Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 23:56

Une plainte contre X, pour crimes contre l’humanité, a été déposée, en mai, par les avocats Roland Dumas et Jacques Vergès devant les tribunaux français, pour le compte d’une française d’origine ivoirienne, dont le père a été tué en mars dernier, lors des violences intercommunautaires qui ont fait plusieurs centaines de victimes, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, dont la majorité, dans la ville de Duékoué. La révélation a été faite par une dépêche de l’Afp publiée, hier, sur le site Slateafrique.

 

Cette plainte vise en premier lieu, le nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, et en second, le Premier ministre, Guillaume Soro Kigbafori, secrétaire général des Fn (ex-rébellion armée). En effet, plusieurs organisations internationales de défense des droits de l’homme, au nombre desquelles Amnesty International et la Fidh ont produit des rapports sur les événements dramatiques de l’Ouest ivoirien. Tous ces rapports sont unanimes sur le fait qu’il y a eu des massacres ethniques à grande échelle dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Les autochtones Guéré ont été tués en masse à Duékoué. Où on signale la destruction totale de plusieurs villages puis leur incendie par des assaillants. Aujourd’hui, il y a plus de 100.000 réfugiés au Libéria et en Guinée.

 

Les organisations de défense des droits de l’homme ont tous pointé du droit, les forces pro-Ouattara. Elles les accusent d’exécutions sommaires, massacres, meurtres, assassinats etc. Après la prise du contrôle de Duékoué par les forces pro-Ouattara, ceux-ci ont jeté leur dévolu sur les populations à qui ils reprochaient leur sympathie pour le président Laurent Gbagbo. Alassane Dramane Ouattara qui s’était proclamé président, contre la volonté du Conseil constitutionnel, avait demandé à ses forces rebelles armées de « libérer » la Côte d’Ivoire, en engageant une nouvelle offensive armée contre le régime du président Gbagbo qui avait été proclamé vainqueur du scrutin présidentiel de novembre 2010 par le Conseil constitutionnel, conformément à la constitution.

 

Dans cette logique, Ouattara  avait pris une ordonnance pour faire de ses forces armées, des Frci. Guillaume Soro Kigbafori, lui, est depuis le début de la crise en 2002, chef de la rébellion armée des Fn. Alain Lobognon, ministre de la jeunesse et du service civique, a révélé récemment, au séminaire des Forces nouvelles (Fn), à Bouaké, que le 19 septembre 2002, c’est Guillaume Soro Kigbafori qui a coordonné le théâtre des opérations, aussi bien à Abidjan qu’à Bouaké. Le mensonge se lève très vite, mais il est toujours rattrapé par la vérité. Alassane Dramane Ouattara veut traduire Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI). Il risque d’être surpris.


César Ebrokié ebrokie2@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 23:53

11 avril 2011-11 septembre 2011. Voilà maintenant cinq mois que des centaines de milliers d'Ivoiriens sont contraints à l'exil. Parmi ces exilés contre leur gré figurent des hommes et des femmes de tous âges et de toutes conditions sociales, de toutes origines ethniques et de toutes confessions religieuses. Pour bon nombre d'entre eux, leur seul tort est soit d'avoir cru en un idéal démocratique, soit d'avoir mis leur foi dans les Institutions dont la Côte d'Ivoire s'est librement dotée. D'autres goûtent aux rigueurs de l'exil du seul fait de leur appartenance ethnique.

 
Dans leur écrasante majorité, ils ont fait montre, dans les différents pays d'accueil, d'un comportement exemplaire que l'Alliance Ivoirienne pour la République et la Démocratie (AIRD), membre-fondateur du CNRD, voudrait saluer. Chacun, par sa conduite, aura été un excellent ambassadeur de la Côte d'Ivoire tout en permettant aux autres peuples de mieux comprendre les crises ivoiriennes. Aussi, la direction et l'ensemble des militants de l'AIRD adressent leurs sincères remerciements et expriment leur profonde gratitude aux gouvernements et aux peuples frères des pays qui leur ont accordé l'hospitalité. Outre le Ghana, le Libéria, le Bénin, le Togo, le Cameroun, le Mali, c'est à l'ensemble des pays africains, y compris ceux du Maghreb et de l'Afrique Australe que s'adressent nos remerciements et la profonde gratitude du peuple ivoirien. Nous associons à ces remerciements nos frères et sœurs de la diaspora pour leurs soutiens multiformes.


A nos frères et sœurs qui souffrent de situations inattendues et brutales, nous voudrions dire notre solidarité, la même que nous éprouvons pour ceux des Ivoiriens restés aux pays et victimes d'exactions. Après les pillages de leurs biens tandis que leurs maisons sont encore occupées par des non ayant-droits, des Ivoiriens sont confrontés aux pires difficultés, dont certains suite à l'opération "pays propre". L'AIRD s'interroge sur la bonne gouvernance d'une telle opération de déguerpissement sans support pédagogique. En effet, des bulldozers et des moyens qui auraient, par exemple, pu être mobilisés à l'aménagement de plates formes agricoles ou de petites unités de production sont employés à démolir des entreprises et à jeter à la rue de nombreuses familles. Or, la conception de tels produits et leur mise à la disposition des jeunes et des femmes vulnérables en quête d'emplois et d'activités génératrices de revenus (AGR) aurait été d'un appui à la réduction de la pauvreté, un des engagements du gouvernement contenu dans le DSRP (Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté) apportant par la même occasion une réponse au crucial problème de l'exode rural. Vu que les maquis et autres établissements installés aux abords des rues de nos grandes villes ne sont qu'une partie visible des effets de l'exode rural, c'est en éliminant les causes de l'exode rural que les abords des rues auraient pu être conséquemment nettoyés de toutes ces baraques, sans user de la force et sans exposer inutilement d'autres Ivoiriens à la précarité. C'est pour cela que l'AIRD est solidaire des souffrances des nombreux Ivoiriens et Ivoiriennes victimes de cette opération qui aurait pu s'appuyer sur un autre agencement.


Par ailleurs, un mois après l'appel du président Alassane Dramane Ouattara au retour des exilés, l'AIRD fait le constat qu'aucune mesure concrète n'est venue accompagner cet appel. Il apparaît même qu'un sentiment de rejet réciproque se développe entre les Ivoiriens, et la direction de l'AIRD ne manque pas de marquer sa surprise devant un tel désastre pour un peuple qui a, pendant longtemps, affiché au monde entier, sa fraternité, désormais illusoire. Les propos et discours de certains leaders politiques proches du pouvoir sont toujours trahis par un esprit de haine et de caporalisation de l'opposition, esprit abusivement qualifié de vengeance, tant il est vrai que les raisons d'une telle vengeance ne sont objectivement pas fondées. Les institutions chargées de certaines enquêtes et de pans entiers de la réconciliation apparaissent plombées à la fois par leurs attributions, leur positionnement juridique et leur composition qui appellent bien des réserves. Des circonscriptions administratives entières, des quartiers et des villages continuent d'être sous le joug de supplétifs illégalement et lourdement armés.


C'est dans un tel climat que s'annoncent des élections législatives prévues avant la fin de l'année. Notant que l'élection présidentielle qui devait nous apporter la paix et la réconciliation nous a servi le tableau le plus sombre de l'histoire de la Côte d'Ivoire, l'AIRD en appelle, dans l'urgence, au nécessaire et préalable dialogue politique, seul gage d'élections justes et démocratiques et de réconciliation vraie en vue d'une paix durable pour un développement harmonieux de la Côte d'Ivoire et de toute la sous-région. Un tel dialogue qui ne pourra avoir de sens sans la libération des personnalités détenues devra déboucher sur les conditions consensuelles de l'exercice de la démocratie dans notre pays, sans diktat ni mépris, en abordant de façon responsable les questions de la sécurité, de la transparence, de la liberté, du retour des exilés et de l'Etat de droit, de l'indépendance de la Commission Electorale Indépendante (CEI), de la stabilité politique, etc.


Enfin, l'AIRD lance un appel pressant à l'ensemble des Ivoiriens et des acteurs politiques afin que pour une fois, et en raison de la gravité de la situation que vit notre pays et que ne saurait durablement cacher la force d'une communication politique, l'intérêt de la Côte d'Ivoire puisse primer dans toutes les initiatives, actions et réflexions qui seront les leurs, car il est illusoire de prétendre aimer son pays en riant des malheurs de la moitié de sa population ou en surfant sur des clichés régionalistes. La Côte d'Ivoire et ses élites n'ont pas d'autre choix que celui du courage politique.


Fait le 12 septembre 2011.
Pour l'AIRD, le Ministre Eric KAHE, Président


Pour l'AIRD, le Ministre Eric KAHE, Président 

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 23:48

En cette matinée du lundi 22 août 2011, un calme règne à Bagohouo, chef-lieu de sous-préfecture (35 Km de Duékoué). Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) déployés le week-end sont assis à la terrasse d’une grande villa qui leur sert de Quartier général.


Rien d’apparent dans cette petite ville que l’on continue d’assimiler à un village. Sauf quelques étals disposés le long de l’artère principale. Au centre de santé urbain, un homme surveille plusieurs téléphones portables mis en charge à partir d’un panneau solaire. Signe que l’électricité ne marche pas à Bagohouo. Les bureaux de la sous-préfecture sont ouverts à une centaine de mètres du QG des Frci. Une pancarte indique les insignes d’une Organisation non gouvernementale (Ong) spécialisée dans les soins de santé à l’entrée du siège de l’administration centrale dans la localité. «Le sous-préfet n’est pas là. Il vient ici de temps en temps. Sinon, il réside à Duékoué où il a un autre bureau. Si vous avez besoin d’information, adressez-vous au chef du village ». La jeune dame qui tient ses propos s’occupe pour le compte de cette Ong, de la commercialisation des produits pharmaceutiques. Elle ne veut pas en dire davantage à propos de l’occupation des locaux de la sous-préfecture. « Laissez comme ça », dit-elle avec un brin de sourire.


Cap est donc mis sur le domicile du chef de village. Ici, l’organisation est parfaite. Sous le préau qui sert de salle de réunions et de tribunal, plusieurs rangées de chaises font face à un long bureau. Au centre de ce bureau, la chaise du chef. Celle-ci est entourée de celles des notables. A l’extrême droite, le siège du secrétaire du chef de village. Les rangées de chaises de la communauté sont divisées en deux groupes. A gauche, il est marqué « accusés et témoins », et à l’opposé, « plaignants et témoins ». Aujourd’hui n’est pas jour d’audience. Mais des villageois sont tout de même chez le chef. Question certainement d’échanger avec lui sur des sujets qui intéressent le village.


L’homme autour de qui tout gravite dans le village se nomme Simplice Doh. Il n’est pas encore confirmé officiellement comme chef. Cependant il règne en maître. C’est lui l’interlocuteur privilégié du sous-préfet et de tous ceux qui arrivent à Bagohouo. La quarantaine entamée, Simplice Doh fut jusqu’à la dernière crise post-électorale le président des jeunes de Bagohouo.

«L’histoire de notre chefferie est complexe. Le vrai chef, Béant Bernard, a pris la fuite en 2003 quand la guerre a atteint notre village. Quand il est revenu après l’accalmie en 2004, les villageois l’ont rejeté. Son secrétaire a assuré l’intérim jusqu’en mars dernier. Mais celui-ci s’est s’enfui aussi avec l’arrivée des Frci. Depuis lors, c’est le président des jeunes qui assure les fonctions de chef, avec la bénédiction de…. ». Notre interlocuteur qui fait office de secrétaire du chef n’a pas le temps d’achever sa phrase qu’il est interrompu par Simplice Doh.


A partir de cet instant, tous les intervenants qui viennent de connaître l’objet de notre visite à Bagohouo, à savoir la gestion du parc du Mont Péko, demandent de nous recevoir en dehors de la résidence du chef. « Ici, personne ne peut vous dire ce qu’il sait réellement de l’occupation de cette aire protégée par les Mossis», lance, de la petite assistance, Simplice Doh, très enchanté de notre visite ne fait pas attention à cette remarque. Il nous promet séance tenante une rencontre avec le chef des occupants de la forêt du Mont Péko. Un certain Amadé Ouérémi. Pour joindre l’acte à la parole, le chef du village saute sur sa moto et prend la direction du campement de ce dernier. Campement, qui dit-on, est à un kilomètre du village. « Soyez rassuré, je reviens tout à l’heure avec le vieux. Il ne sort pas comme ça, mais pour vous je suis sûr qu’il viendra », dit-il avant de partir.


En l’absence du chef dont certainement la présence les gênait, les villageois se libèrent. Chaque notable désire prendre la parole. « En tout cas, nous avons souffert dans ce village depuis 2003 », entame le premier intervenant qui, comme les autres d’ailleurs, a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité. Il ajoute : «Après 2003, les survivants ont regagné le village. Nous avons vécu comme nous le pouvions, lorsque le 2 décembre 2010, les militaires qui assuraient notre sécurité au village ont eu des histoires avec les éléments d’Amadé Ouriémi. Il y a même eu affrontement entre eux. Qui a fait 5 morts du côté des Fds, deux gendarmes et trois militaires dont un officier. Nous avons à nouveau fui le village ».


Amadé Ouérémi, au dire des populations, est un chef de guerre de nationalité burkinabé. «Ce guerrier et ses parents occupent le Mont Péko depuis 2003. Ils y ont fait des plantations de cacao et de banane. Beaucoup d’entre eux sont venus de Soubré et d’autres escortés du Burkina Faso. Ils avaient un porte-parole qui s’appelait Taharé. Ce dernier a été clair avec nous. Il nous a dit : Que vous voulez ou pas, nous allons travailler. Nous avons combattu aux côtés des Forces nouvelles. En récompense, on nous demande de travailler dans les forêts classées jusqu’à ce que le gouvernement nous récompense », explique un autre intervenant qui dit se prénommer Jules.


Cet homme craint par tous ici (voir encadré) est arrivé à Bagohouo en 1986. Ses parents et lui ont eu pour tuteur Bahé Monké Roger, un natif du village. Le groupe des exploitants du Mont Péko s’est agrandi au fil des mois.


Dans l’attente du retour du chef du village, nous menons des entretiens à travers plusieurs cours. L’impression générale qui se dégage de ces échanges est que ces populations ont peur des occupants du Mont Péko. Un homme justifie cette crainte en ces termes : «Béant Bernard, notre ancien chef de village qu’Amadé Ouérémi ne voulait pas voir a été tué à Duékoué-Carrefour le 28 mars 2011 par les hommes du Péko. Nous avons tous peur de subir le même sort que lui ». Il ajoute : «Notre village a perdu 42 personnes dans la prise de Duékoué. Car le 3 décembre 2010, quand les hommes d’Amadé Ouérémi ont mis en déroute les Fds stationnées à Bagohouo, nous avons tous fui pour Carrefour ».


Aux environs de 11 heures, le chef de Bagohouo, jovial à notre arrivée, nous rejoint la mine grise. «Le sous-préfet vous demande de tout arrêter. Il n’est pas au courant de votre présence dans sa circonscription. Pour votre sécurité, vous ferez mieux de partir maintenant », ordonne-t-il. Et M. Amadé Ouérémi ? «Le Vieux, (comme on appelle Amadé Ouérémi à Bagohouo), ne pourra plus sortir. Le sous-préfet n’a pas donné son accord », répond-il sèchement. Malgré les menaces non voilées du chef de Bagohouo, nous continuons à interroger certains de ses administrés. Sa présence, bien évidemment, influence les réponses. Ainsi, s’agissant du désarmement des hommes d’Amadé Ouérémie qui a eu lieu récemment, les populations donnent des réponses vagues : «Le jour du désarmement, disent-ils, certains sont venus déposer les armes. D’autres sont venus le lendemain et d’autres encore pensent venir faire le même geste une autre fois ».


C’est le chef de Nidrou, village voisin où nous nous sommes rendu grâce à l’escorte d’une patrouille de l’Onuci, qui est plus clair : «Tous les fusils n’ont pas été donnés. Je l’ai déjà dit à l’Onuci qui est venue nous interroger ici », avoue-t-il. Propos confirmés par Diarra Seydou, porte-parole de la communauté burkinabé de Nidrou. « Depuis que nos parents sont venus, il y a 50 ans, nous ne sommes jamais allés dans la forêt classée. Les Guéré nous ont donné des parcelles en dehors de celle-ci. Nous ne connaissons pas particulièrement ceux qui sont au Péko quand bien même ils seraient de la même nationalité que nous. Chacun est arrivé ici par son propre chemin. Nous savons qu’ils sont encore armés », soutient-il.

 

A Bagohouo, les menaces étaient réelles pour notre sécurité quand Simplice Doh est revenu du campement d’Amadé Ourémé avec les instructions du sous-préfet de nous chasser du village.

 

Le chef du village, visiblement très agacé par notre entêtement à poursuivre de notre mission, a fini par lâcher : «Si vous ne partez pas à l’instant, votre sécurité n’est pas garantie ».


Le chef, après plusieurs coups de fil passés, demande à ses administrés de ne plus nous parler pour «ne pas être responsables de ce qui pourrait nous arriver».


Et comme par hasard, une patrouille de l’Onuci, partie à Nidrou pour constater les échauffourées entre les éléments d’Amadé Ourémi et les Frci, accepte de nous escorter sur les 35 Km de piste qui séparent Bagohouo de Duékoué.

 

Duékoué : AMADÉ RÈGNE EN MAÎTRE ABSOLU SUR LE MONT PÉKO - Amadé Ouérémi, planteur ou combattant ?


Cet homme qui fait la pluie et le beau temps à Bagohouo est né, selon le sous-préfet de la localité, en 1964. Il est arrivé dans ce village en 1986 avec ses parents. Il était le réparateur de vélos de la localité jusqu’au déclenchement de la crise ivoirienne en 2002. En 20 03, Amadé Ouérémi a rejoint le Mont Péko où se trouvaient déjà certains de ses compatriotes. Sa bonne connaissance des lieux a vite fait de lui le leader des occupants du domaine de l’Etat.

 

Le nombre exact des personnes sous son contrôle n’est pas connu. Etant donné qu’ils vivent en pleine forêt. Les paysans parlent de 400 combattants. Le sous-préfet lui, soutient qu’ils sont moins de 80.


Outre la mort de cinq éléments des Fds dont un officier, qui est attribuée au groupe d’Amadé Ouérémi en décembre 2010, il lui est reproché également d’avoir incendié un véhicule des agents de l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) en patrouille à Guézon Tahouaké à la lisière du parc.


De soupçons pèsent également sur Amandé Ouérémi dans les massacres de Duékoué. En effet, les paysans ont reconnu formellement des éléments de son groupe lors de l’attaque du quartier Carrefour de Duékoué. Attaque dans laquelle le chef de Bagohouo, 41 personnes du même village et des centaines d’autres ont péri.


Un reportage de fraternité Matin

Le titre est de la rédaction


Partager cet article
Repost0
17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 13:29

Disposant de l’autorisation écrite des autorités judiciaires ivoiriennes les autorisant à rencontrer leur client, Jean-Serges Gbougnon du barreau d’Abidjan et Emmanuel Altit du barreau de Paris se sont vu refuser, le jeudi 15 septembre 2011, l’accès au Président Gbagbo.


Le commandant Fofié Kouakou, le chef de guerre qui détient dans son fief de Korhogo au Nord du pays l’ancien chef de l’Etat ivoirien a refusé de déférer aux ordres du juge d’instruction chargé de l’affaire et à ceux du Procureur de Korhogo ; il a empêché les avocats d’accomplir leur mission.


Les avocats ont essayé de joindre sans succès les officiels ivoiriens du ministère de la Justice, dont le ministre de la Justice qui se trouvait en France, accompagnant le Président Ouattara à la remise à l’Unesco du prix Houphouët-Boigny des Droits de l’Homme.


Il convient de noter d’ailleurs que lors de ce déplacement officiel le Président Ouattara a assuré auditoires et journalistes que les droits du Président Gbagbo étaient scrupuleusement observés et respectés.


Quant aux responsables du Bureau des Droits de l’Homme de l’Onuci, ils se sont déclarés impuissants.


Les avocats du Président Gbagbo déplorent ces atteintes aux droits de leur client et appellent les nouvelles autorités ivoiriennes à mettre leurs actes en accords avec leurs déclarations et au respect de la règle de droit.


Fait à Abidjan, le 16 septembre 2011
Maître Emmanuel Altit
Avocat à la Cour
Avocat du Président Gbagbo
Avocat inscrit à la Cour pénale internationale
Contact : Jennifer Naouri 95, rue de Courcelles
75017 Paris 06.14.68.46.91
naourij@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 22:41
Le porte-parole adjoint de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Kenneth Blackman, a évoqué une question administrative dans le retard du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU à Abidjan.
Nommé en mai pour succéder à Young Jin Choi dont le mandat a pris fin le 31 août, le néerlandais Albert Gérard Koenders n’a pas encore rejoint son nouveau poste de chef de l’ONUCI à Abidjan, constate-t-on.
"Toute nomination est suivie par un processus administratif et celui-ci est en cours, dès qu’il sera terminé, il sera là", a répondu Kenneth Blackman à des journalistes sur cette absence du nouveau Représentant spécial, lors du point de presse hebdomadaire de la mission tenu jeudi à Abidjan.
Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 22:15

Le samedi 10 septembre dernier au cours d’un conclave tenu à Bouaké, les Forces nouvelles ont annoncé la dissolution de leur branche militaire dénommée Forces armées de forces nouvelles. Cette décision fait rire plus d’un, d’autant plus qu’il n’existe aucune différence entre les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et les FAFN. Soro Guillaume et ses hommes devraient plutôt parler   d’une mutation. En tout état de cause, les observateurs de la scène politique de Côte d’Ivoire sont convaincus que cette décision est tardive au regard des accords politiques de Ouagadougou (capitale du Burkina-Faso).

 

En effet, ces accords recommandaient la démobilisation, l’encasernement et l’insertion socio professionnelle des ex-combattants. Ce processus devrait s’exécuter avant la présidentielle de 2OIO. Ce qui signifie que la dissolution des FAFN devait s’effectuer bien longtemps avant le début de la campagne électorale  de ce scrutin. Mieux, après sa nomination en qualité de Premier ministre en 2007, les Ivoiriens s’attendaient à ce que Soro Guillaume annonce la dissolution de la rébellion ou des forces nouvelles au nom de la réconciliation nationale. Que nenni !

 

Le Front Populaire Ivoirien avait même, maintes fois, tiré la sonnette d’alarme sur cette situation. Mais Soro est resté de marbre face à toutes ces interpellations et autres appels. Il se contentait de discours mielleux pour endormir les Ivoiriens. Malgré la cérémonie baptisée « la flamme de la paix » à Bouaké, malgré les tournées nationales du Président de la République d’alors, Laurent Gbagbo, au cours desquelles il a adressé des messages de paix, malgré encore le séjour de Charles Blé Goudé, leader de la galaxie patriotique au nord et ses tournées en compagnie de  Wattao pour la consolidation de la réconciliation nationale, malgré donc toutes ces démarches pour une paix durable et une réconciliation vraie entre les filles et les fils de Côte d’Ivoire, Soro Guillaume et ses rebelles tenaient à atteindre leur objectif. Celui d’opérer un coup de force pour installer au pouvoir leur parrain, Alassane Ouattara.

 

Peu importait pour eux les conséquences de cette décision anti-démocratique. Cet objectif étant atteint dans le sang, comme de la poudre aux yeux, le dernier conclave des rebelles accouche de la dissolution de leur branche armée. Si Soro Guillaume avait été animé par la sagesse, et s’il aimait vraiment la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens, il aurait déposé les armes dès que le président Gbagbo lui avait tendu la main et l’avait nommé, de surcroit, Premier ministre. Aujourd’hui, avec l’aide de la France, Laurent Gbagbo est parti du pouvoir comme le souhaitait le chef rebelle. Pour berner les Ivoiriens, il annonce la dissolution de son armée (FAFN) qui s’est en réalité muée en FRCI. Drôle de repentance dans la mesure où les FAFN ont causé trop de tort au peuple ivoirien (plusieurs pertes en vie humaine, dégâts matériels, violation des droits de l’homme...). De qui se moque-t-on ?

 

Une correspondance d’Emile Kian

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 22:12

La direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi) à Abidjan et la coordination Fpi à l’étranger veulent se mettre d’accord sur la façon de mener la lutte pour la restauration de la démocratie et la justice en Côte d’Ivoire.


Une forte délégation de la direction intérimaire du Front Populaire Ivoirien (FPI) va séjourner au Ghana du vendredi 16 au lundi 19 septembre 2011. Cette délégation conduite par le président par intérim lui-même, le député Miaka Oureto comprend également, la député Marie-Odette Lorougnon, secrétaire générale adjointe chargée des structures spécialisées et d’activité, Tchéidé Jean-Gervais, secrétaire national chargé des finances et du patrimoine et du ministre Raymond N’Dori secrétaire national chargé de la région de l’Ouest. Pendant deux jours, le samedi 17 et le dimanche 18 septembre, la délégation de Miaka Ouretto aura une importante rencontre avec la coordination FPI en exil, dirigée par le ministre Assoa Adou.


Cette rencontre est d’autant plus cruciale qu’elle est la toute première du genre après le renversement du président Gbagbo par l’armée française, et à l’installation d’Alassane Dramane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire. Elle débattra des questions non moins cruciales liées aux élections locales, à la réconciliation, à la sécurité sur le territoire, mais également la vie du parti lui-même.


Il s’agira en définitive, pour les deux groupes, la direction intérimaire et la coordination en exil, d’élaborer une stratégie commune de lutte et d’harmoniser leur vision par rapport aux grandes questions nationales ci-dessus indiquées.


Cette rencontre aurait dû avoir lieu avant le dernier comité central du Fpi tenu à Abidjan en août passé. Elle a finalement lieu ce week-end pour des raisons de calendrier.


Dans la même veine de recherche d’une stratégie commune, Alain Toussaint et Bernard Houdin, conseillers du président Gbagbo en Europe, accompagnés de l’universitaire Claude Koudou sont également attendus ce week-end à Accra pour un entretien avec le ministre Koné Katinan Justin, porte-parole du président Gbagbo. Ici aussi, il s’agit de déterminer une ligne de conduite claire et nette afin d’éviter des prises de position dommageables au combat qui est engagé.


La semaine dernière, selon des informations de bonnes sources, les différents collectifs d’avocats engagés dans la défense du président Gbagbo et de ses co-détenus ont tenu des réunions du même genre à Accra.


Contrairement donc aux rumeurs, Sylvain Miaka ne va pas au Ghana pour demander à quelque exilé que ce soit de rentrer. Cette question relevant exclusivement de chacun des refugiés. Et surtout des assurances que le gouvernement en place pourrait leur donner.

 


Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:28

Que ça soit à l’Hippodrome, Faladjé, Badalabougou et bien d’autres quartiers de notre capitale, les prostituées écument les trottoirs et les rues à la tombée de la nuit. La période des vacances est plus propice pour beaucoup de filles élèves et étudiantes qui concluent des formes de contrats d’abonnement avec des clients.


Mercredi 7 septembre dernier, il est 21 heures sur la rue Bla-Bla de l’Hippodrome. Une dizaine de prostituées se fait déjà remarquer sur les lieux. Il y en a qui sont à l’attente dans l’obscurité avec un cigare coincé entre les mandibules. D’autres se campent au bord de la voie, apparemment insensibles au regard moqueur des passants. C’est ainsi que cette grande voie change de monde quand la nuit tombe. En plus des usagers habituels, d’autres catégories de personnes l’envahissent. Elles sont jeunes pour la plupart. Mais on y rencontre aussi des femmes adultes, dépassant souvent la quarantaine. Leur  tenue est extravagante et ultra sexy. Du côté de la clientèle, les âges et les nationalités s’entremêle. Ainsi, il est 22h 45 lorsqu’un Libanais se pointe, à bord d’une petite Mercedes, couleur grise. Il s’appelle Ali, la trentaine environ et s’en défend, sans gêne: «C’est un plaisir qui aide à absorber le stress après une longue journée de travail».  Johnson, un jeune Nigérian aussi s’amène : « C’est le moyen le plus facile d’avoir un rapport avec une très belle femme de son choix et à bas prix », avoue-t-il. Panafricaniste sexuel ou obsédé de haut niveau, notre interlocuteur lâche : « je veux faire le tour de l’Afrique de l’Ouest, sur place à travers ces jolies nanas». Avant de presser les pas vers l’une d’elles. Tout bas, il jongle quelques mots avant de prendre un taxi avec sa proie pour se fondre dans les entrailles de la nuit. Mieux, Il jette un coup d’œil derrière et fait un «V»  avec ses doigts en signe de victoire. Direction : un hôtel du coin. La fille, apparemment est satisfaite du montant proposé.


20 ans de prostitution


Akoss, une Ghanéenne de 40 ans, est une ancienne des lieux. Elle nous signale avoir parcouru plusieurs autres «coins chauds» de Bamako, avant d’atterrir ici, il y a exactement 7 ans : « je vis de ce métier depuis une vingtaine d’années », déclare-t-elle avec enthousiaste. Elle a ses propres raisons. C’est le seul moyen, dit-elle, pour pouvoir prendre en charge sa famille et payer la scolarité de ses enfants, depuis la mort de son mari : « mon fils aîné est en fin de formation en Relation Publique  au Ghana. Je dois tout faire pour qu’il s’accroche, sans difficultés financières ». 

 

Bintou, une Guinéenne de 35 ans est plus ouverte. Les prix qu’elle propose aux clients pour la passe, varient entre 5.000 et 10.000F CFA. Tout dépend de la manière dont la négociation a été conduite. Il arrive qu’elle accepte moins : parfois 2.000F CFA. «Chaque client est traité selon le prix qu’il a payé. Celui qui paye une petite somme est d’office privé de caresses», explique-t-elle, sans gêne. Certaines prostituées affirment ne plus porter de sous-vêtements quant elles sont au «travail ». Rachelle, une ivoirienne de 24 ans explique: « nous sommes souvent pressées de satisfaire nos clients, pour en prendre d’autres en un temps record. Cependant, d’autres prostitués peuvent prendre, dès fois dans la nuit, jusqu’à une vingtaine d’hommes ».

 

A la question de savoir pourquoi avoir choisi ce « boulot », elle répond : «Il est difficile d’habiter à Bamako, car la vie est cher. Quand je suis arrivée ici en 2009, c’était pour travailler dans le salon de coiffure d’une malienne. Mais cette dernière me disait que les garçons de Bamako ne sont pas du tout stylés et que je pouvais m’enrichir en si peu de temps. Et elle avait raison, car en peu de temps, j’ai puis me faire une fortune. Et aujourd’hui j’ai mon propre salon de coiffure, mais je viens de temps à autres dans la rue pour arrondir mes dépenses  à la fin du mois ».


Des jeunes filles sous  la tutelle d’une  grande prostituée


Parmi ces filles, nombreuses  sont celles qui ne viennent pas dans la prostitution de leur gré. Tout est question de réseau. Akouvi, 36 ans d’origine togolaise, déclare avoir déjà recruté 25 jeunes filles qu’elle exploite dans l’activité. Moyennant, un salaire mensuel qu’elle verse à chacune d’elles. Elle s’accapare donc de toutes celles qui pénètrent son territoire : «j’ai des relations, parce que j’exerce ce métier depuis 15 ans. J’envoie parfois mes filles mettre mes clients à l’aise chez eux. Et après, elles sont rémunérées ».

 

Claire, une jeune fille de 35 ans d’origine Congolaise est la présidente d’un groupe appelé «Tendance vacances». Ce qui sous-entend les «filles de classe supérieure». Ces dernières sont placées sous un abonnement et payées par mois par les clients dont la plupart sont des Libanais, les expatriés, les artistes etc. 

 

A en croire la dame Claire, l’abonnement est pris par le client après l’exhibition d’une fiche d’analyse de sang à l’hôpital. Histoire pour ce dernier d’avoir le cœur net par rapport à la sérologie de sa proie. Linda, (une Nigériane de 19 ans), l’une de ces filles de joie de Claire, avoue: « je préfère les Libanais parce qu’ils connaissent la valeur de notre métier. Ils sont des sponsors de classe». Pendant la période des vacances, plusieurs jeunes filles, des élèves, et des étudiantes en général, qui quittent divers pays pour rendre visite à une sœur, tante, cousine et autres relations, se lancent également dans cette activité. A l’abri des regards indiscrets. C’est le cas d’Oumou, une fille âgée de 18 ans qui passe en terminale cette année. «Je suis venue à Bamako pour mes vacances dans l’intention d’avoir quelques sous auprès de ma grande sœur pour ma scolarité. Mais à ma grande surprise, elle me fait comprendre que je suis assez grande pour exercer ce métier la prostitution. Dès lors, pour ne pas mettre fin à mes études, j’ai suivi ses conseils», raconte-t-elle.

 

A la différence de la dame Oumou qui a échappé belle, elles sont un nombre important de jeunes filles qui sont contraints de se livrer au plus vieux métier du monde, pour atteindre un objectif.   Sali, est originaire de Ségou, après son baccalauréat, elle a mis le cap sur Bamako pour continuer les études. Mais une fois dans la capitale, loin des parents, elle a été contrainte à s’élancer dans le commerce du sexe pour subvenir à ces besoins.    Oumar un enseignant de lycée, à qui nous avons posé la question de savoir pourquoi sa fréquentation des filles de joie au niveau du Halles de Bamako ? Il nous confie : « après ma formation à l’ENSUP et à peine que j’ai commencé à travailler, mes parents m’imposèrent une femme du village. Un choix que j’ai refusé. Mais ces derniers m’ont fait savoir qu’ils allaient me renier. Un ami à moi, qui est un habitué des filles de joie m’a proposé à plusieurs reprises de faire un tour avec lui. A fausse d’inciter j’ai accepté sa proposition. C’est ainsi que ce jour là, il m’a présenté une jeune camerounaise ». Avant de poursuivre : « j’avoue que depuis ma vie de couple, je n’ai jamais su que dans l’amour il y a de l’art. Mais en cette nuit là, j’ai compris pourquoi mon ami fréquentait ces filles de joie. Des vraies professionnelles du sexe ». Il ajoute : « depuis ce jour là, quand je me sens stressé, je fais un tour au dehors pour me déstresser, car à vraie dire, ma femme malgré que cela fais 10 ans que nous sommes ensemble, je n’éprouve pas de sentiment pour elle, car je ne l’aime pas comme je voudrais puisqu’on me l’a imposée… ».

 

Ce récit est sujet à discussion. Comme dans tout commerce, la concurrence est rude dans les rues entre les prostituées. En ces temps si, les plus sollicitées sont les élèves et étudiantes maliennes qui sont rentrées dans la danse. Elles envahissent les coins chauds de la capitale.         

 

Chrystelle, une ressortissante du pays des hommes intègres raconte : « depuis qu’elles sont sur le terrain, nous n’avons plus la paix, car ces dernières ont pour la plupart des amis policiers ou gendarmes. Pour  la moindre chose, elles font appel à ces derniers qui viennent nous arrêter et nous rançonner ». Kady, une prostituée de 17 ans explique «  j’habite à Faladjé, je viens dans la rue par curiosité. Je suis très capricieuse donc je voudrais imiter les scénarios dans les séries télévisées ». Safi quant à elle se plaint du comportement des nouvelles filles venues dans ce métier que sont les élèves et étudiantes : « elles ont envahi les rues, mais ce qu’elles ignorent, c’est que faire de l’amour est un art et la plupart de leurs clients leur abandonnent car elles sont des novices ».

 

Une situation confirmée par un jeune homme que nous avons rencontré devant la boîte de nuit « Ibiza ». Il dit avoir du goût pour les étrangères car elles sont des professionnelles et n’a aucun regret par rapport aux sous qu’il dépense au cours de la soirée. En plus de cette concurrence que des pros du sexe trouvent déloyale,  certaines filles de joie font savoir qu’elles sollicitent l’aide des marabouts pour se tailler beaucoup plus de clients.  Mais ce qui est sûr et certain dans cette pratique, c’est que la couche la plus touchée par le fléau reste les plus pauvres d’entre les pauvres.


 Paul N’guessan

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:24

( L'Indépendant ) Le drame s’est produit le undi 29 août dernier, vers 10 heures, au quartier Koko Moussabougou: le responsable du réseau d'interconnexion électrique Mali-Côte d'ivoire, un ingénieur électro-mécanicien du nom de Koffi, a été retrouvé mort dans la toilette de la villa où il logeait depuis son arrivée à Koutiala, voici plusieurs mois.


La police a été alertée par un de ses proches du nom de Brou N'Guessan Jean-Paul, un expert en ligne travaillant également sur le réseau d’interconnexion Mali-Côte d'ivoire.


 Aussitôt informés, le substitut du procureur et le médecin légiste se sont rendus sur les lieux et ont trouvé Koffi étendu sur la face dans une mare de sang. Selon le constat du médecin Souleymane Diarra, cet ingénieur de soixante ans était atteint d'une hypertension et c'est à la suite d'une crise  qu'il a trouvé la mort.


Son corps a été transporté à Bamako puis évacué sur la Côte d'Ivoire après que les autorités ivoiriennes eurent été informées.     


Seydou DIAMOUTENE

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 10:15

(Leral) Les onze ans de règne des libéraux ont été ponctués par une série de scandales. Les uns plus spectaculaires que les autres.Le 7 août 2010, lors d’un dîner-débat organisé par l’association des jeunes avocats du Sénégal (Ajas) Abdou Latif Coulibaly affirmaient que si l’on totalise l’argent de l’ensemble des scandales financiers connus depuis l’avènement de l’alternance en 2000, on atteindra les mille milliards de francs Cfa.Ce qui équivaut à plus de 26 000 kilomètres de route bitumée, selon lui.


Les 13 milliards du Qatar


Le dernier scandale financier, pour l’instant, c’est Saïf Al Islam, le fils du guide libyen, qui nous l’apprend. Selon lui, Me Wade aurait reçu la bagatelle de treize (13) milliards de francs Cfa du Qatar pour son fils. Pourquoi ? Pour réclamer urbi et orbi, depuis Benghazi, le fief des rebelles libyens, le départ de Kadhafi.


Mais d’autres scandales financiers ont précédé celui-ci. Lors d’un meeting le 22 mai à Zinguinchor, le Premier Souleymane Ndéné Ndiaye affirmait : ‘Pendant presque 10 ans, Landing Savané a reçu de mes mains ou des autres collaborateurs du président de la République, 30 millions de francs Cfa tous les mois, et jamais il n’a partagé cet argent avec ses camarades.’

Fesman: Plus de 45 milliards de francs Cfa dépensés par la fille et un déficit de 26 milliards pour chanter et danser


Le 3e Fesman aura été un véritable gouffre financier. Cette manifestation, dont Wade a confié l’organisation à sa fille, aura coûté au trésor public plus de 45 milliards de francs Cfa et engendré un déficit de 26 milliards de francs. Le chef de l’Etat soutenait que le Sénégal n’aurait dépensé de son budget que 5 milliards. Le reste du budget étant supporté par les autres pays. On sait ce qu’il en a été.


L’autre scandale qui noircit le tableau du Fesman, le financement de la construction du monument de la Renaissance africaine. En effet, pour le construire, l’Etat du Sénégal a bradé les terres de la zone aéroportuaire. Des terres pourtant estimées à 75 milliards de francs par des spécialistes. Pourtant, dans une brochure remise aux journalistes lors de l’inauguration, l’on pouvait lire que le monument de la renaissance africaine a coûté zéro F Cfa à l’Etat du Sénégal. Qui pour y croire ?


Plus de 205 milliards dépensés par le fils pour l’Oci


Autre gouffre financier, l’Organisation de la conférence islamique (Oci), confiée à l’autre fils Wade, Karim.Dans son livre intitulé Contes et mécomptes de l’Anoci, le journaliste Abdoulatif Coulibaly affirme que contrairement aux affirmations de ses dirigeants, l’Agence nationale pour l’organisation de conférence islamique (Anoci), n’a pas dépensé 72 milliards de FCfa, pour réaliser les travaux nécessaires à l’accueil du sommet qui a eu lieu en mars 2008 dans la capitale sénégalaise. Elle en a dépensé plus du double. ‘Nous sommes à même de dire que l’Anoci a dépensé pour l’organisation de la conférence islamique une somme totale de 205 milliards 211 millions de FCfa’, renseigne-t-il. ‘Les 205 milliards 211 millions de FCfa de dépenses effectives et réelles de l’Anoci comportent un chapitre ou une composante nommée: ‘Aménagement des bureaux du siège de l’Anoci’. Ce poste a englouti la somme de 750 millions de FCfa. Celle-ci a servi à l’aménagement des bureaux du président du Conseil de surveillance, M. Karim Wade, et à l’équipement des bureaux de ses collaborateurs. Ils ont été logés aux 1er, 2e et 3e et 10e étages de l’immeuble Tamaro’, poursuit-il, affirmant que c’est aussi mentir que de tenter de faire croire au peuple que la réalisation des chantiers ouverts à la veille de la Conférence islamique a coûté 101 milliards de FCfa. Selon lui, l’Oci a saigné le Trésor public et a accéléré la crise financière dans laquelle se débat aujourd’hui le Sénégal.


Perturbations sur la ligne : 20 milliards de Sudatel distraits


Si ce n’est pas le fils ou la fille de Wade qui sont impliqués, ce sont les fils de ses amis. Ainsi, lors de la vente de la troisième licence de téléphonie à Sudatel, Abdou Latif Coulibaly affirme que Thierno Ousmane Sy, fils du ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, aurait été impliqué dans le scandale d’une commission qui aurait été versée dans le cadre de la vente de la licence de Sudatel. Se fondant sur une enquête du journaliste, l’entrepreneur Bara Tall avait alors initié une pétition pour réclamer la vérité sur les vingt milliards de francs Cfa. Mais le ministre de l’Economie et des Finances, Abdoulaye Diop, avait déclaré, dans un communiqué, que ‘Sudatel a réglé la totalité du prix de la licence par deux virements sur un compte du Trésorier général du Sénégal à l’Agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), pour un montant total de 200 millions de dollars’.

 

Réparation de l'avion présidentiel : 28 millions de dollars en l’air 

 

En avril 2007, la Pointe de Sangomar, l'avion de commandement du président de la République est en panne. L'avion présidentiel a été obligé de faire un atterrissage à Palma de Majorque dans les Iles Canaries en Espagne. L'incident s'est passé un samedi dans les airs vers 5 heures du matin. C'est le cockpit de l'appareil qui a eu des problèmes techniques. Il se trouvait dans l'espace aérien espagnol alors que le Président Wade se rendait dans les pays du Golfe. Déjà au lendemain de l'alternance, les moteurs de Sangomar ont été à Perpignan, car disait-on à l'époque qu'ils n'étaient pas dans un meilleur état. D'ailleurs, le président avait affirmé qu'aucun sou du contribuable sénégalais n'a été dépensé pour la réfection de la Pointe de Sangomar.


Mais le journaliste Abdou Latif Coulibaly avait affirmé tout à fait le contraire. Dans son retentissant brûlot ‘Wade, un opposant au pouvoir, l'Alternance piégée? ’, il affirmait que le ‘montant global et final’ de l'ensemble des opérations de la révision de l'avion s’élève à 28 millions de dollars. Prenant le contre-pied de Wade, le journaliste écrivain a révélé que la ‘facture salée’ a été payée à partir du fonds routier sénégalais. Un montant de 10 milliards de Fcfa aurait été transféré par l'État, explique Latif. Selon lui, cette somme n'a pas fait l'objet d'enregistrement au Secrétariat général du gouvernement, ni publié au journal officiel. Ce qui est considéré comme une violation flagrante des règles de la bonne gouvernance et de la transparence.


Mais quelques années après cet incident voilà Wade qui paie un ancien avion, celui du président français Nicolas Sarkoky vieux de 8 ans à 20,9 milliards de francs Cfa. Il s’agit d’un moyen-courrier A319 CJ entré en service en 2002, d’une capacité d’une trentaine de places.


La planque chypriote de 7,5 milliards de francs Cfa du fonds taiwanais


En 2006, 15 millions de dollars, soit 7,5 milliards de francs Cfa alloués par la Chine Taiwan à l’Etat du Sénégal ont été détournés et planqués à Chypre. Selon le journal Le Témoin, ce sont 15 millions de dollars Us, soit 7,5 milliards de nos francs ‘destinés à la construction de projets à caractère social dans notre pays’ que Taïwan a décaissés. Une somme qui n’avait pas atterri dans les comptes de l’Etat, jusqu’à la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et Chine Taïwan.Selon l’hebdomadiare Le Témoin, ‘cet argent s’est retrouvé dans le compte bancaire d’une société créée par Emmanuel Aïm, la Fitem Entreprises Limited’ précisément, ‘ouvert dans les livres de la Société générale de Nicosie, à Chypre’.Ce dernier étant le fils de Pierre Aïm, conseiller spécial du président de la République et propriétaire de la Nouvelle Brasserie devenue ‘Africa investissement Sénégal Brasserie’ gérée par le même Emmanuel Aïm.


La mallette de Segura : 90 millions en cash


En fin de mission au Sénégal, le représentant du Fmi au Sénégal, pour son départ du pays, s’est fait remettre une mallette contenant 100 000 euros et 50 000 dollars en cash et a voyagé avec jusqu’à Barcelone… Après découverte du contenu du ‘cadeau’, l’ancienne bête noire des autorités avertit sa hiérarchie à Washington. Ordre lui fut intimé de retourner le paquet à l’envoyeur. Ce qui fut fait, via l’ambassadeur du Sénégal à Barcelone.


Dans cette énumération des scandales et gouffres financiers qui est très loin d’être exhaustive, nous n’avons pas pris en compte les fameux fonds politiques. Des fonds, dont l’utilisation et la gestion, paraît-il, sont laissés à l’appréciation exclusive du président de la République et peut-être de ses proches, dont un a avoué s’être servi et avoir donné à qui il veut. Récemment, d’ailleurs, le porte-parole du président de la République a cru bon de déclarer que ces fonds ont pu servir à Me Wade pour l’acquisition d’un terrain acheté à plus d’un milliard aux Almadies.


Des milliards de francs en surfacturation et en marchés de gré à gré


Mais c’est sans conteste l’affaire dite des Chantiers de Thiès qui fut le premier scandale financier du régime de l’alternance. Dans un discours sur les chantiers de Thiés, le mardi 26 juillet 2005 au Méridien Président, suite à la déclassification du rapport de (Ige) sur les chantiers. Macky Sall, qui a succédé à Idrissa Seck à la primature, se demande comment a-t-on pu passer, sans en informer le président de la République, de l’enveloppe des 20 milliards F Cfa fixée par lui-même, au montant global de 46 217 166 908 francs Fca. Il en conclut alors à des surfacturations. Se fondant sur ce rapport, il débusque aussi des marchés contractés dans le cadre de cette enveloppe de 46 217 166 908 francs Cfa, par entente directe. ‘Dans leur rapport, les experts ont relevé des surfacturations sur la presque totalité des marchés, c’est-à-dire, des écarts significatifs entre les coûts réels des travaux et les montants facturés à l’Etat. Sur la première phase correspondant aux travaux devant intervenir avant le 4 avril 2004, pour des engagements d’un montant global de 40 618 568 848 FCFA, le coût réel des travaux a été évalué par les experts à 22 633 730 608 FCFA, soit une surfacturation de 17.984.838.241 F Cfa’, disait-il devant les diplomates accrédités au Sénégal.‘Selon les vérificateurs de l’Ige, ce marché, d’un montant de 14 847 280 358 FCFA, a été conclu de gré à gré et approuvé irrégulièrement, le 3 octobre 2003, par l’ancien Premier ministre, en violation des dispositions du Code des marchés publics et du Règlement général sur la comptabilité publique. (…)


Sur la première phase correspondant aux travaux devant intervenir avant le 4 avril 2004, pour des engagements d’un montant global de 40 618 568 848 F Cfa, le coût réel des travaux a été évalué par les experts à 22 633 730 608 FCFA, soit une surfacturation de 17 984 838 241 F Cfa’, poursuivait-il, expliquant que sur le marché spécifique de 14 847 280 358 FCFA, les experts ont évalué la surfacturation à 8 099 337 207 F Cfa.


La malette de Segura : 90 millions en cash


En fin de mission au Sénégal, le représentant du Fmi au Sénégal, pour son départ du pays, s’est fait remettre une mallette contenant 100 000 euros et 50 000 dollars en cash et a voyagé avec jusqu’à Barcelone… Après découverte du contenu du ‘cadeau’, l’ancienne bête noire des autorités avertit sa hiérarchie à Washington. Ordre lui fut intimé de retourner le paquet à l’envoyeur. Ce qui fut fait, via l’ambassadeur du Sénégal à Barcelone.


Dans cette énumération des scandales et gouffres financiers qui est très loin d’être exhaustive, nous n’avons pas pris en compte les fameux fonds politiques. Des fonds, dont l’utilisation et la gestion, paraît-il, sont laissés à l’appréciation exclusive du président de la République et peut-être de ses proches, dont un a avoué s’être servi et avoir donné à qui il veut. Récemment, d’ailleurs, le porte-parole du président de la République a cru bon de déclarer que ces fonds ont pu servir à Me Wade pour l’acquisition d’un terrain acheté à plus d’un milliard aux Almadies.


Wade achète un terrain comptant à 1,182 milliard
Wade achète un terrain à 14 milliards à New York

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de yakocotedivoire.over-blog.com
  • : Blog créé à la suite de la crise post électorale en côte d'ivoire afin de me servir d'outil de compilation d'informations de toutes provenances.
  • Contact

Recherche

Archives

Liens