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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:40

Excellence Monsieur le Président,

Le 31 août 2011, lors de la conférence annuelle des Ambassadeurs à Paris composée de diplomates du monde accrédités près de la France, vous avez mis un point d’honneur à vous étendre sur votre vision nouvelle de la politique étrangère de la France. Certainement pris de remords, de tourments et d’une gêne bien visible, vous vous êtes pris au budget sur un ton répétitif, de justifier l’intervention illégale de votre «puissante armée» en Côte d’Ivoire et en Libye pour des raisons que vous énoncez vous-mêmes difficilement, tant elles paraissent absurdes. Vous justifiez en effet l’intervention armée de votre pays en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et en Libye, par un nouveau concept ; celui «de la responsabilité de protéger».


Monsieur le Président de la République, ce qui paraît une trouvaille pour vous, n’est qu’une variante des idéologies impérialistes déjà développées par vos illustres prédécesseurs.


Les Africains sont peut-être, de grands enfants pour vous, mais ils ont au moins de la mémoire. Ils se rappellent donc que chaque action prédatrice de votre cher peuple occidental en Afrique a toujours été justifiée par votre soi-disant humanisme. C’est bien au nom de cet humanisme que vous avez justifié la colonisation en Afrique après l’avoir soumise au joug de l’esclavage. Le Président Laurent Gbagbo suffisamment instruit de l’histoire du peuple africain, fait partie hélas de ceux qui trouvent votre amour pour les peuples africains trop suspect pour être sincère. Ils vous soupçonnent de vouloir corrompre le droit international humanitaire en Afrique pour des raisons qui relèvent de votre intérêt personnel qui du reste, se détachent des grandes valeurs que la France a légué à l’humanité. Votre regard condescendant sur l’Afrique traduit tout au moins le mépris que vous avez pour ce continent qui ne sait pas, suivant votre échelle à vous, entré dans l’Histoire. Ce regard condescendant manque donc l’honnêteté. C’est pourquoi vous avez du mal à comprendre et admettre qu’un pays souverain ne puisse avoir, du seul fait qu’il soit africain, les moyens de réguler ses contradictions internes.


Monsieur le Président de la République, souffrez que je vous rappelle que la Côte d’Ivoire reste un Etat souverain au même titre que la France. A ce titre, la Côte d’Ivoire possède une Constitution comme la France. Elle s’est dotée d’organes de gestion de l’Etat pour réguler les rapports sociaux à l’image de ce qui se passe en France. Le Président Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur d’une élection qui s’est déroulée sur le sol ivoirien conformément aux règles et procédures que le peuple ivoirien s’est souverainement données. Il tient à rappeler solennellement qu’il demeure le Président légitime et légal de la Côte d’Ivoire parce qu’il a gagné l’élection présidentielle. Son arrestation arbitraire et sa détention tout aussi illégale n’entament en rien cette réalité.


Monsieur le Président de la République, au cas où vous ne le sauriez pas, votre homologue, le Président Laurent Gbagbo, a porté une plainte auprès du tribunal aux armées de Paris contre l’Armée française pour assassinat et tentative d’assassinat. La plainte régulièrement formulée a été introduite par les soins de ses avocats le 5 juillet 2011. D’autres actions sont en cours auprès des tribunaux français et internationaux. Elles vous visent directement pour votre action illégale en Côte d’Ivoire. Il est bon de rappeler qu’aucune disposition légale ni du droit interne française ni du droit international ne vous a donné mandat pour agir en Côte d’Ivoire comme vous l’avez fait. La résolution 1975 de l’Onu ne vous a jamais donné mandat pour arrêter le Président Gbagbo et le remettre à l’ennemi.


Le Président Laurent Gbagbo tient à rassurer l’Armée française que, c’est dans la douleur qu’il a été contraint d’engager des poursuites contre elle. Il est tout simplement à la recherche de la vérité. Il tient à ce que le monde entier sache que c’est bien lui qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire. Il n’a pas aucune animosité personnelle contre l’Armée française, lui, fils du sergent chef Koudou Paul dans l’Armée française, qui a combattu sans regret pour restaurer la grandeur perdue de la France dans les Ardennes. Un lien fort l’unit à cette grande Armée. Ceux qui, ni eux, ni leurs ascendants, n’ont jamais pu connaître l’Armée française de façon aussi intime, ne peuvent comprendre ces liens. Il est malheureux de constater que l’Armée française, dont les souvenirs ont souvent occupé les conversations de son père, soit obligée de combattre aux côtés de mouvements rebelles pour défendre des causes qui sont aux antipodes de la grande espérance que la révolution française et la déclaration de 1789 qui en a suivi, ont apporté à l’humanité tout entière.


 Les mobiles de l’intervention de l’Etat française en Côte d’Ivoire restent totalement étrangers aux intérêts du peuple français. Il s’agit de la manifestation des appétits exagérés de réseaux pervers qui tentent de soumettre le monde et particulièrement L’Afrique à leurs intérêts égoïstes. Le Président Gbagbo en est conscient. C’est pourquoi il refuse l’amalgame que l’on tente de faire à dessein en le présentant comme étant l’ennemi des Français. Le Président Gbagbo réaffirme son attachement au peuple français à qui des raisons affectives le lient solidement. Il y a fait une partie de ses études et a bénéficié de ce fait de l’hospitalité de nombreux Français. Cela constitue une attache solide qui ne peut se défaire aussi facilement à coups de campagne de dénigrement par ceux qui méconnaissant l’Histoire du grand peuple qu’ils sont censés diriger.


Cependant, le Président Gbagbo reste inflexible sur sa détermination à défendre et à préserver la souveraineté du peuple africain. Cette détermination est l’axe majeur de son combat politique vieux de plus d’un demi-siècle. Ce ne sont donc ni les bombes, encore moins les campagnes de dénigrement, qui sauraient le détourner de son combat.


C’est au nom de ce principe essentiel de sa vie qu’il a refusé que son armée aille défiler sur les Champs Elysées le 14 juillet 2010, alors que le gouvernement ivoirien attendait du gouvernement français un début de réparation des tueries perpétrées sur les civils en 2004 par l’armée française et qui ont fait plus de 60 morts. C’est pour cette même raison qu’il a refusé de se rendre aux assises Franco-Afrique de Nice 2010.


Monsieur le Président de la République, vous aurez du mal à convaincre le monde que vous n’avez pas trouvé intolérable cet affront venant de surcroit, d’un Président africain. Le monde aura compris alors votre haine vis-à-vis du Président Laurent Gbagbo.


 Aucune peine n’est trop grande pour qui se bat pour la grandeur de son peuple. Monsieur le Président de la République, le pays que vous diriger en donne plusieurs exemples. Le plus récent reste le cas du général de Gaulle. Peut-être que si vous appreniez à mieux connaître son amour pour le peuple français, vous comprendriez certainement mieux, avec un peu de bonne foi, l’amour du Président Gbagbo pour le sien.

 

Le Président Laurent Gbagbo vous informe par ailleurs qu’il a instruit ses avocats à l’effet de demander une enquête internationale sur les tueries d’Abobo dont vous l’accablez. Il reste convaincu que cette enquête vous révèlera des surprises désagréables. Il espère que l’Onu sera assez courageuse pour accepter d’ouvrir cette enquête. Le monde entier a besoin de connaître la vérité sur tout ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Tout comme le monde aussi a besoin de savoir pourquoi l’on a préféré une guerre qui a semé tant de désolation, à une simple opération de recomptage de voix, déjà expérimentée quelques mois auparavant en République d’Haïti. Cette vérité est essentielle et ne saurait être occultée du simple fait de l’arrestation et de la détention arbitraire du Président Gbagbo et de ses principaux collaborateurs. Pour vous en convaincre, je vous prie de faire analyser le document joint en annexe, dressé par un homme qui s’est attelé à faire le travail de recomptage des voix proposé par le Président Gbagbo, et que vous avez rejeté du revers de la main au profit d’une opération militaire. Au terme de ce travail scientifique, c’est bien le Président Laurent Gbagbo qui a emporté l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. L’auteur de ce travail de recherche a mis deux mois pour le faire seul. C’est dire qu’une commission aurait mis moins de deux semaines. Vous auriez pu faire l’économie de cette guerre à tout point de vue inutile, et affecter ainsi l’argent des contribuables français à d’autres fins que celle «de protéger» des Africains en larguant-suprême paradoxe- sur leurs têtes, des bombes.


Dans l’attente que cette vérité soit enfin sue, je vous prie d’agréer Excellence Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très haute considération.


Le ministre Koné Katinan
Représentant et porte-parole du Président Laurent Gbagbo

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:33

Au lendemain du second tour des élections présidentielles de novembre 2010, une violente controverse est apparue suite à l'annonce des résultats par M. Paul Yao N’dré alors président du Conseil Constitutionnel, qui donnait le président Laurent Gbagbo vainqueur avec 51,45% des voix. Pour rappel, le Conseil Constitutionnel est le seul organe, selon notre Constitution habilité à proclamer les résultats définitifs des élections.

 

Il est reproché au président de cette institution d’être proche du président Laurent Gbagbo. Chose normale dans la mesure où les membres du Conseil Constitutionnel sont nommés par le président de la République et celui de l’Assemblée Nationale. Dans tous les pays du monde, comme en France, aux Etats-Unis etc. le président du Conseil Constitutionnel ou de la cour suprême a toujours été proche du président en exercice parce que nommé par ce dernier. Alors, dans sa réplique à la contribution de Calixte Beyala parue dans Jeune Afrique, Venance Konan disait : « En Côte d’Ivoire le fait inédit est que monsieur Yao Paul N’dré, président de cette illustre institution est membre du comité central du FPI parti de Gbagbo, député en exercice de ce même parti, président du Conseil Général de Divo pour le compte du FPI et directeur départemental de campagne du candidat Gbagbo dans cette même ville. C’est quand même trop pour "Pablo.»

 

Afrique Magazine du 04/01/11.


D’où la grande suspicion qui entoure son jugement.


Ceci dit, les seuls résultats valables aux beaux yeux de Nicolas Sarkozy, de la communauté internationale et de Venance Konan bien sûr, ce sont ceux annoncés prématurément par Youssouf Bakayoko (membre du PDCI donc du RHDP et de la même région que Alassane Ouattara) dans des circonstances troublantes depuis le QG de campagne d’Alassane Dramane Ouattara sur la chaîne publique française France 24, en l’absence des autres membres de la commission comme l’exige le mode opératoire de la CEI.

Mais, comme le dit un adage: « L’occasion vient à qui sait attendre ». Tous les ivoiriens croyaient que ADO « Solution » le maître vénéré de Venance Konan, qu’il désignait par ailleurs « aventurier dont le patriotisme fluctue aux gré de ses intérêts 2» ou « homme dont le nationalisme varie selon l’air du temps 2» en venant aux affaires après le coup d’Etat de la France contre le président élu Laurent Gbagbo allait rompre avec le favoritisme et autres pratiques aux antipodes des principes sacro-saint de bonne gouvernance.

 

Bien au contraire, ADO a fait du tribalisme, du régionalisme et du copinage les piliers centraux de son quinquennat. Venance Konan anciennement directeur général de la célébrissime chaîne de télévision privée RHDP-TV et aujourd’hui directeur du journal Fraternité Matin qu’il a transformé en journal de propagande du RHDP, en est un pur produit. Le Conseil Constitutionnel n’a pas échappé au vent du tribalisme, du régionalisme et du copinage d’ADO « Solution ».


C’est le journal en ligne français La lettre du continent N° 618-08/09/2011 qui nous a fait la révélation sur la qualité des membres du Conseil Constitutionnel version ADO. Pour ce canard, la différence qui sépare Alassane Ouattara de Laurent Gbagbo n’est pas si évidente.
- Francis Vangah Wodié : Agrégé de droit constitutionnel, candidat malheureux (0.29% de voix) au premier tour, soutien d’Alassane Dramane Ouattara au second tour des élections. Membre du RHDP (coalition de partis politiques et de la rébellion)
- François Guéi : Magistrat à la retraite, proche d’Henriette Diabaté ancienne secrétaire générale du Rdr. Il a été responsable de la campagne d’ADO dans sa région natale de Facobly (Ouest)
- Emmanuel Kouadio Tanoh : Ancien bâtonnier de l’ordre des avocats et haut dignitaire de la Grande loge de Côte d’Ivoire (GLCI). Proche d’Alassane Ouattara. Sa fille, Yolande Tanoh a épousé le ministre de l'intérieur, Hamed Bakayoko.
- Hyacinthe Kabogo Sarassoro : Avocat, défenseur attitré de Ouattara. Cadre du Rdr, il fut ancien membre du bureau politique de ce parti.
- Boniface Ouraga Obou : Avocat associé au cabinet de Roger Ouégnin, parent de George Ouégnin, l'ex-directeur du protocole de Félix Houphouët-Boigny. Il avait déjà pris ses distances avec le couple Gbagbo dès la fin des années 90. ADO aurait même offert une bourse d’études aux Etats-Unis à l’une de ses filles.

Comme dirait l’autre qui dit mieux. Personne. Il n’ y a rien de nouveau sous le soleil éburnéen.


Mais, la différence entre le président Laurent Gbagbo, le « woody » et le « brave tchê » réside dans la nomination du deuxième cité, de franc-maçon (ce qui lui (Gbagbo)vaut d’être combattu par ces derniers) et de beau parent de ses collaborateurs. Grand frère Venance, tu rêvais que ton « champion » fasse mieux, mais hélas, mille fois hélas ! ADO est prisonnier de ses « chromosomes tribaux ».



Comme on le voit, il n’ y a vraiment rien en face.

Une contribution de Charles Tiekpo, journaliste indépendant
tiekpocharles@yahoo.fr

1 Titre de sa réplique à la contribution de Calixte Beyala dans Afrique Magazine: Le rêve de Calixte Beyala
2 Fraternité Matin du 13 février 1998

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:28

Le président Laurent Gbagbo a été inculpé pour ''crime économique'' chose paradoxale dans la mesure où, malgré la guerre, tandis que le régime d'alors se saignait à blanc pour payer les salaires des fonctionnaires et assurer la meilleure condition de vie aux Ivoiriens, les rebelles pilotés par Soro Guillaume pillaient l'économie du pays.

 

S'il y a donc des personnes qu'il faut inculper pour crime économique, c'est bel et bien Soro Guillaume et ses complices dont les fameux commandants de zone ou ''Com'zone''. A ceux-là, viennent s'ajouter, après la crise post-électorale, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui constituent un frein au développement de la Côte d'Ivoire.

 

S'agissant des crimes économiques dont les rebelles, baptisés par Aimé Henri Konan Bédié "Forces nouvelles", se sont rendus coupables, plusieurs secteurs ont été atteints.

 

Sur le plan agricole, Soro Guillaume et les siens ont vendu le café et surtout le cacao dans les pays limitrophes et particulièrement au Burkina-Faso. Ce qui a fait de ce pays, l'un des grands producteurs du cacao de la sous-région au cours de la dernière décennie. Ce n'est un secret pour personne, la terre du pays ''des hommes intègres'' n'est pas propice à la production du cacao. D'où vient-il alors que ce pays soit classé parmi les premiers producteurs de cette richesse agricole en Afrique de l'ouest?

 

L'autre crime économique se situe au niveau de l'exploitation illégale et abusive des richesses souterraines. En effet, dans le grand nord et principalement à Séguéla et à Tortya, le diamant et l'or ont été respectivement volés par les rebelles. Cela, au nez et à la barbe des soldats de l'ONUCI.

 

Dans les zone centre nord et ouest (CNO) les taxes municipales et les impôts entraient dans les poches des Com'zone donc dans celles de Soro Guillaume. Les taxes routières dont le montant a été revu à la hausse par les "maîtres des lieux, sont devenues leurs biens personnelles.

 

Comme si ces crimes économiques ne suffisent pas, après la création des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), les choses s'empirent. Les FRCI s'illustrent si négativement à telle enseigne que l'économie du pays est au point rouge. Dès leur coup d'état, les éléments des FRCI se sont d'abord emparés des biens de l'Etat. Ainsi, des voitures, des appareils informatiques, des meubles, des bureaux et autres objets publics de valeurs ont été emportés.

 

Les FRCI ont fait main basse sur des biens privés dont des véhicules, des appareils électroménagers, des bijoux de valeur etc.

 

En lieu et place des douaniers, des policiers et des agents des Eaux et Forêts, Ce sont les éléments des FRCI qui exercent non sans empocher presque toutes les recettes.

 

Les statistiques indiquent que 60% des recettes douanières entrent dans les poches des FRCI.

 

A l’ouest, et particulièrement dans le département de Zouan-Hounien, la mine d’or d’Ity est exploitée par les FRCI sans qu’un petit doigt ne se lève pour dénoncer, à fortiori condamner cet acte anti-républicaine.

 

Tout cela se passe au su et au vu de Ouattara qui feint l'ignorer. Peut-il expliquer au peuple ivoirien les sources de revenue de Soro Guillaume et de ses Com'zone qui, aujourd’hui, vivent dans l’opulence totale?

 

L'exemple de Wattao est palpable. Du coup, ce simple soldat est devenu milliardaire au point qu'il distribue de l'argent partout où il passe. Face à tout ce qui précède, l'on peut affirmer, que les charges contre le président Laurent Gbagbo sont sans fondement. Ou bien Ouattara n'exécute que ce que le président sénégalais, Abdoulaye Wade avait déclaré après la nationalisation des banques ivoiriennes. Ce vieux chef d'Etat avait dit que Laurent Gbagbo, en nationalisant les banques, ''commet un crime économique et doit répondre de ses actes'' (in Jeune Afrique Économie du mois de mars 2011).



Une correspondance d’Emile Kian

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:24

Kouakou Krah, député du département de Nassian, a annoncé, samedi dernier, la fin prochaine du régime Ouattara par l’action des populations ivoiriennes. C’était devant les militants Fpi de sa circonscription lors de l’assemblée générale extraordinaire de la fédération organisée au siège du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) à Cocody.

 

« On parle de plus en plus de « Gbagbo Kafissa » (Ndlr : Gbagbo est mieux, en langue Malinké). C’est le signe de la déception de nombreux Ivoiriens. Qui sont désillusionnés après seulement quatre mois de pouvoir. Le pouvoir Ouattara sera vomis par les Ivoiriens », a-t-il prévenu. Le député de Nassian a soutenu, en conséquence, que le Front populaire ivoirien (Fpi) reviendra bientôt aux affaires sur insistance du peuple. « Très bientôt, nous allons reconquérir le pouvoir parce que ceux qui le détiennent, c’est-à-dire le peuple, continuent de faire confiance à Laurent Gbagbo », dira-t-il.

 

A cet effet, l’élu de Nassian a relevé que les conditions de l’arrivée d’Alassane Dramane Ouattra au pouvoir, montrent qu’il ne jouit pas de l’onction populaire contrairement à ce que l’on tente de faire croire. « Là où Laurent Gbagbo s’est appuyé sur le peuple pour revendiquer sa victoire, Ouattara, lui, a eu recours à la force. Mieux, il a bénéficié de l’aide de l’armée française et l’Onuci pour prendre le pouvoir », dira-t-il.

 

Kouakou Krah a indiqué qu’il n’est pas question pour le Fpi de légitimer le régime Ouattara en l’accompagnant de façon aveugle aux législatives. Il a fait savoir que la direction du parti a consigné ses préoccupations dans un document, qui a été remis aussi bien, au nouveau chef de l’Etat qu’à la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr). Ainsi la participation du Fpi à ces consultations, est-elle conditionnée par la réponse des tenants du pouvoir actuel.

 

L’élu de Nassian a toutefois indiqué que le FPI est un « enfant des élections ». En tant que tel, il n’a point peur d’aller aux élections. Le député de Nassian a souhaité que pour un scrutin crédible, Youssouf Bakayoko doit partir de la Cei à l’instar de Young-Jin Choi et Paul Yao N’ Dré, qui selon lui constituent les trois personnes par lesquelles la crise est arrivée. En outre, le député a exigé que la sécurité soit rétablie pour permettre aux Ivoiriens d’aller sereinement aux élections. « Il faut désarmer toutes ces personnes qui détiennent des armes, alors qu’ils n’en ont pas le droit. Pour Abidjan, il y a plus de 6000 prisonniers qui sont dans la rue avec des armes. Il faut agir », dira-t-il.

 

Dans la perspective de reconquête du pouvoir par le Fpi, le fédéral de Nassan a demandé aux militants de se mettre en ordre de bataille. Ce qui passe, selon lui, par le triomphe du courage et de la détermination sur la peur. A cet égard, il a fait comprendre qu’il n’y a pas de solutions dans la peur. « N’ayons pas peur d’être crucifier. Quand vous êtes couchés, vous êtes plus exposés, parce que vous être livrés à la merci de votre adversaire. Il faut donc se lever », a affirmé le secrétaire général de la fédération Fpi de Nassian.




César Ebrokié

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:21

Les nouvelles autorités oeuvrent ardemment pour l’organisation des législatives prévue selon leur calendrier pour la fin de l’année, alors que perdure un climat de terreur et de peur. Comme si leur objectif inavoué reste l’exclusion implicite de l’opposition des prochaines élections générales.

Le partage du gâteau est loin d’être terminé en Côte d’Ivoire. Après le partage des postes ministériels, des postes d’Ambassadeurs, de directeurs centraux et généraux et de Pca entre les alliés du Golf Hôtel, reste désormais le non moins négligeable «partage » de postes législatifs. La coalition de partis politiques et de mouvements armés, arrivée au pouvoir le 11 avril dernier, grâce à l’intervention militaire des forces françaises et onusiennes, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin dans le verrouillage de tout le système politique. Leur prochain forfait, les élections législatives. Ouattara et Soro mettent vraisemblablement tout en oeuvre pour faire main basse sur l’Hémicycle.

C’est connu de tous, des élections législatives organisées de manière transparente et démocratique, ils n’en veulent pas. Encore moins de voir une participation massive de l’opposition incarnée par l’ex-parti au pouvoir, le Fpi. Ce scénario est loin d’être inscrit sur les tablettes du pouvoir actuel. Et le Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, ne se gêne pas pour l’exprimer. Comme le week-end dernier à Bouaké. «Des cadres des Forces nouvelles peuvent servir à l’Assemblée pour enrichir les débats de l’Assemblée nationale. Pour enrichir la coloration de l’Assemblée. Maintenant comme nous ne sommes pas un parti politique, nous verrons avec nos ainés, Bédié et les autres quelles sont les places qu’ils peuvent nous faire dans cette assemblée. Évidemment je ne m’adresse pas au Fpi (rire) parce que je ne suis pas convaincu que ce soit la bonne adresse», nargue l’ex-chef rebelle. Et de déclarer qu’avec les alliés du RHDP, les Fn auront leur place à l’Hémicycle.

Dans une plaisanterie de mauvais goût, Soro trahit encore un secret, à savoir que le pouvoir actuel n’est pas très enclin à une participation du Fpi aux prochaines législatives, pour éviter des surprises de dernière minute. Surtout que le Docteur «ès Solutions», Alassane Ouattara tarde à offrir des solutions miracles à la situation désastreuse que vivent les Ivoiriens. Ainsi, tout est mis en oeuvre pour empêcher une participation de l’ex-majorité présidentielle aux prochaines législatives. Reconduction de la Cei version Youssouf Bakayoko, avec un dosage et une forte coloration Rhdp de la Commission électorale. Le Rdr (y compris les représentants du président de la République et du ministère de l’Intérieur) et son appendice les Forces nouvelles se taillent la part du lion dans la Cei, ensuite viennent le Pdci, le Mfa, l’Udpci et le néo-Rhdp, le Pit. Avant la présidentielle de 2010, l’ex-opposition était déjà majoritaire à la Cei. On parlait à l’époque de les mettre en confiance. En 2011, désormais au pouvoir, le Rhdp et ses satellites phagocytent littéralement la Cei, malgré les observations sommes toutes légitimes du Fpi et de la société civile.

Le problème sécuritaire, le talon d’Achille du pouvoir Ouattara n’arrange pas les choses. Un climat de terreur et de peur généralisée a pris pied sur l’ensemble du territoire et principalement dans les zones réputées favorables à Laurent Gbagbo. Il ne se passe quasi pas de jour sans que des faits d’exactions et de terreur sur les populations perpétrés par les éléments des Frci, pour la plupart toujours «incontrôlés» selon le langage gouvernemental qui sied, ne soient rapportés. Une situation qui maintient les populations dans une torpeur chronique. L’ouest du pays est toujours vidé de ses forces vives, à cause du règne sans partage des Dozos, miliciens très actifs du pouvoir Ouattara. Du sud-ouest jusqu’à l’est du pays, on continue de vivre entre la brousse et le village, pour espérer rester en vie. Les conditions minimales d’un scrutin démocratique sont loin d’être mises en place par l’actuel pouvoir qui connait pertinemment la réalité du terrain, en dépit de la force militaire utilisée. Les nouvelles autorités ont vraisemblablement peur d’être prises au piège de la démocratie, par un votesanction.

Et donc, préfèrent maintenir la chape de plomb sur les populations et faire une razzia dictatoriale au cours d’une parodie de législatives qui seront encore une fois certifiées transparentes et démocratiques par le siège de la certification, l’Onuci.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:18

Visiblement, l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) n’entend pas mettre fin de sitôt au contrat juteux qui la lie à la France en Côte d’Ivoire. Cinq mois après le coup d’Etat qui a permis à Ouattara de s’installer au pouvoir, cette machine onusienne n’a pas encore fait connaître la date de son départ. Et bien que le Coréen Choi ait quitté la Côte d’Ivoire après avoir rempli sa mission de déstabilisation, il semble que l’Onuci, qui n’a plus rien à faire ici, n’envisage guère de quitter les bords de la Lagune Ebrié.

 

On ne parle ni de la fin du mandat de cette opération, ni même de diminuer ses effectifs. Au contraire, l’Onuci s’est confortablement enracinée au Sebroko hôtel et au Golf hôtel pour profiter des douces joies d’Abidjan. Grassement entretenus à vagabonder sans but précis après avoir contribué à instaurer la dictature de Ouattara qui se montre reconnaissant, ces fonctionnaires internationaux et les soldats qui les accompagnent vagabondent et se prélassent inutilement dans le pays, au grand dam des Ivoiriens qui ne veulent plus les voir.

 

Et, pour justifier leur présence en Côte d’Ivoire, ils se sont inventé d’autres missions. Celles, dit-on de «sécuriser les biens et les personnes» puis de «sécuriser les frontières nationales» pour évier la déstabilisation de la Côte d’Ivoire. En ce qui concerne la protection des biens et des personnes on ne comprend pas que l’Onuci entende se substituer aux forces de police et de gendarmerie alors que Ouattara a décrété que le pays a retrouvé la normalité. Par ailleurs, où sont ces forces de sécurité onusiennes en Côte d’Ivoire lorsque les Frci volent, braquent cambriolent, violentent et assassinent impunément les populations chaque jour ?

 

Pour ce qui est de la sécurité des frontière ivoiriennes, il nous semble que cette mission revient aux Fanci qui ont été officiellement réhabilitées par Ouattara, il y a peu. Quant à la sécurisation des élections prochaines, elle doit être toujours l’affaire des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes qui, nous a-t-on assurés, sont en train d’être redéployées définitivement sur toute l’étendue du territoire national. En fait, l’Onuci n’a plus sa raison d’être en Côte d’Ivoire, à partir du moment où, passé le coup d’Etat pour laquelle cette opération de l’Onu est arrivée, elle ne sert à rien, sinon qu’à continuer de payer des gens à ne rien faire, sur le dos du peuple ivoirien.

 

Et certainement à assurer la protection du régime Ouattara pour lequel ses troupes constituent une sorte de milice privée. Mais pendant combien de temps encore cette Onuci s’accrochera-elle à la «crise ivoirienne» qui constitue son fonds de commerce ? A quand la résolution qui mettra fin à sa mission et qui débarrassera le pays de cette sangsue ? Vivement que les choses s’accélèrent.



K. K. M.

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:14

L’information circule de plus en plus dans le milieu des fonctionnaires et agents de l’Etat. Après les corps armés dont les salaires ont été amputés de la prime alimentaire de 50.000 FCFA, c’est au tour d’une catégorie de fonctionnaires de se voir privés de 20.000 FCFA sur le salaire, représentant une prime de qualification ou de technicité. Il s’agit des fonctionnaires exerçant des fonctions qui exigent un niveau de qualification et de technicité.

 

Notamment, les comptables, secrétaires (toutes qualités confondues) qui effectuent régulièrement des travaux sur certaines machines comptables, les personnels utilisant une langue étrangère pour l’exécution de leur service, les personnels exerçant des fonctions informatiques, les personnels assurant, à titre d’occupation accessoire, pour le compte de l’administration, une activité d’enseignement ou le fonctionnement de jury d’examen ou de concours. Certains fonctionnaires sont déjà passés à la trappe. Et le mouvement va certainement se poursuivre. Ce sera, in fine, tous les fonctionnaires qui verront leurs salaires réduits. Ouattara veut prolétariser la fonction publique ivoirienne qu’il ne s’y prend pas autrement. Pourtant il avait annoncé qu’il paierait 4 mois d’arriérés de salaire. Il faudrait qu’un jour, les fonctionnaires le lui rappellent.


Que la pratique est difficile !


Quelle est cette politique de gouvernement qui consiste à faire souffrir le peuple à qui l’on avait promis monts et merveilles, avec force conviction, une fois au pouvoir ? « Je sais où trouver de l’argent. Il y a des conteneurs d’argent qui vont venir ». La bonne blague ! La vie est de plus en plus chère, confirmé par un rapport récent de l’Uemoa, l’insécurité n’a pas faibli, le chômage s’est accru, l’argent se fait rare. On comprend mieux cette exclamation des femmes qui a envahi tout le pays : « Gbagbo kafissa ! » (Traduction du Malinké: Gbagbo est mieux !). On se rappelle bien que la Côte d’Ivoire a été coupée en deux durant la décennie que Laurent Gbagbo a passée au pouvoir.

 

Malgré tous les coups bas du dehors (la communauté internationale) et ceux du dedans (gouvernement n’zassa), il a réussi à doper les recettes des régies, à placer la Côte d’Ivoire au point de décision de l’initiative PPTE. Et surtout à améliorer la masse salariale de la fonction publique. Lui, un historien-chercheur, pas habitué aux salons feutrés des ambassades occidentales, il connait la valeur du travail. En 2002, après la signature du programme triennal avec le Fmi, il s’apprêtait à débloquer les salaires des fonctionnaires quand la France lui a collé une rébellion armée (Référence au livre du Pr Mamadou Koulibaly « La guerre de la France contre la Côte d’Ivoire »).

 

Par la suite, fidèle à ses engagements, il a accédé à toutes les revendications salariales corporatistes. Pourquoi Alassane Ouattara, économiste-banquier, nageant, dit-il, dans la sphère économique mondiale, n’arrive-t-il pas à résoudre un simple problème de trésorerie de l’Etat ? Arracher le poste de Chef de l’Etat (dans le cas d’Alassane Dramane Ouattara, c’est un euphémisme) est une chose plus aisée que d'en être un bon si on ne peut pas décider soi-même de la gestion de son pays.

 

Voilà déjà presque cinq mois que les Ivoiriens sont astreints à la gouvernance d’épicerie. On se débat pour avoir un peu d’argent et quand ce n’est pas suffisant on procède à des coupes sur les plus vulnérables. C’est une façon de gouverner qui laisse profondément à désirer, avec beaucoup d'imprécisions, d'ambiguïtés et de choses obscures.


La Côte d’Ivoire paye les déficiences en matière de stratégie gouvernementale.



J-S Lia

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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 01:06

Le président Laurent Gbagbo a porté plainte contre l’armée française depuis le 5 juillet dernier auprès du tribunal aux armées de Paris pour assassinat et tentative d’assassinat. C’est son porte parole Koné Katinan qui a donné l’information dans un courrier daté du 7 septembre dernier qu’il a adressé au président français Nicolas Sarkozy. Notre voie a obtenu une copie de ce courrier qu’il vous propose.

Son Excellence M. Laurent GBAGBO
Président de la République de CÔTE D’IVOIRE
À
Son Excellence M. Nicolas SARKOZY,
Président de la République Française
Paris, le 07 septembre 2011

Excellence Monsieur le Président,

 Le 31 août 2011, lors de la Conférence annuelle des Ambassadeurs à Paris composée de diplomates du monde accrédités près de la FRANCE, vous avez mis  un point d`honneur à vous étendre sur votre vision nouvelle de la politique étrangère de la FRANCE. 


Certainement pris de remords, de tourments et d`une gêne bien visible, vous vous êtes cru obligé, sur un ton répétitif, de justifier l`intervention illégale de votre «puissante armée» en Côte d’Ivoire et en Libye pour des raisons que vous énoncez vous-même difficilement, tant elles paraissent absurdes. Vous justifiez en effet l`intervention armée de votre pays en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire et en LIBYE,` par un nouveau concept; celui «de la responsabilité de protéger».


 Monsieur le Président de la République, ce qui paraît une trouvaille pour vous, n`est qu`une variante des idéologies impérialistes déjà développées par vos illustres prédécesseurs.  Les Africains sont peut être, de grands enfants pour vous, mais ils ont au moins de la mémoire. Ils se rappellent donc que chaque action prédatrice de votre cher peuple 
occidental en Afrique a toujours été justifiée par votre soi-disant humanisme.

 

C`est  bien au nom de cet humanisme que vous avez justifié la colonisation en Afrique après l`avoir soumise au joug de l`esclavage. Le Président Laurent GBAGBO, suffisamment instruit de l`histoire du peuple africain, fait partie hélas de ceux qui trouvent votre amour pour les peuples africains trop suspect pour être sincère. Il vous soupçonne de vouloir corrompre le droit international humanitaire en Afrique pour des raisons qui relèvent de vos intérêts personnels qui du reste, se détachent des grandes valeurs que la FRANCE a léguées à l`humanité. Votre regard condescendant sur l`Afrique traduit tout au moins le mépris que vous avez pour ce continent qui ne serait pas, suivant votre échelle à vous, entré dans l`Histoire. Ce regard condescendant manque donc d`honnêteté. C`est pourquoi vous avez du mal à comprendre et à admettre qu`un pays souverain ne puisse avoir, du seul fait qu`il soit africain, les moyens de réguler ses contradictions internes. 


 Monsieur le Président de la République, souffrez que je vous rappelle que la Côte d’Ivoire reste un Etat souverain au même titre que la France. A ce titre, la Côte d’Ivoire possède une Constitution comme la FRANCE. Elle s`est dotée d`organes de gestion de l`Etat pour réguler les rapports sociaux à l`image de ce qui se passe en FRANCE. Le Président Laurent GBAGBO a été déclaré vainqueur d`une élection qui s`est déroulée sur le sol ivoirien conformément aux règles et procédures que le peuple ivoirien s`est souverainement données. Il tient à rappeler solennellement qu`il demeure le Président légitime et légal de la CÔTE D`IVOIRE parce qu`il a gagné l`élection présidentielle. Son arrestation arbitraire et sa détention tout aussi illégale 
n`entament en rien cette réalité.


Monsieur le Président de la République, au cas où vous ne le sauriez pas, votre homologue, le Président Laurent GBAGBO, a porté une plainte auprès du tribunal aux armées de Paris contre l`armée française pour assassinat et tentative d`assassinat. La plainte régulièrement formulée a été introduite par les soins de ses avocats le 5 juillet 2011. D`autres actions sont en cours auprès des tribunaux nationaux français et internationaux. Elles vous visent directement pour votre action illégale en CÔTE D`IVOIRE. Il est bon de rappeler qu`aucune disposition légale ni du droit interne français ni du droit international ne vous a donné mandat pour agir en CÔTE D`IVOIRE comme vous l`avez fait. La résolution 1975 de l`ONU ne vous a jamais donné mandat pour arrêter le Président GBAGBO et le remettre à l`ennemi.


Le Président Laurent GBAGBO tient à rassurer l`armée française que c`est dans la douleur qu`il a été contraint d`engager ces poursuites contre elle. Il est tout simplement à la recherche" de la vérité. Il tient à ce que le monde entier sache que c`est bien lui qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire. Il n`a aucune animosité personnelle contre l`armée française, lui, fils du sergent Chef Koudou Paul dans l`armée française, qui a combattu sans regret pour restaurer la grandeur perdue de la France dans les Ardennes. Un lien fort l`unit à cette grande armée.

 

Ceux qui, ni eux, ni leurs ascendants, n`ont jamais pu connaître l`armée française de façon aussi
 intime, ne peuvent comprendre ces liens. Il est malheureux de constater que l`armée française, dont les souvenirs ont souvent occupé les conversations de son père, soit obligée de combattre aux cotés de mouvements rebelles pour défendre des causes  qui sont aux antipodes de la grande espérance que la révolution française et la déclaration de 1789 qui en a suivi, ont apporté à l`humanité tout entière. 


Les mobiles de l`intervention de l`Etat français en CÔTE D`IVOIRE restent totalement étrangers aux intérêts du peuple français. Il s`agit de la manifestation des appétits exagérés de réseaux pervers qui tentent de soumettre le monde et particulièrement l`Afrique à leurs intérêts égoïstes. Le Président GBAGBO en est conscient. C`est pourquoi il refuse l`amalgame que l`on tente de faire à dessein en le présentant comme étant l`ennemi des Français. Le Président GBAGBO réaffirme son attachement au peuple français à qui des raisons affectives le lient solidement. Il y a fait une partie de ses études et a bénéficié de ce fait de l`hospitalité de nombreux Français. Cela constitue une attache solide qui ne peut se défaire aussi facilement à coups de campagnes de dénigrement par ceux qui méconnaissent l`Histoire du grand peuple qu`ils sont censés diriger.
Cependant, le Président GBAGBO reste inflexible sur sa détermination à défendre et à préserver la souveraineté du Peuple africain. Cette détermination est l`axe majeur de son combat politique vieux de plus d`un demi-siècle. Ce ne sont donc ni les bombes, encore moins les campagnes de dénigrement, qui sauraient le détourner de son combat.


C`est au nom de ce principe essentiel de sa vie qu`il a refusé que son armée aille défiler sur les Champs Élysées le 14 Juillet 2010, alors que le gouvernement ivoirien attendait du gouvernement français un début de réparation des tueries perpétrées sur les civils en 2004 par l`armée française et qui ont fait plus de 60 morts. C`est pour cette même raison qu`il a refusé de se rendre aux assises Franco-Afrique de Nice 2010.


Monsieur le Président de la République, vous aurez du mal à convaincre le monde que vous n`avez pas trouvé intolérable cet affront venant de surcroît, d`un Président Africain. Le monde aura compris alors votre haine vis-à-vis du Président Laurent GBAGBO.


Aucune peine n`est trop grande pour qui se bat pour la grandeur de son peuple.


Monsieur le Président de la République, le pays que vous dirigez en donne plusieurs exemples. Le plus récent reste le cas du Général de GAULLE. Peut-être que si vous appreniez à mieux connaître son amour pour le peuple français, vous comprendriez certaine -ment mieux, avec un peu de bonne foi, l`amour du Président GBAGBO pour le sien.


 Le Président Laurent GBAGBO vous informe par ailleurs qu`il a instruit ses avocats à l`effet de demander une enquête internationale sur les tueries d`Abobo dont vous l`accablez. Il reste convaincu que cette enquête vous révèlera des surprises  désagréables. Il espère que l`ONU sera assez courageuse pour accepter d`ouvrir cette enquête. Le monde entier a besoin de connaître la vérité sur tout ce qui s`est passé en CÔTE D`IVOIRE. Tout comme le monde aussi a besoin de savoir pourquoi l`on a préféré une guerre qui a semé tant de désolation, à une simple opération de recomptage de voix, déjà expérimentée quelques mois auparavant en République d`Haïti. Cette vérité est essentielle et ne saurait être occultée du simple fait de l`arrestation et de la détention arbitraire du Président GBAGBO et de ses principaux collaborateurs. Pour vous en convaincre, je vous prie de faire analyser le document joint en annexe, dressé par un homme qui s`est attelé à faire le travail de recomptage des voix proposé par le Président GBAGBO, et que vous avez rejeté du revers de la main au profit d`une opération militaire. Au terme de ce travail scientifique, c`est bien le Président Laurent GBAGBO qui a emporté l`élection présidentielle en COTE D`IVOIRE. L`auteur de ce travail de recherche a mis deux mois pour le faire seul. 


C`est dire qu`une commission aurait mis moins de deux semaines. Vous auriez pu faire l`économie de cette guerre à tous points de vue inutiles, et affecter ainsi l`argent des contribuables français à d`autres fins que celle « de protéger» des Africains en larguant - suprême paradoxe - sur leurs têtes, des bombes.


Dans l`attente que cette vérité soit enfin sue, je vous prie d`agréer Excellence Monsieur le Président de la République, l`expression de ma très Haute considération.

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:03

L’espace qui a abrité la dernière fête de la liberté à Yopougon, baptisé ‘’la place de la liberté’’ et qui appartient au FPI, est aujourd’hui transformé en un camp militaire. Les travaux de construction des tentes ont débuté hier lundi 12 septembre 2011.

 

Lorsque nous nous sommes rendu sur les lieux aux environs de 14 heures, nous avons constaté la présence de plusieurs militaires qui prenaient la garde à l’entrée de cet espace. A l’intérieur, une tente est déjà dressée tandis que la deuxième est en construction. Aussi, le mât du drapeau est-il déjà placé au milieu du nouveau camp militaire. Près de ce drapeau, une dizaine de militaires s’affairaient, donnant des instructions aux uns et aux autres.


Comme on le constate, l’armée de Ouattara en veut terriblement à tout ce qui émane du Front populaire ivoirien (FPI), donc de Laurent Gbagbo. Pour preuve, les domiciles de presque tous les cadres du FPI et de La majorité présidentielle sont occupés par les FRCI, tant à Abidjan qu’à l’intérieur du pays.

 

Le siège de votre quotidien, ‘’Notre Voie’’ a été occupé pendant cinq mois par les soldats de Ouattara. Pis, le siège national du FPI à Abidjan, les sièges des différents quartiers et ceux de l’intérieur ont été incendiés et/ou saccagés. Le clou est l’incarcération de Laurent Gbagbo lui-même, son épouse, Simone Ehivet Gbagbo, le président du FPI, Pascal Affi N’guessan et de plusieurs cadres de LMP. Une chose est claire, Yopougon a désormais un camp militaire installé en pleine ville dans le quar-tier ‘’Nouveau quartier’’.




Une correspondance de Emile Kian

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 00:00

La démocratie, dont tous les militants se vantent, existe-elle toujours au sein de leur parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ? Bien malin qui pourra répondre. Mais force est de constater que malgré les mutations actuelles, le plus vieux parti politique de Côte d’Ivoire continue de s’écarter des simples principes démocratiques élémentaires, et s’enracine dans une tyrannie, pompeusement appelée «consensus». Dans cette tyrannie, les dirigeants imposent leurs choix, là où la volonté de la base, c'est-à-dire celle des militants, doit primer.


Les élections législatives, prévues pour la mi-décembre, constituent encore une autre preuve que le parti sexagénaire est en totale déphasage avec la réalité du moment. Il n’est pas prêt pour le changement et reste attaché à ces vielles pratiques qui ne font plus école. Et dans ce cas, il ne serait pas étonnant que cette formation politique essuie à nouveau une cuisante défaite. Comme au premier tour de l’élection présidentielle. A l’issue de laquelle, ce parti, s’est retrouvé en 3ème place, avec Henri Konan Bédié comme jocker.


En effet, pour les consultations qui arrivent, le PDCI a enregistré de nombreuses candidatures dans les différents départements. Dans la Région des lacs par exemple, l’on compte 14 candidatures à Yamoussoukro et 9 à Tiébissou. Et c’est le même engouement des prétendants dans la quasi-totalité des régions du pays. Cette bataille interne pour le contrôle du poste électif montre aisément que le parti vit.


Ce qui commande, nul doute, l’organisation d’élections primaires en vue de choisir un seul candidat ou une seule liste dans chaque circonscription. Un principe auquel tous ont adhéré. Une commission électorale a même été mise en place. Les délégués départementaux ont été chargés de recevoir toutes les candidatures et les acheminer à qui de droit.


A la place des élections qui étaient prévues pour le 20 septembre, c’est à une véritable «sorcellerie» que l’on assiste. Des membres de la commission électorale ont été envoyés sur toute l’étendue du territoire pour échanger avec les candidats. Des échanges, rapportent nos sources, qui ont l’allure d’un test.


Aux dernières nouvelles, l’on apprend que la direction a opté pour le «consensus». C'est-à-dire qu’il n’y aura plus d’élections primaires pour désigner les candidats. Mais les consignes viennent désormais de là-haut. Ainsi, dans la Cité des lacs, sur les 14 candidatures, 3 ont été sélectionnées. Nos informateurs signalent que c’est M. N’guessan Edouard, conseiller municipal, homme de main du maire Gnrangbé et Mme Touré Massara, la présidente locale de l’UFPDCI qui ont été choisis comme candidats pour la sous-préfecture de Yamoussoukro. Quant à la commune, c’est M. Koffi Paul, le secrétaire permanent qui a été choisi.


Encore une affaire de clubs d’amis, pourrait-on dire. Exit tous ces cadres et ces jeunes dynamiques qui ont eu l’ardent désir de servir le parti au plus haut niveau. Et qui, depuis plusieurs mois, sont sur le terrain. La logique qui aurait voulu que l’on permette à toutes ces forces vivent de participer au jeu démocratique, en allant aux primaires, est désormais écartée. Et l’on nous rapporte que des militants grincent déjà les dents et seraient prêts à aller vers la pluralité des candidatures indépendantes. Ce qui serait très préjudiciable au vieux parti. C’est dommage qu’après soixante années d’existence, le PDCI, le parti fondé par feu Félix Houphouët Boigny, n’ait pas encore tiré les leçons des expériences passées.





Ouattara Abdul-Mohamed

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