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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:18

“Convaincu que la résidence des chefs d’Etat à Abidjan porte poisse, le couple présidentiel (ivoirien, Alassane Dramane et Dominique Ouattara, ndlr) préfère continuer à se loger par lui-même. Plus prudent… ». Ces écrits sont de la publication La Lettre du continent N°617 du 25 août 2011.

 

Qui précise, par ailleurs, que face à « l’incertitude sécuritaire qui règne à Abidjan, où les incidents entre les différentes branches de l’ex-rébellion des forces nouvelles (Fn) se sont multipliés ces dernières années, incite le couple présidentiel à la prudence. Alassane Ouattara et son épouse Dominique ont décidé de ne pas emménager dans la résidence officielle des chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, bâtie par Félix Houphouët-Boigny et mitoyenne de la résidence de France dans le quartier de Cocody ».

 

Ces raisons évoquées par La Lettre du continent pour justifier le sentiment de peur qui anime le nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, et inhiber sa volonté de s’installer dans la résidence officielle des chefs d’Etat sise à Cocody, sont partielles et peu explicites, au dire de sources informées proches du Rhdp, mouvement politique soutenant Ouattara. « La véritable raison, c’est que le Président Ouattara a peur d’un coup d’Etat », soutient notre source. Avant d’ajouter qu’Alassane Dramane Ouattara a pris la décision de ne pas installer sa famille, son épouse et lui notamment, dans la résidence officielle des Chefs d’Etat, suite aux conseils que lui auraient données ses « sécurocrates » dont son conseiller militaire, un colonel français.

 

Ses « sécurocrates » lui auraient dit qu’en cas de tentative de coup d’Etat, la résidence des chefs d’Etat n’offre pas de garanties de sécurité pour une défense efficace d’autant que cette résidence se trouve dans une sorte de cul-de-sac, une impasse. Il y a également le fait qu’elle est entourée de résidences de personnalités étrangères dont celles des ambassadeurs de France et du Japon ainsi que des représentations diplomatiques de Chine, de la Corée et d’Afrique du sud.

Les voisins de Ouattara refusent d’abandonner leurs maisons

Les « sécurocrates » de Ouattara lui ont donc conseillé de rester dans la résidence qu’il habite actuellement et qui est située à la Riviéra Golf, à quelques pas du Golf Hôtel, son quartier général annexe. Avec un loyer assuré jusque-là, dit-on, par l’Onu, l’actuelle résidence d’Alassane Dramane Ouattara aurait la faveur des « sécurocrates » parce qu’elle est bâtie à quelques minutes de la base militaire française du 43ème Bima. Ce qui pourrait permettre une intervention rapide de l’armée française pour sauver « son homme » Ouattara en cas de tentative de coup d’Etat.

 

Installée dans un environnement peu habité avec un accès contrôlable à partir de la résidence de Mme Thérèse Houphouët-Boigny, la résidence privée de Ouattara serait plus aisée à défendre. Toujours au dire de nos sources, ce sont les « sécurocrates » de Ouattara qui lui ont dit d’isoler sa résidence pour plus d’efficacité dans le système de défense. C’est pour cela que « le couple présidentiel envisage de racheter la résidence qu’il loue dans le quartier de la Riviéra Golf, à un jet de cauri du Golf Hôtel. Bien que la transaction soit retardée en raison de problèmes entre le bailleur, l’homme d’affaires libanais Hussein Hyziaei, et sa famille, Alassane Dramne Ouattara (Ado) a déjà reçu une promesse formelle de vente, ce qui lui a permis d’entamer des travaux d’extension et de sécurisation du site. Il est même prévu d’y construire une caserne militaire », écrit La Lettre du continent. Qui précise, cependant, que « les voisins des Ouattara ont reçu des propositions de rachat de leurs maisons à prix d’or. Certains ont d’ores et déjà refusé l’offre ».

Une peur bleue du coup d’Etat

Sur cette question, nos sources précisent que le nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, aurait engagé des pressions subtiles par l’entremise de ses émissaires sur certains de ses voisins jugés « récalcitrants ».  Le sentiment de peur bleue de Ouattara pour un coup d’Etat a pris forme, a-t-on appris, depuis avril dernier, vu les circonstances du renversement du Président Laurent Gbagbo par l’armée française. Mais également au regard des dissensions au sein de l’ex-rébellion où l’on constate deux camps (les pro-Ouattara face aux pro-Soro qui ne filent pas le parfait amour).

 

Il y a aussi le fait que les têtes des chefs de guerre impliqués dans des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité sont mises à prix par de nombreux pays de la communauté internationale dont les Etats-Unis et la France qui veulent les voir traduits devant la cour pénale internationale (Cpi). Comment ces chefs de guerre pourraient-ils réagir au moment opportun ? Ouattara a peur et veut donc prendre ses dispositions.





Didier Depry didierdepri@yahoo.fr

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:14

Dans un communiqué rendu public hier et signé du Substitut du procureur, Simplice Kouadio Koffi, l’on apprend que la dépouille de l’ex-ministre de la Sécurité intérieure et secrétaire général de la Présidence de la République sous le Président Laurent Gbagbo, M. Désiré Tagro, sera remise à sa famille biologique pour l’inhumation.

 

« Cette semaine, sur demande adressée par la famille au parquet, le procureur de la République a autorisé la remise du corps aux parents », mentionne le communiqué. Avant de préciser que « l’enquête ouverte (sur les circonstances de la mort du ministre Tagro) suit son cours ».

 

Tué le 11 avril dernier lors de l’attaque de la résidence officielle des chefs d’Etat ivoiriens par l’armée française coalisée avec l’Onuci et les forces pro-Ouattara, Désiré Tagro, selon des sources concordantes, était sorti avec un drapeau blanc (signe de paix) pour rencontrer les forces assaillantes sur ordre du Président Gbagbo. C’est une fois dehors qu’il a reçu des tirs de feu. Conduit agonisant au Golf Hôtel, quartier général d’Alassane Dramane Ouattara, par les forces pro-Ouattara à qui il a été remis par l’armée française, Désiré Tagro est décédé suites à ses graves blessures.

 

Depuis le coup d’Etat de la France contre Laurent Gbagbo en avril, le pouvoir Ouattara installé à la tête de la Côte d’Ivoire dit mener l’enquête sur la mort de Tagro. Il faut s’interroger sur la transparence de cette enquête quand le chef du parquet, le procureur Kouadio Koffi soutient que les forces pro-Ouattara sont des « libérateurs » et ne méritent donc pas d’être punies par la loi.

 

Le Communiqué a également livré d’autres informations comme suit : « depuis l’ouverture des locaux de la Cellule Spéciale d’Enquête à ce jour, sept cent (700) personnes ont été auditionnées. Le Lundi 26 août 2011 une personne a été inculpée et placée en détention préventive portant le nombre total des personnes détenues à trente neuf (39).


Le lundi 26/08/2011 une personne a été inculpée et placée en détention préventive. Cette inculpation porte le nombre des personnes détenues à vingt (20). L’enquête se poursuit et tout acte nouveau fera l’objet d’un communiqué ultérieurement. Pour ce qui est de l’enlèvement, de la séquestration et l’assassinat de Monsieur Yves Lambellin et de ses compagnons


Les informations contenues dans le dernier communiqué sont restées en l’état. S’agissant de l’enlèvement, de la séquestration et l’assassinat du Colonel Major à la retraite, Dosso Adama.


Cette semaine le général DOGBO Blé Bruno, ex commandant de la Garde républicaine, a été inculpé et placé en détention préventive portant le nombre de détenus dans cette procédure à cinq ».

Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:12

Le Fpi se réveille progressivement, en dépit des représailles du nouveau pouvoir. Un état de fait qui visiblement sème la panique au sein du régime Ouattara. Qui crie au loup, à travers sa presse. Alors que l’existence d’une opposition et la liberté d’expression constituent des fondamentaux de la démocratie.

Après son arrivée au pouvoir dans des conditions calamiteuses, en avril dernier, suite au renversement du Président Laurent Gbagbo par la France, le nouveau chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, veut se vêtir d’habits de démocrate. Pour cela, il envisage d’organiser, en décembre prochain, des élections législatives. Suivies, quelques mois plus tard, d’élections municipales et régionales. Des échéances importantes pour toute la classe politique ivoirienne, plusieurs mois après la crise postélectorale. D’autant qu’elles se poseront comme des étapes pour mesurer le poids réel des différentes formations politiques. C’est dans cette logique que le Front populaire ivoirien (Fpi, parti créé par Laurent Gbagbo et ses camarades) a adressé, en mai dernier, une demande d’audience à Alassane Dramane Ouattara pour échanger avec le nouveau pouvoir, les conditions d’organisation de scrutins législatifs, municipales et régionales transparentes et démocratiques. Le nouveau président intérimaire du Fpi, Miaka Ouretto, a relancé, en août, cette demande d’audience. Alassane Dramane Ouattara n’a jamais donné de suite ni à la demande d’audience formulée par Mamadou Koulibaly ni à celle émanant de Miaka Ouretto. Lors de sa rencontre à Daoukro, en juillet dernier, avec Henri Konan Bédié, allié de Ouattara, le Fpi a réitéré cette demande d’audience et exhorté M. Bédié à convaincre son allié d’accepter le dialogue pour des élections futures démocratiques. Selon des sources proches du Rhdp, Bédié n’en a pas encore parlé avec Ouattara. Cependant, le Pdci-Rda serait sur la même longueur d’onde que le Fpi concernant la transparence des élections législatives, municipales et régionales à venir.

Le Fpi, artisan de la démocratie en Côte d’Ivoire

Père du processus démocratique en Côte d’Ivoire depuis 1990, le Fpi poursuit inlassablement sa croisade pour la démocratie. Face aux ambassadeurs de l’Union européenne (Ue), jeudi dernier, le parti de Laurent Gbagbo a réaffirmé son attachement à des élections démocratiques et transparentes ainsi qu’à une commission électorale indépendance (Cei) véritablement indépendante. Dimanche dernier lors du meeting du Fpi à Koumassi, parlant de cette rencontre avec les diplomates européens, l’ex-ministre, Alphonse Douati, a soutenu ceci : « Ils veulent qu’on accompagne Ouattara parce que eux-mêmes l’accompagnent. Mais ils ont aussi compris ce que nous sommes et surtout nos priorités ». Cette déclaration de M. Douati renferme deux réalités contenues dans les propos suivants : « ce que nous sommes » et « nos priorités ».
La première réalité est que le Fpi demeure un artisan infatigable de la démocratie en Côte d’Ivoire. La seconde réalité est liée aux priorités du parti qui sont : la libération de tous les prisonniers politiques dont le Président Laurent Gbagbo, son épouse Simone Gbagbo ainsi que le président du Fpi, Pascal Affi N’Guessan et le 1er vice-président du parti, Abou Drahamane Sangaré, la tenue d’élections futures transparentes et démocratiques avec une Cei crédible et indépendante, la fin de la Justice à double vitesse, de l’insécurité et des exactions sur les populations etc. Autant de priorités qui démontrent clairement que le Fpi veut un Etat de droit et une Côte d’Ivoire démocratique. Là où le régime Ouattara a instauré depuis avril dernier, un Etat de non-droit. Avec en sus une insécurité totale entretenue dans les villes, villages et hameaux par des hordes de milices pro-Ouattara.

Ouattara s’y plait

Alassane Dramane Ouattara et son régime semblent se plaire dans un tel pays. C’est à juste titre que le nouveau chef de l’Etat se garde, par exemple, de livrer à la Justice, ses chefs de guerre indexés pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Qu’il ne veut pas entendre parler d’élections législatives, municipales et régionales transparentes. Qu’il abhorre toute initiative visant à rendre la Cei crédible et véritablement indépendante. Qu’il muselle et embastille l’opposition. Que la liberté d’expression, de rassemblement et de presse apparaissent comme des délits pour le nouveau régime. Ouattara a peur de la démocratie et tout « le vuvuzela » fait par ses soutiens extérieurs pour le présenter comme un démocrate n’est que pure démagogie et mensonge.





Didier Depry 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 19:04

Que dire des révélations faites par l’avocat franco-libanais Robert Bourgi sur le financement de la campagne présidentielle de Jacques Chirac en 2002 ? Beaucoup de choses et peu, à la fois. Beaucoup de choses parce qu’en tant que journaliste politique, nous n’ignorons pas certaines choses qui se sont passées en Côte d’Ivoire, au moins depuis 1990 jusqu’à ce jour.

 

La Françafrique qui était attentiste et bénéficiaire automatique, dès que Paris lève le petit doigt, des mallettes d’argent sous les régimes ivoiriens qu’elle qualifiait « d’amis », était devenue menaçante voire adepte du chantage sous Laurent Gbagbo pour arracher, au forceps, des soutiens financiers. C’est le cas de l’épisode de 2002.

 

La raison ? Le pouvoir Gbagbo n’était pas un régime « ami » de la France. Parce que Laurent Gbagbo abhorrait la Françafrique et ses pratiques. Il n’était pas Françafricain et ne l’a jamais été. Robert Bourgi le sait, Laurent Dona Fologo ne l’ignore pas. Mamadou Koulibaly dont Gbagbo était le mentor a été formé dans ce moule. Des deux célèbres frères Bourgi, c’est Albert Bourgi (frère cadet de Robert), professeur de droit et ex-journaliste, qui est l’ami de Laurent Gbagbo.

 

L’attachement à la démocratie et aux relations franco-africaines dignes, les convictions socialistes, le respect des droits de l’Homme, l’amour pour le savoir, l’écriture…constituent autant de facteurs qui fondent leur amitié vieille d’une trentaine d’années. Gbagbo a toujours eu des rapports cordiaux avec Robert Bourgi, l’aîné de son ami Albert. Même s’ils n’appartiennent pas au magma politique identique. Robert Bourgi ne s’en cache pas, il est « l’héritier » politique de Jacques Foccart, le père de la Françafrique. Ayant subi « l’ingratitude » du clan Chirac, en dépit des services rendus, Robert Bourgi a posé les valises, il y a quelques années, chez Nicolas Sarkozy, « l’ennemi » du duo Chirac-De Villepin.

 

A ce niveau, les « révélations » de Robert Bourgi confirment une seule chose : la Françafrique n’a jamais quitté l’Elysée, Matignon ni le Quai d’Orsay. Elle ne quittera d’ailleurs jamais la vie politique française, en général. Le socialiste Lionel Jospin le sait bien. A moins que par un véritable « printemps africain », différent du prétendu « printemps arabe » qu’actionnent la France, les Etats-Unis et certains pays occidentaux, les populations africaines mettent fin à la Françafrique en boutant hors de leurs pays respectifs, les chefs d’Etat imposés par la France ou pouponnés par Paris.

 

Ancien poulain de Chirac, Sarkozy est un fils de la françafrique qui lui a d’ailleurs été utile pour accéder au pouvoir. Robert Bourgi peut-il démentir les révélations faites par Saïf Al-Islam sur le financement de la campagne électorale de Sarkozy par la Libye ? « Tout d'abord, il faut que Sarkozy rende l'argent qu'il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C'est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert », avait confié ce fils de Mouammar Kadhafi, le mercredi 16 mars dernier, au cours d’une interview exclusive à la chaîne de télévision Euronews. Sarkozy n’a jamais démenti alors que le clan Kadhafi attendait une réaction pour déballer tout comme l’a promis Saïf Al-Islam.

 

Autre scandale, l’aide financière qu’aurait apporté feu Omar Bongo Ondimba à Nicolas Sarkozy pour sa campagne présidentielle précédente. Un film-documentaire produit par France 2 fut très éloquent à propos de cette affaire. Omar Bongo Ondimba décédé, Sarkozy a pris son fils, Ali Bongo Ondimba, actuel chef d’Etat gabonais, sous son aisselle. Comme hier, l’Elysée continue aujourd’hui de diriger le Gabon. Dans la droite ligne de la Françafrique. L’image est la même en Côte d’Ivoire où Nicolas Sarkozy a installé au pouvoir, en violation des exigences démocratiques, son pion, Alassane Dramane Ouattara. Qu’il pouponne à l’instar d’Ali Bongo Ondimba.

 

La Côte d’Ivoire est depuis avril dernier dirigé depuis l’Elysée. Des conseillers français choisis par l’Elysée sont affectés autour de Ouattara, la France accorde des prêts mirobolants aux allures suspectes à la Côte d’Ivoire (par exemple, Paris paie les fonctionnaires ivoiriens), des multinationales françaises raflent des contrats juteux dans des conditions peu transparentes, l’accord de défense façon 1961 est en activation etc. Il s’agit là de la Françafrique et rien d’autre. Comme tous les chefs d’Etat françafricains, Alassane Dramane Ouattara souffre en Côte d’Ivoire, d’une grave crise de légitimité. Parce qu’il n’est pas le vrai vainqueur du scrutin de novembre 2010. A preuve, depuis son installation suite au coup d’Etat français contre Laurent Gbagbo, le pays s’est arrêté de vivre.





Didier Depry didierdepri@yahoo.fr

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:37

La fin du règne de l’ancien régime n’a pas été sans conséquence pour le président Laurent Gbagbo, sa famille biologique et ses proches. Le combat politique qu’il a mené durant des décennies avant de parvenir au pouvoir d’Etat en 2000, lui a été fatal le soir de sa déchéance du 11 avril 2011.

 

En définitive, tout le patrimoine familial de la dynastie des Gbagbo a quasiment volé en éclats au même moment que la mise sous silence de ses activités politiques. Au-delà du pillage du palais de Mama, des individus s’en sont pris également à la résidence de la mère de l'ex-président de la République à Gnaliépa. Pour avoir le cœur net sur la nouvelle qui défraie la chronique depuis des mois, dans la cité du fromager, nous nous sommes rendus chez maman Lélé Gado Marguerite, la mère de Laurent Gbagbo.

Il est exactement 08 h 51 mn le mercredi 07 septembre 2011, lorsque nous foulons le sol de Gnaliépa, bourgade de la sous-préfecture de Ouragahio située sur l’axe principal Gagnoa – Sinfra. Comme lors de l’expédition de Mama, une fine pluie nous accueille à la descente du véhicule de transport commun qui nous y conduit. Quelques minutes plus tard, nos guides nous rejoignent pour l’entame de la visite.

 

Contrairement à Mama, les populations de Gnaliépa sont plus relaxes. «Ici, ça va, on a eu peur les premiers jours où ils (les ex-combattants pro-Ouattara) sont venus au domicile de la vieille. Nous sommes relaxes, mais on fait attention parce qu’ils ont des collaborateurs dans le village», confie l’un de nos éclaireurs. Cet avertissement nous amène très vite à redoubler de vigilance. Dès que nous franchissons le portail annexe de la résidence de la mémé de Gnaliépa, nos regards tombent sur des femmes, toutes du troisième âge, surement des sœurs de la ''vieille''.

 

Par la porte arrière, nous accédons à la résidence. L’allée que nous empruntons débouche sur une autre. On s'aperçoit que toutes les portes des chambres sont entrebâillées. Elles ont été forcées et portent des stigmates encore des violences perpétrées sur les lieux. A l’intérieur, point de bien. Tout a été emporté par les visiteurs en armes. Des hommes en armes qui ont investi ladite résidence, certainement à la recherche du locataire dont on dévine l'intérêt qu'il aurait pu constituer dans le long bras de fer autour du fauteuil présidentiel entre le tenant de l'exécutif d'alors et son adversaire parvenu finalement au pouvoir.

 

«C’est dans la nuit du mardi 29 mars au mercredi 30 mars 2011 que des hommes en armes sont arrivés chez la vieille à bord d’une bâchée et un camion de marque Kia. Ils ont tout pillé. La nuit suivante, ils sont venus prendre les restes. Au départ, on avait fui, puis après nous sommes revenus. C’est devant nous qu’ils ont chargé le second tour», se souvient encore l’un de nos interlocuteurs. Après quelques tours, nous accédons à la chambre de la génitrice de Laurent Gbagbo et de Jeannette Koudou.

 

C'est le comble, aucune aiguille n’a échappé au pillage. Cantines de pagnes, or familial, vêtements, bijoux de valeur, ustensiles de cuisines, bouteilles de Gaz et 03 véhicules de commandement, selon les témoins, ont disparu. Dans le salon de la résidence, rien ne sera en reste. En plus des meubles et autres matériels, même les rideaux ont été emportés. Les occupants d’un soir n'épargneront aucun endroit de la vaste demeure. Dans l’arrière-cour, l’habitation de Jean Bosco Séri, demi-frère de l’ex-chef de l’Etat et de Jeannette, est aussi passée au crible. Comme si c'était les biens qui intéressaient les visiteurs, aucune perte en vie humaine n’a été signalée dans le cercle familial de Laurent Gbagbo depuis le début de la crise post-électorale jusqu’au 11 avril.

L'exfiltration de maman Gbagbo

La vieille Lélé Gado Marguerite a eu la vie sauve grâce à la promptitude de ses enfants, qui ont exigé le matin de la prise de Gagnoa par les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) en provenance de Daloa, qu’elle soit immédiatement conduite sur Abidjan. Le chauffeur de la génitrice de l'ex-président ivoirien jouera un rôle déterminant dans la sécurisation de la mémé de Gnaliépa. Lorsque le détachement de la Garde républicaine, qui assurait la sécurité de la ''vieille'' avait détalé en même temps que celui posté à Mama, abandonnant la génitrice de Laurent Gbagbo à son propre sort, c’est lui (le chauffeur) qui a réussi l’exploit de l'exfiltrer de son village jusqu’à chez sa fille Jeannette Koudou à Abidjan.

 

«Le mercredi matin (ndlr: mercredi 30 mars 2011), sur insistance de ses enfants, j’ai mis la vieille dans l’une des voitures puis nous avons quitté le village. Nous avons quittés ici (Gnaliépa) à 10 h 45 mn. Nous sommes arrivés à Abidjan, chez sa fille Koudou Jeannette, à 13 h 30. Je l’ai fait avec foi et détermination pour sauver la vieille», raconte avec fière allure le chauffeur de la mémé. Ont-ils des nouvelles de l'octogénaire? Il faut le dire, la mère du président n'a pas coupé avec son village malgré son exil. Depuis le Ghana où elle est réfugiée avec une partie de sa famille, elle continue de s'enquérir des nouvelles des siens, loin de qui elle passe des jours moins heureux.

 

Au-delà de ses soucis relatifs à la famille, la génitrice du ''Woody'' de Mama se porterait à merveille aux cotés de la sœur cadette du président déchu. Toutefois, Gado Marguerite préférerait son existence paisible dans sa bourgade auprès de ses sœurs, avec ses 83 ans révolus. «Elle m’a appelé hier (mardi 06 septembre 2011). La vieille se porte bien, mais le village lui manque. Elle veut revenir auprès de ses sœurs, l’environnement du village lui manque», soutient un proche. C’est d’ailleurs l’avis de ses frères et sœurs restés à Gnaliépa, qui s’impatientent de retrouver leur sœur. «Notre sœur Gado Marguerite n’a rien à voir dans leur affaire de politique. Qu’ils l’a laissent tranquille vivre ses vieux jours dans son village. Ils sont nés d’une mère, qu’ils réfléchissent à sa situation», nous lance une femme du village en langue locale ''Bété'', traduite en français par nos compagnons du jour.

La réaction des Frci

Toujours selon notre source, informé de la situation et sur demande de quelques membres de la famille, le lieutenant Diomandé Vassézé, commandant des FRCI en poste à Gagnoa, s’est dépêché au domicile de la mère de l’ex-président de la République pour faire le constat d'usage. «Lorsqu’il est arrivé sur les lieux, il était dépassé par les évènements. Le commandant a eu du mal à se contenir. Très remonté, il a dit que ceux qui ont fait ça vont le payer un jour. Sur le champ, il nous a chargés de faire revenir les vieilles femmes (ndlr: les sœurs de maman Gado Marguerite), qui avaient désertées la cour à l’arrivée des pilleurs. Elles sont revenues», a confié l’un de nos accompagnateurs.

 

Aujourd'hui, faute d’entretien, la résidence de la mère de l'ex-chef de l'Etat a subi les revers de l’absence de la maitresse des lieux. Les portails sont fermés. Il était 9 h 55 mn, lorsque nous quittions cette concession.

Venance KOKORA, à Gagnoa

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:34

Les avions des forces onusiennes et de la Licorne continuent de survoler la ville d’Abidjan et particulièrement la commune de Yopougon où ils ont bombardé des populations civiles. A leur vue, les habitants de la plus grande commune d’Abidjan s’interrogent sur les raisons de leur présence alors que la guerre, dit-on, est déjà finie.

 

Ces habitants sont hantés et même traumatisés par les bruits des moteurs de ces appareils. Lesquels bruits font allusion aux bombardements du palais présidentiel, de la résidence du Président de la République et des camps militaires. A Yopougon, c’est la base maritime de Locodjro qui a essuyé les bombardements des avions de la mort de la France et de l’Onu.

 

Dame Diarrassouba Karidja, habitante du quartier Koweit, se souvient : « j’étais assise dans ma cour quand j’ai vu deux avions stationnés en l’air non loin de là. Ils ont lancé des bombes en direction de Locodjro. Après ces bombardements, des gens nous ont informés que c’était la base (maritime : ndlr) qui était visée. Ces bombardements faisaient des bruits si assourdissants que nous étions tous traumatisés. Nous ne sommes pas sortis de cette situation traumatisante que les avions de guerre des blancs survolent encore notre quartier. J’ai peur. La guerre est finie. Ils doivent repartir chez eux. Je ne veux plus revivre ce que nous avons vécu pendant la crise postélectorale. Je répète, que ces forces étrangères rentrent chez elles ».

 

Akré Paul, originaire du village de Locodjro, de son côté, n’oubliera pas de si tôt la tragédie occasionnée par les avions de guerre des forces étrangères qui ont installé Alassane Dramane Ouattara au pouvoir. Explication : « les premiers bombardements ont commencé chez nous vers la fin du mois de mars. Je ne peux pas dénombrer le nombre de morts dans le village. La plus grande partie des victimes provenait des populations civiles. Parce que les bombes tombaient dans le village et non dans le camp de la marine. Ce sont surtout des obus qui ont causé des dégâts matériels et humains. Vu le nombre pléthorique de morts, la chefferie villageoise avait ordonné des inhumations gratuites au cimetière du village. Cette solution était sage parce que nous étions exposés à des maladies. Nous garderont éternellement les séquelles physiques et morales de cette tragédie. Et voici que nous n’avons pas fini de panser nos plaies que les avions de l’Onuci et de la Licorne survolent régulièrement notre commune ces derniers temps. Leur mission consistant à installer Alassane Dramane Ouattara, après avoir tué les Ivoiriens, est finie. Qu’ils retournent chez eux. Il y a des exactions des Frci, mais la France reste passive face à cette violation flagrante des droits de l’homme », souligne-t-il.

 

Comme nos deux interlocuteurs, la majorité des habitants de la commune de Yopougon craignent de nouvelles atrocités.




Une correspondance d’Emile Kian

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:28

Il y a eu un ‘’remplacement basket’’ à la prison de Boundiali où l’ancienne ministre, Jacqueline Oble, a pris la place de sa collègue, Danielle Boni Claverie. L’étau de la justice ivoirienne vient de se resserrer davantage sur le Pr Jacqueline Oble, candidate malheureuse à la présidentielle de la fin de l’année 2010.

 

De sources concordantes, l’ancienne garde des sceaux dans le gouvernement d’Alassane Ouattara de 1990 à 1993 a été formellement inculpée par le parquet d’Abidjan pour des faits d’atteinte à la sûreté de l’Etat, d’atteinte à l’autorité de l’Etat, usurpation de fonction…Conséquence de cette inculpation, cette brillante universitaire qui s’était rangée du côté de Laurent Gbagbo, dans l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2010, a été mise aux arrêts puis conduite à la prison de Boundiali. Elle y rejoint plusieurs cadres, membres du Front populaire ivoirien (Fpi) ou qui avaient décidé de prendre part au gouvernement illégal et illégitime formé par l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, le 4 décembre 2010. L’ancienne candidate indépendante y retrouve notamment, Marie-Gilbert Aké N’Gbo, le Premier ministre fantoche de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, Adèle Dédi, Louis-Philippe Dacoury-Tabley, Ettien Amoikon ou encore Christine Adjobi. Comme eux, Jacqueline Oble avait intégré ce gouvernement où elle hérite du portefeuille de ministre de l’Education nationale.

 

Pendant environ un mois, Jacqueline occupera même le poste de porte-parole de ce gouvernement conduit par Marie-Gilbert Aké N’Gbo, un universitaire comme elle. Mais, à la différence des 23 pensionnaires qu’elle retrouve à la prison de Boundiali, Jacqueline Oble n’a pas transité à l’hôtel la Pergola (Abidjan). Son inculpation survient trois mois après qu’elle a été entendue sur procès-verbal par Koné Mamadou, juge d’instruction au 3e cabinet du tribunal de 1ère instance d’Abidjan-Plateau.

 

La seule pensionnaire de la prison de Boundiali qui manquera à l’appel au moment où arrive Jacqueline Oble, est l’ancienne ministre de l’Information d’Henri Konan Bédié, Akissi Danielle Boni Claverie. Toujours selon nos sources, la ministre de la Famille et des Affaires sociales dans le gouvernement d’Aké N’Gbo, est désormais pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

 

Pour rappel, l’ancienne journaliste à la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (Rti), au deuxième jour de son arrivée à la prison de Boundiali, avait commencé à boycotter les repas qui lui étaient servis, évoquant notamment la qualité des mets, mais aussi des douleurs dorsolombaires. Ce serait d’ailleurs pour ce motif que Mme Boni Claverie aurait été admise à la Polyclinique internationale Sainte Anne-Marie pour des soins. Elle a donc été transférée à la Maca, pour tenir sans doute compte de son état de santé.

Marc Dossa

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:23

Guillaume Soro : « Restons avec nos aînés que sont Ouattara, Bédié, Mabri, Anaky, Gnamien Konan » Les grandes décisions du conclave des Forces nouvelles (Fn) débuté le samedi 10 septembre 2011 au Ran Hôtel à Bouké, sont tombée le dimanche 11 septembre. Il s’agit de la mise en place d’un Comité chargé de restructurer les entités et organes des Fn, de la participation des cadres des Fn aux prochaines élections législatives en relation avec les alliés du Rhdp, la dissolution de la Centrale ainsi que de la branche militaire des Fn.

 

En ce qui concerne le Comité de restructuration des Fn, le conclave souhaite qu’il tienne compte ‘’des mutations politiques survenues en Côte d’Ivoire’’. Relativement aux échéanches électorales à venir, ‘’le conclave donne mandat au Secrétaire général pour conclure un accord politique avec ses alliés, en vue d’une participation coordonnée, dans le cadre d’un partenariat républicain aux prochaines élections législatives’’. Quant à l’unicité des caisses de l’Etat, « le conclave a prononcé la dissolution de la Centrale et de ses démembrements. La gestion financière des ex-zones Cno relève désormais des structures régaliennes de l’Etat.».

 

Se prononçant sur ces décisions, Guillaume Soro a rassuré ses collaborateurs en leur promettant de respecter à la lettre, les recommandations de leur conclave. « Je m’engage, en ma qualité de Secrétaire général des Fn, à faire en sorte que ces résolutions soient appliquées » a-t-il promis. Pour lui, « un Comité de restructuration s’avère nécessaire pour les Fn. » Par ailleurs, le Secrétaire général des Fn est revenu sur l’indispensable union du Rhdp avec lequel il veut aller aux élections législatives.

 

Selon lui, Laurent Gbagbo, en son temps, avait profité de la désunion des héritiers du président Houphouët Boigny pour accéder au fauteuil présidentiel. Il conseil donc que cela ne se reproduise plus. A l’ouverture du conclave, la samedi 10 septembre, Soro avait rendu hommage à ses collaborateurs. « Chers amis, je voudrais avant tout, noter l’émotion qui nous étreint ce jour. Et en des mots très simples, mais venant du plus profond du cœur, dire d’abord et avant tout, merci à Dieu qui nous a tous préservés…Je salue les anciennes Fafn, combattants intrépides. Je dis merci aux sympathisants...Je dis même merci à nos ennemis. Qui, par leur inimitié, ont plutôt stimulé, décuplé et catalysé notre victoire. Aujourd’hui, je ne vais pas écrire un livre d’histoire. Mais je veux simplement me remémorer avec vous mes contemporains le 19 septembre 2002, rappeler les revendications des Forces Nouvelle (Fn) : l’identité, les élections, une armée républicaine ». Excepté les militaires de l’ex-rébellion, tous les cadres politiques dudit mouvement ont répondu présents à l’appel de leur chef.


Pas de parti politique


Dans son discours, le patron des Fn a ressassé les péripéties de son mouvement. « Remémorons-nous les discussions au Togo, Lomé 1 et 2. Remémorons-nous Marcoussis, Accra 1, 2 et 3, Pretoria 1 et 2. Rappelons-nous l’Accord de Ouagadougou (Apo). Souvenons-nous aussi de nos turpitudes, de nos divisions à mort, nos batailles rangées, pro-Soro, Pro-IB et que sais-je encore. C’est notre histoire, bonne ou mauvaise, c’est notre histoire. Nous devons assumer notre histoire. Nous devons assumer notre destin. Souvenons-nous des bombardements de Gbagbo le 04 novembre 2004 sur Bouaké, des tueries, massacres de Monokozohi. Souvenons-nous des moments difficiles vécus à la Rti. N’oublions pas l’attentat du 29 juin qui a vu la mort, hélas de proches collaborateurs dont deux protocoles et deux gardes du corps, dont le chef. Rappelons-nous aussi les moments d’espoirs, des visites de nombreuses personnalités, de nombreux chefs d’Etat. Bouaké, capitale de la paix ! Souvenons-nous de la flamme de la paix, de toutes les prières para- œcuméniques.», a rappelé Soro. Qui, pour la circonstance, était habillé de façon décontractée et relaxe.

 

Ce conclave qui avait comme thème principal : « Côte d’Ivoire, bilan et perspective des Fn » a enregistré trois ateliers. « Restructuration des Fn, élection législative et gestion financière des Fn. ». Ces trois thèmes ont été respectivement présidés par Gnénéma Coulibaly, Fatoumata Traoré Diop et Dosso Moussa.

 

Parlant de la nouvelle donne sociopolitique en Côte d’Ivoire, il a fait remarquer que les choses ont changé tant au niveau du pays qu’au sein des Fn. ‘’Le général Bakayoko n’est pas là à ce conclave ce matin. Les commandants Chérif Ousmane, Wattao et Fofié Kouakou ne sont pas non plus là. Ils appartiennent désormais à l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Ils appartiennent aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Et c’est en leur honneur…Oui, les Fn n’ont plus leur branche armée…Alors il faut nécessairement restructurer les Fn. Pour créer un parti politique ? Assurément pas. Pourquoi meubler le paysage politique déjà surchargé. Nous sommes un mouvement pas un parti’’, a-t-il fait savoir.

 

Guillaume Soro a plaidé pour que les Fn demeurent dans en alliance avec le Rhdp. ‘’Ne nous divisons pas, car l’union fait la force. Restons avec nos ainés Bédié, Ouattara, Mabri, Anaky, Gnamien Konan. Mettons l’intérêt national en avant », a-t-il souhaité. Aux frustrés de son mouvement, Soro a demandé de ne pas mettre leurs ambitions personnelles au-dessus de l’intérêt commun. ‘’Certains sont souvent frustrés, de ne pas être nommés ministre, frustrés de ne pas être nommés Dg, frustrés de ne pas être nommés patrons. La gestion la plus difficile est celle où on fait des hommes’’, a-t-il dit. 



Ladji Abou SANOGO
(Correspondant régional)

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:20

En montage de projet, cela s’appelle une étude de faisabilité. Et Guillaume Soro, aguerri par plusieurs années de lutte syndicale et politique ne veut pas déroger à la règle. Soro qui n’ensige pas tout de suite affronter ses alliés du Rhdp veut attendre son heure.

 

Même si son engagement a été déterminant pour qu’Alassane Ouattara exerce l’effectivité du pouvoir exécutif, rien ne dit que le secrétaire général des Forces nouvelles jouit de la même popularité que le Rhdp. Soro le comprend si bien qu’il préfère garder la tête sur les épaules face aux compliments formulés ici et là. Le peuple qui célèbre peut aussi châtier. C’est Guillaume Soro lui-même qui le dit et il ne veut rien précipiter malgré l’impatience de ses compagnons.

 

L’alternative qui s’offre à lui reste la ‘’conquête de l’Assemblée nationale’’. Si ce test est réussi, Soro et les Fn auront les mains libres pour dérouler leur plan. Tout un programme. Et comme une lutte se gagne avec des alliés, Soro qui connaît déjà les principaux animateurs de la scène politique, leurs forces et leurs faiblesses, veut s’attirer davantage leur affection. Il appelle à la création d’un grand parti. Il sait que dans cinq ans, certains de ces leaders ne seront plus dans la course. Mais il doit aussi savoir que sur le sujet, Anaky Kobena a lâché du lest avant les élections présidentielles.

 

Soro devra être un grand manœuvrier pour vaincre toutes les réticences. Comment va-t-il engager et soutenir ses compagnons de lutte dans la course aux législatives sans égratigner le Rdr qui est majoritaire dans les zones Cno (Centre Nord et Ouest) qui se confondent avec le Soroland ?

 

Comment Soro va-t-il aller pêcher sur les terres du Pdci-Rda sans se mettre à dos tous ceux du vieux parti qui sont dans le starting block ?

 

Certes, Soro ne veut pas diviser. Il veut plutôt consolider le pouvoir acquis avec ses alliés. Mais entre le discours et les actes à venir, il faudra bien plus pour éviter le hiatus. On suivra avec intérêt comme le PDCI, le RDR, le MFA ou autres, pourront parrainer ou soutenir des candidats FN et pro-Soro sur le terrain.



S.Débailly

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 03:18

Le vendredi 8 septembre 2011, on a frôlé de peu un gros drame dans le quartier très peublé de « Gesco », à Yopougon. Toutefois, on déplore d'importants dégâts matériels, à la suite de fortes explosions dans un magasin de vente de bouteilles de gaz.

 

Ce jour-là, avancent nos sources, il est environ 11h, lorsqu'une forte odeur de gaz se dégage du magasin de vente de ce combustible situé au bas d'un immeuble. Des jeunes gens du quartier accourent dans le but de défoncer les portes du commerce closes à ce moment-là.

 

Surtout qu’une fumée compacte se dégage également du local. Il faut éviter un incendie. Mais ces braves jeunes gens ne sont pas encore parvenus à ouvrir les portes, que l'incendie se déclare. Puis, ce sont de puissantes détonations qui se font entendre. L'immeuble est littéralement secoué.

 

Grosse frayeur dans le quartier où l'on pense à une reprise des hostilités, comme celles servies pendant la crise post-électorale. Les pompiers sont alertés. Ils arrivent sur les lieux et parviennent à circonscrire le feu. Mais celui-ci avait déjà dévasté le magasin.

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