Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:25

Seïf al-Islam Kadhafi, un fils du dirigeant libyen renversé par la rébellion et assassiné le 20 octobre, s'est adressé dans la nuit de samedi à dimanche à ses partisans avec une brève allocution dans laquelle il a juré de venger son père.

« La résistance se poursuit. Je suis bien vivant et libre et je me trouve sur le sol libyen. Je lutterai jusqu'au bout et je me vengerai », a déclaré Seïf-al-Islam, cité par la chaîne Al-Rai, basée en Syrie.

Citant le Conseil national de transition, la chaîne Al Jazeera a annoncé jeudi que Seïf-al-Islam, le membre le plus recherché du clan Kadhafi, avait été capturé.

Le leader libyen déchu Mouammar Kadhafi est décédé jeudi 20 octobre des suites de ses blessures, après avoir été capturé par des combattants du nouveau gouvernement libyen. Le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a exigé une enquête sur les circonstances de la mort de l'ex-dirigeant libyen

Source : Réseau Voltaire

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:16

La Côte d’Ivoire a totalement perdu sa souveraineté dans de nombreux domaines régaliens. Depuis le 11 avril 2011, les vraies décisions qui engagent la vie des 20 millions d’Ivoiriens et des générations futures se prennent à l’étranger. A Paris, plus  précisément. Et ce n’est pas diffamatoire de l’affirmer. Découvrez derrière l’épais brouillard local ivoirien, ceux qui nous dirigent, en réalité.

 

Dossier inédit.

Un diplomate occidental en poste à Abidjan, nous confiait, il y a quelques mois, avec un brin d’amertume pour l’Afrique, «la Côte d’Ivoire a désormais rejoint le Gabon où derrière chaque ministre gabonais, on a un conseiller technique français. Aucune décision ou mesure ne peut être prise dans le ministère sans l’accord du conseiller technique». Si pour l’instant, les conseillers techniques français n’ont pas inondé les ministères ivoiriens, ce qui ne devrait pas tarder, au dire de nos sources, le gouvernement de Côte d’Ivoire est «chapeauté» par un conseiller spécial français détaché par l’Elysée auprès du nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Il s’agit de Philippe Serey-Eiffel, ancien Directeur général de la Dcgtx (actuel Bnetd) de juillet 1992 à avril 1994. C’est-à-dire sous la primature Ouattara. Super Premier ministre doublé de super ministre de l’Economie et des Finances de Côte d’Ivoire, depuis avril 2011, Serey-Eiffel rend compte directement à Alassane Dramane Ouattara mais également, a-t-on appris, à l’Elysée qui tient comme à la prunelle des yeux, à l’encadrement de Ouattara parvenu au pouvoir dans des conditions catastrophiques.

 

Le pouvoir de Philippe Serey-Eiffel est si étendu au sein du régime Ouattara qu’il aurait même demandé aux différents ministres via le palais présidentiel de lui faire directement les comptes rendus de leurs activités. Informé par quelques ministres de cette décision, le Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, ancien leader syndical (Fesci) et chef de l’ex-rébellion armée, a piqué une colère justifiée pour dénoncer face à Ouattara, cette manière de saborder son autorité face aux ministres. Alassane Ouattara aurait joué l’étonné, dit-on, avant de «réaffirmer» sa confiance à Soro en qualité de chef du gouvernement. Ce chassé-croisé étouffé entre Serey-Eiffel et Soro n’a cependant pas amoindri la puissance du premier dans les arcanes du pouvoir abidjanais.

 

«Recruté en mars 2011 pendant que les bombes tonnaient à Abidjan, Philippe Serey-Eiffel est perçu comme le grand vizir de la lagune Ebrié. Aucun dossier intéressant les finances ne peut arriver à Alassane Ouattara sans passer par lui. Dans les faits, il est le vice-président chargé des finances», écrit la publication La Lettre du continent. Ce que notre confrère ne dit pas, c’est que Serey-Eiffel conclurait même certains dossiers importants avant d’en informer Ouattara. Qui, évidemment, donne son accord. Puisque derrière Eiffel, il y a Paris.

 

C’est le cas, nous a-t-on dit, de la cession du projet Azito 3 au groupe français Alstom dans lequel Martin Bouygues détiendrait plus de 30% du capital depuis mars 2011. C’est également Philippe Serey-Eiffel qui a rediscuté et conclu avec Bouygues, le contrat du 3ème pont d’Abidjan, juteux pour la multinationale française. «Le manitou blanc» comme certains l’appellent sous cape dans les couloirs du palais présidentiel ivoirien, Serey-Eiffel est un complice de longue date d’Alassane Dramane Ouattara. Il était le vice-président du cabinet d’intermédiation financière dénommé «Institut pour l’Afrique» créé par Ouattara et basé à Libreville (Gabon). Un cabinet où travaillait Ibrahim Ouattara dit «photocopie», frère cadet d’Alassane, que son aîné a parachuté à la présidence de la République comme directeur financier en remplacement de Jacques Anouma, par ailleurs, ex-président de la Fédération ivoirienne de football. Aux dernières nouvelles rapportées par La Lettre du continent n° 620 du 6 octobre 2011, «Philippe Serey-Eiffel vient d’être promu coordonnateur général des conseillers de la présidence. Un Premier ministre bis, en quelque sorte…».

Le deal des «grands» contre Gbagbo

Si Serey-Eiffel est tout feu tout flamme au bord de la lagune Ebrié, au-dessus de lui, il y a le grand ordonnateur : Nicolas Sarkozy. Qui a réussi un hat-trick à travers le renversement de Laurent Gbagbo, en avril dernier.

 

Primo, ramener la Côte d’Ivoire dans «l’empire français» où Gbagbo, souverainiste et indépendantiste, l’enlevait progressivement.

 

Secundo, Sarkozy a vengé Jacques Chirac à qui un chef d’Etat africain, crime de lèse-majesté, a tenu tête. Pour la France, c’était une humiliation à laver, même dans le sang.

 

Tertio, en positionnant à la tête de la Côte d’Ivoire, son ami Ouattara, Sarkozy assure le jackpot à Paris, aux multinationales françaises et à la Françafrique… Selon des sources diplomatiques, c’est Washington qui aurait conseillé à Sarkozy, la nomination d’Alain Juppé, proche de Chirac, anti-Gbagbo et qualifié d’homme à poigne, au ministère français des Affaires étrangères en remplacement de Bernard Kouchner perçu comme timoré dans la croisade contre Gbagbo. D’autant que Washington et Paris voulaient la tête de Gbagbo au nom des intérêts économiques et géostratégiques.

 

L’opération de renversement du Président Gbagbo par la coalition franco-onusienne avec le soutien des Etats-Unis était prévue initialement pour janvier 2011. Mais, selon une source diplomatique occidentale, la Russie et la Chine menaçaient d’utiliser leur véto à l’Onu d’autant que «ces deux pays estimaient que le recomptage des voix demandé par Gbagbo devrait être prise en compte pour régler pacifiquement le contentieux électoral. Puisque l’exemple haïtien faisait foi dans ce domaine». Mais ni la France ni les Etats-Unis ne voulaient en entendre parler. «Le recomptage des voix allait mettre au grand jour ce que toutes les chancelleries savaient. C’est-à-dire que c’est Gbagbo qui a remporté l’élection de novembre 2010. Et cela démontrerait aux yeux du monde entier que la France et les Etats-Unis avaient menti et Gbagbo serait un héros», précise notre source.

 

Un deal en coulisse, à l’initiative de Paris et Wahington, serait donc intervenu entre les pays ayant le droit de veto à l’Onu divisés sur la question ivoirienne. Paris a avancé comme argument qu’il était impératif qu’il reprenne le contrôle de la Côte d’Ivoire, son ex-colonie, pour sauver son influence en Afrique. Washington et Paris auraient demandé à Moscou de les laisser agir en Côte d’Ivoire, en retour, ils ont promis qu’ils laisseraient la Russie, la Chine et leurs alliés en Asie et dans le monde arabe tranquilles. Notamment l’Iran et la Corée du nord. Accord conclu donc avec en sus l’interdiction de l’élimination physique de Gbagbo. En avril 2011, la France lance alors ses forces spéciales appuyées d’hélicoptères de combat à l’assaut du Président Laurent Gbagbo pour le renverser. Le 11 avril, Gbagbo est déposé du pouvoir.

 

A l’Elysée, soutient une source diplomatique, c’est la joie. Hillary Clinton puis Barack Obama appellent Nicolas Sarkozy pour le féliciter. Les tractations s’engagent entre Paris, Washington et l’Onu à propos du lieu de détention du Président Gbagbo. Vu la popularité de Gbagbo à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, où il l’a emporté largement à la présidentielle, la décision est prise par Paris et approuvée par Washington de le détenir dans le nord du pays, fief de Ouattara, sous protection de l’Onuci. Dès l’installation d’Alassane Dramane Ouattara au pouvoir, Paris décaisse, en avril 2011, un curieux prêt de 350 millions d’euros (environ 230 milliards de Fcfa) dont 200 millions d’euros décaissés en avril et le reste en juin dernier. Officiellement, l’argent a servi à payer le salaire des fonctionnaires ivoiriens pour les mois d’avril et mai. Officieusement, des sources soutiennent qu’une partie de cet argent aurait servi à régler les factures liées à l’opération militaire contre Gbagbo.

Compaoré, Bouygues, Carter 3…

Choisi en 2007 par Laurent Gbagbo et Thabo Mbeki puis adoubé par l’Ua et la Cedeao comme Facilitateur dans la crise ivoirienne, Blaise Compaoré n’a pas accompli sa mission qui avait pour objectif : le triomphe de la démocratie. Le chef de l’Etat burkinabé a opté pour les intérêts économiques. D’où son omniprésence actuelle dans le centre de décisions en Côte d’Ivoire. Avec ses ressortissants immigrés en Côte d’Ivoire estimés à environ 4 millions d’individus, Compaoré a la main dans la sauce ivoirienne. Une main si profonde qu’il aurait exprimé son inquiétude quant à la capacité de Ouattara à tenir le pouvoir. C’était en août dernier à Ouagadougou face à Young-Jin Choi, le représentant spécial de l’Onu en Côte d’Ivoire, qui s’était rendu dans la capitale burkinabé pour lui faire ses adieux.

 

C’est un proche de Blaise Compaoré qui occupe depuis avril dernier, le poste de directeur général du Port autonome de San Pedro. Il s’agit de l’Ivoiro-burkinabé Hilaire Marcel Lamizana, fils de feu le général Sangoulé Lamizana, premier chef d’Etat du Burkina Faso (alors Haute Volta). Le port de San Pedro est stratégique puisque c’est par lui que passe la grande partie du cacao ivoirien. San Pedro est également situé dans la boucle du cacao où exercent des millions de ressortissants burkinabé en qualité d’ouvriers agricoles. Compaoré voudrait bien les voir posséder les terres…Une vision à haut risque pour la paix sociale que semble partager Ouattara.


Les entreprises françaises se frottent les mains, depuis avril dernier. Elles raflent progressivement tous les marchés sans concurrence aucune. Du Btp à l’énergie en passant par d’autres secteurs stratégiques. Le groupe Total, par exemple, a obtenu un deuxième bloc d’exploitation de pétrole en Côte d’Ivoire. Le Franco-ivoirien Jean Louis Billon, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, a même organisé à Abidjan, du 8 au 12 octobre dernier, une mission du Club d’entreprises Bordeaux-Afrique.

 

De tous les hommes français présents dans le marigot ivoirien, Martin Bouygues de la multinationale Bouygues possède une forte influence en Côte d’Ivoire depuis avril dernier. En 1991, c’est à lui que Ouattara, alors Premier ministre d’Houphouët, avait cédé à 1F symbolique, le secteur de l’électricité ivoirien. Au terme d’une curieuse opération de privatisation. Depuis cette époque, les liens entre Bouygues et Ouattara sont devenus insondables. Des rumeurs fondées ou non parlent du rôle néfaste qu’aurait joué la multinationale dans les différents moments de déstabilisation de la Côte d’Ivoire (1999, 2002 etc.).


Quid de la nomination de Marcel Zadi Kessi, proche parmi les proches de Bouygues, au poste de président du Conseil économique et social, par Alassane Dramane Ouattara ? Sans doute pour dire que la voix de Bouygues reste prépondérante dans les prises de décisions sur la Côte d’Ivoire. Contrat juteux du 3ème pont d’Abidjan, énergie avec Alstom, contrat d’informatisation de l’administration ivoirienne, équipements et relooking de la Rti (déjà accompli), contrat d’exploitation du gaz…Bouygues roule au super sous Ouattara.


Quant à Washington ses décisions sont portées à Ouattara par l’ambassadeur américain, Philipp Carter III. Qui a été très actif pour l’arrivée de Ouattara au pouvoir en Côte d’Ivoire. A ce titre, il coache son poulain





Un dossier réalisé par Didier Depry didierdepri@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:11

Mouammar Kadhafi, celui que l’on a appelé ‘’le guide libyen’’ est mort, assassiné. Les images de sa dépouille malmenée, foulée aux pieds et exhibée comme celle d’un vulgaire bandit, resteront longtemps gravées dans notre mémoire collective. Des images dégradantes, déshonorantes, voire déshumanisantes d’africains, on en a vu ces dernières années. Certaines personnes, nullement choquées, en ont même applaudis ! De l’image de Laurent Gbagbo kidnappé, sa famille et ses collaborateurs faits prisonniers, en passant par celle des populations somaliennes fuyant la guerre, en proie à la pire des famines, jusqu’à celle de Kadhafi aujourd’hui, c’est à croire que les africains se complaisent dans le déshonneur.


La mort de Kadhafi est l’aboutissement d’une guerre injustifiée, menée de main de maître par l’organisation du traité de l’atlantique nord (OTAN), avec dans son sillage, les insurgés du CNT (conseil national de transition), qui n’étaient en fait là que pour du vent. Des libyens massacrant d’autres libyens. C’est à ce schéma que les puissances occidentales ont bien voulu nous habituer. Certains libyens ont été entraînés, armés par l’OTAN, dans le but de tuer d’autres libyens.


Kadhafi est mort. Ceux qui l’ont tué s’en félicitent et se congratulent. De même, ceux qui l’ont naguère fréquenté et qui ont bénéficié de ses largesses, toute honte bue, saluent aussi sa mort. Kadhafi a été assassiné. C’est un crime, un crime signé OTAN. Kadhafi est mort, c’est l’avènement d’une Libye nouvelle, celle qui sera à tout jamais redevable aux occidentaux de la coalition de l’OTAN. Dans les bureaux feutrés de l’Elysée, en passant par ceux de Washington, le champagne coulera à flot, tout comme coulera à flot le pétrole libyen, de l’Afrique vers l’occident, ne laissant au peuple libyen que l’illusion d’avoir acquis la liberté, passant sous silence le chaos et l’appauvrissement dans lesquels sera plongé ce pays pour les années à venir.


Hier la Côte d’Ivoire, aujourd’hui, la Libye. Des milliers d’africains sont massacrés et avec l’appui des occidentaux, au nom de la démocratie. Alors nous nous interrogeons: Si la démocratie qui est le pouvoir du peuple - tel que définit par ces occidentaux - préconise de massacrer ce peuple, pour s’imposer, alors il y a des raisons de s’inquiéter sur ce genre de démocratie, que ces mêmes occidentaux tentent insidieusement d’exporter en l’Afrique.


Dans cet exercice de réflexion, nous tenterons d’apporter quelques éclaircis à cette nébuleuse doctrine dont les moyens (guerres, tueries, massacres) justifient la fin (démocratie).


Ces 60 dernières années, l’Afrique est devenue un vaste champ de batailles. Disséminés un peu partout sur le continent, des foyers de conflits sont suscités, attisés et entretenus par les impérialistes occidentaux dont la devise est: « diviser pour mieux régner ». L’Afrique est devenue pour ces prédateurs un vaste laboratoire d’expérimentations, où ils viennent vendre et expérimenter leurs armes, donner de l’exercice à leurs soldats et assouvir leurs plus noirs envies. Pendant que le reste du monde s’emploi à rechercher des voies de développement plus accrues, l’Afrique est en proie à des querelles intestines à n’en point finir. Conséquences : des africains perdent chaque jour la vie, par centaines de milliers, voire par millions. Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes: RDC (4 millions de morts), Somalie (300 000 morts), Rwanda (800 000 morts), Côte d’Ivoire (3000 morts) ; Libye (60 000 morts), etc.


Résultat: au plan social et économique, les conséquences sont dramatiques. Le continent est en retard sur les autres malgré ses énormes potentialités. ‘’La main habile’’ africaine préfère s’expatrier et rester en occident. La situation est alarmante et l’Afrique ne semble pas avoir plus avancé qu’à l’époque de la traite négrière. En effet, un parallèle avec cette époque permet de constater que les conséquences de la traite et celles des guerres actuelles sont les mêmes pour le continent. Selon les historiens, la traite négrière: « c’est entre 20 et 100 millions d’hommes et de femmes, de surcroît jeunes et donc en âge de procréer, qui furent perdus pour le continent africain ». Puis ils ajoutent : « Cette déportation fut à l’origine d’un bouleversement majeur des structures politiques et économiques de l’Afrique ». Dès lors, l’Afrique ne pouvait pas résister à la conquête coloniale du XIXe siècle.


C’est en ce 21ème siècle, sous nos yeux, avec la bénédiction de certains africains, que l’histoire se répète. Les occidentaux sont en passe de rééditer la traite négrière, ou la colonisation, peu importe le nom donné. Cette fois, la funeste machination revêt un caractère plus subtil, plus vicieux, mais les conséquences sont les mêmes: retard de l’Afrique, appauvrissement du continent, pertes en vies humaines incalculables, bouleversement majeur des structures politiques et économiques de l’Afrique.


Alors, question : qui meurt ? Ou Qui tue t-on ? Les occidentaux enlèvent à l’Afrique ce qu’elle a de plus cher : ses fils et ses filles. Car ils le savent bien : « il n’y a de richesse que d’hommes ». Des africains tuent d’autres africains avec la complicité des occidentaux qui n’hésitent pas, eux-mêmes, à participer au massacre quand cela leur chante. A ce jour, la Côte d’Ivoire continue de pleurer ses enfants, sortis mains nues pour défendre leur patrie et massacrés par l’armée française. Des milliers d’africains meurent chaque jour comme des mouches, du fait des conflits, orchestrés par les occidentaux.


A cette allure, c’est croire que la vie d’un africain n’a aucun prix, aucune valeur ! Or la déclaration universelle des doits de l’homme en son article premier stipule: « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Mais en Afrique le caractère humain de l’homme et sa dignité semblent être niés. Les occidentaux quant à eux, n’hésitent pas à brandir, le cliché de l’africain sauvage et prompt à la vengeance bestiale. Comment présentent-ils l’Afrique à leurs concitoyens ? Un continent certes riche, mais peuplé d’imbéciles barbares, prêts à s’entre-tuer pour un oui ou pour un non. Les occidentaux sont venus avec leurs chars, leurs fusils, leurs hélicoptères, leurs avions de chasse, leurs missiles sophistiqués…, ils ont massacré des africains, armé certains africains pour que ceux-ci, en retour, tuent leurs frères, sans en éprouver le moindre remords.


Alors nous insistons: que vaut la vie d’un africain ? Mais surtout que vaut la vie d’un africain face à celle d’un occidental ? Pendant la guerre née la crise électorale en Côte d’Ivoire, l’armée française et les rebelles qu’elle a armé ont massacré des milliers ivoiriens. Mais Sarkozy, le président français, lors de sa visite en Côte d’Ivoire, n’en a eu cure. Il s’est plutôt préoccupé de deux ressortissants français, dit-on, enlevés. Les paroles qu’il a prononcé à cette occasion, doivent interpeller tous les africains: « On ne peut pas toucher à des citoyens français en toute impunité. Ca ne serait pas juste, ça ne serait pas conforme à l’idée que je me fais de la morale ».
Lorsque des africains sont massacrés, cela est perçu comme allant dans le sens normal des choses. Par contre, dès qu’il y a des risques d’embrasement d’une situation dans un tierce pays africain, à quoi assistons-nous ? A l’évacuation immédiate des ressortissants occidentaux. Même les animaux de compagnie tels que les chiens et les chats font partie de cette opération d’évacuation ! Au Rwanda, nous avons pu le voir, peu avant le déclenchement du génocide: les images de ressortissants occidentaux systématiquement évacués, laissant les rwandais à leur malheureux sort. De même, lorsqu’un ressortissant occidental, ne serait-ce qu’un seul, est porté disparu ou kidnappé, c’est le branle-bas. Les média occidentaux, la diplomatie, les politiques, l’armée…, bref, tous les services, sont mis à contribution. Ciel et terre seront remués pour les retrouver. Alors, nous reposons la question : que vaut la vie d’un africain face à celle d’un occidental ?


Tant qu’il s’agit d’imposer la démocratie dans nos Etats jugés, selon ces mêmes occidentaux, pas assez démocratiques, tous les moyens sont bons. La démocratie commande t-elle de tuer pour s’imposer ? Joseph Marat, journaliste ivoirien, s’interroge à son tour: « (…) Qui peut mesurer la dose de bon sens dans l’idée qu’il faut faire la guerre, susciter et soutenir des rébellions pour imposer la démocratie ? Tuer le peuple pour qu’advienne le pouvoir du peuple ou le pouvoir du peuple par les armes, cela n’a pas de sens ».


Certes, la démocratie est une forme d’organisation sociale, mise en place par l’homme. D’une part, comme toute œuvre humaine, elle ne peut se targuer d’être parfaite, car la perfection, reconnaissons-le, n’est pas de ce monde. D’autre part, le fait qu’elle est présentée aujourd’hui comme le meilleur des systèmes parmi tant d’autres, fait qu’elle n’est pas à l’abri des démons occidentaux qui n’hésitent pas à en dévoyer le but et s’en servir comme prétexte pour assouvir leurs intérêts personnels. Lorsqu’il s’agit de l’Afrique et des africains, plus aucune loi, plus aucune règle, plus aucun bon sens n’existent. Pour leur survie et leur hégémonie, les occidentaux appliquent une bonne vieille loi, celle de la jungle où : « les plus forts mangent les plus faibles », sans le moindre remords.


Africains, africaines, sachez-le: pour ce siècle présent à venir, l’Afrique est le continent de l’avenir. Ces occidentaux, mieux certains africains ont comprit cela. Sinon comment expliquer leur acharnement sur le continent ? Quand ils se font passer pour les ‘’sauveurs de l’humanité’’ ? La traite négrière, l’esclavage, la colonisation ont été des signaux d’alarmes pour les africains. Mais ces derniers ne semblent pas y avoir prêté attention. Parler aujourd’hui de dignité, de liberté et de souveraineté de l’Afrique, paraît aux yeux de certains comme un conte de fées. Le plus triste, c’est que ces derniers croient dur comme fer, lorsque les occidentaux, la main sur le cœur, parlent de démocratie et des droits de l’homme. En ce 21ème siècle pensez-vous que les occidentaux sont devenus meilleurs ? Ils ont certes tiré les leçons du passé. Et ce qu’ils ont retenu, c’es qu’il faille utiliser désormais des méthodes moins brutales, moins barbares, mais plus subtiles, pour continuer à exploiter l’Afrique et les africains. Pour ce faire, mettre en avant la démocratie, et les droits de l’homme, est devenu leur leitmotiv.


Les aides, supposées être apportées par les puissances occidentales, ont-elles aidé l’Afrique ? L’Inde, la Chine, le Brésil et certains pays asiatiques, naguères au même niveau de développement économique que la plupart des pays africains, rivalisent aujourd’hui avec les puissances occidentales, pendant que l’Afrique reste derrière, en bon dernier, trainant sa misère et son lot quotidien de morts. En ce 21ème siècle, sous nos yeux, l’histoire semble se répéter : Après l’esclavage, la traite négrière, la colonisation…, le Néocolonialisme bat son plein et les africains perdent leur temps et leur énergie, dans des querelles intestines, s’enfonçant d’avantage dans le sous-développement et la pauvreté. Le temps qu’ils se réveillent, il sera peut-être, déjà trop tard.


Alors comme le dit si bien Malick Seck Noel : « Ils pourront désormais regarder leurs enfants et en toute confiance, leur promettre un avenir pire que le leur, car eux n’ont été que les larbins de la France, leurs enfants en seront les esclaves… ».


Il appartient donc aux africains de prendre leur destinée en main. Personne d’autre, mieux qu’eux-mêmes, ne viendra leur rendre leur dignité. C’est aujourd’hui et maintenant que la lutte, sans merci, doit s’engager. Elle ne doit s’arrêter que lorsque la victoire sera totale, car ceci est une lutte d’usure. Qu’ils, se le tiennent donc pour dit : « Seuls leur détermination, leur conviction, leur courage et leur foi auront raison des ennemis de l’Afrique ».


Avec Mouammar Kadhafi, nous avions en commun ces ennemis de l’Afrique. Alors disons à notre ami Kadhafi, combattant pour l’Afrique, paix à ton âme et que la terre te soit légère !



Marc Micael

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:05

Le 20 octobre 2011. Ce jour sera une date des plus inoubliables dans les annales des relations internationales. L’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan), l’instrument de feu de l’Occident, est parvenue à sa fin en réussissant à faire tuer le Guide libyen Mouammar Kadhafi. Et la France a revendiqué sans le dire clairement «cet exploit». Car M. Gérard Longuet, ministre français de la Défense, a précisé dès ce jeudi soir “qu'un avion français avait stoppé la progression du convoi” du Guide.

 

Mais l’explosion de joie des dirigeants occidentaux et leur scène de jubilation relative à cette mort atroce d’un dirigeant politique africain, montrent combien face à leurs intérêts, la morale n’a pas sa place. On avait vu, dès la chute de Tripoli, l’empressement des puissances occidentales, avec à leur tête l’éternelle France, engagées dans la traque contre le Guide de la révolution libyenne, à se partager le pétrole du pays. Sur le dossier libyen, l’Occident a littéralement humilié l’Afrique, montrant l’insignifiance de l’Union africaine (Ua) et le peu de considération qu’il lui voue.

 

A l’occasion du passage du Procureur de la Cpi, Luis Moreno Ocampo, à Abidjan, pour les préliminaires d’une enquête sur la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi) avait dénoncé le rôle de chicotte de cette autre organisation occidentale contre l’Afrique : «L’Afrique qui semble être le point focal de son fonctionnement et de son rayonnement l’a déjà décriée, au plus haut niveau, par son instance suprême, l’Union africaine (Ua). En effet, à deux reprises, dans les affaires contre les Présidents Omar El Béchir et Mouammar Kadhafi, l’organisation africaine a appelé les Etats africains à ne pas coopérer avec la Cpi”.

 

Suivant une déclaration faite par le Président de sa Commission exécutive, M. Jean Ping, l’Ua. a même annoncé la création d’une Cour Africaine de Justice criminelle, en lieu et place de la Cpi. C’est encore M. Ping qui a déclaré au Procureur Ocampo: «Please Mr. Ocampo, you are not a joke! Please you are a prosecutor!». Malheureusement, Kadhafi vient d’être tué. Sauvagement. Et l’Union africaine qui, à l’égard de la Cpi, a semblé avoir un sursaut d’orgueil et de virilité, s’est nettement effacée face aux bombardements de l’Otan en Libye.

 

La grande question est donc de savoir aujourd’hui, si l’Ua sert à quelque chose aux peuples africains. Comment peut-elle laisser le voisin venir semer la mort dans sa cour, tuant ses enfants sans qu’elle ne bronche ? Kadhafi a passé 42 ans au pouvoir. Est-ce trop ? Oui, c’est même exagéré. Mais est-ce pour cela qu’il a été tué ? Non. Il a été tué pour être remplacé par des hommes disposés à brader le pétrole libyen aux Occidentaux. Il ne s’agit donc pas tant d’une soif de démocratie, mais une volonté de changer le régime pour satisfaire des intérêts impérialistes. Dès lors, l’argument de la trop grande longévité de Kadhafi à la tête de la Libye ne peut tenir que pour ceux qui veulent noyer le poisson. Parce qu’il n’est pas le seul dirigeant africain à dépasser plus de vingt ans au pouvoir.

 

Mais les autres (Feu Bongo, Sassou NGuesso, Blaise Compaoré, Paul Biya, etc.) doivent leur stabilité à leur «coopération gagnant-perdant» avec l’ancienne puissance coloniale, la France. Car si l’on ne peut nous perturber sur le dossier libyen, c’est bien parce qu’il n’a rien à voir avec le printemps arable contrairement à la cosmétique qui se fait pour distraire l’opinion. En Tunisie et en Egypte, c’est effectivement le peuple qui s’est soulevé contre une dictature. C’est pourquoi il n’y avait pas de leaders précis et vraiment détachés pour conduire la révolution, mais toute une masse de jeunes, de travailleurs, qui avaient soif de changement. De même le peuple qui s’est soulevé, l’a fait, pas grâce à la volonté de démocratie de la France ou de l’Occident, mais au contraire, contre deux régimes pro-français.

 

Et on se rappelle que pendant que la tension montait à Tunis, la 20e ministre des Affaires étrangères de la Ve République, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et européennes, Michèle Jeanne Honorine Alliot-Marie, trinquait le champagne dans l’avion avec un ami proche du pouvoir vomi par le peuple tunisien. Elle quittera le gouvernement sur la pointe des pieds à cause de cette affaire.

 

Or, le Conseil national de transition libyen (Cnt) qui a déclaré la guerre à Kadhafi, n’est pas un mouvement spontané du peuple qui serait véritablement maltraité, même s’il y a eu des maltraités, mais une fabrication totalement française - une rébellion comme elle sait en fabriquer-, pour chasser un homme et le remplacer par un autre, coopératif. Nous ne voudrions pas confondre la guerre des intérêts que mènent les Occidentaux contre les régimes souverainistes africains pour limiter leurs déséquilibres économico-financiers et la lutte pour la démocratie qui serait vraiment noble.

 

Et lorsque le schéma est si clair et que l’Union africaine semble tétanisée, laissant des organisations étrangères venir déstabiliser le continent, avec les applaudissements d’Africains n’ayant pas encore pris la vraie mesure des enjeux, on ne peut qu’être triste. Car si Kadhafi est dictateur dans son pays, en tant que tel, il a fait pour son peuple en termes de développement social et de bien-être, mieux que des démocrates Prix Nobel. Mouammar Kadhafi est mort. L’Occident jubile, mais voilà l’Afrique plus humiliée que jamais.



Germain Séhoué (gs05895444@yahoo.fr)

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 15:01

Le pouvoir d’Abidjan ne fait plus mystère de son intention de livrer Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (Cpi). Il a même entrepris des consultations, à cet effet. L’organisation des femmes du Fpi (Offpi) a décidé de joindre sa voix à celles de Mgr Kutwa, du cardinal Agré et du roi de l’Indénié pour dire que la solution à la crise ivoirienne ne viendra pas du transfert de Laurent Gbagbo à la Cpi.

 

Bien au contraire, ce transfert risque de conduire à des solutions extrêmes, dommageables pour la réconciliation nationale. Réunies le week-end au siège du Cnrd, sis à Cocody, elles ont pris la décision d’aller rencontrer dès cette semaine Alassane Ouattara pour le lui dire de vive voix. Dans un discours pédagogique, la première responsable de l’Offpi, Marie Odette Gnabry Lohourougnon, s’est employée à convaincre ses camarades sur le bienfondé de cette démarche.

 

«Amener Laurent Gbagbo à la Cpi, a-t-elle décrié, est devenu un programme de gouvernement. Laurent Gbagbo a sa place dans son pays. Nous allons demander un rendez-vous à Alassane Ouattara. Un dialogue franc entre lui et Laurent Gbagbo peut se tenir ici. Si on envoie Gbagbo à la Cpi, la réconciliation a échoué. Pour elle, Gbagbo et Ouattara sont deux acteurs majeurs de la scène politique nationale. «Si on éloigne un et ses partisans, il n’y a pas de réconciliation», a averti celle que ses camarades appellent affectueusement «la Nationale». Puis de confesser : «nous les femmes, nous voulons la réconciliation nationale».

 

Parlant des législatives, elle s’est voulue on ne peut plus claire : «nous n’avons pas refusé d’aller aux élections. Nous demandons qu’on rééquilibre les choses». Et selon elle, cela passe par un dialogue. «Nous voulons discuter, a-t-elle assuré. C’est nous qui avons envoyé «asseyons-nous et discutons»». Poursuivant, elle dit attendre d’Alassane Ouattara, la place que Laurent Gbagbo a donnée à son opposition. «Laurent Gbagbo n’a jamais utilisé la violence. Il a mis l’opposition à la bonne place. C’est ce que nous attendons du chef de l’Etat».

 

Pour elle, participer à un scrutin, où les dés sont pipés, c’est se faire hara-kiri. «Nous ne voulons pas que notre parti meure, et nous ne donnerons jamais l’occasion à quelqu’un de tuer notre parti», a-t-elle martelé, avant d’ajouter: «nous acceptons notre statut d’opposant et nous travaillons à reconquérir le pouvoir en 2015. Nous ne sommes pas dans une logique de coup d’Etat». Aussi, Marie Odette Lohourougnon a-t-elle engagé ses camarades à réveiller le Fpi par les meetings, les réunions, etc.

 

«Il nous faut nous préparer à aller aux législatives si les conditions sont réunies. Dans un pays de 60 ethnies, seule la démocratie peut réunir les citoyens», a conclu «La Nationale». Notons que l’Offpi a bénéficié du soutien de Tapé Kipré, représentant du parti à la Cei. Ce dernier a demandé aux femmes de faire comprendre aux camarades qui veulent s’engager dans une aventure solitaire aux législatives que c’est une voie périlleuse, et suicidaire pour les camarades en prison. Séance tenante, les femmes ont fait leurs, ce combat, invitant ces candidats à ne pas tomber dans un piège politique.



Tché Bi Tché (zanbi05641405@yahoo.fr)

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:57

Le ‘’Dozoba’’ (chef Dozo) Amara Coulibaly de Sinfra a présidé, les samedi 16 et dimanche 17 octobre derniers à Kouétinfla (15 km de Sinfra vers Issia), un conclave de la confrérie au terme duquel il a invité les ‘’dozos’’ au respect des lois.

 

«Nous ne sommes ni des policiers ni des gendarmes encore moins des militaires », a-t-il asséné. Il a rappelé que les ‘’dozos’’ sont avant tout des chasseurs traditionnels qui prêtent souvent main forte aux forces de l’ordre pour éradiquer le grand banditisme. Aussi demande-t-il à ses disciples d’être des modèles partout où ils se trouveront en respectant les lois du pays et ceux chargés de les faire respecter, car, avant tout ce sont des citoyens comme les autres.

 

« Ayez toujours sur vous tous vos documents administratifs : carte d’identité, carte grise et assurance pour ceux qui ont des engins », a-t-il conseillé. Après avoir aidé à la libération du pays aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, Amara Coulibaly soutient que l’heure est venue pour eux de reprendre les costumes de chasseurs et de guérisseurs. Et de devenir « des messagers de paix du président de République, en prônant la cohésion sociale, l’entente et la solidarité entre tous les fils et filles de la Côte d’Ivoire ».

 

Ce faisant, le ‘’dozo’’ sera en phase avec le terme ‘’Benkadi’’ (Il est bon de s’entendre, en malinké, ndlr) qui désigne leur association nationale. Un vocable qu’il souhaite que les ‘’dozos’’ s’approprient comme « une devise qui, ajoutée à la devise nationale, fera que la Côte d’Ivoire unie et solidaire rattrape son retard et se développe assez rapidement pour le bien de tous ses habitants». Enfin, pour le ‘’Dozoba’’ Amara Coulibaly, l’indispensable réconciliation «doit nécessairement passer par le pardon mutuel».

Auparavant, après une nuit de danse au son du ‘’dozogoni’’ (kora des chasseurs), les maîtres de la forêt sont rentrés en conclave dans un huis clos réservé aux grands initiés. « C’est confidentiel. Ce que tu dois savoir, c’est qu’à cette occasion que nous décidons de la vie de la confrérie et prenons certaines décisions.»

Ousmane Diallo, envoyé spécial à Kouétinfla (Sinfra)

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:50

Le Fpi pourrait ne pas participer aux prochaines législatives. Les dernières déclarations du président par intérim de ce parti, Sylvain Miaka Ouretto, inclinent en tout cas à penser qu’on va vers un boycott de ce scrutin par l’ex-parti au pouvoir.

 

Interrogé hier dimanche 23 octobre par Onuci.fm sur la question, Miaka Ouretto a laissé entendre que son parti n’entend pas aller à ces élections aux conditions actuelles. « Il n’est pas question de partir à ces élections en sachant en avance que nous serons écrasés », a-t-il déclaré. Selon lui, aucune des conditions posées par son parti aux autorités n’a eu une suite favorable. Le Fpi, a-t-il indiqué, a notamment réclamé de meilleures conditions de sécurité et demandé la recomposition de la Commission électorale indépendante (Cei).

 

« Si les conditions que nous estimons incompressibles sont réunies, nous irons à ces élections », a-t-il soutenu, ajoutant que « le dialogue n’est pas rompu ». Sur la participation de l’ex-parti au pouvoir aux législatives, rien n’est donc définitif, même si les propos tenus par l’ex-ministre de la Défense, Michel Amani N’guessan, laissent penser que les dés sont déjà jetés.

 

Vendredi dernier, au cours d’une cérémonie portant sur le code de bonne conduite des partis politiques, Amani N’guessan avait en effet soutenu que le Fpi n’irait pas aux élections législatives tant que l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, n’était pas libéré. « Nous ne pouvons pas aller aux élections pendant que notre tête est en prison. Vous nous voyez, nous, le Fpi, participer à ces législatives pendant que notre leader, le président Laurent Gbagbo, le président du parti, Affi N’guessan et tous nos camarades sont emprisonnés ."

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:45

Triste bilan que celui de cet accident de la circulation qui s’est produit le 22 octobre à 13h 15 à Kadjokro-Akakro sur l’axe Toumodi-Yamoussoukro. 30 morts dont 21 sur place. Quant aux 55 bléssés, ils ont été répartis dans les Chr de Yamoussokro, de Toumodi et d’Abidjan.

Selon M. Jean Tra Bi Tra, un agent commercial rescapé de ce drame, qui retournait d’une visite rendue à sa famille à Gohitafla, l’accident s’est produit à 10 km de Toumodi. « Un camion- remorque venait d’Abidjan. Et un car de la compagnie UTB nous précédait (il était dans un car de la compagnie STF venant de Gohitafla, ndlr) en partance pour Abidjan. J’ai vu la remorque heurter le car d’UTB. J’étais assis juste derrière le chauffeur, donc je voyais toutes les scènes. Quand il a heurté le car d’UTB automatiquement, il a foncé sur nous. Le chauffeur a tenté de l’éviter, on a eu l’impression que la remorque avait perdu sa direction. Il nous a heurtés côté chauffeur, endroit où j’étais assis. Du coup, le chauffeur et celui qui est à côté de lui sont passés de vie à trépas et projetés sur moi de sorte que je ne pouvais plus sortir…», raconte-t-il. « On a fait les radios, ma côte gauche est cassée, le bras gauche et la cuisse gauche aussi. Côté respiration j’ai aussi mal», poursuit l’accidenté. Mais, ajoute le blessé, « je peux dire que, depuis hier, avec le concours des autorités, il y a de l’amélioration. Il y a les parents qui sont là et qui sont en train de nous réconforter. De même que le directeur régional de la santé, le directeur de l’hôpital et les médecins. Ils nous soutiennent moralement et sur le plan médical », reconnaît-il. L’accident, précise-t-il, s’est produit sous une forte pluie. Immédiatement, les sapeurs-pompiers du 5e GSPM sous le commandement du lieutenant Bony, les gendarmes de Yamoussoukro et de Toumodi et la police des deux villes se sont rendus sur les lieux et ont travaillé de 16h à 18h pour extraire les blessés et les morts des véhicules endommagés.

3 accidents le même jour sur la même voie

En fait, la brigade routière de la gendarmerie de Yamoussoukro venait pour constater un autre accident corporel, un peu plus haut entre un camion en provenance du Mali et un autre car de la compagnie UTB. Et dans la ville de Toumodi, un autre car de la même compagnie avait fait une collision avec un autre de la compagnie Aïcha ni Mory. Selon un sapeur-pompier qui a participé au secours, « l’accident mortel a mis en cause 3 véhicules. D’abord, le tracteur Mercedes n° 9219 AS 04 et sa remorque Traylor n° 2998 BH 07 qui venaient de Toumodi. Arrivé sur la côte du lieu-dit ‘’33 morts’’ en rappel à un autre grave accident à cette même place, il tombe dans un nid-de-poule et perd tout contrôle. La remorque percute alors le car Mercedes de UTB n° 486 ER 07 et entre en collision avec le car Nissan de SFS (Gohitafla) n° 2730 BE 01 qu’il renverse dans un ravin ». On connaît la suite.

Alassane Ouattara au secours des sinistrés

A la demande du gouvernement, le préfet de la région des lacs, le gouverneur du district de Yamoussoukro et le maire de la capitale politique ont prêté main forte aux services hospitaliers. Le président ayant décidé de la prise en charge totale des blessés et des morts, a dépêché à Toumodi, puis à Yamoussoukro les ministres Paul Koffi Koffi (Délégué à la défense) et Souleymane Coty (Communication).

 

Après avoir visité les malades et s’être enquis de la situation Paul Koffi Koffi s’est adressé à la presse au nom du président de la République : « dès que le chef de l’Etat a appris la nouvelle, il nous a demandé de nous mettre en rapport avec l’autorité administrative locale et les membres du gouvernement qui ont en charge ce dossier. C’est ce qui a été fait et, hier (samedei, ndlr) vous avez pu suivre un communiqué aux environs de 23 heures. Il nous a demandé d’être ici sur les lieux ce jour même pour constater les faits et aussi apporter sa compassion ainsi que les condoléances du Gouvernement aux familles éplorées. Mais aussi féliciter le corps médical, les Forces de sécurité qui se sont démenés de nuit comme de jour, durant toute la journée pour porter secours et extraire morts et blessés. Ce qui a permis de réduire le nombre de victimes », a-t-il déclaré.

 

Pour lui, le bilan est très lourd. Aussi ajoute-t-il, « nous sommes venus pour rassurer les populations, pour apporter la compassion du gouvernement. Donc on demande à nos parents de faire l’effort de supporter l’évènement. » Et demander aux chauffeurs de faire attention sur les voies publiques parce qu’en définitive « c’est l’irresponsabilité du chauffeur du camion-remorque qui avait perdu tout contrôle de son engin, qui a provoqué ce drame. Nous avons constaté que le car qui a été touché est complètement hors d’usage. Peut-être il n’avait pas ses papiers, ou n’avait pas sa visite technique. On a vu que le car était très vieux pour la circulation. » Enfin, au nom du président Alassane Ouattara, Paul Koffi Koffi a remis la somme de 4 millions de francs CFA pour la prise en charge des victimes. Somme que le préfet remettra séance tenante au directeur régional de la santé qui a promis que le don sera utilisé comme dit par le ministre.Notons que le ministre de la communication s’est félicité de la diligence avec laquelle la presse locale a traité l’information pour informer nos populations », a-t-il dit en substance.

Ousmane Diallo à Yamoussoukr

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:40

« Les mercredi, jeudi et vendredi derniers, nous nous sommes réunis à la maison du parti (Pdci), et nous avons décidé de quitter le Rhdp, si le Rdr continue de ne pas venir aux réunions ». C’est sur un ton coléreux qu’un haut cadre du parti démocratique de Côte d’Ivoire, qui a souhaité garder l’anonymat, nous a joint hier dimanche 23 octobre 2011.

 

Des propos qui traduisaient vraisemblablement un ras-le-bol. A l’entendre, le rassemblement des houphouétistes serait en ce moment grippé par une mésentente entre les deux ténors de cette coalition politique, à savoir le Pdci et le Rdr, sur la question des élections législatives de décembre 2011.

 

Le parti d’Alassane Ouattara ne jouerait pas franc jeu avec celui de son aîné Henri Konan Bédié, sur la façon d’aborder ce scrutin, afin d’assurer une victoire à la coalition au pouvoir. Selon notre interlocuteur d’hier, le Rhdp avait convenu de faire des réunions périodiques pour définir les différents angles d’attaque des élections législatives, notamment en ce qui concerne le choix des personnalités devant défendre les couleurs des partis du Rhdp.

 

Le président du directoire de cette coalition, le professeur Alphonse Djédjé Mady, a lancé à cet effet, depuis le mois de mai 2011, une invitation à tous les partis politiques du Rassemblement des houphouétistes pour ces réunions périodiques. Tous ont répondu présent, souligne notre informateur, sauf le Rdr, qui a brillé par son absence jusqu’au 15 septembre 2011, où ce parti a participé à sa première réunion, avant de s’éclipser à nouveau.

 

A l’approche des législatives, et ne voyant pas leur allié le plus sûr à la table de discussion, Djédjé Mady a donné un coup de fil au ministre Amadou Soumahoro, le secrétaire général par intérim du Rdr, l’invitant à prendre part aux réunions. ...

Partager cet article
Repost0
24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 14:35

Le prix des produits de grande consommation ne cesse de grimper sur le marché. Par conséquent, le pouvoir d’achat des populations s’amenuisent davantage. La paupérisation frappe les Ivoiriens de plein fouet. Le drame, c’est que le régime Ouattara reste les bras croisés face à cette situation cauchemardesque.

 

Au marché de Marcory, 1 kilogramme de viande de bœuf coûte 2200 fcfa (alors qu’avant avril 2011, il coûtait 1700 fcfa), le sac de 25 kg de riz Uncle Sam est vendu à 7500 fcfa (avant avril 2011, il coûtait 6500 fcfa), 1 kg du riz dénikashia à 400 fcfa (il était vendu à 250 fcfa avant avril 2011). Le litre d’huile Dinor est vendu à 1300 fcfa ( il coûtait 900 fcfa avant avril dernier), le poulet pondeuse coûte 4000 fcfa ( il était vendu à 2500 fcfa avant avril 2011), le carton d’œufs coûte 2300 fcfa ( avant avril 2011, le coût était en deçà), le tas de 5 tomates est vendu à 100 fcfa ( il valait 50 fcfa avant avril dernier), le tas de piments revient à 100 fcfa ( contre 50 fcfa avant avril dernier), 3 cubes maggi sont vendus à 100 fcfa, un crabe à 300 fcfa ( contre 100 fcfa avant avril 2011), etc.

 

Dame Jeanne B., commerçante à Marcory, affirme que les prix des produits indiqués plus haut sont sensiblement égaux à ceux des autres marchés. « La vie est trop chère actuellement. Le pauvre ne peut pas s’en sortir. Avant avril 2011, je pouvais faire le marché journalier pour nourrir ma famille de cinq personnes avec 1500 fcfa. Aujourd’hui, il me faut 2500 fcfa par jour pour ces mêmes achats », s’indigne-t-elle. Jeanne B. déplore que la situation des ménages se dégrade davantage compte tenu l’augmentation des prix des produits sur le marché. « Le gouvernement ne fait que des promesses à n’en point finir. Or il faut des actions concrètes pour lutter contre la cherté de la vie », dénonce-t-elle.


Mme T. Tatiana, enseignante, résidant à Anono, abonde dans le même sens : « mon marché hebdomadaire me coûtait 12.000 fcfa auparavant. Mais depuis l’arrivée du nouveau Président au pouvoir, je dois utiliser 17000 fcfa pour nourrir ma famille de quatre personnes. Vous vous rendez compte ? », déplore-t-elle. Avant d’ajouter : « nous souhaitons que l’Etat facilite le travail aux opérateurs pour que leurs produits soient à la portée des Ivoiriens dans l’ensemble ». Pendant que les populations ivoiriennes souffrent faute de pouvoir se procurer le minimum, le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara, lors du séminaire gouvernemental tenu le 11 octobre dernier s’est réjoui du bilan des 100 jours de son gouvernement. « Le gouvernement a réussi à réaliser des actions significatives et à prendre en compte un grand nombre des préoccupations urgentes des populations », a-t-il déclaré.

 

La flambée des prix des denrées alimentaires et la pauvreté croissante des Ivoiriens démontrent totalement le contraire.

Gomon Edmond

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de yakocotedivoire.over-blog.com
  • : Blog créé à la suite de la crise post électorale en côte d'ivoire afin de me servir d'outil de compilation d'informations de toutes provenances.
  • Contact

Recherche

Archives

Liens