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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 13:42

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les deux ans qu'il a passés en prison depuis son arrestation le 11 avril 2011, ne semblent pas avoir cassé Aboudramane Sangaré. En témoigne la verdeur des propos qu'il a tenus à l'occasion d'une visite que lui a rendue récemment à la Maca ( Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan), une délégation de la direction de son parti, le Front populaire ivoirien( Fpi).

Recevant le mardi 7 mai dernier, une délégation forte de 34 membres, le numéro 2 du Fpi s'est notamment prononcé sur le sort de Laurent Gbagbo, aujourd'hui détenu à La Haye. Revenant sur les circonstances de leur arrestation le 11 avril 2011, Sangaré Aboudramane estime que Gbagbo était fondé à ne rien céder comme il l'a fait.

Au dire du secrétaire général du Fpi, Dr Richard Kodjo, qui rapporte leurs échanges selon le site connectionivoirienne.net, Aboudramane pense que l'ancien chef de l’État était dans son droit en allant jusqu'au bout du bras de fer avec Alassane Ouattara. « On ne peut avoir raison et renoncer », aurait-il confié à ses visiteurs depuis la Maca.

Le n°2 du Fpi se démarque ainsi de l'ex-n°3, Mamadou Koulibaly, qui avait estimé des mois après la chute de Gbagbo, que celui-ci « s'est entêté au-delà de l'irrationnel ». Maintenant qu'il est détenu à la prison de Scheveningen à La Haye, comment l'en sortir ? Pour Aboudramane Sangaré, seul une solution politique peut tirer l'ancien chef de l’État d'affaire. « C’est la politique qui l’a conduit là où il est. C’est donc la politique qui va le ramener de là-bas », aurait-il soutenu devant la délégation de son parti venue lui témoigner leur réconfort.

Par ailleurs, il salue le courage de tous les responsables du Fpi qui ont su garder la maison après la bourrasque. Il déplore, en revanche, l'attitude des partisans de l'ancien régime qui cherchent à sécher leurs habits là où le soleil brille, quitte à s'acoquiner avec le nouveau régime. Ceux-ci, leur rappelle-t-il, doivent au Fpi ce qu'ils sont. « Or, en pensant qu’ils peuvent devenir quelqu’un sans le FPI, ils ont fini par découvrir qu’ils ne sont rien », aurait craché Aboudramane Sangaré, non sans jeter une pierre dans le jardin du régime Ouattara.

Fustigeant le comportement de certains de leurs camarades qui cherchent à rebondir socialement en collaborant avec ce régime, il estime que cela a peu de chance d'aboutir. « Les gens chez qui vous allez ont déjà trop de difficultés à caser leurs propres hommes. Ils ne feront donc rien de vous. Surtout que là-bas, ce qui compte comme critère, c’est l’ethnie et non les compétences », a-t-il lancé à leur endroit, brocardant au passage les tenants actuels du pouvoir.

Rappelons qu'Aboudramane Sangaré a atterri à la Maca après avoir été interné à Katiola pendant deux ans. Ramené à Abidjan pour des raisons de santé, il avait brièvement été admis dans une clinique avant d'être renvoyé derrière les barreaux.

Assane NIADA

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 13:26

Alors que les Ivoiriens s’interrogeaient sur les raisons qui ont poussé le régime Ouattara ramener manu militari Mme Simone Ehivet Gbagbo dans son goulag d’Odienné, alors qu’elle était supposée bénéficier de soins que nécessite son état de santé, l’un des répondeurs automatiques de la Dramanie, la nouvelle république qui nous gouverne, a voulu faire de l’esprit en revenant sur un sujet qui fait désormais l’unanimité en Côte d’Ivoire. La paupérisation croissante des populations et les difficultés que tout le monde éprouve de plus en plus à faire face à ses problèmes.

En effet, dans son éditorial du vendredi dernier, le patron du quotidien gouvernemental plus que jamais pro-Ouattara, Venance Konan, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a cru répondre à tous ceux qui se plaignent de ce que l’argent se fait rare dans notre chère Dramanie. Tout y est passé. Tout et son contraire. Et la sortie du patron de Fraternité Matin n’aurait suscité aucune réaction, s’il n’avait pas fait beaucoup d’amalgames en risquant parfois même de se mettre à dos ceux qu’ils croient servir aujourd’hui avec la même dévotion que d’autres hier.


En effet, l’éditorialiste, pour développer son argumentation, s’est appuyé sur une conversation qu’il est supposé avoir eue avec l’épouse d’un de ses amis «qui gère un bar quelque part à Vridi». Le problème, c’est que le patron de Frat-Mat ne nous dit pas à quel moment la conversation a eu lieu. A son arrivée au bar. Où au moment il s’apprêtait à rentrer après avoir fini de faire ce qu’il avait à faire. La précision est importante, pour qui veut juger la qualité de l’entretien entre M. Konan et son interlocutrice. Mais, notre éditorialiste, ayant oublié ce détail, l’on est bien obligé de s’en tenir aux propos de la dame qu’il rapporte et qui lui servent de postulat.

Selon donc Venance Konan, cette dame, qui gère un bar quelque part à Vridi, lui aurait confié que l’argent circulait sous Gbagbo, parce que «lorsque les brouteurs coupaient un Blanc, ils venaient claquer leur argent ici (chez elle). Certains pouvaient dépenser plus de cinq cent mille francs par soirée. Aujourd’hui, ils ont créé une brigade pour traquer les brouteurs et ces derniers rasent les murs. Ils ont vendu leurs véhicules et se cherchent. Il y avait aussi les gens de la Fesci qui dépensaient beaucoup dans les bars. Eux aussi, ils ont disparu. Il y avait également les gens du café-cacao. Même certains fonctionnaires, à l’époque, grâce à leurs rackets, avaient toujours de l’argent qu’ils venaient dépenser ici. Maintenant, tout le monde compte son argent, et c’est devenu dur. L’argent ne circule vraiment plus».


Et M. Konan de reprendre les arguments supposés de l’épouse de son ami qui gère un bar quelque part à Vridi, pour reconnaître que, « sous Gbagbo, effectivement, un certain type d’argent circulait, faisant le bonheur d’un groupe très restreint». Sans aborder le fond de la question, la première réaction qu’inspire une telle prise de position aussi péremptoire que hasardeuse, c’est que M. Konan ne craint pas le ridicule. Parce que sa propre démonstration détruit le fond même de son argumentation. En effet, comment peut-on dire que, sous Gbagbo, l’argent circulait entre les mains des brouteurs, des gens de la Fesci, des gens de café-cacao, de certains fonctionnaires et des gérants de bar comme l’épouse de son ami et arriver à la conclusion que cet argent faisait le bonheur d’un groupe très restreint ? Non, la pirouette est très difficile.

Parce que si on suppose que l’épouse de l’ami de M. Konan qui gère un bar quelque part à Vridi a fait ce constat, on est bien obligé, ne serait-ce que par honnêteté, de ramener la situation à tous les bars de Côte d’Ivoire. Ou au moins d’Abidjan. Vridi n’étant pas la commune où on trouve les plus grands bars et le plus de bars. Si on prend donc l’argument de M. Konan, pour que quelqu’un qui gère un bar lugubre «quelque part à Vridi» voit l’argent circuler, c’est que ceux qui sont à Marcory, Treichville, Yopougon, Cocody, Plateau et partout ailleurs l’ont vu circuler avant lui. Donc de la démonstration de M. Konan, on ne peut que tirer une seule conclusion objective. Sous Gbagbo, l’argent circulait partout en Côte d’Ivoire. Entre les mains des jeunes cadres et autres jeunes entrepreneurs. Ceux que M. Konan appelle avec dédain les brouteurs. En effet, comment une gérante de bar peut faire la différence entre un brouteur supposé et un tout autre jeune cadre qui vient avec des amis se faire plaisir.


L’argent circulait entre les mains des étudiants. Que M. Konan, par nécessité de service, appelle les gens de la Fesci. Tout le monde sait que Port-Bouët et Vridi abritaient pas moins d’une demi-dizaine de résidences universitaires. La gérante du bar n’a aucun moyen de savoir parmi ceux qui entrent dans son bar qui est de la Fesci ou d’un autre mouvement étudiant. Parce que, sous Gbagbo, il y avait des mouvements étudiants proches de l’opposition de l’époque arrivée aujourd’hui au pouvoir. Et c’est dommage que M. Konan ne le sache pas.


L’argent circulait entre les mains des paysans. Même si, pour les besoins de la cause, M. Konan les appelle les gens de café-cacao. Et fait des insinuations malveillantes au sujet de l’ancien président de la Bourse café-cacao (Bcc), Lucien Tapé Doh. Pour les raisons de sa mission, M. Konan fait semblant d’ignorer que, dans les structures qui ont géré la filière café-cacao, siégeaient des paysans de toutes origines et de toutes obédiences politiques. Et qu’au surplus, l’un de ceux qu’il sert aujourd’hui avec autant d’énergie, Amadou Gon Coulibaly, est resté ministre de l’Agriculture de 2003 à 2010. Et qu’à ce titre, les enquêteurs sur les malversations dans la filière ont constitué un dossier volumineux sur lui.


L’argent circulait, enfin, entre les mains des fonctionnaires. Parce que Gbagbo a amélioré le salaire de la quasi-totalité des corps de métiers. Il a mis fin aux salaires à double vitesse dans l’enseignement. Le corps préfectoral, la police, la douane, les impôts, le Trésor, le corps médical, tous ont vu leur vie changer. C’est une insulte de parler de racket. Parce que, si tel était le cas, les Frci seraient les plus riches du pays. D’autant plus qu’eux n’ont pas d’activité en dehors du racket.


Dans son éditorial, M. Konan, comme s’il s’était oublié, a parlé du train de vie «des barons de la Refondation, de la rébellion et de la filière café-cacao». Mais a-t-il perdu de vue que c’est la rébellion qui est aujourd’hui au pouvoir en Côte d’Ivoire ? Non, il faut être sérieux. Les lecteurs de Fraternité Matin méritent mieux. Surtout venant de quelqu’un dont nombre d’Ivoiriens pensent qu’il est un bon journaliste.

Ouattara a promis des milliards aux Ivoiriens et une vie de pacha. Plus de deux ans après son bombardement à la tête de notre pays, c’est la déception.

Dans tous les foyers, on crie famine. Pour autant les routes dont parle M. Konan sont toujours aussi dégradées. Il n’y a qu’à faire un tour sur l’axe Singrobo-Yamoussoukro. La télévision nationale vient de faire un reportage sur l’état de l’axe Akoupé-Abengourou-Agnibilékrou-Bondoukou.

Abidjan, à la Riviera Palmeraie, les riverains de la Rue ministre attendent toujours le bitume que l’opposant Ouattara leur avait promis. M. Konan devrait faire un tour aussi à Yopougon pour voir ce qu’est devenue la voie Sicogi-Niangon par Texaco, qu’on avait refait avec grand bruit. Son opinion ne serait pas aussi catégorique. Donc forcément discutable sur les bilans de Gbagbo et de Ouattara.

Guillaume T. Gbato

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 18:37

Des irrégularités liées à la fraude organisée ont entaché la crédibilité du scrutin électoral à Yamoussoukro (Municipales du 21 Avril 2013). De plus, les nombreuses révélations, témoignages, arrestations et mises en garde à vue impliquant souvent de hauts responsables de la ville, notamment de la CEI Locale et du District de Yamoussoukro, n’ont fait que révéler le système de fraude.

Ainsi, avec de nombreuses preuves à l’appui la jeunesse de YAMOUSSOUKRO se réunit tous les soirs au QG, espace JAM Yamoussoukro pour un mouvement pacifique jamais vu, exceptionnel …

« La révolution bleue », c’est ainsi qu’on pourrait décrire ce mouvement de protestation pacifique et discipliné, instauré par FRANCOIS KONIAN, le candidat des ENFANT D’HOUPHOUET. Des enfants qui restent fortement attachés aux valeurs de leur père-fondateur Félix Houphouet Boigny, à savoir la paix par le comportement et non par les vaines paroles.

Aux premières heures de la proclamation des résultats, la jeunesse de YAKRO a exprimé son mécontentement par un rassemblement pacifique et un mouvement de protestation devant les bureaux de la CEI locale. Mais les représailles ont été violentes et accablantes. Deux heures plus tard, tout était redevenu calme. Les ENFANTS D’HOUPHOUET ayant choisi d’utiliser pleinement les voies et recours légaux pour que la vérité soit dite. Une chose est certaine, la population de YAMOUSSOUKRO ne se reconnait pas dans les résultats proclamés par la CEI. Il suffit de voir la masse de personnes rassemblées et habillées en Tshirt, Polos ou Bodys, à l’éffigie des Enfants d’Houphouet ; ou encore de voir le nombre de personnes qui portent le bracelet bleu du changement, pour s’en rendre compte. « Nous n’avons pas de haine vis-à-vis de l’ancien maire, ni envers son camp. Notre combat est plus grand, en bon Enfant d’Houphouët nous luttons contre les valeurs négatives que sont la FRAUDE, L’USURPATION, LA MANIPULATION, L’ACHAT DE CONSCIENCES » . C’est l’une des phrases que l’on peut entendre sur le podium dressé tous les soirs au QG, espace JAM Yamoussoukro.  A cet endroit, la jeunesse de la ville se rassemble pour assister à des prestations d’artistes, des concours de danse, des chorégraphies, des free-styles, tout cela, dans le but de manifester son mécontentement.

Intérrogée sur la cause de leur mécontentement, l’une des partisanes raconte : « Vraiment on ne se reconnait pas dans ces résultats, qui donnent l’ancien Maire vainqueur. Nous avons tous voté KONIAN car c’est lui qu’il faut pour le changement à Yamoussoukro. Mais on a vu clair dans leur jeu. Toutes leur supercherie a été découverte, c’est pourquoi nous voulons la vérité ».

Pour finir retenons que c’est l’une des rares fois que l’on assiste à un tel mouvement de revendication discipliné et pacifique à Yamoussoukro. Les jeunes « responsables » de la cité du bélier sont en train de donner une belle leçon à la jeunesse de Côte d’Ivoire et du monde entier.

 

MANASSE DEHE

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 18:18

Conseil-Ministre-0000(2)

Xinhua

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé vendredi à Zouan Hounien (ouest) l’instauration du vote électronique pour les prochaines élections afin d’éviter les pillages des urnes.

M. Ouattara qui a déploré des incidents qui se sont déroulés lors des dernières élections locales dans le pays a rappelé des actes de vols et de casses d’urnes et des violences diverses sur le matériel électoral.

« Le vote se passera de manière électronique comme en France et aux Etats-Unis pour éviter ces tristes scènes », a-t-il énoncé.

Les élections municipales et régionales couplées qui se sont tenues le 21 avril sur le territoire ivoirien ont été émaillées par endroits de violences.

Toutefois, le chef de l’Etat a estimé que le scrutin organisé par la Commission électorale indépendante (CEI) s’est déroulé de façon « globalement satisfaisante ».

Alassane Ouattara effectue depuis mercredi une visite d’Etat de quatre jours dans la région ouest du pays.

uand

 

COMMENTAIRES DU BLOGUEUR FOU /

En france le vote électronique n'est l'apanage que de certaines grandes villes et n'est assurément pas la panacée, la fraude étant toujours possible a un autre niveau.

Le vote papier a encore de beaux jours devant lui en France. Quand on voit les problèmes que cela pose aux Etats unis pour une élection présidentielle il n'y a pas de quoi pavoiser.

La seule chose qui manque en côte d'ivoire ce sont des scrutateurs faisant partie de la société civile, des élus, des conseillers municipaux ou des représentants de partis qui soient formés et responsables. Et surtout, chose très importante, que les FRCI n'interfèrent ni dans les campagnes électorales ni dans leur résultats.

La fraude qui a eu lieu a Yamoussoukro ne doit plus jamais avoir lieu !

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 17:06
Dr PRAO Yao Séraphin

Dr PRAO Yao Séraphin

Un article sur l’appel du 6 mai 2013

« On rapporte qu’un lionceau succomba sous un rassemblement de fournis »

Le 6 mai 2013, le Président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER) appelait à une coalition pour sauver la Côte d’Ivoire. Les ivoiriens continuent d’interpréter diversement l’appel historique de Président Mamadou KOULIBALY. Dans les lignes qui suivent, il s’agira de clarifier le contenu de cet appel. Pour la clarté de l’exposé, commençons par préciser que le Président de LIDER n’appelle pas à un attroupement. Une fois cette précision faite, nous pourrons présenter les valeurs autour desquelles les ivoiriens doivent se rassembler.

LE PRESIDENT MAMADOU KOULIBALY N’APPELLE PAS A UN ATTROUPEMENT

uUn attroupement peut s’entendre comme le fait de se regrouper dans un lieu ou autour d’un lieu. Avec une telle définition, l’appel du Président KOULIBALY ne doit pas se confondre aux associations anciennes.

L’appel du Président KOULIBALY n’est pas un appel pour s’attrouper autour d’un homme. Dans la situation actuelle où la nation ivoirienne est au bord de l’éclatement, les questions d’ego n’ont pas leur place. De ce point de vue, l’appel du Président KOULIBALY ne signifie pas que nous devons former une sorte de majorité présidentielle. Ce genre d’aventure ponctuelle et autour de la candidature d’un homme ne reflète pas la vision actuelle du Président KOULIBALY. Une telle initiative n’appelle pas, très souvent, à une structuration et le caractère informel ne lui assure aucune consistance.

L’appel du Président KOULIBALY ne doit pas également s’interpréter comme une association de partis politiques. Il est évident qu’une telle association s’écartera de l’essence même de l’appel : sauver la Côte d’Ivoire. Le Congrès National de la Résistance pour la Démocratie (C.N.R.D), par exemple, n’ayant pas de structures et de démembrements suffisants reste inefficace. En général, dans de telle association de partis politiques, la question de leadership finit toujours par émousser les ardeurs et la vision. Finalement que retenir de l’appel du Président KOULIBALY ?

LE PRESIDENT MAMADOU KOULIBALY APPELLE A UN RASSEMBLEMENT AUTOUR DE LA CÔTE D’IVOIRE

L’appel du 6 mai 2013 ressemble bien à l’appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle. En effet, sur les ondes de la radio BBC, il appelait les français à ne pas cesser le combat contre l’Allemagne Nazie et dans lequel il prédisait la mondialisation de la guerre. Ce discours – très peu entendu sur le moment, mais publié dans la presse française le lendemain et diffusé par des radios étrangères – est considéré comme le texte fondateur de la résistance française, dont il demeure le symbole.


Le contexte n’est pas certes le même mais l’esprit de rassemblement pour défendre une nation reste actuel.

Pour le Président KOULIBALY, ce rassemblement doit sortir du sectarisme et du jeu de rôles des partis politiques. Il s’agira pour tous ceux qui constatent l’éclatement de la nation , de se mettre ensemble, pour défendre des valeurs communes. Ce rassemblement pourrait se comparer à une coopérative politique, il doit fédérer autour des valeurs communes, au-delà des clivages habituels. L’appel du 6 mai 2013 s’adresse à tous les ivoiriens épris de paix, déçus de la gouvernance actuelle et qui souhaitent que les choses changent. Rendre les citoyens maîtres de leur destin implique la définition de la gouvernance. C’est pourquoi le rassemblement doit se faire autour d’un programme de rupture en faveur des ivoiriens. Il s’agira de se rassembler pour défendre l’intérêt de nos compatriotes.

La question de la terre divise les ivoiriens et nous devons dans ce rassemblement obtenir du pouvoir actuel, la délivrance des titres fonciers aux paysans.


Il s’agira également de revoir la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) où siègent encore des membres de l’ex-rébellion.


La question du recensement et de l’actualisation de la liste électorale devra faire partie des préoccupations de ce rassemblement. Tous les ivoiriens n’ont pas de papiers et de millions de jeunes souhaitent participer aux débats politiques.

Ce grand rassemblement devra également exiger du gouvernement un statut clair de l’opposition. Mais au-delà de ces questions, il s’agira d’écrire ensemble un programme de rupture en cohérence avec les enjeux actuels.

L’appel du 6 mai 2013 s’adresse en définitive à tous les ivoiriens, à la société civile, aux partis politiques, à tous ceux qui veulent le changement en Côte d’Ivoire.

Dr PRAO Yao Séraphin
Porte-parole de la Cellule de Veille de LIDER

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:59

Le FPI a-t-il perdu la raison ? (1ère partie) Les névroses et les psychoses du FPI – « Le fou, c’est celui ne peut ni aimer, ni travailler »

Une tribune internationale de Franklin Nyamsi Agrégé de philosophie, Paris, France.

Lu sur http://www.blogguillaumesoro.com/blog/suite-p.php?newsid=2350

Une organisation politique, en tant que cerveau social, est supposée bénéficier, du fait de la pluralité des compétences de ses adhérents, d’une vision intersubjective du monde qui la rapproche un tant soit peu d’une certaine objectivité. La raison, cette faculté dite du bon sens, est éminemment sociale. Mise en commun des intelligences, le parti est donc supposé compenser les limites individuelles par la coopération rationnelle de sa direction, de ses cadres et de ses adhérents de base. Pourtant, la masse, quelle qu’elle soit, n’est jamais un critère suffisant de vérité ou de justice. Mais que se passe-t-il alors quand un cerveau social s’emballe ? Que se passe-t-il quand dans une organisation, ce sont la foule et la canaille qui prennent le pouvoir ? Que se passe-t-il quand la raison est submergée par les ratiocinations des raisonneurs qui ont depuis longtemps cessé d’être rationnels et raisonnables ? Concrètement, que se passe-t-il quand ce n’est plus la pensée d’un Mémêl Fotê, mais celle d’un Blé Goudé – « Général » de la rue – ou d’une Simone Gbagbo – Prêtresse du Palais – , ou encore celle, plus frelatée, d’un Damana Pickass – roi de la Casse -, qui inspirent un parti politique ? Quand ce sont les résonances et les rots infects des répondeurs de rue qui font office de pensée, il y a péril en la demeure d’une nation.

Or tel un bateau ivre, le FPI est depuis décembre 2010 dans une violente tourmente, confronté qu’il est à la tempête levée par les vents qu’il a lui-même semés. Le pouvoir absolu exercé par la Refondation pendant dix ans sur les Ivoiriens, lui est résolument monté à la tête et bien que le peuple l’ait déchargé de la gouvernance de son destin, le parti de Gbagbo, continue d’aller de convulsions en convulsions, comme étranglé par des forces de mort refluant à la surface de son être, et l’assignant à un comportement suicidaire et mortifère. Or, un parti, en tant que groupe humain intégré, est aussi une personne morale, douée d’une conscience collective, capable de santé et de maladie comme les personnes individuelles. Ne faut-il pas recourir, dans de telles conditions, aux enseignements de la psychologie, et mieux encore, de la psychologie sociale pour comprendre le grand mal dont souffre le FPI ? Nous nous exprimerons ici en deux moments : 1) La méthode de notre diagnostic psychopathologique de l’état mental du FPI et les symptômes et pathologies avérées dans le grand corps malade du FPI ; 2) Les aboutissements redoutés et/ou proposables à la crise physique, mentale et spirituelle grave qui traverse ce parti de l’opposition non-parlementaire de Côte d’Ivoire. La matière de nos deux tribunes réservées à l’état de santé mentale du FPI est ainsi annoncée. Il importe simplement, avant de clore cette introduction, d’indiquer que nous doutons que l’on puisse définitivement choisir entre les deux thèses que voici : Thèse A : le FPI est devenu fou/ Thèse B : le FPI joue au fou.

Notre hypothèse finale est que ce parti, fidèle à sa duplicité originelle, joue et ne joue pas. Il est à la fois responsable et victime de sa propre turpitude, en raison d’une profonde illusion victimaire née de sa propre mauvaise foi. C’est un hybride inassumé. Les lignes qui suivent s’efforceront de l’établir.

I

Questions de méthode et symptômes psychonévrotiques du FPI

Notre méthode consistera à partir de la classification psychopathologique ordinaire des maladies mentales pour esquisser un diagnostic de la pathologie de groupe des Refondateurs. La technique de ce diagnostic consistera à remonter des symptômes vers la maladie, de telle sorte que, selon le mot célèbre du psychanalyste Lacan, la maladie se révèle pleinement comme « le mal à dire ». En effet, dans la nomenclature des maladies mentales graves, on s’accorde à considérer qu’il existe une gradation, allant des troubles légers de la personnalité, appelés névroses, aux troubles beaucoup plus graves de la personnalité, les psychoses ou psychonévroses. Dans la névrose, qu’elle soit phobique, obsessionnelle ou hystérique, le sujet est sous tension, en raison d’un conflit entre ses désirs inconscients et semi-conscients, d’une part et la réalité physique, socio-économique, culturelle ou politique d’autre part. La psychose – nommée folie dans le discours ordinaire – quant à elle se laisse saisir comme un trouble grave de la personnalité, caractérisé par un phénomène dit de déréalisation, pouvant entraîner la perte du sens de l’identité personnelle, le brouillage voire la disparition d’une mémoire cohérente, la perte du sens de la réalité extérieure et le retour à une fusion archaïque et chaotique avec un Tout recherché comme Mère-refuge, dans un repli régressif et incestueux vers l’unité imaginaire et originaire. Le psychotique est alors dans la confusion totale. Quand il est maniaco-dépressif, il alterne des périodes de grande agitation avec des périodes d’hébétude, où il paraît éteint, abattu, résigné. Quand le psychotique évolue vers une paranoïa hystérique, il voit des ennemis partout et en tout, multiplie des boucs-émissaires. Quand le psychotique s’installe dans la séparation de soi-même – la schizoïdie, du Grec schizein, qui veut dire « séparer », « diviser en soi », le pire est assuré. La double, triple, voire quadruple personnalité s’installe et rien de ce que dit ou fait le sujet ne signale ses intentions collatérales. Voilà pour la théorie, avec les simplifications que l’exposé médiatique nous impose. Venons-en maintenant à la pratique historique du sujet-FPI.

Comment la personnalité du collectif-FPI s’est-elle donc fissurée tout au long du temps ? Trois phases de dégradation de la psychologie collective du FPI sont observables dans l’histoire récente. Elles se recoupent du reste avec les trois types de névroses classiques. Obsessionnel, phobique et hystérique, le FPI l’est depuis longtemps. J’ai dit obsessionnel ? Habité de longue date par le désir du pouvoir comme moyen de pure jouissance archaïque, Laurent Gbagbo, à la tête du FPI, insuffla très tôt un pragmatisme sans foi ni loi qui allait plus tard se nommer « boulangerie politique ». Faisant feu de tout bois, le FPI s’engagea de longue date à prendre le pouvoir, fût-ce au prix d’une relation incestueuse avec l’idéologie fusionnelle de l’ivoirité. Phobique, ai-je dit ? Au cœur des années 80- 90, le FPI se dressa contre le monopartisme du PDCI de Félix Houphouët-Boigny, au nom d’une revendication apparemment légitime de pluralisme et d’instauration d’une démocratie représentative moderne accessible à tous les Ivoiriens, quelle que soit leur idéologie politique. Pourtant, dans le même moment, le FPI se spécialisait dans l’assimilation de la politique d’Houphouët à celle de l’invasion étrangère en Côte d’Ivoire. Le même parti, qui se battait apparemment pour l’universalisme démocratique et l’intégration africaine, embouchait réellement d’ores et déjà les trompettes de l’exclusion xénophobe et du national-chauvinisme. Le désir de fusion identitaire de la nation se déguisa ainsi en désir de démocratie : un conflit intrapsychique s’empara très tôt ainsi de la Maison Bleue. Elle ne put défouler cette tension interne que par la bouc-émissarisation des Etrangers et des Ivoiriens les plus vulnérables d’alors, les originaires du Nord. N’avais-je pas dit hystérie ?

C’est une loi de la psychologie individuelle et sociale : les névroses non soignées ont tendances à s’aggraver, presque jamais à stagner. Les signes névrotiques du FPI allaient précisément s’aggraver quand s’accéléra la guerre successorale ivoirienne. Ils allaient se muer en psychose maniaco-dépressive, paranoïa et schizoïdie avancées. Ce que la langue ordinaire nomme « folie ».

Quand Henri Konan Bédié succéda à Félix Houphouët-Boigny à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire en 1993, un Front Républicain rapprocha le FPI du RDR, démembrement sorti du PDCI pour contester le principe de la succession dynastique qui semblait s’imposer aux Ivoiriennes et aux Ivoiriens alors même qu’après la chute du Mur de Berlin et la montée en gamme des demandes africaines de nouveaux droits, une vague irrésistible s’était levée dans tout le continent noir contre tous les despotismes. Or, le pacte de non-agression du Front Républicain signé à la veille des élections de 1995 entre un excellent Djéni Kobina et un Laurent Gbagbo alors conscient de la difficulté de l’époque devait voler en éclats dès 1997-1998 quand d’une part Laurent Gbagbo torpilla par des manœuvres ethnicistes l’unité de la FESCI avant de se ranger, dès le coup d’Etat de 1999, du côté de ceux qui encourageaient le Général Guéi à éliminer les candidats du PDCI et du RDR aux élections présidentielles 2000, d’autre part. Ce qui apparut clairement au terme de l’élection présidentielle calamiteuse d’Octobre 2000 et du Charnier de Yopougon qui la ponctua macabrement, c’est que le FPI de Gbagbo ne s’était jamais battu, au fond, pour apporter la démocratie aux Ivoiriens. Ses véritables pulsions refoulées émergèrent au grand jour. Sa vraie finalité jouissive fut révélée dans une boutade de Laurent Gbagbo : « Avant, on n’avait rien. Maintenant, on a un peu. » Le régime de la Refondation, qui s’annonçait comme le retour aux valeurs de l’Etre contre celles de l’Avoir, s’embourba lui-même outrageusement dans les valeurs de l’Avoir auxquelles il ajouta celles du Paraître. Le pouvoir politique fut alors réduit à l’Imago du Bon Sein maternel. Les Refondateurs s’entêtèrent depuis lors à la tétée.

Pendant plus de dix ans, d’octobre 2000 à avril 2011 au moins, le FPI donna la mesure de sa haine des valeurs que sa création dans les années 80 promettait pourtant de promouvoir sans réserve :

1) La quête de démocratie fut remplacée par la surenchère de l’anticolonialisme dogmatique. Autrement dit, le pouvoir revendiquait le droit de tuer et exclure, de discriminer librement les Ivoiriens et les habitants de Côte d’Ivoire, en échange d’une haine médiatique entretenue contre l’Occident et notamment la France, pour le soi-disant bien des Africains. Ceux qui prétendaient défendre l’Afrique contre la France pourchassaient au même moment le Burkinabé, le Malien, le Guinéen, le Mauritanien, le Sénégalais, comme le Français en Côte d’Ivoire. Il s’agissait donc d’abriter la plus aberrante des criminalités politiques derrière la rhétorique anti-impérialiste. Cependant, celui qui hurlait dans tous les tabloïds qu’il n’était pas le sous-préfet de la France multipliait des gages concrets à la stabilité des intérêts stratégiques de la France en Côte d’Ivoire : il ne démantela ni le Franc Cfa, ni les Accords de Défense qu’il activa du reste en 2002, ni la présence militaire française dans son pays. Le Discours du FPI est depuis lors maniaco-dépressif : un temps le FPI jure ses grands dieux qu’il ne veut que la démocratie et la paix pour son peuple et surtout point la violence. C’est le slogan « asseyons-nous et discutons » bien souvent utilisé en période de dépression ; un autre temps, quand il s’est autant réarmé moralement que matériellement, le FPI éructe par la voix de son Chef : « mille tomberont à droite, dix mille à gauche, mais moi j’avance ».

2) Le soi-disant progrès économique promis aux millions de gens qui crurent en ses couverture maladie universelle, école pour tous, routes et hôpitaux à gogo, emplois à foison, etc, ce progrès donc, ne vint jamais. A la place, ce sont les scandales du Café-Cacao ou du Trafigura, l’économie de la guerre et les fastes suspects de la Rue Princesse qui prirent le pas dans l’actualité. Des pans entiers de l’économie ivoirienne s’effondrèrent. Par dizaines de milliers les touristes et les immigrés quittèrent leurs entreprises et le pays, l’âme en peine de voir la perle des Lagunes abandonnée aux pourceaux. L’abandon des jeunes, contraints au désoeuvrement et à la milicisation, le mépris de l’intelligentsia critique, la haine des valeurs concurrentielles de l’économie de marché livrèrent le pays au désespoir. Heureusement, il y avait un défouloir, une riche bordée d’exutoires pour distraire le peuple en présentant les Alassane Ouattara, Guillaume Soro, Blaise Compaoré, Jean-Hélène, Guy-André Kieffer, et Cie, comme les vrais coupables du marasme. La Côte d’Ivoire fut livrée à la paranoïa hystérique du complot étranger et l’on mobilisa tous les porte-voix du ressentiment stérile à travers le continent, pour le pèlerinage suprême d’Abidjan. L’ennemi étant partout, il n’était nulle part. L’atmosphère devient irrespirable. La diagonale du fou battait ses records.

3) La régression civilisationnelle de la Refondation installa définitivement la psychose à travers le triomphe de l’abjection et de la déjection publiques. Matelas dehors et chambre présidentielle sous caméras mondiales, Gbagbo donna la démesure de son hubris. Le pouvoir instaura une économie langagière de la grossièreté impudique, de la propagande haineuse, de l’incitation au crime et de la banalité du mal. Le pire dans cette affaire du pouvoir FPI vint de la systématisation précoce de l’idéologie de la mort promise et donnée au sommet de l’Etat. Le Général Guéi et sa famille y passèrent par pertes et profits. Commandant et commanditant directement les Escadrons de la Mort, après l’ignominie d’octobre 2000, le FPI organisa depuis le palais de la présidence les éliminations et les intimidations, tels les massacres de mars 2004, les contraintes à l’exil et les admonestations suprêmes qui transformèrent la Côte d’Ivoire en société de terreur verbale, médiatique, psychologique et physique. Pour faire barrage à cette violence, le mensonge flagrant fut transformé en vertu officielle, révisionnisme et négationnisme étant les signes de reconnaissance des élites du FPI. La schizoïdie – dédoublement de personnalité à l’infini- a depuis lors pris ses quartiers dans la Maison Bleue, se montrant remarquablement dans le déni forcené de la réalité qui caractérise les prises de positions et attitudes des cadres de ce parti. N’est-ce pas cette logique aveugle qui a conduit ce parti à nier contre toute évidence sa défaite électorale à la présidentielle de décembre 2010 et à précipiter à coups d’obus tirés sur des civils, la Côte d’Ivoire dans une tragédie de trois mille morts ? N’est-ce pas cette crise psychotique qui se poursuit avec l’Appel lancé récemment par le FPI pour une reconstitution d’alliance ivoiritaire avec des extrémistes survivant au PDCI ? N’est-ce pas au nom de ce principe du « Niet absolu » que le FPI brûle aujourd’hui ses vaisseaux dans une politique de la chaise vide qui s’accompagne de la réactivation outrancière de tous les réseaux de la bêtise identitaire en Côte d’Ivoire ?

Les psychopathologues observent en général que « le fou, c’est celui qui ne peut ni aimer, ni travailler ». Tout analyste objectif doit pouvoir constater que le FPI ne travaille plus dans l’intérêt général des Ivoiriennes et des Ivoiriens. On voit bien aussi, à ce qui précède, que le FPI, manifestement, ne s’aime plus et n’aime plus personne, puisqu’il s’attèle à rouvrir les plaies que le sens de l’Histoire impose de cautériser par la démocratie, le progrès socioéconomique et la réconciliation en Côte d’Ivoire. Le FPI semble manifestement avoir perdu sa raison d’être, sa raison d’agir, sa raison de penser. Or, pour ce grand pays d’Afrique francophone, il ne faudra surtout pas laisser re-faire la tragédie du FPI. L’inceste politique non-soigné tourne vite à l’orgie identitaire. Il importe donc, au plus haut point, de savoir comment soigner ce « grand corps malade ».Encore faudrait-il définitivement savoir si le FPI est vraiment fou, ou s’il fait le fou… Soyons prudents.

Affaire à suivre dans notre prochaine tribune : Pour une psychothérapie collective du FPI.

Le titre est du Journal de Connection [ljdc.info]

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:45

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C’était pourtant une chance inouïe qui avait été offerte à l’homme de Morofè décrié aussi hautain qu’incompétent.

En lançant ce vendredi 10 Mai, le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) qui aura pour but de panser les plaies d’une décennie de crise et à ramener la cohésion sociale, tout indique qu’Alassane Ouattara aurait signé l’acte de la fin de la Commission Dialogue –Vérité et Réconciliation (CDVR).

Le président de cette commission Charles Konan Banny très en verve ces dernières semaines dans les medias, et dont il ne cache plus ses intentions politiques même s’il manque encore le courage de le dire haut, devrait tirer les conséquences de la création du PNCS.

Ce programme qui vient marcher sur ses plates bandes parce que étant emmenés au même but que la CDVR et doté d’un budget 7 milliards de FCFA à travers sa dirigeante Mariatou Koné qui annonce que le programme national de cohésion sociale (PNCS) va entreprendre à travers le pays une campagne de sensibilisation, pour aboutir au dialogue entre les ivoiriens.

Au-delà, le PNCS selon la responsable inclura un projet d’assistance aux populations en détresse et à la réhabilitation de biens détruits durant cette guerre. « Tous ceux qui ont perdu leur logement et des biens, nous allons leur fournir une aide ceci est du concret pouvant consolider la cohésion sociale » souligne cette sociologue de formation.

Voila qui est clair. Nul n’ignore que l’une des missions de la CDVR incluait la cohésion sociale. Mais Madame Koné ne veut pas parler de jouer le rôle de la CDVR. « Je ne suis pas en concurrence avec la CDVR », rejette la nouvelle responsable en charge de ramener la cohésion entre les ivoiriens.

Dans une Côte d’Ivoire qui mise sur des résultats concrets et palpables, la création du PNCS laisse clairement entrevoir l’échec de la CDVR, mission confiée à Banny il y a de cela deux ans, mais qui n’a pas été capable, à l’évidence du constat, de convaincre. Au contraire, cette essai, calqué sur le modèle sud africain n’aura fait qu’accentuer, une fois de plus, la mise en lumière des véritables carences de celui que nombres surnomment, « Koffi Gombo ».

Notons pour finir que déjà des voix s’élèvent pour dénoncer d’importants détournements de fonds à la CDVR.

Affaire à suivre….

Donatien Kautcha
Koaci.com

Titre: J-ci.net

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:39

claude gueant alassane ouattara 10 mai 2013

L’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy a « privatisé » la toile de James Houra qu’Alassane Ouattara lui a offerte en novembre 2011. Ce faisant, il a manifestement violé une circulaire gouvernementale qui régit l’utilisation des « cadeaux offerts aux membres du Gouvernement ». C’est un signe de l’incroyable confusion qui règne, entre la France et l’Afrique, sur ce qui relève des intérêts privés et des relations d’Etat à Etat.

Les bons connaisseurs de l’art ivoirien l’avaient constaté dès qu’ils avaient vu les images d’illustration de l’affaire Guéant sur les chaînes d’information en continu. Des images qui montraient notamment l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy devant une toile africaine, dans son tout nouveau – et déjà sulfureux ! – cabinet d’avocats. C’était un tableau de l’Ivoirien James Houra!

Puis, le 7 mai dernier, un article du Monde donnait plus de précisions sur l’histoire de cette peinture. « Au mur blanc, un tableau. Pas l’une de ces deux toiles d’Andries Van Eertvelt vendues 500 000 euros, comme il l’a expliqué pour justifier la trace de cette somme virée sur son compte par un « avocat malaisien ». Non, un couple africain naïf et coloré offert par le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, à celui qui reste son ami et son complice, y compris au sein de « Guéant avocats ». Au pluriel », écrivait Ariane Chemin.

Une recherche rapide sur Internet permet d’avoir une idée des conditions dans lesquelles ce cadeau a été fait à Claude Guéant. C’était au cours d’une visite officielle en début novembre 2011. A cette occasion, celui qui était alors le premier flic de France, avait été fait commandeur de l’ordre du mérite ivoirien. Il avait offert 34 voitures de police à l’Etat ivoirien. C’est donc à un ministre français en fonction, au cours d’une visite officielle, que ce cadeau avait été fait.

Une circulaire signée des mains de François Fillon…

doc fillon

 

Or les dispositions hexagonales en la matière sont claires, comme le stipule une circulaire signée par François Fillon le 18 mai 2007, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy, donc. « Les cadeaux offerts aux membres du Gouvernement ou à leur conjoint, dans le cadre de l’exercice des fonctions gouvernementales, notamment à l’occasion des visites effectuées à l’étranger ou de la réception en France de personnalités étrangères, sont, pour leurs auteurs, la manifestation de la volonté d’honorer la France. C’est donc à l’Etat qu’ils s’adressent, au-delà de la personne du récipiendaire (…) Il est par conséquent normal qu’ils n’entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa famille », peut-on lire. La circulaire de Fillon organise de manière minutieuse le mode de gestion de ce type de cadeaux. Le ministre doit faire enregistrer, par le service du mobilier national, le cadeau offert à lui-même ou à son conjoint. Un cadeau qui peut être laissé à la disposition du ministre tant qu’il reste en fonction, mais doit absolument être rendu au service du mobilier national dès qu’il quitte ses fonctions. Comment se fait-il donc que le tableau remis par Ouattara à Guéant se trouve dans son cabinet d’avocats, qui relève, bien entendu, de ses affaires privées ? Il y a là les apparences d’un abus de biens sociaux…

Mépris pour les dispositions légales

Au-delà de l’oeuvre de James Houra « privatisée » par Guéant, le procédé pourrait bien alimenter la polémique sur le mépris que manifeste l’ex homme-lige de la Sarkozie pour les dispositions légales et réglementaires, y compris lorsqu’elles sont rédigées par lui-même. C’est ainsi qu’après avoir écrit, en 1998, alors qu’il était directeur général de la police nationale (DGPN) une note selon laquelle les frais de police ne devaient pas être transformées en primes, il s’est lui-même payé quelques années plus tard – selon ses déclarations, de toute façon sujettes à caution – en puisant dans ces fonds particuliers.

Plus globalement, le destin du tableau de James Houra est une illustration du « confusionnisme » caractéristique de l’impérialisme français en Afrique. Est-ce à titre d’ami ou de ministre que Guéant a reçu ce cadeau ? Est-ce en tant qu’ami ou chef de l’Etat que Nicolas Sarkozy a engagé la communauté internationale dans la guerre post-électorale qui a installé son obligé au pouvoir, là où un simple recomptage des voix aurait permis de départager Gbagbo et Ouattara ? Si Guéant a reçu le tableau de Houra en tant qu’ami, est-ce à dire qu’il a offert les 32 voitures de police en tant qu’ami, mais tout de même aux frais de l’Etat français ? Est-ce en raison de leurs intérêts croisés que les graves violations des droits de l’Homme du régime d’Abidjan ont été couvertes par Paris pendant trop longtemps, et que Ouattara a été soutenu auprès des institutions de Bretton Woods malgré les signes de mauvaise gouvernance ? Dans un contexte où la presse et l’opinion publique, endoctrinée, ne manifestent en général qu’un sens critique très limité pour ce qui est des engagements de la France en Afrique, qui peut vraiment dire, à Paris, que ce n’est pas au nom des intérêts « amicaux » et non de l’intérêt supérieur de l’Etat, que certaines batailles sont menées au-delà des frontières de l’Hexagone, en Côte d’Ivoire ou en Libye ?

Par Théophile Kouamouo
Le Nouveau Courrier

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 16:35

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Simone Ehivet Gbagbo, l’épouse officielle de Laurent Gbagbo, ancien chef de l’Etat ivoirien, a été (re)embarquée, à bord d’un hélicoptère de l’Onuci, ce mercredi 08 mai 2013, aux environs 13 h en direction d’Odienné ( Nord), la tête, soigneusement enveloppée dans un bandage, voire un pansement, selon une source médicale.

Dans le  service  de cette grande clinique d’Abidjan où l’ex-député d’Abobo fut  admise une semaine plus tôt, les langues se délient. On fait état, notamment,  «  de plaies  et autres contusions  de mauvaise augure» qui auraient sérieusement affecté  « son cuir chevelu  ».  «  Son état de santé  nécessitait une prise en charge médicale  immédiate » nous confie notre source.

Ce spécialiste avec qui nous nous sommes entretenu le mercredi 08 mai 2013,  le jour même du retour de l’ex-première à Odienné dans sa résidence surveillée, affirme, notamment «  que Simone Gbagbo était à deux doigts de perdre sa voute crânienne du fait de ces plaies très complexes qui la ronge ».  Pour dire les choses de façon prosaïque, Simone Ehivet Gbagbo a des plaies sur la tête, sous ces cheveux,  au point qu’elle  souffre «  d’un traumatisme cranio-cérébral ».

Notre interlocuteur, qui a formellement requis l’anonymat,  s’est toutefois gardé de se prononcer sur l’origine de ces plaies, affirmant néanmoins que « la cicatrisation  ne peut  pas prendre assez de temps,  car ce sont des lésions qui ne sont pas consécutives  à des fractures ».

 Pour lui  administrer, de façon adéquate,  les soins médicaux «  dont elle a besoin » selon le ministre de la justice et des droits de l’homme, Coulibaly Gnenema,  les «  médecins ont  coupé les cheveux très courts »  à leur patiente.  Objets contondants, usage sans modération de  produits de soins des cheveux, on ne sait toujours pas l’origine des lésions que portent Simone Gbagbo sur la tête. « La principale fonction du cuir chevelu c’est d’offrir une protection, en plus de la boîte crânienne, au cerveau » ajoute notre source.  « C’est ce qui fait aussi son principal danger en cas de lésion », a-t-il précisé.

                                        Armand B. DEPEYLA

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 15:37

Le 11 Avril 2011, monsieur OUATTARA est installé au pouvoir par la coalition Franco-Onusienne à coups de bombes. En Décembre 2011, à l’issue d’une mascarade électorale qui a recueilli moins de 15 % de taux de participation, selon les observateurs et les ONG internationales et 30 %, d’après la version de la Commission Electorale Indépendante (CEI), une Assemblée Nationale constituée dans sa quasi-totalité par les membres du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), groupe auquel appartient le chef de l’Etat est installée.

Cette Assemblée Nationale est dominée par le Rassemblement des Républicains (RDR), le parti dont Monsieur OUATTARA demeure encore le président en violation de l’article 54 de la constitution ivoirienne. Il faut relever par ailleurs que l’élection du président de ladite Assemblée s’est faite en violation des articles 35 et 65 de la constitution ivoirienne.

C’est dans ce contexte qu’intervient le 10 Avril 2013, le vote de la loi d’habilitation autorisant le chef de l’Etat, monsieur OUATTARA à gouverner par ordonnance c.-à-d. à prendre des mesures dans des domaines qui relèvent normalement de la compétence du parlement.

II / NOTRE ANALYSE

Le Front Populaire Ivoirien (FPI) relève que l’Assemblée Nationale de la législature actuelle est illégitime et illégale eu égard aux conditions de sa mise en place. En abandonnant ses prérogatives au profit de l’exécutif, l’Assemblée Nationale consacre le pouvoir personnel. Le chef de l’Etat concentre à lui seul les compétences de l’exécutif et du législatif. Cette situation donne raison à ceux qui dès le départ ont soutenu que monsieur OUATTARA est un dictateur. Le Front Populaire Ivoirien note que l’Assemblée Nationale vient de confirmer par ce vote de la loi d’habilitation, son illégalité, son illégitimité et son inutilité en cédant aussi facilement les raisons de son existence. Désormais, le monde entier est situé sur le mythe du démocrate Alassane OUATTARA.

III / NOTRE POSITION

Le Front Populaire Ivoirien dénonce l’établissement d’un pouvoir qui s’affranchit des règles de fonctionnement normal des institutions de la République ;


Le Front Populaire Ivoirien rappelle que la stabilité d’un régime n’exige pas la suppression des droits et devoirs des représentants du peuple ; par conséquent, il blâme les députés de la législature actuelle et les tient pour responsable devant l’histoire de la dictature dans notre pays ;


Le Front Populaire Ivoirien condamne fermement la dictature qui se renforce sous le régime OUATTARA ;


Le Front Populaire Ivoirien demande à ses militants, sympathisants et aux démocrates de tous bords de demeurer vigilants ;


Le Front Populaire Ivoirien invite le Peuple de Côte d’Ivoire à la vigilance afin de ne pas se laisser abuser par ces institutions vidées de leurs substances et à la solde de ce régime anti- démocratique.

 

Fait à Abidjan,
le 10 mai 2013

Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole
Dr KODJO Richard

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