encourageaient au grand dam de l’hôte de marque. Mieux, la police allemande s’y est mise. « Notre temps de manifestation a été augmenté d’une heure et demie», ajoute notre interlocuteur. «La police nous a laissés à moins de 5 m quand Ouattara sortait », a ajouté notre interlocuteur.

 
« Aujourd’hui, c’était une grâce exceptionnelle du Seigneur », s’est-t-il réjoui tout en faisant toujours référence à la police.


La résistance de Paris avec à sa tête Willy Bla, porte-parole du CRI panafricain, a donné un cachet particulier à la manifestation de Berlin.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr

 

 

 

 

 

 

 

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 18:44

Les discussions entre gouvernement et opposition se poursuivent autour de la question de la participation des partis politiques de l’opposition aux prochaines élections municipales et régionales.

L’appel du Premier ministre a été entendu. « La politique de la chaise vide ne paie pas », avait lancé le lundi 7 janvier, Daniel Kablan Duncan au Fpi et à Mamadou Koulibaly. Le président de Lider avait annoncé auparavant qu’il ne participerait pas à cette rencontre du Cadre permanent de dialogue (Cpd).

 

Mais hier, l’ancien président de l’Assemblée nationale était présent à la table des discussions. « Nous avons reçu une convocation du Premier ministre. Cette fois, la forme y était et la réunion s’est très bien déroulée. Le Premier ministre nous a proposé un calendrier de travail sur tous les termes jusqu’à la mi-février. Nous savons comment nous allons évoluer sur les grandes questions de la nation. Je pense que nous allons à une grande vitesse, et le Cpd est en train de reprendre vie. Tous ces accords sont sur la table. Un calendrier d’étude a été proposé par le Premier ministre. Le lundi, nous nous voyons. Une semaine après, nous avons un calendrier pour travailler sur tous ces thèmes et je pense que c’est une bonne allure. C’est ce que le président Fologo disait ; il faut saluer la vitesse que le Premier ministre veut donner aux travaux du Cpd. Nous avons sur un mois et demi un agenda précis, des thèmes qui vont être discutés et ce que nous allons faire de ces conclusions. Je pense donc que l’opposition peut penser qu’il y a un dynamisme qui est en cours », a déclaré, satisfait, Mamadou Koulibaly.

 

Heureux Laurent Dona-Fologo l’était également. Le porte-parole des cadres de l’opposition a salué la bonne foi réciproque qui règne au cours de ces discussions. « Nous pouvons dire que nous partons de cette réunion satisfaits. Satisfaits parce que nous voulions que le dialogue soit positif. Nous venons de prendre connaissance d’un certain nombre de résultats des questions que nous avions posées au gouvernement, qui les a examinées rapidement avec bonne foi, et nous sommes convenus, nous partis politiques, de nous retrouver pour regarder à nouveau les réponses du gouvernement. Le Premier ministre nous a proposé que dès le début de la semaine, nous aurons des positions définitives sur plusieurs questions que ce soient les élections, ou le statut de l’opposition… », a indiqué le président du Rppp.

 

S’agissant de la participation de l’opposition aux élections, Laurent Dona Fologo a rassuré en ces termes : « Nous avons une réunion lundi. Après cela, nous pourrons vous dire, notre position. Sachez que tout le monde ici est de bonne volonté si les conditions d’une participation aux élections sont remplies, c’est-à-dire la sécurité, la confiance dans la composition de la Cei, la confiance dans les listes électorales. Il n’y a aucune raison que nous n’y participions pas, car nous sommes des Ivoiriens. Je pense que nous sommes sur la bonne voie ». La rencontre entre le Fpi et le gouvernement, elle, aura lieu aujourd’hui à 16 h 30, a annoncé le Premier ministre.

 
Ouattara Abdoul Karim

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 18:39

 

NEW YORK (Nations unies) - Un haut responsable de l'ONU a dénoncé jeudi "l'impunité" dont bénéficieraient des responsables de violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire et a réclamé que ces exactions soient l'objet d'enquêtes approfondies.

"Des actes de violence ont été signalés lors d'attaques contre des civils  et contre les forces de sécurité et aussi pendant des opérations et des  arrestations menées par les forces de sécurités" ivoiriennes, a souligné  devant le Conseil de sécurité le réprésentant spécial de l'ONU en Côte  d'Ivoire Bert Koenders.

"L'idée qu'il puisse y avoir une impunité est une source de grande préoccupation et il faut que des enquêtes approfondies soient menées sur les  violations récentes" des droits de l'homme, "y compris à Bonon et Nahibly",
a-t-il ajouté.

"Il est essentiel de sanctionner les responsables de violations flagrantes  des droits de l'homme, quelle que soit leur affiliation politique et en  conformité avec les obligations internationales du pays", a-t-il conclu,  faisant aussi état "d'informations persistantes sur des violences sexuelles".

L'armée ivoirienne --les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI)-- est  accusée par des ONG d'avoir commis de nombreuses exactions en réaction à une  vague d'attaques menées entre août et octobre 2012 contre les forces de
sécurité. Une mission de l'ONU qui s'est rendue sur place début décembre avait  évoqué des cas de tortures et de détentions arbitraires.

Le gouvernement ivoirien a admis de possibles "dérapages", puis reconnu des "mauvais traitements" mais seulement lors d'arrestations d'hommes en armes.

Le 20 juillet 2012, une foule avait attaqué le camp de déplacés de Nahibly,  près de Duékoué (ouest), y tuant au moins huit personnes, selon l'ONU. Selon  la Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (Lidho), des FRCI avaient participé
à l'assaut contre le camp, gardé par des Casques bleus qui n'ont pu empêcher  sa destruction.

L'ambassadeur de Côté d'Ivoire à l'ONU Youssoufou Bamba a souligné qu'une enquête était en cours sur les incidents de Nahibly mais a affirmé qu'elle était entravée par "des problèmes liés à la sécurité des personnes en charge de l'enquête" et des témoins.

"Le gouvernement (ivoirien) compte sur l'appui de l'Opération des Nations  unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour aider à accélérer ces enquêtes", a-t-il  ajouté.
avz/mdm

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 18:36
Crise
© Reuters par DR
Crise post-électoralé : Meeting de soutien aux FDS et aux travailleurs
Photo: Charles Blé Goudé

 

ABIDJAN - Charles Blé Goudé, farouche partisan de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en exil depuis plus d`un an et demi et recherché par la justice ivoirienne, a été arrêté jeudi au Ghana, a-t-on appris de sources concordantes.

L`ancien leader des jeunes patriotes pro-Gbagbo a été arrêté ce matin à son domicile à Accra par des agents qui étaient en civil et conduit au Bureau national d`investigations (BNI, police ghanéenne), a déclaré à l`AFP Lia Bi Douayoua, un porte-parole du collectif des exilés pro-Gbagbo dans la capitale du Ghana, joint par téléphone depuis Abidjan.

Il est entre les mains de la police ghanéenne, a-t-il souligné, ajoutant: pourquoi il a été arrêté, on ne le sait pas.

Une source proche du gouvernement ivoirien a confirmé son arrestation.

Selon l`un de ses proches, l`ex-ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo, qui ne dispose pas du statut de réfugié politique au Ghana, a été arrêté et menotté par quatre policiers ghanéens et quatre policiers ivoiriens puis emmené dans un véhicule 4x4. Au moment de l`arrestation, l`un des policiers a dit +cette fois on a de la chance, il est là+, a raconté ce membre de son entourage.

Richard Kodjo, porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l`ex-président Gbagbo, a indiqué que le FPI cherchait à connaître les motifs de cette arrestation.

Charles Blé Goudé, jadis surnommé général de la rue pour sa capacité de mobilisation, est visé par un mandat d`arrêt de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui s`est conclue par la chute de l`ancien chef de l`Etat et a fait environ 3.000 morts.

Il était devenu une figure de premier plan comme fer de lance de manifestations contre l`ex-puissance coloniale française après l`éclatement de la crise politico-militaire de 2002.

Sous sanctions de l`ONU depuis 2006 (gel des avoirs, interdiction de voyager), il sillonnait l`Afrique de l`Ouest dans sa cavale et passait notamment du temps au Ghana, lieu d`exil de milliers de pro-Gbagbo depuis la fin de la crise de 2010-2011.

Régulièrement cité comme l`un de ceux qui pourraient être ciblés par la Cour pénale internationale (CPI), il s`était dit prêt à comparaître devant la Cour, dans un entretien avec l`AFP en juin 2012. Je suis prêt à aller à la CPI parce que je ne me reproche rien, avait-il déclaré.

Il est pourtant considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l`un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la dernière crise, même si depuis lors il appelle régulièrement à la réconciliation.

Son arrestation intervient après celle de Justin Koné Katinan, ancien porte-parole de Laurent Gbagbo, interpellé le 24 août 2012 à Accra. Il a passé plusieurs semaines en prison avant d`être libéré sous caution, et attend d`être fixé sur une éventuelle extradition.

Des responsables du parti de l`ex-président, le FPI, doivent rencontrer vendredi le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, qui va tenter de les convaincre de participer aux élections municipales et régionales prévues dans les prochains mois.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne d`être co-auteur indirect de crimes contre l`humanité. L`audience de confirmation des charges devant permettre de décider de la tenue de son éventuel procès doit démarrer le 19 février.

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 18:10
Le front populaire ivoirien (FPI) va-t-il succomber à ses blessures causées par l’attaque meurtrière des libéraux du RHDP, appuyés par l’ensemble du libéralisme politico-économique international, ou bien, peut-il rebondir un jour et autrement ? C’est à cette réflexion que nous invitons tous les analystes politiques. Qu’ils soient de gauche, de droite, du centre, d’Afrique, d’Europe…  Car à travers la guerre en Côte d’Ivoire, c’est tout un système qui est en jeu, même si les projecteurs voudraient nous amener actuellement au nord du Mali.

Aussi, si le nouveau report des élections locales (municipales, régionales) en Côte d’Ivoire est interprété à tort ou à raison comme une victoire des Frontistes dont la non participation pour la deuxième fois (après le boycott des législatives de décembre 2011) pourrait fragiliser davantage le pouvoir actuel pour absence d’une opposition crédible, il n’est pas à exclure que cette décision de la Commission électorale indépendante (CEI) cache un piège !

Et ils ne cesseront jamais de le répéter, « pas de réconciliation sans la libération de leur chef, Laurent Gbagbo, détenu à la Haye depuis le 30 novembre 2011, pour crime contre l’humanité. »
A ce stade des déclarations deux hypothèses nous viennent à l’esprit.

Premièrement : Le 19 février 2013, après l’ouverture de l’audience de confirmation des charges retenues contre l’ex président ivoirien, la justice internationale provoque un coup de théâtre en infirmant toutes les charges à l’encontre de Laurent Gbagbo et le libère sans condition. En Côte d’Ivoire, le régime de Ouattara poursuit sa vague de libération des prisonniers politiques avec Simone Gbagbo et Pascal Affi Nguessan libres. Ce qui déclenchera à coup sûr un branle le bas du côté des exilés pro-Gbagbo qui reprendront immédiatement le chemin retour d’Abidjan.
Seulement, bien malin celui qui pariera sur cette hypothèse !

Alors, une deuxième hypothèse, celle-là moins euphorique et plus réaliste s’avère nécessaire.
Si le FPI veut continuer à porter les aspirations du peuple de Côte d’Ivoire, il doit se réinventer. En un mot, il doit se refonder et refonder autour de lui. Car il n’est secret pour personne, depuis la disparition du bloc soviétique, la pensée libérale est devenue la pensée unique voire universelle. Et tous ceux qui hésitent encore à le nier sont systématiquement mis hors d’état de nuire soit directement par la communauté dite internationale (la France pour les Etats africains), soit par personnes interposées en interne. Et ce n’est pas l’international socialiste, cette amicale de boulistes qui sauvera le monde.

Pour le comprendre, remontons le temps. « On a enfin compris que le monde d’aujourd’hui ne pouvait plus être gouverné comme avant » dixit, Ségolène Royal. C’était lors du congrès de l’international socialiste de Paris les 15 et 16 novembre 2010 et devant le représentant tunisien, égyptien et ivoirien, Pascal Affi Nguessan.

Le 14 janvier 2011, le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) de Ben Ali est exclu de l’IS avant d’être dissout officiellement par le nouveau pouvoir en Tunisie le 9 mars 2011. Le Parti national démocratique (PND) de Moubarack en Egypte sera lui aussi exclu de l’IS le 30 janvier 2011. Suivra le FPI de Laurent Gbagbo qui sera exclu du même groupe avant d’essuyer les affres de la droite française en avril 2011. Alors que jusqu’au congrès de novembre 2010, Affi Nguessan était encore le vice président de l’organisation (international socialiste).

La liste des frustrés est longue. Récemment, après s’être battu comme un diable pour conserver le pouvoir au Ghana, le NDC (national démocratic congrès) de John Mahama Dramani, membre de l’IS ne recevra aucun soutien de ses alliés dans le bras de fer qui l’opposait au libéral Nana Akufor Addo du NPP (new national party). « L’IS ne fera rien. La France ne lâchera pas Ouattara au nom de ses intérêts en Côte d’ivoire », nous lance un diplomate français rencontré à Accra, il y a quelques jours.

En outre, si les Etats africains dits progressistes ne doivent rien attendre de leurs alliés de l’IS, fort de 110 membres de plein droit, une trentaine de membres consultatifs et une douzaine d’observateurs, l’autre allié naturel devrait être l’Union africaine (l’UA). Seulement combien sont-ils aujourd’hui les pays membres de l’UA qui s’acquittent de leur cotisation face à une percée de l’aide de l’Union européenne, défigurant l’organisation en lui imposant le diktat de l’Europe ? Sinon que peut faire dame Zuma (présidente de la commission de l’UA) quand la tête de l’organisation est une marionnette en la personne du président béninois, Boni yahi qui semble être dépassé par tous les évènements qui secouent le continent y compris dans son propre pays.   Voilà pourquoi nous disons que si le FPI veut encore exister, il devra se réinventer et s’adapter au monde nouveau en tirant les leçons du 11 avril 2011 avec lucidité et courage. A commencer par les cadres du parti aujourd’hui éparpillés dans la sous région avec un statut d’exilés politiques. Une position idéale pour qu’enfin des contacts et des vrais contacts soient pris.
Car on le sait, durant les dix ans de gestion du pouvoir du front populaire ivoirien (2000-2010), aucun contact sérieux n’aurait été pris au niveau international. En dehors de ces rares voyages du ministre Kadet Bertin en Angola, du conseiller de Gbagbo, Binjamin Djédjé à Accra ou encore des petits déplacements de son cousin Ottro Zirignon (Pca de la SIR) en Afrique du Sud. Des voyages qui restent de l’ordre des missions ponctuelles, parfois affectives. Malgré le ballet des cadres du FPI en France et une forte présence des partisans de Laurent Gbagbo sur les bords de la seine, aucun contact sérieux n’en est sorti jusqu’à la chute. Ne parlons pas de Alain Capeau, Guy Labertit et Emmanuelli du PS qui non seulement ne pèsent plus rien politiquement mais restent de simple copains d’un Laurent Gbagbo exilé. Que dire des USA, l’Angleterre, la Russie, la Chine, la Syrie, l’Israel…où bien que le FPI serait représenté, structurellement, ses représentants à l’instar de Brigitte Kuyo en France ont brillé dans leur ensemble par leur inconséquence à implanter le parti dans le cœur des occidentaux encore moins dans les hautes instances du monde politique et des Affaires. Il va falloir corriger tout cela. C’est pourquoi, nous disons que le FPI doit faire sa mue.
Au risque de nous répéter, quel ancien ministre du FPI peut aujourd’hui prendre son téléphone pour ne ce reste que joindre son homologue ghanéen ou togolais ou français afin de lui expliquer ce qui arrive à Laurent Gbagbo et à son entourage ? Même les quelques noms cités plus haut pour des missions ponctuelles seraient aujourd’hui introuvables alors qu’ils sont bel et bien vivants. Au Ghana où l’on dénombre la grande majorité des cadres du régime FPI, bien que ceux-ci soient organisés, il faut là aussi craindre un éclatement du fait des questions de leadership. Leadership au sein de la coordination, mais aussi leadership entre les exilés et ceux qui ont décidé de braver la machine du régime de Ouattara depuis Abidjan. A cette allure, on se demande ce que le FPI deviendra demain si Affi Nguessan est libéré, là où les nouveaux dirigeants du parti, parlent de plus en plus de Congrès à Abidjan ? Bref. Là n’est pas notre point fort. Mais nous ne pouvons conclure ces quelques lignes sans insister sur les nouvelles responsabilités des cadres du front populaire ivoirien.
Comment gèrent-ils leur quotidien à Accra, à Lomé ? En dehors des quelques repas chauds offerts par le secrétaire général du NDC, un parent au ministre Sécré Richard, lui aussi exilé à Accra et des petites promesses en ce qui concerne leurs sécurité sur le sol ghanéen, qui de ces nombreux cadres du FPI présents dans la capitale ghanéenne peut nous dire le moindre RDV qu’il aurait déjà obtenu avec les plus hautes autorités du pays, pour autant très accueillantes et ouvertes ? Quelles stratégies pour un retour aux affaires ? Après plus de deux ans de repos et deux ans passés à surfer sur internet et autres facebook pour attendre qu’un parent nous reconnaisse, il est temps que le FPI se remette au travail s’il est conscient que le procès de leur mentor qui s’ouvre le 19 février prochain n’est rien d’autre que de l’ordre de la politique. Le FPI doit aussi apprendre à faire de la politique et autrement, en tenant compte du nouvel ordre mondial. Et si la récente sortie de Miaka Ouretto et sa délégation à l’internationale est à saluer, tous devront désormais se mettre à la tache. Et envoyer des missions à travers toute la planète pour convaincre l’opinion internationale. Et les cadres exilés au Ghana ont le temps et à un degré moindre les moyens humains et intellectuels. Après quoi, la diaspora pourrait être appelée à la contribution financièrement…Mais le projet doit voir le jour et dans le plus bref délai car là où tu passes deux ans, trois ans est vite arrivé et ainsi de suite…Voilà notre vision pour le FPI. C’est à ce prix que les autres Etats même africains pourront s’affranchir de leur droit de réserve et soutenir financièrement et politiquement le FPI pour son retour aux affaires.
 
Philippe Kouhon/ Eventnews Tv
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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 18:07

Le procès de Koné Katinan le porte parole du Président Laurent gbagbo a été reporté au 29 Janvier 2013.

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  • : Blog créé à la suite de la crise post électorale en côte d'ivoire afin de me servir d'outil de compilation d'informations de toutes provenances.
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